Dès 20h04, Ségolène Royal, le sourire brillant, prononce un discours très emphatique et très sport qu'elle aurait sans doute dû prononcer au soir du premier tour, où, finalement, elle insiste lourdement qu'elle restera dans le paysage socialiste, faisant ainsi référence à Jospin qui avait annoncé qu'il renonçait à toute poursuite d'action politique après son sérieux échec du 21 avril 2002.
À 20h10, pas très souriant et pensant aussi à ceux qui ont perdu, Jean-Louis Borloo dit sur France 2 sans doute par lapsus : "Nicolas Sarkozy a posé un certain nombre de problèmes à la France, et Ségolène Royal y a répondu partiellement".
À 20h12, toujours sur France 2, sans aucun sourire en écoutant Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn annonce que c'est une "grave défaite", la troisième pour la gauche de suite, et qu'il va prendre en main la social-démocratie qu'il avait initiée au cours des primaires. DSK estime que la défaite était en fait dès le premier tour avec si peu d'électeurs de gauche. Des propos qu'il aurait dû tenir il y a un ou deux ans et pas après l'élection présidentielle, car pendant la campagne du premier tour, refusant toute ouverture vers le cantre, DSK s'était comporté comme un archéo-socialiste comme les autres.
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