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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 07:25

(dépêches)

 

 

 


 
Comment tricher dans les fédés

Le PS en chantier
Casse tête pour la succession de François Hollande.

Politiques 24 nov. 1008 - 6h51

Mort qui vote, chiffres et signatures falsifiés… panorama des pratiques.

130 réactions
PAUL QUINIO
 
Le PS va-t-il ouvrir, comme le dit un ancien militant, «le grand livre de la triche» que tous les ténors socialistes rangent après chaque scrutin interne au rayon des archives classées «secret-défense-des-intérêts-bien-compris-du-parti». Rien de moins sûr, car le dossier est explosif. Il n’épargnera personne. Il dégoûtera un peu plus les militants et fera vaciller le dernier principe qui reste quand tout fout le camp : le vote militant.

Car, même si un cadre qui a participé dans le passé à des commissions de récolement précise qu’elles commencent toujours par valider les fédérations où il n’y a pas de problèmes, «et c’est la grande majorité», les «bonnes vieilles» pratiques ont de beaux restes. Et, malgré le ménage entrepris par Lionel Jospin et François Hollande en 2000, les grandes fédérations (Bouches-du-Rhône, Hérault, Nord, Pas-de-Calais) restent des territoires suspects. A Paris, où la fédération compte beaucoup de cadres, «c’est plus dur de tricher», précise un connaisseur. Il ajoute, ironique : «Il suffit de voir ce qui est arrivé à Delanoë», minoritaire dans sa propre section.

«Bonne franquette».Mais, au fait, comment font-ils pour frauder ? «Rien de plus simple», répond un socialiste averti. «Il y a 50 milliards de façons de s’y prendre», confirme l’ancien, qui précise que «le grand livre» comporte deux grands chapitres. Le premier relate ce qui peut se passer dans les sections le soir des votes ; le second dans les fédérations départementales, qui centralisent par téléphone les résultats.

Dans les sections, surtout dans les petites en milieu rural, «tout se passe à la bonne franquette», rappelle d’abord un militant. «On sert un coup un boire, les anciens se retrouvent», tout le monde se connaît. Et, surtout, le secrétaire de section sait qui vient voter et qui ne viendra pas. Rien de plus facile de voter discrètement pour un absent, notamment à l’ouverture du scrutin, peu après 17 heures, «quand il n’y a encore personne, sauf les deux ou trois responsables qui sont de mèche». Soit quelqu’un «signe à la place» des absents. Soit, «quand on constate un écart entre le nombre d’enveloppes et celui des signatures sur le bordereau, le secrétaire de section s’en sort en disant : "Mince, Machin a oublié de signer." Et signe à sa place».

Ces petits manèges sont plus faciles quand aucun scrutateur n’a été envoyé pour vérifier la validité des opérations de vote. Mais, quand il y en a un, «on peut toujours organiser un leurre pour attirer son attention sur un petit problème, et dans son dos glisser quelques enveloppes dans l’urne», raconte un cadre fédéral.

Un autre, rangé des voitures, se souvient avoir dû examiner en commission de récolement trois contentieux : celui d’une section moribonde qui ne s’était pas réunie pour voter mais dont la fédération avait les résultats, un autre «où un mort avait voté», un dernier où le résultat avait été proclamé avant le dépouillement.

«3 transformé en 8». Les opérations de collecte des résultats à la fédération départementale sont l’autre théâtre des tricheries. «Un leader de petite motion m’a dit un jour qu’il disposait de six voix dans une section. En arrivant à la fédé, il ne les avait plus…» raconte un militant. Confrontés à des scores à ses yeux pas satisfaisants, «le responsable fédéral peut rajouter trois cents voix, cinq voix dans telle section, dix dans telle autre, quinze ailleurs, de préférence dans les petites, rapporte un militant. Un 3 transformé en 8, c’est vite arrivé ! Et comme personne ne vient jamais fouiller dans nos affaires»… Personne ?

