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10 mai 2007 4 10 /05 /mai /2007 09:03
(Dépêches)



PARIS (Reuters) - Environ 500 étudiants réunis en assemblée générale ont voté la grève et le blocage du site de Tolbiac de l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne pour protester contre les réformes universitaires prévues par Nicolas Sarkozy, rapporte le syndicat Sud Etudiant.

"Les cours n'ont pas lieu et des piquets de grève ont été installés après le vote", a déclaré un porte-parole.

"Ce sont des étudiants, pas seulement les nôtres. Ils viennent de tout Paris, d'autres universités", a précisé Mireille Chiroleu-Assouline, déléguée à la communication du président de l'université de Paris I, Pierre-Yves Hénin, qui s'est rendu sur le site, dans le XIIIe arrondissement de Paris.

Le lieu, fréquenté par 10.000 étudiants, se compose d'une tour de 22 étages, desservis par une quinzaine d'ascenseurs, ce qui explique la facilité à le bloquer.

"Les étudiants, les mêmes qui ont protesté contre le CPE, se sont réunis dans le plus grand amphithéâtre, le centre Mendès-France d'une capacité de 800 personnes", a dit la responsable selon laquelle des appels à bloquer l'université avaient été lancés la veille sur des sites internet.

"Nous ne remettons pas l'élection même en cause", a expliqué à la presse William, 25 ans, qui présidait une réunion dans l'après-midi dans un amphithéâtre de la faculté.

"On dit 'attention, il y a un programme qui va se mettre en place qui va vous laminer socialement", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous sommes la partie visible de l'iceberg".

Les étudiants ont décidé d'occuper un amphithéâtre pendant la nuit et de bloquer l'entrée du site jeudi. Ils devaient se réunir à nouveau jeudi matin.

APPEL AU CALME DE L'UNEF

"Il vaut mieux agir tout de suite qu'après", a déclaré à des journalistes Julien, un étudiant âgé de 18 ans. "Dites-moi comment on bloque une fac pendant les vacances... c'est fermé".

François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur, a demandé au président de l'université de Paris I de "prendre toute mesure pour assurer la liberté d'accès au site et la continuité du service public".

Il considère dans un communiqué "comme profondément inadmissible qu'une minorité d'extrémistes, manifestant leur mépris de la démocratie, prétendent s'opposer à la mise en oeuvre du programme du président de la République."

Les débats de l'assemblée générale ont porté sur "les attaques au niveau universitaire" prêtées au futur président de la République, notamment sur le droit de grève, le service minimum et le statut des étudiants étrangers, a précisé de son côté le porte-parole de Sud Etudiant.

Tout en disant comprendre l'émotion de bon nombre de jeunes et étudiants "tant l'élection de Nicolas Sarkozy est source de bien plus de craintes que ce promesses", le syndicat Unef a lancé dans l'après-midi un appel au calme.

"Il serait à la fois contre-productif et contraire aux principes de la République de contester l'élection démocratique du nouveau président de la République", écrit-il. "L'Unef ne soutient pas les initiatives de blocage d'universités ou les manifestations de violence", ajoute le syndicat.

Selon un membre du rectorat de Paris, certains étudiants réclament l'annulation de l'élection de Nicolas Sarkozy, affirmant : "On a eu la peau du Contrat première embauche (CPE), on aura la peau de l'élection."

"Je ne comprends pas que des étudiants puissent contester la démocratie, je trouve cela étrange", a-t-il dit à Reuters.

Mercredi 9 mai 2007, 20h16




PARIS (AFP) - Les manifestations et violences déclenchées par l'élection de Nicolas Sarkozy ont diminué mercredi, à la fois en province, où plusieurs peines de prison ferme ont été prononcées, et à Paris, où cependant des étudiants ont voté le blocage d'une université.

C'est la première fois qu'une victoire présidentielle entraîne, dès la proclamation des résultats, des manifestations d'hostilité.

292 voitures ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi, selon la Direction générale de la police nationale (DGPN). 365 véhicules avaient été brûlés dans la nuit précédente et 730 au cours de la nuit du second tour de l'élection présidentielle.

Parallèlement, 86 personnes ont été interpellées, dont trois à Paris, après quelque 160 la veille, essentiellement dans la mouvance d'extrême gauche.

