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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 15:56

(dépêches)




http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200915/les-socialistes-portugais-soutiennent-barroso_200950.html?popup
International 08/04/2009 - 20:57
 
Les socialistes portugais soutiennent Barroso
José Socrates, Premier ministre socialiste du Portugal, a apporté mercredi un soutien inconditionnel à un second mandat de son compatriote José Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne. "Cette position découle de notre intérêt national", a-t-il expliqué au Parlement. "Je ne suis pas le seul socialiste à soutenir Barroso", a-t-il ajouté, invoquant les déclarations de soutien de ses homologues espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et britannique Gordon Brown. En France, le Parti socialiste d'opposition entend en revanche faire campagne contre le libéral Barroso.

https://www.taurillon.org/taurillon.org/Le-travailliste-Gordon-Brown
https://www.taurillon.org/taurillon.org/Le-travailliste-Gordon-Brown
1 - Le travailliste Gordon Brown soutient le libéral Barroso : oh my god !

Gordon Brown, premier ministre travailliste du Royaume Uni, a déclaré soutenir la candidature de José Manuel Barroso (PPE et considéré comme très libéral) pour un nouveau mandat en tant président de la Commission européenne. Certains se contenteront de remarquer qu’il s’agit d’une nouvelle particularité britannique qui voit des “socialistes” soutenir un “libéral”. C’est surtout un retour en force des États contre les velléités d’indépendance du Parlement européen.
samedi 21 mars 2009 par  Fabien Cazenave | 1 commentaire | Voter pour cet article  (3.5 - 6 votes)
Content :

 

Le président de la Commission a reçu, lundi 16 mars à Londres, le soutien “très clair” du premier ministre britannique en vue d’un second mandat à ce poste. “Je veux dire de façon très claire que nous le soutiendrons (…) lors de l’élection du prochain président”, a indiqué Gordon Brown, à l’issue d’entretiens avec l’intéressé : “Il a fait un excellent travail.”

Début mars, le président français, Nicolas Sarkozy, s’était montré plus ambigu, en suggérant d’attendre l’issue du second référendum en Irlande, au plus tôt en septembre, avant de désigner le patron de la future Commission. Les Vingt-Sept envisagent en principe de fixer leur choix en juin, à l’issue du scrutin européen. Le coup de pouce de M. Brown tombe donc à pic pour M. Barroso, à l’aube d’une campagne qui s’annonce délicate pour lui.

Un coup de force institutionnel des États
Dans le traité de Lisbonne, il est indiqué que le président de la Commission européenne sera élue par le Parlement européen sur proposition des Etats membres. Les partisans d’une Europe politique ont ainsi sauté sur la brèche pour réclamer aux partis politiques européens de présenter un candidat aux élections européennes pour se poste. L’idée est la suivante : “si les Etats ne suivent pas le choix du parti majoritaire au Parlement européen en choisissant un autre candidat, leur proposition ne sera pas suivie”. Déjà en 2004, cette règle “dans l’esprit” avait été utilisée pour mettre Barroso à la tête de la Commission et éviter qu’un candidat du centre soit choisi.

L’année dernière, Nicolas Sarkozy s’était déclaré favorable à la solution d’un nouveau mandat pour José Manuel Barroso, suscitant l’émoi parmi les associations pro-européennes. Or, cette nouvelle déclaration de Gordon a un unique but : montrer que ce sont les Etats qui décident, quelques soient la couleur politique du personnage. Le Parlement européen n’aurait donc plus son mot à dire durant les élections et la nomination de Barroso serait déjà “actée”.

Pour une campagne des Européennes personnalisée
Or, nous manquons dans cette campagne d’un véritable enjeu visible pour les électeurs. Les travaux du Parlement européen sont injustement mal suivis par les médias nationaux. Ceux-ci ne s’intéressent qu’à la sphère nationale en attendant la constitution d’un hypothétique espace public européen.

De plus, la manière dont est nommée le président de la Commission le rend d’autant plus loin des citoyens :

nous ne savons pas quelles sont les tractations et leurs enjeux.
nous ne savons pas quand cela se décide puisqu’il est nommé sans concomitance avec les élections européennes.
Voilà un enjeu qui serait plus clair pour les citoyens : si nous votons pour l’UMP, on vote pour Barroso. Voilà peut-être la raison pour laquelle l’UMP ne fait pas une trop forte campagne ? Peur du contre-buzz ?

Quoiqu’il en soit, il est très regrettable que Gordon Brown brouille ainsi encore un peu plus les enjeux de cette élection européenne. Ce n’est pas en disant “quoique vous votiez, cela ne changera rien” que nous pourrons inciter les citoyens à aller se déplacer voter pour les élections européennes du 7 juin 2009 !

