Sarkozy entame ses consultations
PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy, proclamé le jour-même président de la République par le Conseil constitutionnel, a entamé jeudi ses consultations pour la formation de son gouvernement, qui interviendra rapidement après son entrée en fonction le 16 mai.
Le président élu nommera son Premier ministre au lendemain de la passation des pouvoirs avec Jacques Chirac, a précisé à l'Associated Press le probable futur secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant. Le gouvernement paritaire de 15 ministres promis par M. Sarkozy avant son élection sera constitué "dans les jours qui suivent". François Fillon, qui a passé une bonne partie de la journée avec le président élu, est plus que jamais favori pour Matignon.
Bronzé après son escapade maltaise, Nicolas Sarkozy a commencé sa journée par une rencontre à 8h30 avec l'ensemble des parlementaires UMP dans une salle de l'Assemblée nationale. Cette réunion était destinée à mobiliser la majorité sortante pour les élections législatives des 10 et 17 juin.
De retour dans ses bureaux provisoires du 35, rue Saint-Dominique, à deux pas du Palais-Bourbon, M. Sarkozy s'est entretenu avec les UDF Gilles de Robien et Hervé Morin. Une façon de contrer le conseil national de l'UDF, réuni au même moment par François Bayrou pour lancer son nouveau Mouvement démocrate.
Après la rencontre avec les parlementaires, les dirigeants de l'UMP ont participé à une réunion consacrée officiellement à la préparation des législatives et à la réorganisation du parti.
Le vice-président Jean-Claude Gaudin doit assurer l'intérim jusqu'à un congrès qui se tiendra à l'automne pour élire le successeur de Nicolas Sarkozy. Etaient notamment présents Michèle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, Rachida Dati, Christine Boutin, Valérie Pécresse, Brice Hortefeux, Patrick Devedjian, Michel Barnier ou Gérard Longuet, tous cités parmi les ministrables.
Car le sujet qui était dans toutes les têtes était la composition du gouvernement. Devant les parlementaires, Nicolas Sarkozy, qui veut un gouvernement "actif" et "efficace" pour mettre en oeuvre rapidement les réformes qu'il a promises, a laissé entendre qu'il privilégierait la compétence sur la fidélité. "La fidélité, c'est à titre personnel. La compétence, c'est pour le gouvernement", a-t-il dit, selon le député de Seine-et-Marne Yves Jégo.
Le gouvernement "sera composé de gens qui seront les meilleurs chacun dans leur domaine au-delà des fidélités personnelles", a rapporté Pierre Lellouche. "Il y aura des gens déçus, c'est clair, peut-être que j'en ferai partie", a reconnu celui qui rêverait d'être ministre des Affaires étrangères.
Le deuxième critère sera l'ouverture, leitmotiv de M. Sarkozy depuis son élection dimanche. Sur les 15 ministères, au moins un ou deux seront réservés aux centristes qui ont soutenu son élection et autant à des personnalités de gauche. Le président élu a l'embarras du choix pour les centristes. André Santini -reçu deux fois jeudi rue Saint-Dominique-, Hervé Morin, François Sauvadet ou Maurice Leroy sont considérés comme ministrables.
Pour incarner l'ouverture, le nom d'Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Villepin, circulait. L'autre nom avancé reste celui du "transfuge" socialiste Eric Besson. Présenté au début de la semaine comme un possible ministre, Claude Allègre a décliné l'offre disant vouloir laisser "la place aux jeunes".
A 11h, Nicolas Sarkozy a quitté son bureau provisoire pour retrouver Jacques Chirac. Les présidents sortant et élu ont assisté ensemble à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage dans les jardins du Luxembourg, avant de s'entretenir tous les deux le chef de file de la majorité parlementaire libanaise Saad Hariri à l'Elysée.
De retour rue Saint-Dominique, le président élu a reçu Alain Juppé, qui pourrait faire son retour comme ministre d'Etat chargé du grand ministère du Développement durable promis par M. Sarkozy. Le maire de Bordeaux est reparti sans faire de déclaration.
"Il y a beaucoup de monde au portillon, beaucoup de nervosité", remarquait M. Lellouche. "Je ne sais pas ce qu'il fera, personne ne le sait".
Jeudi 10 mai 2007, 17h28
Sarkozy poursuit ses consultations pour le gouvernement et rencontre Blair
PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy doit poursuivre vendredi ses consultations avant la formation de son gouvernement, et rencontrer dans l'après-midi le Premier ministre britannique Tony Blair, en visite à Paris au lendemain de l'annonce de son départ de Downing Street.
Tony Blair, qui quittera ses fonctions le 27 juin et a prévu dans l'intervalle plusieurs voyages à l'étranger, sera reçu à 16H30 à l'Elysée par Jacques Chirac.
Tony Blair a aussi rendez-vous en fin d'après-midi avec Nicolas Sarkozy, a annoncé Claude Guéant, ancien directeur de campagne du candidat UMP.
