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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 10:45
(Dépêches)




PARIS (AP) - Ségolène Royal a réitéré lundi soir son appel à François Bayrou en vue du second tour des législatives. "J'ai laissé un message" sur le téléphone portable du président du MoDem "qui n'attendait pas de conversation particulière".

"C'est un message en direction des électeurs du MoDem pour dire à François Bayrou que j'appréciais cette vision du pluralisme. Je crois que c'est une bonne façon de faire de sa part, c'est-à-dire le respect des électeurs d'un côté et l'appel au pluralisme de l'autre", a précisé l'ancien candidate à la présidentielle.

Lors du point presse hebdomadaire lundi matin rue de Solférino, le Premier secrétaire, hostile à un accord avec le président du MoDem, a tenu à souligner que "chacun peut appeler qui il veut, heureusement dans une démocratie téléphonique".

Ségolène Royal a répondu à cette attaque de son compagnon en précisant que le "Parti socialiste" avait également lancé un appel à François Bayrou. Selon elle, "il n'y a pas de conflit sur cette question" avec François Hollande.

"J'ai un contact personnel depuis l'élection présidentielle avec François Bayrou et il m'a semblé tout fait normal de lui laisser un message", a-t-elle mis en avant.

Par ailleurs, Manuel Valls, député de l'Essonne en ballottage défavorable qui ne cache pas ses intentions de succéder à François Hollande, avait fermement précisé dimanche soir: "j'en ai assez que la vie politique et notamment celle de mon parti tourne autour de la vie d'un couple", en référence à celui formé par Ségolène Royal et François Hollande.

"Je ne vais pas commenter des propos déplacés", a répondu Ségolène Royal à ces accusations. "Chacun sait que depuis les quinze années et même les vingt années que nous sommes engagés en politique que nous avons chacun notre autonomie politique, nos engagements politiques comme tout responsable politique avec nos différences" et "nos sensibilités".

Lundi 11 juin 2007, 21h25






PARIS (Reuters) - Ségolène Royal a récusé tout conflit avec le Premier secrétaire du PS sur son appel au MoDem de François Bayrou à se soutenir mutuellement au second tour des élections législatives.

"Il n'y a pas de conflit sur cette question, puisque François Hollande a dit lui-même que là où les candidats du MoDem étaient en situation d'être élus, il fallait aussi que les électeurs socialistes comprennent", a déclaré lundi soir l'ex-candidate socialiste à la présidentielle sur France 2.

Ségolène Royal a justifié son message téléphonique à François Bayrou par le fait qu'elle avait "un contact personnel" avec l'ex-candidat centriste à l'Elysée depuis l'élection présidentielle.

"J'ai laissé un message qui n'attendait pas de conversation particulière. C'est un message en direction des électeurs du MoDem pour dire à François Bayrou que j'appréciais cette vision du pluralisme", a-t-elle expliqué.

Le Premier secrétaire du PS a pris lundi ses distances avec le message téléphonique de Ségolène Royal.

La présidente de la région Poitou-Charentes s'est déployée lundi à Paris, apportant successivement son soutien à Yves Cochet, député Verts en ballottage favorable dans le XIVe arrondissement, et à Sandrine Mazetier, devancée de quelque mille voix par l'UMP Arno Klarsfeld dans le XIIe arrondissement.

Devant les caméras, dans ces deux circonscriptions où le MoDem arrive en troisième position, elle a persisté dans sa stratégie d'ouverture malgré les réticences d'une partie de l'appareil socialiste.

Ségolène Royal sera mardi en campagne dans son fief régional. Mercredi, elle se rendra à Bordeaux pour soutenir Michèle Delaunay, largement devancée par Alain Juppé, avant de reprendre la tournée de ses proches.

