Sarkozy : vers une présidentialisation du régime
PARIS (AFP) - Depuis la victoire de Nicolas Sarkozy, tous les faits et gestes du futur président témoignent de sa volonté d'une présidentialisation du régime, qui va bien au-delà de ce que faisait le général de Gaulle.
Dès son retour de Malte, Nicolas Sarkozy s'est installé dans des locaux publics pour se mettre à la tâche, bien avant d'être investi. Il dirige lui-même les entretiens en vue de la formation du gouvernement. Du coup, François Fillon, qui devrait être son Premier ministre, apparaît effacé et semble même céder la place à Claude Guéant, futur secrétaire général de l'Elysée, omniprésent au côté du président élu.

Tout cela constitue une première, selon le constitutionnaliste Didier Mauss pour qui "on n'a jamais vu par le passé un président de la République exercer quasiment ses fonctions avant d'être installé".
"Il va au-delà de la pratique de la Ve du général de Gaulle, qui laissait vraiment une autonomie à son Premier ministre Michel Debré, en dehors de la politique étrangère et de défense", poursuit-il.
Pour M. Mauss, Nicolas Sarkozy utilisera "toutes les possibilités institutionnelles, coutumières et politiques pour exercer son autorité". "Il aura une pratique totalement présidentialisée", insiste-il.
Le futur chef de l'Etat a toujours répété qu'il serait "un président actif" et "responsable", promettant de rendre des comptes par le biais de conférences de presse et de déclarations devant le Parlement. De telles déclarations, à la manière du "discours sur l'état de l'Union" des présidents américains, nécessiteront une révision de la Constitution.
Le constitutionnaliste Luc Rouban met en avant le "fort désir" de M. Sarkozy de revenir "à une pratique gaullienne de la Ve" avec une restauration "de la responsabilité politique" du président, alors que Jacques Chirac avait, à son sens, "liquidé l'héritage gaullien" .
La volonté de M. Sarkozy de créer auprès de lui un conseil national de sécurité rassemblant à l'image de celui existant aux Etats-Unis diplomates, responsables du renseignement et militaires, illustre cette présidentialisation. Actuellement, il existe diverses structures dans ces domaines, rattachées au chef de gouvernement.
Là aussi, pour M. Mauss, c'est une première: "Les structures administratives sont communément rattachées au Premier ministre à quelques exceptions près (Conseil de politique nucléaire, Conseil de défense, Conseil de sécurité intérieure)". "C'est une réforme de fond, une re-présidentialisation des institutions avec l'affirmation de l'exercice direct par le président des responsabilités que la Constitution lui reconnaît", ajoute un spécialiste de la défense.
Au-delà, les constitutionnalistes joints par l'AFP s'interrogent sur le rôle du Premier ministre et la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale. "Quelle sera l'existence politique du Premier ministre?", demande M. Mauss, qui évoque même "la fiction du Premier ministre".
"Il y a un personnage de trop", estime quant à lui Denys Pouillard, directeur de l'observatoire de la vie politique et parlementaire.
"Le Premier ministre devient un super directeur de cabinet", juge de la même façon Philippe Braud. Il note toutefois que cette évolution était déjà en marche avec l'instauration du quinquennat qui a réduit les risques de cohabitation.
Par Sylvie MALIGORNE, le lundi 14 mai 2007, 18h12
Sarkozy démissionne de la présidence de l'UMP
PARIS (AFP) - Le président élu Nicolas Sarkozy a annoncé lundi sa démission de la présidence de l'UMP, lors d'un conseil national de ce mouvement à Paris, affirmant que c'était une "obligation morale" maintenant qu'il a été élu chef de l'Etat.
Jean-Claude Gaudin a annoncé qu'il assurait l'intérim de la présidence de l'UMP, avec Pierre Méhaignerie et Brice Hortefeux.

"La haute idée que je me fais de la fonction présidentielle (...), la nécessité pour le président de la République d'incarner l'autorité de l'Etat, de parler pour tous les Français, de faire en sorte que chaque Français puisse se reconnaître dans ce qu'il dit et dans ce qu'il fait, la nécessité qu'aucun d'entre eux ne puisse douter de son impartialité, me font l'obligation morale de cesser d'exercer les fonctions de président de l'UMP", a-t-il ajouté.
"Je vais dans les jours qui viennent prendre des décisions importantes pour notre pays. Je le ferai dans un esprit de rassemblement, de justice et d'efficacité", a ajouté M. Sarkozy.
Il doit prendre ses fonctions officiellement mercredi 16 mai, lors d'une cérémonie de passation des pouvoirs avec le président sortant Jacques Chirac, et nommer un Premier ministre le lendemain. La formation du gouvernement est attendue vendredi.
