(dépêches)
Exécution du sanguinaire Ali le Chimique, cousin de Saddam Husseim, à Bagdad
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3218,50-1296547,0.html
"Ali le Chimique" exécuté à Bagdad
LEMONDE.FR avec AFP | 25.01.10 | 15h59 • Mis à jour le 25.01.10 | 18h14
Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le Chimique", condamné à mort à quatre reprises, notamment pour le gazage d'un village kurde en 1988, a été exécuté lundi par pendaison, a indiqué le porte-parole du gouvernement. Cousin de Saddam Hussein, il avait été jugé coupable de meurtres et crime contre l'humanité.
Capturé en août 2003, cinq mois après le début de l'intervention militaire américaine, Majid a déjà été condamné à mort à quatre reprises. La première fois en juin 2007 pour son rôle dans la campagne militaire contre les Kurdes menée entre février et août 1988, sous le nom de code d'Anfal. La deuxième fois en décembre 2008 pour son rôle dans l'écrasement d'une révolte chiite après la guerre du Golfe en 1991, et la troisième fois pour son implication dans le meurtre et le déplacement de populations musulmanes chiites en 1999.
Sa dernière condamnation remonte à la semaine dernière pour le massacre des habitants kurdes du village d'Halabja. En mars 1988, il avait ordonné de gazer ce village iraquien, faisant 5 000 morts, dont les trois quarts était des femmes et des enfants.
Cousin de Saddam Hussein, il avait été pendant plus de trente-cinq ans son homme de main redouté, prêt à tout pour écraser la moindre velléité de révolte en Irak. "Ali le Chimique" a occupé le poste de secrétaire général du parti Baas dans le nord (1987-1989), coordonnant à la fois l'armée, la direction de la sécurité générale et les renseignements militaires engagés dans la répression contre les Kurdes.
"C'est moi qui ai donné les ordres à l'armée de détruire des villages et de reloger les villageois. Je ne me défends pas. Je ne m'en excuse pas. Je n'ai pas commis d'erreur", avait-il dit, en parlant de la répression de la rébellion kurde, la campagne Anfal de 1987-1988, qui avait fait près de 180 000 morts. Egalement surnommé "le boucher du Kurdistan", il y avait engagé en mai 1987 une politique implacable de terre brûlée par une vaste opération d'évacuation de la population et du bétail, emmenés de force près des frontières jordanienne et saoudienne, loin des zones d'implantation traditionnelles des Kurdes.
L'homme, qui était dévoué corps et âme à son cousin, a aussi supervisé l'occupation du Koweït, la "19e province" aux yeux du régime. D'août à novembre 1990, il fut le gouverneur sanguinaire de ce pays envahi par l'armée irakienne, avant de reprendre en février 1991 le poste de ministre des affaires locales. Sans états d'âme, il avait fait exécuter en février 1996 ses propres neveux Hussein Kamel et Saddam Kamel, rentrés à Bagdad après avoir fait défection un an plus tôt en Jordanie et dénoncé le régime.
http://www.france24.com/fr/20081221-troisieme-comparution-ali-le-chimique-condamnation-mort-irak-kurdes
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21 décembre 2008 - 19H40 - Irak - Kurdes - Saddam Hussein
Troisième comparution pour "Ali le chimique" Ali Hassan al Madjid, surnommé "Ali le chimique", a comparu devant un juge pour la troisième fois ce dimanche. Déjà condamné à mort à deux reprises, il est jugé cette fois-ci pour l'assassinat par le gaz de 5 000 Kurdes à Halabja, en 1988.
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L'exécution d'"Ali le chimique" approuvéeREUTERS - Déja condamné par deux fois à mort, le cousin de Saddam Hussein, Ali Hassan al Madjid, surnommé "Ali le chimique", a comparu à nouveau dimanche devant un juge, cette fois pour l'assassinat par le gaz de 5.000 Kurdes en 1988 à Halabja.
Il a déja été condamné à mort le 2 décembre par le Haut Tribunal irakien pour avoir écrasé dans le sang la révolte des chiites du Sud après la guerre du Golfe de 1991.
Madjid avait été condamné à la pendaison l'an dernier pour la mort de dizaines de milliers de Kurdes irakiens lors de l'opération "Anfal" ("Butin de guerre") en 1988 dans des villages du nord du pays.
C'est cette dernière opération, où du gaz toxique avait été utilisé, qui avait valu à Madjid son surnom d'"Ali le chimique".
Des centaines de Kurdes ont manifesté dimanche à Halabja pour réclamer l'exécution d'"Ali le chimique", retardée en raison de divergences au sein du gouvernement.
Madjid est jugé en compagnie de trois autres cadres du régime de Saddam Hussein, un ex-ministre de la Défense et deux responsables des services de renseignement. Le président du tribunal est un chiite, le juge Mohammed al Ouraïbi, qui a déja condamné à deux reprises le cousin de l'ancien dictateur.
