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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 23:46

(dépêches)


La logique de la dictature
  
Décidément, le processus dictatorial est immuable chez les présidents « tropicaux ». Au lieu d’un discours d’apaisement, à l’approche du Sommet de l’Union africaine, Marc Ravalomanana entre dans une logique digne de l’Amiral Ratsiraka…

Mais avant d’en arriver à son ordre au Premier ministre de recourir à la force, « au nom de la Constitution », faisons un flash back de cette journée du dimanche 25 janvier 2009 à Antananarivo. Pas de photos (c’était un peu trop dangereux). Mais les écrits restent.

Tôt le matin, les chefs d’Etat-major des forces mixtes d’intervention ou Emonat se sont réunis au camp Ratsimandrava, en l’absence de Mme la Ministre de la Défenses nationale. De leur table ronde est sorti un mandat d’arrêt contre le maire Andry Rajoelina. Un représentant du ministère de la Justice était là aussi, pour donner un cachet officiel à la décision mais, étrangement, le motif est resté flou. Mais il n’est pas à douter qu’Andry Tgv est accusé d’appel à la désobéissance civile et à la grève générale, aggravé d’une tentative de coup d’Etat. Du coup, des camions bourrés d’éléments cagoulés et armés jusqu’aux paupières ont sillonné la ville, histoire de terroriser l’atmosphère. Cibles : le quartier d’Ambohimitsimbona, dans la Haute-ville, où se trouve l’émetteur de transmission de la radio Viva ; le domicile du Maire à Ambatobe où se trouvent l’épouse du Maire et leurs enfants ; l’immeuble Injet d’Ambodivona où se trouve le studio de radio Viva et où Andry Tgv a pris ses quartiers. Jusqu’au moment ou cet article est rédigé en tout cas. Là, l’histoire de 2002 se répète. En effet, aucun des bâtiments ciblés ne pouvaient être approchés à cause des « Andrim-pokonolona » venus par centaines. Il s’agit de gens des quartiers comme on les a vu en 2002 qui protégeaient le quartier de Faravohitra où le candidat aux présidentielles Marc Ravalomanana habite encore. Le système a fait ses preuves et même une infiltration d’éléments en tenue civile est quasi impossible à moins de tirer dans le tas.

Ne pouvant rien contre ces boucliers humains, forts de leurs droits inscrits dans la Constitution, les éléments des forces de l’ordre n’ont fait que tourner en rond. En attendant d’autres ordres. Entre-temps, Andry Tgv, avec le soutien des habitants de la Capitale, lance un appel à l’armée pour se ranger au côté du peuple. Plus tard, dans la matinée, un Général en exercice s’est manifesté en faveur de ce dernier. Par ailleurs, certains ministres ont suivi le pas. Actuellement donc, les forces armées sont divisées entre les légalistes et les légitimistes Comme en 2002. Parallèlement, ce dimanche est la date du retour de Marc Ravalomanana d’Afrique du Sud. Et là, toutes les manigances ont été découvertes, minute après minute via la radio Viva. D’abord, les premiers responsables des ministères ont carrément réquisitionné les fonctionnaires et leur famille à venir accueillir le chef bien-aimé. Le succès de l’opération n’a pas été garanti à 100%. Certains ont même coupé leur téléphone. Ensuite, le pouvoir a fait sonné les cloches des églises. Peu d’écho non plus à travers un son qui ressemblait au glas… Enfin, ce sont les chefs de quartiers (« Sefo fokontany ») qui sont monté au créneau en mobilisant des cars et des gens à 2.000 ariary par tête de pipe. Là non plus les gens ne se sont pas bousculés au portillon. Ce fut alors la surenchère à 5.000 ariary. Mais, au moment de monter dans les cars, certains sont redescendus car ils n’avaient reçu que 2.000 ariary. Une autre astuce qui a été éventé consistait à faire croire à ces pauvres parmi les pauvres de la ville que le car allait les emmener chez Andry Tgv à la radio Viva. Cela n’a pas pris non plus car découvert.

Enfin de compte, il y eu des gens, évidemment car ce n’est pas tous les jours, surtout un dimanche que de l’argent tombe ainsi. Enfin, Marc Ravalomanana débarque. Personne ne sait si on l’a informé ou non de la situation qui prévaut. Toujours est-il que ces premières phrases sont pour adresser des félicitations aux gens « sages » (« hendry ») des anciennes provinces. Puis d’emblée et sans transition, il a sommé au Premier ministre de recourir à la force s’il le faut pour faire cesser cette mascarade qui va à l’encontre des dispositions constitutionnelles. C’est le monde à l’envers. Pour le commun des Malgaches, le message est clair : débarrassez-moi de ces gens car ils m’empêchent de respirer. Ou encore, faites tout pour protéger mon fauteuil sinon vous êtes virés ! Pauvre Général Charles Rabemananjara, un homme pourtant très cultivé (en passant il a été le dernier à avoir achteté mon ouvrage « Chronostory 2002 », le jour même de sa nomination en tant que Premier ministre). Mais bien avant l’arrivée de M. Ravalomanana, deux autres mandats d’arrêts ont été émis à l’encontre de Nirhy Lanto Andriamahazo, adjoint au Maire pour la  Sécurité, des Affaires administratives et financières et notre confrère Gilbert Raharizatovo. Si le premier avait déjà fait l’objet d’une perquisition à son domicile de Votovorona, le 22 janvier dernier, le second, lui, a demandé aux bailleurs de fonds de ne pas être complices du régime actuel qui piétine la Constitution.

En réponse à la fuite en avant de Marc Ravalomanana, Andry Tgv, dans un appel téléphonique retransmis sur radio Viva, a réitéré sa volonté de poursuivre la lutte et a donné rendez-vous à tous sur la Place du 13-Mai, à partir de 10h, le lundi 26 janvier 2009. Voilà le point de la situation à 18h30. Rien ne pourrait changer sauf s’il y aune charge de blindés comme contre les adeptes du Kung-Fu en1985. Du côté du régime Tim, des jeunes se sont rassemblés une association dénommée « Fanoto » (pilon) pour la défense des acquis du développement de Marc Ravalomanana. Cela ressemble vaguement aux tts qui, en leur temps, défendaient « très librement » et en toute impunité la révolution socialiste de Didier Ratsiraka. C’est sûr : à Madagascar, dans le contexte socio-politique, on n’a pas de pétrole et on n’a pas d’idées nouvelles non plus. En attendant de savoir de quoi demain sera fait, jetons un regard sur les aboutissants de cette troisième grande lutte populaire que Madagascar aura vécu.

En aucun cas, Andry Rajoelina ne parle de coup d’Etat. Il se réfère à la légitimité du peuple souverain, détenteur du vrai pouvoir selon même le préambule de la Constitution malgache. Les actuels dirigeants ayant foulé aux pieds cette Constitution, le peuple malgache, dont Andry Tgv se veut le porte-parole entend reprendre ce pouvoir à des dirigeants qui ont failli gravement à leur mission. A commencer par vendre la Terre-des-Ancêtres (« Tanindrazana ») aux étrangers. Car un bail emphytéotique de 50 ou 99 ans, c’est l’éternité pour nos contemporains qui passeront de vie à trépas au terme de ce bail. Le plus malheureux est que cette histoire d’avoir cédé cette terre ancestrale, a été fait sans avoir mis au courant le peuple. Il aura fallu le « Financial Time » pour découvrir le pot-aux-roses. Par la suite, aucun de ces dirigeants n’a osé déclaré fermement : non, nous n’avons pas vendu le « Tanindrazana ». Mais c’est dans l’intention même qu’ils sont coupables. Et, allant de bafouillages en bafouillages, certains ont fait découvrir aux malgaches stupéfiés que des Japonais avaient acquis des terrains du côté de Moramanga. Et, en finalité, ce sont des milliers d’hectares qui ont été cédés sans en aviser le peuple. L’actuelle lutte consiste donc à enlever tous les pouvoirs de ces dirigeants jugés traîtres à la Nation et la Culture malgache même et à entrer dans une période de transition dirigées par Andry Tgv.