Jeudi, les responsables de l'UMP mais aussi des élus UDF s'étaient succédés dans les bureaux provisoires de Nicolas Sarkozy, rue Saint-Dominique à Paris, alors que les spéculations vont bon train sur les noms des futurs membres du gouvernement.
Le nom du nouveau Premier ministre, probablement François Fillon, devrait être annoncé par Nicolas Sarkozy jeudi prochain, au lendemain de la passation de pouvoir entre Jacques Chirac et le nouveau président.
Le gouvernement devrait être annoncé "soit en fin de semaine, soit le lundi suivant", selon Claude Guéant.
Nicolas Sarkozy a fait part aux parlementaires UMP de sa volonté de former rapidement un gouvernement d'ouverture qui comprendrait des personnalités du centre et de gauche.
Vendredi 11 mai 2007, 7h40
Le Premier ministre sera nommé le 17 mai, dit Patrick Devedjian
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy nommera son Premier ministre le lendemain de la passation de pouvoirs avec Jacques Chirac mais attendra "un peu de temps" avant d'annoncer le reste de son gouvernement, indique Patrick Devedjian, ancien conseiller politique du président de l'UMP.
"Je crois que Nicolas Sarkozy désignera son Premier ministre le lendemain de sa prise de fonctions", qui doit avoir lieu mercredi 16 mai a expliqué le député des Hauts-de-Seine sur LCI.
"Ensuite il faut laisser un peu de temps pour que les choses se fassent, comme toujours", a-t-il ajouté.
"Il faut laisser évidemment le temps de faire les choses convenablement parce que c'est assez difficile et assez sensible. C'est un gouvernement très restreint. Il faut conserver des équilibres", a-t-il précisé.
Patrick Devedjian n'a pas souhaité confirmer qu'il était intéressé par le ministère de la Justice.
"Je ne suis candidat à rien. C'est le président qui décide. Je suis à sa disposition", a-t-il déclaré avant d'ajouter qu'il "accepterait très probablement tout ce qu'il (lui) proposera".
Nicolas Sarkozy "est en charge de la France, il n'est pas en charge de ses amis", a-t-il souligné.
"Il n'est pas élu président de la République pour récompenser ses amis mais pour assurer le redressement et le développement" du pays, a-t-il fait valoir. "Ses amis ne doivent pas l'étouffer avec des exigences".
Jean-Louis Borloo, ancien centriste, pourrait-il figurer dans l'équipe "ouverte" que souhaite composer le président élu? "Il a été un bon ministre. Il a fait beaucoup de choses et naturellement il a sa place mais ce n'est pas à moi d'en décider", a déclaré Patrick Devedjian.
Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères socialistes, pourrait-il également figurer dans le gouvernement?". S'il est d'accord" avec la politique extérieure prônée par Nicolas Sarkozy, - pas de Turquie dans l'Union européenne, mini-traité constitutionnel et politique méditerranéenne - ce serait en effet possible.
"Quand on entre dans le gouvernement c'est qu'on est d'accord pour mettre en oeuvre le projet présidentiel. Tous ceux qui veulent concourir à la mise en oeuvre de ce projet sont bienvenus", a expliqué le conseiller politique.
Vendredi 11 mai 2007, 9h03
Sarkozy annoncera le nom du Premier ministre le 17 mai
PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy, qui prendra officiellement ses fonctions de président de la République le 16 mai, annoncera le nom du Premier ministre le lendemain, jeudi 17 mai, a indiqué Claude Guéant, son ancien directeur de campagne, jeudi à l'AFP.
"Nicolas Sarkozy annoncera le nom de son Premier ministre le 17 mai", au lendemain de la cérémonie de passation des pouvoirs entre le président élu et le président sortant Jacques Chirac, a affirmé M. Guéant.
Quant au gouvernement, il pourrait être annoncé "soit en fin de semaine, soit le lundi suivant", a-t-il précisé. François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy à l'UMP et ancien ministre (Affaires sociales et Education), est le probable futur Premier ministre. Claude Guéant pourrait devenir le nouveau secrétaire général de l'Elysée.
M. Sarkozy continuait jeudi de travailler sur la composition du futur gouvernement, depuis son bureau provisoire, au 35 de la rue Saint-Dominique (VIIè) où de nombreuses personnalités UMP et UDF se sont rendues dans la matinée.
Lors d'une rencontre jeudi matin avec les parlementaires UMP, M. Sarkozy a manifesté sa volonté de former rapidement un gouvernement d'ouverture qui comprendrait des personnalités du centre et de gauche, car "la fidélité, c'est pour les sentiments, l'efficacité, pour le gouvernement". Selon les élus qui assistaient à cette réunion à huis clos à l'Assemblée nationale, le futur président a affirmé ainsi que "la fidélité" ne serait "pas le seul critère" pour être nommé ministre.
