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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 09:05

(dépêches)







http://www.bakchich.info/Sarkozy-s-adonne-au-name-dropping,08049.html
SARKO & Cie
Sarkozy fait du lancer de nomsREMANIEMENT / vendredi 19 juin par Marion Mourgue
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Avant on appelait ça le poker-menteur. Aujourd’hui, on parle de name-dropping ou l’art de faire monter les enchères avant le remaniement.

Ne jamais perdre la main. Garder son autorité. Maintenir la pression. Nicolas Sarkozy a trouvé la méthode pour répondre à ces trois exigences : le « name-dropping » ou le lâcher de noms. Surtout en ces temps de remaniement, planifié après le discours du Président devant le Parlement réuni, lundi, en Congrès à Versailles. Info, intox, finalement là n’est plus la question. L’important en « Sarkoland » est de créer le buzz, déstabiliser l’opposition et tester les noms de possibles candidats aux postes de ministres.

André Vallini, député PS dont le nom a été régulièrement cité pour faire son entrée au gouvernement, a eu la joie de répondre aux deux premiers critères. Dernier bruit en date : Édouard Balladur serait même chargé de jouer les entremetteurs, les deux hommes siégeant au comité pour la réforme des collectivités. « André Vallini ? », confie un conseiller de Nicolas Sarkozy. « Il n’a jamais fait partie du casting. Par contre, ça lui a causé du tort d’être cité… » Bel euphémisme ! Depuis plusieurs mois, Vallini multiplie les démentis dans les médias, tente de rassurer ses amis socialistes et s’agace de voir la rumeur continuer d’enfler ! Tout comme Victorin Lurel, député PS et président du conseil régional de Guadeloupe, qui a « exclu totalement », mercredi, d’entrer au gouvernement en déclarant : « ces rumeurs, ça peut flatter mais ça commence à me causer un vrai préjudice ». Presque l’effet recherché…

 Sarkozy a un nouvet jouet : le name dropping© Nardo
De toute façon, rapporte un des proches du Président, « plus la victoire aux européennes était importante, moins le chef de l’État se retrouve aujourd’hui dans l’obligation de changer beaucoup de choses ». D’ailleurs, le chef de l’État a demandé à ses conseillers de ne plus utiliser le terme de remaniement. « Ce ne seront que quelques changements qui concerneront au plus 10 personnes sur 36 », explique l’un d’entre eux. En clair, quelques sorties, peu d’entrées et un jeu de chaises musicales. Le vrai et gros remaniement aura lieu, à mi-mandat, au moment des régionales de 2010, avec un changement de Premier ministre à la clé. D’ici là, Sarkozy peut s’amuser avec sa nouvelle arme politique : le lancer de noms de ministres. « Le name-dropping est volontairement fait pour chambouler les cartes » , décrypte un ministre, « créer un effet de surprise ».

« Vu la méthode que le Président emploie », explique un autre, « avec un discours devant le Congrès, il y en aura forcément une ou deux de taille ». Claude Allègre, Philippe Séguin, Dominique Perben ou encore Alain Juppé ? Le nom de l’ex-Premier ministre a été cité comme possible nouveau ministre, puis retiré des listes, remis à l’ordre du jour… Un vrai plan com’ ! Un moment annoncé au ministère de l’Environnement - le maroquin taillé sur mesure avant qu’il ne perde les législatives - puis à l’Économie, il pourrait aujourd’hui atterrir à l’Éducation nationale. À moins que le directeur de Sciences-Po, Richard Descoings, ne finisse par dire oui à la proposition que l’Élysée lui a faite de prendre la place de Xavier Darcos.

En Sarkoland, les ministres ne pèsent pas grand-chose
Un vrai puzzle à en faire tourner les têtes des prétendants, comme pour le ministère de la Justice ! Une seule certitude, place Vendôme : Rachida Dati, élue au Parlement européen, s’en va. Pour le reste, les noms de Xavier Darcos, Christine Lagarde, Jean-Louis Borloo, Éric Woerth, Philippe Séguin, Patrick Devedjian ont circulé… Six noms pour un seul poste, sans compter ceux qui n’ont jamais pris dans le Landerneau médiatique ! « Ils ont tout essayé », s’amuse un visiteur du soir. Parfois, c’est un seul nom qui revient pour plusieurs maroquins. Luc Chatel, secrétaire d’État chargé de l’Industrie et de la Consommation, porte-parole du gouvernement et grand favori du moment, a été pressenti pour prendre les rênes de l’Éducation nationale, du Budget, mais aussi de l’Agriculture…

Et dans cette grande tamobuille, Nicolas Sarkozy a pris soin d’adjoindre une pincée de sel, pour élargir la palette des prétendants. Certains noms moins connus sont venus se surajouter à ceux des favoris : Patrick Ollier, président de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée, Axel Poniatowski, qui préside la commission des Affaires étrangères, Fatine Layt, femme d’affaires de 41 ans, Nora Berra, élue au Parlement européen sur les listes UMP, Michel Mercier, sénateur trésorier du MoDem, Christophe Girard, adjoint de Bertrand Delanoë… pour n’en citer que quelques-uns ! De quoi plonger les autres dans l’inquiétude.

De toute façon, en Sarkoland, les ministres, sauf exception, ne pèsent pas grand-chose. Et c’est toujours Sarkozy qui choisit !



http://www.bakchich.info/Christine-Albanel-ministre-sur-le,07991.html
SARKO & Cie
Christine Albanel, ministre sur le grilHadopi / vendredi 12 juin par Marion Mourgue
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Christine Albanel est entrée dans une zone de turbulences. Alors qu’elle a fait de l’adoption du projet de loi Hadopi « une affaire personnelle », elle apparaît de facto affaiblie après la censure du Conseil constitutionnel.

