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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 10:45
(Dépêches)



Nicolas Sarkozy fait carton plein aux législatives

PARIS (AFP) - La large victoire de l'UMP au premier tour des législatives a conforté la stratégie de Nicolas Sarkozy, parvenu à fragiliser le PS, siphonner le Front National, assécher le MoDem et attirer des socialistes dans son équipe gouvernementale.

Cinq semaines après son élection à l'Elysée, les Français étaient en passe de donner à M. Sarkozy la "large majorité" qu'il réclamait pour mener à bien ses réformes.

"Vague bleue", déferlante, tsunami : ces qualificatifs étaient le plus souvent employés par les commentateurs pour décrire la victoire de l'UMP qui préfigure une domination sans partage du parti présidentiel dans la future Assemblée.

"Nicolas Sarkozy aura réussi, ce qui est la combinaison gagnante dans tout scrutin, à incarner à la fois l’aspiration à la sécurité et le désir de changement", a estimé le politologue Philippe Braud.

Les politologues s'accordent sur un point : les législatives, venant dans la foulée de la présidentielle, sont devenues "des élections de confirmation et d'amplification du scrutin présidentiel".

Le succès de l'UMP s'explique d'abord par "la dynamique" créée "autour de la victoire de Nicolas Sarkozy qui fait qu'on vole au secours de la victoire", considère Jérôme Fourquet, de l'institut de sondages IFOP.

Il y a "un phénomène de cohérence politique qui fait qu'on souhaite donner la majorité au président élu pour qu'il puisse appliquer son programme", a-t-il ajouté, alors que M. Sarkozy a promis de mettre en oeuvre rapidement un ambitieux ensemble de réformes économiques, sociales, fiscales, environnementales et institutionnelles.

Dans les enquêtes d'opinion, les Français approuvent d'ailleurs largement les premiers pas du nouveau président de la République et de son gouvernement, "un sans-faute", selon M. Fourquet. Dans le baromètre IFOP/JDD, il obtient le deuxième meilleur score d'entrée en fonction depuis le premier mandat du général de Gaulle.

Mais, pour le politologue, c'est "surtout l'ouverture politique", avec l'entrée au gouvernement de personnalités du centre et de la gauche, qui a permis à la majorité de faire "coup double": "à la fois on déstabilise le parti socialiste et on dépouille François Bayrou d'une de ses idées-forces", celle de prendre les meilleurs talents, quelle que soit leur appartenance politique.

"Cela a coupé l'herbe sous le pied de la gauche et du MoDem qui avaient fourbi leurs arguments sur l'Etat UMP et la concentration des pouvoirs", estime-t-il.

Pour Philippe Braud, "la très grande habileté de sa stratégie politique aura été servie par les faiblesses de ses adversaires: le vieillissement du chef du FN, les divisions du PS".

Pour autant, si le chef de l'Etat et son gouvernement devaient avoir les mains libres, une majorité parlementaire écrasante n'augure pas forcément d'une plus grande capacité à faire accepter des réformes, dont certaines seront douloureuses.

"Le capital électoral s’érode avec le temps: c’est pourquoi Nicolas Sarkozy a tout intérêt à presser le rythme des réformes, sans donner toutefois l’impression de les imposer à la hussarde", souligne M. Braud.

Pour Jérôme Fourquet, la vague bleue à l'Assemblée "n'est pas obligatoirement le signe que toutes les réformes vont passer comme lettre à la poste". "Tout commence demain", a-t-il ajouté.

Par Michel Leclerq, le lundi 11 juin 2007, 18h36



A Nancy, François Fillon invite son camp à rester mobilisé

NANCY (Reuters) - François Fillon invite les électeurs de l'UMP à "rester mobilisés" et à amplifier dimanche prochain le succès obtenu par son camp au premier tour des élections législatives.

