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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 12:20
(Dépêches)























Que fait Nicolas Sarkozy en meeting ?


ardi soir, Nicolas Sarkozy enlève ses baskets et son short de Président de la République et remet son costume cravate de candidat pour tenir au Havre un meeting destiné à faciliter l'obtention d'une majorité pour le mettre son projet en oeuvre. L'élection présidentielle aujourd'hui, plus encore qu'hier, c'est obligatoirement belote et rebelote : il faut gagner les deux campagnes, sinon ça ne sert à rien.

Après avoir, le 6 mai au soir, douché ses partisans à la Concorde, en s'adressant à Ségolène Royal, en plaidant l'ouverture la plus large, en préférant la compétence à l'allégeance la plus ancienne, après avoir revêtu le costume de Président de tous les Français sans exception, même ceux qui ne pensaient pas comme lui, le voilà reparti dans un meeting financé par l'UMP.

Disons le tout net : Nicolas Sarkozy a beau être décomplexé, pourfendre les hypocrisies, faire ce qu'il ne faut pas faire, convaincu qu'il a l'instinct et la chance avec lui, il n'en commet pas moins un faux pas.

Le plus étrange, c'est qu'il n'en a vraiment pas besoin. Il est assuré de voir la majorité sortante élue en 2002 reconduite de manière triomphale. Mieux, cette majorité va automatiquement enfler du fait de l'ampleur de sa victoire, du sentiment d'alternance qu'il a réussi à imposer dans l'opinion, de son état de grâce enfin. A quoi lui sert de perdre le bénéfice d'une présidence de tous les Français, qu'il a habilement construite à travers les différentes ouvertures qu'il a pratiquées en trois semaines, avec l'opposition, les écologistes et les bayrouistes ?

En principe sous la Ve République - on ne sait plus sous quel régime nous vivons : il change tous les jours -, le chef de la majorité parlementaire, c'est le Premier ministre. Mais comme le titulaire défend l'idée que sa fonction avec un hyper-président comme Nicolas Sarkozy s'apparente à un secrétaire général bis, peut-être considère-t-il que c'est au Président de faire campagne. Le chef de l'Etat, de son côté, doit penser que si l'UMP avait été dirigé par Jean-Claude Gaudin, Pierre Méhaignerie ou Patrick Devedjian, les actuels dirigeants du parti du président, Ségolène Royal aurait eu toutes ses chances d'occuper sa place.

Patrick Devedjian a utilisé deux arguments pour plaider la cause de son "client" : ce sera "un meeting républicain" et pas un meeting UMP. Il fallait y penser, on reste sans voix devant la puissance de l'argument. Et enfin, il y a eu, dit-il, des précédents : Giscard en 1978, et François Mitterrand en 1986. Tout à fait exact.

Primo, ce n'est pas parce que des précédents existent qu'ils légitiment tout. Les situations de 1978 et de 1986 sont, au demeurant, très différentes. Ce sont des Législatives intervenues en cours de septennat : les deux présidents redoutaient la victoire de l'opposition. Ils intervenaient en catastrophe. Giscard d'Estaing a été plus chanceux que François Mitterrand, qui a dû cohabiter. Ce risque n'existe pas aujourd'hui.

Deuxio, on notera que François Mitterrand en 1988, en pleine ouverture, s'est bien gardé de participer à un meeting. Il pensait que c'était contradictoire avec l'ouverture, qu'on fait difficilement les deux à la fois, sauf à perdre sur les deux tableaux.

Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP, a utilisé un autre argument en faveur de la participation de son "client" au meeting havrais, je le cite : "L'ouverture prendra à cette occasion toute sa dimension". Phrase sybilline, qui semblerait indiquer que le chef de l'Etat a décidé de consacrer ce meeting à l'ouverture et de l'accompagner d'une surprise.

Alors je ne vois que quatre scénarios. Soit il bat la campagne avec Bernard Kouchner, Jean-Pierre Jouyet et Hervé Morin, histoire de susciter des crises de nerfs en chaîne et des dépressions en cascades au Parti socialiste et au MoDem : mais comme on avait cru comprendre que ce n'était pas le contrat de départ et que chacun pouvait garder sa personnalité politique, ce serait du pur gâchis. Une variante : il parle entouré par une brigade d'intellectuels de gauche "sarkoziés" (synonyme d'extasiés). Ce serait sans doute plus efficace que Johnny Hallyday plaidant la cause du  bouclier fiscal, histoire de remuer le fer dans la plaie de la gauche non rénovée. Troisième hypothèse : Angela Merkel lui apporte son soutien à la tribune ce qui changerait la nature de la réunion.

