François Fillon a inauguré le TGV Est : "un symbole qui donne confiance en l'avenir"
STRASBOURG (AFP) - François Fillon, qui a effectué samedi matin le voyage inaugural Paris-Strasbourg du TGV Est, a salué dans ce train un "symbole qui donne confiance en l'avenir".
"Strasbourg à, à peu près, deux heures de Paris, c'était un rêve. Il a été réalisé", a déclaré le Premier ministre à son arrivée à Strasbourg, après avoir rendu visite au conducteur de ce train parti de Paris à 07h36.
Saluant le rôle de la SNCF, de Réseau Ferré de France (RFF), des collectivités locales et de l'Etat, partenaires dans cette réalisation, il y a vu "un beau symbole de la capacité de notre pays à innover lorsqu'il se rassemble, un symbole de la France européenne, du savoir-faire des entreprises françaises, un symbole qui donne confiance en l'avenir".
Dans un discours prononcé plus tard dans un parc de Strasbourg, où l'inauguration officielle était organisée, M. Fillon a salué dans l'ensemble du programme TGV "une véritable prouesse".
Il a évoqué "une vision révolutionnaire née dans les années 70, au moment du premier choc pétrolier".
M. Fillon a noté au passage que le TGV Est confortait la place de Strasbourg comme centre européen, une position qui lui est contestée par la Commission européenne.
Le nouveau train, a-t-il relevé, "s'impose comme un trait d'union ferroviaire entre la France et ses partenaires allemands, luxembourgeois et suisses, entre les institutions européennes et la capitale".
Le TGV Est inaugural a rallié la capitale alsacienne en 2 heures et 46 minutes à une vitesse atteignant 320 km/h sur la ligne nouvelle. Il entre en service commercial dimanche.
Le TGV Est inaugural qui avait quitté samedi à 07h36 la gare de l'Est à Paris, avec à son bord le Premier ministre François Fillon et de nombreux invités, est arrivé à 10h22 en gare de Strasbourg.
Le chef du gouvernement et son ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables Alain Juppé, chargé des Transports au sein du gouvernement, ont été accueillis sur le quai par la maire UMP de Strasbourg, Fabienne Keller.
En compagnie de Mme Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF, les deux hommes ont ensuite rejoint la cabine du conducteur et M. Fillon est brièvement apparu à la fenêtre.
Après une visite de la rame TGV détentrice du record du monde de vitesse sur rail (574,8 km/h le 3 avril), M. Fillon inaugurera officiellement le TGV Est en fin de matinée au jardin des Deux Rives. Plusieurs milliers d'invités sont attendus dans ce parc adossé au Rhin où les festivités dureront jusqu'au soir.
Le trajet aura ainsi duré plus que son horaire normal de 2 heures et vingt minutes, le train s'étant exceptionnellement arrêtée dans diverses gares pour prendre à bord des personnalités conviées à Strasbourg.
Le TGV Est qui effectuera ses premières navettes commerciales dimanche place Reims à 45 minutes de Paris, contre 1h40 actuellement, Metz et Nancy à 1h30 (2h45 actuellement), et Strasbourg à 2h20 (4h00 actuellement). Il réduit aussi considérablement le temps de voyage avec Mannheim, Francfort, Karlsruhe, Stuttgart et Munich ainsi que Luxembourg, Bâle et Zürich.
Sur 300 km de ligne à grande vitesse construits en cinq ans entre Paris et Baudrecourt (Moselle) pour un coût total de quatre milliards d'euros, la SNCF fera circuler chaque jour sur la nouvelle liaison 118 rames TGV de dernière génération. Elle espère augmenter de 65% sa fréquentation vers l'Est qui devrait passer de huit millions de voyageurs actuellement à 11,5 millions d'ici à 2010.