21 mars 20:16, par L09

Je me permets d’ajouter que Mr Zapatero et Mr Socrates ne sont pas en reste à ce sujet pour ce qui est de brouiller les enjeux de cette campagne (malgré un appui au président de la commission actuelle plus discret). Pourtant ceci concerne le PSE dans sa globalité et même des appuis potentiels d’autres formations politiques pour une proposition de candidat commun (je pense aux Verts européens qui ont l’air d’avoir leur idée là-dessus). Il semble que la campagne démarre officiellement le 1er avril ; une dizaine de jours pour surmonter ce « point mort » plus que déplorable seront-ils suffisants ou faut-il considérer que la question est déjà pliée par la position explicite de Mr Brown (faisant ainsi l’économie à d’autres dirigeants du PSE de clarifier les choses plus avant ?).

http://www.euractiv.fr/priorites-de-lue-elections/article/pse-espagnols-portugais-opposes-candidature-barroso-001617
Accueil - Elections 2009
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Ecrire à la rédaction Au PSE, Espagnols et Portugais sont opposés à la candidature de Barroso
28.4.2009
Martine Aubry a annoncé le ralliement des députés européens socialistes espagnols et portugais à une candidature alternative à celle de José Manuel Barroso à la tête de la future Commission.

« CITOYENS D'ABORD »

People first, ou citoyens d'abord. C'est le slogan donné par le PSE à sa campagne pour les européennes, qui doit « changer le cours de l’Europe », a indiqué Martine Aubry, premier secrétaire du parti socialiste.

Rappelant, dans une déclaration politique adoptée le 24 avril à Toulouse, le « défi » que représente la crise pour l’Europe, le PSE veut mettre en œuvre sept mesures pour «lutter contre la récession et le chômage de masse afin de préserver la cohésion sociale».

Parmi ces mesures figure un nouveau plan de relance financé grâce à l’augmentation du budget européen, un « Pacte européen pour l’emploi » afin de renforcer l’Europe sociale, et surtout une « feuille de route » dans la perspective du prochain sommet du G20.
Réunis le 24 avril à Toulouse, le Parti socialiste français (PS) et le Parti socialiste européen (PSE) ont lancé leur campagne pour les européennes du 7 juin.

A cette occasion, la première secrétaire du PS Martine Aubry a annoncé 71 mesures, dont sept à mettre en œuvre dans les cent jours suivant l’issue du scrutin (voir encadré). Avec les chefs de délégations nationales présentes dans le fief d’EADS, «une ville-symbole » pour la première secrétaire, elle a présenté officiellement le Manifesto des socialistes européens, adopté l’hiver dernier.

Mais Martine Aubry a créé l’évènement en annonçant que les délégations espagnoles et portugaises se désolidarisaient de leur gouvernement et ne soutiendraient pas la candidature de l’actuel président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour la future mandature 2009-2014. 

Dans ces deux pays, les gouvernements socialistes du premier ministre portugais José Socrates et du premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, soutiennent la réélection du libéral José Manuel Barroso. 

Cette décision a été prise lors d'une réunion précédant le lancement officiel de la campagne. 

Laisser le peuple choisir ses chefs

« Il est absurde, voire insultant pour le peuple européen qu’on lui demande de voter pour ses députés tout en le privant du choix de son équipe dirigeante », explique l’eurodéputé portugais Paulo Casaca, qui se défend d’avoir des raisons personnelles de s’opposer à José Manuel Barroso.

Au PSE, on rappelle la prise de position du président du Parti, Poul Nyrup Rasmussen qui, la semaine dernière à Strasbourg lors de la session plénière, avait précisé que la décision des gouvernements n’engageait pas leurs partis nationaux. Une déclaration à laquelle le président du PSE au Parlement européen Martin Schulz, s’était joint.

La tête de liste socialiste en Ile de France, Harlem Désir, avait déjà noté lors du lancement de sa liste le 31 mars que le parti socialiste portugais ferait campagne contre Barroso.

Le PS de retour sur la scène européenne

Cette annonce, faite par Martine Aubry, témoigne quoi qu'il en soit de la volonté du PS français de retrouver toute sa place au sein du PSE. Depuis trois mois, la première secrétaire du PS multiplie les rencontres avec les dirigeants du parti à Bruxelles. 