M. Sarkozy a ainsi souligné qu'il ne ferait "pas comme en 1995" ce qui avait conduit selon lui "à l'échec" en 1997. Après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle en 1995, la fracture entre balladuriens et chiraquiens n'avait pas été réduite, le gouvernement ne comprenant alors que des proches de M. Chirac. "Le gouvernement sera formé sur deux critères: l'ouverture et la compétence parce qu'il souhaite la meilleure équipe pour la France", a précisé le député Yves Jégo.
M. Sarkozy a évoqué une formation "très rapide" du gouvernement, parlant du 17 mai, a indiqué Marc Laffineur. Il a rappelé que des secrétaires d'Etat seraient nommés après les législatives, d'après plusieurs participants. "Je ne suis pas là pour durer, je suis là pour agir très vite", a-t-il martelé, ont rapporté tous les députés. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place "une dynamique de mobilisation autour du projet qu'il a proposé aux Français" pendant sa campagne présidentielle, a affirmé Bernard Accoyer, chef de file des députés.
Concernant l'UMP, dont il abandonne la présidence, M. Sarkozy "fera des annonces dès le 14", jour où se réunit le conseil national de l'UMP, a précisé M. Laffineur. La polémique sur les vacances maltaises a été très rapidement évoquée. "Comme vous pouvez le voir, je rentre reposé avec un teint qui démontre que partager quelques heures avec ma famille et avec mes proches n'a pu que me redonner l'énergie nécessaire pour aborder cette nouvelle étape avec vous", a déclaré M. Sarkozy aux parlementaires, selon Christian Estrosi.
D'après M. Accoyer, "les parlementaires ont été profondément touchés qu'il (leur) réserve sa première rencontre", un "moment privilégié", selon Patrick Ollier, président de l'Assemblée. C'est la première fois depuis son élection que Nicolas Sarkozy voit les parlementaires, qui lui ont tout de suite marqué une certaine déférence par rapport à son nouveau statut. "Je me suis surpris à le vouvoyer, mais je pense que c'est normal, il est passé du compagnon de route, d'ami à président de la République", a ainsi confié Jean Leonetti.
Après sa prise de fonction, M. Sarkozy ne pourra plus pénétrer au Palais-Bourbon. En vertu de la séparation des pouvoirs, le président de la République ne peut entrer dans l'hémicycle et il est de tradition, depuis la IIIè République, qu'il ne vienne pas dans l'enceinte du Palais. Un seul précédent : François Mitterrand, en 1982, pour le décès de Pierre Mendès-France. M. Sarkozy a toutefois l'intention de modifier la Constitution afin de permettre au chef de l'Etat de pouvoir s'exprimer devant le Parlement.
Jeudi 10 mai 2007, 12h14
Sarkozy rencontre les parlementaires UMP à l'Assemblée
PARIS (AFP) - Le président élu Nicolas Sarkozy a rencontré les parlementaires UMP jeudi matin à l'Assemblée nationale.
Députés et sénateurs se sont déplacés en masse, alors que les abords de la salle Colbert où se tient la réunion ont été complètement bouclés.
Le sénateur de la Sarthe François Fillon, favori pour Matignon, est venu participer à la réunion, ainsi que des ministres comme Renaud Dutreil (PME). C'est la première fois depuis son élection que Nicolas Sarkozy voit les parlementaires, puisque dès lundi il a quitté Paris pour trois jours de vacances à bord d'un yacht au large de Malte.
Et dans une semaine, après sa prise de fonction, il ne pourra plus pénétrer au palais Bourbon, en raison de la séparation des pouvoirs. Mais M. Sarkozy a l'intention de modifier la Constitution afin de permettre au chef de l'Etat de pouvoir s'exprimer devant le Parlement.
Présidentielle-gouvernement-partis-UMP
Le président élu Nicolas Sarkozy a laissé entendre que la formation du gouvernement serait "très rapide" après sa prise de fonction le 16 mai et pourrait intervenir dès le lendemain, ont indiqué jeudi des députés UMP. Au cours d'une réunion avec les députés UMP à l'Assemblée nationale, M. Sarkozy a évoqué une formation "très rapide" du gouvernement, parlant du 17 mai, a indiqué Marc Laffineur, vice-président du groupe.
Concernant l'UMP, dont il abandonne la présidence, M. Sarkozy "fera des annonces dès le 14", a précisé M. Laffineur. Le président élu a par ailleurs souligné que "la fidélité c'est pour les sentiments, l'efficacité pour le gouvernement", en allusion à la composition du gouvernement "resserré" de 15 ministres qu'il veut constituer, a rapporté après la réunion le député UMP de Savoie Michel Bouvard.
"Cela voulait dire que le gouvernement, on ne fera pas comme en 1995, ce qui nous avait conduit à l'échec", a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a rejoint ensuite ses bureaux de la rue Saint-Dominique, où il s'est enfermé avec les principaux ténors de l'UMP, dont François Fillon, favori pour Matignon, Jean-Claude Gaudin, Claude Guéant, Patrick Devedjian, Michèle Alliot-Marie, François Baroin, Brice Hortefeux.