"A quelques jours du deuxième tour, ne laissez aucune place au doute, ne laissez aucune place non plus à l'excès de confiance, mobilisez-vous!", a-t-il lancé devant plus de 2.000 personnes réunies dans un hall du parc des expositions.

Le Premier ministre, qui animait à Nancy un meeting interrégional entouré des candidats élus ou en ballottage de Lorraine et d'Alsace, a battu en brèche les craintes manifestées par la gauche face à la perspective d'une trop large victoire de la droite.

"Nos adversaires agitent la menace d'une chambre bleue azur. C'est une étrange conception de la démocratie. L'ampleur de notre victoire ne retirera aucun droit à l'opposition", a assuré celui qui a lui-même été réélu dans la Sarthe.

"Mieux, l'ampleur de notre victoire nous permettra plus facilement de lui donner de nouveaux droits qu'elle nous a toujours refusés lorsque nous étions à sa place", a-t-il ironisé, en réitérant les promesses de campagne de Nicolas Sarkozy.

L'opposition présidera la commission des finances de la future Assemblée, participera au processus de désignation des membres des autorités indépendantes et à celle des présidents des entreprises publiques, a assuré le Premier ministre.

"EN PANNE EN RASE CAMPAGNE"

Elle sera "respectée dans un parlement qui aura plus de droits et de pouvoirs de contrôle de l'exécutif", a-t-il ajouté sans autre précision.

Pour autant, le Premier ministre ne s'est pas privé de cogner sur une gauche déjà groggy, filant la métaphore ferroviaire deux jours après avoir inauguré à Strasbourg le TGV Est Européen.

"Ne savent-ils pas que la motrice de gauche est tombée en panne en rase campagne?", a-t-il lancé en évoquant les Français et leur vote de dimanche.

Devant une salle chauffée par des étudiants, il a dénoncé une gauche "sans couleur qui n'a désormais pour seul projet législatif que celui de freiner et d'enrayer une dynamique qui lui échappe".

"Cette gauche, vous l'avez prise à contre-pied le 6 mai et dimanche dernier en offrant aux Français la perspective d'une ligne droite novatrice et riche d'horizon nouveaux", a affirmé François Fillon avant de vanter l'ouverture et la parité mises en oeuvre par son gouvernement.

Le Premier ministre a passé en revue le programme de travail assigné à son gouvernement pour "restaurer la place et la présence de la France" dans le monde.

"Votre rôle à vous, chers amis nancéiens, c'est de ne pas baisser la garde. De ne pas vous imaginer qu'un tapis rouge vous mène inexorablement vers la victoire", a-t-il conclu.

Lundi 11 juin 2007, 23h16


Jospin espère que les Français se "dégriseront" d'ici dimanche

TOULOUSE, 12 juin (Reuter)- Lionel Jospin a souhaité mardi que les Français se "dégrisent" avant le second tour des élections législatives de dimanche, et dénoncé la politique "injuste et irresponsable" du gouvernement.

"Il faudrait que les Français soient un peu dégrisés pour ne pas aller donner dimanche prochain une majorité législative écrasante à ceux qui font pire en ce moment que depuis cinq ans", a déclaré près de Toulouse l'ancien premier ministre.

Venu soutenir trois députés socialistes sortants dans ce département dont il fut jadis député, Lionel Jospin a précisé devant un auditoire de sympathisants que "ce serait un paradoxe que cette majorité sortante ait un triomphe législatif sous prétexte d'une élection présidentielle".

"Ce qui se passe depuis cette élection présidentielle ressemble en pire à ce qu'ils ont fait déjà depuis 2002", a t-il martelé. "Ils sont en train de mener une politique injuste et irresponsable".

"A mon avis, on ne se prépare pas forcément à des lendemains souriants avec des gouvernants qui font des cadeaux à une minorité et font peser des menaces sur la majorité", a ajouté Lionel Jospin.

"La question de la prochaine majorité législative est réglée, certes, mais il faut savoir s'il s'agira d'une majorité écrasante ou bien si l'opposition sera représentée", a dit encore l'ancien premier ministre.