"Ma mission est de servir l'intérêt général", a-t-il dit. "Mes chers amis, mon devoir est de vous quitter. Cela me déchire le coeur. Je le fais parce que c'est la seule façon de bien servir l'intérêt de la France".
Il a appelé l'UMP à être "une force de rassemblement et non une force d'exclusion".
"Nous allons changer la France en profondeur, faire de la France le pays de l'excellence dans le monde", a-t-il promis.

"Conformément aux statuts de l'UMP, en ma qualité de vice-président, avec le secrétaire général Pierre Méhaignerie et le secrétaire général adjoint Brice Hortefeux, nous assurerons ensemble l'intérim" de la présidence de l'UMP, a déclaré M. Jean-Claude Gaudin.
L'ancien Premier ministre "Jean-Pierre Raffarin accepte la mission de rassembler toutes les suggestions, propositions, initiatives, pour une gouvernance nouvelle et moderne de l'UMP", a ajouté M. Gaudin.
"Nous avons quelques mois pour cela", avant "la date de notre congrès à l'automne", a-t-il ajouté.
M. Raffarin a pour sa part indiqué qu'il remettrait ses propositions "rapidement", "après avoir consulté les fondateurs (de l'UMP), ses responsables et ses forces vives".
"L'ensemble des adhérents de l'UMP aura à se prononcer sur une évolution de nos statuts, au cours d'un congrès extraordinaire" qui "pourra être décentralisé", a-t-il précisé.
S'agissant du lieu du congrès, "le bureau politique pourra formuler des candidatures, qui seront ratifiées par un conseil national", a-t-il ajouté.
Lundi 14 mai 2007, 18h16
Nicolas Sarkozy quitte la présidence de l'UMP
PARIS (Reuters) - Huit jours après sa victoire à l'élection présidentielle et 48 heures avant son installation officielle à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a annoncé lundi qu'il quittait "par devoir" la présidence de l'UMP.
Devant le Conseil national de son parti, réuni dans un grand hôtel parisien, il a notamment justifié cette décision par la volonté de "rassembler" au-delà de sa famille politique et d'élargir sa majorité présidentielle.
"Au moment où je viens d'être élu président de la République et à la veille de prendre mes fonctions, chacun comprendra que je ne puis demeurer à votre tête", a-t-il déclaré devant environ 1.500 cadres et élus de l'UMP.
"La haute idée que je me fais de la fonction présidentielle (...) la nécessité pour le président de la République d'incarner l'autorité de l'Etat, de parler pour tous les Français, de faire en sorte que chaque Français puisse se reconnaître dans ce qu'il dit et dans ce qu'il fait, la nécessité qu'aucun d'entre eux ne puisse douter de son impartialité, me font l'obligation morale de cesser d'exercer les fonctions de président de l'UMP."
Nicolas Sarkozy, qui a été élu à la présidence de l'UMP le 28 novembre 2004 et a transformé ce parti créé par des fidèles du président Jacques Chirac en machine de guerre pour la conquête de l'Elysée, a rappelé que tout n'avait pas été facile.
"J'ai eu des échecs et des succès, nous avons eu des débats passionnés et passionnants, nous avons eu des désaccords, je n'ai pas toujours été unanimement reçu dans ma famille politique", a-t-il déclaré.
"Mais je veux dire à chacun d'entre vous que, pour moi, vous êtes ma famille. Je ne vous ai jamais trahis, je ne vous ai jamais trompés et mon ambition c'est demain, à la place où je suis, de ne jamais vous trahir et de ne jamais vous tromper", a-t-il ajouté avant de conclure avec un brin d'émotion :
"Maintenant, je me dois à la France (...) Mes chers amis, mon devoir est de vous quitter. Cela me déchire le coeur mais je le fais parce qu'à mes yeux c'est la seule façon de bien servir l'intérêt de la France."
OUVERTURE
Nicolas Sarkozy avait auparavant dédié sa victoire à ses troupes : "Sans vous, rien, absolument rien n'aurait été possible (...) Cette victoire, c'est la vôtre."
Mais le président élu, qui a notamment proposé ces derniers jours aux ex-ministres socialistes Hubert Védrine et Bernard Kouchner et à des élus de l'UDF, de faire partie de son premier gouvernement, a également justifié une nouvelle fois sa volonté d'ouverture vers la gauche et le centre.
"Je vais dans les jours qui viennent prendre des décisions importantes pour notre pays", a-t-il dit. "Je le ferai dans un esprit de rassemblement, de justice et d'efficacité. Ma mission est désormais de servir l'intérêt général. Que nul ne doute que cette mission je la mènerai. Mon ambition, c'est que chaque Français, qu'il ait voté ou non pour moi, puisse se reconnaître dans des choix que j'assumerai au nom de notre pays."