Jeudi 10 mai 2007, 10h31
Nicolas Sarkozy mobilise les parlementaires UMP pour les législatives
PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a invité jeudi matin les parlementaires UMP à mener la campagne en vue des élections législatives sur les idées qui l'ont porté à l'Elysée lors d'une réunion de mobilisation à l'Assemblée nationale, selon les participants.
De retour mercredi soir de Malte, le président élu a réservé dès 8h30 sa première réunion de travail aux députés et sénateurs UMP. Cette réunion, qui s'est tenue salle Colbert, là où les députés de la majorité se retrouvent chaque semaine, a été "chaleureuse, amicale et fraternelle", selon le député Eric Raoult. "Tout le monde était debout."
"Nous avons été extrêmement émus et touchés par ce moment fort", a déclaré le président du groupe UMP Bernard Accoyer. Nicolas Sarkozy a commencé la réunion en évoquant sa première élection à l'Assemblée en 1988.
Mais le président élu est rapidement passé à la politique. Après avoir remercié les parlementaires d'avoir été des "relais très actifs" de sa campagne, il les a mobilisés pour les élections législatives des 10 et 17 juin.
Selon M. Accoyer, Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité que la campagne législative "s'inscrive dans les thèmes, les idées, les propositions et les projets qu'il a présentés aux Français et sur lesquels il s'est exprimé": "il nous a dit ce matin qu'il entendait continuer à s'engager totalement pour faire ce qu'il a dit aux Français".
"Il a invité tout le monde à garder le cap", a confirmé le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi. "Les Français ne comprendraient pas qu'après avoir élu Nicolas Sarkozy président de la République sur un projet, une ambition (...) ceux qui sont candidats aux législatives ne portent pas les mêmes idées avec la même détermination pour que nous puissions mettre en oeuvre avant l'été les premières décisions."
"Le début du quinquennat sera actif et efficace, ce sont ses maîtres mots. C'est pour cela que les Français l'ont élu", a résumé Dominique Paillé.
"J'ai vu un président qui est complètement déterminé à tout faire, exactement comme il l'a dit avant", a remarqué Pierre Lellouche.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs insisté sur sa volonté d'ouvrir sa majorité présidentielle aux personnalités centristes et de gauche qui entendent contribuer à son oeuvre de réforme, selon les participants. Il a souhaité que l'UMP "ne soit pas un mouvement systématiquement d'accord avec tout mais un mouvement qui propose, échange et joue son rôle entre le pays et le gouvernement", selon M. Accoyer.
Le président élu n'a pas évoqué la réunion jeudi matin par François Bayrou du conseil national de l'UDF et sa tranformation en Mouvement démocrate. L'UMP a décidé mercredi de présenter des candidats contre François Bayrou et les quelques députés sortants UDF qui n'ont pas rejoint la majorité présidentielle.
"François Bayrou met 577 candidats contre chacun des sortants UMP. Il est logique que nous mettions des candidats contre ceux qui ne sont pas dans la majorité présidentielle", a dit M. Paillé.
"Il a terminé par une expression qui résume à mon avis son quinquennat: il sera passionément raisonnable", a conclu M. Raoult.
Jeudi 10 mai 2007, 10h26
Nicolas Sarkozy plaide pour une majorité élargie et ouverte
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy plaide pour que les élections législatives de juin débouchent sur une majorité élargie et ouverte et fait part de son intention d'être "passionnément raisonnable" durant son quinquennat
"Il a beaucoup insisté sur cette volonté de rassembler les Français bien au-delà de ceux qui politiquement l'ont accompagné au début de cette campagne", a déclaré Bernard Accoyer, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, à l'issue d'une réunion qui a duré environ une demi-heure et a rassemblé dans la salle Colbert, au Palais-Bourbon, autour du président de la République nouvellement élu un grand nombre de députés et de sénateurs UMP.
"Il souhaite une majorité élargie, ouverte", a-t-il ajouté
"Au-delà de l'UMP, il a souhaité clairement que des élus de sensibilité centriste ou même de sensibilité de gauche puissent se rassembler et travailler ensemble à l'Å“uvre de réforme", a conclu Bernard Accoyer.
Christian Estrosi, ministre de l'Aménagement du territoire et proche du futur président, a rapporté que Nicolas Sarkozy avait demandé à chaque député de mener la campagne sur les mêmes idées que celles développées durant sa campagne "parce que les Français ne comprendraient pas, qu'après avoir élu Nicolas Sarkozy président de la République, ceux qui sont candidats aux législatives ne portent pas les mêmes idées avec la même détermination".
Le député Eric Raoult, qui a trouvé Nicolas Sarkozy "chaleureux, amical et fraternel", a rapporté que le successeur de Jacques Chirac avait achevé son intervention "par une expression qui, à (mon) avis, résume son quinquennat : il sera 'passionnément raisonnable'".