Christine Albanel « devrait se poser des questions et en faire une affaire personnelle jusqu’au bout », confie à Bakchich le député de Haute-Savoie, Lionel Tardy - pourtant UMP - qui s’est toujours opposé à ce texte. « Est-ce que la ministre doit revenir ? » Aujourd’hui, agacé de voir que les députés n’aient pas plus été associés par la ministre, l’élu pointe l’affaiblissement politique de Christine Albanel. « Le ministère n’a pas fait son travail : le texte n’était ni bordé juridiquement, ni techniquement. De ce fait, il était inapplicable. En somme, c’était une loi pour rien ! Albanel mérite 0/20 ». Une sacrée mauvaise note, en ces temps de remaniement ! Et d’ajouter, amer : « ce n’est bon ni pour l’image du Parlement, ni pour celle de la majorité ! »

 Christine Albanel© Kerleroux
La décision du Conseil constitutionnel
Les sages du Conseil constitutionnel ont refusé de reconnaître à la Haute-Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) le droit d’interdire l’accès à Internet pour les internautes qui pratiqueraient le téléchargement illégal. Pour les juges du Palais-Royal, ce n’est pas la sanction de l’internaute prévue dans le projet de loi qui est en cause, mais la manière dont elle était prévue. Pour le Conseil constitutionnel, seul un tribunal est compétent pour le faire et non une autorité administrative indépendante, comme c’était initialement prévu dans le texte. Le renversement de sens est important : ce sera désormais à l’Hadopi de prouver qu’il y a faute de l’utilisateur et non plus à l’internaute de prouver qu’il n’a pas fauté.

Il est vrai que la « Sarkozie » avait fait des pieds et des mains pour faire adopter ce texte. À l’Élysée, cette censure a donc fait l’effet d’une douche froide. « Ce n’est pas possible », commentait un conseiller du Président en apprenant la nouvelle, mercredi. « Ils ont vraiment censuré Hadopi ? », ajoutait-il encore, « c’est mauvais, ça ». Avec pour première victime collatérale, la ministre.

Décidément, un mauvais printemps pour Albanel ! Ces dernières semaines, elle a fait, bien malgré elle, la une de l’actualité. Le 7 mai, Libération révélait le renvoi d’un cadre de TF1. Jérôme Bourreau, responsable du pôle innovation Web de la chaîne, avait adressé un e-mail à Françoise de Panafieu, députée UMP de Paris, dans lequel il exprimait son hostilité au projet de loi Hadopi. Le mail avait ensuite circulé jusqu’au ministère de la Culture, avant de revenir à TF1, provoquant le licenciement de Jérôme Bourreau. Face à cette boulette de son cabinet, Christine Albanel avait été obligée de suspendre un de ses collaborateurs, après avoir qualifié pourtant dans les premières heures ces accusations « d’absurdes ».

Albanel, « le bon petit soldat »
Dans ces deux affaires, Christine Albanel a souvent donné l’impression de foncer tête baissée. De peur de déplaire au président de la République. La gestion du dossier Hadopi, que Nicolas Sarkozy avait érigé en priorité, en est une illustration. Après l’annonce de sa décision par le Conseil constitutionnel, la ministre a dit « regretter » de « ne pouvoir, comme le gouvernement et le parlement l’avaient souhaité, aller jusqu’au bout de la logique de dépénalisation du comportement des internautes, en confiant à une autorité non judiciaire toutes les étapes - y compris le prononcé de la sanction - du processus ». Manière de ne rien lâcher. Avant d’ajouter que la loi Hadopi sera « de toute façon » complétée au Parlement. « Ça devient du n’importe quoi », confie Lionel Tardy. « Les internautes peuvent doucement rigoler », renchérit un autre parlementaire de la majorité, médusé de voir à quel point le rôle de l’Assemblée nationale est mis de côté.

Alors, Albanel, le parfait petit soldat de Sarkozy ? Oui, à en croire les dires même de l’intéressée. « Je suis toujours un bon petit soldat des droits d’auteur », a-t-elle confié sur Europe 1. « Mon destin appartient au président de la République. » Une situation qui rappelle le cas Dati. Parfaite exécutante des réformes de Sarkozy, Rachida Dati a fini par lassé le Président. En sera-t-il de même pour Albanel ? Le Palais réfléchit.

NKM et Christophe Girard sur les rangs
Régulièrement donnée partante depuis son arrivée rue de Valois, la ministre devrait connaître son sort courant juin. D’autres candidats pourraient récupérer le dossier, à l’image de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État à l’Économie numérique. C’est en tout cas ce que réclament les députés UMP qui se sont penchés sur la question.

NKM n’a jamais caché ses réticences sur le projet de loi Hadopi et sa condamnation de la lecture d’un e-mail personnel, à TF1. Le nom de Christophe Girard, adjoint de Bertrand Delanoë, cadre dirigeant du groupe LVMH et ami de Carla Bruni-Sarkozy, est aussi évoqué. Cette fois, pour prendre la tête du ministère. Les dés sont jetés.

http://www.bakchich.info/Probst-fait-son-remaniement,07439.html
Probst fait son remaniementBAKCHICH TV / samedi 18 avril par Marion Gay
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Jean-François Probst dégaine le premier et annonce son remaniement ministériel. N’en déplaise à Sarkozy …


http://www.bakchich.info/Chic-Sarko-drague-les-radicaux,07874.html
SARKO & Cie / GAUCHE TARAMA
Chic, Sarko drague les radicauxRemaniement / lundi 1er juin par Marion Mourgue
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Au moment où la perspective d’un remaniement se dessine, les yeux se tournent vers le parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet, très convoité par Nicolas Sarkozy.

« Nicolas Sarkozy parle peu du remaniement », confie un conseiller de Nicolas Sarkozy, « mais il y pense ! » Suspense, suspense… Une chose est sûre, pourtant : un remaniement aura bien lieu après les élections européennes du 7 juin - dont l’ampleur dépend en partie du résultat du scrutin - et l’ouverture se poursuivra. Si celle-ci ne rapporte aucune voix, elle a au moins le mérite, aux yeux du Président, de déstabiliser l’opposition.

Après avoir attiré dans ses filets, quelques socialistes, Sarkozy a une nouvelle cible politique en ligne de mire : le parti radical de gauche (PRG) de Jean-Michel Baylet, à qui le Président fait de plus en plus les yeux doux. Dernière attention en date : l’abaissement du nombre de députés requis (de 20 à 15) pour constituer un groupe à l’Assemblée nationale. Le cadeau aux radicaux de gauche qui siègent aujourd’hui avec les socialistes n’est pas gratuit. Il vient récompenser le vote-soutien des radicaux de gauche, en juillet dernier, à la réforme de la Constitution souhaitée par Nicolas Sarkozy. « Les radicaux de gauche nous ont filé un coup de main », raconte un responsable de la majorité, « à nous de leur faire un petit geste ».

