Shimon Peres confirme sa candidature à la présidence d'Israël

"J'ai décidé de répondre aux appels qui me pressaient d'être candidat à la présidence de notre pays", a-t-il dit lors d'une réunion du parti centriste Kadima, auquel il appartient.
"J'ai assumé la plupart des hautes fonctions de ce pays, j'ai connu des échecs mais j'ai aussi enregistré des succès qui, je l'espère, ont contribué à édifier cette nation ainsi qu'à sa prospérité et à sa sécurité", a-t-il ajouté.
Aujourd'hui âgé de 83 ans, le lauréat du prix Nobel de la Paix ne faisait pas mystère de ses intentions de briguer la présidence, fonction surtout protocolaire.
Il avait déjà reçu le soutien d'Ehud Olmert, Premier ministre et président de Kadima.
Les députés de la Knesset éliront le futur président le 13 juin prochain. D'après les sondages, l'opinion publique est majoritairement favorable à ce que le Parlement élise Peres.
Le Point, le 30 mai 2007, 11h48
Shimon Pérès candidat à la présidence israélienne

Une telle désignation viendrait couronner une carrière longue de 60 ans dans le service public pour Shimon Pérès, âgé de 83 ans. Il avait été candidat il y a sept ans, mais à bulletins secrets, le Parlement avait octroyé la fonction à Katsav.
"Ce pourrait être ma dernière chance de servir le pays", a-t-il confié en acceptant l'investiture du parti Kadima pour le scrutin organisé le 13 juin. Le mandat est de sept ans.
Le Premier ministre Ehoud Olmert a apporté son soutien à son prédécesseur, estimant qu'il serait parfait pour cette fonction largement honorifique. Le peuple israélien serait honoré d'avoir Shimon Pérès comme président", a-t-il ajouté. Il "représente tout ce qui est bon, souhaitable et honorable dans un président".
Membre de la Knesset depuis 1959, Shimon Pérès a occupé de hautes responsabilités, notamment celles de Premier ministre, et ministre de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères. Il est très estimé à l'étranger, et avait obtenu en 1994 le Prix Nobel de la Paix avec le Premier ministre Yitzhak Rabin et le Palestinien Yasser Arafat.
Sur la scène intérieure, il est cependant connu pour ses multiples échecs électoraux. Il a été Premier ministre de 1984 à 1986, ainsi que de 1995 à 1996, mais n'a jamais été élu. En 2005, il avait quitté le Parti travailliste pour rejoindre Kadima créé par Ariel Sharon.
Le nouveau président sera désigné par les 120 membres du Parlement. Shimon Pérès devrait être opposé à l'ancien porte-parole de la Knesset, Reuven Rivlin du Likoud, et à la travailliste Colette Avital.
Mercredi 30 mai 2007, 12h49
Shimon Peres, candidat d'Olmert à l'élection présidentielle

