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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 15:11

(dépêches)



Hollande balise-t-il le chemin pour son ex-compagne?

FRANCE |
Vibrante et insistante plaidoirie pour l’unité du PS par son futur ex-premier secrétaire.

AP |  Jean-Nöel Cuenod | 15.11.2008 | 00:00

On l’avait oublié, à force de ne parler que de Ségolène, Martine et des autres. Or, François Hollande s’est rappelé au bon souvenir des «éléphants», hier soir, au Congrès du Parti socialiste français, qui s’est ouvert à Reims.

Il a même eu droit à une ovation debout à l’issue d’un discours brillant et musclé qui ferait presque oublier son surnom flageolant: «Flamby».

Un discours qui ne sera pas sans conséquence sur le choix de son successeur – homme ou femme – à la tête du PS.

En effet, en décryptant ses propos, on en déduit qu’il est sans doute en train de baliser la route vers le premier secrétariat du parti pour son ex-compagne, Ségolène Royal.

En évoquant les six motions – c’est-à-dire les professions de foi de celles et ceux qui revendiquent la direction du PS – il souligne bien que celle qui est arrivée en tête détient toute la légitimité pour proposer une synthèse aux autres.

Or, c’est bien entendu de la motion de Ségolène Royal dont il est question. Et Hollande de marteler sous le regard intense de Ségolène Royal: «Il appartient aux signataires des autres motions de répondre loyalement sur toutes – je dis bien toutes – les propositions de la motion parvenue en tête. Il faut en finir avec les fragmentations!» s’exclame-t-il sous un tonnerre d’applaudissements.

Pour que les choses soient bien claires, François Hollande a peint le diable Sarkozy sur la muraille France: «Seul le Parti socialiste peut l’emporter sur la droite. Et seul un Parti socialiste uni peut gagner la présidentielle de 2012!»

Sondages éloquents

Certes, tous les responsables du PS en appellent à cette unité pour l’instant introuvable. Mais l’insistance oratoire de Hollande a valeur de signe.

Car tout le monde en convient, parfois à contrecœur: Ségolène Royal est la seule figure présidentiable du PS dans le contexte actuel.

C’est pourquoi elle a officiellement annoncé hier soir sa candidature à la succession de son «ex».

Deux sondages d’ailleurs viennent la conforter. Celui du Journal du Dimanche – IFOP estime qu’elle battrait Nicolas Sarkozy si l’élection devait se dérouler maintenant.

Celui du Figaro la désigne comme l’unique socialiste à pouvoir être présente au second tour de la présidentielle et à reléguer Bayrou à la troisième place.

Cela dit, le chemin du sacre de Reims se révèle encore long pour Mme Royal. Martine Aubry ne s’est pas (encore?) portée candidate. Mais elle s’active pour barrer le chemin à sa concurrente. Toutefois, le discours de François Hollande risque de lui couper l’herbe sous les pieds.

Le PS devra attendre la fin de son congrès, dimanche, pour sortir du brouillard.




Le dernier coup bas de Benoît Hamon à Ségolène Royal.

Samedi, 15. Nov, 2008 - 07:21:06

Tous les coups sont désormais permis au PS. Belle illustration ce vendredi matin sur BFM TV avec Benoît Hamon.

Le candidat au poste de premier secrétaire du PS, représentant de l'aile gauche du parti et opposant résolu à Ségolène Royal, glisse au détour de son interview par Jean Jacques Bourdin que la motion E (celle de Royal, donc) porte un projet de retraite par capitalisation. Hamon suggère perfidement que ce point du programme de Royal est désormais opportunément oublié, la crise ayant mis en faillite les systèmes dont il s'inspire, comme le "modèle Suédois".

Or, c'est faux, comme chacun peut s'en assurer en lisant le paragraphe 2.7 de la motion "incriminée".

http://www.fiersdetresocialistes.org/files/MotionFiersdetresocialistes.pdf

Sur le sujet des retraites, le texte propose la mise en place d'un système de retraite par compte individuels de cotisation qui reprend les travaux menés par les économistes Antoine Bozio et Thomas Piketty.

Le passage consacré aux retraites apparaît d'ailleurs comme une synthèse d'un article de Bozio et Piketty paru en avril dernier (Retraites : pour un système de comptes individuels de cotisations).

Ces derniers s'inspirent effectivement du modèle suédois. Lequel, n'en déplaise à Benoît Hamon, "n'est pas un modèle par capitalisation, et n'a pas du tout été mis à mal par la crise financière", assure Antoine Bozio, économiste à l'Institute for fiscal studies, qui tente de comprendre la confusion du député européen : "peut-être qu'Hamon a été trompé par le fait que dans la réforme suédoise, qui avait été décidée par un large consensus politique, la droite a obtenu une petite concession avec la mise en place d'une petite part de retraite individuelle par capitalisation (2% des revenus). Ce point est tout à fait marginal par rapport à l'objet de la réforme. Il n'a d'ailleurs pas été repris dans nos travaux". Ni dans la motion E...