Avant le premier tour, Ségolène Royal avait volé au secours d'anciens collaborateurs finalement fragilisés dimanche, comme Jean-Louis Bianco, son ancien directeur de campagne, devancé de 800 voix dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Selon François Hollande, "on ne peut pas tirer d'enseignement des scores des lieutenants" des uns ou des autres. Mais les résultats des "ségolénistes" compliquent la tâche de celle qui ne cache plus son ambition de prendre la tête du parti, au sein duquel elle ne dispose d'aucun courant.

Un grand nombre de députés acquis à sa cause lui aurait permis à elle, qui ne siègera pas dans la future Assemblée, d'avoir la main haute sur le groupe parlementaire du PS.

A Châteauroux, elle s'affichera donc mercredi aux côtés de son ami Michel Sapin, président de la région Centre et distancé par l'UMP Jean-Yves Hugon.

En fin de journée, elle doit se rendre en Saône-et-Loire, où son ancien porte-parole à la présidentielle, Arnaud Montebourg, a été mis en ballottage par un jeune candidat UMP, Arnaud Danjean.

Le député sortant dispose de moins de 5% de réserve de voix à gauche et lorgne sur les 4,58% du candidat du MoDem, Eric Michoux, arrivé en troisième position dimanche soir.

Jeudi, Ségolène Royal sera dans la matinée à Toulouse puis en baie de Somme dans l'après-midi, à la rescousse de Vincent Peillon, distancé de plus de dix points par son adversaire UMP.

Lundi 11 juin 2007, 23h21




PARIS (AFP) - Dominique Strauss-Kahn a indiqué mardi qu'il n'était "pas favorable à une alliance de parti" avec les centristes de François Bayrou, proposant plutôt "des débats" permettant "d'avancer sur des positions communes" et d'avoir pour des "élections futures des plates-formes communes".

"Je ne suis pas favorable à un mariage, une alliance de partis" avec François Bayrou, a déclaré l'ancien ministre socialiste des Finances sur Europe 1 en prônant plutôt de "réfléchir à des débats qui permettent d'avancer sur des positions communes et lors d'élections futures d'avoir des plates-formes communes".

"Il faut être ouvert à tout", a-t-il dit, en soulignant qu'il s'agissait "d'attirer les électeurs vers la gauche".

Comme le leader du MoDem avait fait part de son estime pour lui, M. Strauss-Kahn a expliqué qu'il considérait "que l'on peut avoir des positions sur de nombreux points qui sont divergentes et avoir néanmoins de l'estime réciproque". "La politique, ce n'est pas un combat de chats qui s'envoient des injures à la figure. Je trouve respectable la façon qu'a François Bayrou de s'exprimer", a-t-il ajouté en faisant part de son "estime" pour le leader centriste.

Mardi 12 juin 2007, 9h57





PARIS (AP) - Le député socialiste sortant de l'Essonne Julien Dray a regretté mardi que François Bayrou ne donne pas de consigne de vote et a prévenu qu'il devra "trouver des alliés" pour exercer le pouvoir.

"S'il est possible dans un certain nombre de circonscriptions où les députés socialistes ne sont plus en lice de permettre cette diversité, nous le ferons et je pense que la réciproque devrait être vraie", a-t-il expliqué sur France Info. Mais "Il faut qu'il y ait un peu de cohérence".

"A partir du moment où François Bayrou souhaite, comme nous, qu'il y ait un contrepoids démocratique à l'Assemblée nationale, un pluralisme qui s'exerce, une vigilance démocratique, il faut des députés", a noté Julien Dray. "Si on souhaite cela, il faut permettre à un certain nombre de députés de gauche, mais aussi quelques-uns du MoDem, de pouvoir siéger à l'Assemblée".

Ce proche de Ségolène Royal a avancé que "le problème de François Bayrou, c'est qu'il n'a toujours pas tranché une question, il faudra bien qu'il le fasse: s'il est candidat à exercer des responsabilités dans le pays, il faudra bien qu'il trouve des alliés, il faudra bien qu'il exerce le pouvoir avec quelqu'un", a-t-il lancé. "Il ne peut pas être dans un splendide isolement et attendre que tout le monde vienne à lui", a analysé le député socialiste de l'Essonne.