Le Haut Tribunal a été mis en place en 2003 pour juger les anciens responsables du régime de Saddam Hussein, y compris ce dernier, exécuté en décembre 2006 pour crimes contre l'humanité pour le meurtre de 148 villageois chiites exécutés après une tentative d'assassinat l'ayant visé à Doudjaïl.
La réputation de cruauté de Madjid envers les opposants au régime lui a valu d'être plus craint encore que Saddam Hussein, dont la vidéo de la pendaison, filmée par téléphone portable, a choqué la communauté sunnite d'Irak.
Selon l'organisation Human Rights Watch, 290.000 personnes ont disparu sous le régime de Saddam Hussein, dont beaucoup ont été inhumés dans des fosses communes.
http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/200901/27/01-821290-irak-proces-de-tarek-aziz-ali-le-chimique-et-14-partisans-de-saddam.php
Publié le 27 janvier 2009 à 09h27 | Mis à jour le 27 janvier 2009 à 09h28
Irak: procès de Tarek Aziz, «Ali le Chimique» et 14 partisans de SaddamTaille du texte Imprimer Envoyer Votre nom
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«Ali le chimique»
Photo: AFP
Agence France-Presse
Bagdad
Seize anciens dignitaires du régime de Saddam Hussein, dont l'ancien vice-Premier ministre Tarek Aziz et «Ali le Chimique», sont jugés depuis lundi en Irak pour des exactions contre les Kurdes Faïly dans les années 1980, a indiqué mardi une source judiciaire.
«Le Haut tribunal pénal irakien, dirigé par le juge Raouf Rachid Abdel Rahmane, a commencé lundi la lecture de l'acte d'accusation contre 16 accusés, dont les plus importants sont Ali Hassan al-Majid, dit «Ali le Chimique», Tarek Aziz, Watban Ibrahim Hassan (ex-ministre de l'Intérieur, ndlr) et le secrétaire particulier de Saddam, Abed Hamoud», selon une source au tribunal.
Les poursuites visent des exactions commises contre les Kurdes Faïly, de confession chiite, a-t-on précisé de même source.
La majorité des Kurdes irakiens sont sunnites. Les Kurdes Faïly vivent essentiellement dans la province de Diyala (est), près de la frontière avec l'Iran.
Les charges portent notamment sur «le déplacement des Kurdes Faïly», «la confiscation de leurs biens mobiliers et immobiliers, leur utilisation comme cobayes pour le test d'armes chimiques et leur utilisation comme boucliers humains sur le front lors de la guerre avec l'Iran» (1980-88), a ajouté la source judiciaire.
Cousin de l'ancien dictateur Saddam Hussein, «Ali le Chimique», 67 ans, surnommé ainsi parce qu'il avait ordonné l'utilisation d'armes chimiques lors du massacre des Kurdes dans les années 1980, a déjà été condamné à mort à deux reprises. La dernière condamnation remonte au 2 décembre, pour «crimes contre l'humanité et meurtres prémédités».
Avec Watban Ibrahim Hassan et Tarek Aziz, il est toujours en cours de jugement dans un autre procès, pour «crimes contre l'humanité», pour l'exécution en 1992 de 42 commerçants accusés d'avoir spéculé sur les prix des produits alimentaires, alors que l'Irak était soumis à des sanctions de l'ONU.
Les trois hommes risquent la pendaison.
Unique chrétien du cercle étroit des puissants de la dictature de Saddam Hussein, Tarek Aziz, 72 ans, a exercé les fonctions de ministre des Affaires étrangères, de ministre de l'Information et de vice-Premier ministre du dictateur déchu.
http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201001/25/01-942725-ali-le-chimique-execute-a-bagdad.php
Publié le 25 janvier 2010 à 10h53 | Mis à jour le 25 janvier 2010 à 14h33
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Ali Hassan Al-Majid, dit «Ali le Chimique», en 2006.
Photo: archives AP
Mehdi Lebouachera
Agence France-Presse
Bagdad
Ali Hassan al-Majid, dit «Ali le Chimique», cousin et homme de main de Saddam Hussein, a été pendu lundi à Bagdad, une semaine après sa quatrième condamnation à mort pour le massacre de milliers de Kurdes en 1988.
Cette exécution, plus de trois ans après celle de l'ancien dictateur, en décembre 2006, a provoqué la joie des habitants de la région autonome du Kurdistan (nord), qui le surnommaient le «boucher».
«Ali le Chimique» fut «l'un des sbires les plus sanglants, meurtriers et haineux du peuple irakien. Son nom a été associé aux fosses communes qui ont recouvert le sol irakien du nord au sud», a affirmé le Premier ministre Nouri al-Maliki dans un communiqué.