"47% des Français ont voté pour la candidate de gauche mais 25% seulement de sièges à l'Assemblée est pour moi une idée peu démocratique, une idée dangereuse même".

"Il faut donc vraiment se mobiliser pour le second tour. Les Français ont été déçus, mais s'ils ont envie d'une victoire, c'est possible encore".

Lionel Jospin a également critiqué le projet de "TVA sociale" du gouvernement de François Fillon.

"Il s'agit en fait de faire payer des cadeaux fiscaux accordées à une petite minorité par une majorité qui paiera à chaque fois qu'elle ira faire des courses", a-t-il estimé.

L'ancien responsable socialiste a refusé de commenter les dissensions internes au Parti socialiste, notamment sur un éventuel rapprochement avec le centre.

"Il faut pour l'instant que tout le monde se rassemble. Mes commentaires plus globaux, je les réserve pour plus tard", a-t-il dit.

Mardi 12 juin 2007, 20h29



Sarnez, éliminée à Paris : pas de consigne mais appel à défendre le pluralisme

PARIS (AFP) - Marielle de Sarnez, candidate du Mouvement Démocrate aux législatives, éliminée dimanche dans la 11ème circonscription de Paris, ne donnera "pas de consigne de vote" pour le second tour opposant un Vert à une UMP, mais invite ses électeurs à "la défense du pluralisme", dans un communiqué lundi.

"Les électeurs qui ont choisi les candidats du Mouvement Démocrate l'ont fait parce que nous étions indépendants et responsables. Je les considère, eux aussi, comme responsables et indépendants.

Je ne leur donnerai pas de consigne de vote pour le deuxième tour", a annoncé Mme de Sarnez, qui a recueilli 18,37% des voix au premier tour des législatives.

"Je sais qu'ils exerceront leur jugement pour choisir leur futur député en fonction des deux critères qui me paraissent les plus justes: la personnalité des candidats et la défense du pluralisme", a ajouté l'eurodéputée, bras droit du fondateur du MoDem François Bayrou.

Le député sortant Yves Cochet (Verts-PS) a recueilli dimanche 35,79% des voix, juste devant l'ancienne ministre Nicole Guedj (UMP) avec 34,03%.

Mme de Sarnez a jugé que "dans la 11ème circonscription, comme dans l'ensemble de la capitale, les résultats du Mouvement Démocrate sont très encourageants". Ils démontrent selon elle "qu'il existe à Paris une forte attente de la part de nos concitoyens d'une démarche politique nouvelle".

"Dans les mois qui viennent, nous nous attacherons à construire et développer cette force de renouveau, dans la capitale, comme en France", a ajouté la conseillère de Paris, présidente de la fédération UDF dans la capitale.

Remerciant les 7.148 électeurs qui lui ont apporté leur suffrage, Mme de Sarnez, qui a prévu il y a plusieurs mois d'être candidate à la mairie de Paris en 2008, indique qu'elle sera "présente et active tout au long des années qui viennent pour le service de notre ville et de nos quartiers".

Lundi 11 juin 2007, 15h16



En Poitou-Charentes, Ségolène Royal répond sur le MoDem et la TVA sociale

LEZAY (AFP) - Ségolène Royal a lancé mardi dans sa région de Poitou-Charentes un appel à la participation de l'électorat de gauche au second tour des législatives et s'est défendue d'avoir voulu semer le trouble au PS par son coup de téléphone à François Bayrou.

De Saint-Jean d'Angély (Charente-maritime) à Poitiers, en passant par Lezay (Deux-Sèvres) et Lusignan (Vienne), elle a apporté son soutien aux candidats qui ont de bonnes chances de l'emporter dimanche prochain, comme Catherine Quéré, Delphine Batho, qui veut reprendre sa circonscription, ou Catherine Coutelle.