Enfin quatrième hypothèse : Nicolas Sarkozy et Antoine Rufenacht sont les seuls orateurs, défendent les réformes de la campagne victorieuse. Et c'est tout simplement une erreur du chef de l'Etat.

Serge July (RTL), le 28 mai 2007, 21h46



François Fillon : "il y a désormais un patron", Sarkozy, qui gouverne avec son Premier ministre

NICE (AP) - François Fillon a mis en avant mardi soir à Nice la méthode et le style de travail "radicalement nouveaux" de son gouvernement, notant qu'il n'y a plus un président qui "ne s'exprime que le 14 juillet et le 31 décembre" mais un "patron qui avec son Premier ministre s'engage et assume la direction du pays".

"Il n'y a plus d'un côté le président de la République qui ne s'exprime que le 14 juillet et le 31 décembre et le Premier ministre qui gouverne au jour le jour", a-t-il déclaré lors d'une réunion de soutien aux candidats de l'UMP pour les législatives dans les Alpes-Maritimes. "Non, il y a désormais un patron qui, avec son Premier ministre s'engage et assume la direction du pays".

Entre le président "Nicolas Sarkozy et moi-même, la complicité est totale", a-t-il assuré. "Nous agissons ensemble avec la seule volonté de transformer notre pays".

Mardi 29 mai 2007, 22h20




François Fillon "veut que le conseil des ministres soit un lieu de débat comme dans un conseil d'administration"

LOUE, Sarthe (AP) - Lors d'une réunion publique à Loué (Sarthe), le Premier ministre François Fillon, candidat aux législatives dans la 4e circonscription, a déclaré mercredi soir qu'il fallait que "le conseil des ministres redevienne un lieu de débat comme dans un conseil d'administration où des hommes et des femmes d'horizons différents peuvent dire qu'ils ne sont pas d'accord avec une mesure".

Il a ajouté: "pourquoi est-ce que le seul endroit où on ne pourrait pas débattre ça devrait être le conseil des ministres de la République? C'est pourtant comme cela que ça se passe depuis 25 ans. La vérité c'est que depuis le général de Gaulle il n'y a plus de débat au Conseil des ministres".

Selon lui, "il n'y avait plus de débat parce qu'il y avait beaucoup trop de monde autour de la table". Ce pour quoi il a souhaité avec Nicolas Sarkozy "un conseil des ministres ramassé, resserré à 15 personnes".

A propos des secrétaires d'Etat, il a précisé que quelques autres seraient nommés après les législatives si l'UMP obtient la majorité au Parlement.

"Ce seront des vrais secrétaires d'Etat, des collaborateurs de ministre qui n'assistent pas au conseil des ministres", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre est également revenu sur le gouvernement d'"ouverture": "cette agressivité que l'on sent depuis quelques jours à gauche est bien la preuve que l'ouverture n'est pas un gadget mais le début d'une très sérieuse remise en cause des clivages intellectuels et politiques".

Il est ensuite revenu sur les priorités de son gouvernement, comme la sécurité et la revalorisation du travail. Un personne est alors intervenue dans la salle pour lui demander ce que la droite avait fait depuis 12 ans. François Fillon a rétorqué: "la gauche et la droite se sont trompées depuis 20 ans mais il y a une différence entre la gauche et la droite, c'est que nous, on se rend compte qu'on s'est trompés, et aujourd'hui on vient proposer autre chose".

François Fillon a déclaré que "le président n'a aucun pouvoir sans une majorité nationale". C'est la raison pour laquelle il a demandé "sa confiance à la salle pour les scrutins des 10 et 17 juin prochains". Devant la presse, il a rappelé qu'il était venu faire "une campagne électorale dans la Sarthe" et qu'il "ne répondrait pas aux questions de la presse nationale".

Mercredi 30 mai 2007, 23h01



Meetings au Havre pour Nicolas Sarkozy et à Paris pour Ségolène Royal

PARIS (AFP) - La journée politique sera marquée ce mardi par deux meetings importants: celui du PS à Paris, avec Ségolène Royal et les "éléphants", et celui de Nicolas Sarkozy au Havre, en campagne lui aussi pour les législatives, initiative très inhabituelle pour un président de la République.

