(dépêche)
Le financement de l'audiovisuel public est garanti, assure Copé
25.11.2008 - il y a 7 heures 23 min
Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, assure que la décision de modifier la taxe sur les recettes publicitaires des télévisions privées ne remet pas en cause la garantie du financement de France Télévisions.
Le député de Seine-et-Marne, qui a présidé la commission chargée de réfléchir à l'élaboration de cette réforme, s'est voulu rassurant quelques heures avant le début de l'examen du projet de loi par l'Assemblée nationale.
"On a complètement garanti le financement de la télévision publique avec des recettes publiques" à hauteur de 450 millions d'euros pendant cinq ans, a-t-il déclaré sur Europe 1.
Les syndicats et l'opposition parlementaire ont cependant dénoncé l'adoption, mercredi dernier, d'un amendement aux termes duquel la taxe ne peut "excéder la moitié de l'accroissement annuel du chiffre d'affaires d'une chaîne" et "ne saurait être en aucun cas inférieure à 1,5% du chiffre d'affaires publicitaire des redevables".
Les opposants à ce texte ont estimé qu'il s'agissait d'une baisse de facto de la taxe, dont le taux devait être fixé à 3% à l'origine, idée réfutée par Jean-François Copé.
"L'idée est simple: c'est 3%" du chiffre d'affaires publicitaire des chaînes privées, a assuré le député-maire de Meaux.
"Sauf que si l'année prochaine la situation économique est très mauvaise et que les chaînes privées ne reçoivent pas le supplément de publicités, on ne va quand même pas les taxer sur ces recettes supplémentaires. Ce sera l'Etat qui garantira" le budget de France Télévisions, a-t-il ajouté.
La création de deux nouvelles taxes, une sur les chaînes privées et l'autre sur les opérateurs télécoms, doit contribuer à financer la suppression progressive de la publicité sur France Télévisions après 20h à partir du 5 janvier 2009 puis totalement en 2011.
Selon Jean-François Copé, cette réforme, la plus importante depuis la privatisation de TF1 en 1987, est d'autant mieux venue que les recettes publicitaires sont en chute à la télévision et que France Télévisions aurait subi cette crise de plein fouet.
Interrogé sur les propos du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, qui a évoqué la suppression de plus de 900 postes dans le groupe audiovisuel public, il a seulement évoqué "la pyramide des âges" et la modernisation des matériels.
Grégory Blachier, édité par Yves Clarisse