Samedi 9 juin 2007, 13h15
TGV Est : François Fillon salue un "rêve réalisé"
STRASBOURG (AP) - Le Premier ministre François Fillon a inauguré samedi à Strasbourg le TGV Est, dont l'exploitation commerciale débutera dimanche après vingt ans d'études et cinq de travaux. S'enthousiasmant pour ce projet enfin concrétisé, il a noté: "Strasbourg à à peu près deux heures de Paris, c'était un rêve. Il a été réalisé".
Ce trajet qui doit théoriquement s'accomplir en 2h20 l'a été en 2h46 samedi, le TGV inaugural transportant depuis Paris M. Fillon et son ministre du Développement durable Alain Juppé ayant été retardé en raison du trafic. Le chef du gouvernement a en tout cas salué dans ce train "un beau symbole de la capacité de notre pays à innover lorsqu'il se rassemble, un symbole de la France européenne, du savoir-faire des entreprises françaises, un symbole qui donne confiance en l'avenir".
Dans un discours prononcé dans un parc de la capitale alsacienne où l'inauguration officielle était organisée, M. Fillon a salué dans l'ensemble du programme TGV et jugé que le TGV Est "s'impose comme un trait d'union ferroviaire entre la France et ses partenaires allemands, luxembourgeois et suisses, entre les institutions européennes et la capitale".
Le Premier ministre a également quelque peu égratigné la SNCF en l'appelant à améliorer le "service rendu au client" en matière de trajets quotidiens domicile-travail et de fret. Pour lui, "des progrès restent encore à accomplir" dans ces domaines et "l'amélioration de certains services ne doit pas se faire au détriment des autres".
"La performance du TGV nous oblige", a-t-il affirmé: "Il ne faut pas oublier que des millions de Français utilisent quotidiennement le chemin de fer pour se rendre à leur travail et en revenir. Ils sont nombreux, ceux qui s'estiment délaissés parce qu'ils sont confrontés à l'inconfort ordinaire de certains trains. Il ne faut pas les oublier et mépriser leurs exigences." Pour le fret, "un effort en faveur d'infrastructures sera nécessaire mais ne saurait suffire", a estimé M. Fillon en ajoutant: "La baisse du trafic du fret au cours des dernières années démontre qu'un véritable effort de rentabilité et surtout d'amélioration du service rendu au client doit être réalisé".
Enfin, la France sera "exemplaire" dans sa volonté d'allier le dynamisme économique à la préservation de l'environnement, a promis François Fillon. "Notre dynamisme économique intégrera complètement les questions de climat, de pollution et de prévention des risques, de biodiversité et de paysage", a-t-il déclaré en ajoutant que "le défi du développement durable ne sera pas relevé si la question des transports de personnes et des marchandises ne trouve pas de solution socialement, écologiquement et économiquement acceptable".
Samedi 9 juin 2007, 17h36
Fillon a inauguré le TGV Est : entousiasme et critiques envers la SNCF
STRASBOURG (AFP) - Le TGV-Est a été inauguré officiellement samedi, 24 heures avant sa mise en service commercial, par le Premier ministre, François Fillon, qui s'est enthousiasmé pour ce "rêve réalisé", mais a égratigné les performances de la SNCF sur le fret et les trajets domicile-travail.
"Des progrès restent encore à accomplir" dans ces domaines et "l'amélioration de certains services ne doit pas se faire au détriment des autres", a déclaré le Premier ministre lors de la fête d'inauguration organisée dans un parc de Strasbourg.
M. Fillon a réclamé à la SNCF "l'amélioration du service rendu à tous les clients".
"Il ne faut pas oublier", a-t-il affirmé, "que des millions de Français utilisent quotidiennement le chemin de fer pour se rendre à leur travail et en revenir. Ils sont nombreux, ceux qui s'estiment délaissés parce qu'ils sont confrontés à l'inconfort ordinaire de certains trains. Il ne faut pas les oublier et mépriser leurs exigences."
Pour le fret, il a estimé qu'un effort en faveur d'infrastructures sera nécessaire, mais ne saurait suffire. Pour François Fillon, un véritable effort de rentabilité et surtout d'amélioration du service rendu au client doit être réalisé."
La présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, a jugé peu après ces critiques "encourageantes", en expliquant que son ambition était de porter tous les services de la SNCF à la hauteur du TGV.
Mme Idrac, en réponse à une question, n'en a pas moins lancé une pique au Premier ministre en soulignant qu'il avait effectué en avion une partie du trajet vers Strasbourg, avant de monter dans le train inaugural à la gare "Lorraine TGV".
La SNCF n'a pas confirmé une information de bonne source selon laquelle Mme Idrac aurait elle-même pris l'avion jusqu'à Luxembourg.
Le chef du gouvernement a décrit dans son discours le programme TGV comme "une véritable prouesse".
Devant Fabienne Keller, maire UMP de Strasbourg, il a aussi noté que le TGV Est confortait la place de la ville comme centre européen.
Il avait salué, dès sa descente du train, "un symbole qui donne confiance en l'avenir".
"Strasbourg à à peu près deux heures de Paris, c'était un rêve. Il a été réalisé", s'était-il exclamé après avoir rendu visite au conducteur de la rame dans sa cabine. Il avait alors félicité la SNCF, Réseau Ferré de France (RFF), les collectivités locales et l'Etat, partenaires dans cette réalisation.
François Fillon, qui était accompagné du ministre de l'Ecologie et du développement durable Alain Juppé, a enfin promis que la France serait "exemplaire" dans sa volonté d'allier le dynamisme économique à la préservation de l'environnement, assignant un rôle essentiel au rail dans cette perspective.
Le TGV Est entre en service commercial dimanche, plaçant notamment Strasbourg à 2h20 de Paris (4h00 jusqu'à présent) grace à sa vitesse atteignant 320 km/h sur la ligne nouvelle.
Samedi 9 juin 2007, 16h42
Inauguration officielle du TGV-Est, fêté dans 23 villes
STRASBOURG (AFP) - Le TGV-Est, Paris-Strasbourg, qui ouvre un corridor vers l'Europe élargie, a été inauguré officiellement samedi par le Premier ministre, François Fillon, 24 heures avant sa mise en service commercial, tandis que pour les 23 villes desservies, c'était jour de fête.
Lors de l'inauguration à Strasbourg, François Fillon a souligné son rôle de "trait d'union ferroviaire entre la France et ses partenaires allemands, luxembourgeois et suisses, entre les institutions européennes et la capitale".
Le TGV Est place Reims à 45 minutes de Paris, contre 1H40 précédemment, Metz et Nancy à 1h30 (2h45) et Strasbourg à 2h20 (4h00). Il réduit aussi considérablement le temps de voyage vers Mannheim, Francfort, Karlsruhe, Stuttgart et Munich ainsi que vers Luxembourg, Bâle et Zurich.
Le Premier ministre a aussi noté que le TGV Est confortait la place de Strasbourg comme centre européen, mais il a provoqué un certain froid en égratignant les performances de la SNCF sur le fret et les trajets domicile-travail. "L'amélioration de certains services ne doit pas se faire au détriment des autres", a-t-il déclaré.
La présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, a jugé "encourageantes" les critiques de M. Fillon.
"Mon ambition est que l'on tire toutes nos activités et tous nos produits vers le TGV en terme de performance économique, en terme de qualité de service", a-t-elle réagi. "Nous inaugurons le meilleur de l'Europe, celle qui crée des liens", avait-elle dit en se félicitant que "37 millions d'Européens se rapprochent", ajoutant : "Nous inaugurons aussi le meilleur pour les régions car le TGV a prouvé qu'il contribue à leur développement".
Dans l'après-midi à Strasbourg, le Jardin des Deux-Rives, sur la rive française du Rhin reliée à l'Allemagne par une passerelle, a connu une affluence populaire énorme avec plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux Allemands.
