LILLE (AP) - Venus soutenir Ségolène Royal pour son dernier grand meeting à Lille jeudi soir, Jacques Delors, Pierre Mauroy et Martine Aubry ont apporté leur soutien à sa main tendue à l'UDF, niant toutes "combinaisons d'appareil".
"L'ouverture politique n'est pas une ouverture politicienne", a défendu Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne et ancien ministre de l'Economie de François Mitterrand, devant plusieurs milliers de personnes réunies au Grand Palais de Lille (Nord). "Ce ne sont pas des combinaisons d'appareil, elle veut grâce à ça avoir une démocratie apaisée" .
Le père de Martine Aubry a dit sentir "aujourd'hui une atmosphère qui correspond presque à la même que celle qu'il y avait l'autre jour à Charléty, un parfum de fraternité. Et vous nous apportez un parfum de victoire!"
Même son de cloche pour l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy. "Le maître mot pour gagner est toujours le même, le rassemblement et ensuite la volonté de l'emporter", a-t-il appuyé. Ségolène Royal "est digne d'exercer les plus hautes fonctions de la République", a-t-il assuré.
"Dans un exercice difficile, elle a imposé ses idées", a-t-il jugé au lendemain du débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, représentant d'une "droite autoritaire, démagogique et inquiétante".
Martine Aubry a pour sa part invoqué François Mitterrand pour justifier l'ouverture au centre. Et la maire PS de Lille de citer une phrase prononcée par l'ancien président à Lille en 1988 "à quelques jours de la victoire": "Je sais la nécessité de réunir, dans les combats qui nous attendent, le plus d'hommes et de femmes qui acceptent de se comprendre, de parler ensemble jusqu'à constituer une foule qui vienne délivrer les souffrants, les exclus, les abandonnés".
"A ceux qui ne sont pas de gauche et qui hésitent encore, à ceux qui partagent avec nous les valeurs d'humanisme, de justice, de respect, je leur dis: la France que nous aimons, ce n'est pas celle de Nicolas Sarkozy, mais nous n'allons pas la quitter, nous allons la changer avec Ségolène!", s'est écriée l'ancienne ministre de l'Emploi.
"Ne nous y trompons pas. Nicolas Sarkozy n'a qu'un seul projet: récidiver! Récidiver les erreurs! Récidiver les régressions sociales! Récidiver les atteintes aux droits fondamentaux et aux acquis", a-t-elle accusé.
Dominique Strauss-Kahn était assis au premier rang, mais n'est pas intervenu à la tribune. Annoncée, l'ancienne candidate des Verts Dominique Voynet n'est finalement pas venue au meeting.
Jeudi 3 mai 2007, 19h14
LILLE (AP) - Venus soutenir Ségolène Royal pour son dernier grand meeting à Lille jeudi soir, Martine Aubry et Pierre Mauroy ont apporté leur soutien à sa main tendue à l'UDF. L'ancienne ministre a appelé "ceux qui ne sont pas de gauche et qui hésitent encore" à ne pas choisir le bulletin Sarkozy au second tour dimanche.
L'ancienne ministre socialiste de l'Emploi a invoqué François Mitterrand pour justifier l'ouverture au centre faite par la candidate PS. Et de citer une phrase prononcée par l'ancien président à Lille en 1988 "à quelques jours de la victoire": "Elargir ses horizons ne contraint pas à abandonner la route où on se trouve. (...) Je sais la nécessité de réunir, dans les combats qui nous attendent, le plus d'hommes et de femmes qui acceptent de se comprendre, de parler ensemble jusqu'à constituer une foule qui vienne délivrer les souffrants, les exclus, les abandonnés".
"A ceux qui ne sont pas de gauche et qui hésitent encore, à ceux qui partagent avec nous les valeurs d'humanisme, de justice, de respect, je leur dis: la France que nous aimons, ce n'est pas celle de Nicolas Sarkozy, mais nous n'allons pas la quitter, nous allons la changer avec Ségolène!", s'est écriée Martine Aubry devant plusieurs milliers de personnes réunies au Grand Palais.
"Ne nous y trompons pas. Nicolas Sarkozy n'a qu'un seul projet: récidiver! Récidiver les erreurs! Récidiver les régressions sociales! Récidiver les atteintes aux droits fondamentaux et aux acquis", a-t-elle accusé.