Lors de cette période de transition, la Constitution sera révisée de fond en comble. Comme exemple : un président malgache ne pourra se présenter que deux fois. Comme aux U.S.A. Le contexte général sera placé sous la culture du « Teny nierana » ou actions avec l’avis du peuple (mot à mot cela signifie phrases prêtées). Comme au temps d’avant la colonisation. Madagascar possède bien deux codes : celui des 105 articles et celui des 305 articles. Il faudra alors les mettre au goût de ce troisième millénaire. En effet, près des 75% de la Constitution malgache mainte fois toilettée à l’avantage des présidents passés et présent, émanent de la Constitution française. Cela fait, ce sera l’entrée vers la IVè république avec des élections présidentielles démocratiques, c’est-à-dire au suffrage universel. Car actuellement, le changement de l’article 15 de cette Constitution bâtarde, effectué par voie parlementaire plutôt que par référendum ouvre la voie à des mandats présidentiels à n’en plus finir. En Afrique, c’est une maladie incurable, chaque président qui dépasse le second mandat veut rester cloué à son fauteuil pour la vie. Tournez votre regard vers le Zimbabwe où un dictateur de 81 ans tient sous sa coupe des millions de gens affamés, « cholérés », pestiférés… bref ayant tous les bruits et toutes les odeurs de la pauvreté sur terre. Malheureusement, l’Afrique du Sud le soutient, malgré le tollé général des puissances de ce monde. Dans mon ouvrage « Chronostory 2002 », en page 225, achevé en 2003, j’avais écrit : « L’avenir nous dira qui de Didier Ratsiraka et de Marc Ravalomanana sera le plus dictateur ? ». Etant donné que ce dernier a accumulé toutes les erreurs du premier, en faisant pire, il est certain qu’il va faire tirer sur la foule. Voilà une tragédie dont Madagascar pourrait faire l’économie. Mais l’histoire étant un éternel recommencement, là, le monde entier aura effectivement les yeux braqués sur la Grande île.

Ici, il faut faire une remarque qui a son importance. La plupart des Malgaches, qui sont en fait des parents et même grands-parents, sont las de ce genre de situation. 2002 et même 1990-1991 ne sont pas loin. Or, si vous regardez attentivement les photos de la foule immense du samedi 24 janvier, les jeunes dominent (comme ci-dessus). Ce sont eux les futurs piliers de la Nation malgache. Dans mon quartier, par exemple, des enfants qui avaient 12-13 ans en 2002 sont majeurs à présent. Mais, malgré les promesses « ravalomananiennes », les « croyez seulement » et les « il faut travailler dur, travailler bien » (qui s’apparentent aux « mamokara, mamokara » ou produisez, produisez de Didier Ratsiraka), leurs parents sont devenus encore plus pauvres qu’au temps de leur enfance. En Andry Tgv, ils s’identifient et comme ils n’ont pas une perception exacte des luttes passées, cette lutte est la leur. Ils entendent faire l’Histoire pour ne pas faire comme leurs parents qui ont passé leur vie entière à la subir. Qu’on se le dise ! En tout cas, quoi qu’il arrive, ni Andry Tgv ni Marc Ravalomanana ne voudront plus reculer. L’actuel président aurait pu faire des concessions, au nom de la fierté nationale liée à la tenue du Sommet de l’Union africaine en juillet. Mais non, il poursuit la logique dictatoriale. D’ici qu’il réalisera que le mouvement fait déjà tâche d’huile dans les régions, il sera trop tard. Pour lui. Moralité dans cette tranche d’histoire de la Nation malgache ? Il n’y en a pas mais le monde est en marche pour un avenir meilleur sachant que cela aura un prix.

Jeannot Ramambazafy - Journaliste



Place de la Démocratie : Marc Ravalomanana désavoué

 
Des têtes vont certainement tomber au sommet du pouvoir Tiko. En effet, la journée du samedi 17 janvier 2009 a été un succès retentissant.

Lors de la présentation de vœux du corps diplomatique, le vendredi 16 janvier 2009, le doyen actuel, le Nonce apostolique Mgr Augustin Kasujja a démontré à ce président un peu imbu de sa personne et qu’on croyait inflexible au genre humain, qu’on peut être diplomate sans être aveugle ni hypocrite. Extraits saillants de son discours :

Extraits saillants de son discours :

« (…) Monsieur le Président de la République a annoncé un projet de loi sur les partis politiques (…). Cette démarche indique la volonté de marcher sur la voie du respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression du peuple. Toutefois, il me semble qu’il y ait encore de l’espace pour le progrès puisque l’année passée 2008 a enregistré la fermeture immédiate d’une station de télévision et l’année précédente la suppression immédiate d’un programme d’une station de radio (…).

Réponse du président Ravalomanana :

« (…) Je demande à tout le monde de respecter la solidarité nationale ; je demande à tout le monde de respecter les règles de la démocratie. Chacun a le droit de s’exprimer librement mais dans le respect de la loi ; chacun a le droit de voter et de poser sa candidature lorsqu’il y a une élection. Nous aspirons un développement continu et durable. Nous avons connu une croissance économique régulière ; nous avons fait des progrès dans le secteur des infrastructures, de l’éducation et de la santé. Nous devons prendre en main notre propre destin et continuer nos efforts de développement dans tous les secteurs (…). Beaucoup d’amalgame dans sa « plaidoirie ». Puis de refaire la même litanie sur les « zava-bita » (réalisations effectuées), dévolus au Premier ministre le vendredi précédent, lors des présentations de vœux des chefs d’institutions et leurs collaborateurs. Moi, en tant que citoyen malgache, je demande au président qu’il respecte lui-même la constitution qu’il ne cesse de fouler au pied au fil des ans. C’est tout mais ce serait déjà un début de démontrer que l’exemple vient d’en haut. Mais pour le moment, Marc Ravalomanana échappe à tout contrôle sur ces avoirs et biens depuis sa réélection : « Pas la peine, j’ai déjà fait une déclaration en 2002 ! », argue-t-il chaque fois. Et ni le Bianco, ni la Hcc ne trouvent à redire. Ainsi, depuis qu’il est président, personne ne sait de combien à augmenté son empire Tiko qui prolonge ses tentacules dans pratiquement tous les secteurs économiques juteux de la Grande île.

En tout cas, ce vendredi là, l’atmosphère était crispée, quoi qu’en dise le ministre des Affaires étrangères, le Général Marcel Ranjeva (voir la photo ci-dessous).

Ainsi donc, il est fort à parier le pourquoi de l’absence d’éléments des forces de l’ordre publiques pourtant censées protéger les citoyens et permettre une manifestation de se dérouler sans heurts. Mais d’un autre côté, des officiers supérieurs, dont je tairais les noms, se sont engagés « à ne pas tirer dans la foule »… Diable qi ce n’est pas de la désobéissance au Chef suprême Dieu que çà lui ressemble. Et c’est pour çà que des têtes vont tomber. Mais à Madagascar, actuellement, les hauts responsables préfèrent être démissionnés que démissionner de leur plein gré…

Certes, la veille de ce samedi 17 janvier 2009 à marquer d’une pierre blanche, les anciennes méthodes ont repris de plus belle : payer de pauvres bougres de bas-quartier 15.000 Ariary par tête pour semer le trouble. Il était 300. Mais que pouvaient-il faire face à 2.000 éléments de la sécurité municipale et civile ? Marc Ravalomanana a raison : les Ntic ont du bon. Identifiés dans chaque quartier, ils n’ont rien pu faire. Et c’es tant mieux ! A présent, face à des triples imbéciles qui continuent encore et toujours à demeure aveugles, sourds et muets, voici des photos qui prouvent que Marc Ravalomanana a encore raison : 2009 sera l’année de la démonstration et des défis.

Bon trêve de bavardages et pour clouer le bec à ces Malgaches qui prétendent aimer leur pays et qui, pourtant ne passent leur temps qu’à émettre des critiques aussi stériles que leur vie minable, voici le film de ce samedi 17 janvier 2009. Personnellement, je comprends tous les absents à ce grand rendez-vous de l’Histoire. Mais ils ne perdent rien pour attendre à force de toujours vouloir s’empiffrer dans la mangeoire d’un réime en déroute. Il fallait venir au lieu de rester à disserter dans un salon pour calculer vos (futurs) pertes économiquement personnelles. Enfin, bon. Pour les compteurs et les conteurs, je ne donnerai pas de chiffre puisque c’était un fiasco. Qu’ils disent étant donné que c’est facile de spéculer à l’abri de tous les « dangers ». Allons-y !

Voilà ce qu’i faut voir et savoir à propos de ce samedi qui restera dans les annales de l’Histoire de la Capitale de Madagascar ? . Qui sont ces gens ? Qui y étaient ? Qui surtout n’y étaient pas ? Où était Marc Ravalomanana à ce tournant de l’Histoire de la Nation malgache ? Quelle sera la suite ? A vous de jouer chers spéculateurs forts en théorie mais ignorant la souffrance de tout un peuple.

Reportage : texte et photos : Jeannot Ramambazafy - Journaliste



Madagascar : nous ne vendrons pas la Terre-des-Ancêtres !
  
Ce jeudi 22 janvier 2009, une forte délégation représentant les 22 régions de Madagascar sont venus rendre une visite de courtoisie, pour le nouvel an, au Maire Andry Rajoelina

Les représentants de 22 régions arrivant au stade municipal de Mahamasina

Cette visite s’est faite en deux parties. La première a eu lieu dans le bureau du Maire, sis au stade municipal de Mahamasina. La seconde partie s’est faite dans les locaux du Conseil municipal à Tsarafaritra Tsimbazaza. En fait, lors de la rencontre dans le bureau du Maire, il lui a été retransmis les cartes montrant les parcelles de cette Terre-des-Ancêtres (« Tanindrazana ») utilisées par des étrangers. A Tsarafaritra, il s’agissait d’un point de presse destiné à situer ces hectares de terres ou gisent les aïeux mais qui ont été chamboulé pour des raisons économiques n’ayant aucun véritable impact sur les populations riveraines. Enfin, il faut savoir que ces représentant sont de personnalités très respectées et très écoutées, selon la coutume ancestrale bien malgache.