Sénateur du PRG : une espèce politique très convoitée
Si le nom du député radical de Haute-Corse, Paul Giaccobi a circulé un moment comme possible candidat au gouvernement, rien ne garantit qu’il sera choisi in fine. Les équilibres politiques locaux pourraient avoir raison de ce choix… « Ça ne plairait pas à Camille de Rocca Serra [député UMP de Corse-du-Sud], qu’il faut conforter avant les régionales, car nous n’avons que deux régions ! », s’amuse un baron de la droite.

 Jean Michel Baylet© G.
Dès lors qui mettre ? Pourquoi pas un sénateur du PRG, une espèce politique très convoitée depuis que l’UMP a perdu la majorité absolue au Sénat en septembre dernier. Depuis son élection, fin 2008, le nouveau Président, Gérard Larcher, n’a eu de cesse d’envoyer quelques signaux aux parlementaires du parti radical de gauche pour rassembler au-delà de son camp traditionnel. En jeu : la présidence du Sénat en 2011 que la droite cherche, par tous les moyens, à conserver. « Il nous manque cinq ou six grands électeurs », calcule déjà un proche de Nicolas Sarkozy. « Gérard Larcher s’en occupe, flirte avec les radicaux de gauche, quelques socialistes et en mettant tout ça bout à bout, on espère gagner dans deux ans ».

Au Sénat, le PRG est roi
« La prochaine majorité sénatoriale dépendra beaucoup de la position que nous prendrons. Ce qui est loin de nous contrarier », savourait Jean-Michel Baylet, mi-mai dans Le Monde. Le président du Parti radical de gauche et sénateur du Tarn-et-Garonne n’est visiblement pas mécontent de profiter de la fenêtre politique qui s’offre à lui pour faire monter les enchères !

Dans ce contexte, Jean-Michel Baylet, dont le parti ne présente pas de candidat aux européennes, a clairement affirmé qu’il n’appellerait pas à voter PS, le 7 juin, pourtant son allié traditionnel. De quoi faciliter une intégration au gouvernement ?




http://www.bakchich.info/Pierre-Moscovici-Allegre-entre-au,07807.html
SARKO & Cie
Pierre Moscovici : « Allègre entre au gouvernement »Parlons net / vendredi 22 mai par La Rédaction
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Pierre Moscovici, député socialiste du Doubs annonce que Claude Allègre lui a confié, alors qu’il déjeunait avec Catherine Pégard, conseillère de Nicolas Sarkozy, qu’il allait entrer au gouvernement dans le cadre d’un remaniement ministériel

Alors que les rumeurs d’une possible entrée de Claude Allègre au gouvernement enflent depuis plusieurs semaines, le socialiste Pierre Moscovici, député du Doubs, a confirmé l’information sur « Parlons net », l’émission animée par Dabid Abiker. Interrogé par Julien Martin de Rue89, Gérald Andrieu de Marianne2.fr et Samuel Laurent de Figaro.fr, Mosccovici a raconté sa rencontre avec Claude Allègre dans un restaurant parisien.

« Il déjeunait avec Catherine Pégard, qui est conseillère à l’Élysée. C’était dans un resto où il y avait du monde, il n’y a pas de secret », explique Pierre Moscovici, « Il m’a dit j’entre au gouvernement ». Avant d’ajouter, « c’est fait ». Selon Moscovici, l’ancien ministre de Lionel Jospin prendrait la tête du ministère de l’Industrie.

Pour écouter l’extrait de l’émission, cliquez allègrement sur Claude

 
IMG/mp3/moscovici_allegre_long--NET_3B3BA90A-AFB6-42C0-B6E0-DB8A820ABFBF_FO.mp3
Reste juste à définir le périmètre du portefeuille… Et là, c’est une autre paire de manches !

À lire ou relire sur Bakchich.info

Avec Claude Allègre, la vie est moins triste
Moroses comme tous les Français, nous attendions beaucoup du dernier remaniement ministériel. Las ! Sarkozy nous a déçu en ne donnant pas un ministère de la Pensée Universelle à Claude Allègre, le dégraisseur de mammouths, et nous serons contraints, pour (…)
Claude Allègre rêve d’un grand ministère
Claude Allègre rêve d’un grand ministère. L’Elysée planche sur la composition du futur gouvernement, après les municipales. L’ouverture devrait rester au goût du jour, avec l’arrivée probable de l’ex-poids lourd jospiniste Claude Allègre. L’ancien (…)
À voir ou revoir sur Bakchich.TV

Quand Allègre filait "incognito" de chez Sarko



http://www.bakchich.info/Juppe-l-eternel-retour,07418.html

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Juppé, l’éternel retourANNONCE / lundi 20 avril par Marion Mourgue
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Un livre, un plan média calibré sur mesure… tout a été pensé par Juppé pour son retour aux affaires. Reste à connaître la réponse définitive de Sarko. Portrait.

Il faudrait faire l’autruche pour ne pas comprendre : Alain Juppé veut revenir au gouvernement ! Martelé dans les médias et dans son dernier livre Je ne mangerai plus de cerises en hiver…, le message est clair. Celui qui a toujours été fidèle à Jacques Chirac aimerait profiter du prochain remaniement prévu, en principe, au moment des prochaines élections européennes, pour obtenir un maroquin. Plutôt un gros, d’ailleurs. Pourtant, le maire de Bordeaux avait juré aux Bordelais qu’il s’occuperait d’eux « à 150% ». C’est bien connu, en politique, les promesses n’engagent…

Manifestement, Juppé n’a jamais totalement digéré d’avoir dû abandonner il y a deux ans, après sa défaite aux législatives, le ministère de l’Écologie, du Dévelopement et de l’Aménagement durable (Medad). Un gros machin taillé sur mesure et récupéré in fine par Jean-Louis Borloo. Ce même Borloo qui avait évoqué la TVA sociale entre les deux tours des législatives, coûtant à la majorité une trentaine de sièges : « dont le mien », insiste amer Juppé.

