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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 23:43
(Dépêches)




PARIS (Reuters) - Isolé dans son propre camp pour ne pas avoir appelé à voter Nicolas Sarkozy mais fort des 18,6% de voix recueillies au premier tour, François Bayrou se lance dans la course aux législatives en créant son "Mouvement démocrate".

Un millier de personnes sont attendues à Paris jeudi pour un conseil national destiné à porter sur les fonts baptismaux ce substitut de l'UDF, créée il y a près de 30 ans.

Ce parti du "contre-pouvoir", selon l'expression de François Bayrou, compte présenter des candidats dans chacune des 577 circonscriptions aux élections législatives des 10 et 17 juin. Pour espérer conserver un groupe au Parlement, le courant centriste devra avoir au moins 20 députés.

Le Mouvement démocrate s'annonce comme l'instrument sur lequel compte s'appuyer le "troisième homme" de l'élection présidentielle de 2007 pour porter ses ambitions jusqu'en 2012.

Le pari est délicat tant François Bayrou semble, pour l'heure, politiquement esseulé.

Les voix des 6,8 millions d'électeurs qui l'avaient plébiscité au premier tour se sont reportées à quasi-égalité entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal (45% et 47%, et 8% d'abstention, selon un sondage CSA-CISCO pour Le Parisien).

A la différence du député béarnais, plus des deux tiers des 29 députés centristes ont appelé à voter pour Nicolas Sarkozy afin d'éviter de se retrouver opposés à un candidat de l'UMP dans leur fief.

Dimanche soir, François Bayrou a "adressé ses voeux de citoyen" au président élu avant de le mettre en garde contre le "confort" du "pouvoir absolu".

"Il faut rééquilibrer le pouvoir. C'est cela l'enjeu des élections législatives", a souligné l'élu pyrénéen, reprenant la ligne médiane "ni droite ni gauche" qu'il a tenue durant toute sa campagne.

DEVOIR D'ALERTE

En vertu de ce principe, le Mouvement démocrate veut se réserver la possibilité de distribuer bons et mauvais points à la nouvelle équipe au pouvoir.

"Chaque fois que le président de la République et son gouvernement proposeront quelque chose de bien, quelque chose qui va dans le bon sens, nous le soutiendrons", a expliqué François Bayrou. "Chaque fois que nous percevrons un risque, nous le dirons, de la même manière, et nous exercerons ainsi un devoir d'alerte".

Une première inconnue est la présence ou non de ministres UDF dans le prochain gouvernement, une hypothèse que Nicolas Sarkozy a laissé entrevoir.

Interrogée dimanche soir à ce sujet, la députée européenne UDF Marielle de Sarnez n'a pas souhaité répondre. "Ce qui est important, c'est qu'il y ait un parti central en France", a-t-elle dit.

Pour étoffer ses rangs, François Bayrou peut en outre compter sur la bataille qui s'annonce au Parti socialiste sur les cendres d'une "très grave défaite", selon l'expression utilisée par Dominique Strauss-Kahn.

L'ancien ministre de l'Economie s'est déclaré disponible pour mener le PS sur la voie de la social-démocratie tandis qu'un autre "éléphant", Laurent Fabius, mettait en garde contre une évolution au centre.

Reste à savoir si des socialistes franchiront le Rubicon en rejoignant le Mouvement démocrate. L'ancien ministre socialiste Bernard Kouchner a fait un pas dans cette direction en suggérant de "changer le logiciel" de la gauche et en appelant à la mise au point d'un "programme commun avec le centre".

Une démarche qui rappelle celle de l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard qui avait appelé avant le premier tour le PS et l'UDF à s'allier pour faire barrage à la droite.

Pour le Mouvement démocrate, les législatives feront figure de test. Selon deux sondages Ifop et CSA-CISCO, de 12% à 15% des électeurs ont l'intention de voter pour un candidat du centre lors du premier tour de scrutin, le 10 juin.

Lundi 7 mai 2007, 13h29





PARIS (AFP) - François Bayrou, le "troisième homme" de la présidentielle qui a refusé sa voix à Nicolas Sarkozy au second tour, aborde l'inconnue des législatives en préparant la création de son futur parti, le Mouvement démocrate, qui pourrait marquer une scission de l'UDF.

