La Seine-et-Marne n'y voit que du bleu
Le risque de virement de bord est faible. En Seine-et-Marne, exclusivement détenue par la droite, l'UMP est optimiste à quelques jours du premier tour des élections législatives. Christian Jacob, sa tête de file dans le département, s'avoue « plutôt confiant » car Nicolas Sarkozy est arrivé en tête dans toutes les circonscriptions le 6 mai.
· Le Front national, généralement puissant, est en chute libre avec 9,42 % des voix récoltées le 22 avril, alors qu'il se situait au-dessus de la moyenne nationale aux précédentes élections. « Cela montre que le projet de Sarkozy a été bien ressenti et qu'il capte l'électorat FN », assure Christian Jacob. Jean-François Jalkh, secrétaire départemental du FN en Seine-et-Marne, avoue que parvenir à maintenir un candidat au second tour serait « un exploit ». Il pense faire son meilleur score dans la 4e circonscription. « Le Pen est en fin de parcours, ne serait-ce que physiquement », lance le directeur de cabinet de Christian Jacob, qui envisage même un « nouveau tassement » du vote frontiste dimanche.

· Au MoDem, Patrick Septiers, le chef de file seine-et-marnais, a peu d'espoir de provoquer des triangulaires. Mais il compte sur les divisions à droite et à gauche pour glaner quelques secondes places. Dans la 2e circonscription, par exemple, Didier Julia se présente au nom de l'UMP et brigue un onzième mandat consécutif. Mais le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, Divers droite, a décidé de se présenter face à lui. Et le MoDem a choisi de présenter un candidat au nom célèbre face à eux, Charles Napoléon, descendant du frère de Napoléon Ier, qui croit en ses chances d'« être au second tour », entre Julia et Valletoux.
20 Minutes, le 05 juin 2007, 09h03