Il a rappelé qu'il avait voulu, pendant la campagne présidentielle, que la droite républicaine "cessât d'avoir honte de ses valeurs" mais aussi qu'elle élargisse celles-ci à "des valeurs universelles, dont il n'y avait aucune raison que la gauche s'arrogeât le monopole."
"J'ai voulu dépasser les vieux clivages idéologiques, qui n'avaient plus de sens, j'ai voulu privilégier les convictions sur les étiquettes", a-t-il poursuivi. "C'est sur ces mêmes principes de tolérance et d'ouverture que je veux construire le gouvernement (et) que doit se construire maintenant la majorité législative."
Il a demandé aux cadres et élus de l'UMP de se mobiliser pour les législatives des 10 et 17 juin et promis qu'il s'exprimerait, "le moment venu", sur les "enjeux" de ce scrutin.
Il leur a laissé une dernière consigne : "Je vous demande d'être une force de rassemblement et en aucun cas une force d'exclusion", a-t-il dit. "Une formation politique n'a de légitimité que si elle représente le peuple, si elle est populaire (...) Tous doivent se retrouver en nous."
Il n'a pas évoqué sa succession à la tête de l'UMP - qui passera par un changement de statuts du parti. Il a laissé ce soin à d'autres dirigeants du parti, dont l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Lundi 14 mai 2007, 16h42
Sarkozy demande à l'UMP d'être "une force de rassemblement"
PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy, défendant sa stratégie d'ouverture, a demandé lundi à l'UMP "d'être une force de rassemblement et en aucun cas une force d'exclusion".
"Quand avons-nous réussi l'UMP? Quand on a élargi l'UMP. N'oubliez jamais cela", a déclaré le président élu en prenant congé de sa famille politique.
"Je vais dans les jours qui viennent prendre des décisions importantes pour notre pays. Je le ferai dans un esprit de rassemblement, de justice et d'efficacité", a dit M. Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a rappelé que sa majorité présidentielle s'était construite sur des "principes de tolérance et d'ouverture". "C'est sur ces principes de tolérance et d'ouverture que je veux construire le gouvernement qui conduira la politique souhaitée par les Français" et "que doit se construire maintenant la majorité législative", a dit le président élu.
"Un responsable politique est fait pour tendre la main, pour ouvrir les bras, pour convaincre bien au-delà de sa sphère naturelle. C'est cela la politique dans ce qu'elle a de plus digne: notre capacité à nous ouvrir aux autres, à ceux qui ont un autre parcours, une autre histoire, une autre sensibilité", a ajouté M. Sarkozy.
"Nous ne devons pas avoir peur d'aller vers les autres, vers des idées différentes", a poursuivi le président élu en paraphrasant le pape Jean Paul II. "Parce que nous sommes suffisamment assurés dans nos convictions, nous sommes assez solides pour ne pas avoir peur de perdre notre âme parce que d'autres vont nous rejoindre et parce que d'autres idées vont enrichir le projet qui est le nôtre."
"L'ouverture, c'est la caractéristique des âmes fortes. J'ai confiance en vous", a souligné M. Sarkozy.
Le président élu a assuré que la majorité qu'il demande aux Français pour les élections législatives des 10 et 17 juin s'organiserait autour de l'UMP. "C'est maintenant à vous de la faire émerger", a-t-il dit.
Lundi 14 mai 2007, 16h04
Sarkozy défend l'ouverture devant une UMP sceptique
PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a pris congé lundi de l'UMP lors d'un conseil national rapidement expédié et marqué par quelques manifestations d'amertume sur l'ouverture que le président élu entend donner à son gouvernement et à sa majorité.
M. Sarkozy, occupé par la préparation de la passation des pouvoirs mercredi avec Jacques Chirac et la formation de son gouvernement, ne s'est pas attardé: il n'a parlé que 15 minutes devant le "Parlement" de l'UMP, réuni dans un grand hôtel parisien pour organiser sa succession. La fin de la réunion s'est déroulée sans lui.
"Au moment où je viens d'être élu président de la République et à la veille de prendre mes fonctions, chacun comprendra que je ne puis demeurer à votre tête", a expliqué M. Sarkozy devant les quelque 2.000 membres du conseil national.
Le président élu a laissé entendre qu'il quittait à contrecoeur la présidence du parti, conquise en 2004 contre la volonté des chiraquiens. "Cette décision, je la prends par devoir", a-t-il dit. Il n'a pas caché une certaine émotion en quittant sa "famille" politique: "c'est une page de ma vie qui se tourne. Maintenant, je me dois à la France".