L'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy a également appuyé l'ouverture au centre. "Le maître mot pour gagner est toujours le même, le rassemblement et ensuite la volonté de l'emporter", a-t-il défendu. Ségolène Royal "est digne d'exercer les plus hautes fonctions de la République", a-t-il assuré. "Dans un exercice difficile, elle a imposé ses idées", a jugé Pierre Mauroy au lendemain du débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, représentant d'une "droite autoritaire, démagogique et inquiétante".
Jeudi 3 mai 2007, 19h10
LILLE (Reuters) - Martine Aubry a invoqué François Mitterrand pour expliquer l'ouverture au centre de Ségolène Royal, lors du dernier grand meeting de campagne de la candidate socialiste à Lille.
Devant plusieurs milliers de personnes réunies au Grand Palais, elle a repris à son compte les mots de l'ancien président socialiste prononcés "à Lille à trois jours de la victoire de 1988" qu'elle a adressés à ceux "qui ne sont pas de la gauche et qui hésitent encore".
"Elargir les horizons ne contraint pas à abandonner la route où on se trouve (...) Moi, je suis socialiste et si je n'entends pas que tous ceux qui vont nous rejoindre partagent cette conviction, je sais la nécessité de réunir dans les combats qui nous attendent, le plus d'hommes et de femmes qui acceptent de se comprendre, de parler ensemble jusqu'à constituer une foule qui vienne délivrer les souffrants, les exclus, les abandonnés", a dit la maire de Lille devant un parterre de responsables socialistes européens, dont son père, Jacques Delors, qui fut ministre de l'Economie de François Mitterrand.
A ceux "qui partagent avec nous les valeurs d'humanisme, de justice et de respect, je leur dis : la France que nous n'aimons pas, c'est celle de Nicolas Sarkozy, une France des injustices, du repli, de la division. Cette France-là nous n'allons pas la quitter nous allons la changer avec Ségolène!", a lancé l'ancienne ministre de l'Emploi.
Au lendemain du débat télévisé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, Martine Aubry a accusé le candidat de l'UMP de ne pas assumer son bilan. "Comment croire alors en son projet?", s'est-elle interrogée.
"Ne nous y trompons pas. Sarkozy n'a qu'un seul projet : récidiver. Récidiver les erreurs, récidiver les régressions sociales, récidiver les atteintes aux droits fondamentaux et aux acquis!", a-t-elle dit.
Jeudi 3 mai 2007, 19h26
LILLE (AP) - "Je veux vous conduire à la victoire": devant plusieurs dizaines de milliers de partisans réunis au Grand Palais de Lille pour son dernier grand meeting, Ségolène Royal a dit jeudi son "bonheur" de vivre cet "immense rassemblement populaire", appelant ses partisans à ne pas se "démobiliser" car la "victoire est maintenant à portée de main".
"J'ai envie ce soir, simplement, de vivre ce bonheur que vous me donnez une nouvelle fois à Lille. Merci pour ce bonheur, pour cette joie extraordinaire, pour ce miracle à chaque fois recommencé et ce soir si particulier, parce que c'est (...) notre dernier grand, immense rassemblement populaire", s'est-elle réjouie devant 25.000 personnes, selon le PS.
"Dimanche prochain, cette victoire que nous voulons tant, que nous désirons tant pour la France, cette victoire est maintenant à portée de main", a-t-elle clamé. "Il reste deux jours. Ne vous démobilisez pas", "continuez à convaincre autour de vous", a-t-elle exhorté, souvent interrompue par une salle électrisée qui criait "Ségolène présidente" à grand renfort de cornes de brume. "Cette vague n'est pas encore à son maximum, beaucoup de choses vont se jouer pendant ces deux derniers jours".
Ségolène Royal, en verve, s'est présentée comme "une femme volontaire, une femme libre, une femme combattante, une femme affranchie, une femme qui ne dépend d'aucun clan, d'aucun dogme, d'aucune puissance d'argent, d'aucun groupe de médias, une femme qui sent tout simplement qu'elle a la responsabilité de parler aussi au nom des sans-voix".
"Je suis debout grâce à vous parce que vous l'êtes aussi, (...) je suis libre grâce à vous parce que je sens votre amitié, je sens votre proximité, je sens votre énergie et je sens tout simplement que nous nous aimons très fort", a-t-elle confié, comparant l'affluence à ce meeting à celle du stade Charléty à Paris mardi soir. Avant de saluer longuement son équipe et le PS.
Jeudi 3 mai 2007, 19h36
La victoire est à portée de mains, affirme Ségolène Royal
LILLE (Reuters) - Ségolène Royal a sonné la mobilisation avant le second tour dimanche, affirmant que la victoire de la gauche à l'élection présidentielle est "à portée de mains".