En attendant l’arrivée du Maire Andry Rajoelina. Vue partielles

Madagate.com vous donne, d’ailleurs, ci-après, la déclaration commune rédigée en malgache, faite à Ankerana. Il n’est nul besoin de comprendre cette langue, les lieux parleront d’eux-mêmes. Mais, vers la fin, le message est on ne peut plus clair : l’ensemble de la population malgache des 22 régions de la Grande île, représentée donc par ces émissaires venus de loin, demande purement et simplement le départ de tous les dirigeants actuellement au pouvoir ! Une autre révolution populaire est en train de naître par la faute d’une très grande légèreté à mener les affaires de l’Etat. Mais en fait, par la manière de gérer Madagascar comme une usine. Tout simplement.

Andry et Mialy Rajoelina, dans le studio de Viva radio, à midi trente, le 22 janvier 2009

Lalatiana, Rolly, animateurs de l’émission journalière  « Anao ny fitenenana » (à vous la parole), très écoutée, entre 8h et 10h. A droite, le technicien Dexta

Le Maire avec Soava et Fidèle, les autres animateurs de « Anao ny fitenenana »)

Mais avant toute chose, le Maire Andry Rajoelina, accompagné de sa plus que précieuse épouse Mialy, est intervenu sur les ondes de la radio Viva, le jeudi 22 janvier à midi trente pour rappeler au peuple malgache les tenants et aboutissants d’une lutte qui ne le concerne plus uniquement. Il s’agit de la soif de tous les Malgaches à plus de libertés. Intelligent, le Maire n’est pas entré dans le jeu des déclarations insipides du président, la veille (compte-rendu en français des « diableries » présidentielles bientôt, ici même). Et de rappeler que la Place de la Démocratie n’a nul besoin d’autorisation pour que le peuple s’informe mutuellement. Rendez-vous est donc pris, le samedi 24 janvier 2009 à la Place de la Démocratie située dans le parc municipal d’Ambohijatovo. Pour tenter de contrecarrer cette volonté populaire, le pouvoir en place n’a pas trouvé mieux que de « mobiliser » tous les fonctionnaires pour un reboisement ce même samedi. En pleine période cyclonique. Décidément, ce régime Tim manque totalement d’idées. Il ferait mieux d’aller sur la Côte est ravagée actuellement par le cyclone Fanele. Enfin… Passons à la suite de cette journée chargée d’informations.

L’arrivée du premier magistrat de la Ville-des-Mille dans son propre bureau

Après la remise des plans des terrains (sur la table) souillés par des étrangers, le Maire est assailli par les journalistes : Rendez-vous samedi 24 janvier 2009 sur la Place de la démocratie !

Le lieu du second évènement du jour. La voiture du Maire est déjà garée

Arrivée du Maire étant sorti de son véhicule

Le Maire ayant pris place, les doléances du jour commencent

Antananarivo faha-22 janoary 2009-01-22 FANAMBARANA
Ny fivoriamben’ireo Ray aman-dreny to-teny manerana ny faritany enina izay natao teteo Ankerana, dia manao izao fanambarana manaraka izao:
1. Ny Komity mpamolavola ny fiveranana Andoharano dia nitsipika marindrano ny fanomezana ny tany, ny fitrandrahana tsy ara-drariny na mivantanana na ankolaka ny harem-pirenena, eny na dia iray aza.
Ireto ny toerana efa fantatra sahady fa iharan’ny tsindry hazo lena:

DIEGO SUAREZ
Ramena, Ampangahia (aqualma, tanin’ny zandarimariam-pirenena atao MAGRO eo ampovoan-tànana), Andoharana (misy améthyste, vatosoa…), Ambilobe, Nosy Mitsio, Nosy Iranja, Befota (Nosy Be)
REGION SAVA
Tsarabaria, Fanambana (ambolena jatropha), Ampondra, Tranombarotra ROSO Vohémar, Tranombarotra ROSO Sambava (Soavanio)
TOLIARA
Soalary, Anakao, Beheloky (Jatropha), Andavadi*oaky ( Hôtely 5 étoiles), Kaominina Morombe, Fasimainty Ranobe (Kaominina Manombo)
TOAMASINA
Foulpointe tonga hatrany Mahanoro (Faritra Atsinanana, Lapan’ny Ankizy mpisavava làlana-ex-Palais des Enfants Pionniers) miaraka amin’ny Cercle Mess Militaire (Atao Hotely 5 étoiles), Vohidiala (Kaominina Manakambahiny)
PORT DE TOAMASINA
Usine de margarine (colis postaux, tranon’ny Chef de poste sy ny Commandant de brigade et Commandant de peloton), ampahany amin’ny Quai de la plage débarquadère des boutres
AMORON’I MANIA
Ambodivolamena, Kaominin’IKianja Andrakefina
FORT-DAUPHIN
QMM-Rio Tinto
FASANA SY TANY (Tombes et terres où reposent les ancêtres)
Idiran’ny vazaha sy viravirainy tsy misy fierana amin’ny tompon-pasana na ny Tangalamena mpitan-kazomanga (Tompom-pahefan-drazana). Violation sans autorisation des tombes ancestrales sans respect aucun des chefs coutumiers, gardiens de ces tombes qui font partie de la culture malgache au plus haut point

2. AVION AIR FORCE ONE II
60 millions de dollars : tsy laharam-pahamehana ny fividianana ny Avion Air Force One II eo anatrehan’ny fasahiranam-bahoaka

3. MANOLOANA NY JADONA SY NY TSY FISIAN’NY DEMOKRASIA
Aleo halalaka ny vahoaka amin’ny fanehoan-kevitra sy fandraharahana fa ny jadona misy eto amin’ny firenena dia mamono ny vahoaka Malagasy;
Mankasitraka sy manohana ny fijoroan’ny Kianjan’ny Demokrasia izay najoron’ny vahoakan’Antananarivo sy Andriamatoa Andry Rajoelina, ny FIVERENANA ANDOHARANO, ary miara-mametraka izany manerana ny faritany rehetra. Midera ny Ben’ny Tanàna Andry Rajoelina amin’ny fijoroana ho an’ny TANINDRAZANA

Traduction :
DEVANT LA DICTATURE ET LA CARENCE DE LA DEMOCRATIE
Il serait préférable de laisser le peuple s’exprimer librement et de pratiquer le commerce en toute quiétude. Malheureusement, c’est la dictature qui prévaut dans le pays qui tue le peuple malgache.
Nous remercions et soutenons sans restriction la mise en place de la Place de la Démocratie, effectuée par les Antananariviens et Monsieur Andry Rajoelina, le RETOUR A NOS SOURCES ANCESTRALES et nous soulignons notre volonté à mettre en place tout ce qui a été dit, dans toutes les régions de la Grande île. Nous tombons en admiration devant le Maire Andry Rajoelina pour sa volonté de défendre la Patrie (Terre-des-Ancêtres ou « TANINDRAZANA.

Une vue partielle des représentants des 22 régions, co-signataires de cette déclaration

4. FANAMPARAM-PAHEFANA
Toherina ny fampiasana ny rafim-panjakana isan’ambaratonga sy isan-tokony ho amin’ny tombotsoan’ny olombitsy ;
Loza ho an’ny vahoaka ny tsy fandraisana’ny fanjakana ny andraikiny amin’ny tsy fandriam-pahalemana sy ny tsy fiarovana ny fananany.

Traduction :
ABUS DE POUVOIR
Nous nous indignons contre l’utilisation de tout le système de l’administration publique au service d’une minorité de gens ;
Par le manque de responsabilité du pouvoir dans la protection des biens et des personnes, le peuple tout entier est en danger car vivant dans une insécurité grandissante.

Koa noho ireo voalaza eo ambony ireo dia :
Mba tsy hisian’ny korontana amin’ny Firenena Malagasy, dia ny FIALAN’NY MPITONDRA FANJAKANA REHETRA amin’izao fotoana izao no vahaolana MAIKA, koa isika vahoaka indray no hametraka ny rafitra vaovao.
Masina sy be vonihanitra ny fiandrianam-pirenena ka tsy sandaina amin’ny tombotsoan’olombitsy velively.
En résumé à tout ce qui a été dit plus haut:

Traduction :
Pour qu’il n’y ait pas d’émeutes dans le pays tout entier, la solution est LE DEPART IMEDIAT DE TOUS LES DIRIGEANTS ACTUELS. Nous, le peuple malgache, nous nous occuperons de mettre en place une nouvelle structure (dirigeante).
La souveraineté nationale est sacrée, n’a pas de prix et n’est pas négociable vis-à-vis d’une minorité de privilégiés.