Quelque trois semaines après sa victoire présidentielle, M. Sarkozy s'est relancé dans la bataille électorale afin de s'assurer, lors des élections législatives des 10 et 17 juin, une majorité lui permettant de mettre en oeuvre son projet politique.

En Seine-Maritime, il a repris mardi après-midi les petites rencontres avec un auditoire choisi --agriculteurs et employés d'une coopérative à Saint-Pierre Le Viger, élèves d'un lycée agricole à Yvetot-- lors d'un déplacement ressemblant en tous points à sa longue campagne présidentielle.

Point d'orgue de cette journée, il devait participer à un meeting --rebaptisé "réunion républicaine"-- au Parc des Expositions du Havre sous les couleurs discrètes de l'UMP, à 18H00.

"Tous les présidents de la République se sont adressés aux Français pour leur dire: donnez-moi une majorité qui permettra de mettre en oeuvre le projet présidentiel que vous avez choisi", a-t-il dit aux journalistes après sa rencontre avec les agriculteurs.
"François Mitterrand l'a fait, Jacques Chirac l'a fait, Valéry Giscard d'Estaing l'a fait. C'est tout à fait démocratique et c'est normal", a-t-il affirmé.

Selon son entourage, le président Sarkozy devrait être le seul orateur, en dehors d'Antoine Ruffenacht, maire du Havre, ancien directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002.

La date de ce déplacement n'est pas fortuite : c'est mardi également que le Parti socialiste lancera sa campagne des législatives, au Zénith à Paris, en présence de Ségolène Royal.

Le rendez-vous est fixé à 19H00, et les "éléphants" du parti, dont certains ne ménagent pas leurs critiques contre Mme Royal et le Premier secrétaire du parti François Hollande, seront là, de Dominique Strauss-Kahn à Laurent Fabius.

Auparavant, François Hollande, entouré de jeunes, de femmes et de représentants de "la diversité" candidats aux élections législatives, est allé mardi dans le fief de Nicolas Sarkozy, les Hauts-de-Seine, faire la démonstration du "nouveau visage du Parti socialiste".

"C'est une journée sous le signe du renouvellement, de la parité et de la diversité", a affirmé le premier secrétaire, soucieux d'apporter la preuve que le PS n'est pas cette formation décrite comme "immobiliste" par l'UMP et parfois même à l'intérieur du parti.

Il s'agissait de "montrer le nouveau visage du PS et que la rénovation est en cours depuis plusieurs années", a affirmé M. Hollande, rappelant que le PS était "la seule formation à avoir pratiquement atteint la parité" entre candidates et candidats. Rénovation: un mot qui fait fureur à tous les échelons du parti depuis la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle.

Pour sa part, le Premier ministre, François Fillon, est attendu à Nice où il viendra soutenir les candidats UMP aux élections législatives.

Christian Estrosi, lui-même candidat dans la 5è circonscription du département, et président du Conseil général des Alpes-Maritimes, sera présent à cette réunion qui se tiendra à partir de 18H30 au "théâtre de verdure".

Le centriste François Bayrou a pour sa part prévu des déplacements en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, tandis que des parlementaires UDF ralliés à Nicolas Sarkozy doivent annoncer à Paris, lors d'une conférence de presse, la création de leur nouveau parti du centre.

Les Verts ont également convoqué la presse dans la capitale pour la présentation de plus de 500 candidats aux législatives, en présence notamment de Cécile Duflot, secrétaire nationale, et Dominique Voynet, sénatrice.

Mardi 29 mai 2007, 18h23



Sarkozy promet la rigueur, pas le rationnement budgétaire

LE HAVRE, Seine-Maritime (Reuters) - Nicolas Sarkozy reconnaît que l'endettement de la France est "excessif" et promet une gestion rigoureuse des finances publiques mais pas au prix d'un "rationnement budgétaire (...) sans discernement".

"La rigueur dans la gestion de nos finances publiques doit être une priorité. Notre endettement est excessif", a déclaré le nouveau chef de l'Etat lors d'une réunion publique au Havre, dans le cadre de la campagne des élections législatives.