En 2005, les socialistes français se sont retrouvés isolés au sein du groupe, en raison notamment de leur opposition au Traité constitutionnel, position incomprise des socialistes européens.

http://europeanelection2009.blog.lemonde.fr/2009/03/31/109/
31 mars 2009
M. Barroso pose des questions politiques
Un débat enfle depuis une quinzaine de jours : M. Barroso va-t-il être reconduit comme Président de la Commission européenne ?

Mais d’abord, pourquoi parler de la Commission et de M. Barroso alors que les élections concernent les députés européens et le Parlement européen (PE) ? Si le Président de la Commission est désigné par le Conseil Européen c’est-à-dire par les chefs d’États et de gouvernements des vingt-sept États membres, cette désignation doit être approuvée par le PE.

Comment ça se passe concrètement ? En amont des élections, des discussions vont bon train pour savoir qui ferait l’affaire. C’est ce qui se passe actuellement. M. Barroso or not M. Barroso ? Si la majorité des chefs d’États et de gouvernements (Conseil Européen), et la majorité du PE sont de la même couleur politique, l’affaire est entendue. Le futur Président de la Commission sera de cette couleur.

Les choses peuvent se compliquer si le Conseil Européen et le PE sont de bords politiques divergents. Selon les différents analystes politiques, il y a peu de chances pour que ce soit le cas en juin prochain. Les deux tiers des gouvernements actuels des États membres sont à droite, et les sondages, pas seulement en France, donnent une majorité de voix confortable aux conservateurs.

Mais alors, pourquoi cette affaire prend-t-elle de telles proportions si elle est d’ores et déjà dans le sac de M. Barroso et des gouvernements conservateurs et libéraux qui le soutiennent ?

Un plus un font rarement deux

C’est parce que la question de la reconduction de M. Barroso est fondamentalement politique, et en politique, un plus un font rarement deux.

On pouvait s’attendre à ce que la candidature de M. Barroso soit soutenue par les partis politiques libéraux et conservateurs des États membres. Il n’aurait pas été plus surprenant que l’opposition emmenée par les socialistes présente une candidature dissidente. Est-ce le cas ? Que nenni tant pour le premier que pour le second point.

Si l’UMP défend la candidature de M. Barroso, des composantes du groupe libéral au PE comme le MoDem ont indiqué qu’ils ne soutenaient pas M. Barroso. Jean-François Kahn (ci-dessous), tête de liste du MoDem en Ile-de-France, a déclaré la semaine dernière qu’il « fallait le virer » puisqu’il « représente la faillite actuelle (…), la guerre d’Irak, l’alignement sur M.Bush, la déréglementation ». Mais le MoDem est isolé au sein de son groupe politique. Les libéraux allemands, pour ne citer qu’eux, défendent bec et ongle la candidature de M. Barroso.






Il est moins étonnant de voir les écologistes s’opposer à M. Barroso. Daniel Cohn-Bendit (ci-dessous), tête de liste d’Europe Écologie en Ile-de-France s’est prononcé, il y a une dizaine de jours au micro de Nicolas Demorand, pour qu’une alliance anti-Barroso se scelle avec les socialistes et les libéraux qui ne veulent pas de lui.





Une poignée de libéraux, une majorité d’écologistes, n’est ce pas là du pain béni pour les socialistes qui, rassemblés commenceraient à incarner un véritable danger pour M. Barroso ? C’est bien là où le bas blesse. Les socialistes sont tout sauf rassemblés. C’est une certitude en France, c’est un constat en Europe.

M. Socrates (Portugal), M. Zapatero (Espagne), et M. Brown (Grande-Bretagne), sont trois Premiers ministres socialistes en exercice qui ont d’ores et déjà apporté leur soutien à M. Barroso. Hein ? Oui. Pas étonnant du côté de Londres. Si l’on reprend le fil de l’histoire c’était Big Tony qui avait, le premier, défendu la candidature de M. Barroso en 2004 pour barrer la route au Premier ministre belge de l’époque, le libéral Guy Verhofstadt, trop fédéraliste à son goût et qui surtout n’avait pas soutenu la guerre en Irak. Plus surprenants sont les positionnements de Madrid et de Lisbonne.

Qu’en est-il du côté de la rue de Solférino et de Martine Aubry ? La Première secrétaire du PS défend une autre candidature. Elle l’a confirmé sur Inter il y a dix jours: “M. Barroso ne peut pas être le candidat des progressistes. Il faut changer cet homme. (…) Le candidat de la France c’est Poul Rasmussen“. Ce dernier est député européen et chef des socialistes européens (PSE).


