(dépêche)
La France n'a pas voulu "offenser" la Chine avec la rencontre samedi entre le président Nicolas Sarkozy et le dalaï lama, qui a provoqué la colère de Pékin, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
"Nous n'avons pas voulu faire offense à la Chine, ni au peuple chinois ni aux dirigeants chinois", a-t-il déclaré devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
M. Kouchner a défendu la décision de M. Sarkozy de rencontrer le chef spirituel tibétain en exil, en soulignant que le chef de l'Etat devait rester "libre" de rencontrer qui il voulait. Il a aussi souligné que le dalaï lama, considéré comme un séparatiste par Pékin, "n'a jamais demandé l'indépendance du Tibet".
"Nous regrettons l'attitude de la Chine", qui a vivement protesté contre cette rencontre et affirmé que cela pèserait sur les relations entre les deux pays. "J'espère que cela va s'arranger. Il faudra que cela s'arrange", a poursuivi M. Kouchner.