(dépêche)
Ségolène Royal officiellement candidate à la tête du PS
il y a 29 min
Ségolène Royal a officialisé sa candidature à la tête du Parti socialiste au premier soir du congrès de Reims, mettant fin à une semaine de vrai-faux suspense.
L'ancienne candidate à l'Elysée fait candidature commune avec l'un des plus proches lieutenants, le député européen Vincent Peillon, qui sera appelé, si elle est élue par les militants jeudi prochain, à devenir "premier secrétaire délégué".
L'annonce a été faite par Manuel Valls à l'issue d'une réunion des délégués départementaux de la motion défendue par Ségolène Royal, qui ont voté pour qu'elle soit candidate sur son nom à la succession de François Hollande.
"La responsabilité qui pèse sur nos épaules et tout particulièrement sur celles de Ségolène Royal est une responsabilité historique: rassembler et créer les conditions d'une alternance en 2012", lors de la prochaine présidentielle, a-t-il souligné devant les caméras.
Et puis, a-t-il ajouté, une femme à la tête du PS serait "un événement considérable".
Alors qu'un front du refus tente de se former au PS contre Ségolène Royal, ses partisans ont soigné le moindre détail de cette première journée de congrès, où les courants internes doivent tenter de former une majorité pour prendre les rênes du PS.
"LES NOMS QUI VOLTIGENT"
Dans la cohue qui accompagne chacune de ses apparitions, la présidente de Poitou-Charentes est arrivée en fin d'après-midi entourée de toute son équipe alors que les débats avaient déjà commencé au Parc des expositions.
"Ce que je souhaite, c'est que lundi, lorsque les Français vont aller au travail, ils puissent se dire: 'Les socialistes sont au travail'", a-t-elle déclaré devant les caméras avant de pénétrer dans la salle du Parc des expositions.
Des "Ségolène" et quelques applaudissements fusant dans les rangs, certains de ses proches ont réclamé le silence, jouant la carte de la discrétion face à ceux qui les accusent de bâtir un "parti de supporters".
Vendredi matin, après huit jours de discussions intenses, les rivaux de la présidente de Poitou-Charentes - Martine Aubry, Bertrand Delanoë et Benoît Hamon - se sont à nouveau rencontrés à Paris pour tenter de trouver un "accord politique" et présenter un candidat commun au poste de premier secrétaire.
"Nous, nous sommes dans la transparence, nous disons ce que nous faisons", a fait valoir Vincent Peillon, appelant au rassemblement.
L'équipe qu'il incarnera derrière Ségolène Royal n'est pas fermée, quand les autres "auront fait leur choix, ils seront les bienvenus", a dit le député européen.
Il faut que les socialistes "donnent aux Français autre chose que le spectacle des conciliabules, des alliances à géométries variables et des noms qui voltigent que nous entendons ici", a-t-il souligné.
Laure Bretton, édité par Nicole Dupont