"Nous avons à construire des digues contre le tsunami bleu qui s'annonce", a-t-elle lancé à Poitiers, avant de rentrer à Paris.

Partout, elle a été accueillie avec chaleur par la population qui l'attendait dans la rue ou, comme à Lezay, dans une salle communale où elle a tenu une réunion publique. "Tu nous donnes un sérieux coup de main", lui ont glissé des militants.

Notant qu'il manquait "sept millions d'électeurs" sur les 17 millions qui avaient voté pour elle le 6 mai dernier, elle a appelé ses partisans à "amplifier le travail de conviction pour assurer la victoire" et "empêcher la droite d'avoir tous les pouvoirs".

Devant la presse, elle est revenue sur son coup de téléphone au président de l'UDF, sa colère de la veille sur France 2 et aussi sur la TVA sociale.

A propos de son appel à François Bayrou, elle a indiqué qu'elle ne regrettait rien, ayant ainsi "mis les choses en mouvement". "Des candidats m'avaient demandé de le faire", confie-t-elle. Elle n'a pas semblée gênée par le fait qu'il ne lui ait pas répondu.

Elle a dit souhaiter que "la politique soit de temps en temps simple comme un coup de fil"."Je souhaite que la vie politique se modernise et qu'on puisse téléphoner à des personnalités avec qui on va peut-être demain construire des convergences nouvelles", a-t-elle souligné.

Elle s'est considérée comme "dans (son) rôle" d'ex-candidate, bien différent de celui de chef du parti. Elle a assuré d'ailleurs, corroborant des déclarations du premier secrétaire, que sa démarche ne créait "pas de divergence avec François Hollande".

Au sujet de la TVA sociale, elle a affirmé que le premier ministre François Fillon "a avoué que la TVA allait augmenter", et a demandé au président de la République de préciser le montant de cette hausse.

Pour les Français, a-t-elle déclaré, "c'est un impôt nouveau qu'ils vont découvrir après" et "une mauvaise action politique qui va enlever du pouvoir d'achat à ceux qui n'en ont pas beaucoup".

Interrogée par des journalistes, elle a évoqué sa colère de lundi soir sur France 2 après la diffusion notamment de deux reportages concernant les législatives.

"J'ai exercé ma liberté de parole sur le traitement de l'information", tout comme les journalistes "ont leur liberté", a-t-elle dit.

Pour elle, "c'est important qu'il y ait une garantie d'une information objective, et on ne doit pas s'offusquer qu'une responsable politique comme moi ne reste pas muette face à un reportage qui présente cinq candidats battus d'avance avant même que les gens aient voté".

Tout en rendant hommage au travail des journalistes, elle a dénoncé les liens entre "le système médiatique et les puissances d'argent", se disant favorable à des "comités d'éthique" tels que prévus par la loi.

Enfin elle a mis sur le compte de "l'amertume" les déclarations virulentes de Malek Boutih contre François Hollande, à qui il a reproché son échec en Charente.

Mardi 12 juin 2007, 23h02



Arlette Chabot défend un reportage critiqué par Ségolène Royal

PARIS (AFP) - Arlette Chabot, directrice de l'information de France 2, a estimé mardi qu'un reportage sur l'élection législative dans la 2e circonscription de Gironde, critiqué par Ségolène Royal, était "irréprochable" et respectait l'égalité entre les candidats.

"Le sujet (...) était parfaitement irréprochable. Il y avait une égalité de temps d'expression entre les deux candidats", a indiqué Arlette Chabot, interrogée par l'AFP.

L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal, qui était l'invitée de France 2 dans le cadre du journal de 20h00 lundi, avait mis en cause l'impartialité de la chaîne, en soulignant notamment que le nom d'Alain Juppé, candidat de l'UMP, était cité à plusieurs reprises dans ce reportage, alors que celui de la candidate socialiste n'avait pas été mentionné.

