PARIS (AP) - Le porte-parole du groupe UDF à l'Assemblée nationale Hervé Morin annonce qu'il votera "Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle".
"J'estime que Ségolène Royal n'est pas à la hauteur de la fonction présidentielle et reste enfermée dans un vieux système d'alliance entre les appareils du Parti communiste et de l'extrême gauche", explique le proche de François Bayrou dans un communiqué à paraître mardi dans l'hebdomadaire "L'Eveil de Pont-Audemer".
"Il est inconcevable quand on est un responsable politique de s'abstenir. Il y a un moment où il faut faire un choix", explique-t-il alors que le candidat de l'UDF n'a donné aucune consigne de vote pour le second tour.
"C'est pourquoi, dans l'intérêt du pays, je voterai sans hésitation Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle", conclut Hervé Morin.
Dimanche 29 avril 2007, 15h39
PARIS (AFP) - A J-6, la majorité des députés UDF ont décidé de voter pour Nicolas Sarkozy le 6 mai, alors que les 6,8 millions d'électeurs de François Bayrou, objet de toutes les convoitises, semblent se reporter davantage vers Ségolène Royal.
Le candidat UMP et sa rivale socialiste multiplient les signaux en direction des élus, mais aussi des électeurs centristes.
François Bayrou, troisième au premier tour avec 18,57% des voix et qui veut créer un nouveau "parti démocrate", n'a pas donné de consigne de vote. Il a toutefois laissé entendre qu'il ne voterait pas pour le candidat UMP.
Il pourrait révéler son choix personnel, entre un vote blanc ou Royal, ou l'abstention, après le débat du 2 mai entre les deux finalistes. Les deux tiers des députés centristes ont en revanche déjà annoncé qu'ils voteraient Sarkozy.
D'après les dernières enquêtes, réalisées pour l'essentiel avant le débat inédit samedi entre la candidate PS et le leader centriste, ses électeurs pencheraient davantage vers Ségolène Royal. Mais une forte proportion d'indécis subsiste.
Parmi les électeurs sûrs de leur choix, 31% ont l'intention de voter Royal contre 23% pour M. Sarkozy, 7% s'abstenant, selon une étude TNS Sofres pour RTL et Le Monde. Mais plus d'un tiers hésitent encore, et "de leur décision dépend l'élection", souligne cet institut.
Pour Ipsos, 40% (+5%) des électeurs de M. Bayrou se tourneraient vers Mme Royal, 30% (+1%) vers Nicolas Sarkozy, 30% (-6) s'abstenant ou ne se prononçant pas.
Les reports sont "beaucoup plus favorables à Ségolène Royal qu'au soir du premier tour", souligne Jean-François Doridot (Ipsos), même s'ils ne sont pas suffisants pour renverser le rapport de forces entre M. Sarkozy et Mme Royal.
Ifop donne également un report plus fort de voix centristes sur Mme Royal (57%, +4%) que sur M. Sarkozy (43%, -4%). Pour LH2, la proportion est de 55% pour la candidate PS et 45% pour le candidat UMP. Ces instituts n'ont pas donné le nombre d'indécis parmi les électeurs Bayrou du premier tour.
Selon TNS Sofres, "les électeurs de François Bayrou se sentent plus proches des positions de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, l'immigration, la politique économique, l'emploi, la politique étrangère", et de Mme Royal "sur le pouvoir d'achat, l'éducation, le logement, l'assurance-maladie et l'environnement".
Surtout, l'enquête montre que 65% d'entre eux voteront au second tour par rejet de l'autre candidat, 30% seulement par vote d'adhésion. 51% considèrent plus naturelle une alliance avec Mme Royal, et 33% seulement avec M. Sarkozy.
Mais 21 députés UDF sur 29 ont annoncé qu'ils voteraient Sarkozy, dont leur chef de file Hervé Morin (Eure) et, dernier en date, Francis Vercamer (Nord).
Nombre d'entre eux savent qu'ils auront besoin des voix UMP pour être réélus aux législatives de juin.
Un seul (Gilles Artigues, Loire) a dit qu'il voterait blanc.
Parmi les sept restants (dont M. Bayrou), figurent des proches du député des Pyrénées-Atlantiques, comme Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis) ou Anne-Marie Comparini (Rhône).
L'un de ses fidèles, Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantiques), gardera son vote secret. "Ces semaines nous sortent de nos certitudes, de notre confort et ne sont pas faciles à gérer", a-t-il dit à l'AFP. "On risque de tout perdre, mais la politique c'est de l'idéal, pas un plan de carrière".
Gérard Vignoble (Nord) "ne votera pas Nicolas Sarkozy" et prendra sa décision en concertation avec M. Bayrou, car "le travail en pack est 100 fois meilleur qu'individuel".
Par Pascale JUILLIARD, le lundi 30 avril 2007, 18h43
PARIS (AFP) - Deux sénateurs UDF, Valérie Létard (Nord) et Jean Arthuis (Mayenne), ont annoncé mercredi qu'ils voteraient pour Nicolas Sarkozy le 6 mai.
"François Bayrou ayant laissé la liberté de vote aux parlementaires et après avoir écouté avec attention le débat entre François Bayrou et Ségolène Royal, à titre personnel, j'ai pris la décision de voter au 2e tour de l'élection présidentielle du 6 mai 2007 pour Nicolas Sarkozy", a annoncé Mme Létard dans un communiqué.
Jean Arthuis estime pour sa part, dans un entretien au Figaro, que le débat Royal-Bayrou du 28 avril "a révélé de très profonds désaccords en matière économique, sur les retraites, la durée du temps de travail, la dette publique". "A contrario, il a fait apparaître la compatibilité du programme de François Bayrou avec celui de Nicolas Sarkozy", ajoute-t-il. "C'est pour cela que je vote Sarkozy".
M. Arthuis ajoute qu'il serait "étonné et choqué que François Bayrou fasse le choix de Ségolène Royal. Je préfèrerais qu'il observe une discrétion totale ou choisisse un vote blanc", dit-il.
Depuis le résultat du premier tour de la présidentielle, où le candidat UDF a obtenu 18,57% des voix, six sénateurs UDF sur 32 ont ainsi annoncé qu'ils voteraient Nicolas Sarkozy: outre Jean Arthuis et Valérie Létard, il s'agit de Yves Pozzo di Borgo (Paris), Daniel Dubois (Somme), Nicolas About (Yvelines) et Joseph Kergueris (Morbihan).
Philippe Nogrix, sénateur et président de l'UDF en Ille-et-Vilaine, a en revanche annoncé sa décision de voter blanc.
Parmi les 29 députés UDF, 21 d'entre eux ont d'ores et déjà pris position en faveur de Nicolas Sarkozy.
Mercredi 2 mai 2007, 12h19
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