Celui que Jacques Chirac avait qualifié de « meilleur d’entre nous » - « Ce qui me devint plus tard tunique de Nessus », confie l’intéressé - n’a, de son propre aveu, jamais tourné la page. Encore moins celle de son départ de Matignon, en 1997 : « La même question lancinante rôde encore : pourquoi, comment me suis-je planté ? ». « Au moins, fait-il un effort pour revenir sur ses propres responsabilités », glisse un ex-ministre de son gouvernement. Il est vrai que Juppé n’hésite pas à revenir sur le fond - « trop de réformes en même temps » - et sur la forme - des « petites phrases » cassantes qui laissent des traces…

Juppé « droit dans ses bottes »
L’homme politique décortique, analyse, dissèque. Comme pour cette expression « droit dans mes bottes » et qui, dix ans après, lui colle encore à la peau. « Est-ce le mot “botte” ? Est-ce le mot “droit” ? J’admets qu’il puisse faire peur. C’est peut-être alors la préposition “dans” ». Avec cet aveu qui en dit long : « À quoi peut tenir un destin ! ».

Difficile à avaler pour celui qui « pouvait raisonnablement imaginer accéder un jour à l’Élysée », décrypte un élu UMP, ex-collaborateur de Juppé. « Alain s’y était préparé intellectuellement et politiquement ». Le jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Nanterre, le 30 janvier 2004, dans l’affaire des emplois fictifs du RPR, est venu interrompre cette brillante ascension politique avec ces quelques mots : « Agissant ainsi Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain… » Un coup de poignard pour Juppé. « Cette phrase était terrible », lâche un de ses proches. « Il a payé parce qu’il était le secrétaire général du RPR mais il ne s’est jamais mis d’argent dans les poches. C’est tombé sur Juppé au titre d’une responsabilité collective ». Aujourd’hui l’ex-Premier ministre conserve quelques inconditionnels à l’UMP mais n’a plus de réseau.

« Sa mère en a fait sa chose »
Juppé, né en 1945 à Mont-de-Marsan, est un pur produit de la méritocratie française. Issu d’une famille modeste, ce troisième de quatre fils est exceptionnellement doué. Dès l’école primaire, le petit Alain est remarqué par sa maîtresse. De quoi faire la fierté de ses parents et nourrir chez sa mère une ambition frénétique. Au point que si le petit s’avise de revenir avec une place de second, sa mère l’accueille avec des coups de parapluie. C’est dire ! « Elle avait pour lui », confiait à Libération en mai 1986, le père de Juppé, « un petit faible, elle en a fait sa chose ». Le petit Alain a d’ailleurs le droit à des cours particuliers à la maison, ce qui en fait le premier de la classe. « J’étais incontesté dans mon royaume », racontait Juppé dans un précédent ouvrage, La Tenation de Venise.

 Alain Juppé© Kerleroux
Très jeune, on note chez Juppé une assurance dont il ne se départira plus. En 1962, l’intéressé, boursier, entre en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand. Juppé ne cache pas ses intentions à ses camarades : « Je vais faire Normale, l’agrégation de lettres puis l’ENA et l’Inspection des Finances », affirme-t-il à l’époque. Un programme qu’il suivra point par point, non sans élégance. Juppé obtient la cinquième place à sa sortie de l’ENA et choisit la dite Inspection.

En 1976, Jacques Chirac, sur le point de quitter Matignon, cherche « un agrégé sachant écrire ». Jacques Friedmann, grand ami de « Chichi » et chef de service à l’Inspection des Finances, joue l’entremetteur. Dès lors, Alain Juppé évoluera aux côtés de son aîné. Virage ? Prise de distance ? Dans son livre Je ne mangerai plus de cerises en hiver…, le maire de Bordeaux affirme n’avoir jamais fait partie du premier cercle de l’ex-Président. Les deux hommes aimaient pourtant présenter autrefois leur relations comme filiales… « Juppé a choisi d’être fidèle à Chirac qui l’a fasciné et avec qui il s’est construit en politique. Il n’est jamais revenu sur sa loyauté », témoigne un de ceux qui les a suivis pendant des années. Signe de ce respect mutuel : Chirac, connu pour son tutoiement facile, vouvoie Juppé.

« Travailler avec lui, ce n’est pas de tout repos ! »
Mais aujourd’hui, le Président, c’est Sarkozy. Et entre les deux hommes, il n’y a jamais eu de franche complicité. Juppé lâchait le Parisien, il y a quelques jours : « Travailler avec lui, ce ne doit pas être de tout repos ! » Une petite phrase, qui figure aussi dans son livre et qui n’est pas passée inaperçue à l’Élysée. Comme les critiques de Juppé sur la réintégration de la France dans le commandement de l’Otan.« Entre ses piques et sa popularité niveau zéro », rapporte un haut-dirigeant de l’UMP, « son entrée au sein du gouvernement n’est pas forcément une priorité pour Sarkozy ! » L’impopularité… un problème récurrent pour Juppé sauf si l’homme bénéficie de la « nostalgie chiracomaniaque » ambiante.

Juppé chercherait-il d’ailleurs à casser l’image d’un homme froid, qui selon ses proches « n’a rien d’exact ». Ce livre s’achève sur une déclaration d’amour à sa femme Isabelle : « C’est la passion. J’aime l’attendre. Attendre de la respirer, de la toucher. Elle me connaît par cœur, c’est le cas de le dire. J’ai compris que là est l’essentiel et que je ne suis plus prêt à sacrifier l’essentiel à l’accessoire. »

Sarkozy est prévenu : Juppé est chaud bouillant.