Quant à la proportionnelle, Julien Dray a estimé qu'"il faudra changer le mode de scrutin" pour que "le pluralisme puisse s'exprimer et que toutes les forces politiques démocratiques puissent siéger à l'Assemblée nationale".

Mardi 12 juin 2007, 10h35



Strauss-Kahn : "le Parti socialiste tire à hue et à dia"

PARIS (AFP) - Dominique Strauss-Kahn a déploré mardi sur Europe 1 que le "Parti socialiste tire à hue et à dia" en jugeant nécessaire de "refonder" le parti.

Comme on lui demandait si Ségolène Royal engageait le PS en téléphonant la veille au président du MoDem, François Bayrou, l'ancien ministre socialiste a répondu: "elle engageait elle-même, mais il faut cesser les mascarades".

"Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, le Parti socialiste tire à hue et à dia, et donc personne n'engage véritablement le Parti socialiste plus qu'un autre".

"Les décisions ne sont malheureusement plus collectives, c'est pour cela qu'il faut refonder le Parti socialiste, recréer l'unité", a ajouté M. Strauss-Kahn.

Invité à dire si Mme Royal était le véritable patron du PS, M. Strauss-Kahn a répliqué que la question n'était "pas gentille pour François Hollande" et souligné que le PS avait "besoin de tourner les pages".

Pour lui, "si les socialistes veulent reconquérir une audience dans le pays, il faut être capable de s'adapter à un monde qui a changé". "Le pire, a-t-il dit, serait qu'on s'endorme dans un petit réduit. Il faut être capable de débattre entre nous".

M. Strauss-Kahn a expliqué qu'il fallait "commencer par les idées et ensuite les hommes". S'agissant des hommes, il a jugé qu'il "fallait faire monter" la génération "des 30-35 ans" qui sera "capable de s'opposer aux équipes de Nicolas Sarkozy dans cinq ans".

Concernant les idées, il a estimé que le PS devait "trancher les questions". "Le problème, c'est qu'on se contente de dire que le monde ne nous plaît pas comme ça mais qu'on ne dit pas comment nous voudrions que le monde soit", a-t-il dit.

Il a cité le dossier des retraites, reprochant au PS de ne pas avoir "proposé sa propre réforme des retraites".

Dans une critique voilée du numéro un du PS, il a dénoncé la recherche "d'équilibres instables". "Il faut ne pas avoir peur parfois de faire apparaître une majorité et une minorité au sein du Parti socialiste et avancer", a-t-il recommandé.

François Hollande s'est vu souvent reprocher de rechercher le consensus à tout prix pour ne pas avoir à trancher.

Mardi 12 juin 2007, 12h31




PARIS (AP) - Critiquée en interne après son coup de téléphone à François Bayrou en vue du second tour des législatives, Ségolène Royal a essuyé mardi un camouflet avec le refus du fondateur du MoDem de donner suite à son appel. Si certains au PS y voient l'échec de la main tendue au centre, les "ségolénistes" persistent.

Oublié le "bout de chemin" qu'ils voulaient faire ensemble. Très attaché à son indépendance, François Bayrou a rejeté l'appel de son ex-rivale et ne l'a pas recontactée pour éviter "toute ambiguïté". "Il n'y a pas besoin de négociation avec le PS, avec l'UMP", a-t-il justifié mardi. "Je ne donnerai pas de consigne de vote".

Le leader du MoDem n'entend pas se faire satelliser par le PS, et encore moins se faire instrumentaliser par une adversaire potentielle pour la présidentielle 2012. Il a déjà payé le prix fort -avec la scission de l'UDF- pour avoir débattu avec Ségolène Royal entre les deux tours de la présidentielle, et pour avoir appelé à ne pas voter Sarkozy.