"J'ai indiqué hier (dimanche) à Peres que j'appuierai sa candidature à la présidence, et je ferai tout mon possible afin qu'il soit élu et devienne le prochain chef de l'Etat", a affirmé M. Olmert aux membres de son groupe parlementaire. "L'histoire personnelle de Peres est liée à celle d'Israël, dont il a façonné le visage. Personne au monde n'est autant identifié à l'Etat", a-t-il ajouté. M. Peres, 83 ans, devra présenter sa candidature officielle au plus tard le 3 juin, l'élection présidentielle étant prévue au Parlement le 13 juin.
Président en disgrâce
Actuel numéro deux du cabinet, M. Peres, Prix Nobel de la Paix, ancien Premier ministre et doyen du Parlement, jouit d'une aura internationale et d'une grande popularité en Israël, selon des sondages. S'il confirme sa candidature, il briguera la succession de Moshé Katzav, dont le mandat de sept ans s'achève en juillet. Ce dernier est tombé en disgrâce en raison de son implication présumée dans une affaire de viol et harcèlement sexuel, et encourt jusqu'à 16 ans de prison s'il est inculpé.
Battu en 2000
Mais M. Peres n'est toutefois pas assuré d'un succès. En 2000, alors candidat du parti Travailliste et donné grand favori, il avait été battu à la surprise générale par M. Katzav, du Likoud (droite), après la défection in extremis de députés ultra-orthodoxes qui avaient promis de le soutenir. Les fonctions présidentielles sont principalement protocolaires en Israël. Deux autres personnalités, le député du Likoud Reuven Rivlin et la députée travailliste Colette Avital, ont publiquement fait part de leur intention de briguer la présidence.
AFP, le 28 mai 2007, 15h06
Olmert veut favoriser l’élection de Shimon Peres à la présidence
La bataille pour succéder au président Moshe Katzav, tombé en disgrâce après des accusations de viol, s’est ouverte en Israël, le vétéran Shimon Peres semblant hier tenir la corde avec l’appui du Premier ministre Ehud Olmert.
M. Olmert devait proposer aujourd’hui un amendement législatif afin de favoriser l’élection du vice-Premier ministre Shimon Peres, 83 ans, membre du parti centriste Kadima du Premier ministre, pour succéder à M. Katzav, suspendu de ses fonctions à sa demande pour trois mois et dont le mandat s’achève en juillet, a indiqué un haut responsable israélien.
Ce dernier a précisé que M. Olmert présenterait lors de la réunion du cabinet un projet de loi visant à amender la procédure d’élection du président par la Knesset (Parlement) pour un mandat de sept ans, afin qu’elle s’effectue désormais à main levée et non plus à bulletins secrets.
En 2000, le vétéran Shimon Peres, alors membre du Parti travailliste et donné grand favori lors de l’élection du président par le Parlement, avait été battu à la surprise générale par M. Katzav, un membre du Likoud (droite), après la défection au dernier moment de députés ultraorthodoxes.
Une élection à main levée permettra à M. Olmert d’imposer plus facilement une discipline de vote aux membres de son parti Kadima et à ses alliés, et d’éviter ainsi qu’une dispersion des voix ne fasse de nouveau perdre M. Peres. « Avec tout le respect que j’ai pour Shimon Peres, et j’ai beaucoup de respect pour lui, cette pratique d’arranger les choses de façon à le favoriser a déjà échoué plusieurs fois. Je lui conseille d’emprunter la voie royale », a déclaré Eitan Cabel, ministre travailliste sans portefeuille, à la radio.
La candidature de M. Peres bénéficie d’un important soutien dans l’opinion publique, selon des sondages. Shimon Peres arrive en tête avec respectivement 45 % et 40,4 %, suivi par le rabbin Israël Meïr Lau, l’ancien grand rabbin d’Israël, avec un soutien de 22 et 25,1 % des Israéliens. Puis viennent Réuven Rivlin, député du Likoud et ancien président du Parlement, Colette Avital, une députée travailliste qui devance Dalia Yitzik, l’actuelle présidente du Parlement. Mme Yitzik, qui assure depuis jeudi l’intérim de la présidence, a cependant déclaré l’année dernière qu’elle ne présenterait pas sa candidature aux élections pour la présidence. La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, s’est également prononcée en faveur de la candidature de M. Peres.
Les fonctions présidentielles sont principalement protocolaires en Israël, mais jusqu’à l’« affaire Katzav », le président bénéficiait en général d’une forte cote de popularité auprès de la population. M. Katzav est soupçonné d’avoir violé une ancienne employée, à l’époque où il était ministre du Tourisme entre 1998 et 1999, et de harcèlement sexuel sur trois autres employées de la présidence.
Le samedi 27 janvier 2007
Les candidats à la présidence de l’Etat d’Israël
Le discours enflammé prononcé hier par le président Moshé Katsav pour clamer son innocence et dénoncer un complot n’a pas convaincu les Israéliens. Dans un sondage réalisé par l’Institut Dahaf après le discours et publié ce matin dans Yediot Aharonot, 71% du public souhaite la démission immédiate du président et non « un congé temporaire ». Hier, selon un sondage réalisé sur Ynet, 89% des personnes interrogées voulaient sa démission. 33 000 personnes ont répondu à ce sondage.
Les candidats à la présidence de l’Etat :
Shimon Pérès
Le vice Premier ministre, Shimon Péres, est pour la deuxième fois candidat à la présidence de l’Etat. Il avait été battu par Moshé Katsav en 2000. Olmert et le parti Kadima dont il est membre soutiennent sa candidature. Péres souhaiterait que l’élection présidentielle par les députés ne soit plus à bulletin secret, ce qui lui garantirait la victoire. Certains députés veulent proposer une réforme de la loi sur cette question. Selon le sondage de Yediot Aharonot, 45% des Israéliens voudraient voir Shimon Péres au poste de président.
Reuven Rivlin
L’ancien président de la Knesset et candidat du Likoud, Reuven Rivlin, a annoncé depuis longtemps son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Pour l’heure, il est le député qui a le plus de chances d’être élu si le bulletin est secret. Très populaire auprès des députés et ce malgré ses idées politiques « très à droite ». Il fut un bon président de la Knesset avec un véritable sens de la démocratie. Selon le sondage, seulement 15% du public aimerait le voir à la tête de l’Etat.
Colette Avital
La députée travailliste a elle aussi annoncé qu’elle serait candidate à la présidence au nom de son parti. Colette Avital est peu connue du public israélien et n’a jamais été ministre. Parlementaire estimée, elle a longtemps était une proche de Shimon Pérès jusqu’à ce qu’il quitte le parti travailliste. Ses chances d’être élues sont minimes. 8% des Israéliens soutiennent sa candidature. A l’heure où la présidence de la Knesset et celle de la Cour suprême sont assurées par des femmes, Colette Avital espère être la première femme présidente de l’Etat d’Israël.
Le Grand Rabbin Lau
Depuis déjà deux ans, la candidature de l’ancien Grand Rabbin d’Israël, Meïr Lau, est avancée. Cette autorité religieuse, actuellement grand rabbin de Tel Aviv, n’a jamais annoncé son intention de se présenter, mais serait prêt à répondre oui si les députés le lui demandaient. Le Rabbin Lau est connu pour ses efforts de rapprochement entre les laïques et les religieux et son ouverture aux autres confessions religieuses. 22% du public israélien le verrait bien succéder à Moshé Katsav.
Dalia Itsik
Présidente de la Knesset, Dalia Itsik va exercer par intérim les fonctions de Président de l’État puisque la demande de "congé temporaire" de Moshé Katsav a été acceptée par la commission parlementaire de la Knesset.
Bien qu’elle soit dotée des qualités nécessaires, elle est trop proche de Shimon Pérès pour présenter sa candidature si Pérès était lui-même candidat.
Franck Olivier et Michel Remaud, le 25 janvier 2007