À lire ou relire sur Bakchich.info

 Juppé, le nouveau géant vert
A l’occasion de la sortie de son livre, Alain Juppé passe à la question de Parlons net, dont Bakchich est partenaire. A la limite de l’anti-Sarkozysme l’ancien Premier ministre…
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Qu’on se le dise. A Bordeaux, la semaine du développement durable (du 1er au 7 avril) est bobo. La mairie s’est fendue, jeudi 27 mars 2008, d’un communiqué détaillant le programme qui tient plus de la carabistouille écolo que d’une véritable action (…)
Avec Sarkozy, souvent Juppé varie…
Un retour au gouvernement du maire de Bordeaux semble plus que jamais d’actualité. Pourtant, Alain Juppé lui-même ne cesse de nier – avec de moins en moins de conviction.
 Elkabbach menace d’« allumer » un opposant à Juppé
Alors que Jean-Pierre Elkabbach est convoqué au CSA la semaine prochaine pour s’expliquer sur l’annonce erronée de la mort de Pascal Sevran, « Bakchich » a dégoté un message gratiné que l’intéressé avait laissé sur le répondeur téléphonique du chargé en (…)

http://www.bakchich.info/Sarkozy-parle-croissance-et-pense,06040.html
SARKO & Cie / SARKOLAND
Sarkozy parle croissance et pense remaniementsGouvernement / jeudi 4 décembre 2008 par Marion Mourgue
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Nicolas Sarkozy se rend à Douai (Nord) pour présenter son plan de relance de l’économie. Malgré la crise, il n’en oublie pas le calendrier. En janvier et en juin, il procèdera à deux ch’ti remaniements.

Ce jeudi, seul sur la tribune, mais accompagné du Premier ministre et du gouvernement, le président va développer son arsenal anti-crise. Après, il restera aux ministres à l’appliquer. Sauf que d’ici là, l’équipe aura changé.

Première étape, en janvier, avec « quelques ajustement techniques », confie un conseiller du président. Ils devraient coïncider avec le renouvellement des instances dirigeantes de l’UMP - Xavier Bertrand est pressenti pour le poste de secrétaire général à la place de Patrick Devedjian qui, lui, devrait être recasé au gouvernement - et la désignation des têtes de listes pour les européennes. Deux événements qui auront lieu le 24 janvier 2009.

Selon plusieurs responsables de l’UMP, il est clair que « les candidats ne pourront pas rester au gouvernement ». Dès lors, plusieurs d’entre eux seront amenés à laisser leur place. Pour Michel Barnier, actuel ministre de l’Agriculture et candidat déclaré, les choses sont assez claires. Pour lui, un poste au sein de la Commission ou du Parlement européen est tout aussi prestigieux qu’un portefeuille ministériel. Et toc ! Valérie Létard, secrétaire d’État chargée de la Solidarité peu audible au sein du gouvernement, se verrait confier la tête de liste aux européennes dans le Nord.

« Le bon dosage entre les remaniements de janvier et de juin »
Seul point d’achoppement qui persiste depuis plusieurs mois : le cas Rama Yade. Le président et le secrétaire général du Château, Claude Guéant, ont maintes fois essayé de la convaincre d’être la candidate de l’UMP en Ile-de-France. Mais la délicieuse secrétaire d’État aux droits de l’homme préférerait rester au gouvernement. Le Palais s’est donc creusé les méninges pour trouver un scénario de sortie. L’idée d’un ticket Luc Ferry-Rama Yade n’est pas exclu « Cette solution aurait au moins l’avantage d’envoyer un signal clair à notre électorat », explique un visiteur du soir de l’Élysée. « Avant de pratiquer l’ouverture, il faut consolider nos bases. »

 © Morvandiau
Lors de ces ajustements de janvier, il faudra également remplacer Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’État aux Affaires européennes et ministre de l’ouverture, qui a annoncé son intention de quitter l’équipe gouvernementale le 15 décembre pour prendre la direction de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le nom du député villepeniste, Bruno Le Maire, a été avancé pour le remplacer. Le secrétaire d’État à la Fonction publique, André Santini, est lui aussi donné sur le départ, selon plusieurs sources. Et dire que ce ne sont que quelques ajustements techniques pour « un remaniement limité », dixit un ténor de l’UMP ! « La question est de savoir », précise un ministre, « quel est le bon dosage entre les remaniements de janvier et de juin ». Comme quoi, il n’y pas que les socialistes qui font de la cuisine en ce moment !

Exit MAM. Exit Boutin. Jackpot pour Hortefeux
Après les européennes de juin, Nicolas Sarkozy projette un bon gros remaniement politique pour lancer la deuxième phase du quinquennat. Lors de ce grand ménage de printemps, Xavier Darcos, actuel ministre de l’Éducation et qui selon un de ses proches « a épaté Sarko par sa gestion des crises », pourrait atterrir directement à Matignon sans passer par la case départ. A moins, que ce ne soit Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée et fidèle du président. Le scénario n’est pas à exclure, précisent certains sarkozystes. François Fillon, lui, en a plein le dos et prendrait un peu de champ.

Quant à ceux qui ont déplu au sein du gouvernement, ils seront priés de faire leurs bagages. Exit Michèle Alliot-Marie - « ça fait quand même sept ans qu’elle est ministre », soupire un visiteur du soir du Château. « Elle ne peut pas l’être à vie, surtout qu’elle n’a pas de bons résultats. » Au moins, ça c’est dit. Elle obtiendrait un poste européen et serait remplacée par le fidèle du président, Brice Hortefeux, comme Bakchich l’annonçait mi-octobre. Un ami de longue date qui avait hérité, sans trop broncher, du ministère de l’Immigration et qui selon Nicolas Sarkozy a fait « un sans faute ». Jackpot en perspective pour celui qui en rêve depuis tout petit ! Et pour ne pas jouer seul à la chaise musicale, Hortefeux pourrait laisser sa place à un autre sarkozyste : Christian Estrosi qui avait quitté le gouvernement pour la mairie de Nice. Et qui n’attend qu’une chose : revenir !

Exit aussi Christine Boutin « qui a fait connerie sur connerie au logement », confie un conseiller du président. Notamment l’annonce d’un hébergement forcé des SDF en cas de grand froid ou celle d’une modification de la loi SRU pour intégrer l’accession sociale à la propriété dans le quota obligatoire de 20% de logements sociaux. Dans les deux cas, la polémique a été immédiate et la ministre obligée de reculer.