Le leader centriste, qui veut poser ce parti en "contre-pouvoir" au nouveau président de la République, a convoqué pour jeudi un conseil national.

Il lui proposera de lancer un "Mouvement démocrate", qui rompra avec la tradition ancrée au centre-droit de l'UDF pour s'ouvrir vers le centre-gauche, reflétant la structure de l'électorat de M. Bayrou au premier tour (18,57% des voix).

Au second tour, ses électeurs se sont reportés à peu près à égalité entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, une minorité s'abstenant ou votant blanc ou nul.

Mais les députés UDF, qui dans leur grande majorité ont soutenu M. Sarkozy au second tour, rechignent à le suivre dans ce nouveau combat.

Leur chef de file, Hervé Morin, a ainsi annoncé lundi qu'il s'inscrivait "clairement" dans la nouvelle majorité présidentielle, regrettant que M. Bayrou ait décidé "de se positionner dans l'opposition jusqu'en 2012".

Avant lui, François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, et Maurice Leroy, député du Loir-et-Cher, avait pris la même décision.

D'autres pourraient suivre. "Je réfléchis", a dit lundi à l'AFP Jean-Christophe Lagarde (Seine-Saint-Denis), qui n'a "pas compris la stratégie de François Bayrou entre les deux tours".

"Si on reste dans l'axe de la campagne du premier tour, ce Mouvement démocrate me va", a confié Jean Dionis du Séjour (Lot-et-Garonne). "Mais si on bascule vers une alliance avec le PS, ça ne me va pas".

Comme le sénateur Jean Arthuis la veille, M. Sauvadet a évoqué lundi le "risque de scission".
M. Sarkozy veut en effet regrouper dans un "pôle centriste" les UDF qui l'ont rallié, et qui pourraient tenter de récupérer le sigle UDF, déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) en 2004 par le député UMP Hervé de Charette, deux ans après son départ du parti centriste.

"C'est une possibilité mais ce n'est pas la seule", a expliqué à l'AFP le ministre UDF Gilles de Robien. "Il serait aussi intéressant de créer quelque chose de nouveau, l'important étant d'avoir un pôle centriste indépendant, complètement loyal à la majorité présidentielle et organisé".

La vice-présidente de l'UDF, Marielle de Sarnez, a dénoncé lundi soir ces "petites combines" destinées à créer des "petits groupements qui sont le faux-nez de l'UMP".

En réaction aux défections, elle a aussi affirmé que "la vie politique française ne s'arrête pas aux députés de l'UDF" et que "ce qui compte, c'est les Français qui ont voté pour François Bayrou".

A ce jour, rares sont ceux parmi les 29 députés UDF qui, comme Gilles Artigues (Loire) ou Anne-Marie Comparini (Rhône), ont annoncé leur soutien au futur Mouvement démocrate.

Pour construire ce nouveau parti, l'entourage du leader centriste mise sur une "probable implosion" du PS et sur une recomposition du paysage politique, qui permettrait un rapprochement entre centristes et sociaux-démocrates.

Les "Gracques", collectif d'anciens collaborateurs de gouvernements socialistes, ont lancé lundi un appel en faveur d'un "accord de gouvernement" entre le PS et le centre et à des "désistements mutuels" aux législatives.

"Un centre indépendant a vocation à parler avec les uns et avec les autres", a dit Mme de Sarnez.

Par Pascale JUILLIARD, le lundi 7 mai 2007, 21h13



Maurice Leroy dans "la majorité présidentielle"

PARIS (AP) - "Je ne me vois pas faire alliance avec le PS", déclare le député UDF Maurice Leroy, qui ralliera "la majorité présidentielle" car, "à partir de jeudi soir, il n'y aura plus d'UDF".

"L'affaire est entendue. La messe est dite. Avec le Mouvement démocrate, ce ne sera plus le même parti", déclare Maurice Leroy, ancien proche de François Bayrou, dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France". "Nous n'avons plus rien à faire dans cette aventure-là!".

Le député du Loir-et-Cher annonce donc qu'il ne participera pas jeudi au Conseil national de l'UDF, "qui va se saborder pour se transformer en Mouvement démocrate".