"Cette situation n'est pas acceptable", a déclaré le ministre de l'Intérieur François Baroin, mercredi matin, sortant de son silence.

"Tout ce qui s'est passé dans la rue depuis trois jours, en décrue (...) montre que ce sont des mouvements clairement engagés politiquement, affichés ouvertement d'extrême gauche", a affirmé le ministre, pour qui l'"agitation" de ces militants "n'est pas acceptable" et "ne sera pas acceptée".

Démentant toute "violence policière" et louant a contrario le "professionnalisme" des forces de l'ordre, M. Baroin s'est "félicité" de la réponse judiciaire apportée, y voyant un "message de fermeté".
Les premières peines prononcées par la justice à la suite des violences dimanche soir ont été assez sévères, avec un ou plusieurs mois de prison ferme dans plusieurs cas.

Ainsi à Charleville-Mézières, deux jeunes majeurs ont été condamnés à six et quatre mois de prison ferme pour participation à un attroupement armé, outrage envers les policiers et jets de pierres sur ces derniers.

A Toulouse, le tribunal correctionnel, qui devait juger 16 personnes, a condamné huit étudiants à un mois de prison ferme pour avoir lancé des projectiles contre les forces de l'ordre.

A Lyon, sur quatre personnes - essentiellement de jeunes majeurs - jugées en comparution immédiate pour des violences sur policiers et dégradations dimanche soir, deux ont écopé de peines de prison ferme (6 mois et 3 mois).

De même, au Creusot (Saône-et-Loire), un majeur interpellé à la suite de jets de pierre sur un véhicule de police dimanche a été condamné à six mois de prison, dont deux ferme.

A Rennes, de un à trois mois de prison ferme ont été prononcés contre cinq hommes de 19 à 42 ans. A Bordeaux, sept hommes de 20 à 35 ans se sont vu infliger de quatre à six mois de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.

Enfin à Paris, deux manifestants âgés d'une vingtaine d'années, qui se trouvaient sur la place de la Bastille dimanche soir, ont été condamnés à quatre mois de prison ferme pour avoir lancé des pavés sur les forces de l'ordre. Une dizaine de mineurs ont par ailleurs été présentés à des juges ou au tribunal pour enfants.

Parallèlement, des assemblées générales (AG) se multipliaient dans des universités.
800 étudiants ont voté la grève et le blocage assorti d'une occupation du site de Tolbiac de Paris I Panthéon-Sorbonne, pour protester contre les réformes universitaires annoncées par Nicolas Sarkozy avant son élection, contre l'avis d'une partie des organisations étudiantes.
Des AG sont prévues jeudi à Paris X-Nanterre et Toulouse II-Le Mirail.

Le président du principal syndicat étudiant, l'Unef, Bruno Julliard, avait estimé dès lundi que ces actions étaient "contre-productives" et n'étaient pas une "réponse adaptée" à l'élection de M. Sarkozy.

Mercredi 9 mai 2007, 22h31



Nouvelle manifestation à Paris contre Nicolas Sarkozy

PARIS (Reuters) - Entre 300 et 400 personnes répondant à l'appel d'organisations d'extrême gauche ont manifesté mercredi soir boulevard Saint-Michel à Paris contre l'élection de Nicolas Sarkozy, avant d'être pour la plupart interpellées par les forces de l'ordre.

Vers 21h00, 118 manifestants avaient été embarqués à bord de bus des forces de l'ordre pour être conduits dans un commissariat, selon un responsable de la police sur place.

Les manifestants, qui s'étaient d'abord rassemblés place Saint-Michel, dans le VIe arrondissement, ont réussi, en dépit d'importantes forces de l'ordre, à remonter le boulevard Saint-Michel au pas de course avant d'être bloqués près du jardin du Luxembourg.

Un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre a eu ensuite lieu, les jeunes lançant divers projectiles sur les gardes mobiles de la gendarmerie.

Tous les manifestants pris en tenaille entre des cordons de policiers "ont été interpellés pour avoir enfreint l'interdiction de manifester au delà de la place Saint-Michel", a dit un policier sur place.

Parmi les slogans, on pouvait entendre "Sarko facho le peuple aura ta peau".