« Dati, c’est le grand flou »
Qui remplacerait Boutin ? Même si c’est peu probable, certains avancent le nom de Rachida Dati. A moins que la garde des Sceaux, dont tous les visiteurs du soir de l’Élysée confirment qu’elle sera maintenue au gouvernement, conserve son portefeuille actuel. « Plus les magistrats tapent sur elle, plus ils la confortent dans son poste », raconte un visiteur de l’Élysée. « Le président a horreur d’agir sous la pression des événements et ne veut pas donner l’impression de céder ». A moins qu’elle n’hérite de la Culture, avancent certains. En somme, rien n’est tranché pour elle, commente un proche du président : « Dati, c’est le grand flou ». Avant d’expliquer : « Si vous la virez de la Place Vendôme, il faut mettre un poids lourd à sa place. Et alors, Rachida, vous la mettez où ? Vous ne pouvez pas la passer d’un ministère régalien à un secrétariat d’État ». En gros, Dati a la moyenne mais pas les félicitations du jury ! « Si elle change de poste, ça fait tourner plus de monde », plaisante un sarkozyste de la première heure. Rachida Dati peut être certaine d’une chose : on n’a pas fini d’entendre parler d’elle…

Les bons élèves de la classe
Quant aux bons élèves de la classe, parce qu’il y en a aux yeux de Sarko, il va falloir leur trouver une place bien au chaud. Nadine Morano, Luc Chatel, Yves Jégo, Laurent Wauquiez, Nathalie Kosciusko-Morizet, autant de secrétaires d’État qui devraient soit voir leur périmètre élargi, soit monter en grade et gagner un ministère. Éric Woerth, ministre du Budget, pourrait gagner le 6ème étage de Bercy… l’actuel poste de Christine Lagarde qui n’a pas convaincu. Le remaniement où comment jouer à un puzzle géant, surtout quand on touche aux « ministres du G7 ». Les chouchous du président sont donc assurés de voir renouveler leur CDD ! « Le G7 n’existe pas pour rien. N’en déplaise à Fillon », pouffe l’un des membres du club.

Jean-Louis Borloo qui a eu la main verte ces derniers mois avec le Grenelle de l’Environnement a plutôt satisfait le Château : « le président ne le comprend pas mais l’apprécie », confie un dirigeant de l’UMP. C’est déjà ça ! Quant à Roselyne Bachelot, même si François Fillon, « son grand-frère », comme elle aime à l’appeler, s’en va, elle devrait être maintenue. Car si MAM et Boutin s’en vont, il ne restera plus beaucoup de ministres femmes « poids lourd » au sein du gouvernement. En revanche, Bachelot devrait quitter la Santé, « le ministère des mauvaises nouvelles par excellence », souligne un collaborateur du Palais.

Comment encadrer Jean-François Copé
Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ne devrait pas non plus faire les frais du remaniement. Seul hic au tableau : elle part en campagne pour les régionales en Ile-de-France face à son collègue, Roger Karoutchi, actuel secrétaire d’État des relations avec le Parlement. Et les primaires UMP sont prévues en mars 2009. « On ne va pas pouvoir avoir deux candidats autour de la table du conseil des ministres », soupire un fidèle du président. « Il faudra peut-être remplacer Roger Karoutchi à son poste : il n’a pas été assez ferme face à Jean-François Copé, [président du groupe UMP à l’Assemblée nationale] ».

Karoutchi pourrait donc laisser son portefeuille à un poids lourd qui assurerait la liaison entre l’Élysée et les députés et qui aurait le mérite, aux yeux des sarkozystes, d’encadrer le trublion Copé. « Le groupe aurait ainsi deux tuteurs », explique Sarkozy à ses visiteurs du soir. Sauf si, avance un ami de Karoutchi, « on est sauvé par le gong avec décision de la commission Balladur sur la réforme des collectivités territoriales. Peut-être qu’il n’y aura plus de régionales ! » Finalement, pourquoi se compliquer la vie ?

Ouverture à gauche… et à droite !
Quant aux ministres de l’ouverture - Fadela Amara, Éric Besson, Jean-Marie Bockel ou Bernard Kouchner, ils devraient rester. Et l’ouverture devrait également se poursuivre, à gauche comme à droite ! Le chef de l’État planche sur des gros coups. Histoire d’attraper au vol quelques figures symboliques et faire grincer les dents les autres camps.

Pour y penser sérieusement, Sarkozy attend encore la formation de la nouvelle équipe du PS qu’annoncera Martine Aubry ce 6 décembre, histoire de passer après et récupérer les déçus. « Au moins, les nouvelles recrues gouvernementales ne se trouvent pas dans cette salle », lançait sûr de lui Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, le 2 décembre. Éclats de rire général… André Vallini, député PS qu’une rumeur annonçait au poste de Dati, a réitéré son refus d’entrer au gouvernement.

Pour le reste, la vraie équipe gouvernementale est à chercher du côté des conseillers de l’Élysée… `


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Sarko met ses ministres sous tutelleCoup de main / lundi 16 février par Marion Mourgue
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Après les conseillers et Haut-Commissaires, Sarkozy installe les médiateurs. Façon pour lui d’encadrer les ministres et de garder la haute main sur les dossiers.

Et un ! et deux ! et trois ! Même quatre… Quand il aime, Nicolas Sarkozy ne compte pas. Et en ce moment, ce sont les médiateurs qui ont la cote auprès de l’exécutif. Premier à ouvrir le bal, Richard Descoings directeur de Sciences-Po Paris nommé auprès du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, pour retravailler la réforme des lycées. Deuxième, Claire Bazy-Malaurie, présidente de chambre à la Cour des comptes et spécialiste des questions universitaires, installée auprès de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, pour réécrire le décret modifiant le statut de 1984 sur les enseignants-chercheurs. Trois et quatre, Jean Bessière et Serge Lopez, tous deux directeurs du travail appelés en renfort aux côtés d’Yves Jégo. Aux yeux de François Fillon, lors de son précédent séjour en Guadeloupe, le secrétaire d’État à l’Outre-Mer avait cédé un peu vite sur une augmentation d’un montant de 200 € pour les bas salaires…

Dans ces trois « affaires », les ministres devaient faire face à des manifestations grandissantes. Avec la crainte du Château que les mécontentements finissent par s’agréger et produire un cocktail explosif… Résultat : l’exécutif a estimé qu’il y avait cafouillage et leur a retiré le dossier. Et publiquement, s’il vous plaît. En clair, au piquet ! Voire carrément recalés tant la marge de manœuvre des intéressés a réduit comme peau de chagrin. « Le travail est désormais entre ses mains », a reconnu elle-même Valérie Pécresse, en parlant de la médiatrice. Pas tous les jours facile d’être ministres en Sarkozie !