Au centre, Monja, artiste du Sud, présent car les tombes de ses ancêtres sont profanées

Voilà. A force de minimiser ses propres bêtises, les multiples coups bas effectués à la ville d’Antananarivo, à travers son Maire non Tim (parti au pouvoir), ont fait tâche d’huile. Marc Ravalomanana, comme tout dictateur qui se respecte, va, dans les prochains jours, multiplier des actions qui précipiteront sa propre chute. « Tsy bô za ! », dit le refrain d’une chanson de Rossy. Non, effectivement, ce n’est pas moi le fautif de des 7 années de gâchis donc de malheurs.

Jeannot Ramambazafy – Journaliste



Les comptes de fait de Marc Ravalomanana

Panorama sur l’Empire Tiko ou Tikoland

Au moment où j’écris (25 janvier, 2h du matin), on m’avait averti que des blindés d’Arivonimamo (45km de la Capitale) et un avion ATR de Diego Suarez convergent vers Antananarivo. Vite, style express sur des comptes de fait qui ne sont pas un… conte de fée.

Pourquoi cet article ?

Bailleurs de fonds, partenaires des pays amis, allez-vous encore longtemps être complice de ce président qui a tout raflé en l’espace de 7 ans ? Ce n’est pas à moi de prouver quoi que ce soit. C’est à lui de montrer que ce qui suit n’est qu’un tissu de mensonges, du sensationnel, du « scoop » de la part d’un journaliste qui veut se faire un nom. Aza fady ! Mes aïeux ont lutté depuis bien avant l’arrivée du général Joseph Gallieni, du temps des « Menalamba », vers 1880. Et moi, je lutte depuis mai 1972 contre toutes les formes d’injustice, d’inéquité, de dilapidation des richesses malgaches par un groupe d’individus sans scrupules. Si le régime Arema de Didier Ratsiraka avait la fâcheuse manie de détourner les deniers et les aides

publics, le régime Tim de Marc Ravalomanana vend jusqu’à la Terre-de-mes-Ancêtres ou littéralement « Tanindrazana ». Trêve de bavardages et écarquiller bien vos yeux.

Chassez le naturel, il revient au galop…

Norbert Lala Ratsirahonana

Entre 1996 et 2001, on ne sait pourquoi, le Premier ministre d’alors, Norbert Lala Ratsirahonana a octroyé une exonération douanière à la société Tiko. Sans cette exceptionnel « cadeau », Marc Ravalomanana aurait du payer 750 milliards fmg. Elu président, la société Tiko s’exonère toujours de droits de douanes et même d’impôts. Comment voulez-vous qu’il ne soit pas devenu milliardaire ? Ce n’est pas son salaire de président qui peut lui permettre de distribuer de l’argent comme s’il n’en avait pas bavé. Mais c’est logique, n’est-ce pas ?

Mais pour en revenir un peu en 2001, saviez-vous que du temps de la vice-Primature de Pierrot Rajaonarivelo, la société Tiko n’a jamais payé ses impôts d’un montant de 250 milliards fmg, réclamés alors par le vice-Premier ministre ? Fait étrange, l’agence de la société Tiko, sise à Tanjombato, est victime d’un incendie qui a ravagé tous les dossiers s’étant trouvé dans le bureau de sa comptabilité. Plus aucun moyen de vérifier quoi que ce soit alors… Ceci explique sans doute le fait d’empêcher ce Pierrot de revenir pays ? Il ne faut plus s’étonner de rien.

Action…naire !

Une fois au pouvoir, ce sera la porte ouverte à tous les abus financiers effectués sur le dos de la Nation même. Nation qui, rappelons-le, est composée du peuple. Ayant créé la société Alma pour Asa Làlana Malagasy ou Travaux routiers malgaches, tous les marchés de bitumage de la ville d’Antananarivo, dont le maire était Patrick Ramiaramana, lui sont carrément donnés car sans appels d’offres aucuns. Dans le courant de l’année 2002, la famille Ravalomanana s’associe au géant sud-africain Shoprite Holding Ltd (présent dans 17 pays d’Afrique) pour racheter au Monégasque Cyrille Juge, le supermarché « Prisunic » (Grand Magasin de Madagascar ou GMM S.A.) qui se trouvait place de l’Indépendance à Antaninarenina Antananarivo. Depuis, aussi facilement qu’un 4 amis monte son taudis en carton, il existe des Shoprite un peu partout. Le dernier en date étant celui situé sur la route de l’université. L’hôtel Hilton, plus exactement ses murs, devenu Hôtel Carlton le 2 novembre 2007, a été vendu par la société Henri Fraise et Fils à la société Tiko qui, extraordinaire, possède des actions à hauteur de 40% dans l’hôtel Colbert.

Le bulldozer Tiko

Les prestigieuses sociétés qui ont fait la fierté de la révolution socialistes son passées entre les mains de la société Tiko. Il s’agit de : Somacodis, Sinpa, Sice. Cela, sans transparence (ce n’est pas le fort du régime Tim) et en totale violation de la loi et des conventions signées pourtant l’Etat malgache. Pour bien ficeler les affaires, Marc Ravalomanana a fait appel à des cadres de Tiko pour les nommer directeurs financiers de ministère. Cela aide énormément dans l’achat de fournitures « tous azimuts » chez Magro pour Malagasy Grossiste (du groupe Tiko) sans la « contrainte » d’appels d’offres. Comment le peuple souverain pourrait-il savoir

cela ? Dans ce qui suit, il ne faut pas rester amnésique car c’est aux dirigeants de démontrer le contraire : des centaines de milliards de fmg en billets de banque usagés destinés à être brûlés, ont été « récupérés » pour étoffer les caisses de Tiko et du parti Tim au pouvoir. Vous savez, même les sorties nocturnes des sorcières ont des témoins… (proverbe malgache).

Histoire d’huile et de vaches

Concernant la fameuse détaxation de 2005 : la société Tiko Oil en a été une bénéficiaire exponentielle. Ainsi, si l’huile raffinée importée par ses concurrents était taxée de 20%, l’huile brute importée par Tiko Oil pour traitement sur place était donc exempte de toute taxe. Du coup, il n’est exagéré d’affirmer que le chiffre d’affaires de Tiko Oil a triplé le temps de la détaxation qui a été finalement abandonnée par la suite. Toutes ces actions vers le développement personnel rapide (et durable ?) sont discutées dans les couloirs du pouvoir. Mais personne n’ose en parler clairement. Mais non seulement les murs ont des oreilles mais les mécontents jacassent… En 2005, l’Etat donc le Tim donc Tiko, a importé ces fameuses vaches hollandaises « be ronono » ou Holstein (prononcez «olchtahine»). Tous les agents du ministère de l’Elevage qui s’était dressé contre ce projet de développement rapide pour Tiko ont été définitivement mis sur la touche. Et, comme par hasard, plus de la moitié de ces vaches haut de gamme -car à 1.500 euros par tête-, a été achetée par Tiko, of course. Mais l’autre moitié dépérit de dépaysement car quel « Malagasy Farmer » pourrait se payer ne serait-ce que la queue ? Des exemples de ce genre, indiquant comment marchent les affaires tikoesque par rapport aux affaires nationales réelles, il y en a des masses. Mais tout cela nous amnèe à l’Empire Tiko. Qu’est-ce ?

Corruption : l’exemple vient d’en haut

En 7 ans de pouvoir Marc Ravalomanana a réussi à atteindre deux extrêmes. D’un côté, un peuple qui se paupérise d’année en année, gavé de promesses et d’espoir perdus ; de l’autre côté, une société agro-alimentaire dont le renom a dépassé les frontières de Madagascar. Au début donc, la société Tiko a été créée, mi-1980 grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, à travers la Société financière internationale ou SFI et surtout la bienveillance du président Didier Ratsiraka qui s’en mord encore les doigts. Comme partenaires prestigieux de départ, il y avait Unilever et Tetra Laval, le roi de l’emballage (pack) mondial. Marc Ravalomanana est un homme pressé. Tellement pressé qu’il commet une infraction qui va finir par être une habitude. Mais en tant que détenteur de tous les pouvoirs, il ne sera plus jamais inquiété. Même que les bailleurs de fonds vont continuer de bayer (ou bailler) aux corneilles (prenez un dictionnaire si votre culture est moyenne). Ainsi, le 1er Septembre 1988, par ordre du Substitut du procureur de la république d’Antananarivo, Jacqueline Rakotomanga, le sieur Marc Ravalomanana a été placé sous mandat de dépôt à la maison central d’Antanimora sous le n°230-RP/88/TSE/130FAME/JR. Ce, pour corruption en tant que Directeur général de la société Tiko. Il avait corrompu financièrement Jérôme Rabotovao alors Directeur technique de la société Lalasoa -une laiterie de transformation du soja à Ambatolampy- lors de sa privatisation. Témoin de cette corruption : Régine Rakotondrabe alors Directeur général de la société Lalasoa.

