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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 08:10
(Dépêches)


1. LES HANDICAPÉS



PARIS (AP) - Au lendemain du débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, son ancien ministre de tutelle Claude Allègre s'est montré jeudi "très choqué" de la colère de la candidate socialiste qui "n'a pas fait beaucoup de choses pour les handicapés".

Interrogé sur RTL, Claude Allègre s'est dit "très choqué parce que, hélas! elle n'a pas fait (...) beaucoup de choses pour les handicapés". Lors de la mise en place du plan Handiscol, préparé par Mme Royal, "il n'y a eu aucune mesure vraiment importante", "ça n'a pas été quelque chose de très efficace", s'est-il souvenu.

"Celui qui a fait le plus pour les handicapés, c'est Luc Ferry", ancien ministre de Jean-Pierre Raffarin, a estimé l'ancien ministre de l'Education nationale. "Je ne suis pas pour autant pour la droite, mais je pense que la vérité doit être dite en politique."

"Je suis un peu outré de ça parce que ce qui a été dit, c'est des mensonges", a-t-il encore dit.

L'ancien ministre, qui avait annoncé avant le premier tour qu'il ne voterait par pour Ségolène Royal, a répété cette position pour le second tour. "Je ne voterai pas pour Ségolène Royal", a-t-il dit, sans prendre pour autant parti en faveur de Nicolas Sarkozy.

Jeudi 3 mai 2007, 19h19




PARIS (AP) - Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que "la colère" de Ségolène Royal lors du débat télévisé de l'entre-deux tours "était un peu feinte" .

"On atteint le summum de l'immoralité politique", a lancé mercredi soir Ségolène Royal, qui s'est mise "en colère" et a accusé Nicolas Sarkozy de "jouer avec le handicap" au cours d'un échange violent.

Nicolas Sarkozy a souligné sur France-3: "j'ai tout de suite vu sur le plateau que cette colère était un peu feinte".

Le candidat de l'UMP a taclé sa rivale en précisant: "d'abord, elle s'est trompée sur les chiffres et les associations d'enfants handicapés l'ont dit. Elle a osé nous dire que nous avions diminué le nombre de places pour les enfants handicapés elles ont été multipliées par deux."

"Ce n'est pas bien de mentir", a insisté M. Sarkozy. "Elle s'est également trompée sur les chiffres en matière nucléaire de façon assez lourde", a-t-il ajouté. "Je crois qu'elle cherchais à être très pugnace et que parfois elle a été trop agressive", a-t-il conclu.

Jeudi 3 mai 2007, 20h27



PARIS (AFP) - La fédération des Associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh) souligne jeudi que la scolarisation des enfants handicapés, "dont les premiers jalons furent posés par le plan "Handiscol" de 1999, est un droit depuis 2005 dont l'application est encore "défaillante".

"Entre 10.000 et 15.000 enfants sont sans solution de scolarisation, en école ordinaire ou en établissement spécialisé", affirme dans un communiqué la fédération, qui se félicite que ce thème, à l'origine d'une polémique mercredi soir lors du débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, "entre dans le débat" de la présidentielle.

"Ce sujet de société central, trop longtemps absent de la campagne, a enfin trouvé sa place", dit-elle. Elle rappelle que les "premiers jalons" de la scolarisation des handicapés "furent posés par le plan Handiscol en 1999", lancé par Mme Royal, alors ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, et qu'elle est "devenue un droit depuis l'entrée en vigueur de la loi du 11 février 2005", de l'actuel gouvernement.

Mais la fédération affirme que l'application de ce droit "malgré des progrès manifestes", est "encore aujourd'hui défaillante".

L'"accompagnement des enfants est insuffisant", puisqu'on compte "un accompagnant pour 17 élèves" et "le nombre d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) et d'emplois vie scolaire (EVS) est manifestement insuffisant", dit-elle.

La fédération condamne l'"insuffisante" information des familles concernées par le ministère de l'Education nationale, le déficit de formation des enseignants et personnels, et les difficultés rencontrées par les enseignants référents, "perdus dans le +maquis+ de l'administration".

L'Association nationale pour l'intégration des personnes handicapées moteurs (ANPIHM) condamne de son côté la "prise en otages" par les candidats des enfants handicapés. L'ANPIHM se montre aussi "très réservée" sur l'intérêt du "droit opposable" concernant l'accueil des enfants handicapés à l'école, défendu par M. Sarkozy.

"Un enfant, handicapé ou non, est avant tout un enfant ayant les mêmes droits que les autres", fait remarquer l'association.

Lors du débat mercredi soir, Mme Royal s'est déclarée "scandalisée" par les propos de M. Sarkozy en faveur de l'accueil d'enfants handicapés dans les écoles, alors que le gouvernement sortant auquel il a appartenu a selon elle "supprimé le plan Handiscol" et "les aide-éducateurs".

Jeudi 3 mai 2007, 13h18




PARIS (AFP) - Le ministre de la Santé Philippe Bas a affirmé jeudi dans un communiqué que Ségolène Royal avait "asséné des contrevérités" lors du débat télévisé mercredi soir, soulignant que "160.000 enfants handicapés ont été scolarisés à la rentrée 2006", contre "90.000" en 2002.

