Né à Besançon en 1929, il avait commencé sa carrière de journaliste en 1954 dans L’Est Républicain, puis son nom fut accolé au journal chrétien La Croix dont il devint le directeur de la rédaction de 1985 à 1994 après y être entré dès 1955.
Il servit quelques années la télévision publique, sur Antenne 2 entre 1977 et 1982 en devenant chef du service politique puis directeur de l’information en succédant à Jean-Pierre Elkabbach évincé par la gauche venue au pouvoir.
Sa notoriété et la pertinence de ses analyses politiques conduisirent l’éditorialiste à intervenir dans de nombreuses émissions médiatiques comme L’Heure de Vérité sur Antenne 2 ou Le Club de le Presse sur Europe 1.
En 1991, il prit des responsabilités de représentation à l’Unesco et présida Reporters Sans Frontières de 1994 à 2003.
Il passa également par Radio France Internationale comme médiateur de 1998 à 2005.
L’homme était simple, disponible, discret, modeste, facilement abordable par ceux qui l’admiraient, et, comme René Rémond, a porté aussi passionnément sa foi que sa profession (« Je doute, donc je crois », livre qu’il a écrit en 1996 chez Flammarion).
Jusqu’à les porter dans son prénom et son nom, symboles de fête et de chaleur humaine.
Il acceptait bénévolement, encore récemment, la moindre invitation à venir débattre ou faire une conférence dans la plus petite des paroisses.
Son dernier article évoquait en avril 2006 la crise politique provenant du CPE.
Le 4 mars 2007 à l’aube, à Versailles, Noël Copin est parti après une pénible maladie, à 77 ans, le même jour que le doyen de l’Académie française, Henri Troyat, à 95 ans.
Une personnalité d’une telle stature avec une si totale absence de suffisance, c’est assez rare pour lui rendre cet hommage.
Sylvain Rakotoarison (10 mars 2007)
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