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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 07:42
(Dépêches)




PARIS (AP) - Une fois son mandat achevé, au plus tard le 16 mai, Jacques Chirac n'est pas homme à aller couler une retraite tranquille en Corrèze. Le président sortant entamera à 74 ans une retraite qui devrait être active, mais risque d'être assombrie par quelques ennuis judiciaires.

Au moment d'annoncer qu'il n'était pas candidat à un troisième mandat, le président sortant avait affirmé le 11 mars dernier vouloir "servir autrement" les Français. "Il y a une vie après la politique. Jusqu'à la mort", avait-il expliqué auparavant dans une interview télévisée.

Après 40 ans de carrière politique et 12 années à l'Elysée, cette nouvelle vie devrait tourner autour des thèmes qui lui sont chers: la mobilisation contre les changements climatiques -Jacques Chirac plaide pour la création d'une Organisation des Nations unies pour l'environnement-, une nouvelle solidarité internationale -il pourrait continuer à défendre son projet de taxation internationale sur les billets d'avion pour financer l'aide au développement- et le "dialogue des cultures".

La forme que pourrait prendre cette nouvelle activité n'a pas encore été fixée, mais Jacques Chirac pourrait être tenté de monter une fondation sur le modèle de celles fondées par les anciens présidents américain Jimmy Carter et Bill Clinton.

A l'issue de leur mandat, l'usage veut que les anciens présidents de la République aient droit, à vie, à un garde du corps, une voiture avec chauffeur, un bureau et quelques collaborateurs, tous pris en charge par l'Etat. Selon "Le Point" et "Le Parisien", les futurs bureaux de Jacques Chirac se situent près de l'Assemblée nationale.

Les anciens présidents touchent par ailleurs une indemnité fixée par une loi de 1955 "au traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire", soit quelque 6.000 euros brut par mois.

Selon un calcul effectué par l'hebdomadaire "L'Express" en 2006, les retraites cumulées d'ancien député, d'ancien maire de Paris, d'ancien conseiller général, d'ancien conseiller référendaire à la cour des Comptes et d'ancien président de la République de Jacques Chirac dépasseraient un montant de 18.000 euros par mois.

Membre de droit du Conseil constitutionnel en tant qu'ancien président, Jacques Chirac, s'il décide d'y siéger, aurait également droit à ce titre à une indemnité et à un bureau, tout comme l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing.

S'ils possèdent en Corrèze le château de Bity et une maison à Sainte-Féréole, le couple Chirac est pour l'heure toujours à la recherche d'un pied-à-terre à Paris. Ils étaient propriétaires jusqu'en 2004 d'un appartement de 114 mètres carrés dans le VIe arrondissement, mais ils l'ont donné à leur fille, Claude Chirac.

En attendant d'avoir trouvé le leur, ils logeront provisoirement dans un appartement de 180 mètres carrés sur deux étages situé quai Voltaire, dans le VIIe arrondissement. Il a été mis à leur disposition par la famille de l'ancien Premier ministre libanais assassiné Rafic Hariri, grand ami de Jacques Chirac.

Le président sortant devrait par ailleurs profiter de sa nouvelle retraite pour voyager et se consacrer à sa passion pour les arts premiers. "Ce sera difficile dans un premier temps", mais "il fera autre chose. Il fera tout ce qu'il n'a pas eu le temps de faire jusqu'ici. Chacun connaît son amour de l'art. Il voyagera", avait estimé en novembre son épouse Bernadette. Elle continuera quant à elle à porter le flambeau politique: son mandat de conseillère générale de Corrèze expire en 2010.

Reste à savoir si la justice laissera Jacques Chirac couler une retraite tranquille. S'il bénéficie d'une immunité pendant son mandat, celle-ci s'achèvera un mois après son départ de l'Elysée. Il pourra donc être entendu par un juge à partir de la mi-juin. Il pourrait notamment être inquiété dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs du RPR, instruite à Nanterre.

Jeudi 3 mai 2007, 16h33




MONTPELLIER, Hérault (Reuters) - L'épouse du président Jacques Chirac, Bernadette, assiste au dernier meeting de campagne du candidat de l'UMP à l'Elysée, Nicolas Sarkozy, à Montpellier.

Bernadette Chirac avait publiquement apporté son soutien à Nicolas Sarkozy le 5 avril en participant à un meeting de l'ancien ministre de l'Intérieur à Lyon.

L'épouse du chef de l'Etat s'est assise au premier rang, face à la tribune, entre le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, et François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, dans un hall du parc des expositions de Montpellier où s'étaient réunies 15.000 personnes selon l'UMP.

Jeudi 3 mai 2007, 19h31

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