Mais l’imbroglio n’est pas terminé. Poul Rasmussen (ci-contre) est danois. Malheur à celui-ci puisque le Premier ministre actuel du Danemark Anders Fogh Rasmussen a le soutien de Mme Merkel, M. Sarkozy, et M. Brown pour devenir le prochain Secrétaire général de l’OTAN. Qui dit un danois à la tête d’une organisation internationale (OTAN), dit pas un second (Commission). En plus de devoir façonner une coalition hétérodoxe entre libéraux, écologistes, socialistes and so on, il faudrait que ces derniers trouvent un autre candidat que le seul évoqué jusqu’à maintenant. Mission impossible ? Mission impossible d’autant plus qu’au-delà des vents conservateurs, il y a également les marais socialistes qui poursuivent le naufrage de Mme Aubry. Le père de cette dernière, Jacques Delors, socialiste français, figure européenne ô combien respectée, s’est prononcée contre M. Barroso, et pour … M. Fillon ou M. Juppé. Merci papa. Situation qui a peu de chances d’aboutir pour les mêmes raisons que les Rasmussen. Les Français sont déjà trop bien représentés dans les organisations internationales: M.Strauss-Kahn (FMI), M. Lamy (OMC), M. Trichet (BCE).

Tirée il y a plus de dix jours, la conclusion réaliste de Jean Quatremer semble la plus probable: “Barroso: “putain, dix ans !”". Vainqueur d’une compétition où il sera sûrement le seul participant, M. Barroso peut sabler le champagne. Ce triste constat ne facilite pas les affaires du PS qui pensait se servir d’un front anti-Barroso pour politiser le débat à son avantage.

Finalement, cette affaire semble confirmer le fait que le système politique européen n’est pas l’addition des vingt-sept systèmes politiques nationaux mais va au-delà en ayant une existence propre qui pose d’intéressantes questions politiques.

http://europeanelection2009.blog.lemonde.fr/category/gordon-brown/


http://www.actualite-francaise.com/depeches/jose-manuel-barroso-aucun-doute-soutien-nicolas-sarkozy,3632.html
José Manuel Barroso n'a « aucun doute » sur le soutien de Nicolas Sarkozy


Dans :  Info  International

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a affirmé vendredi sur Europe 1 qu'il n'avait « aucun doute » sur le soutien de Nicolas Sarkozy pour renouveler son mandat à Bruxelles.

« Le président Sarkozy l'a dit à plusieurs reprises publiquement et personnellement. Je n'en ai aucun doute », a expliqué José Manuel Barroso.

Quant à sa candidature, le président de la Commission a annoncé qu’il prendrait sa décision après les élections du Parlement européen du 7 juin prochain.

José Manuel Barroso a également jugé « désagréable » les critiques contre lui et la Commission formulées en France par les socialistes et le MoDem de François Bayrou. « Il y a des politiciens français, pour des raisons internes, qui ont décidé d'être dans l'opposition et ils m'attaquent personnellement ; ce qui est vraiment désagréable », a-t-il déclaré.

« Pourquoi ne font-ils pas campagne contre Zapatero ou Brown ? », s'est interrogé le président de la commission. «  J’ai le soutien de Zapatero qui est le président du gouvernement espagnol et du socialiste britannique Gordon Brown », a ajouté.

Le PS en campagne contre Barroso
Le parti socialiste donne vendredi soir son premier grand meeting national pour les élections européennes. Martine Aubry et les candidats PS aux élections européennes seront ce soir à Toulouse avec un slogan « Stop Barroso ». Le PS souhaite viser directement le président de la commission pour prôner le changement. Une campagne contre le président Barroso dans le ligné de celle engagée par le Parti Socialiste Européen (PSE)

Les chefs d’Etat et de gouvernement socialistes Zapatero, Brown et Socrates, dont le président Barroso se targue d’avoir le soutien, ont chacun envoyé un message vidéo de soutien destiné à être diffusé au meeting de Toulouse.

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Le Vendredi 24 avril 2009 à 14:18
Écrit par Jérôme

http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200917/europeennes-c-est-parti-au-ps_204261.html
Vendredi 24 Avril 2009
 
Européennes, c'est parti au PS
Par Maud PIERRON (avec Reuters)
leJDD.fr
 
 C'est vendredi que les socialistes donnent le coup d'envoi de la campagne européenne, avec le premier meeting national de Martine Aubry à Toulouse. Alors que les premiers sondages sont peu flatteurs pour le parti et que la campagne, de manière générale, peine à démarrer, la ligne choisie par la rue de Solferino - "stop Barroso, stop Sarkozy" - ne fait pas l'unanimité dans les rangs socialistes.