Nicolas Sarkozy n'a pas évoqué dans son discours sa succession à l'UMP. Conformément aux statuts, celle-ci sera assurée dans un premier temps par une direction collégiale comprenant le vice-président Jean-Claude Gaudin, le secrétaire général Pierre Méhaignerie et le secrétaire général délégué Brice Hortefeux, en attendant un congrès dématérialisé prévu à l'automne pour réformer les statuts.
L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a été chargé de coordonner la réflexion sur cette "nouvelle gouvernance". Selon son entourage, il proposera d'organiser la direction autour d'un "bureau politique fort" et d'un secrétaire général pour "faire tourner la maison". Il n'y aurait plus de président. L'élection d'un nouveau président de l'UMP au suffrage universel des adhérents, comme le prévoient les statuts actuels, serait "source de confusion", a estimé M. Raffarin.
S'il n'a pas évoqué la succession à l'UMP, Nicolas Sarkozy a longuement justifié sa démarche d'ouverture. Le gouvernement qui doit être formé dans la foulée de son installation mercredi à l'Elysée et la future majorité législative se construiront sur des principes de "tolérance" et "d'ouverture", a-t-il prévenu. "Quand avons-nous réussi l'UMP ? Quand nous avons élargi l'UMP. N'oubliez jamais cela", a-t-il lancé à ses amis.
"Nous ne devons pas avoir peur d'aller vers les autres, vers des idées différentes", a poursuivi le président élu. "L'ouverture, c'est la caractéristique des âmes fortes. J'ai confiance en vous".
Car sa volonté d'ouverture fait grincer quelques dents à l'UMP, où certains trouvent que M. Sarkozy s'apprête à faire la part trop belle à des personnalités de gauche. Beaucoup avaient du mal à digérer les informations sur la possible nomination de Bernard Kouchner au ministère des Affaires étrangères. "Ca grince", confirme un responsable du parti.
Si beaucoup ont parlé dans les couloirs, Patrick Devedjian a été le seul à laisser entrevoir son amertume à la tribune. "Je suis pour aller très loin dans l'ouverture, y compris jusqu'aux sarkozystes", a ironisé le conseiller politique de Nicolas Sarkozy, qui rêvait du ministère de la Justice. "La fidélité n'est pas forcément le contraire de la compétence", a grincé celui qui pourrait se contenter de la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, laissée vacante par M. Sarkozy.
Dans ce climat, l'objet de ce conseil national, le lancement de la bataille des élections législatives des 10 et 17 juin, a été quelque peu éclipsé.
A charge pour François Fillon de sonner la mobilisation. "Une nouvelle campagne électorale commence. Et elle exige une mobilisation totale", a lancé le futur Premier ministre, invitant ses amis à "ne pas céder à la facilité et au triomphalisme".
Lundi 14 mai 2007, 18h09
Devedjian laisse entrevoir son amertume devant l'ouverture décidée par Sarkozy
PARIS (AP) - "La fidélité n'est pas forcément le contraire de la compétence", a grincé lundi Patrick Devedjian, laissant entrevoir son amertume devant la volonté d'ouverture de Nicolas Sarkozy.
"Je suis pour aller très loin dans l'ouverture, y compris parmi les sarkozystes", a ironisé le conseiller politique du président de l'UMP devant le conseil national réuni pour organiser la succession de Nicolas Sarkozy.
Fidèle du président élu, Patrick Devedjian risque de devoir se contenter de la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine pour laisser la place au gouvernement à des personnalités venues de la gauche et du centre.
"La fidélité, c'est pour les sentiments. Les compétences, c'est pour le gouvernement", avait prévenu Nicolas Sarkozy jeudi dernier devant les parlementaires de l'UMP.
Lundi 14 mai 2007, 16h07
Nicolas Sarkozy quitte l'UMP et reçoit les syndicats
PARIS (Reuters) - A deux jours de son intronisation, Nicolas Sarkozy a quitté la présidence de l'UMP et attaqué sans attendre le front social en lançant des consultations avec patronat et syndicats, qui redoutent un passage en force sur des dossiers tels que le service minimum dans les transports.
Le président-élu, qui a annoncé sa démission devant les élus et cadres de l'UMP réunis à Paris pour un Conseil national, leur a demandé d'être "une force de rassemblement et en aucun cas une force d'exclusion".
"C'est sur ces principes de tolérance et d'ouverture que je veux construire le gouvernement qui conduira la politique souhaitée par les Français" et "que doit se construire maintenant la majorité législative", a-t-il souligné.