 

 

Commission PS: Daniel Vaillant quitte les travaux pour «obligations municipales»

 

Politiques 24 nov. 2008 - 10h06 (mise à jour à 14h26)
HEURE PAR HEURE

Les travaux de la commission de récolement continuent malgré le départ de son président. Bruno Le Roux prend le relai.

499 réactions
FRANÇOIS VIGNAL (avec AFP)

15h59 Bertrand Delanoë se dit «très malheureux» en tant que «militant socialiste» après le vote controversé à l'élection du premier secrétaire du PS. En revanche, déclare-t-il, «je suis assez fier d'appartenir à une fédération où il n'y pas une voix contestée», faisant valoir qu'il n'y a pas eu de fraude à Paris.

15h40 Surprise. Daniel Vaillant, qui préside la commission de récolement, quitte Solférino. Il doit partir «pour obligations municipales» dit-il... Bruno Le Roux préside en son absence la commission, qui continue ses travaux. Daniel Vaillant souligne qu'il faudra, après la commission, «un travail dans la soirée, la nuit, demain matin, pour corroborer les renseignements» sur les contestations, «afin de rendre le rapport demain pour le conseil national».

15h10 Un passant lance, devant les journalistes qui attendent emmitouflés, «Obama, au PS !»

15 heures. C'est la reprise des travaux de la commission. Le ton de Jean-Pierre Mignard, représentant Ségolène Royal, semble un peu plus à l'apaisement. «La commission est la première de nos juridictions», dit-il. Une solution juridique ne doit être entreprise «que si le PS n'est plus capable par lui-même de trouver une solution.»

14h55 Devant la brasserie qui fait l'angle avec la rue de Solférino, un proche de François Rebsamen, lui-même soutien de Royal, parle à quelques journalistes. Il ne fait pas partie de la commission de récolement, mais raconte néanmoins ce qui s'y passe et donne son analyse. «Daniel Vaillant est arrivé ce matin en disant "Il y a un résultat annoncé, avec Martine Aubry en tête de 42 voix". Connaissant le parti, ça ne bougera pas», dit-il, pronostiquant un Daniel Vaillant sortant en fin de journée pour annoncer que tout est renvoyé demain au conseil national, devant le nombre de contestations...

Le proche de «Rebs» continue, et précise que «sur un total de 72 PV» de votes litigieux, «15 n'ont pas été signés» par l'un ou l'autre des deux camps, ou les deux. Il ajoute qu'«il manque les PV du Nord et de Seine-Maritime, qu'on devrait avoir dans l'après-midi».

Au même moment, Christophe Borgel, proche de Martine Aubry, passe devant son «camarade». «Ne croyez-pas tout ce qu'il dit!», rigole-t-il. Rire général. Ce lieutenant d'Aubry reprend son sérieux : «Il y a des gens qui ont mis en cause un vote. Faut-il encore qu'ils le démontrent vraiment».

13h50 Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian:«Si j'avais un conseil à donner (aux socialistes), pour qu'ils ne passent pas leur vie à se chamailler sur les conditions de l'élection et la légitimité, c'est de recommencer leur élection».

13h20 Les membres de la commission de récolement sortent. C'est la pause de midi. Daniel Vaillant, qui l'a préside, ne fait pas de commentaire. Il se borne à un «on travaille».

Le sénateur royaliste David Assouline suit d'abord le même chemin: «On travaille. C'est très studieux». Avant de lâcher un peu plus: «On met du temps sur tous les récolements. Nous n'avons même pas encore reçu l'ensemble des PV (procès verbaux) des fédérations», s'agace-t-il. L'ambiance est cependant «respectueuse». Alors que la commission doit reprendre ses travaux vers 15 heures, il annonce «encore de nombreuses heures de travail».

Jean-Pierre Mignard, l'autre soutien de Royal présent, évoque une ambiance «ferme et cordiale». «C'est un long travail d'inventaire, avec des contestations de part et d'autre. Elles concernent une quarantaine de fédérations». Le président de Désir d'avenir prédit que «ça va nous entraîner sans doute très loin dans la nuit».