Mardi 8 mai 2007, 7h44




PARIS (AFP) - Plusieurs partisans de Ségolène Royal ont plaidé lundi pour une alliance entre l'UDF, les Verts et une gauche "rénovée" avant les législatives, sous la conduite de la candidate socialiste, afin d'offrir, sinon une victoire, à tout le moins "une opposition forte" à l'Assemblée.

Daniel Cohn-Bendit, député Verts européen, Jean-Yves Le Drian, président PS de la région Bretagne, Christiane Taubira, députée PRG de Guyane, l'avocat Jean-Pierre Mignard, proche de Ségolène Royal, sont parmi les signataires d'une tribune publiée dans Libération sous le titre "Non, tout n'est pas perdu".

"Ce qui s'est esquissé à chaud, avec des atermoiements et à demi-mot dans la campagne d'entre deux tours de Ségolène Royal, doit être désormais repris, travaillé, prolongé et assumé", la candidate PS étant "la mieux qualifiée pour poursuivre la construction de ce rassemblement nouveau", estiment-ils. Ils conseillent aux Verts de "sortir de leur culture d'isolement", à la gauche antilibérale de "sortir de l'impasse dans laquelle l'a conduite tout refus pratique de gouvernement" et au Parti socialiste d'"assumer clairement l'option sociale-démocrate".

Quant au nouveau parti de François Bayrou, "il ne peut avoir d'espace politique qu'au sein d'une nouvelle alliance avec une gauche elle-même rénovée", selon eux. "La France, affirment-ils, a besoin d'une nouvelle coalition analogue à la coalition italienne de l'Olivier, où chacun trouve sa place".

Pour les législatives, à défaut de scrutin proportionnel, ils suggèrent des accords de désistement ou des circonscriptions réservées, jugeant que "les élections législatives peuvent être l'occasion d'une nouvelle mobilisation collective, pourquoi pas victorieuse, au moins capable de constituer une opposition forte".

Mardi 8 mai 2007, 8h28



PARIS (AP) - Le député européen UDF Jean-Louis Bourlanges, qui a rallié M. Sarkozy entre les deux tours, a souligné que "François Bayrou sera terriblement seul" dans les prochains jours "sans ses parlementaires". Selon lui, la situation a "quelque chose qui est dramatique et qui pouvait être équilibrée si on avait fait un meilleur réglage de tout cela".

Alors que l'UDF tiendra son conseil national jeudi pour mettre en place une nouvelle formation qui sera rebaptisée Mouvement démocrate- Jean-Louis Bourlanges vice-président de l'UDF ne "sait pas encore" s'il y participera. "Je trouve que les conditions de préparation de ce conseil national sont très peu satisfaisantes".

"C'est une grande messe", a-t-il poursuivi. "Je dirais une assemblée acclamative plutôt qu'une assemblée délibérative. Il faut que la délibération précède". Jusqu'à présent, les parlementaires n'ont pas eu l'occasion de "voir exactement" où François Bayrou "en est", "ce qu'il veut", "ce qu'il ne fait pas".

"Je suis assez triste sur la gestion présente de François Bayrou", a-t-il ajouté avant de préciser "je suis extrêmement perplexe sur l'avenir de l'UDF".

"Je crois que l'on avait des parlementaires de grande qualité", a jugé le député européen. "Et d'autre part on avait François Bayrou cette Formule-1. Il fallait que ça marche ensemble. Et depuis quinze jours on les a vu se séparer".

"Or sans François Bayrou, les parlementaires n'auront pas (...) du tout la même force de propositions, d'orientations qu'ils auraient s'ils avaient François Bayrou", a conclu Jean-Louis Bourlanges. "François Bayrou sera terriblement seul" dans les semaines à venir. "Je trouve qu'il y a quelque chose de dramatique".

Mardi 8 mai 2007, 20h56



PARIS (AFP) - Vingt-deux députés UDF sortants affirment mercredi leur volonté "d'inscrire sans hésitation leur démarche dans la majorité présidentielle qui se dessine" autour de Nicolas Sarkozy, "tout en conservant leur autonomie au Parlement, et sans intégrer l’UMP".

Dans une tribune publiée par Le Figaro à la veille du conseil national de l'UDF qui doit voir la création du Mouvement démocrate, ces élus auxquels se joint un candidat centriste aux législatives, estiment qu'"il est du devoir d’une UDF libre de concourir à sa manière, avec ses méthodes et ses priorités, à l'oeuvre de redressement qui s’impose aujourd’hui".