Nicolas Sarkozy avait été élu le 28 novembre 2004 à la présidence de l'UMP après le départ d'Alain Juppé, contraint à la démission en raison de ses ennuis judiciaires.
Le parti, créé en 2002 sous l'impulsion de Jacques Chirac, pourrait désormais être dirigé par un secrétaire général. Dans l'attente du prochain congrès, à l'automne, Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille et président délégué de l'UMP, assurera l'intérim.
La passation de pouvoirs entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy se déroulera mercredi à 11h00.
Le président sortant prendra congé des Français mardi lors d'une allocution radiotélévisée qui débutera à 20h00.
Le Premier ministre sortant, Dominique de Villepin, a annoncé qu'il remettrait sa démission à Jacques Chirac "quelques heures" avant l'intronisation de Nicolas Sarkozy.
Le choix de l'ancien ministre des Affaires sociales et de l'Education nationale François Fillon pour lui succéder à Matignon paraît acquis, alors que les supputations continuent d'aller bon train sur la composition du gouvernement, qui comptera quinze membres.
Le nom de l'ancien ministre socialiste Bernard Kouchner est désormais cité pour le ministère des Affaires étrangères.
François Fillon devrait être nommé jeudi et son gouvernement connu "entre vendredi et lundi, au plus tard lundi", selon Claude Guéant, ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy pressenti pour le secrétariat général de l'Elysée.
"Pas de vacances, au boulot!", a résumé la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui a été reçue lundi par le président-élu dans le cadre de consultations avec les partenaires sociaux.
SARKOZY N'ENGAGERA AUCUNE REFORME "UNILATERALE"
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a ouvert les discussions, suivi par le président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, le dirigeant de la CGPME Jean-François Roubaud et celui de l'UPA Pierre Martin. Mardi, ce sera au tour des dirigeants de FO, de la CFTC et de l'Unsa.
L'objectif de Nicolas Sarkozy est d'assurer les syndicats de sa volonté de concertation et de conciliation pour toute réforme après, notamment, l'épisode du contrat première embauche (CPE).
L'avocat du contrat unique a ainsi affirmé à Bernard Thibault qu'aucune "mesure unilatérale" ne serait prise dans les prochaines semaines sur le service minimum et que la réforme des heures supplémentaires ferait l'objet d'une "discussion spécifique" avant qu'un texte de loi soit déposé à l'Assemblée.
Le futur chef de l'Etat recevra de nouveau les partenaires sociaux à l'Elysée dans une dizaine de jours pour préparer les quatre conférences sociales qu'il prévoit en septembre sur quatre thèmes : égalité salariale, santé et organisation du travail, contrat de travail, démocratie sociale.
La campagne pour les élections législatives des 10 et 17 juin est lancée avec le début du dépôt des candidatures, qui s'achève vendredi à 18h00.
Le Front national, qui a bouclé 95% des investitures et entend présenter des candidats dans les 577 circonscriptions, veut croire à "un match retour victorieux" après la contre-performance de Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle (10,44%).
A gauche, les turbulences vont croissant au Parti socialiste à la suite du nouveau cavalier seul de Ségolène Royal qui a proposé d'accélérer le calendrier interne du parti pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012 le plus tôt possible.
"Cela n'a pas de sens", a répliqué Dominique Strauss-Kahn sur RMC Info et BFM-TV. "Le PS, depuis 2002, a été incapable de se renouveler" et François Hollande en est "le responsable principal", a-t-il dit.
Le premier secrétaire du PS prône l'organisation d'assises après les législatives pour refonder le parti. Une "tendance à fuir, dans des manoeuvres institutionnelles, la réalité", estime Dominique Strauss-Kahn.
"Si nous donnons l'impression à nos électeurs que la question qui se pose, c'est déjà le nom de la candidate ou du candidat en 2012, ils vont nous dire: 'Ecoutez, vous reviendrez nous voir en 2012 et pour l'instant, allez vous faire voir'", a jugé pour sa part sur i-télé Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius.
Lundi 14 mai 2007, 19h12
Pas de réformes sans consultation, promet Nicolas Sarkozy
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'est engagé devant plusieurs responsables syndicaux et patronaux à les consulter avant d'engager les réformes économiques et sociales qu'il a défendues pendant la campagne présidentielle.
Rompant avec les habitudes de ses prédécesseurs, le président-élu a lui-même engagé le dialogue avec les syndicats, sans d'ailleurs attendre son entrée à l'Elysée mercredi.
Il a rencontré les responsables de la CFDT, de la CFE-CGC, du Medef, de la CGT, de la CGPME et de l'UPA dans ses locaux provisoires, rue Saint-Dominique, à Paris. Les dirigeants de FO, de la CFTC et de l'Unsa y sont attendus mardi matin.