Haut-Commissaire, Conseiller de l’Elysée… la concurrence est rude
Surtout que le président a l’air de prendre un malin plaisir à leur faire avaler des couleuvres. Avant de devoir apprendre à travailler avec les médiateurs, les membres du gouvernement avaient eu le droit à une petite innovation : les Haut-Commissaires… Fallait y penser ! À l’image de Yazid Sabeg responsable de l’Égalité des chances ou de Martin Hirsch pour la Jeunesse, dont les domaines de compétences se chevauchent pas mal avec ceux de Fadela Amara et de Xavier Darcos. Maigre lot de consolation pour les ministres : les Haut-Commissaires ne sont pas autorisés à siéger à l’Assemblée nationale et au Sénat pour les questions d’actu, retransmises à la télé. Ouf, l’honneur est sauf !

En outre, ces pauvres ministres - qui ont quand même de beaux bureaux, un chauffeur et quelques avantages - doivent depuis vingt mois défendre leur pré-carré et batailler avec les conseillers de l’Élysée ! À l’image de Patrick Ouart en charge de la Justice et garde des Sceaux officieux qui n’a jamais fait grand cas de Rachida Dati. Le départ désormais acté de cette dernière, il a fallu réfléchir à son remplaçant. À l’heure actuelle, c’est la ministre de l’Économie, Christine Lagarde qui tient la corde. Patrick Ouart consulté pour ce choix a donné son accord… Influent, il est. Influent, il restera. À l’image aussi de Jean-David Levitte, réel ministre des Affaires étrangères face à Bernard Kouchner. Ou du trio François Pérol à l’Élysée, Antoine Gosset-Grainville à Matignon et Stéphane Richard à Bercy qui sont en charge de l’Économie. Même le premier des ministres, François Fillon, a son doublon-joker au Château : Claude Guéant, bras droit du Président. Le principe de libre-concurrence sur le marché n’avait jamais été autant d’actualité !

« Des médiateurs pour éviter que les ministres soient mis dehors »
Difficile dans ce contexte de préserver sa marge de manœuvre. « Nous avons un gouvernement de médiateurs », explique un proche du Président, « pour éviter que les ministres ne soient mis dehors ». Manière de remettre les intéressés à leur place et de prévenir le hors jeu. Manière aussi de montrer qu’ils ne pèsent pas bien lourd, a fortiori en ces temps de gestion de crise. L’initiative de nommer un médiateur auprès de Darcos avait ramené le calme dans les lycées et fait retomber le soufflet. Manifestement, François Fillon espère refaire le même coup pour l’université et les Antilles. Sauf que les ministres désavoués sont aussi jugés à l’aune de leurs relations avec les médiateurs… De plus en plus compliqué, tout ça.

 © Nardo
Si les proches du Président estiment que Darcos a bien mis en avant Richard Descoings, malgré son peu d’envie de lui laisser de la place, Valérie Pécresse, elle, en aurait trop fait. En même temps, la médiatrice n’est nommée que depuis quelques jours. Quant à Jégo, qui en a deux pour le prix d’un, on lui souhaite bien du courage. D’ailleurs, le secrétaire d’État les a laissés sur place et a dû entré en métropole ! Le soir même, vendredi 13 février, au 20H de France 2, c’est Jégo qui s’est retrouvé en plateau. Pour le assurer le service après-vente des médiateurs.

Un gouvernement en parallèle
À trop vouloir diriger ses ministres, le président a fini par les assommer. Et dû dans le même temps multiplier les béquilles pour essayer de les soutenir. D’autant plus que les couleuvres à gober se multiplient. Et en public, s’il vous plaît. Les médiateurs, comme les conseillers, ne se cachent pas. Ils sont même carrément mis en avant. Le 30 janvier, lendemain de la journée de mobilisation qui a réuni entre 1,5 et 2 millions de Français dans la rue, c’est le conseiller social de Sarko, Raymond Soubie, qui est l’invité de RTL pour décrypter le mouvement. Lui, plutôt que Brice Hortefeux, ministre du Travail, ou Laurent Wauquiez, secrétaire d’État à l’emploi. Pas bête la guêpe, à RTL : aller à la source des infos étant donné que c’est Soubie qui gère le dossier. Et finalement, pourquoi s’en cacher ?

Car depuis son arrivée au Château, Nicolas Sarkozy a poussé ses conseillers à intervenir dans les médias… histoire de bien souligner que les décisions se prennent avant tout à l’Élysée. Sauf qu’à compter leurs interventions dans les médias, ces conseillers censés au départ éclairer la parole du Président, ont fini par donner leur avis sur tous les sujets - à la manière d’Henri Guaino - et à reléguer François Fillon au rang de « collaborateur »… Instaurant de facto, et en parallèle du premier, un gouvernement bis. Aujourd’hui, avec les médiateurs se construit le troisième cercle. Auquel il fait rajouter les multiples commissions installées depuis un an et demi sur à peu près tous les sujets…

Ministre en Sarkozie… ça commence à devenir l’enfer !

À quoi sert Thierry Saussez ?
Ce proche de Nicolas Sarkozy et fondateur de la société Image et Stratégie a été nommé en conseil des ministres, le 16 avril 2008, délégué interministériel pour la communication et propulsé à la tête Service d’information du gouvernement (SIG). Sa mission : mettre en valeur la politique du gouvernement et éviter les couacs de communication après le dossier des OGM, du paquet fiscal… Et mettre donc de l’huile dans les rouages. Alors que SIG était jusque-là sous la tutelle de Matignon, Nicolas Sarkozy a décidé de le placer sous son autorité.