Pour certains au PS, ce refus consacre l'échec de la main tendue au centre et les idées de coalition "arc-en-ciel" de Ségolène Royal, qui n'avait pas exclu des ministres UDF. Et ce d'autant que les législatives sont marquées par une nette rebipolarisation.

"Je savais qu'il n'y avait pas de négociation à ouvrir avec le parti de M. Bayrou (...) Il n'y a pas de surprise", a commenté, un rien donneur de leçons, François Hollande, qui a exclu tout accord ou désistement. Ségolène Royal, elle, s'est défendue en expliquant que son "message" s'adressait surtout aux "électeurs du MoDem".

"Apparemment, Bayrou ne veut pas se marier", ironisait un élu socialiste sous couvert d'anonymat. "Quand on se fait répondre deux fois non, je suggère de ne pas insister", conseillait Benoît Hamon, porte-parole du PS.

"Il n'y a pas lieu d'avoir de combinaison" entre "les responsables" et "les appareils", a tancé l'ancien Premier ministre Laurent Fabius. "C'est aux électrices et aux électeurs de décider".

D'autres invitaient Ségolène Royal à tirer les leçons de ce refus et à cesser de jouer les francs-tireuses. "Personne n'engage plus le PS qu'un autre", a grondé Dominique Strauss-Kahn, hostile à tout "mariage" ou "partenariat" avec le MoDem. "Le PS tire à hue et à dia", s'est-il désolé, "les décisions ne sont plus collectives".

Mais DSK, à qui François Bayrou a redit mardi son "estime", n'a pas fermé la porte à des "débats" avec le MoDem pour aller vers des "plates-formes communes" lors "d'élections futures".

Les "ségolénistes", eux, ne désarment pas. "Le problème de François Bayrou, c'est qu'il n'a toujours pas tranché une question (...) S'il est candidat à exercer des responsabilités dans le pays, il faudra bien qu'il trouve des alliés", a souligné Julien Dray. Le PS doit soutenir "clairement" les candidats MoDem face à l'UMP car "l'heure n'est pas à jouer la citadelle assiégée et la défense de concepts politiques dépassés", a lâché Malek Boutih, jugeant "les bases d'une nouvelle alliance politique réunies".

En déplacement électoral à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), Mme Royal a défendu son geste. "Moi, je souhaite vraiment que la vie politique se modernise, devienne plus simple et qu'on puisse téléphoner à des personnalités politiques avec lesquelles on essayera demain peut-être de construire des convergences nouvelles". Et d'ironiser: "Ca serait bien que, de temps en temps, la politique soit simple comme un coup de fil (...) Il n'y a vraiment qu'en France où la politique est tellement rigide qu'un coup de téléphone défraie la chronique et fait la une des journaux".

Mardi 12 juin 2007, 18h38




PARIS (AFP) - Le Bureau national du PS, "unanime", a refusé mardi la stratégie d'alliance avec le MoDem de François Bayrou proposée la veille par Ségolène Royal, a affirmé un porte-parole du parti, Benoît Hamon.

"Le Bureau national a été unanime sur la question des rapports avec le MoDem: on n'est pas dans une discussion d'appareil", a déclaré le secrétaire national.

Ségolène Royal avait contacté lundi François Bayrou, fondateur du MoDem, pour explorer les possibilités d'accords locaux de désistements entre le PS et le parti centriste en vue du second tour des élections législatives, dimanche prochain.

François Bayrou n'avait pas donné suite, ne répondant pas au message téléphonique que lui avait adressé l'ex-candidate à la présidentielle. Il a déclaré mardi qu'il ne donnait "pas de consigne de vote" pour le second tour là où les candidats du MoDem sont absents du second tour.

La réunion hebdomadaire du Bureau national a été marquée, selon plusieurs participants, par "une intervention solennelle" de Pierre Mauroy. L'ancien Premier ministre a déclaré devant ses camarades que la stratégie des alliances du PS relevait "des instances du parti et du premier secrétaire, et de personne d'autre", a rapporté Benoît Hamon.