Martine Aubry tient vendredi soir le premier des huit meetings nationaux du PS pour les européennes. (Reuters)
Sur le même sujet
Européennes: Dati s'embrouille
Européennes: Royal en renfort


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www.institut-dulac.comLes socialistes s'étaient donné rendez-vous vendredi dans la Ville rose pour lancer leur campagne des européennes. Martine Aubry y a tenu vendredi le premier des huit meetings nationaux censés rythmer la campagne, entourée d'émissaires de la gauche des 26 autres pays européens. Le 7 juin, "il faut sanctionner Barroso, Sarkozy et Berlusconi", a déclaré Martine Aubry devant 1600 personnes, dont de nombreux militants espagnols. Les dirigeants de la droite europénne "ont amené la crise hier, ils l'amplifient aujourd'hui (...) C'est leur bilan, pas le nôtre", a souligné la fille de l'ancien président de la Commission Jacques Delors.

Si le PS la joue collectif au niveau de l'Union, sur le plan national, la stratégie dessinée par la rue de Solferino en fait tousser plus d'un. En concentrant ses arguments sur un vote protestataire: "Stop à Barroso (le président de la Commission européenne) et stop à Sarkozy", le PS fait fausse route. C'est un "buzz médiatique sans contenu", persifle-t-on. "Tant parler de Barroso, ça me chauffe les oreilles", explique par exemple Bernard Poignant, député européen sortant. "Sortir Barroso, ce n'est absolument pas sûr et, le 8 juin, Nicolas Sarkozy sera toujours à l'Elysée: il ne faut pas mentir aux électeurs". D'après lui, le "discours sain" serait: "Si vous voulez plus de social, mettez plus de socialistes" au Parlement européen.

D'autant que le cas Barroso n'est pas évident à gérer pour le PS, car le conservateur portugais a déjà reçu, en plus de ceux de nombreux gouvernements de droite, le soutien de trois gouvernement socialistes européens: ceux de Gordon Brown (Grande-Bretagne), de José Luis Zapatero (Espagne) et de Jose Socrates (Portugal). D'où un risque d'isolement pointé par des socialistes français. "Cela fait trois d'un côté, 24 de l'autre", calcule de son côté Christophe Borgel, chargé des élections au PS. "Ce sont des dirigeants, pas des chefs de partis. Sur la nécessité de pousser Barroso vers la sortie, le Parti socialiste européen (PSE) est unanime" et le PS est bien fondu dans une dynamique collective européenne. La preuve, "pour la première fois, les socialistes européens ont un programme commun", le Manifesto adopté par le PSE en décembre dernier, relève-t-il. Et Zapatero, Brown et Socrates ont chacun envoyé un message vidéo de soutien destiné à être diffusé au meeting de Toulouse.

"Pas de programme, pas de liste, pas de campagne", à l'UMP

De la même manière, appeler au vote sanction contre Nicolas Sarkozy pour ces élections européennes, comme le fait Benoît Hamon depuis le mois de mars, n'est adapté, estime Stéphane Le Foll, ancien n°2 du parti. "Il faut faire plus positif" sur l'Europe, juge le bras droit de François Hollande. Cet appel à sanctionner Nicolas Sarkozy devrait intervenir plus tard, ce "doit être un message de fin de campagne", conseille-t-il encore. La direction du PS tient à rassurer: un "deuxième temps" de campagne, plus "pédagogique", est bien prévu dans la dernière ligne droite, assure-t-on au siège du PS.

C'est bien le moins tant ce scrutin s'annonce délicat pour des socialistes, pourtant triomphants lors du scrutin de 2004 - score historique de 29% et 31 eurodéputés. Entre temps, ils se sont déchirés lors de la campagne sur le traité constitutionnel européen en 2005, ont perdu une troisième présidentielle de suite en 2007 et sont passés au bord de l'implosion lors du congrès de Reims fin 2008. Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national chargé de l'Europe, veut croire que le traumatisme du référendum est passé. "La page eurosceptique est tournée, les gens veulent une Europe protectrice" ce qui fait que les socialistes ont une bonne carte à jouer, estime-t-il. D'où l'idée d'utiliser la contexte financier actuel. "La crise économique donne l'occasion de faire le lien entre les problèmes des Français et les réponses que peut apporter l'Europe", souligne Vincent Peillon, tête de liste dans le Sud-Est.

Malgré ces arguments, les sondages donnent les conservateurs en tête pour le 7 juin. Au niveau national, le PS obtient entre 22 à 25% des intentions de vote, contre 24 à 28% pour l'UMP. Oui, mais "à l'UMP, ils n'ont pas de programme, pas de liste, pas de campagne", assène un dirigeant. Un argument qui ne fait pas mouche auprès de l'opinion publique, semble-t-il.

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