Christophe Borgel, présent pour Martine Aubry, sort à son tour: «Tout va bien». Mais quand les journalistes lui apprennent que Mignard évoque une quarantaine de fédérations problématiques, il fronce les sourcilles: «C'est étonnant. On vient de prendre un engagement de ne pas en parler.» Et la machine à petites phrases reprend du service: «Je dis méfiance, c'est le même qui donnait Ségolène Royal gagnante à 53% vendredi», lance Borgel, soulignant que Jean-Pierre Mignard ne peut pas présumer du temps que durera la commission.

François Lamy, bras droit de Aubry, sort à son tour. «Il y a des ajustements. Il faut faire confiance à notre droit interne», souligne-t-il. Après le conseil national, «il faudra constituer une équipe, (…) avec toutes les compétences, y compris celles venant de Ségolène Royal», ajoute Lamy, qui se place toujours en position de gagnant. Quant à l'avenir du PS, il se veut rassurant: «On a subi une crise importante entre 1990 et 1995, où le PS a eu cinq premiers secrétaires différents. En 1997, nous avons gagné».

11h58 Et si le conseil national du PS nommait Royal et Aubry «co-premières secrétaires nationales»? Voilà la proposition de deux adjoints au maire de Metz, Anne Fritsch-Renard (pro-Royal) et Olivier Payraudeau (partisan de Martine Aubry) qui avancent «à titre d'exemple» les noms Michel Sapin ou Pierre Moscovici qui s'étaient initialement prononcés pour Bertrand Delanoë.

11h54 «Pourquoi faut-il (...) qu'à chaque rendez-vous démocratique interne au PS, ce soit toujours les mêmes départements qui focalisent l'attention et les critiques?», s'interroge Jean-Jacques Urvoas, le premier secrétaire du PS dans le Finistère, qui avait pris position pour la motion de Bertrand Delanoë avant le Congrès de Reims, puis s'était prononcé pour Martine Aubry. «Tout cela est une insulte pour les dizaines de milliers d'adhérents qui votent dans le calme et la sérénité»

10h47 Yvon Graïc, le mandataire de Ségolène Royal en Seine-Maritime: «Nous ne parlons pas de tricheries ni de magouilles mais simplement nous voulons que les choses soient vérifiées». Il précise que la commission de récolement fédérale (départementale, ndlr) doit se réunir cet après-midi dans cette fédération fabiusienne.

9h45 Début des travaux de la «commission de récolement», au siège du parti, rue de Solferino. Cette commission, dirigée par le député et ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, est chargée d'examiner les contestations du scrutin de vendredi pour la désignation du nouveau premier secrétaire du Parti socialiste.

La commission comprend treize membre parmi lesquels trois mandataires de chaque camp, et deux représentants de l'eurodéputé Benoît Hamon, éliminé du second tour par le vote militant du 20 novembre.

9h34 Pour Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, le PS offre «un bien triste spectacle pour un bien triste programme» avec ses déchirements: «on ne peut plus compter sur lui pour faire figure d'opposition principale à la politique du gouvernement».

8h58 Sur France inter, Ségolène Royal assure qu'elle «fait confiance à la commission de récolement». «Si je l'emporte de dix voix je demande un (nouveau) vote des militants. Ce n'est pas une question de personnes, c'est une question de principes».

8h21 Pierre Moscovici, partisan de la motion de Bertrand Delanoë, plaide pour «une direction collective, resserrée associant tous les courants» du PS afin de faire pendant quelques mois «un travail d'apaisement, de réconciliation». Interrogé sur RTL, il ajoute: «la réalité c'est qu'on ne sait pas vraiment et qu'on ne saura pas» qui de Martine Aubry ou de Ségolène Royal a gagné l'élection pour le poste de premier secrétaire du PS.