Mardi 12 juin 2007, 20h17




PARIS (Reuters) - Le Bureau national du Parti socialiste a rejeté mardi soir la nouvelle ouverture au centre tentée par Ségolène Royal avant le deuxième tour des législatives.

A l'unanimité, l'instance a rappelé la position officielle consistant à se maintenir partout où le candidat PS est qualifié pour dimanche prochain et à recommander aux électeurs de favoriser le pluralisme dans les autres cas, a expliqué Benoît Hamon lors d'un point de presse à l'issue de la réunion désertée par de nombreux responsables, en campagne sur le terrain.

Dans la matinée, afin "d'éviter toute ambiguité", François Bayrou avait expliqué qu'il ne rappellerait pas l'ex-candidate à l'Elysée qui lui avait laissé un message la veille. Dans la foulée, le fondateur du MoDem a annoncé ne donnerait aucune consigne de vote.

François Hollande dit ne pas être étonné de la décision de François Bayrou, rappelant sa compagne à l'ordre indirectement.

"Je savais qu'il n'y avait pas de négociation à ouvrir avec le parti de M. Bayrou (...) parce que M. Bayrou lui-même est dans une stratégie (...) qui est de ne pas faire d'alliance ni avec l'UMP ni avec le Parti socialiste", a expliqué le premier secrétaire sur LCI.

"Il n'y a pas lieu d'avoir de combinaisons sur ce point entre les responsables, entre les appareils", a renchéri Laurent Fabius lors du point presse de campagne quotidien du PS. "Nous nous sommes adressés de façon suffisamment claire aux électeurs pour qu'ils puissent trancher", a souligné l'ancien Premier ministre.

Bien que quasi-unanime, cette levée de boucliers internes a inspiré un commentaire en forme de pirouette à la présidente de Poitou-Charentes, en campagne mardi dans sa région pour soutenir des candidats aux législatives.

"Ce serait bien que, de temps en temps, la politique soit simple comme un coup de fil", a-t-elle plaisanté, défendant de nouveau son cavalier seul.

"Moi, je souhaite vraiment que la vie politique se modernise, devienne plus simple et qu'on puisse téléphoner à des personnalités politiques avec lesquelles on essayera demain peut-être de construire des convergences nouvelles", a expliqué Ségolène Royal.

PARTI A DEUX TETES

Son "conseiller spécial" dans la course à la présidentielle, Julien Dray, a été l'un des seuls responsables socialistes à regretter le geste du fondateur du MoDem, semblant poser du même coup des jalons pour l'avenir.

"Il faudra bien qu'il trouve des alliés. Il faudra bien qu'il exerce le pouvoir avec quelqu'un. Il ne peut pas être dans un splendide isolement et attendre que tout le monde vienne à lui", a expliqué le député sortant de l'Essonne sur France Info.

Lundi, l'initiative de Ségolène Royal, qui rejouait là sa stratégie de l'entre-deux tours présidentiels, avait donné l'impression d'un parti à deux têtes: ex-candidate d'un côté et premier secrétaire contraint à faire de la pédagogie a posteriori sur la ligne officielle du parti.

Un sentiment conforté mardi soir par un lapsus de Patrick Bloche, premier secrétaire fédéral de Paris. "François Hollande a rappelé sa position... enfin, la position du PS", a-t-il déclaré devant les grilles de la rue de Solférino.

Forte de ses 17 millions de voix au soir du 6 mai, Ségolène Royal "garde une forme de légitimité mais en ce qui concerne la ligne du parti, c'est le premier secrétaire", a prévenu de son côté Pierre Mauroy à son arrivée au Bureau national.

Devant ses pairs, l'ancien Premier ministre a persisté. "Les questions de stratégie sont débattues dans les instances du PS", a-t-il martelé.

