(dépêche)
Duel serré pour la direction du Ps, le courant Aubry conteste les derniers chiffres
il y a 19 min
Christophe Borgel, mandataire national de la motion Aubry pour le 75e congrès, a formellement contesté les nouveaux chiffres de la direction faisant état de 43,10% des voix pour Ségolène Royal, et 34,50% pour Martine Aubry lors du vote de l'élection du premier secrétaire du PS jeudi. Evénement.
Les résultats fournis précédemment, - métropole plus une partie de l'Outre-mer - donnaient Ségolène Royal à 42,45%, et Martine Aubry à 34,73%. Les nouveaux chiffres fournis à l'AFP par Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, intégraient notamment les résultats de la Martinique, mais pas ceux de la Guadeloupe.
Les militants socialistes retournent aux urnes ce vendredi pour départager Ségolène Royal et Martine Aubry, ces dirigeantes qui briguent toutes deux la direction du PS, dans un duel qui s'annonce serré. Dans tous les cas de figure, le prochain Premier secrétaire socialiste sera une femme, une énarque, une ancienne ministre: ce sont les points communs entre l'ex-candidate à la présidentielle et la maire de Lille. Pour le reste, beaucoup les oppose: le style, la conception du parti et des alliances qu'il doit nouer.
Au premier tour du vote des adhérents jeudi, Ségolène Royal a montré son implantation, en recueillant 43,10% des voix. Elle a ainsi amélioré de 14 points son score du 6 novembre, jour d'un premier vote militant pour départager 6 motions en lice pour le Congrès de Reims.
La présidente de Poitou-Charentes a clairement devancé sa rivale maire de Lille, créditée de 34,50%. Mme Aubry avait pourtant reçu le soutien du maire de Paris Bertrand Delanoë dont la motion avait pesé 25% le 6 novembre.
Mais pour le second tour décisif, organisé de 17 à 22H dans les quelque 3.200 sections socialistes, l'ex-numéro deux du gouvernement Jospin bénéficie du ralliement de Benoît Hamon, arrivé en troisième position avec 22,83% des voix. Le jeune eurodéputé a ainsi progressé de 4 points par rapport au score initial de sa motion.
L'arithmétique est donc favorable à Mme Aubry, 58 ans. Ses soutiens se disaient d'ailleurs dans la nuit "optimistes", à l'image de l'ancienne garde des Sceaux Marylise Lebranchu.
Mais la dynamique est du côté de Mme Royal (55 ans), assurent ses partisans. Vincent Peillon, à qui est promis le poste de 1er secrétaire délégué en cas de victoire de sa championne, voit une "chance inespérée d'opérer la transformation" du PS.
Mme Aubry prône un parti de militants, fidèle à ses alliances à gauche, Mme Royal plaide pour un parti de masse, ouvert à un rapprochement avec le centre.
La tâche de la prochaine patronne du PS sera ardue pour panser les plaies de Reims, rendre le parti audible face à Nicolas Sarkozy. Avec en ligne de mire l'élection présidentielle de 2012.
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