21h51 Joël Batteux, maire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), se met en congé du parti socialiste. «Je ne veux plus participer à cette mascarade. C'est lamentable. J'ai honte. Au moment où le parti socialiste se déchire en deux sur une position libérale, ma présence au PS ne sert plus à grand chose à gauche».

20h32 Les déchirements au sein du PS sont un «triste événement, mal perçu» à étranger, assure Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères qui a achevé samedi une tournée de trois jours en Ethiopie, au Tchad et au Mali.

(Source AFP)

 
La commission de récolement doit départager Aubry et Royal

Le PS en chantier
Casse tête pour la succession de François Hollande.

Politiques 24 nov. 2008 - 11h50

La commission de récolement, chargée d’examiner les cas litigieux après le vote vendredi pour élire la nouvelle première secrétaire, est en cours. Les représentants des deux camps sont venus avec leurs dossiers...

124 réactions
F.V.

Nouvel acte dans le psychodrame que vit le Parti socialiste. Depuis ce matin, 9h45, la «commission de récolement» a ouvert ses travaux. Par ce terme, renvoyant au vocabulaire des huissiers, le PS doit examiner les contestations liées au vote pour le poste de premier secrétaire. Le rapport final sera examiné demain par le conseil national, qui devrait définitivement prendre une décision.

Le député et ancien ministre jospiniste Daniel Vaillant préside la commission. Des représentants de Royal, Aubry et Hamon sont aussi autour de la table. Un travail de longue haleine les attend. A son arrivée au siège du PS, peu avant 9 heures, Daniel Vaillant a assuré que les procès verbaux du scrutin seront examinés «les uns après les autres», parlant de «travail méthodique». Il s’est au passage étonné que les élections des premiers secrétaires fédéraux (pour le département) n’aient pas autant suscité de réclamations, alors que les scrutins ont eu lieu dans les mêmes bureaux et le même jour que le vote pour élire le patron du PS.

«Il faut instruire les dossiers sans a priori»

Se frayant un passage au milieu des journalistes et cameramen, le sénateur David Assouline, venu pour Ségolène Royal avec Jean-Pierre Mignard, s’est voulu plutôt apaisant, après les attaques du week-end. «Il y a des dizaines de contestations. Il faut instruire les dossiers sans a priori», «on va travailler normalement», a-t-il dit, alors que Ségolène Royal a assuré ce matin «faire toute confiance» à la commission. David Assouline ajoute cependant, manière de mettre un peu la pression, qu’«il n’y a pas de résultat pour le moment. Il faut sortir de la commission avec un résultat».

A peine deux minutes plus tard, Christophe Borgel, pour Martine Aubry, rappelle qu’il entre dans la commission sans changer de position: «Ce ne serait pas raisonnable de revoter», alors que Ségolène Royal le demande depuis samedi matin. «Nous allons avoir un travail sur les contentieux», dit-il, tout en dénonçant «les déclarations qui mettent en accusation et divisent les socialistes». «Il faut accepter les résultats. (On ne peut pas) demander à la justice de désigner le leader du parti d’opposition», prévient Christophe Borgel. Côté Royal, on n’exclut pourtant pas une action devant les tribunaux. Avant de pousser la porte de Solférino, Borgel ajoute : «Nous respecterons les instances du PS». Précision : le conseil national, qui se réunit demain, ne compte que 30% de partisans de Royal.

Scores gonflés

Parmi les cas qui doivent être examinés à la loupe par la commission de récolement, celui du Nord, où les royalistes dénoncent notamment un score gonflé pour la maire de Lille de 20 voix ; en Nouvelle-Calédonie, les votes favorables à Royal n’ont pas été transmis ; en Moselle, une erreur humaine a entraîné l’inversion des voix, en défaveur de l’ex-candidate à la présidentielle ; les royalistes ont aussi des suspicions sur la Seine-Maritime, fédération fabiusienne, où l’augmentation du score de Royal, entre les deux tours, est plus faible qu’ailleurs en France.