Devant environ 5.000 personnes, le président de la République a rappelé que la France avait pris des engagements auprès de ses partenaires européens en matière de maîtrise des déficits et de la dette publics, et qu'elle avait "accepté une discipline".

Il a assuré qu'il ne fallait pas compter sur lui "pour la démagogie, pour le laxisme, pour la fuite en avant" et qu'il ferait les choix "nécessaires (...) même s'ils ne sont pas populaires, même s'ils sont difficiles".

"Mais que l'on ne compte pas non plus sur moi pour mettre en oeuvre une politique d'austérité et de sacrifice qui étoufferait l'activité, qui détruirait l'emploi, qui diminuerait le pouvoir d'achat et qui ferait porter une fois encore aux plus modestes et aux classes moyennes tout le poids de la rigueur", a poursuivi Nicolas Sarkozy.

"Que l'on ne compte pas sur moi pour faire des fonctionnaires des boucs émissaires de la faillite de nos finances publiques, dont ils ne sont pas responsables", a ajouté le chef de l'Etat.

La France doit respecter ces engagements et cette discipline", a-t-il fait valoir. "Mais il ne s'agit pas de se laisser aller une fois de plus à cet expédient absurde du rationnement budgétaire qui coupe sans discernement dans les dépenses et qui, au bout du compte, engendre plus de gaspillages que d'économies."

Il a estimé que ce sont les réformes qui permettront de réduire "durablement le déficit et la dette" en faisant des économies tout en stimulant la croissance et en augmentant les recettes de l'Etat.

"Il s'agit de réformer l'Etat, de changer nos méthodes en profondeur, d'introduire partout la culture du résultat et de l'évaluation, de mesurer l'efficacité de la dépense, de faire en sorte que plus aucun euro d'argent public ne soit gaspillé, que l'investissement remplace le fonctionnement, que les dépenses d'avenir se substituent à celles du passé", a-t-il expliqué.

Mardi 29 mai 2007, 19h24



Nicolas Sarkozy demande une majorité pour réaliser son programme

LE HAVRE, Seine-Maritime (Reuters) - Nicolas Sarkozy a retrouvé, le temps d'une réunion publique au Havre, le chemin des estrades de campagne pour demander aux Français de lui donner les 10 et 17 juin une majorité parlementaire.

"Françaises, Français, je vous demande de donner une majorité à la France pour qu'elle puisse avancer", a lancé le chef de l'Etat, dont c'était le premier discours public depuis son élection le 6 mai, devant environ 5.000 personnes réunies au Parc des expositions du Havre, sur les anciens docks du port.

"Il vous reste deux semaines pour parachever l'impensable révolution que vous avez accomplie le 22 avril et le 6 mai. Il vous reste deux semaines pour décider ou non de me renouveler votre confiance", a-t-il poursuivi.

"C'est le choix pour la France", a ajouté Nicolas Sarkozy, dans un écho au discours prononcé le 28 janvier 1978, en pleine campagne législative, par son lointain prédécesseur Valéry Giscard d'Estaing, à Verdun-sur-le-Doubs en Saône-et-Loire.

Comme celui-ci, il a agité le spectre de la cohabitation, "avec son cortège de conflits larvés et de paralysie", bien qu'il soit pratiquement assuré de voir son parti, l'UMP, conserver la majorité à l'Assemblée nationale.

C'était officiellement une "réunion républicaine", c'est-à-dire non partisane, sans le moindre écriteau, sigle, panneau ou pancarte de l'UMP - bien que celle-ci ait été mise à contribution pour l'organisation.

"C'est à vous tous, Françaises et Français, que je veux m'adresser ce soir", a commencé Nicolas Sarkozy devant un décor sobre, aux couleurs du drapeau tricolore, arborant une seule phrase: "Ensemble pour la majorité présidentielle".

Le chef de l'Etat a de nouveau promis de tenir "tous les engagements" de sa campagne et d'aller "loin" dans les réformes, "l'exigence de résultat" mais aussi "l'ouverture".

Il a cité le général de Gaulle, fondateur de la Ve République, pour qui la France n'était ni de gauche ni de droite, et estimé que le rôle du chef de l'Etat était de "travailler à l'union de tous les Français".

METHODE

"L'ouverture ne me fait pas peur", a-t-il poursuivi. "J'ai été élu sur un projet (...) Mais dans la mise en oeuvre de ce projet, il y a de la place pour toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui aiment la France, qui veulent servir la France, sans renier leur histoire ni leurs convictions."

