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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 15:47

(dépêches)



La participation à l'élection du 4 novembre a atteint un niveau inégalé depuis 1908

LE MONDE | 06.11.08 | 13h47 • Mis à jour le 07.11.08 | 09h55

Vote. Depuis qu'ils en ont le droit, il est rare que plus d'un électeur américain sur deux se déplace pour aller voter, même pour une élection présidentielle. L'année 2008 marque à ce titre un moment historique : selon les calculs de l'universitaire Michael McDonald, près des deux tiers (64,1 %) des électeurs ont participé au scrutin national, un taux inégalé depuis... 1908.

Floride. D'après les autorités locales, la participation y a atteint 72 %. Cette mobilisation inédite a contribué à faire basculer cet Etat clé (27 grands électeurs) en faveur de Barack Obama. La Floride avait voté pour George Bush en 2004, après avoir scellé le sort de l'élection de 2000, remportée de justesse par le même candidat, après de longues contestations devant les tribunaux.

Grands électeurs. Le dernier décompte fait état de 349 grands électeurs pour M. Obama (79 de plus que la majorité de 270 requise) et de 163 pour M. McCain. Un recomptage est organisé dans le Missouri (11 grands électeurs) et en Caroline du Nord (15). Les 538 grands électeurs se réuniront le 15 décembre pour désigner officiellement le président et le vice-président, qui prendront leurs fonctions le 20 janvier.

Sénat. Les démocrates comptent désormais 57 sièges sur 100 et les républicains 40. Trois sièges aux scrutins très serrés restent non attribués (Alaska, Géorgie, Minnesota).

Chambre des représentants. Les démocrates détiennent 256 sièges sur 435, les républicains 175, et les bulletins sont recomptés pour quatre autres sièges.

Article paru dans l'édition du 07.11.08



Le président élu ne disposera pas de la très forte majorité qu'il espérait au Congrès

LE MONDE | 06.11.08 | 14h02 • Mis à jour le 07.11.08 | 11h02
WASHINGTON ENVOYÉ SPÉCIAL

Un climat consensuel s'est installé, à Washington, après l'élection de Barack Obama. Comme John McCain la veille, George Bush a félicité le vainqueur, mercredi 5 novembre, et salué le "rêve réalisé" du combat pour les droits civiques. Alors que la transition d'une présidence à l'autre coïncide avec une situation économique critique, les responsables des deux bords s'affirment décidés à coopérer.

M. Bush n'en a pas moins rappelé qu'il continuera "à conduire les affaires du pays aussi longtemps (qu'il sera) investi de cette fonction", c'est-à-dire jusqu'au 20 janvier 2009, en tenant le président élu "pleinement informé des décisions importantes". Les discussions continuent donc, entre la Maison Blanche et les chefs démocrates du Congrès, au sujet d'un nouveau plan de soutien de l'économie. Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, a rappelé sa demande d'une ultime session du Congrès sortant pour adopter un tel plan, qui se heurte au scepticisme du gouvernement.

Au-delà des semaines à venir, la situation politique créée par les élections de mardi fait l'objet de débats. La victoire de M. Obama ne s'est pas accompagnée d'une forte augmentation du nombre de parlementaires démocrates. Au Sénat, où quatre sièges étaient encore en balance mercredi, le futur président ne disposera pas de la majorité de 60 sur 100 qui le mettrait à l'abri de l'obstruction des républicains.

A la Chambre des représentants, la majorité démocrate devrait être augmentée d'une vingtaine de sièges, sur 435 au total. C'est moins que Ronald Reagan, qui avait remporté l'élection de 1980 en faisant entrer 12 républicains au Sénat et 33 à la Chambre. Beaucoup de circonscriptions gagnables par les démocrates ont été acquises en 2006, mais les sondages leur promettaient une progression équivalente cette année.

DIVISIONS RÉPUBLICAINES

"Si Obama avait fait élire un plus grand nombre de démocrates, il aurait des effectifs qui lui permettraient d'engager des réformes audacieuses, mais ce n'est pas le cas", estime Norman Ornstein, spécialiste des affaires parlementaires à l'American Enterprise Institute, centre d'études conservateur. Beaucoup va dépendre, en fait, de l'opposition républicaine. Si celle-ci fait bloc contre certains projets annoncés par le futur président, elle pourrait influencer des démocrates, notamment les députés qui font partie des Blue Dogs, un groupe formé en 1994, sous la présidence de Bill Clinton, pour défendre la discipline budgétaire et s'opposer à l'augmentation des impôts.

Mais la division du Parti républicain, que sa défaite pourrait aggraver, aura peut-être pour effet de détacher les modérés. Ceux-ci seraient disposés à coopérer, dans un contexte d'urgence nationale, avec un président qui a réaffirmé, mardi, sa volonté de dépasser les clivages habituels et d'écouter ceux qui n'ont pas voté pour lui. Or le renouvellement de cette année a éliminé du Congrès des républicains modérés. Le poids de l'aile dure du parti en est renforcé, et déjà, mercredi, de premières batailles s'engageaient pour la répartition des responsabilités au groupe républicain de la Chambre. Un resserrement du parti autour de son noyau le plus sectaire peut lui aliéner ce qui lui reste de modérés, surtout au Sénat. Les spéculations vont bon train sur l'attitude qu'adoptera John McCain sur des sujets comme l'immigration ou l'énergie.

La rivalité entre modérés et radicaux existe aussi chez les démocrates. A la Chambre, par exemple, Henry Waxman, l'un des avocats les plus actifs de la lutte contre le réchauffement climatique, est parti à l'assaut de la commission de l'énergie et du commerce, présidée par un vieux député du Michigan, John Dingell, fidèle protecteur de l'industrie automobile. Sherrod Brown, député de l'Ohio, Etat qui a voté pour M. Obama, assure que, "de l'assurance-maladie au commerce et à l'éducation, les valeurs progressistes seront maintenant la priorité à Washington". Mme Pelosi, qui appartient à l'aile gauche du parti, a néanmoins affirmé que "le pays doit être gouverné au centre".

Les experts politiques rappellent qu'au début de sa présidence, en 1993, M. Clinton avait tenté de mettre en oeuvre un programme strictement démocrate et que cela lui avait valu d'être privé de majorité au Congrès au bout de deux ans.

Patrick Jarreau
Article paru dans l'édition du 07.11.08



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