En face, le camp Aubry a aussi ses dossiers. En Gironde, une section a enregistré trop de voix pour Royal (41 de plus) et pas assez pour Aubry (11 de moins). Les partisans de la maire de Lille pointent aussi leurs regards sur les Bouches-du-Rhône et l'Hérault, qui figurent parmi «les grosses fédés». Elles ont largement voté Royal (à 72,5 % et 67,2 %). Et reste le cas de la Guadeloupe. En raison du décalage horaire, la fédération votait encore vendredi soir, alors que la rue de Solférino était déjà en ébullition. Résultat, 82% des voix pour Ségolène Royal. A la commission de récolement de mettre au clair tous ces cas litigieux.


 
Pantalonnade

Le PS en chantier
Casse tête pour la succession de François Hollande.

 

Politiques 24 nov. 2008 - 6h51
86 réactions
laurent joffrin
 
Fous ! Ils sont devenus fous ! La rage suicidaire qui a saisi les socialistes depuis deux jours laisse la gauche profonde pantoise, furieuse et désabusée. Déjà, l’interminable processus de désignation du premier secrétaire avait enfoncé l’opinion dans les méandres d’une compétition amère et byzantine. C’était, pensait-on, le résultat d’anciennes procédures, respectables à défaut d’être modernes, démocratiques en tout cas. La contestation du vote final, les accusations croisées de tricherie et l’extravagante menace de porter le différend devant les tribunaux transforment ce processus obscur en éclatante pantalonnade. Ainsi, un tribunal pourrait être conduit à désigner le chef de l’opposition en France ! Détournement du droit, humiliation de la politique… Ils ont triché ! «Nous ne laisserons pas faire !» disent les plus remontés des protagonistes. Ils ne font que mettre en lumière l’usure et la corruption d’un appareil dont les votes sont incertains, biaisés et finalement non représentatifs. Exécuteur du ségolisme, Manuel Valls proclame que le vote de Lille était truqué. Ses adversaires rétorquent que ceux de l’Hérault ou des Bouches-du-Rhône, fiefs royalistes, sont tout aussi suspects.

La vérité, c’est qu’on les croit tous. Et que c’est ce mécanisme électoral qu’il faut jeter aux orties. Les adversaires de Ségolène Royal affirment que sa conception du parti ne leur convient pas et que ses positions sont trop fluctuantes pour qu’on lui fasse confiance. Vraie ou fausse, l’accusation supposait chez ces procureurs une attitude logique. Que n’ont-ils, si le parti était en danger, suscité en face d’elle une coalition cohérente fondée sur des idées fortes ? Mais non. L’acide de l’ambition a dissous tous les arguments. C’est à la dernière minute, dans une ambiance de complot vénitien, qu’ils ont intronisé Martine Aubry en amazone du «Tout sauf Ségolène». Le résultat ne s’est pas fait attendre : déterminée, imaginative, Ségolène Royal a pris le rôle de la réformatrice et Martine Aubry celui de la Sainte-Mère des conservatismes. Le score de Royal est passé du tiers à la moitié des adhérents, démontrant avant tout la volonté de renouveau qui émane de la base. On dira qu’on peut se passer du PS, qu’il y a d’autres forces politiques en France capables d’incarner un idéal progressiste, à gauche et même au sein de la droite. Certes. Bayrou, Besancenot, Cohn-Bendit ont tous trois légitimité à recueillir les dépouilles d’un socialisme décidément trop étranger au monde qui l’entoure. Certains diront que le volontarisme sarkozien peut aussi fournir une issue de secours… Mais si l’on n’est ni sarkozyste, ni centriste, ni trotskiste, à quel saint se vouera-t-on ? Ou à quelle sainte ? Par sa force électorale et son implantation locale, le PS est incontournable sur l’échiquier politique. Sa transformation en champ de foire informe déséquilibre d’un coup la démocratie française, en coupant à l’opposition l’espoir de gouverner à brève échéance. Il n’est qu’une solution à cette tragicomédie : respecter les procédures actuelles, aussi contestables soient-elles, désigner une gagnante et transformer à grande vitesse cette machine passéiste en formation politique digne de ce nom. Changer ou mourir…
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PS: il va falloir récoler les morceaux...
 

