Bayrou est prêt "à discuter" avec Sarkozy si ce dernier l'appelle

Invité du "Grand Rendez-vous", Europe-1/TV5Monde/Le Parisien/Aujourd'hui en France, M. Bayrou a estimé qu'il n'y a "aucune raison pour (lui) d'être en situation négative" à l'endroit du président élu. "J'ai exprimé mes réserves, mes inquiétudes. Pour le reste, je jugerai aux actes, avec le sentiment d'un citoyen français qui espère que son pays ira mieux".
Et de confier: "Si Nicolas Sarkozy m'appelait, oui j'irais discuter avec lui". Avant le premier tour, "je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait l'occasion. La situation est maintenant différente (...) Il est président de la République, il est celui qui est en charge de ce que la nation a de plus important et de plus précieux".
"J'ai une attitude constante", a assuré le président du Mouvement démocrate. "Je jugerai en fonction des textes que l'on nous présentera, au lieu d'être dans la situation de ceux qui savent à l'avance qu'ils voteront pour n'importe quel texte ou qui voteront contre". M. Bayrou s'est posé en défenseur de "la démocratie" voulant "garantir" aux citoyens des parlementaires "dont le vote n'est pas automatique".
Nicolas Sarkozy est "le président de la République. Je lui fais crédit. Je ne suis pas en situation d'embuscade contre lui, mais je veux demeurer libre pour soutenir ce qui mérite de l'être et pour au contraire signaler ce qui serait inquiétant", a insisté le candidat malchanceux à la présidentielle.
Il a réfuté "toute stratégie" en vue des législatives de juin, se posant en défenseur de la "démocratie". "Est-ce que la vie politique française se résume à deux blocs l'un contre l'autre ou est-ce qu'au contraire les Français ont le choix pluraliste?", s'est-il interrogé.
François Bayrou a assuré que son mouvement présentera des candidats dans toutes les circonscriptions. "Il y aura des candidats qui iront au premier tour sous leur propre couleur et le soir du premier tour, on verra ce qu'il en est. Les deux candidats arrivés en tête ont vocation à rester pour le deuxième tour. C'est cette idée qui permettra de faire émerger une force politique nouvelle".
Dimanche 13 mai 2007, 20h17
Législatives : 59% des Français pensent que le PS devrait s'allier avec Bayrou
PARIS (AP) - A l'approche des législatives de juin, près de six Français sur dix (59%) estiment que le Parti socialiste devrait en priorité passer des alliances avec le centre et le Mouvement démocrate de François Bayrou, alors que 35% pensent plutôt à un accord avec les autres partis de gauche (PCF, PRG, Verts), selon un sondage Ifop paraissant dans "Le Journal du Dimanche".
Les sondés sont en revanche partagés sur la personnalité "la plus capable de rénover" le PS. Ils sont 39% à citer Dominique Strauss-Kahn et 37% Ségolène Royal, loin devant Bertrand Delanoë (6%), Laurent Fabius (5%) et François Hollande (4%). Il est à noter que 58% de ceux se disant sympathisants du PS citent Mme Royal et 27% DSK.
Enfin, interrogés sur les causes de la défaite de la gauche à la présidentielle, les sondés citent prioritairement "l'insuffisance du projet" (38%) et "les divisions internes" au PS (36%), devant "la campagne menée par Ségolène Royal" (24%).
- sondage réalisé les 10 et 11 mai auprès d'un échantillon de 965 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Samedi 12 mai 2007, 18h17