Vers 17h30 plus de 300 personnes faisaient la queue pour voir un simulateur permettant de tester la grande vitesse et visiter la cabine de pilotage du TGV V152 qui a établi le 3 avril le record du monde de vitesse sur rail, à 574,8 km/h. Les tee-shirts marqués en rouge de ce chiffre symbolique "574.8" se vendaient comme des petits pains.
Outre de nombreuses animations, le "village TGV" proposait aussi un "voyage culinaire" représentant les régions traversées par le TGV, du bretzel alsacien au jambon des Ardennes sans oublier les bergamotes de Nancy.
A Mulhouse, l'Harmonie nationale des cheminots devait animer un grand bal populaire. A Metz, l'opération "Arrivée du temps" devait être marquée par une "parade à grande vitesse" du plasticien Thomas Dalle autour du "quartier impérial" de la gare, dont le classement au patrimoine mondial de l'Unesco a été proposé par la municipalité. Un concert de Michael Nyman a été programmé sur le parvis de la gare ainsi qu'un spectacle pyrotechnique de Pierre-Alain Hubert.
L'Orchestre national de Lorraine, les Swingle Singers et Faudel devaient se produire, et Sanseverino à Nancy. En Meuse, le campanile de la nouvelle gare TGV Meuse-Voie Sacrée était le point de ralliement, avec la présence d'Eric Pieczak qui a pulvérisé le record du monde de vitesse sur rail. A Reims, La Banda de Santiago de Cuba devait conduire 25 fanfares venues de toute la France.
Dimanche, les premiers TGV sur cette nouvelle ligne Est européenne seront bien remplis, avec des taux de réservation situés entre 85 et 95% au moins, a indiqué la SNCF.
Par Gilles Laffon, le samedi 9 juin 2007, 18h34
François Fillon célèbre le TGV Est, lien entre les Européens
STRASBOURG (Reuters) - François Fillon a inauguré samedi à Strasbourg le TGV Est Européen, qu'il voit comme "un rêve réalisé" et le symbole d'une nouvelle ouverture de la France sur l'Europe.
"Ce TGV s'impose comme un trait d'union ferroviaire entre la France et ses partenaires allemands, luxembourgeois et suisses, entre les institutions européennes et la capitale", a déclaré le Premier ministre dans un discours.
François Fillon a vu dans la réalisation de cette nouvelle ligne, sur laquelle a été battu en avril le record du monde de vitesse sur rail, à 574,8 km/h, le "symbole de la capacité de notre pays à innover lorsqu'il se rassemble".
Le Premier ministre est arrivé sous la pluie par un TGV spécial parti de Paris dans la matinée, en compagnie du ministre de l'Ecologie et des Transports Alain Juppé.
Il s'est rendu au jardin des Deux rives, un parc situé au bord du Rhin, à la frontière franco-allemande, pour la cérémonie officielle à laquelle avaient été conviées 5.000 personnes.
La SNCF avait affrété pour l'occasion onze TGV en provenance des villes de France mais aussi d'Allemagne, de Suisse et du Luxembourg qui seront desservies par le TGV Est Européen.
La nouvelle ligne qui transportera ses premiers passagers dimanche met Strasbourg à 2h20 de Paris, Nancy et Metz à une heure et demie et Reims à 45 minutes. Stuttgart et Francfort seront à moins de quatre heures de la capitale française, Luxembourg à 2h05 et Zurich à 4h35.
Elle sera la première à faire circuler tant les TGV français d'Alstom que les ICE allemands construits par Siemens, et la première en Europe à offrir une vitesse commerciale de 320 km/h.
"Nous inaugurons ensemble le meilleur de l'Europe, celle qui crée des liens. Trente-sept millions d'européens se rapprochent ainsi pour longtemps", a souligné la présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac, en référence aux bassins de population desservis.
"Nous inaugurons surtout le meilleur pour la planète" a-t-elle ajouté. François Fillon, qui avait été accueilli en gare sur un tapis vert a lui-même consacré la moitié de son discours au thème du développement durable, "un enjeu décisif qui dépasse les clivages politiques".
