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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 23:12

(dépêche)



  
Ravalomanana, en disgrâce, tombe du mauvais côté de l’histoire !

Plus de 500.000 personnes ont répondu « présent » à l’appel du Maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, ce samedi 24 janvier dernier à la « place de la démocratie » nouvellement créée à Ambohijatovo.

Poussées par une soif avérée de la liberté, ces personnes ont même exigé au jeune Maire à ce que soit mis fin la dictature de Ravalomanana à travers la mise en place d’une période de transition au cours de laquelle l’assainissement des affaires nationales, noyées jusqu’alors dans une corruption nauséabonde et un abus de pouvoir insupportable, se doit d’être le principal objectif.

A travers cette démonstration de force grandeur nature initiée par Andry TGV, on y décèle un message clair à l’endroit de Marc Ravalomanana : Le peuple en a assez de sa gouvernance dictatoriale.

Les « rancoeurs » d’un peuple trop longtemps tenus dans la terreur, ont fini par exploser au grand jour.

Si les centaines de milliers de personnes ont, ainsi, osé braver l’interdit, ce n’est pas seulement par sympathie, certes réels, qu’elles éprouvent envers le Maire, Andry Rajoelina, mais d’abord, d’une part, par leur ras le bol d’un système de gouvernance fait d’oppression, d’arbitraire et de violation des lois orchestrés par le régime actuel depuis, 7 ans, et d’autre part, par leur ferme détermination à dire « Non », une bonne fois pour toute, à cette gouvernance déviante, c'est-à-dire leur refus de subir les conditions inhumaines que les dirigeants leurs infligent quotidiennement.

Pourtant, au lieu d’être attentifs aux revendications de la population qu’ils sont censés satisfaire, les dirigeants malgaches, Marc Ravalomanana en tête, n’ont fait qu’à leurs têtes, et, au contraire, ont choisi l’option de la répression comme réponse.

Pire, pour justifier sa brutalité, Marc Ravalomanana évoque (inconsciemment ?) le « respect de la Constitution ». Il dit, sans rire, que : « «J'ai juré de veiller sur la Constitution, je suis le premier garant de son respect et j’ordonne au gouvernement de rétablir l'ordre public», sic.

De quelle Constitution donc Marc Ravalomanana parle-t-il ? Car, à l’entendre, on a l’impression qu’il existe à Madagascar une Constitution qui permet aux dirigeants de « céder » une partie ou l’intégralité du territoire national aux étrangers ayant comme vocation de recoloniser les pays pauvres comme le nôtre, comme le disent, eux-mêmes, les experts de la FAO sur la cession de 1,3 millions d’ha de terre malgache à la firme Daewoo logistics; comme s’il existe également une Constitution qui prône la dictature (donc interdiction totale de la liberté d’expression, saccage gratuit des radios et télévisions privées appartenant à ceux qui ne sont pas de même bord politique que le parti présidentiel, à l’emprisonnement des leaders d’opposition…) comme principe fondamentale de la gouvernance du pays ; comme s’il existe, encore, une Constitution qui autorise un chef d’Etat à se servir librement dans la caisse de l’Etat pour satisfaire ses intérêts personnels et particuliers comme l’achat d’un avion VIP coûtant la bagatelle de 60 millions de dollars aux contribuables malgaches alors que 80% d’entre eux survivent avec moins de 1 dollar par jour….

Au contraire, c’est pour stopper ces « dérives » et cette « violation permanente » de la Constitution malgache par Marc Ravalomanana que le peuple se lève en ce jour, comme un seul homme, derrière Andry Rajoelina et exige l’instauration de la transition.

Ravalomanana semble ignorer qu’il « n’est pas la loi », et qu’au contraire, celle-ci, comme le stipule noir sur blanc la Constitution malgache, est « l’expression de la volonté générale (de la population) », et non la volonté d’un homme quand bien même chef d’Etat, et qu’il impose arbitrairement au peuple malgache au détriment de l’intérêt de ceux-ci.

Il est donc aussi bien légale (car conforme à la Constitution malgache) que légitime (incarne la volonté générale) que le peuple malgache se soulève actuellement pour mettre fin à ces dérives dictatoriales dans lesquelles les prestiges des dirigeants priment devant les intérêts de la Nation, ou que la répression est édifiée comme principe de gouvernance.

Si donc, Ravalomanana, subit actuellement, et ce à juste titre et comme il le mérite, le courroux du peuple malgache, ce n’est pas auprès de la communauté internationale qu’il trouvera du soutien pour avaliser sa sale besogne envers le peuple malgache. Le discours du chef d’Etat le plus puissant du monde, récemment élu, le président des Etats-Unis d’Amériques, Barak Hussein Obama, à l’adresse des chefs d’Etat de la même trempe que Ravalomanana est clair et sans bavure : « A ceux qui s’accrochent au pouvoir par la corruption, la tromperie et en écrasant l’opposition, sachez que vous êtes du mauvais côté de l’histoire ». Que Ravalomanana est donc ainsi averti. Ce message sonne comme un signe d’espoir pour le mouvement populaire actuel. Car, le temps de l’impunité des « autocrates », même issu des urnes, est révolu.

Ces centaines de milliers de malgaches arborant la couleur orange, signe de la démocratie, continueront à chanter à tue-tête leur désir de démocratie dans les creux des oreilles de Ravalomanana jusqu’à ce que cette pratique brutale et dictatoriale trépasse à jamais.
Madagascar a besoin de cette victoire contre la dictature car elle est la seule qui est à même de sauver Madagascar de la destruction que les tenants du pouvoir actuel ont sournoisement programmé pour notre pays.

C’est bien parce que Ravalomanana (imbus de lui-même et complètement déconnecté du peuple malgache), a choisi de se ranger du mauvais côté de l’histoire que le peuple malgache a décidé de s’en séparer et, donc, de l’évincer de la tête de la Nation.




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