"Il n'est pas acceptable qu'une candidate à la présidence de la République assène des contrevérités sur un sujet aussi grave", dit-il, "les chiffres sont parlants : en 2002, il y avait moins de 90.000 enfants (handicapés) scolarisés dans l'école de leur quartier, à la rentrée 2006, ils étaient 160.000".

"De plus, 20.000 enfants handicapés bénéficient d'un accompagnement individualisé", affirme le ministre, contre "4.000 en 2003".

M. Bas rappelle par ailleurs que "grâce à la loi du 11 février 2005, tout enfant handicapé peut désormais être inscrit dans l'école ou l'établissement de son quartier, cette inscription est de droit". "Rappelons, ajoute-t-il, que Mme Royal, comme les autres députés membres du Parti socialiste, ont voté contre cette grande loi de la République".

Mme Royal a affirmé mercredi soir, en réponse à Nicolas Sarkozy qui s'est engagé à créer "un droit opposable" à la scolarisation des enfants handicapés, que "la suppression du plan Handiscol" de 1999 avait bloqué la progression du nombre d'enfants handicapés intégrés en école ordinaire.

Jeudi 3 mai 2007, 15h40



2. LE NUCLÉAIRE


PARIS (AP) - Entre les 17% avancés par Ségolène Royal et les 50% soutenus par Nicolas Sarkozy, la question de la part du nucléaire dans le secteur énergétique en France a été le sujet d'approximations lors du débat d'entre-deux tours. En la matière, un seul chiffre fait foi auprès des experts: 78% de l'électricité produite en France est issue du nucléaire.

Selon Richard Lavergne, secrétaire général de l'Observatoire de l'énergie, organisme relié au ministère de l'Industrie, "Ségolène Royal a plus parlé d'énergie finale (directement consommable, NDLR) et Nicolas Sarkozy d'énergie primaire (avant traitement de la matière première, NDLR)". Ces chiffres "relèvent de calculs complexes et méritent d'être complétés par des explications", estime-t-il.

Au lendemain du débat, Ségolène Royal a déclaré jeudi matin avoir fait "un lapsus", affirmant que le taux de 17% qu'elle avait cité faisait référence à la part de l'énergie consommée en France étant issue du nucléaire. Le nucléaire compte pour "78% de l'électricité (produite, NDLR), mais 17% de l'énergie (consommée, NDLR) au total", a déclaré la candidate socialiste sur France-Inter.

Pour Richard Lavergne, joint par l'Associated Press, ces 17% peuvent être assimilés à "la contribution du nucléaire dans la totalité de la consommation d'énergie finale en France" mais restent contestables car fruits d'un ratio entre énergie primaire et énergie finale, deux données selon lui non comparables. "Le passage du primaire sur du final est contestable. Il n'est pas absurde non plus, mais pris tout seul il est trompeur", explique-t-il.

Quant aux 50% avancés par Nicolas Sarkozy, ils feraient référence à l'indépendance énergétique nationale (part de l'énergie issue des ressources nationales), selon M. Lavergne.

Le secrétaire général de l'Observatoire de l'énergie souligne en conclusion qu'en tout état de cause, "les questions d'énergie ne sont pas simples" et "résultent de conventions de calcul différentes au sein même de la communauté des experts".

Jeudi 3 mai 2007, 16h11



PARIS (AFP) - Le dossier sensible du nucléaire, qui a provoqué un des échanges les plus animés du débat présidentiel mercredi, a donné lieu à une bataille de chiffres sur sa part dans l'énergie en France, au risque d'approximations dans les propos des deux candidats.

Ségolène Royal a interrogé Nicolas Sarkozy sur la part du nucléaire dans la consommation d'électricité en France. "La moitié de notre électricité est d'origine nucléaire", a répondu le candidat UMP. "Non, 17% seulement", a répliqué la candidate socialiste.

Ce chiffre correspond en fait à la part du nucléaire dans la consommation finale d'énergie --qui comprend également le gaz et les hydrocarbures--, et non pas seulement d'électricité, rappelle Jean-Marc Jancovici, expert indépendant.

Quant au chiffre avancé par M. Sarkozy, il peut faire référence aux données sur l'indépendance énergétique de la France. La part de sa consommation d'énergie primaire qui ne dépend pas des importations, notammant de pétrole et de gaz, est montée à 50% contre 26% en 1973, avant le choc pétrolier.

Par ailleurs, la France, qui dispose de 58 réacteurs répartis sur 19 sites, a produit l'an dernier 78,1% de son électricité à partir du nucléaire (428,7 térawatt-heure), selon les données de RTE, le Réseau de transport d'électricité.

L'énergie hydraulique a contribué à hauteur de 11,1% (60,9 TWh), le thermique classique 9,8% (54,0 TWh) et les sources d'énergie renouvelables seulement 1% (5,5 TWh).