TIKOLAND ou l’empire tous azimuts

Depuis 7 ans donc (7 ans de malheur pour la majorité des Malgaches), la société Tiko est devenu un groupe, un empire économique très puissant. Il comprend, depuis : TIKO (tous les produits à base de lait, les jus de fruits, l’eau minérale) ; TIKO OIL PRODUCTS ou TOP (huile de tournesol, de soja…) ; TIKO AGRI (collecte de tout ce qui se fait en matière de… matières premières. Un champ très vaste…) ; TOAMASINAOIL PLANTS ou TOP II (tout le système de production d’huile alimentaire dont Tiko a l’entière monopole à Madagascar) ; IKO (tout ce qui glace) ; TIA (produits à base de lait plus raffinée comme la mousse au chocolat) ; TIKO FARM (tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées en plus de la collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural ; FEED MILL (tout ce qui a trait à l’alimentation des animaux de ferme, particulièrement les provendes à base de maïs et manioc). Mais Marc Ravalomanana sait aussi qu’il maîtrise la diversification. Ainsi, dans le domaine de l’audiovisuel, il y a le groupe MBS (Radio et télévision qui émettent partout dans la Grande île, « à titre d’essai » depuis 6 ans), MADA RADIO (uniquement à Antananarivo alors pourquoi diable ce nom ?) et RADIO FAHAZAVANA (radio évangélique pour confesser ses péchés, sans doute…) ; dans la presse ; il y a « LE QUOTIDIEN » et « NY VAOVAONTSIKA », plutôt feuille de louange et de propagande que grand journalisme, à quelques rares exceptions .Pour les grandes surfaces, il y a les MAGRO ou Malagasy grossiste implantées, en majorité sur des terrains étatiques parce qu’on peut tout se permettre quand on a tous les pouvoirs. Le MAGRO à Ankorondra a même un AUDITORIUM pour les réunions du parti Tim et même pour des spectacles à caractère culturel. Dans le domaine de l’impression, car çà marche ! Il y a MBS IMPRIMERIE et BLUE PRINT. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Et nous

pouvons compter sur TIKO GROUP BTP (spécialisé dans la fabrication de produits pour BPT comme les agglomérés, les buses, la vitrerie, la peinture bref tout quoi !) ; ALMA pour Asa Lalàna Malagasy qui rafle tous les marchés juteux sans appel d’offres comme la réfection du terminal de taxi-brousse sur la route-digue, au lieu nommé « Fasan’ny Karana » ; CCM pour Compagnie de construction malgasy (bureau d’études de génie civil, construction de routes (encore !), de barrages…).

Après avoir évincé sans état d’âme KOBAMA d’Edgard Razafindravahy, l’empire Tiko a créé MANA MADAGASCAR, une minoterie qui se trouve dans… l’enceinte même du port de Toamasina, ville bombardée subitement (après le revers du Tim face au Tgv d’Andry Rajoelina aux communales de décembre 2007) Capitale économique de la Grande île !

Des hangars pour jets privés

Hangar Tiko à Ivato aéroport

Pourquoi rester sur terre ? Ainsi, il y les HANGARS TIKO pour jets privés et pour TIKO AIR (un ATR pour le moment, photo plus haut). Pour l’instant il en existe un mais un second est dans les airs (façon de parler) avec une commande chez Reidsteel aero UK. Puisque vous commencez à me traiter de menteur en disant que j’exagère, je vous donne le lien concernant ces hangars. C’est : http://www.reidsteel.aero/francais/recent/tiko_hangar.htm

Abattoir et Boeing 737-700

L’abattoir d’Antananarivo

En octobre 2008, l’empire contre-attaque en acquérant très -trop- facilement l’abattoir de la route digue à Antananarivo. Pour inaugurer les travaux de réhabilitation, il est venu en hélicoptère sans aucun journaliste. Donc, pas de photos récentes. Puis, sans se soucier des problèmes socio-économiques et environnementaux que cela créera, il fait procéder à un remblayage impitoyable des environs jusqu’à Andohatapenaka. Enfin, pour couronner le tout, au nom de la République de Madagascar, Marc Ravalomanana fait acheter par son ministre des Finances, un des Boeing des studios Walt Disney, pour la « modique » somme de 60 millions de dollars. Encore un hic, étant donné que personne ne peut expliquer clairement d’où est sorti cet argent. Mais jusqu’où ira cette soif ? Jusqu’à TIKO MINERALS, TIKO BUS, TIKO MARINE… Si cela n’existe déjà. Et le Map dans tout çà? Un attrape-bailleurs de fonds ?

La finalité est dans l’évangile selon Saint… Marc

Marc Ravalomanana, vice-Président de la Fjkm (Eglise protestante réformée de Madagascar) devrait pourtant être au courant ce qui suit : Ce n'est peut-être pas impossible, mais il est en tout cas difficile aux riches de devenir citoyens du royaume de Dieu. C'est dans la Bible : « Jésus, regardant autour de lui, dit à Ses disciples : "Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu !" Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, Il leur dit : "Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu". » Marc 10.23-25 (SEG). Et en plus, il se prénomme Marc !

Coupable d’écrire la vérité

La vérité selon Saint Justin

Ainsi donc, vous savez, à présent, que le développement rapide et durable est réellement vécu à Madagascar. Qu’est-ce donc qui empêche les autres Malgaches de faire pareil ? Là est la question… capitale. Pour tous ces faits très obscurs, un jour ou l’autre Marc Ravalomanana aura à rendre des… comptes. Ce qui est malheureux, c’est que nombre de membres du parti Tim croient avoir affaire à un ange. Ils ignorent que le monde des affaires -comme celui du showbusiness- est un monde de requins sans pitié. Enfin quoi aussi : on ne dirige pas une Nation à coups d’ordonnances ou comme si c’était sa propre usine. D’où le nom de Tikoland appliqué à l’ensemble de Madagascar. En attendant (quoi, au fait ? La bassesse de m’arrêter ?) j’ai le cœur et l’esprit soulagé et je pourrais aller être jugé en plaidant coupable d’avoir écrit la vérité. Rien que la vérité, Madame le Juge ! Enfin, de toutes manières, Marc Ravalomanana n’avait-il pas dit aux journalistes de dire la vérité ? (« Lazao ny tena marina »).

Jeannot Ramambazafy -Journaliste



La révolution de Andry Rajoelina béneficie d'un large soutien de la diaspora malagasy

La troisième manifestation de la coalition d’associations de la diaspora a tenu toutes ses promesses. Placée sous le signe du soutien au mouvement mené le même jour par Andry Rajoelina sur la place de la démocratie, nouvellement inaugurée, cette action des Malgaches devant l’Ambassade de Paris, ce samedi 24 janvier 2009, a été marquée par la présence de nouveaux groupements et associations de Malgaches, venues grossir les rangs des contestataires des pratiques liberticides et antidémocratiques de Marc Ravalomanana. Le représentant du parti AVI en France, Rémi R, a été parmi ceux qui ont pris la parole, au même titre que Philippe Rajaona, Eddie Fernand, Julien Razafimanazato et Augustin Andriamananoro.

Premier à prendre la parole, Philippe Rajaona, tout en placidité, a dressé l’état de la lutte actuellement. Il a rappelé les dérives du pouvoir Ravalomanana qui ont conduit la population malgache à prendre ce train de la reconquête de la démocratie. Tout en faisant appel à toutes les personnes de bonnes volontés et qui se sentent concernées par l’avenir de Madagascar, à venir rejoindre cette dynamique de la quête de la démocratie, il a insisté sur les tenants, les aboutissants et le bien-fondé de cette lutte. Il a aussi invité la communauté internationale à écouter le cri légitime du peuple malgache, noyé dans cette vague de pratique antidémocratique de ses dirigeants.

Eddie Fernand s’est par la suite adressé personnellement à Marc Ravalomanana. « Monsieur, la semaine dernière vous aviez encore la chance de vous séparer de vos deux ministres condamnables d’atteinte aux intérêts les plus vitaux du Pays en procédant, le premier, à ces tractations de vente de 1,5 millions d’hectares de la terre malgache, le second, au déblocage de quelques milliards de nos francs pour satisfaire vos propres caprices d’acquisition d’un nouvel avion ». « Maintenant, il est trop tard, vous avez pris à la légère les revendications du peuple. A partir d’aujourd’hui, la prochaine étape, pour le peuple malgache est de vous démissionner ou plus précisément de vous destituer, vous-même ». « Et comme vous êtes tous condamnables de cette trahison envers le pays, le peuple vous traduira en justice. Ambalatavohangy, Antanimora, Tsiafahy, Nosilava pourront devenir vos prochains lieux de villégiatures ». En faisant allusion au déplacement de Ravalomanana en Afrique du Sud, Eddie Fernand a aussi mis en garde le régime contre tout appel aux services de barbouzes et de mercenaires.

Puis, Rémi R du « AVI » de Norbert Lala Ratsirahonana a pris la parole pour annoncer aux manifestants que son parti est de tout cœur avec ce mouvement. « Nous sommes entièrement en phase avec cette dynamique » a-t-il martelé durant son discours. « Je vous rappelle que la première victime de cette lutte est un éminent membre de notre Parti. Nihry Lanto a fait les frais de cette pratique répressive habituelle du pouvoir ». « Nous ne nous laisserons pas faire. Ce mouvement est celui de tous les Malgaches. Ayons confiance, nous allons gagner. AVI restera toujours avec le peuple ».