Jeudi 10 mai 2007, 10h22
Sarkozy a contacté Védrine pour lui proposer d'entrer au gouvernement
PARIS (AFP) - Le futur président Nicolas Sarkozy a contacté mercredi soir l'ancien ministre PS des Affaires étrangères Hubert Védrine pour lui proposer d'entrer au gouvernement, a-t-on appris jeudi de source informée.
Contacté par l'AFP, M. Védrine s'est refusé à tout commentaire.
Dans son édition de jeudi, le Parisien indiquait que M. Sarkozy aurait appelé l'ancien ministre, qui "aurait réservé sa réponse".
Selon une source informée, M. Sarkozy a téléphoné effectivement à M. Védrine mercredi soir pour lui proposer d'entrer au gouvernement. M. Védrine n'a pas donné de réponse au président élu.
Jeudi matin, le président élu a fait part aux parlementaires UMP de sa volonté de constituer un gouvernement "ouvert" avec des personnalités de gauche et du centre.
L'ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, qui fut secrétaire général de l'Elysée sous François Mitterrand, ne devrait pas accepter, a-t-on ajouté de même source.
Jeudi 10 mai 2007, 14h51
Hubert Védrine reçu dans les locaux de Sarkozy, rue Saint-Dominique, selon une radio
PARIS (AFP) - Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, s'est rendu vendredi matin dans les bureaux de Nicolas Sarkozy, rue Saint-Dominique, selon RTL.
Selon la radio, Hubert Védrine a quitté à 11H30 les locaux provisoires du président élu, par la porte arrière.
Une source informée avait indiqué jeudi que Nicolas Sarkozy avait contacté mercredi soir M. Védrine pour lui proposer d'entrer au gouvernement. L'ancien ministre et ancien secrétaire général de l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.
Nicolas Sarkozy a fait part à plusieurs reprises de sa volonté de constituer un gouvernement "ouvert" avec des personnalités de gauche et du centre.
L'entrée principale de ces locaux est située 35 rue Saint-Dominique, mais les personnalités qui souhaitent passer inaperçues peuvent passer par un autre accès, rue Las Cases, dont les abords sont interdits à la presse.
Vendredi 11 mai 2007, 13h25
Claude Allègre ne sera pas ministre de Nicolas Sarkozy
PARIS (AP) - Claude Allègre, l'ancien ministre de Lionel Jospin, a affirmé jeudi matin qu'il ne ferait pas partie du gouvernement mis en place par le président élu Nicolas Sarkozy, déclarant vouloir laisser "la place aux jeunes".
"Je n'ai pas envie d'être ministre et c'est clair, parce que je considère que dans ma période de vie j'ai d'autres choses à faire qu'être ministre", a indiqué sur BFM TV-RMC Info M. Allègre, qui a confirmé s'être rendu au siège de campagne de Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle.
"Je suis beaucoup plus âgé que cette catégorie de gens qui sont aujourd'hui au pouvoir. Et si je trouve qu'il y a une bonne chose dans cette élection, c'est qu'enfin on va avoir une équipe de jeunes à la tête de l'Etat. Et je trouve que c'est très bien (...) Place aux jeunes", a-t-il ajouté.
L'ancien ministre de l'Education a confié qu'il n'était pas allé voter à la présidentielle et a précisé qu'il ne savait pas "s'(il) resterait au PS", tout en rejetant l'idée de rejoindre le Mouvement démocrate de François Bayrou.
Jeudi 10 mai 2007, 11h30
Le gouvernement très rapidement formé après le 16 mai
PARIS (AFP) - Le président élu Nicolas Sarkozy a laissé entendre que la formation du gouvernement serait "très rapide" après sa prise de fonction le 16 mai et pourrait intervenir dès le lendemain, ont indiqué jeudi des députés UMP.
Au cours d'une réunion avec les députés UMP à l'Assemblée nationale, M. Sarkozy a évoqué une formation "très rapide" du gouvernement, parlant du 17 mai, a indiqué Marc Laffineur, vice-président du groupe.
Concernant l'UMP, dont il abandonne la présidence, M. Sarkozy "fera des annonces dès le 14", jour où se réunit le conseil national de l'UMP, a précisé M. Laffineur. Le président élu a également réaffirmé que son gouvernement serait "ouvert" et comprendrait des personnalités de gauche et du centre, car "la fidélité, c'est pour les sentiments, l'efficacité pour le gouvernement".
Selon des élus qui assistaient à cette réunion à huis clos à l'Assemblée nationale, le futur président a affirmé ainsi que "la fidélité" ne serait "pas le seul critère" pour être choisi. M. Sarkozy a ainsi souligné qu'il ne ferait "pas comme en 1995" ce qui avait conduit "à l'échec" en 1997. Après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle en 1995, la fracture entre balladuriens et chiraquiens n'avait pas été réduite, le gouvernement ne comprenant alors pratiquement que des proches de M. Chirac.