"Lorsqu'une personnalité nationale est en compétition, on s'intéresse d'abord à cette personnalité là, même si on donne aussi la parole à ses adversaires", a souligné Arlette Chabot, ajoutant que France 2 avait "le sentiment d'être irréprochable".

Quant au présentateur du journal, David Pujadas, il a réaffirmé à l'AFP, comme il l'avait fait à l'antenne, qu'il n'y avait "aucun parti pris" dans le reportage. David Pujadas a précisé qu'il ne l'avait pas vu avant sa diffusion pendant le journal. "On peut toujours discuter sur les modalités, mais l'essentiel était que Mme (Michèle) Delaunay ait la parole", a-t-il dit.

Le présentateur a souligné qu'il n'y avait, selon lui, "rien de désobligeant à dire que quelqu'un est en difficulté", un reproche également formulé par la responsable socialiste.

"Il est normal que les partis soient vigilants. Mais dans ce cas d'espèce, le terme de 'scandaleux' (ndlr : utilisé par Ségolène Royal) n'était pas correct, car le reportage était équitable", a-t-il estimé.

Dans une lettre ouverte à Mme Royal, la Société des Journalistes (SDJ) de France 2 a qualifié ses propos d'"attaque insultante". "Les reportages diffusés reflétaient une réalité politique au lendemain du premier tour des législatives", indique la SDJ.

"Même si la critique des médias devient une technique politique, sachez, madame, que la SDJ de France 2 s'est toujours défendue lorsqu'elle s'estime victime d'attaques injustes", écrit encore la Société.

Le Syndicat national des Journalistes (SNJ) de France 2 n'a pas souhaité commenter directement les reproches de Ségolène Royal, mais a fait valoir qu'il avait interrogé à plusieurs reprises la direction sur une "baisse" de la "crédibilité" de la rédaction pendant la campagne présidentielle, sans obtenir de réponse satisfaisante.

"Tout semble fait pour nous empêcher de poser des questions sur les manquements à la déontologie", notent les délégués du personnel SNJ et SNJ-CGT de France 2, dans une lettre adressée fin mai au président de France Télévisions, Patrick de Carolis.

Mardi 12 juin 2007, 18h23



François Fillon réunit les représentants de la majorité

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre, François Fillon, a réuni mardi à Matignon des membres de son gouvernement et les responsables de la majorité pour marquer la mobilisation de l'UMP à six jours du second tour des élections législatives.

Au nombre des ministres figuraient Brice Hortefeux (Immigration), Hervé Morin (Défense), qui l'a emporté dans l'Eure, Roselyne Bachelot (Santé), en ballottage favorable dans le Maine-et-Loire, Valérie Pécresse (Enseignement supérieur), élue dans la 2e circonscription des Yvelines, Christine Boutin (Logement), en ballottage favorable dans la 10e circonscription des Yvelines, et Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux Relations avec le parlement.

"On est concentrés pour dimanche prochain. Les résultats du premier tour sont très encourageants mais rien n'est joué, donc il faut que notre électorat reste mobilisé", a déclaré Luc Chatel, porte-parole de l'UMP, à l'issue de la réunion à laquelle participaient notamment Patrick Devedjian, Jean-Pierre Raffarin, Bernard Accoyer.

Selon le baromètre quotidien Ipsos/Dell pour SFR et Le Point, diffusé mardi, la majorité présidentielle obtiendrait entre 409 à 453 sièges et la gauche de 125 à 174 sièges lors du second tour des élections législatives dimanche.

Jean-Claude Gaudin, président délégué de l'UMP, a de nouveau justifié la main tendue au Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou comme le prolongement naturel de l'ouverture souhaitée par Nicolas Sarkozy.

PERSONNE N'EST PROPRIÉTAIRE DE SES VOIX

La direction de l'UMP a demandé à son candidat de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, fief de François Bayrou, de se retirer au profit du président du MoDem.