"Cette victoire, elle est vraiment à portée de mains, je vous demande pendant deux jours de vous mobiliser", a déclaré la candidate socialiste devant des milliers de personnes - plus de 20.000 selon les organisateurs - réunies au Grand Palais de Lille.
"Il reste deux jours, ne vous démobilisez pas mon équipe ! Continuez à convaincre autour de vous parce que mon équipe de campagne c'est vous, c'est chacun d'entre vous, c'est vous qui allez déclencher ce mouvement populaire", a-t-elle ajouté alors que la foule entonnait tour à tour "on va gagner" et "Ségolène présidente".
"Je suis debout grâce à vous parce que vous l'êtes aussi, parce que vous voulez aussi que la France se remette debout, je suis libre grâce à vous parce que je sens vote amitié, votre proximité, votre énergie, je sens tout simplement que nous nous aimons très fort", a expliqué Ségolène Royal.
Jeudi 3 mai 2007, 19h36
PESSAC, Gironde (Reuters) - A trois jours du second tour de la présidentielle, l'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin appelle les électeurs de François Bayrou à faire barrage dimanche à Nicolas Sarkozy.
"La seule suggestion que je puisse faire à François Bayrou et à ceux qui ont voté pour lui, est celle-ci: compte-tenu des dénonciations que vous avez formulées sur les méthodes de Nicolas Sarkozy, sur sa conception du pouvoir, je ne lui faciliterais pas l'accès à ce pouvoir", a-t-il lancé devant près d'un millier de personnes réunies salle Bellegrave à Pessac, en Gironde.
Les électeurs qui se sont portés au premier tour sur François Bayrou pourraient "le regretter, parce que, surtout, ce serait néfaste pour la France", a estimé Lionel Jospin.
Pour l'ancien Premier ministre, Ségolène Royal a eu raison de "déclarer vouloir rassembler tous 'les Républicains de progrès', pas seulement contre Nicolas Sarkozy mais pour un changement politique et une action nouvelle."
Lionel Jospin a évoqué les cinq années "de pouvoir de la droite" marquées par une "dégradation économique", un "désordre social", un "affaiblissement international".
"Quand monsieur Sarkozy, pour les besoins de sa cause, parle d'une France exaspérée, oublie-t-il que cette France est dirigée par lui et ses amis ?", a-t-il lancé sous les applaudissements.
Pour lui, le président de l'UMP qui "parle de rupture" est "le symbole même de ces années d'échecs".
Lionel Jospin a estimé que Nicolas Sarkozy "serait un président autoritaire et démagogue et provoquerait des tensions dans notre pays."
Il a rejeté toute idée de "diabolisation" ou même de "haine" de l'ancien ministre de l'Intérieur, mais a évoqué "une réelle inquiétude à son égard" illustrée par "la violence de certains de ses propos, sa propension à la démagogie et au clientélisme".
Il a défini ce que serait une "présidence Sarkozy" qui mettrait en oeuvre une "politique économique et sociale encore plus brutale et injuste qu'actuelle" et une "concentration sans précédent du pouvoir dans les mains d'un seul homme".
Lionel Jospin y prévoit un "Premier ministre transformé en simple directeur de cabinet du président", un "parti godillot à l'Assemblée nationale", une "remise en cause de l'indépendance de la justice", un "interventionnisme constant dans les médias" ainsi qu'une "indifférence à l'égard de l'Europe" et une "trop grande docilité à l'égard des Etats-Unis."
Jeudi 3 mai 2007, 22h45
LILLE (Reuters) - Tournée vers les "énergies positives", Ségolène Royal appelle les Français à oser faire le choix d'une femme à l'Elysée.
A trois jours du deuxième tour de la présidentielle, la candidate socialiste a tenu son dernier grand meeting de campagne, à Lille, sur un ton exalté, se posant en rassembleuse de "toutes les générations", "tous les enfants" et "toutes les croyances".
Devant plus de 20.000 personnes et un parterre de responsables de gauche, dont Jacques Delors, la présidente de la région Poitou-Charentes a prononcé un discours de près d'une heure à forte teneur sociale, défendant ses propositions d'un syndicalisme de masse et d'une cinquième branche de la Sécurité sociale pour le grand âge et la dépendance.
"La France présidente garantira à chaque salarié la possibilité de progresser dans son travail, sa qualification, son salaire. Voila ce que j'appelle construire un avenir pour chacun, le respect pour chacun et le progrès social pour tous", a-t-elle déclaré, reprenant l'un de ses slogans de campagne.