Il a cependant averti qu'il ne laisserait personne "renier" ses engagements et "dénaturer" son projet et il a retrouvé les accents de sa campagne présidentielle pour fustiger la "pensée unique" - une critique visant notamment le Parti socialiste.

"Je vois bien depuis quelques jours que la pensée unique est de retour (...) On la voit s'insinuer partout et s'opposer à tout", a-t-il déclaré. "C'est les mêmes qui disaient que je ne pouvais pas gagner qui disent que je ne pourrai pas agir. Ils n'ont pas compris la première fois, ils ne comprendront pas davantage la seconde. Alors je vais dire les choses tranquillement mais fermement: le règne de la pensée unique, c'est terminé."

Il a promis de ne pas se "laisser enfermer dans les habitudes, dans la routine, dans les inerties des bureaucratie", ni de se "laisser prendre en main par les conservatismes, les corporatismes et les féodalités de toutes sortes".

Il a de nouveau exposé sa méthode: "Pour bousculer les contraintes, pour en trancher les noeuds, il faut frapper fort et il faut agir sur tous les fronts à la fois, il faut créer un effet d'entraînement, il faut (...) une masse critique."

Il a cité Danton, figure de la Révolution française : "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace et la France sera sauvée. C'est exactement ce que je veux faire !"

"Je ne laisserai personne faire obstacle aux réformes que j'estime nécessaire", a insisté Nicolas Sarkozy. "Ce que j'ai dit, je le ferai. Je le ferai dans la concertation, dans la négociation. Je le ferai calmement. Je le ferai en essayant de convaincre. Je ne veux pas passer en force. Mais croyez-moi, je le ferai. Et s'il faut passer des jours et des nuits pour convaincre, eh bien, on va convaincre. Je serai inépuisable."

"Je serai un président qui gouverne", a-t-il ajouté. "Je le serai avec le souci de rester au-dessus des partis et de conserver ce rôle de rassembleur qui est l'essence-même de la fonction présidentielle. Mais je le serai."

Mardi 29 mai 2007, 21h13



Bayrou regrette l'engagement électoral de Sarkozy

TOULOUSE (Reuters) - François Bayrou déplore la participation de Nicolas Sarkozy à un meeting de l'UMP au Havre et son engagement dans la bataille législative.

"Ce n'est pas la vision que je me fais d'un président de la République", a déclaré le dirigeant du MoDem lors d'une conférence de presse à Toulouse.

"Dans un pays déchiré comme l'est la France, il est d'autant plus important que son président de la République soit un homme qui rassemble, qui ne soit pas un homme partisan", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, François Bayrou a démenti avoir passé un accord secret avec le Parti socialiste ou toute autre formation politique pour les élections législatives, comme l'affirme la rumeur.

"Au soir du premier tour, chacun prendra ses responsabilités mais d'ici là, il n'y aura pas d'alliances secrètes. Je n'ai eu aucune conversation avec l'un ou l'autre. Je n'ai passé aucun accord mystérieux avec qui que ce soit", a-t-il dit.

Mardi 29 mai 2007, 19h40




Laurent Fabius brandit la menace d'une "présidence absolue"

PARIS (Reuters) - Laurent Fabius appelle les Français à priver Nicolas Sarkozy des moyens d'une "présidence absolue" en portant à l'Assemblée nationale une forte opposition socialiste.

"Ce qui, comme vous, m'inquiète, c'est toute une série de décisions intervenues depuis le 6 mai qui nous font penser que s'il n'y a pas un holà mis sur certaines pratiques, nous risquons d'avoir une présidence absolue", a déclaré l'ancien Premier ministre à la tribune du Zénith, lors du meeting de lancement de la campagne législative du PS.

"Pourquoi faut-il beaucoup de députés de gauche? Parce que pour nous, la démocratie, c'est l'équilibre, et que si nous n'emportons pas une puissance de camarades socialistes à l'Assemblée nationale, alors l'UMP, qui a déjà presque tout, aura tout. Ce sera la présidence absolue et la démocratie n'y trouvera certainement pas son compte", a-t-il dit devant 6.000 militants, qui ont écouté son allocution dans le silence après les huées qui ont ponctué le début du discours de Dominique Strauss-Kahn.