A l'issue de ces premiers entretiens, les partenaires sociaux se sont montrés rassurés, déclarant que le futur chef de l'Etat avait affiché sa volonté de discuter avec eux des sujets sensibles comme le contrat de travail unique ou le service minimum dans les transports publics.
Nicolas Sarkozy a ainsi assuré au leader de la CGT Bernard Thibault qu'aucune "mesure unilatérale" ne serait prise dans les prochaines semaines sur le service minimum et que la réforme des heures supplémentaires ferait l'objet d'une "discussion spécifique avant qu'un texte de loi soit déposé à l'Assemblée nationale", a expliqué le secrétaire général de la CGT.
Soulignant que le futur président avait présenté cet entretien "comme un signe affirmant sa volonté de dialoguer", Bernard Thibault a déclaré que "ce sont au fur et à mesure des futurs actes gouvernementaux que nous pourrons apprécier si nous sommes effectivement à la hauteur de cet engagement politique d'aujourd'hui".
"PAS LE COUTEAU SOUS LA GORGE"
Premier à être reçu, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a annoncé que Nicolas Sarkozy rencontrerait à nouveau les partenaires sociaux dans une dizaine de jours, à l'Elysée.
"Il a réaffirmé à plusieurs occasions qu'il ne voulait pas mettre les organisations syndicales en difficulté, qu'il souhaitait réformer le pays par le dialogue", a déclaré François Chérèque.
"Le président de la République nous a parlé surtout de la méthode de travail plus que du fond des dossiers", a-t-il ajouté, précisant que le futur président avait confirmé que les conférences sociales de septembre porteraient notamment sur les salaires et le pouvoir d'achat, les différences de salaire entre les hommes et les femmes, la représentativité et le dialogue social et les conditions de travail.
"Tous les sujets qui ont été abordés pendant la campagne électorale restent sur la table et nous devons - ça sera l'objet de la prochaine rencontre - voir comment on organise le dialogue et les négociations sur ces sujets-là", a poursuivi François Chérèque.
Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il voulait "avancer d'ici la fin de l'année" sur "tous les sujets", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons pas le couteau sous la gorge", a déclaré de son côté Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC, après sa rencontre avec le président-élu.
Nicolas Sarkozy "a rappelé qu'il avait un mandat clair pour réformer ce pays et qu'il comptait bien avancer, c'est à dire ne pas renouveler un certain nombre d'erreurs ou d'attentisme que nous avons connu depuis 20 ou 30 ans", a-t-il ajouté.
"DANS LES STARTING-BLOCKS"
Laurence Parisot, présidente du Medef, a souligné que le futur chef de l'Etat "souhaite à la fois agir, mais dans la concertation".
"Il est très sensible à l'avis des partenaires sociaux, à celui du Medef, mais pas seulement", a-t-elle ajouté.
Selon le président de la CGPME Jean-François Roubaud, "toutes les mesures dont nous avons parlées, qui sont à prendre d'urgence, seront dans le respect du dialogue social".
"Sur tout ce qui concerne l'emploi, les heures de travail etc., il faut qu'on ait une négociation avec nos partenaires. Tout ça ne peut se faire instantanément par décrets, Nicolas Sarkozy en est parfaitement conscient", a-t-il ajouté.
"Nous sommes tous dans les starting-blocks et impatients de nous mettre au travail", a affirmé Laurence Parisot, qui souhaite discuter avec les syndicats pour "articuler de la manière la plus efficace possible le travail que nous avons initié avec les organisations syndicales avec les projets du prochain gouvernement".
"Il ne faut pas se faire peur avec la multiplicité des sujets, il faut tout simplement se mettre au travail", a-t-elle déclaré.
Pierre Martin, président de l'UPA, a expliqué pour sa part que "le président est dans la phase d'écoute". "C'est une prise de contact tout à fait intéressante", a-t-il ajouté.
Claude Guéant, ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy et probable futur secrétaire général de l'Elysée, était présent lors de ces entretiens mais pas François Fillon, premier ministre potentiel de Nicolas Sarkozy.
Lundi 14 mai 2007, 17h28
Alain Juppé serait pressenti à l'Environnement
PARIS (Reuters) - L'ancien Premier ministre Alain Juppé est pressenti pour occuper le poste de ministre d'Etat, chargé de l'Environnement dans le futur gouvernement, a déclaré Nicolas Hulot à sa sortie d'une réunion avec Nicolas Sarkozy.
