Nicolas Sarkozy, très souriant, a voté à Neuilly-sur-Seine

Le candidat de l'UMP est arrivé peu avant 12h30 (10h30 GMT) à l'école maternelle Edith Gorce Franklin, sur l'île de la Jatte, sans son épouse Cécilia, contrairement au premier tour, mais avec les deux filles d'un premier mariage de celle-ci, Jeanne-Marie et Judith.
Tous les trois ont voté dans le même bureau de vote.
Nicolas Sarkozy, qui est donné favori sur la foi des sondages pour être le prochain président de la République, est apparu très souriant.
Il a serré quelques mains à l'intérieur et à l'extérieur du bureau de vote, n'a fait aucune déclaration et est reparti très vite en voiture.
Dimanche 6 mai 2007, 13h09
Ségolène Royal a voté dans son fief des Deux-Sèvres

"Je suis bien, j'attends sereinement", a-t-elle déclaré.
La candidate socialiste est arrivée à pied de son domicile éloigné de quelques centaines de mètres pour voter à 12h20 dans la salle municipale du Tapis Vert.
Vêtue d'un ensemble bleu nuit, très souriante, elle était attendue par 300 ou 400 personnes massées derrière des barrières qui l'ont saluée ou acclamée aux cris de "Ségolène présidente."
Elle a serré les mains, embrassé les enfants, reçu un bouquet de fleurs, adressé des sourires à la population de cette petite ville de 4.500 habitants avant de pénétrer dans le bureau de vote. Priée de dire si le vote avait été difficile, la candidate PS a répondu : "Le choix n'a pas été difficile".
"On est de Melle, on est fier d'elle, et pour une fois qu'il se passe quelque chose ici, on ne va pas le rater", disait Marguerite, Melloise depuis une dizaine d'années.
"J'ai voté pour elle et on peut encore gagner mais ça va être difficile", confiait pour sa part Françoise, 49 ans. "J'ai peur que ce ne soit pas elle et que ce soit Sarkozy qui passe", ajoutait André, 46 ans.
Un autre supporter prévenait non sans humour que "à 20h00 si on voit les cheveux en l'air, ce sera cuit".
Toujours entourée, Ségolène Royal après avoir fait un crochet par un autre bureau de vote pour saluer les élus, s'est rendue devant sa permanence de députée où était servi un "apéro-chabichou".
Elle a ensuite repris la direction de sa maison où elle a déjeuné dans le jardin de sa maison, une bâtisse blanche aux volets rouges, avec une quarantaine de proches, de membres de son staff et quelques journalistes.
Son directeur de cabinet Christophe Chantepy a pris place face à sa chef de cabinet, Camille Putois, autour de la table dressée sous un grand acacia, non loin du potager.
La présidente de Poitou-Charentes devait regagner Paris en train en fin d'après-midi. Avant sa déclaration d'après-résultat, qu'elle doit prononcer à la Maison de l'Amérique latine, elle attendra les résultats à son QG de campagne, le "2 8 2" boulevard Saint-Germain.
Dans la soirée, la candidate envisage également de s'exprimer depuis le balcon du siège du Parti socialiste, rue de Solférino.
Dimanche 6 mai 2007, 16h14
Chirac, Bayrou, Hollande, Fillon, Giscard... ont voté

M. et Mme Chirac sont arrivés en fin de matinée. Ils ont fendu la grappe d'environ trois cents fervents qui les attendaient devant la salle des fêtes de la commune. Chacun a pris soin de prendre les deux bulletins posés sur la table du bureau de vote, aux noms de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy.
Le couple présidentiel s'est ensuite partagé l'isoloir à deux compartiments installé contre une cloison, le président disparaissant derrière le rideau de gauche, son épouse sur la droite, pour glisser le bulletin dans l'enveloppe.
Suivant le protocole immuable des jours d'élections, le président a précédé son épouse pour procéder au vote au bureau présidé par Gilles Lestrade, conseiller municipal du village.
Comme à chaque scrutin, les admirateurs ont ensuite envahi la salle et se sont agglutinés autour de Jacques et Bernadette Chirac pour demander un autographe, la signature d'un livre, présenter la joue d'un bambin ou tout simplement poser en serrant la main du président sortant et de la première dame de France.
Certains ont porté de menus cadeaux, comme ce couple belge, Luc et Marie-Louise Delvaux. Venant de Vresse-sur-Semois, dans les Ardennes belges, ils sillonnent la France depuis une semaine en camping car et avaient programmé ce passage en Corrèze, "exigé" par la femme, admiratrice de Jacques Chirac.

"Il y aura un troisième tour, a-t-il dit, avec des législatives qui permettront aux Français de préciser et d'équilibrer le choix qu'ils auront fait aujourd'hui". Le patron de l'UDF espère que la France aura "des pouvoirs équilibrés ou toutes les grandes sensibilités pourront s'exprimer". "Je suis décidé à faire en sorte que la vie politique de la France change", a encore dit François Bayrou.

François Hollande a souligné que ce second tour n'était pas un aboutissement mais "le point intermédiaire d'une campagne qui n'est pas terminée car après la présidentielle il va y avoir les législatives". Si Ségolène Royal est élue, "il faudra faire en sorte qu'il y ait une majorité de gauche" à l'assemblée, si c'est Nicolas Sarkozy le nouveau président, "il faudra une majorité de gauche aussi", a-t-il déclaré, ajoutant que, dans un cas, il faudrait que "les résultats soient amplifiés, et dans l'autre, qu'ils soient corrigés".

M. Fillon, souvent cité comme pouvant accéder à Matignon en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, est arrivé au volant de sa voiture, son fils Arnaud, six ans, assis à l'arrière. Portant un jean bleu marine, un blaser bleu et une chemise à carreaux sans cravate, le député de la Sarthe, visiblement décontracté, a serré la main au maire et à la vingtaine d'habitants présents.
Il a expliqué avoir confié à son fils, présent avec lui dans l'isoloir, la responsabilité de mettre son bulletin dans l'enveloppe.
"Je suis serein car j'ai le sentiment que nous avons fait tout ce que nous avions à faire dans cette campagne et impatient car tant que les Français n'ont pas voté, rien n'est sûr", a déclaré M. Fillon.
L'ancien président de la République (1974-81) Valéry Giscard-d'Estaing a voté dimanche matin à Chanonat (Puy-de-Dôme) pour le second tour de l'élection présidentielle.

L'ancien président du conseil régional d'Auvergne (1986-2004) était accompagné de son épouse Anne-Aymone. Il n'a fait aucune déclaration.
Dominique Strauss-Kahn, député (PS) de Sarcelles (Val-d'Oise) et ancien candidat à l'investiture du PS pour l'élection présidentielle, a voté dimanche vers 11H00 dans une école du quartier Sarcelles-village.
Dominique Strauss-Kahn, député (PS) de Sarcelles (Val-d'Oise) et ancien candidat à l'investiture du PS pour l'élection présidentielle, a voté dimanche vers 11H00 dans une école du quartier Sarcelles-village.
Accompagné de quelques proches, dont le maire de Sarcelles François Pupponi (PS), M. Strauss-Kahn a déclaré qu'il était dans un état d'esprit "positif". "C'est très indécis, je ne crois pas particulièrement aux sondages, on verra ce soir", a-t-il ajouté. Le député n'a pris qu'un bulletin de vote - celui de Mme Royal - ce qui a fait sourire la présidente du bureau de vote n°2 de l'école Marcel Lelong. "Heureusement que je n'ai rien vu M. Strauss-Kahn", lui a-t-elle dit.
Dimanche 6 mai 2007, 14h16
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