"DEVELOPPEMENT DURABLE"
"Le défi du développement durable ne sera pas relevé si la question des transports des personnes et des marchandises ne trouve pas de solution socialement, écologiquement et économiquement acceptable", a-t-il assuré.
"A cet égard, des progrès restent à accomplir", a estimé le Premier ministre. "Il ne faut pas oublier que des millions de français utilisent quotidiennement le chemin de fer pour se rendre à leur travail. Ils sont nombreux ceux qui s'estiment délaissés".
La cérémonie était également l'occasion de donner la parole aux 22 co-financeurs, dont 17 collectivités locales et territoriales. Tous, des élus alsaciens à ceux de l'Ile de France, ont exprimé, dans un film, leur satisfaction et leurs attentes en termes d'attractivité pour leur territoire.
A l'issue de la projection, les uns et les autres sont sortis de l'écran sur lequel un TGV de synthèse venait de marquer l'arrêt en gare, avant qu'un véritable "nez" de motrice n'apparaisse sur la scène.
Envisagé depuis plus de vingt ans, le TGV Est a nécessité un investissement de 5,5 milliards d'euros : 4,2 milliards pour l'infrastructure et 1,3 milliard pour le matériel roulant, la création de trois gares nouvelles et la rénovation de 21 gares dans les centres des villes.
Pour la première fois, les collectivités territoriales ont participé, avec l'Etat, au financement, la ligne étant jugée peu rentable par la SNCF. Le Luxembourg et l'Union européenne, se sont associés au tour de table.
L'entreprise publique prévoit une fréquentation de 11,5 millions de voyageurs par an dès le démarrage, soit une hausse de 65% de la fréquentation sur les destinations desservies. Elle attend un premier bénéfice sur la ligne au mieux d'ici trois ans.
Pour des raisons de coût, le TGV Est Européen ne parcourt encore que 300 kilomètres sur voie nouvelle entre Vaires-sur-Marne en région parisienne et Baudrecourt en Moselle.
Il faudra trouver 1,7 milliard d'euros pour réaliser les 106 kilomètres supplémentaires qui mettront Paris à 1h50 de Strasbourg et ouvriront les voies de la grande vitesse vers l'Allemagne et l'Europe centrale jusqu'à Bratislava, Vienne et Budapest.
Des études préparatoires sont en cours et on évoque 2015 pour l'achèvement de cette liaison. Aucune date ne pourra être confirmée tant que les financements n'aurons pas été trouvés. "Nous voulons tous voir la deuxième phase dans un délai raisonnable", a dit François Fillon, sans fixer de date.
Samedi 9 juin 2007, 14h37
Fillon et Juppé sont allés inaugurer le TGV... en avion
STRASBOURG (Reuters) - François Fillon et Alain Juppé, qui ont présidé la cérémonie de lancement du TGV Est Européen samedi à Strasbourg, n'étaient pas au départ à Paris du train inaugural, qu'ils ont rejoint par avion spécial.
Le Premier ministre avait passé la soirée dans son fief de la Sarthe où il était retenu par la fin de la campagne électorale. Il a rejoint par avion spécial la ville de Nancy, où le TGV s'arrêtait pour embarquer des élus locaux, a déclaré à la presse Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF.
A Strasbourg, dans son discours, il a insisté l'inauguration sur les mérites du train à grande vitesse en matière de développement durable - le train est notoirement moins polluant que l'avion.
Selon Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Alain Juppé, son ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, a aussi embarqué dans le TGV à Nancy, qu'il avait rallié par avion de Bordeaux, ville dont il est maire.
Le quotidien strasbourgeois ajoute que les deux hommes ont quitté Strasbourg séparément à l'issue de la cérémonie, toujours en avion.
Quant à Anne-Marie Idrac, elle s'était rendue à Luxembourg par les airs pour prendre place à bord d'un TGV spécial à destination de Strasbourg.