Le PS en chantier
Casse tête pour la succession de François Hollande.

Politiques 24 nov. 2008 - 15h46 (mise à jour à 16h06)
 
A défaut d'offrir une alternative crédible à la politique de Sarkozy, le PS nous aura au moins donné l'occasion d'apprendre un mot nouveau. Qui, en dehors des bibliothécaires et de quelques linguistes distingués, peut jurer qu'il connaissait le «récolement» il y a encore quelques jours ? Pas grand monde. Et d'ailleurs, ça veut dire quoi, «récolement» ?

Il s'agit, nous apprend le dictionnaire juridique, «d'un contrôle opéré par un huissier ou par un greffier fait après inventaire, après saisie ou après apposition de scellés afin de vérifier que les biens mis sous main de justice n'ont pas été déplacés ou détournés». Huissier, saisie, scellés, main de justice: tout cela colle assez bien avec l'ambiance au PS en ce moment.

Autre définition, fournie par wikipedia celle-là : «Le récolement est une opération de contrôle de la présence de documents dans un local d'archives, dans une bibliothèque ou dans un centre de documentation». A ne pas confondre, précise malicieusement la feuille de chou avec le recollement des morceaux qui, au parti socialiste, s'annonce difficile...

 
Faux en écriture, diffamation...: les coups volent au PS

Le PS en chantier
Casse tête pour la succession de François Hollande.

Politiques 23 nov. 2008 - 15h45

Le premier secrétaire de la fédération PS du Nord, Gilles Pargneaux, proche d'Aubry, va porter plainte pour diffamation contre Manuel Valls, après que celui-ci a annoncé une plainte pour faux en écriture dans une section PS à Lille.

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Le premier secrétaire de la fédération PS du Nord, Gilles Pargneaux, proche de Martine Aubry, a annoncé dimanche qu'il porterait plainte pour diffamation contre Manuel Valls, après son annonce d'une plainte pour faux en écriture à propos d'un décompte de voix d'une section PS à Lille.

"Je vais déposer plainte contre Manuel Valls pour diffamation", a déclaré Gilles Pargneaux à l'AFP, après que le député-maire d'Evry, lieutenant de Ségolène Royal, a annoncé sur Canal + qu'une plainte serait déposée pour "faux en écriture" suite à la contestation du décompte des voix entre Martine Aubry et Ségolène Royal dans une section lilloise.

"L'annonce des résultats donnait 110 voix pour Martine Aubry, devant les caméras. Dans le PV qui est arrivé à la fédération, on lit désormais 130 voix. Donc il y a eu 20 voix qui se sont portées en faveur de Martine Aubry pour faux en écriture", a accusé Manuel Valls. "Donc, il y aura une plainte qui sera déposée".

"On a constaté visiblement une erreur dans la proclamation des résultats. Les observateurs de Ségolène Royal étaient présents et n'ont fait aucune remarque tout au long de la soirée", a de son côté estimé M. Pargneaux.

"Quand on est toute la soirée ensemble dans la plus grande transparence, on est en droit de le dire si on trouve qu'il y a des problèmes, pour les régler tout de suite", a-t-il ajouté.

"D'un coup dans la journée, on dit +ah, il y a un problème, parce qu'on a vu le secrétaire de section à la télévision annoncer 110 voix pour Martine Aubry, et finalement, on voit 130 voix sur les tableaux récapitulatifs. J'ai vérifié, je vois le bordereau avec 130 voix: pourquoi, s'il y a eu un problème, on ne m'en a pas parlé avant?", s'est interrogé Gilles Pargneaux.

"Compte tenu que Manuel Valls a publiquement ciblé ce problème, je porte plainte pour diffamation", a concluGilles Pargneaux.

 

Le parti socialiste en pleine confusion sur les chiffres

Le PS en chantier
Casse tête pour la succession de François Hollande.