Ils considèrent qu'"en désignant Nicolas Sarkozy comme l’adversaire principal, l’UDF - même transformée en Parti démocrate - court un risque d’isolement important".

Les députés UDF, qui ont fait la campagne de François Bayrou avant de soutenir le candidat UMP au second tour, font valoir que l'UDF devra "passer un accord au soir du premier tour des élections législatives, si l’UDF veut encore se faire entendre à l’Assemblée nationale durant ces cinq prochaines années".

"Cet accord ne peut pas être passé avec l’UMP puisque François Bayrou déclarait que Nicolas Sarkozy était le candidat pour lequel il ne fallait pas voter", disent-ils.

Cette tribune est signée par les députés du groupe UDF et apparentés Jean-Pierre Abelin, Pierre Albertini, Pierre-Christophe Baguet, Christian Blanc, Bernard Bosson, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Jean Dionis du Sejour, Philippe Folliot, Francis Hillmeyer, Olivier Jarde, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Nicolas Perruchot, Jean-Luc Preel, François Rochebloine, Rudy Salles, André Santini, François Sauvadet, Francis Vercamer, et Philippe Vigier (candidat dans la 4e circonscription d’Eure-et-Loir).
Le groupe UDF de l'Assemblée nationale sortante compte 29 députés.

Mercredi 9 mai 2007, 8h25




Pour un centre libre dans la majorité présidentielle

Une majorité de députés du groupe UDF veut créer les conditions du rassemblement le plus large possible, derrière Nicolas Sarkozy.

À l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, qui avait conduit près de 7 millions de Français à se reconnaître dans le projet du centre défendu par François Bayrou, les 4/5 des députés UDF, de nombreux sénateurs et députés européens ont décidé de voter pour Nicolas Sarkozy. Cette décision était fondée sur trois raisons ma jeures.

Il était clair d'abord que le programme de Ségolène Royal était incompatible sur des points centraux - économie, retraites, 35 heures, interventionnisme public débridé - avec les exigences de redressement de la France. Le projet de Nicolas Sarkozy, son souci d'en finir avec le tout-État, sa volonté de réformer les modalités d'intervention de la puissance publique et sa détermination à fonder la relance économique du pays sur une mobilisation beaucoup plus forte des capacités de travail, d'innovation et d'investissement, rencontrent très largement les préoccupations de l'UDF.

S'agissant de l'État impartial, au respect duquel l'UDF a toujours été particulièrement attentive, nous avons accueilli positivement les propositions de Nicolas Sarkozy relatives au statut de l'opposition et à la ratification des nominations aux grands emplois par les commissions parlementaires compétentes décidant à la majorité qualifiée. Nous avons noté l'accord de principe de Nicolas Sarkozy sur l'introduction d'une dose de proportionnelle pour les élections législatives de 2012 et nous souhaitons que cette introduction ne se fasse pas à des doses homéopathiques, mais vise à permettre à la majorité des députés de représenter une majorité des électeurs.

Sur l'Europe, les propositions institutionnelles de Nicolas Sarkozy, qui reprennent l'essentiel des avancées du traité constitutionnel, nous ont semblé de nature à amorcer le processus de relance de la construction européenne et à remettre la France à sa place, la première, dans les instances de décision de l'Union. Nous nous sommes réjouis de la volonté affichée par le nouveau président d'infléchir la négociation avec la Turquie dans la direction d'un partenariat privilégié. De plus, il ne s'est pas associé, comme Ségolène Royal, à des forces antieuropéennes, Jean-Pierre Chevènement ou Laurent Fabius.

Au soir du 1er tour de l'élection présidentielle, la question qui se posait pour nous était la suivante : comment faire en sorte que les 6,7 millions d'électeurs qui avaient entendu le message de François Bayrou et voté pour lui puissent peser sur la vie politique des cinq prochaines années ?

Comment, par exemple, faire en sorte que sur la rénovation de la vie politique, la construction européenne, l'éducation ou les 35 heures, le message de François Bayrou soit pris en compte dans la nouvelle majorité ?