"Probablement, je ne peux pas vous le dire avec certitude, mais c'est le nom que j'ai entendu évoquer", a dit l'écologiste et animateur de télévision qui a renoncé à se lancer dans la course à l'Elysée en janvier.
Nicolas Hulot, qui s'exprimait à la presse après une réunion dans les locaux provisoires de Nicolas Sarkozy, a précisé qu'il s'agirait bien d'un ministre d'Etat, chargé de "coordonner l'action publique sur le critère de développement durable".
"J'ai toujours dit qu'à ce poste-là, il faudrait quelqu'un qui a une solide expérience institutionnelle et un poids politique fort. De ce point de vue-là, Alain Juppé requiert à ces qualités-là", a-t-il souligné.
La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a critiqué sur la chaîne parlementaire Public Sénat cet éventuel choix, estimant que l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac, "n'a jamais été un écologiste convaincu".
Lundi 14 mai 2007, 19h03
Les défections vers Sarkozy, un travail de plusieurs mois
PARIS (Reuters) - Engagé depuis des mois déjà, le mouvement de défections en faveur de Nicolas Sarkozy s'amplifie après l'élection de ce dernier à l'Elysée et à la veille de la formation d'un nouveau gouvernement.
A diverses reprises, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il voulait "faire bouger les lignes". Le ralliement de nombreux députés UDF et les contacts noués ces jours derniers avec d'anciens dirigeants socialistes témoignent de cette volonté.
Le président nouvellement élu a ainsi reçu depuis son succès les socialistes Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, Claude Allègre, ancien ministre de l'Education nationale de Lionel Jospin, Anne Lauvergeon, ancienne collaboratrice de François Mitterrand et aujourd'hui présidente du groupe Areva, sans oublier l'ancien ministre de la Santé Bernard Kouchner.
Du côté UDF, vingt-quatre députés sur vingt-neuf ont désormais rallié Nicolas Sarkozy et son "pôle centriste". Quelques-uns, comme André Santini, avant le premier tour. Les autres à la veille ou au lendemain du second.
Parmi ces derniers, Hervé Morin, président du groupe centriste à l'Assemblée, Maurice Leroy et François Sauvadet qui étaient considérés jusqu'ici comme formant la garde rapprochée de François Bayrou. Il sont tous trois désormais "ministrables".
Ce mouvement de défections au profit du président de l'UMP s'est engagé il y a plusieurs mois déjà. Le coup d'envoi avait été donné en juin 2005 par l'UMP François Fillon qui, évincé du gouvernement, avait amorcé son rapprochement avec Nicolas Sarkozy en s'en prenant à Jacques Chirac.
LE CAS BESSON
François Fillon, qui semble avoir gagné son pari puisque son nom est constamment cité pour diriger le prochain gouvernement, affirmait que de Jacques Chirac, dont il fut longtemps un fidèle, "on ne se souviendra de rien".
Dans un livre, intitulé "La France peut supporter la vérité", il accusait le chef de l'Etat en exercice de "porter une responsabilité sérieuse dans le décrochage économique et social de la France".
Au long des mois qui suivirent, beaucoup de députés UMP ou d'anciens ministres, comme Roselyne Bachelot, jusqu'ici proches du président de la République, lui emboîtèrent le pas. La quasi-totalité du groupe avait ainsi rallié, au cours de la dernière année, la candidature de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Mais le fait marquant de la campagne présidentielle aura été la défection du député socialiste de la Drôme, Eric Besson. Secrétaire national à l'Economie du PS, il avait publié un rapport dans lequel il demandait notamment "si la France était prête à voter en 2007 pour" Nicolas Sarkozy "un néo-conservateur américain à passeport français".
En désaccord avec son parti et sa candidate à l'Elysée, Ségolène Royal, le député claqua la porte du PS et régla ses comptes dans un ouvrage visant la candidate à l'Elysée.
Le soir du premier tour du scrutin présidentiel, il annonçait son ralliement au candidat de l'UMP avant de participer activement à la campagne du second tour de son nouveau champion. Il pourrait faire partie du prochain gouvernement.
"L'OUVERTURE" DE 1988
Ce phénomène de défections a toujours existé en politique. Au lendemain des présidentielles de 1988, François Mitterrand réélu et son nouveau Premier ministre, Michel Rocard, avaient pratiqué "l'ouverture".
Mais la plupart des ralliés, qui ont disparu depuis, n'étaient pas des personnalités de premier plan à l'exception de Jean-Pierre Soisson qui depuis a retrouvé son camp d'origine en se rangeant par la suite derrière Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy.