"Je ne veux plus voir un ouvrier, une ouvrière commencer au smic et 40 ans plus tard terminer au smic", a-t-elle insisté depuis une petite avancée de scène blanche parsemée de roses rouges.
Rythmée par les mots "sourire", "bonheur" et "joie", son allocution a parfois pris des accents mystiques avant de se terminer sur la Marseillaise, qu'elle a, une fois n'est pas coutume, entonnée avec le public.
"Ce n'est pas la part d'ombre qui sommeille en nous-mêmes, dangereusement flattée ici ou là, ce n'est pas la part d'ombre que je veux réveiller, c'est la part de lumière, c'est la part de l'espérance", a-t-elle assuré sous les yeux d'une grande partie de son équipe de campagne, ses trois porte-parole, ainsi que Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et Elisabeth Guigou.
"NE VOUS DEMOBILISEZ PAS!"
"Nous n'avons pas un esprit de revanche, nous un avons un esprit de conquête. Nous avons la joie au coeur" pour "mettre fin à un système dépassé qui a tellement aggravé les inégalités", a poursuivi la candidate de gauche au lendemain de son face-à-face télévisé avec Nicolas Sarkozy.
Quelques heures après avoir déclaré qu'elle travaillerait avec les centristes une fois élue - et François Bayrou en personne - elle s'est adressée à "ceux qui hésitent encore" et même à "ceux qui ont pris une autre décision".
"Peut-être qu'elle n'est pas définitive", a-t-elle déclaré dans un sourire. "En vous voyant, ils ont envie de nous rejoindre, de participer à cet élan d'affection, de solidarité (...) En nous voyant nous aimer si fort, ils ont envie de faire partie de ce moment exceptionnel", a souligné la présidente de Poitou-Charentes, en robe noire et veste rouge. "Je leur tends la main. Venez! Venez avec nous! Venez partager ce bonheur!".
"Je pense aussi que reculent les objections de ceux qui pensaient et qui pensent peut-être encore un peu 'mais au fond est-ce bien raisonnable de choisir une femme' (...) "Je vous dis: osez! Vous ne le regretterez pas", a-t-elle lancé, répétant plusieurs fois le verbe "oser".
Après cinq années de droite, "il est urgent d'inventer une France neuve, une France forte, une France dynamique et fraternelle, une France conquérante", a fait valoir la première femme à avoir une chance d'accéder à l'Elysée.
Faisant fi des sondages, qui la donnent perdante face à Nicolas Sarkozy, elle a sonné la mobilisation.
"Il reste deux jours, ne vous démobilisez pas mon équipe ! Continuez à convaincre autour de vous parce que mon équipe de campagne c'est vous!", a-t-elle insisté devant une foule qui l'a interrompu à de nombreuses reprises aux cris de "On va gagner" au milieu des cornes de brume. "Cette victoire, elle est vraiment à portée de main", a assuré la candidate.
Jeudi 3 mai 2007, 22h07
BLANC-MESNIL (AFP) - François Hollande, premier secrétaire du PS, a appelé jeudi à "rassembler au-delà de la gauche" pour le second tour de la présidentielle, lors d'un déplacement sur le marché du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), au côté de Marie-George Buffet.
Parcourant en compagnie de la candidate communiste du 1er tour les allées du marché du centre ville du Blanc-Mesnil, François Hollande a appelé à "rassembler au-delà de la gauche" et à rassembler "l'électorat populaire" avec l'enjeu d'"élever encore le taux de participation" dimanche.
De son côté, Marie-George Buffet a déclaré qu'il fallait que "tous les hommes et femmes de la gauche se mobilisent encore plus qu'au premier tour de l'élection pour gagner" dimanche face à Nicolas Sarkozy et à une "politique qui fera mal au monde du travail". La candidate communiste pense que Ségolène Royal a été mercredi soir "à sa place", qu'elle a "montré qu'elle était là" et qu'elle "était dans la sincérité".
François Hollande s'est dit jeudi "très fier" de Ségolène Royal dans le débat face à Nicolas Sarkozy. Selon lui, elle a "marqué les esprits des Français" qui ont pu découvrir qu'elle a de la "force de caractère, de conviction et de proposition".
Marie-George Buffet et François Hollande ont été accueillis chaleureusement par les commerçants et les habitants du Blanc-Mesnil qui n'ont pas manqué de montrer leur soutien à la candidate du PS en chantant son nom et en la félicitant indirectement de son débat de mercredi soir.
Jeudi 3 mai 2007, 13h08
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