Le futur président a expliqué aux députés et sénateurs qu'il allait aller "vite". "Je ne suis pas là pour durer, je suis là pour agir très vite", a-t-il dit, selon les députés Dominique Paillé et Patrick Devedjian.
M. Sarkozy a indiqué qu'il prendrait des initiatives rapides "dans le domaine de l'environnement et du social", selon la députée Nadine Morano.
Nicolas Sarkozy a rejoint ensuite ses bureaux de la rue Saint-Dominique, où il s'est enfermé avec les principaux ténors de l'UMP, dont François Fillon, favori pour Matignon, Jean-Claude Gaudin, Claude Guéant, Patrick Devedjian, Michèle Alliot-Marie, François Baroin, Brice Hortefeux, Pierre Méhaignerie.
Les UDF Gilles de Robien et Hervé Morin sont arrivés à 10H00, au moment même où s'ouvrait le conseil national de l'UDF, où François Bayrou devait présenter son projet de Mouvement démocrate.
Jeudi 10 mai 2007, 11h03
Sarkozy rencontre les parlementaires UMP à l'Assemblée nationale
PARIS (AFP) - Le président élu Nicolas Sarkozy rencontre ce jeudi les parlementaires UMP à 08H30 à l'Assemblée nationale, a-t-on appris mercredi de source parlementaire UMP.
Ce sera la première fois depuis son élection que Nicolas Sarkozy verra les parlementaires, puisque dès lundi il a quitté Paris pour quelques jours de vacances à bord d'un yacht au large de Malte.
Il devrait ensuite rejoindre ses nouveaux bureaux, au 35, rue Saint-Dominique (Paris VIIème) en attendant de prendre ses fonctions à l'Elysée. Il doit assister, à 11H30, aux côtés de Jacques Chirac, à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage, dans les jardins du Luxembourg.
Lors de la réunion du groupe UMP, mercredi, Claude Guéant, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a dessiné les contours d'une majorité présidentielle réunissant plusieurs "composantes" autour de l'UMP.
Selon le président du groupe, Bernard Accoyer, M. Guéant a expliqué aux députés que le président élu "souhaite disposer d'une majorité présidentielle, dont l'UMP sera la composante principale, mais dont il souhaite aussi qu'elle comporte une composante centriste" ainsi que des éléments "venus d'autres horizons de façon à ce que le rassemblement soit le plus large possible".
M. Accoyer a précisé que "les modalités" de "l'appartenance à la majorité présidentielle ne sont pas encore tout à fait finalisées". "Il va de soi" que les postulants "devraient prendre l'engagement de soutenir effectivement le président de la République, le gouvernement" ainsi que les "décisions essentielles que sont le budget, la censure", a-t-il cependant indiqué.
L'UDF a voté contre le dernier budget et en faveur d'une motion de censure du gouvernement Villepin avec le PS.
Jeudi 10 mai 2007, 9h51
Nicolas Sarkozy prépare la transition
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy, qui entrera en fonction le 16 mai, a poursuivi ses consultations en vue de la formation de son gouvernement avec le souci de "conserver des équilibres" sans forcément "récompenser ses amis".
"C'est assez difficile et assez sensible", a déclaré Patrick Devedjian, son conseiller politique, sur LCI.
Quinze postes sont à pourvoir, dans le respect de la parité hommes-femmes et de l'ouverture promise au centre et à gauche. Un gouvernement restreint dont la composition, parfois cornélienne, est dictée avant tout par l'efficacité, selon le voeu du président-élu.
"Il n'est pas élu président de la République pour récompenser ses amis. il est élu président de la République pour assurer le redressement et le développement de notre pays et le niveau de vie. Et donc ses amis ne doivent pas l'étouffer avec des exigences personnelles", a déclaré Patrick Devedjian, lui-même cité pour le ministère de la Justice.
Dans l'attente de la nomination du Premier ministre, qui pourrait intervenir au lendemain de la passation de pouvoirs, prévue mercredi à 11h00 (09h00 GMT), les augures médiatiques scrutent les allers et venues au 35, rue Saint-Dominique, dans le VIIe arrondissement de Paris, qui abrite les bureaux provisoires de Nicolas Sarkozy.
Si la nomination de François Fillon à Matignon paraît acquise, les rumeurs président à la nomination de ses ministres. Avec d'inattendues hypothèses à la clé, sous le sceau de l'ouverture.
Ainsi l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine a été vu vendredi matin sortant du "35". Il serait un candidat possible pour le Quai d'Orsay, selon certains médias.
Dominique de Villepin, qui a mis à la disposition de Nicolas Sarkozy la résidence de La Lanterne pour le week-end, a pressé vendredi le président-élu et son successeur à Matignon de ne pas "perdre un seul jour" dans l'action au service des Français.