Le projet Piketty/Bozio, repris par la motion Royal propose, en restant dans le cadre d'une retraite par répartition, une ambitieuse refonte des systèmes de retraite prévalant aujourd'hui en France (privé/public confondus) en un système unifié et universel.

La réforme prévoit que les travailleurs accumulent tout au long de leur carrière professionnelle leurs cotisations retraites sur un compte individuel géré par l’assurance vieillesse qui leur offre une visibilité sur le montant de leurs droits, actualisés chaque année. L'objectif est qu'un lien plus direct soit établi entre les contributions des travailleurs et droits à pension. Le système permettrait au salarié de conserver exactement le même capital de cotisations et les mêmes droits à la retraite, quels que soient les aléas de sa carrière professionnelle ou ses changements de statut : public/privé, salarié/non-salarié, cadre/non-cadre, France/étranger.

C'est une simplification du modèle de retraite par répartition, mais à aucun moment sa remise en cause : il est prévu que les cotisations versées par les actifs soient utilisées pour financer les pensions, sans passer par la "case" des marchés financiers (ce qui est la définition de la retraite par capitalisation).

Source : Libération.fr



Face à Sarkozy en 2012, Royal reste la meilleure

Jean-Baptiste Garat
13/11/2008 | Mise à jour : 21:14 | Commentaires  139 .

En cas de «premier tour de l'élection présidentielle dimanche», Ségolène Royal ferait nettement mieux que Bertrand Delanoë et Martine Aubry.

Le chef de l'État arriverait largement en tête au premier tour. Si elle se présentait, Martine Aubry serait devancée par François Bayrou.
 
Au congrès de Reims, ce week-end, les socialistes vont se chercher un leader. Mais ils pourraient déjà s'être trouvé un candidat pour la présidentielle de 2012. C'est en tout cas l'un des principaux enseignements du baromètre Politoscope Le Figaro-LCI réalisé par l'Institut OpinionWay. En cas de «premier tour de l'élection présidentielle dimanche», Ségolène Royal ferait nettement mieux que Bertrand Delanoë et Martine Aubry.

L'ancienne candidate à l'Élysée réunirait en effet 24 % des suffrages, un score légèrement en retrait par rapport au 25,9 % qu'elle avait obtenu le 22 avril 2007. Si Bertrand Delanoë représentait le Parti socialiste, il n'obtiendrait que 18 % des voix selon OpinionWay. Quant à Martine Aubry, elle ne recueillerait que 16 % des intentions sur son nom.


Le spectre du premier tour

Quelle que soit l'hypothèse, le candidat PS serait nettement distancé par Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote : 33 % des personnes interrogées estiment qu'elles auraient le plus de chance de voter pour le président de la République si Ségolène Royal ou Bertrand Delanoë se présentent ; 34 % s'il affronte Martine Aubry. Dans tous les cas, il progresse par rapport au premier tour de 2007 (il avait obtenu 31,2 % des suffrages) et conserve face à Ségolène Royal un niveau équivalent à celui de la précédente étude OpinionWay de mai.

À trois ans et demi de la présidentielle, un spectre ressurgit cependant dans le plan de bataille des socialistes, celui de l'élimination au premier tour, comme l'a connu Lionel Jospin en 2002 face à Jean-Marie Le Pen. Si le leader du Front national semble incapable de troubler à nouveau le jeu électoral (il recueille 7 % des intentions de vote selon OpinionWay), François Bayrou menace lui directement la qualification des potentiels candidats socialistes.

En recueillant 18 % des suffrages, le président du MoDem fait jeu égal avec Bertrand Delanoë et devance Martine Aubry de deux points. Seule Ségolène Royal semble aujourd'hui en mesure d'ouvrir les portes du second tour à la gauche, reléguant le centriste à la troisième place avec 16 %.

Plus surprenant encore, la présidente de Poitou-Charentes est la candidate socialiste la mieux à même de contenir l'extrême gauche. Face à elle, Olivier Besancenot recueille 10 %, alors qu'avec Bertrand Delanoë ou Martine Aubry, le patron de la LCR atteint 12 %. En toute hypothèse, il domine largement les candidatures du PC, de Lutte ouvrière, du Parti des travailleurs ou de José Bové.

Ségolène la mieux placée

Ségolène Royal serait donc la mieux placée pour réunir l'ensemble de la gauche, obérant la stratégie interne au PS d'un positionnement plus à gauche, prônée par Martine Aubry et ses alliés, et celle d'un «réformisme assumé» défendue par Bertrand Delanoë. Signe que sa main tendue au MoDem ne lui aliène pas la sympathie de la gauche de la gauche. Ni que ses déclarations sur l'interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficières ne rebutent les électeurs du centre. Dernier indice, enfin, de l'audience que Ségolène Royal obtient au-delà des appareils politiques : un électeur sur cinq ayant voté pour elle au premier tour en 2007 se tournerait vers l'abstention, le vote blanc ou nul si le PS était représenté par Martine Aubry ou Bertrand Delanoë.




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