"Et pas sur les plateaux de télévision ou sur la scène publique pour faire entendre un son de cloche personnel", complète un responsable socialiste au sortir de la réunion, prédisant une "grande explication" avec l'ex-candidate présidentielle au lendemain des législatives.

Aux yeux de ce "quadra", la main tendue au MoDem par Ségolène Royal est un "coup de billard à quinze bandes pour plus tard", la présidente de Poitou-Charentes ne faisant pas mystère de ses ambitions à la tête du PS.

Mardi 12 juin 2007, 21h10




PARIS (AFP) - Le Bureau national du PS, "unanime", a refusé mardi la stratégie d'alliance avec le MoDem de François Bayrou proposée la veille par Ségolène Royal, a affirmé un porte-parole du parti, Benoît Hamon.

"Le Bureau national a été unanime sur la question des rapports avec le MoDem: on n'est pas dans une discussion d'appareil", a déclaré le secrétaire national.

Ségolène Royal a affirmé mercredi qu'elle n'était pas "dans des stratégies d'alliance" avec le MoDem mais simplement dans "des logiques de simplicité des relations humaines dans la politique". (...) Il n'y a pas de négociation entre appareils et de désistement organisé", a déclaré l'ex-candidate à la présidentielle sur RMC et BFM TV.

Alors que son initiative d'appeler lundi François Bayrou pour évoquer le second tour des législatives a été désavouée mardi par le Bureau national du PS, Mme Royal a déploré "une tempête dans un verre d'eau", "une affaire disproportionnée par rapport à la réalité". "Il faut en finir avec ces petites zizanies, parce que cela dessert nos candidats sur le terrain", a-t-elle ajouté.

Mme Royal a justifié son coup de téléphone au leader centriste. "Quand je vais dans les circonscriptions, je lance un appel aux électeurs du MoDem, c'était la moindre des choses que je prenne contact avec François Bayrou", a-t-elle expliqué. Ségolène Royal avait contacté lundi François Bayrou, fondateur du MoDem, pour explorer les possibilités d'accords locaux de désistements entre le PS et le parti centriste en vue du second tour des élections législatives, dimanche prochain, et poursuivre la recherche de "convergences" pour l'avenir.

François Bayrou n'avait pas donné suite, ne répondant pas au message téléphonique que lui avait adressé l'ex-candidate à la présidentielle. Il a déclaré mardi qu'il ne donnait "pas de consigne de vote" pour le second tour là où les candidats du MoDem sont absents du second tour.

Selon Benoît Hamon, l'instance dirigeante du parti, dont c'était la réunion hebdomadaire, a approuvé la position du premier secrétaire qui avait invité les électeurs socialistes à "favoriser le pluralisme" - autrement dit à voter MoDem - dans les quatre circonscriptions où le choix du second tour se limite à la présence d'un candidat UMP et d'un candidat MoDem. "La position du PS ne dépasse pas cet encouragement", a ajouté le porte-parole.

La réunion du Bureau national a été marquée, selon plusieurs participants, par "une intervention solennelle" de Pierre Mauroy, qui avait été un soutien précoce de Ségolène Royal, officialisant son soutien à sa candidature à l'investiture socialiste à la fin septembre 2006. L'ancien Premier ministre a déclaré devant ses camarades que la stratégie des alliances du PS relevait "des instances du parti et du premier secrétaire, et de personne d'autre", a rapporté Benoît Hamon. Il a aussi fait valoir que "l'élection qui se joue dimanche n'est pas celle d'une personne".

Outre le numéro un du parti François Hollande, Bruno Le Roux et Louis Mermaz, autres amis de Mme Royal, sont allés dans le même sens que l'ex-maire de Lille. Selon M. Mermaz, un mitterrandiste historique cité par Benoît Hamon, "il faut cesser de croire qu'on vit une expérience politique originale". Il a rappelé que le leader centriste des années 60 Jean Lecanuet avait dit partager une même conception des institutions que François Mitterrand, tout en ayant été un adversaire constant des socialistes.