Julien Razafimanazato, quant à lui, a tenu à s’adresser au gens de l’Ambassade de Madagascar et à ces petits hommes de mains installés dans les foyers universitaires de Cachan et d’Arago. « Messieurs, arrêtez de nous dénigrer car nous ne sommes pas la pour des enfantillages. Nous n’allons pas ici parler de la façon dont certains d’entre vous ont eu leurs diplômes à Ankatso. Même si cela est bien tentant. Si vous devez le faire, faites vos rapports à vos supérieurs. Dites-leur que le peuple malgache va maintenant prendre sa destinées en main ». « Ravalomanana est coupable de déviation antidémocratique, de dérive liberticide et de trahison envers la nation, il sera destitué par les Malgaches ». « Monsieur Ravalomanana, vos concitoyens ont réclamé la justice, l’unité nationale et la démocratie. Ils ont demandé la libération des prisonniers politiques. L’unique réponse de votre part a été le mépris et le dédain. Il est maintenant grand temps que le peuple vous juge ». « Toute chose a une fin. Celle de vos dérives et de vos caprices est maintenant arrivée. Quittez le pouvoir Monsieur, sinon le peuple le fera comme il sait bien le faire ». Il a aussi fait appel aux Malgaches de ne plus accepter Ravalomanana comme étant leur Président à son retour d’Afrique du Sud.

Comme à l’accoutumer, le conseiller technique de Andry Rajoelina et porte-parole de TGV Europe, Augustin Andriamananoro a fermé cette série de discours. Il a, comme à son habitude, galvanisée la foule en scandant les nouveaux cris de ralliement du mouvement. « TGV … Tonga dia Vita ». « Ravalo … Miala ray sy valo », tels sont les nouvelles proses qui constituent le leitmotiv de la suite de cette marche vers la reconquête de la démocratie et de la liberté.

« Ravalomanana et sa suite ont complètement aliéné le peuple malgache. La loi fondamentale est quotidiennement foulée aux pieds et les richesses du pays sont accaparées sans vergogne par ces véritables prédateurs du pouvoir. Ils croient que les Malgaches sont complètement naïfs. Ces gens sans scrupules comptaient abrutir indéfiniment leurs concitoyens. Mais le compte à rebours a sonné pour eux  » a-t-il rajouté avant de mettre les manifestants aux faits de la suite des évènements à Madagascar. « Andry Rajoelina va prendre le pouvoir avec le peuple. Une transition démocratique va être mise en place le plus rapidement possible ». « Dès la semaine prochaine, une grève générale sera organisé pour montrer la détermination du peuple malgache à aller jusqu’au bout de ses revendications qui sont à la fois nobles, justes et légitimes ».

« Aidons Andry Rajoelina dans cette entreprise de rétablissement de la justice et de l’équité ». « Il est animé par une détermination sans faille. La transition sera mise en place, coûte que coûte dans les plus brefs délais ».

Sources : http://www.assidu-madagascar.info



Terrorisme d'Etat : Marc Ravalomanana a définitivement atteint le point de non-retour vers sa chute

Le 21 janvier 2009, Marc Ravalomanana a définitivement atteint le point de non-retour vers sa chute. Jamais deux sans trois après Philibert Tsiranana et Didier Ratsiraka. Mais lui, il utilise le terrorisme d’Etat.

Alors que le peuple malgache attendait des explications claires et précises dignes d’un dirigeant sensé, à propos des dossiers actuels qui minent l’atmosphère socio-politique du pays, voilà que Marc Ravalomanana se met à prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. De ma vie de journaliste, je n’ai jamais entendu de telles énormités de la part d’un président malgache. Marc Ravalomanana se prend vraiment pour Dieu le Père. En tout cas, étant donné, dans la foulée, qu’il a intimé les journalistes à dire (écrire c’est mieux) la vérité vraie, il sera servi sur madagate.com. Donc, ne vous faites pas de souci, je garde l’enregistrement de cette déclaration.

Marc Ravalomanana a du répondant de très bas étage. Quelques-unes de ses réponses aussi légères que son jet à 60 millions de dollars, voici les termes de Marc Ravalomanana, entendus sur Tvm et Tv Plus, aux Journaux Télévisés du 21 janvier 2009, concernant les desiderata du peuple malgache via Andry Rajoelina devenu son porte-parole par la force des choses :

« Tsy maintsy tafa-petraka eto ny demokrasia marina. Aza mieritreritra ianareo ho lany andro etsy sy eroa, fa tsy ety ety an-dalàna no handeha iteniteny hoe izao ny demokrasia. An an an ! Ary manara-penitra ohatran’ireny any Etats-Unis ireny. Aza matahotra ianareo ! Tsy izay fa ny demokrasia dia miainga avy amin’ny lalàna. Hampitaotao, indrindra fa ianareo mpanao gazety : lazao ny tena marina, aza milaza zavatra tsy marina ». (Nous allons instaurer la vraie démocratie. Ne perdez pas votre temps à vouloir le faire ici et ailleurs, dans la rue. Ce n’est pas çà la démocratie qui émane des lois. Elle sera aux normes comme aux Etats-Unis). Ravalomanana prend vraiment ses désirs pour des réalités et il a oublié d’où il est arrivé au pouvoir : de la rue !

« N’iza n’iza milaza azy ho mafy be, tsapao aloha ny herinareo !» (Quel qu’il soit qui se croit fort, qu’il jauge d’abord ses forces). Nous avons affaire à un charrettier, ma parole.

« Mikasika io raoplinanina io. Izaho ve no nibaiko an’io minisitra io hividy azy dia izaho ihany no anala azy ?(…). Maninona aho nividy raopilanina ? Raopilanina novidiako io raopilanina afaha-tsika manamafy sy miasa aingana dia aingana mihitsy amin’ireo firenena manan-katao. Firy miliara de dollars ny vola azon-tsika hatramin’izao ? 4,7 milliards de dollars no azo tamin’iny Map iny. Valeur-na 60 millions de dollars dia mitabataba. Izy koa tsy zavatra raopilanina rahateo ka tsy mahagaga. Ny Banque Mondiale sy ny Fmi tsy nisy niteny ahy na kely aza ! Nanaraka procedure ve ianao ? Ie nanaraka. Izay fotsiny» (A propos de cet avion. C’est moi qui ai donné l’ordre à ce ministre de l’acheter (le ministre des Finances) et c’est moi qui vais le révoquer ? Pourquoi ai-ja acheté cet avion ? Parce qu’il me permettra d’accélérer mes travaux d’approches dans les pays riches. Combien de milliards de dollars avons-nous engrangé depuis ? 4,7 milliards de dollars pour le Map. Alors pour quelques pauvres 60 millions de dollars il y en a qui haussent le ton ? Rien de plus normal puisqu’ils n’ont pas l’habitude de prendre l’avion. Même la Banque mondiale et le Fmi ne m’ont pas fait de reproches. Ils ont simplement demandé si j’avais suivi la procédure. J’ai répondu, oui. C’est tout).

J’arrête là tellement c’est écoeurant, n’est-ce pas ? Avilir ainsi son propre peuple, c’est… surnaturel. J’ai tous les enregistrements. Ce que vous lirez sur le site officiel de la Présidence est très loin de ce qu’il a vraiment dit. Mais ces rédacteurs ne sont pas des journalistes : « Lazao ny tena marina, aza milaza zavatra tsy marina » a pourtant dit le Big Boss. Ridicules va !

Maintenant, je présente au monde entier qui est véritablement l’actuel président de Madagascar.

Contrôle financier ! Voilà l’arme (fatale) du régime Ravalomanana pour éliminer tous ceux qui n’ont pas la même vision que L’Etat-Tiko-Tim.
En venant à Madagascar, Robert Zoellick se fera le complice d’une très mauvaise gouvernance et de mille entorses à l’orthodoxie financière si sa présence n’est pas pour, justement, demander de plus amples explications qui doivent être rapportées de manière exacte au peuple malgache. Pourquoi de tels agissements de la part d’un homme porteur d’espérance, de développement et de dignité humaine ; porté au pouvoir par ce peuple malgache en 2002, après avoir vécu d’horribles souffrances et payé de ses larmes et de son sang ?

Dès qu’il a été réélu, en décembre 2006, Marc Ravalomanana a ajusté la Constitution malgache pour pouvoir, à coups d’ordonnances, diriger Madagascar comme son entreprise. Entreprise de transformation de produits laitiers, au départ, devenu un empire qui est présent dans pratiquement tous les secteurs économiques qui marchent. Il n’y aurait rien à redire si ce n’est sa manière machiavélique d’avoir éliminé les opérateurs économiques malgaches performants pour s’accaparer de leurs affaires existantes depuis des décennies. Certains ont mis la clé sous le paillasson d’eux-mêmes, d’autres ont déclaré faillite, le reste tentent encore de lutter. Mais, avec tout l’appareil étatique et l’arme fatale que constitue le contrôle financier, ce qui, dans d’autres cieux aurait été qualifié d’OPA, devient un terrorisme d’Etat pur et simple. Remontons aux origines.