"Police partout, justice nulle part", ont crié les manifestants en passant devant la faculté la Sorbonne, lieu symbolique des manifestations étudiantes de Mai 68.

Le gouvernement avait estimé dans la journée que les manifestations qui ont suivi l'élection de Nicolas Sarkozy étaient en décrue.

L'objet du rassemblement était initialement de protester contre une manifestation d'extrême droite à Denfert-Rochereau, dans le XIVe arrondissement.

Dans un communiqué, les organisations Scalp, CNT, Sud étudiant et Alternative libertaire, notamment, ont jugé inacceptable que des jeunes d'extrême droite, sous couvert de commémorer la mort d'un des leurs, défilent le 9 mai.

"Le climat politique actuel leur offre une tribune inespérée", déplorent-elles.

Des membres du Front national de la jeunesse (FNJ), du Renouveau Français et du Bloc identitaire, notamment, appellent à une marche aux flambeaux à partir de Port Royal en hommage à Sébastien Deyzieu, un militant mort à l'âge de 22 ans le 9 mai 1994 alors qu'il tentait d'échapper à la police lors d'une manifestation nationaliste.

Mercredi 9 mai 2007, 21h44




Plus de 1.500 voitures incendiées en quatre nuits en France

PARIS (Reuters) - Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, 1.585 véhicules ont été incendiés lors de violences nocturnes, de dimanche à mercredi, selon un bilan de la Direction générale de la police nationale (DGPN) publié jeudi.

Au total, 730 véhicules ont été brûlés dans la nuit de dimanche à lundi, 365 dans celle de lundi à mardi, 292 le lendemain et 198 dans celle de mercredi à jeudi.

La police a procédé à 29 interpellations, suivies de procédures judiciaires, dans la nuit de mercredi à jeudi, en marge de manifestations à Paris.

"La baisse se confirme", a-t-on souligné à la DGPN. Le gouvernement avait évoqué une décrue des manifestations d'hostilité au président élu dès mercredi.

Jeudi 10 mai 2007, 19h13




L'élection de Nicolas Sarkozy déclencherait "des violences et des brutalités", selon Ségolène Royal

PARIS (AP) - La candidate socialiste Ségolène Royal a mis en garde vendredi contre "les risques" que représentent "les violences et les brutalités" que déclencherait l'élection de Nicolas Sarkozy.

"Le choix de Nicolas Sarkozy est un choix dangereux, je ne veux pas que la France soit orientée vers un système de brutalité", a lancé Ségolène Royal sur RTL. "Cette candidature est à risque".

Il est de "ma responsabilité de lancer une alerte par rapport aux risques de cette candidature et aux violences et aux brutalités qui se déclencheront dans le pays", a lancé la candidate socialiste. "Tout le monde le sait et personne ne le dit; c'est une sorte de tabou".

Ségolène Royal a prédit qu'"il y aura des tensions très fortes dans le pays, parce qu'il a multiplié provocations et violences verbales en particulier à l'égard des quartiers populaires". Quartiers où il "ne peut pas se rendre sans susciter des mouvements qui le conduisent et le contraignent à être encadré par plusieurs centaines de policiers".

Interrogée sur le fait que ce serait elle ou le chaos, la candidate socialiste a avancé qu"'il y a quelque chose de vrai dans cette vision des choses". "Il faut qu'il se demande pourquoi il en (des violences NDLR) suscite autant".

"Lors de son dernier meeting, il a utilisé un certain nombre de propos qui ne sont pas dignes d'un candidat à la présidence de la République, qui ne sont pas conformes aux valeurs républicaines: liquider mai 68, reformater les Français, il a fait acclamer le mot de karcher", a-t-elle rappelé.

Le candidat de l'UMP "flatte ce qu'il y a de plus sombre chez l'être humain", alors qu'elle veut "encourager la lumière" de chacun.

Quant à ses mauvais chiffres dans les sondages, Ségolène Royal a reconnu que si "tous les sondages (l)'ont donnée perdante, une élection n'est pas faite par les sondages". "Je me bats jusqu'au bout pour convaincre les Français". "Il faut mobiliser jusqu'au bout et faire comprendre aux Français le choix devant eux".

Vendredi 4 mai 2007, 8h34





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