La réunion du Bureau national s'est déroulée d'autant plus calmement qu'aucune voix ne s'est fait entendre pour s'exprimer dans le sens contraire. Les plus proches de Ségolène Royal, comme François Rebsamen et Julien Dray, étaient absents. Ont également pris part à la discussion, entre autres, Claude Bartolone (courant Fabius), Michèle Sabban (Strauss-Kahn), Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon, figures de la gauche du PS.

Selon Benoît Hamon, la position du Bureau national "est la seule qui vaille". "Le fait de l'avoir exprimée est utile, après les hésitations de lundi".

Mercredi 13 juin 2007, 9h09





PARIS (Reuters) - Ségolène Royal affirme qu'elle n'est pas "dans des stratégies d'alliance" avec le MoDem, estimant que les remous internes provoqués au Parti socialiste par son appel à François Bayrou sont une "tempête dans un verre d'eau".

"Je crois que c'est tempête dans un verre d'eau que cette histoire", a déclaré l'ex-candidate socialiste à la présidentielle sur RMC au lendemain du rappel à l'ordre du Bureau national du PS qui a réaffirmé la ligne "pas d'accord, pas de désistement" en faveur du MoDem entre les deux tours des législatives.

"Cette affaire est disproportionnée par rapport aux choses plus graves qui se passent dans notre pays (...) Il faut en finir avec ces petites zizanies parce que cela dessert nos candidats sur le terrain le PS », a-t-elle ajouté.

"Je ne suis pas dans des stratégies d'alliance. Je suis dans des logiques tout simplement de simplicité des relations humaines dans la politique (...) Il n'y a pas de négociation entre appareils et de désistement organisé", a fait valoir la présidente de Poitou-Charentes.

Elle a justifié le message téléphonique qu'elle avait laissé au fondateur du MoDem par "correction humaine".

"Je considère et je continuerai à la faire que lorsque je vais dans un territoire faire un appel aux électeurs du MoDem, la moindre des choses par correction humaine c'est de prendre un contact avec François Bayrou".

Mercredi 13 juin 2007, 10h21





PARIS (AFP) - Le socialiste Manuel Valls a estimé mercredi qu'il n'est "pas concevable" que François Hollande reste premier secrétaire jusqu'au congrès du PS prévu à l'automne 2008.

Le député sortant de l'Essonne a souhaité sur RTL que François Hollande s'efface après les législatives pour "mettre en place une direction collégiale". Qu'il reste numéro un du parti "ne me paraît pas concevable", a-t-il dit.

Interrogé sur le rôle futur de Ségolène Royal, Manuel Valls a estimé qu'"aujourd'hui, il n'y a pas un leader qui s'impose" au PS. "On ne s'autoproclame pas leader. Un leadeship, cela se construit. Un parti, cela se respecte", a-t-il poursuivi.

Le maire d'Evry avait déclaré dimanche soir "en avoir assez que la vie de son parti tourne autour de la vie" du couple Hollande-Royal. Il a estimé mercredi que ce "coup de gueule ne semble pas avoir été démenti par les faits, ni entendu", dans une allusion aux divergences entre le premier secrétaire et l'ex-candidate à la présidentielle sur l'attitude à avoir face au MoDem. "Cela perturbe beaucoup de nos candidats", a-t-il ajouté, en évoquant de "la colère" parmi ces derniers ainsi que chez les militants.

Manuel Valls a plaidé pour "une vraie collégialité" au sein du PS. "Il faut retrouver les formes de travail collectif qui n'existent plus au Parti socialiste, dépasser ces clans, ces courants, ces écuries présidentielles", a-t-il dit. Selon lui, le PS est face à "une triple crise" : "crise de projet, crise de stratégie, d'alliance, mais aussi crise de leadership".

Mercredi 13 juin 2007, 8h59

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