Dans les années 80 d’une révolution malgache à pensée et parti uniques, qui allait virer brusquement à un pseudo-libéralisme, personne ne se souciait du village d’Imerikasinina, pas plus que d’un quidam nommé Marc Ravalomanana dont on ignore le rôle exact des parents durant les évènements de 1947. Date à laquelle, d’ailleurs, il aprécisé qu’il n’était pas encore né… Dans une atmosphère digne des années de privation de guerre mondiale, ce Ravalomanana a réussi à être gratifié de financements de la part de la Banque mondiale, pour racheter à vil prix les sociétés d’état Mamisoa et Lalasoa qui traitaient le soja pour en faire du lait. Ce, dans le cadre de la vague de privatisations, après des nationalisations à outrance qui n’ont mené strictement à rien sinon à la paupérisation du peuple, visible à travers le phénomène 4 amis (peuple de la rue). Hors circuit politique, Marc Ravalomanana a pu avoir ce financement grâce au président Didier Ratsiraka qui l’a cautionné. Comment le dictionnaire Larousse définit Marc Ravalomanana ? :

« Autodidacte d'ethnie merina, il transforme, grâce à un prêt de la Banque mondiale, la laiterie artisanale et familiale en un vaste empire agroalimentaire, le groupe Tiko. Quoique novice en politique, il se fait élire à la mairie d'Antananarivo (1999) avant de se présenter – sous la bannière de son mouvement, le Tiako'i Madagasikara (« J'aime Madagascar », T.I.M.) – contre Didier Ratsiraka à l'élection présidentielle de 2001. Déclaré en ballottage favorable devant le président sortant, il récuse ce résultat et, fort d'un important soutien populaire, s'autoproclame président de Madagascar le 22 février 2002. À la suite d'un accord entre les deux « présidents » portant sur un nouveau décompte, la Haute Cour constitutionnelle proclame M. Ravalomanana élu au premier tour avec 51,46 % des suffrages. Celui-ci est investi le 6 mai 2002. Gérant le pays comme un chef d'entreprise, il met en œuvre une politique de réformes et de relance économique volontariste. Il est réélu en décembre 2006 ».

Ce passage dans le Larousse explique tout ce qui se passe actuellement. Ravalomanana n’avait aucune prédisposition pour devenir un homme d’Etat. Un homme de pouvoir, peut-être, mais pas un homme d’Etat. Nuance. En fait donc, il aura tout appris sur le tas de ce « métier » de président de la république. En 2001, Didier Ratsiraka sent venir le danger de la part de ce candidat déclaré aux élections présidentielles du 16 décembre, fait faire un contrôle fiscal à sa société. Résultats : il devait s’acquitter de 330 milliards fmg d’arriérés d’impôts et d’amendes diverses. Tous ses avoirs ont été gelés, y compris son avion immatriculé en Afrique du Sud. Mais auparavant, voici ce qu’à vécu ce futur terroriste d’Etat :

Le 30 novembre 1982, le Tribunal Spécial Economique d’Antananarivo le condamne à six mois d’emprisonnement avec sursis pour permutation non autorisée et défaut de mentions obligatoires. Puis, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora sous le matricule 66, dans la procédure n°230 RP/88/TSE/130. Ce, pour tentative de sabotage économique et corruption. Mais il a trouvé le moyen d’utiliser l’artifice d’accord à l’amiable avant jugement.

De 1996 à fin 2002, l’entreprise Tiko, dont il était Pdg, a bénéficié d'exonérations douanières se chiffrant à plusieurs centaines de milliards de fmg. Ce, grâce à la « bienveillance » de Norbert Lala Ratsirahonana, alors, Premier Ministre. Une fois porté par le peuple à la présidence, Marc Ravalomanana est pratiquement sauvé. Il ne devra plus rien payé des 330 milliards fmg et ses affaires reprendront de plus bel jusqu’à devenir un empire. Il aura vite fait de faire disparaître le dossier fiscal de son entreprise (impôts impayés de 197.920.396.632 fmg et Procès-verbal du 9 Novembre 2001 p

our fausses déclarations, minorations, défaut de déclaration et non paiement de droits et taxes, et ventes sans factures). Car il avait nommé, en tant que DG, des impôts Jonah Randriambololona, alors conseiller fiscal de Tiko et déjà au départ pour la retraite. Il faut aussi se souvenir qu’à la même époque, un incendie a ravagé les locaux de Tiko de Tanjombato. Il paraît que le feu purifie tout… Mais on ne peut pas tout faire disparaître sans laisser aucune trace. « Mpamosavy mandeha alina aza misy mahita » (la sortie nocturnes de sorcière a toujours un témoin). La vérité remonte au moment où on l’attend le moins…

En résumé, s’il n’avait pas eu l’appui populaire, Marc Ravalomanana serait, à l’heure actuelle, un pauvre paysan malgache, parmi des millions, ressassant ses déboires dans son village d’Imerikasinina. Aussi, Dieu n’a rien à voir dans son accession au pouvoir. Il s’agissait d’un concours de circonstances pour évincer un dictateur qui méprisait le peuple.

Mais pourquoi alors, depuis près de 7 ans, Marc Ravalomanana s’obstine à détruire le tissu économique malgache à son seul profit et au profit de multinationales et autres sociétés étrangères qui n’ont rien de philanthropiques pour un sou ? Pour confirmer l’adage malgache « Ny tody tsy misy fa ny atao ihany no miverina »? (Faire subir à autrui ce que l’on vous a fait subir). En fait, cela est logique, connaissant les origines de ce président pas comme les autres… Il ne veut plus revivre ce spectre de la pauvreté totale jusqu’à attraper la folie des grandeurs voire la mégalomanie. Et puis, chassez le naturel, il reviendra toujours au galop. Ainsi, alors que le Bianco (Bureau indépendant anti-corruption) exige que tous les Malgaches occupant un poste à haute responsabilité, élus ou nommés, déposent une déclaration de leurs biens meubles et immeubles, ce fut avec dédain que Marc Ravalomanana, réélu en 2006, a répondu : « Pourquoi faire, puisque je l’ai déjà fait en 2002 ? ». Face à cela, la Hcc (Haute cour constitutionnelle truffés de hauts conseillers constipés) et le Bianco ne pipent mot. Et la publicité de ce dernier ne concerne que les personnes à partir du Premier ministre. Car il s sont encore nombreux ceux qui n’ont pas daigné faire cette déclaration… Marc Ravalomanana est actuellement intouchable et, par synergie, sont aussi intouchables toutes les sociétés qui forment l’empire Tiko, jamais soumis à un quelconque contrôle fiscal et bénéficiant de toutes les exonérations possibles et imaginables en matière de douanes et d’impôts. Une de ses sociétés ne se trouve-t-elle pas dans l’enceinte même du port de Toamasina ? Celle visitée par feu le président zambien, Lévy Mwanawasa. Mais pour les autres sociétés, malgaches de surcroît, ce contrôle financier devient une arme de terrorisme d’Etat. Voici les cas les plus connus :

Que sont devenues les prestigieuses Papeteries de Madagascar (Papmad) de Patrick Ratsimba Rajaonary, hommes d’affaires, ancien président du Syndicat des Industries de Madagascar (Sim) et ancien candidat aux présidentielles du 16 décembre 2001 ? Disparues pour toujours, à la suite d’un contrôle fiscal, car le groupe Tiko a investi dans ce secteur de la papeterie. M. Rajaonary (54 ans à présent) a préféré purement et simplement jeté les gants en cédant ses biens pour une bouchée de pain afin de vivre sans souci.

Que sont devenus les prestigieux établissements Ramanandraibe ayant fait vivre de nombreuses familles sur la côte Est, et ailleurs, à travers des travaux de collecte de vanille, girofle et café ? Ils tournent actuellement à peine au quart de leurs rendements, à la suite d’un contrôle fiscal, le groupe Tiko ayant investi dans ses secteurs d’exportation ayant fait la renommée des produits Made in Madagascar ?

Qu’est devenue la Kobama (Koba malagasy) d’Edgard Razafindravahy, avec financements américains, qui œuvrait dans le secteur de la farine du côté d’Andranomanelatra, à 20 km d’Antsirabe. Disparue après un contrôle fiscal, le groupe Tiko ayant investi dans ce secteur. L’an dernier, Edgard Razafindravahy, Dg du groupe Prey, ayant repris le groupe audiovisuel Rta, a relooké la radio Antsiva pour en faire une plate-forme de démocratie en donnant la parole aux gens. Suite à un contrôle fiscal, il a du s’exiler à l’île Maurice. Non pas parce qu’il se sentait ou était coupable de quoi que ce soit mais parce ce système de contrôle fiscal ressemble aux perquisitions dignes des plus vils films de série Z. Style quand on veut abattre son chien on l’accuse d’avoir la rage. Avec les pouvoirs publics comment éliminer le plus honnête des citoyens mais qui présente un danger pour un régime en place ? En fabriquant des preuves. Et c’est la condamnation à coup sûr.