La Lanterne, ancien pavillon de chasse situé à la lisière du château de Versailles, est traditionnellement dévolue aux Premier ministres.
ROYAL RENONCE A LA DEPUTATION
Soucieux d'assurer une transmission républicaine efficace, le Premier ministre sortant a préparé un vade-mecum pour le prochain gouvernement qui dresse un état des lieux des actions accomplies sous le premier quinquennat, des réformes en cours et des dossiers restant à trancher.
Dans le préambule du document, communiqué vendredi à la presse, Dominique de Villepin insiste notamment sur la nécessité "d'apporter aux Français les garanties qu'ils attendent en matière de protection sociale". "Priorité absolue doit être donnée à l'éducation, à la recherche et à l'innovation", écrit-il.
"Chacun dans notre pays doit trouver sa place. Chacun doit être respecté", dit-il, soulignant la "responsabilité importante" du futur gouvernement dans "l'affirmation de la France dans le monde" dans trois domaines : le maintien d'une capacité de défense de haut niveau, le soutien à la culture, et la relance de l'Europe.
Dans le camp des vaincus, les rivalités s'aiguisent à la faveur de la préparation des élections législatives des 10 et 17 juin.
Ségolène Royal ne sera pas candidate à la réélection dans sa circonscription des Deux-Sèvres, mais elle reste "disponible" pour d'autres combats, comme la rénovation du Parti socialiste, que lui dispute Dominique Strauss-Kahn.
Le PS devrait tirer samedi les premières leçons de la défaite lors d'un conseil national, à Paris.
Les premiers tiraillements se font jour également entre le PS et ses alliés.
L'ex-candidate écologiste Dominique Voynet, qui a recueilli 1,57% des suffrages au premier tour de la présidentielle, a jugé sur France 2 que le PS proposait aux Verts un accord "humiliant" pour les législatives.
La secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, a déclaré sur France Info ne pas être en pourparlers avec les socialistes. "Nous examinons ensemble comment faire en sorte que tous les sortants de gauche soient réélus", a-t-elle dit.
"On a besoin de beaucoup de députés communistes parce que c'est une garantie pour être défendu et pour que la gauche soit bien à gauche", a-t-elle dit. "Il faut qu'on ait de nouveau un groupe", soit au moins vingt députés.
Vendredi 11 mai 2007, 17h58
Sarkozy poursuit la préparation de la transition avant son rendez-vous avec Blair
PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a poursuivi vendredi la préparation de la transition, qui sera effective le 16 mai, dans ses bureaux parisiens, en attendant son rendez-vous dans la soirée avec le Premier ministre britannique sortant Tony Blair.
La cérémonie d'installation du nouveau président de la République aura lieu mercredi 16 mai à 11h00 au palais de l'Elysée, a annoncé vendredi la présidence.
Après cette cérémonie, M. Sarkozy doit se rendre à Berlin pour rencontrer la chancelière Angela Merkel, a annoncé le porte-parole adjoint du gouvernement allemand, Thomas Steg.
Pour la deuxième journée consécutive depuis son retour de quelques jours de vacances controversées à bord du yacht de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, M. Sarkozy a rejoint ses locaux provisoires, 35 rue Saint-Dominique, où la veille, de nombreuses personnalités UMP et UDF avaient afflué.
Arrivé à 8h30 à bord de sa voiture aux vitres fumées, il est ressorti pour aller petit-déjeuner dans une brasserie voisine, où les journalistes l'ont vu manger une omelette en compagnie de François Fillon, favori pour Matignon, et Claude Guéant, ancien directeur de campagne et probable futur secrétaire général de l'Elysée.
Rachida Dati, l'une des porte-parole de la campagne, est arrivée dans la matinée rue Saint-Dominique, où a été notamment reçu Alain Minc, président du conseil de surveillance du Monde et conseiller M. Bolloré.
Les personnalités qui souhaitent passer inaperçues peuvent cependant être reçues en toute discrétion, en pénétrant par la rue Las Cases dont les abords sont interdits à la presse.
Par ailleurs, un juge s'est rendu au cabinet de l'avocat de Nicolas Sarkozy, vendredi matin, dans le cadre de l'enquête sur les violations du secret de l'instruction dans l'affaire politico-judiciaire Clearstream, dans laquelle le président élu avait été cité à tort, ce pour quoi il a porté plainte.
Me Thierry Herzog a estimé que l'on cherchait à "déstabiliser" le président élu en insinuant que son avocat pourrait être à l'origine de fuites.
En fin de journée, selon son entourage, M. Sarkozy a rendez-vous avec Tony Blair, le Premier ministre britannique, qui a annoncé son départ pour le 27 juin. Les deux hommes partageront ensuite un "dîner privé". M. Blair, qui sera le premier dirigeant étranger à rencontrer M. Sarkozy depuis son élection, aura auparavant été reçu par Jacques Chirac à l'Elysée.