Désormais, les ruptures se font brutalement. Des amitiés et des fidélités parfois tissées depuis des décennies, comme c'est le cas à l'UDF, se rompent soudainement, du jour au lendemain. Il n'est plus rare, dans les couloirs du Palais-Bourbon, de voir tel député blâmer son voisin avec qui la veille encore il semblait partager le même combat.
Un député UDF, réputé proche de François Bayrou et qui a rallié le "pôle centriste" proposé par le nouveau chef de l'Etat, explique ainsi son revirement : "le mode de scrutin qui engendre la bipolarisation fait que...".
Lundi 14 mai 2007, 15h25
L'Elysée de Chirac s'apprête à remettre les clés à Sarkozy
PARIS (AFP) - Broyeuses à documents, déménagement du couple présidentiel, incertitude sur l'avenir de nombreux employés: l'Elysée de Jacques Chirac se prépare à donner les clés à Nicolas Sarkozy.

Secrétaires, employés de maison et personnel administratif du "Château" proviennent en fait d'administrations diverses, qu'ils peuvent en théorie rejoindre à l'issue du mandat du président. Ainsi, de nombreux employés issus du Quai d'Orsay réintégreront le ministère des Affaires étrangères, certains étant déjà nommés en ambassade.
Pourtant, nombreux sont ceux qui ne connaissent pas encore leur sort, en l'absence de toute information de la part de l'équipe entrante. "Rien n'est vraiment décidé" dans ce domaine, confirme-t-on à l'Elysée, où une bonne partie du personnel technique craint que M. Sarkozy arrive avec des équipes déjà formées.
Une première réunion a eu lieu vendredi entre des membres de la future équipe de Nicolas Sarkozy et leurs prédécesseurs. Une autre était prévue lundi pour mettre au point le détail de la cérémonie de passation de pouvoir mercredi.
Dans les bureaux, le grand tri des douze ans de documents a commencé depuis plusieurs semaines. Contrairement à l'idée reçue, les services du président, quel qu'il soit, n'attendent pas le dernier moment pour broyer les documents.
"Chaque bureau a en permanence une poubelle et une broyeuse. Il y a en revanche un vrai travail de tri des documents, avec le souci d'envoyer aux archives ce qui doit l'être", c'est-à-dire tous les documents officiels, discours, interventions ou autres notes publiques, souligne-t-on à l'Elysée. Le reste, comme les notes personnelles, est détruit.
Une camionnette spéciale, équipée pour broyer les bandes vidéo et audio, en a ainsi détruit des kilomètres non destinés aux archives, la semaine dernière rue de l'Elysée, la petite artère jouxtant le palais et où travaillent de nombreux collaborateurs.
Jacques Chirac a prévu de s'adresser une ultime fois aux Français, en tant que président, mardi soir à la télévision. Mais le couple présidentiel, qui doit s'installer provisoirement dans un appartement de la famille libanaise Hariri, quai Voltaire, en est surtout à achever son déménagement.
Evoquant son départ imminent, Bernadette Chirac indiquait récemment: "je m'arme de courage pour finir le déménagement de l'Elysée".
Les Chirac devraient partir rapidement en congé après la passation. La présidence refuse de préciser le lieu de villégiature, des médias évoquant le Maroc.
Le personnel de maison du couple, une dizaine de personnes, a d'ores et déjà été remercié par l'équipe entrante, qui prévoit d'en doubler le nombre, au motif que la famille de Nicolas Sarkozy est plus nombreuse que celle de Jacques Chirac, a-t-on appris à l'Elysée.
En outre, le futur président prévoit de réorganiser ses services de sécurité, et de les étoffer en les portant d'environ 80 à 90 personnes.
Les 17 policiers du Service de Protection des Hautes personnalités (SPHP), qui gèrent les déplacements du chef de l'Etat, doivent en quasi-totalité quitter leur poste mercredi.
Leurs successeurs seront affectés à un dispositif qui devrait regrouper également les 60 policiers et gendarmes du Groupement de sécurité de la présidence de la République (GSPR), chargés de la protection du président.
Par Emmanuel SEROT, le lundi 14 mai 2007, 17h46
Jacques Chirac s'adressera aux Français mardi soir à 20 heures
PARIS (Reuters) - Jacques Chirac s'adressera aux Français lors d'une déclaration à la radio et à la télévision, mardi à 20 heures, avant de passer la main à son successeur Nicolas Sarkozy, annonce l'Elysée.
"Le président s'adressera aux Français demain à 20 heures à la veille de la passation de pouvoir", fait savoir la présidence de la République.
La passation de pouvoir entre Jacques Chirac, président depuis 12 ans, et Nicolas Sarkozy, élu le 6 mai, doit avoir lieu au palais de l'Elysée mercredi à 11h00.
Lundi 14 mai 2007, 12h30
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