Puisque, tant à gauche qu'à droite, dès le matin du 23 avril, on estimait l'UDF compatible, il fallait poser sur la table les conditions d'un accord de gouvernement, clairement et pu bliquement, en indiquant les points incontournables d'un gouvernement de coalition avec un groupe parlementaire conséquent pour veiller à l'application de cet engagement réciproque. C'eût été au moins dans la pure logique de notre campagne.

L'UDF aurait pu ainsi marquer fortement de son empreinte la politique des cinq prochaines années et rendre utiles les 6,7 millions de voix qui s'étaient portées sur François Bayrou au 1er tour.

En désignant Nicolas Sarkozy comme l'adversaire principal, l'UDF - même transformée en Parti démocrate - court un risque d'isolement important ; d'autant qu'il lui faudra bien, quoi qu'on en dise, passer un accord au soir du 1er tour des élections législatives, si l'UDF veut encore se faire entendre à l'Assemblée nationale durant ces cinq prochaines années. Cet accord ne peut pas être passé avec l'UMP puisque François Bayrou déclarait que Nicolas Sarkozy était le candidat pour lequel il ne fallait pas voter...

Nous considérons qu'il est du devoir d'une UDF libre de concourir à sa manière, avec ses méthodes et ses priorités, à l'oeuvre de redressement qui s'impose aujourd'hui. Nous sommes attachés à la constitution d'une majorité pluraliste, fondée sur le dialogue et la coopération de formations politiques porteuses de la diversité des sensibilités françaises. Nous constatons à cet égard que Nicolas Sarkozy a marqué de longue date ses réserves à l'idée d'un parti unique de la majorité. Nous observons qu'il se déclare, avec plus de sagesse que son pré décesseur, favorable à l'exis tence d'un centre libre au sein d'une nouvelle majorité présidentielle.

C'est pourquoi, tout en conservant notre autonomie au Parlement, et sans intégrer l'UMP, nous inscrivons sans hésitation notre démarche dans la majorité présidentielle qui se dessine. Il est impératif de créer les conditions du rassemblement le plus large possible, dont la France a tant besoin... et que nous avons défendu avec acharnement durant toute la campagne électorale."

Les députés du groupe UDF et apparentés : Jean-Pierre Abelin, Pierre Albertini, Pierre-Christophe Baguet, Christian Blanc, Bernard Bosson, Charles de Courson, Stéphane Demilly, Jean Dionis du Sejour, Philippe Folliot, Francis Hillmeyer, Olivier Jarde, (suppléant de Gilles de Robien), Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre, Hervé Morin, Nicolas Perruchot, Jean-Luc Preel, François Rochebloine, Rudy Salles, André Santini, François Sauvadet, Francis Vercamer, et Philippe Vigier, (candidat dans la 4e circonscription d'Eure-et-Loir).

Le Figaro, le 09 mai 2007, 08h40


L'isolement politique de Bayrou est inacceptable

Dans un communiqué mis en ligne ce soir sur le site du Figaro, la quasi-totalité des parlementaires UDF trahit François Bayrou en lançant un drôle d’appel à un centre libre à l’intérieur de la future majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy.

Vous l’avez compris, l’UMP n’a pas besoin de ces parlementaires UDF « girouettes » pour obtenir une large majorité à l’Assemblée Nationale suite à l’élection de Nicolas Sarkozy. Ce rapprochement répond à une tactique grossière qui a pour but d’empêcher la naissance du mouvement démocrate de François Bayrou.

Les électeurs de François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle doivent pourtant se retrouver dans un mouvement qui puisse défendre cet espoir d'une vie politique en dehors des clivages traditionnels. Empêcher François Bayrou de monter son nouveau parti politique, c’est confisquer les voix de ces français. C'est inacceptable.

Il faut donc défendre François Bayrou contre cette tentative d’isolement. Vous avez voté pour Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle. Alors bougez-vous.

Christophe Carignano, le 08 mai 2007




Soutiens à Sarkozy : les députés UDF le paieront dans les urnes

Ils continuent de ramper, ventre à terre les élus UDF vers Nicolas Sarkozy. Hervé Morin, Francis Vercamer, Jean-Louis Bourlanges, Pierre-Christophe Baguet, Charles-Amédée de Courson, Rudy Salles, Yvan Lachaud, Maurice Leroy, Claude Leteurtre etc.. voteront Sarkozy dimanche. Qu'en est-ils des intéressés : les électeurs ? En parcourant le net, les élus UDF doivent se faire du souci. Car, personne ne peut oublier, que la politique tient du courage et de la fidélité. S'il sont sûr de leur vote, comme Mr Morin le dit "sans hésitations" , les électeurs, aussi, n'ont plus d'hésitations pour les législatives à venir ! Petite revue de commentaires trouvés sur les blogs des députés UDF...