François Bayrou est arrivé en tête dimanche dans cette circonscription avec 37,25% des suffrages alors que l'UMP Jean-Pierre Mariné a obtenu 25,92%. Une triangulaire au second tour est possible, la candidate socialiste Marie-Pierre Cabanne ayant recueilli 23,32% des voix.

C'est "un geste que nous faisons en guise d'ouverture sans aucune discussion avec qui que ce soit", a réaffirmé Jean-Claude Gaudin.

"Personne n'est propriétaire de ses voix", a-t-il souligné.

"Je dirai à M. François Bayrou qu'il se rappelle ce que nous apprenait, quand nous étions plus jeunes, Jean Lecanuet", a poursuivi Jean-Claude Gaudin, donnant une leçon d'histoire politique.

"Quand nous disions à Jean Lecanuet: 'comment ça se fait que le Mouvement républicain populaire, qui après la Libération a connu un engouement extraordinaire, n'a pas survécu?', Jean Lecanuet nous expliquait que les députés et ses militants le poussaient toujours à gauche pendant que leurs électeurs étaient de droite. Voilà ce qu'il faut démontrer", a-t-il conclu.

Fondé en 1944, le Mouvement républicain populaire (MRP), qui s'éteignit en 1967, se voulait une alternative centriste au traditionnel clivage droite-gauche.

Jean Lecanuet, président du Mouvement de 1963 à 1965, mit le général de Gaulle en ballottage à l'élection présidentielle de 1965 en recueillant 15,6% des voix, avant de fonder en 1966 le Centre démocrate.

Mardi 12 juin 2007, 11h07



Jean-Marie Cavada (MoDem) plaide pour "une dose de proportionnelle"

PARIS (AP) - Le député européen du MoDem Jean-Marie Cavada se prononce mardi pour "une dose de proportionnelle" afin d'éviter que le débat ait "lieu dans la rue".

Candidat en ballottage dans le Val-de-Marne, Jean-Marie Cavada juge dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France" qu'"il faut placer le curseur à un niveau raisonnable, qui permette à des formations importantes non représentées à l'Assemblée de l'être grâce à une dose de proportionnelle".

"S'il n'existe pas à l'Assemblée un vrai débat représentant exactement les aspirations de la société, il aura lieu dans la rue", prévient le député européen, citant les manifestations contre la réforme des retraites de 1995.

Le scrutin majoritaire "induit un décalage très important entre les aspirations de la société et leur représentation" car "avec une minorité de voix, vous obtenez une majorité de sièges", déplore-t-il.

De plus, "une voix à la campagne ne vaut pas la même chose qu'à la ville, d'où la nécessité de découper les circonscriptions de la façon la plus juste possible", explique l'ancien journaliste. Et "le scrutin amplifie énormément les mouvements électoraux, au point de devenir un miroir déformant".

"Les législatives sont désormais une sorte d'appendice de la présidentielle, une espèce de chariot qui accompagne le tracteur", ajoute-t-il. "Ce qui explique la forte proportion d'abstention".

Mardi 12 juin 2007, 8h30



Humilité et ouverture, mots d'ordre à l'UMP

PARIS (Reuters) - Humilité et ouverture : tels étaient lundi les mots d'ordre de l'UMP au lendemain d'un premier tour des élections législatives très favorable au camp du président Nicolas Sarkozy.

"On a déjà vu des deuxièmes tours qui démentaient le premier. Par conséquent, pour nous, la semaine qui vient c'est une semaine d'humilité et de travail", a déclaré Patrick Devedjian lors du point de presse hebdomadaire au siège du parti, rue de la Boëtie.

"Surtout pas de triomphalisme", a insisté le secrétaire général délégué de l'UMP, qui a dit craindre que les électeurs s'abstiennent à nouveau au second tour dimanche prochain.

"Je crains qu'il ne restent chez eux surtout à cause de l'attitude de la gauche, qui s'est présentée devant le corps électoral sans projet législatif", a-t-il dit.