Comment salir le nom et la réputation de Jeannot Andrianjafy alias Jeannot Le Quartz, présent dans le secteur minier depuis plus de 40 ans ? En accusant son épouse et en l’appréhendant comme la dernière des voleuses, sur le fait qu’elle a été complice de « l’évasion » de « l’émeraude » de plus de 600 kg qui a été exposé à Hong Kong. Des émissaires du pouvoir y sont allés pour revenir bredouilles et ridiculiser la Nation malgache tout entière. Mais les établissements Le Quartz ont été fermés car le groupe Tiko a investi dans ce secteur minier.

Qu’est devenue la Savonnerie Tropicale, fleuron de l’industrie malgache depuis le retour de l’Indépendance ? Noyée dans la masse de ces produits d’exportation à moindre coût, autorisés mais nocifs et dangereux et pour le tissu économique malgache lui-même et pour la santé des consommateurs. Saviez-vous que dans les Magro, grandes surfaces au groupe Tiko, on ne trouve aucun produit de la Savonnerie Tropicale ? Elle est belle la notion de fierté malgache vantée par Ravalomanana himself qui monopolise tous les produits laitiers et l’huile de table à Madagascar. Ce ne sont que les exmples connus car énormément de petits fermiers et riziculteurs de la région du lac Alaotra ont été purement et simplement dépouillés sous la peur. En passant, le président Ravalomanana ne parle plus de la fameuse RN 44 reliant Antananarivo à Ambatondrazaka. Encore un coup d’éclat mensonger à son compte qui devient de plus en plus lourd.

Actuellement, ce sont les deux sociétés gérées par l’épouse du maire Andry Rajoelina (Injet et Doma Pub) qui vont faire l’objet d’un contrôle fiscal. Les 27 et 28 janvier 2009. Ce, immédiatement en réponse à la démonstration de force des Antananariviens, le 17 janvier 2009, lors de l’inauguration de la Place de la Démocratie à Ambohijatovo. Pire encore, après avoir fait enlevé par cinq colonels, le matériel de transmission/diffusion de la télévision Viva, en s’introduisant dans les locaux d’Ambohimitsimbona comme de vulgaires cambrioleurs, le pouvoir Ravalomanana a adressé une lettre de mise en demeure à la radio Viva, considérant l’émission « Anao ny fitenenana » (à vous la parole), comme une « incitation à la désobéissance civile ».

Mais plus pire encore, bien que ces termes soient impropres : le contrôle fiscal que le pouvoir actuel compte effectuer auprès des sociétés du père de l’épouse du Maire, M. Razakandisa, donc beau-père du Maire Andry Rajoelina. Et vous voulez encore que j’écrive cet article en utilisant des mots plus « modérés » ? En résumé donc, à Madagascar, le terrorisme se trouve au sommet de l’Etat. Dernière aberration. Le Premier ministre a annoncé que le Sommet de l’Union africaine aura lieu à Ivato et non à Antananarivo. Décidément, ces terroristes n’ont plus aucune décence. Ayant été le seul journaliste malgache à avoir couvert le Sommet pour le Développement durable en Afrique du Sud, en septembre 2002, je répondrai ceci : le Centre de Convention (Convention Center) ainsi que l’hôtel Hilton, lieux de toutes les conférences et de la réunion des dirigeants des pays francophones, se trouvent à Sandton City, province du Gauteng. Mais le Sommet s’appelait et est toujours connu comme étant le Sommet de Johannesburg pour le Développement durable !

Dans cette manière de diriger la Nation, l’insécurité règne à Madagascar : insécurité de l’environnement des affaires pour les opérateurs nationaux ; insécurité dans le devenir même des Malgaches qui n’auront pas la même vision que Marc Ravalomanana à la fois président de la république, Premier ministre, ministre de tous les secteurs, chef de région et chef fokontany. De mémoire de journaliste, métier que j’exerce depuis plus de 20 ans, je n’ai jamais vu de président de la république passait autant de fois à la télévision. Pratiquement tous les jours. Et, dans ce contexte de la télévision, le pouvoir actuel est en train de dresser un pylône, juste devant les locaux de la radio Viva à Ambohimitsimbona, pour y monter un émetteur de très haut voltage afin de brouiller les ondes de la FM 98.8.

Les coups bas les plus vils proviennent bel et bien de ce régime qui n’a qu’une idée en tête : mener à bien, coûte que coûte, l’organisation du Sommet de l’Union africaine. Mais comme la déclaré le Président Abraham Lincoln, idole donc du Président Barack Obama : “ You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time ”. En français : Vous pouvez indéfiniment tromper certaines personnes, ou encore tromper tout le monde pendant un certain temps, mais vous ne pouvez indéfiniment tromper tout le monde. Et le peuple magache est prêt pour le « Struggle and Sacrifice » comme l’a dit le Président Barack Obama, le 20 janvier 2009. Because Marc Ravalomanana is a pure Outlaw qui ne respect, ne défend ni ne protège la Constitution malgache. Enfin, il ne pourra jamais mettre tout le monde en prison.

Madagascar, pays pauvre parmi les pauvres qui, pourtant, recèle des richesses sous-terraines qui n’existeront plus d’ici un quart de siècle pour les générations futures ; Grande île qui se permet d’exporter de l’eau douce et potable en Arabie Saoudite sera le numéro 1 du terrorisme d’Etat à travers le monde. Cela ne fait pas sourciller ce Louis XIV du Troisième Millénaire et sa cour dont l’un, en l’occurrence le ministre des Finances et du Budget, Hajanirina Razafinjatovo, n’a pas hésité à déclaré ce qui suit à la Tvm : « Le Président des Etats-Unis a bien un Force One et certains chefs d’Etat en ont même deux ». Bravo ! Mais pour Barack Obama, le démocrate, et Marc Ravalomanana, le capitaliste terroriste d’Etat, le combat pour un mieux-être de leur peuple respectif ne sera jamais le même.

« Nous, Malgaches, nous allons prendre notre destin en main », avait déclaré Marc Ravalomanana orbi urbi. Mais sa vraie pensée et la phrase complète est indéniablement : « Nous, Malgaches, nous allons prendre notre destin en main avec l’argent des autres ». En malgache cela s’appelle « Kapoka tsy miala vola ». Moralité : donnez, donnez encore à ce terroriste d‘Etat qui ne se contrôle plus pour arriver à ses fins. Mais tout à une fin, justement, face à un peuple qui demeurera après lui. Reste à savoir, dès à présent, lorsque le moment arrivera : parviendra-t-il a réussir à s’enfuir sur son beau Boeing 737-700 à 60 millions de dollars dont on ignore d’où ils proviennent ? Aucune trace dans la loi des finances 2009. Cette somme représente les 70% du budget de la présidence malgache. Ensuite, pressé par le représentant du Fmi, le même ministre Hajanirina Razafinjatovo a répondu que la moitié a été payée par Ravalomanana. A qui, dès lors, appartient ce gadget ? Dernière information : selon Roland Ratsiraka, un ministre en exercice et un député l’a informé que la société Daewo Logistics « a avancé de l’argent pour l’acquisition de ce Boeing ». Voilà le résultat de la « transparence » et de l’imbécilité intelligente de dirigeants malgaches actuels. Radio trottoir est de retour. En tout cas, que dire de plus sinon que, récemment, un très haut responsable de ce groupe qui compte acheter des centaines de milliers d’hectares de terres arables malgaches étaient bien présent à Madagascar récemment. Ah ! Il sera superbe d’hypocrisie ce Sommet de l’Union africaine. Der des der : la radio Ravinala de Manakara vient d’être fermée

A présent, traducteurs anglicistes, au travail et merci au nom du peuple malgache. Personnellement, je suis convaincu que le Président démocrate Barack Obama n’ira plus cautionner ce régime terroriste et totalitaire jusqu’au bout de ses propres cauchemars (« nightmares »). Car Marc Ravalomanana est tout ce qu’on veut sauf un authentique démocrate. C’est un homme aux abois, de plus en plus isolé (plutôt qui s’isole), qui accumule tout ce qu’un homme sensé ne penserait même pas à faire. Enfin, rappelons-nous le président français Nicolas Sarkozy qui a dit, à Dakar : « Nous ne sommes pas responsables des dictateurs africains ». La France qui n’a même plus d’ambassadeur depuis le renvoi honteux de Gildas Le Lidec. Cela va finir par un retentissant : Marc Ravalomanana doit partir ! Au même titre que Robert Mugabe qui, s’il s’ancre à sa place, débarquera à l’aéroport d’Ivato, en juillet prochain. Mais qui l’applaudira ?

Jeannot Ramambazafy – Journaliste



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