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 17:16, par Florian Quand vous dites que sarkozy est un danger pour la société pour ensuite dire que vous votez pour lui sans hésitations... il y a que quoi se poser des questions mr Morin.

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 17:57, par Vincent M.Morin, vous n'êtes pas sincère. J'ai voté au 1er tour pour François Bayrou car je croyais à son courage politique et à celui de ses lieutenants. Ce courage se transforme malheureusement chez certains en lâcheté : car oui, il faut bien assurer sa place à l'Assemblée pour les 5 prochaines années.

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:13, par alexa Alors j'aurais attendu un peu plus de courage pour franchir les décombres du mur de Berlin....

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:35, par JP91 Vous montez d'un cran dans le cynisme politique et les petites combines. Moi qui pensait naïvement, que vous reviendrez sur vos propos pour les nuancer: vous enfoncez le clou en nous disant que ces propos n'étaient en rien basés sur une quelconque conviction mais sur la nécessité d'aboutir à un accord électoral ! A l'opposé de tous les thèmes et les valeurs portés par FB dans la campagne... Je me sens trahi aujourd'hui. +++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:41, par JP91 Loin des petites combines politiciennes et arrangement de couloirs qui prévalent ici: Gérard Vignoble (Nord) "ne votera pas Nicolas Sarkozy" et prendra sa décision en concertation avec M. Bayrou, car "le travail en pack est 100 fois meilleur qu'individuel". Manifestons lui notre soutien !!! gerardvignoble.over-blog....

+++ Le mercredi 2 mai 2007 à 18:42, par paulo Bonjour, Où est-il le lyrisme de la campagne derrière François Bayrou, vous avez oublié une chose M.Morin c'est que nous ne sommes pas des crêpes que l'on retourne comme vous... Vous dégoûtez les français qui avaient repris espoir dans les hommes politiques , vous aurez à en répondre devant l'histoire, et je rejoins complètement la personne qui précise , que côtoyer des sous-marins de l'extrême-droite n'est pas plus gratifiant que côtoyer Olivier Besancenot , ça l'est même moins...parce que lui il a au moins pour lui une chose même si on n'est pas d'accord avec lui IL EST VRAI et honnête...

+++ Philou30 (blog d'Yvan LACHAUD) Bonjour, et voilà, j'ai voté Bayrou mais je ne me rallie pas à des gens comme vous qui vont à la soupe de l'entre deux tours pour aller vers le candidat antidémocrate. C'est affligeant mais vous n'avez aucun courage politique. C'est comme ça et c'est pas comme ça que les choses changeront. Perso je voterai Royal qui saura s'adapter sans souci, j'espère que vous ne vous présenterez pas pour le PDF dans ma circonscription.

+++ Le jeudi 3 mai 2007 à 21:10, par expat Vous parlez, Mr Morin, efficacité et pragmatisme, essayez d'expliquer qu'en Politicardie, il faut des accords, des alliances, pour exister. Certes...Mais vous ne parlez pas le même langage que tous ces gens qui expriment leur désarroi face a leur rêve brise. Ils avaient réappris a espérer, avaient retrouves le chemin des bureaux de vote, y croyaient de nouveau. Cette fracture entre l'UDF légale, celle de ses élus, et l'UDF réelle atteint donc son apogée. Pour ne pas avoir compris le poids des mots que vous avez prononce, même si votre choix du deuxième tour n'est ni un honneur, ni une infamie, vous avez durablement choque les électeurs que vous avez pourtant fortement contribue a faire venir a l'UDF. De la ce sentiment de trahison, tant l'amour déçu suscite la haine. Tous ces gens redécouvriront des dimanche prochain les joies de la pêche a la ligne un dimanche d'élections.