Pourtant, sa communication a fait pschitt. Aucun des ministres - comme il en était pourtant convenu - ne se réfère à lui avant de prendre la parole. Sa campagne de pub lancée en juillet dernier, avec pour slogan « Vous êtes impatient ? Nous aussi » a fait un flop. Et coûté quand même 4 millions d’euros ! Quant à son projet de campagne sur le RSA, estimé à 3 millions d’euros, on n’en entend plus parler.

Nicolas Sarkozy a donc tranché : il ne fait jamais appel à son viel ami. Il a même décidé de nommer un autre publicitaire, Jean-Michel Goudard, conseiller à l’Élysée. Quant à Fillon et son entourage, ils n’apprécient guère Saussez. Voire, il s’en méfie. Un beau succès de communication !

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Les Guadeloupéens se demandaient pourquoi Yves Jégo était rentré précipitamment à Paris. François Fillon a la réponse. C’est lui qui a rappelé à l’ordre le secrétaire d’État, jugé trop généreux.
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Avant son discours, jeudi, sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs, retour sur une rentrée dense pour une ministre née chiraquienne, épanouie en Sarkozie.
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Le secrétaire d’État à l’Outre-Mer, Yves Jégo, vient de fêter ses cents jours au gouvernement. Speed, comme le président, il multiplie les déplacements sur le terrain. Aujourd’hui, il sera à la Réunion, le 13 il reviendra à Paris pour la traditionnelle (…)

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Mais où est Borloo ?AVIS DE RECHERCHE / jeudi 16 avril par Marion Mourgue
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« Bakchich » a retrouvé Jean-Louis Borloo ! Le ministre de l’Écologie, moins présent ces dernières semaines, lance ce jeudi l’éco-prêt à taux zéro pour inciter les Français à mieux isoler leurs logements.

Les poids lourds du gouvernement aiment généralement se montrer. Et le faire savoir. Surtout quand ils sont en charge d’un ministère d’État. Et a fortiori à deux mois d’un remaniement annoncé… Mais là, point de Jean-Louis Borloo ces dernières semaines. Le ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire s’est fait discret. Très discret.

L’ex-avocat, qui maîtrise parfaitement le magistère de la parole, est devenu le grand absent des médias. « Ça ne veut pas dire que le ministre travaille moins », riposte son entourage, « ni qu’il fait moins de choses. Nous avons des périodes où nous sommes le nez dans le guidon, et donc moins présents dans l’actualité médiatique ». Les gros chantiers en cours : la préparation du projet de loi Grenelle 2 sur l’Environnement, le Grenelle de la mer, la mise en place d’une position européenne avant le sommet de Copenhague, l’aménagement du littoral… En clair, circulez, y a rien à voir, Jean-Louis bosse !

Borloo au turbin
« Personne ne peut dire que le ministre n’est pas au turbin », souffle son entourage. Soit. Mais Borloo aurait-il perdu sa langue dans ses dossiers ? Au moment où certains quémandent clairement un poste dans le prochain gouvernement, le président du parti radical valoisien a tout à gagner à être discret. « Certains ministres ont entendu que ça agaçait le Président de postuler à d’autres postes », confie une source gouvernementale à Bakchich. « Nicolas Sarkozy dit toujours que dans ce cas-là, leur administration ne va plus leur obéir ». Le chef de l’État a d’ailleurs jugé, hier en Conseil des ministres, « ridicules et décalés aux yeux des Français » les « positionnements ou les états d’âme » de certains ministres dans la presse. D’autres plus avisés, avaient cru bon d’anticiper les desiderata élyséens en économisant leurs paroles, depuis plusieurs semaines. À l’image de Xavier Darcos et Jean-Louis Borloo.

 Mais où est Jean-Louis ?© Oliv’
Il est vrai que les deux hommes n’ont pas écarté l’idée de changer de portefeuille ministériel. Un moment évoqués pour Matignon, leurs deux noms ont régulièrement été cités dans la short-list des possibles successeurs à Rachida Dati, place Vendôme. La Justice… Jean-Louis Borloo ne dirait pas non. Ce serait même un gros oui. Après les portefeuilles de la Ville, de la Cohésion sociale, de l’Économie - pendant deux mois - de l’Écologie, la Justice serait vue comme un joli couronnement dans sa carrière politique. Que nenni, précise-t-on au ministère de l’Écologie : « Je ne sais pas d’où vient cette rumeur », assure un des proches collaborateurs du ministre.

Le Président, les courtisans et Jean-Louis
Selon un haut-dirigeant de l’UMP, « Borloo a aujourd’hui intérêt à quitter le ministère de l’Écologie. Il n’y aura pas 25 Grenelles à réussir ! » Jusque-là, Borloo a plutôt fait carton plein : les programmes du Grenelle de l’environnement ont été approuvés à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Ministre d’État et de facto numéro 2 du gouvernement, Jean-Louis Borloo, qui a aussi obtenu l’une des quatre-vice présidence de l’UMP le 24 janvier dernier, assure d’ailleurs vouloir rester en poste - au moins !- jusqu’à la conférence environnementale de l’ONU. Ce sommet prévu à Copenhague, au mois de décembre, est destiné à prendre la relève du Protocole de Kyoto.

Selon ses amis, Borloo ne fait pas un outil de communication de ses déplacements à l’étranger - Turquie pour le forum sur l’eau, bientôt l’Afrique et les États-Unis. Contrairement à d’autres ministres du gouvernement, toujours prompts à organiser un déplacement en région, le ministre de l’Écologie est peu visible, davantage adepte des têtes-à-têtes à Paris pour régler un problème que des grandes tribunes sous le feu des projecteurs. La semaine dernière, Jean-Louis Borloo a ainsi réuni neuf ministres européens en charge de l’écologie pour mettre au point une position commune avant le sommet de décembre. Même pas un communiqué à la sortie… du grand art !

« Certains parlent, lui agit », lâche laconiquement un proche de Jean-Louis Borloo. « Aux yeux du ministres et de ses amis », pas besoin d’en dire plus, le temps joue pour lui. « Borloo n’a jamais été un courtisan », commente un de ses amis. « De toute façon, le Président voit ceux qui bossent ».

À condition que Borloo recouvre la parole ?

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