Au niveau mondial, la production d'électricité d'origine nucléaire a atteint 15% du total en 2005, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Avec 16,4% de la production mondiale d'électricité nucléaire, la France se classe deuxième derrière les Etats-Unis (29,6%). Mais elle est largement en tête pour la part du nucléaire dans la production nationale d'électricité (78,1%) loin devant la Suède (50%) et l'Ukraine (48%).

Pendant le débat, les deux candidats se sont également accrochés sur le réacteur européen à eau sous pression (EPR), dont le premier exemplaire est actuellement construit en Finlande. Le décret autorisant sa construction en France, à Flamanville (Manche), a été publié le 11 avril et les travaux doivent démarrer en décembre.

M. Sarkozy a affirmé qu'il s'agissait d'un réacteur de "la 4e génération". "Non, c'est la 3e génération", l'a de nouveau corrigé Mme Royal.

L'EPR est bien de 3e génération, c'est à dire une version améliorée des centrales à eau pressurisées dites "de deuxième génération" implantées en France entre 1977 et 1990.

Ce type de réacteur est conçu pour fonctionner pendant 60 ans, contre une quarantaine d'année pour les centrales actuelles. Il est aussi plus puissant avec 1.600 mégawatts/heure, contre 1.400 MW/h pour les plus grosses centrales en service.

Pour la 4e génération, la France ne devrait pas disposer d'un prototype avant 2020 pour une entrée en fonction à partir de 2040.

Par André LEHMANN, le jeudi 3 mai 2007, 17h56


3. LES FONCTIONNAIRES



PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se sont longuement opposés sur les effectifs des fonctionnaires lors de leur débat mercredi soir, le premier promettant de les diminuer, tandis que la seconde entend les maintenir mais en les rééquilibrant en faveur des hôpitaux.

"On remplacera un départ sur deux à la retraite, la moitié des gains de productivité permettant d'augmenter les salaires des fonctionnaires, parce que les salaires de la fonction publique sont très bas. L'autre moitié (...) permettra de réduire la dette de la France", a expliqué Nicolas Sarkozy.
450.000 fonctionnaires doivent partir à la retraite d'ici à 2012.

M. Sarkozy compte faire des "économies" parmi les effectifs des "20.000 douaniers", qui n'ont "pas bougé depuis 1980" alors qu'"on a supprimé les frontières".

"On a perdu plus de 2.000 fonctionnaires entre 1985 et 2007", a répliqué jeudi la CFDT Douanes, tandis que Solidaire Douanes soulignait que les missions des douaniers ont augmenté en matière de sûreté et de contrôle des échanges.

M. Sarkozy prévoit également moins de postes aux Finances, grâce à "la fusion" des 80.000 fonctionnaires de la Direction générale des Impôts et des 60.000 de la comptabilité publique.
Il propose des coupes dans des secteurs de l'Etat transférés aux régions et aux départements, comme la formation, ou les compétences sociales.

De son côté, Mme Royal a promis que le nombre de fonctionnaires serait globalement "maintenu". "Si nous pouvons en diminuer au ministère des Finances, notamment dans les services des Douanes, ce sera pour en créer là où les besoins sont nécessaires, pour remettre du service public là où il n'y en a plus", a-t-elle dit.

Elle souhaite ainsi "créer des postes dans la fonction publique hospitalière", car ils ont été "insuffisants au moment des 35 heures".

Pour la Fédération hospitalière de France (FHF), les 35 heures dans les hôpitaux publics ont été "digérées pour le personnel non médical" (infirmières, etc), mais sur les 45.000 créations de postes non médicaux prévues par le gouvernement Jospin, seulement "30.000 à 35.000 ont été pourvus", par manque de crédits ou de candidats.

"Au moment du départ à la retraite, au lieu de recruter des douaniers, je recrute des infirmières", a expliqué Mme Royal, Nicolas Sarkozy lui rétorquant qu'elle ne pouvait "pas passer d'une fonction publique à l'autre", la fonction publique hospitalière étant "payée par un autre budget que le budget de l'Etat".

C'est effectivement l'assurance maladie qui finance la fonction publique hospitalière, mais l'enveloppe globale affectée aux hôpitaux est décidée par le gouvernement dans sa loi de financement de la sécurité sociale.

Et de fait, les directeurs hospitaliers interpellent régulièrement le gouvernement pour qu'il augmente ses dotations.

Entre 1992 et 2004, le nombre d'agents des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) est passé de 4.330.398 personnes à 5.036.608, selon la direction de la Fonction publique.

Entre 1984 et 2004, les effectifs des ministères ont progressé de 7%, surtout dans l'Education nationale.

Avec la décentralisation, ceux de la fonction publique territoriale ont augmenté de 20% entre 1994 et 2004.

Pour Ségolène Royal, la loi de décentralisation a "entraîné une superposition des compétences entre les différentes collectivités territoriales", et c'est en clarifiant les responsabilités de chacune des trois fonctions publiques qu'elle entend rééquilibrer les effectifs.

Par Cécile AZZARO, le jeudi 3 mai 2007, 16h18
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