+++ Le vendredi 4 mai 2007 à 09:48, par frederic Bonjour Monsieur Morin, votre prise de position n'a, je crains, qu'un seul intérêt, bien maigre! Il m'a permis de me rendre compte à quel point il existe autant de français avec lesquels je suis en parfaite harmonie, tous ceux qui vous critiquent avant moi! Je partage particulièrement le fait que j'ai cru jusqu'au bout que s'il n'en restait qu'un, ce serait vous aux cotés de François Bayrou. Vos arguments sont bien maigres, ils ne sont pas convaincants, je n'aimerais pas être à votre place, vous qui vouliez incarner un renouveau de la morale politique. J'espère que vous dormez mal en ce moment. Au delà de ces considérations éthiques, et puisqu'il faut bien parler aux cyniques avec des arguments qu'ils peuvent comprendre, je crois que vous faites en plus une erreur stratégique. Vous serez condamné à vous taire à l'assemblée (si vous êtes élu, ce que je ne souhaite pas) puisque le futur président vous rappelera que c'est lui qui vous a fait élire dans votre cirsconscription. Vous ne serez plus crédible, vous que je me délectais d'écouter pourtant de si loin (je vis en Polynésie) Quel gachis!

+++ Le vendredi 4 mai 2007 à 17:50, par dio30 comme beaucoup je suis déçu de votre prise de position en faveur de NS... En même temps nous avont été naïfs de croire qu'il n'y aurait pas de défections des élus du "Parti Libre". C'est une belle leçon de "real politik". Je vous revois encore sur les plateaux de TV dire tout le mal que vous pensiez de NS... Il faut dire que vous en avez fait beaucoup... trop sans doute ce qui vous vaut pareilles réactions sur votre blog... Heureusement qu'il reste encore quelques HOMMES de conviction au sein de notre mouvement: tels que Mme COMPARINI, Mr ARTIGUES ou Mr LASSALLE. Celà me donne un peu d'espoir, mais quel gâchis!!!

+++

Je pense que cela fait de bien de voir que les gens n'oublient rien.

Lundi, 07 mai 200, 16h33

Commentaires
Mr Morin, souvenez vous de ce soir du 22 avril lorsque Mr François Bayrou nous annonçait, fier de tous ses electeurs, comme une bonne nouvelle de cette naissance d'une 3eme force politique. Quel score honorable de ce Président de l'UDF, quelle fierté j'avais d'avoir voté pour un homme qui souhaitait de mettre ce trait d'union entre les 2 autres grands partis politiques! et l'admiration pour vous que j'avais en vous ecoutant ce meme soir en disant qu'on ne se rallierait jamais avec qui que ce soit et que l'on pouvait patienter 5 annees de
plus sans etre au gouvernement... Et maintenant, je crois de moins en moins a une opposition efficace contre la future majorité de l'ump pour les legislatives annoncees, vu le comportement de certains députés de l'udf comme vous et de la gauche meurtrie, divisée apres ce 3eme revers presidentiel consecutif! je croierai toujours en François Bayrou pour tout ce qu'il nous a montré dans sa magnifique campagne mais je lui souhaite pour la prochaine fois, de choisir de meilleurs soldats qui se battent pour les memes valeurs pour ce mouvement democrate!

Ecrit par : jacques56 | lundi, 07 mai 2007

Il est dommage que ce genre de propos puisse faire penser à une chasse aux sorcières. Il est bien sûr évident que c'est le mode de scrutin qui nous oblige soit à choisir entre les 2 candidats , soit voter blanc. François bayrou, que nous respectons tous sans exception, nous à laisser libre choix. Je suis bien sûr déçu que certain ait préféré NS mais cela ne doit pas hypothéquer l'avenir d'un mouvement démocrate que nous n'avons pas encore porté sur les fronts baptismaux. C'est pourquoi, en ce qui me concerne, après de longues réflexions je me suis décidé à voter au 2ème tour pour SR (moi qui vient de la gauche) Bien-sûr j'ai voté pour SR (sans conviction pour elle mais avec conviction contre NS et faire le pendant des centristes ayant choisi NS. Cependant demain nous devrons dialoguer tous ensemble (centriste historique, ou venant d'un bord ou de l'autre. Quelque soit notre comportement durant ce 2ème tour, ne commençons pas à jeter l'anathème sur tel ou tel personne, nous y gagnerons tous en tolérence, en dialogue, j'en ai la ferme convction.
Cordialement et fraternellement à tous.

Ecrit par : Alain ROCHE | lundi, 07 mai 2007




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