La volonté d'ouvrir la majorité présidentielle affichée par Nicolas Sarkozy a trouvé un écho auprès de Bernard Tapie. L'ancien ministre de François Mitterrand, qui a soutenu le candidat UMP pour la présidentielle, a exprimé vendredi sa volonté de "combler le fossé imbécile" entre les radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet - d'où il vient - et le parti radical de Jean-Louis Borloo.
De son côté, François Bayrou persiste et signe. Le leader centriste, qui lance le Mouvement démocrate, a une nouvelle fois épinglé "la proximité extraordinaire, étalée, affichée, que Nicolas Sarkozy a avec les puissances d'argent, et notamment les puissances d'argent qui tiennent les médias".
Pour une "démocratie bien équilibrée", il faudra "un contre-pouvoir" à Nicolas Sarkozy et c'est tout "l'enjeu des législatives" des 10 et 17 juin, a-t-il dit.
A la veille du conseil national du PS consacré aux législatives, Ségolène Royal, finaliste malheureuse de la présidentielle, a confirmé son intention de ne pas être candidate à un nouveau mandat de député dans les Deux Sèvres, conformément au principe de non cumul des mandats qu'elle défend.
La présidente de la région Poitou-Charentes, dont le retour à Melle pour les législatives a été annoncé par plusieurs journaux, a indiqué à l'AFP qu'elle restait "fidèle" à son principe. Pour autant, Mme Royal n'a pas fermé toutes les portes, en indiquant que la situation dans sa circonscription est "assez compliquée" et qu'une "pétition de tous les élus circule" pour qu'elle se représente.
Par Dominique BRULE et Suzette BLOCH, le vendredi 11 mai 2007, 18h10
Dominique de Villepin pense à une autre vie que la vie politique
PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Dominique de Villepin, qui a fait ses adieux vendredi matin à la presse, s'est déclaré en pleine forme mais peu désireux de persister dans une vie politique "partisane".
"Comme vous le savez, la première tâche d'un Premier ministre quand il arrive, c'est de faire un test d'effort, parce que la santé ça compte à Matignon!", a-t-il déclaré à la fin d'un discours devant quelques dizaines de journalistes.
"Je viens de faire le dernier test d'effort. Et la machine a sauté. Bonne nouvelle, je pourrai reprendre mon entraînement (...) et préparer un prochain marathon", a ajouté Dominique de Villepin, adepte de la course à pied.
Interrogé un peu plus tard sur son avenir immédiat, Dominique de Villepin a affirmé qu'il ne savait pas encore très bien ce qu'il allait faire de sa liberté retrouvée.
"Matignon n'est pas une agence de placement", a souligné le chef du gouvernement, qui remettra mercredi sa démission à Jacques Chirac, "juste avant que le président de la République transmette les pouvoirs" à son successeur, Nicolas Sarkozy.
"J'ai de la chance : j'ai continué d'écrire, de faire ce qui m'intéresse - voyager, rencontrer des gens. C'est une vie parallèle", a-t-il poursuivi. "J'écrirai, j'ai des tas de projets de rencontres."
Déjà auteur d'un livre sur les Cent Jours, il publie en septembre un nouvel ouvrage sur Napoléon.
Ce diplomate de profession a également dit vouloir continuer à s'intéresser aux grands dossiers internationaux.
"CE N'EST PAS MON TRUC"
Il n'a en revanche pas montré de désir particulier de s'impliquer dans la campagne des élections législatives.
"J'ai des amis", a-t-il confié. "Mais je fais partie de ces gens qui pensent que quand on a terminé quelque chose, c'est terminé. Je ne fais pas partie des gens qui se croient indispensables, qui croient indispensable de revenir."
"Quand on a été dans la vie publique, il est normal de continuer à s'intéresser à la vie politique. Cela dit, la vie des partis, la politique partisane ne m'a jamais intéressée", a souligné Dominique de Villepin. "Je ne vais pas changer."
"La politique, si vous restez dedans, vous vous inscrivez dans la sollicitation permanente. Ce n'est pas mon truc", a-t-il ajouté. "Il y a des gens qui ont besoin de ce contact permanent avec le pouvoir et les palais nationaux, pas moi. Moi, les palais nationaux m'ont toujours barbé (...) Je suis content de redevenir un citoyen comme les autres."
Et se reposer ? "C'est quelque chose que je ne sais pas faire", a répondu Dominique de Villepin.
Restent quelques regrets, dont le plus grand, a-t-il dit, est de ne pas avoir "pu faire davantage pour le chômage des jeunes" - une allusion au contrat de travail "première embauche" (CPE), qu'il a dû retirer au printemps 2006 sous la pression de la rue.
"Quand je vois des gens boire du champagne le soir de l'échec du CPE, je suis surpris et choqué", a-t-il souligné. "Mon plus grand regret est de ne pas avoir été compris sur le chômage."
Vendredi 11 mai 2007, 15h44
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