Politiques 23 nov. 2008 - 16h01

Depuis samedi, les deux camps évoquent des tricheries ou des erreurs ayant, selon eux, faussé le scrutin, les royalistes réclamant un nouveau vote, "contrôlé et incontestable". Samedi, les deux camps ont évoqué des tricheries ou des erreurs ayant,

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La bataille de chiffres continue à faire rage aujourd'hui entre les camps Aubry et Royal, la première étant donnée victorieuse dans la course à la tête du PS, à la veille de l'examen par une commission de ces contentieux symboliques d'une profonde division du parti.

"Les disputes sur les résultats sont de mise après toute consultation", observait ce matin un responsable socialiste qui, dans cet entre-deux du parti, préférait garder l'anonuymat. "Mais évidemment, l'enjeu est inédit."

Enjeux capitaux

Il est en effet rien moins que la direction du premier parti d'opposition pendant trois ans: la future patronne préparera les socialistes à la présidentielle, perdue trois fois de suite par le parti.

Selon un décompte proclamé samedi par la direction du PS, à l'issue d'une nuit blanche pleine de bruit et de rumeur, la maire de Lille a devancé l'ex-candidate à la présidentielle de 42 voix, sur 134.784 suffrages exprimés.

Un air de Floride

Samedi, les deux camps ont évoqué des tricheries ou des erreurs ayant, selon eux, faussé le scrutin, les royalistes réclamant un nouveau vote, "contrôlé et incontestable".

Aujourd'hui, dans cette configuration à la "floridienne" (recompte de votes en 2000 pour départager Gore et Bush) où chaque voix pèse lourd, des informations continuaient à filtrer sur des erreurs matérielles, des rectifications en cours.

La plus spectaculaire a été la Gironde dont le premier fédéral sortant, Alain Anziani, mandataire d'Aubry, a fait état d'une "erreur de retranscription" dont la correction se traduit, assure-t-il, par 11 voix de plus pour sa championne et 41 de moins pour sa rivale.

Attention, a illico mis en garde l'eurodéputé royaliste Gilles Savary, il faut attendre un "résultat consolidé" après "vérification des listes d'émargement, sous contrôle pluraliste".

De Guadeloupe, de Moselle, de Nouvelle-Calédonie, de Lille sont aussi venus des dénonciations d'"anomalies", des demandes de corrections de part et d'autre.

C'est à la "commission de récolement" (terme utilisé pour les inventaires d'huissier...) qu'il revient de passer en revue les procès-verbaux de fédérations.

Dirigée par le député Daniel Vaillant, un proche de Lionel Jospin, avec pour rapporteur Philippe Bonnefoy ("un nom qui garantit", s'amuse un cacique), elle se réunit lundi à 09H00 pour un chantier qui promet d'être long: toute la journée et peut-être encore mardi, avant le Conseil national appelé à trancher.

La commission comprend trois mandataires de chaque camp, avec, en observateur, un représentant de l'eurodéputé Benoît Hamon, éliminé du second tour par le vote militant du 20 novembre.

Un fin connaisseur du PS prédit que les problèmes viendront des petites fédérations, le ménage ayant été fait, à ses yeux, dans les très grosses naguère accusées de libertés avec les listes électorales et les urnes.

Ainsi les Bouches-du-Rhône, souvent dans le collimateur, n'ont pas enregistré de contestation. Robert Navarro, secrétaire fédéral (royaliste), assure que les résultats de l'Hérault ont déjà été validés sans difficulté.

La commission adressera un rapport au conseil national qui prendra sa décision sur la base de chiffres définitifs.

Après ce "débat arithmétique", il faudra bien en revenir au "débat politique", affirme un haut-responsable du parti. Sous-entendu : il faudra inventer une façon de gouverner un parti scindé en deux blocs, en pleine guerre froide.

Mais "les deux protagonistes ne semblent pas dans cet état d'esprit", observe en forme de litote, un député PS.

(Source AFP)

 

 

 

 

 

 

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