Dimanche 10 juin 2007, 12h50
Le TGV Est transporte ses premiers passagers vers Strasbourg
STRASBOURG (Reuters) - Le TGV Est Européen a transporté ses premiers passagers commerciaux dimanche vers Strasbourg, où le maire UMP Fabienne Keller et Guillaume Pépy, directeur général de la SNCF, ont salué les voyageurs partis de Paris deux heures et vingt minutes plus tôt.
Une fanfare et une distribution de Bretzel, le célèbre gâteau salé alsacien, ont marqué l'arrivée du train que la région attendait depuis une vingtaine d'années et qui met fin à son relatif enclavement. Il fallait auparavant 3h50 pour effectuer le trajet, dans le meilleur des cas.
Dans la rame bondée, la plupart des voyageurs n'avait effectué le voyage que pour participer à cette "première".
"On s'est réveillés à 4h30 du matin pour faire l'aller-retour dans la journée. Notre fils Paul n'a jamais pris le TGV et on ne connaît pas Strasbourg", a confié à Reuters Fabienne Rollet, qui habite avec son époux près de Chantilly, au nord de Paris.
"C'est époustouflant, indescriptible, quelque-chose qu'on attendait depuis très longtemps", s'enthousiasme Lucas Gheddab, vendeur de prêt-à-porter strasbourgeois qui a pris le dernier train Corail samedi pour rentrer à Strasbourg dans ce premier TGV.
Pour Eric Gourlin et Emmanuelle Kehr, des parisiens, c'est "un double clin d'oeil". Il est conducteur d'essai à la SNCF, elle est hôtesse de l'air et d'origine alsacienne.
"Je ne prendrai plus l'avion ni la voiture pour aller à Strasbourg", pense-t-elle. Lui s'étonne qu'il ait fallu 17 ans après le lancement du TGV Atlantique pour réaliser le TGV Est.
Les voyageurs ont rejoint la ville en traversant le nouveau hall, encore en chantier, de la gare : une verrière de 150 mètres de long et 23 mètres de haut qui recouvre comme une bulle ovoïde la façade de l'édifice classé, inauguré en 1883 sous Guillaume II, le dernier empereur d'Allemagne.
EQUILIBRE DANS QUATRE ANS ?
Fabienne Keller et Guillaume Pépy avaient entre-temps embarqué dans ce premier TGV qui poursuivait sa route vers l'Allemagne.
Ils devaient être accueillis à Stuttgart, le terminus du train, par le maire de la ville, Wolfgang Schuster, et par Günther Oettinger, ministre-président du Bade-Wurtemberg.
La capitale de ce Land allemand n'est plus désormais qu'à 3h40 de Paris, contre six heures précédemment.
La nouvelle ligne met Strasbourg à 2h20 de Paris, Nancy et Metz à une heure et demie et Reims à 45 minutes. Stuttgart et Francfort seront à moins de quatre heures de la capitale française, Luxembourg à 2h05 et Zurich à 4h35.
Elle est la première à faire circuler tant les TGV français d'Alstom que les ICE allemands construits par Siemens, et la première en Europe à offrir une vitesse commerciale de 320 km/h.
Le TGV Est a nécessité un investissement de 5,5 milliards d'euros : 4,2 milliards pour l'infrastructure et 1,3 milliard pour le matériel roulant, la création de trois gares nouvelles et la rénovation de 21 gares dans les centres des villes.
Pour la première fois, les collectivités territoriales ont participé, avec l'Etat, au financement, la ligne étant jugée peu rentable par la SNCF. Le Luxembourg et l'Union européenne, se sont associés au tour de table.
L'entreprise publique prévoit une fréquentation de 11,5 millions de voyageurs par an dès le démarrage, soit une hausse de 65% de la fréquentation sur les destinations desservies. La SNCF prévoit un premier bénéfice d'ici quatre ou cinq ans.
Dimanche 10 juin 2007, 11h23
commenter cet article …