"L'Elysée, à coup sûr, ils l'ont. Matignon? Les mêmes! (...) Le Sénat? Les mêmes! Les grands organismes qui, paraît-il, doivent établir l'équilibre en France? Les pouvoirs économiques et financiers? Ce sont eux-mêmes ou leurs amis", a fait valoir Laurent Fabius.

"Il ne reste qu'un pouvoir - je dis bien un pouvoir - qu'ils n'ont pas encore conquis: c'est l'Assemblée nationale. Ils ne doivent pas passer en nombre. Il faut que nous soyons suffisamment nombreux pour résister, pour agir, pour défendre", a-t-il insisté, lançant un appel à l'unité des socialistes après les attaques qui ont suivi la présidentielle.

En campagne dans toute la France, Laurent Fabius entend les Français dire "les socialistes, on croit en vous mais ne vous divisez pas. Soyez unis!".

"J'entends partout de la même façon: 'ne soyez pas défaitistes, soyez combatifs!'. C'est ce message que je veux faire passer (ce soir): combativité et unité. La gauche le mérite. La France le mérite. La République le mérite!", a-t-il lancé à la salle, martelant son pupitre du poing.

Mardi 29 mai 2007, 22h30



Sarkozy "se comporte encore comme le président de l'UMP", accuse Royal

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy "ne peut pas se présenter comme le président de tous les Français" et "s'impliquer de façon partisane" dans la campagne des législatives aux côtés de l'UMP, a sermonné mardi Ségolène Royal en allusion à la "réunion républicaine" à laquelle le chef de l'Etat participait dans la soirée au Havre (Seine-Maritime).

"C'est étonnant, ce n'est pas habituel dans la Ve République, qu'un président de la République qui se dit président de tous les Français s'implique personnellement aux côtés de l'UMP. Il ne peut pas d'un côté aller chercher des personnalités de gauche, prétendre avoir fait l'ouverture et gouverner au nom de tous les Français, et de l'autre s'impliquer comme chef de l'UMP", a grondé l'ancienne candidate socialiste à l'Elysée peu avant le meeting organisé par le PS au Zénith de Paris.

"Au moins les choses sont claires, on a un président de la République UMP", a-t-elle tranché. "Cela prouve que la majorité qu'il veut à l'Assemblée nationale, c'est une majorité qui lui permette de mettre en place son programme de droite".

Intervenant ensuite devant près de 6.000 personnes qui l'ont ovationnée plusieurs minutes aux cris de "Ségolène merci", elle s'en est vivement prise à la droite. "Ce que la droite attend, c'est un pouvoir hégémonique, un rouleau compresseur devant lequel plus rien ne se dresse", a-t-elle tempêté. "Ce gouvernement que Nicolas Sarkozy a composé à sa main, cabinets inclus, n'est pas un gouvernement d'ouverture, c'est un casting attrape-tout au service d'une politique qui fait courir des risques au pays".

Epinglant les promesses de campagne de Nicolas Sarkozy, elle a évoqué le bouclier fiscal "pour quelques-uns" face aux franchises médicales "pour tout le monde", le service minimum qui entraînera selon elle une "restriction du droit de grève et une mise au pas des organisations syndicales", le contrat de travail unique qui constitue à ses yeux "la flexibilité à sens unique" ou les heures supplémentaires détaxées alors que "ce ne sont pas les salariés qui choisissent (...) mais les patrons".

A moins de quinze jours du premier tour des législatives, Ségolène Royal a donc appelé les Français à la "mobilisation" et à la "participation". "Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser s'il n'y a pas de contre-pouvoir", a-t-elle relevé, citant Montesquieu, "c'est cela qu'il faudra empêcher grâce à un groupe socialiste fort à l'Assemblée nationale". "C'est la dernière fois qu'il y a une élection à dimension nationale pendant les cinq années du mandat présidentiel actuel", a-t-elle averti.

Interrogée sur ses intentions au PS pour la suite, la candidate malheureuse à la présidentielle est restée mystérieuse. "Toute déclaration sur l'après perturbe la campagne législative", a-t-elle temporisé, se défendant de jouer "perso", mais tenant malgré tout un point de presse improvisé en solo. "Chaque chose en son temps, on verra, je ne subis aucune pression, je ne m'impose rien et je n'exclus rien. Je suis une femme libre".

Mardi 29 mai 2007, 20h27

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