"Ils se sont bornés à critiquer le projet de Nicolas Sarkozy qui avait pourtant été validé par le corps électoral donc ils étaient vraiment en porte-à-faux et cela a conduit à une démobilisation de leur électorat", a encore analysé Patrick Devedjian.

Le taux d'abstention a atteint dimanche 39,56%, un niveau record pour ce type d'élection sous la Ve République.

Lors du même point de presse, le porte-parole de l'UMP Luc Chatel a émis le souhait que certains "candidats emblématiques" de l'UMP soient élus comme Salem Kacet dans le Nord, Arno Klarsfeld dans le XIIe arrondissement de Paris, ou Marie-Constance Berthelon dans les Landes.

Patrick Devedjian s'est pour sa part dit certain que le n°2 du gouvernement, Alain Juppé, en ballottage dans la deuxième circonscription de Gironde, allait l'emporter.

"Alain Juppé a une cote personnelle à Bordeaux, des responsabilités au gouvernement, un succès qu'il a obtenu comme maire dans la politique de sa ville qu'il a profondément rénovée qui font que je ne suis vraiment pas inquiet pour sa réélection", a dit l'ancien ministre, qui est lui-même en ballottage favorable dans les Hauts-de-Seine.

L'OUVERTURE S'ADRESSE "À TOUS"

Alors que le parti majoritaire pourrait, selon les estimations, remporter plus de 400 sièges sur 577, l'UMP a renouvelé son appel à l'ouverture vers "ceux qui veulent soutenir le projet de redressement de Nicolas Sarkozy.

"L'ouverture pour nous ce n'est pas gadget électoral, ça n'a pas une vocation électorale. Nous avons besoin de toutes les forces vives de ce pays", a dit Patrick Devedjian.

"Tous ceux qui veulent s'associer au programme de redressement de la France engagé par Nicolas Sarkozy sont bienvenus dans la majorité présidentielle", a-t-il insisté, plaidant pour une "opposition constructive" autour d'un "même objectif : le bien de la France".

Il a dit espérer qu'il n'y aurait, par exemple, plus d'obstruction des travaux de l'Assemblée via le dépôt par l'opposition d'un très grand nombre d'amendements.

En réponse à une question d'un journaliste, Patrick Devedjian a précisé que la main tendue par l'UMP s'adressait "à tous", y compris au Mouvement démocrate de François Bayrou.

L'ancien ministre n'a cependant pas manqué d'égratigner le camp du député béarnais, qui pourrait ne compter que quatre députés au maximum dans la nouvelle assemblée.

"La stratégie du MoDem n'était pas compréhensible par son propre électorat", a analysé Patrick Devedjian.

"On peut dire tout ce qu'on veut sur la proportionnelle mais quand vous constatez que le MoDem a divisé son score par trois en un mois et demi.... Pour avoir des élus, il faut avoir des électeurs", a-t-il ironisé.

Le MoDem a recueilli 7,6% des voix dimanche, alors que François Bayrou avait rassemblé 18,6% des électeurs sous son nom lors du premier tour de la présidentielle.

Lundi 11 juin 2007, 14h18



Législatives : les Verts appellent à voter pour le candidat de gauche au second tour, pas pour le MoDem

PARIS (AP) - Le collège exécutif des Verts a appelé lundi les électeurs des candidats écologistes à soutenir au second tour des législatives "le candidat de gauche le mieux placé", sans appeler en revanche ouvertement à soutenir les candidat de François Bayrou en cas de duel MoDem-UMP.

Selon leur communiqué, en cas de duel UMP-MoDem au second tour, "les Verts n'appellent pas à voter pour l'un des candidats" mais "appellent à battre les candidats soutenant la majorité présidentielle" et se disent "favorables au pluralisme de représentation à l'Assemblée Nationale".

Les écologistes font "confiance à leurs électrices et électeurs pour effectuer le choix qui leur paraîtra le plus judicieux en accord avec ces principes".

Lundi 11 juin 2007, 18h18


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