Cette exécution tourne «une autre page noire de l'oppression, des génocides et des crimes contre l'humanité commis par Saddam et ses agents pendant les 35 ans du régime abominable du parti Baas», a-t-il ajouté.
La télévision irakienne a diffusé deux images de l'exécution. Sur la première, on voit l'homme, cheveux et moustache gris, portant une tenue orange et un tee-shirt blanc, apparemment peu avant d'être pendu.
Sur la seconde image, quelques secondes avant l'exécution, deux bourreaux, le visage masqué, lui mettent une cagoule et lui passent la corde au cou.
Le 17 janvier, «Ali le chimique» avait pour la quatrième fois été condamné à mort, pour le massacre en 1988 de 5 000 Kurdes. A l'annonce du verdict, il avait déclaré «al-hamdoulillah, al-hamdoulillah» (Dieu soit loué), qui furent ses derniers mots en public.
Cousin germain de Saddam Hussein, il avait été pendant plus de 35 ans son homme de main redouté, prêt à tout pour écraser la moindre velléité de révolte.
Agent de liaison militaire jusqu'au coup d'Etat qui porta en 1968 le Baas au pouvoir, il avait hérité du sobriquet infamant d'«Ali le Chimique» pour avoir ordonné en 1988 le bombardement au gaz de la ville kurde d'Halabja, tuant des milliers de personnes.
Peu après l'annonce de son exécution, de nombreux Kurdes à Souleimaniyeh ont exprimé leur joie.
«C'est un jour historique pour le peuple kurde et irakien», s'est félicité le ministre des Martyrs et des Déplacés du gouvernement autonome du Kurdistan, Majid Hamed Amin.
«La justice irakienne a fait son travail (...) et si Dieu veut, les autres connaîtront le même sort», a-t-il ajouté.
«Je suis très heureux de l'annonce de cette exécution et j'espère qu'ils vont continuer à exécuter tous les autres impliqués dans des crimes contre les Kurdes», a réagi Kamel Abdelkader, 24 ans, dont les sept frères et soeurs ainsi que les parents ont été tués à Halabja.
Dans le sud, les chiites exultaient aussi. «Nous sommes désolés que cette exécution ait pris tant de temps. C'est une victoire pour tous les martyrs», a déclaré Latif al-Hamidi, porte-parole du Conseil suprême islamique en Irak à Najaf, un des plus grands partis chiites qui fut réprimé par Saddam Hussein.
«Ali le chimique» n'avait pas exprimé de remords.
«C'est moi qui ai donné les ordres à l'armée de détruire des villages et de reloger les villageois. Je ne me défends pas. Je ne m'en excuse pas», avait-il dit en parlant de la répression de la rébellion kurde, la campagne Anfal de 1987-1988, qui avait fait près de 180 000 morts.
Comme le président déchu, il était originaire de la région de Tikrit (nord).
L'homme, dévoué corps et âme à son cousin, avait aussi supervisé l'occupation du Koweït, la «19e province» aux yeux du régime. D'août à novembre 1990, il fut le gouverneur sanguinaire de ce pays envahi par l'armée irakienne.
Deux autres membres du régime baassiste, l'ex-ministre de la Défense Sultan Hachim al-Taï, et l'ancien chef-adjoint des opérations armées Hussein Rachid al-Tikriti, condamnés à mort pour leur rôle dans la campagne Anfal, attendent eux toujours leur exécution.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/01/17/003-Ali-le-chimique.shtml
Irak
«Ali le Chimique» condamné à la pendaison
Mise à jour le dimanche 17 janvier 2010 à 9 h 59
Photo: AFP/Darko Vojinovic
Ali Hassan al-Majid, lors de son procès pour génocide à Bagdad le 8 janvier 2007.
Ali Hassan al Madjid, dit « Ali le chimique », a été condamné, dimanche, à être pendu pour le massacre de 5000 Kurdes irakiens à Halabja en 1988.
Depuis qu'il a été capturé par les Américains en août 2003, le cousin de l'ancien président Saddam Hussein a été condamné à mort quatre fois.
Il a été condamné une première fois, en juin 2007, pour son rôle dans la campagne militaire contre les Kurdes menée sous le nom de code d'Anfal entre février et août 1988.
Il a été condamné une deuxième fois en décembre 2008, pour son rôle dans l'écrasement d'une révolte chiite après la guerre du Golfe en 1991.
Et une troisième fois en mars 2009, pour son implication dans le meurtre et le déplacement de populations musulmanes chiites en 1999.
Entre 1979 et 2003, environ 290 000 personnes ont disparu en Irak sous la présidence de Saddam Hussein, selon l'ONG américaine Human Rights Watch.
Saddam Hussein, lui, a été exécuté en décembre 2006 pour crimes contre l'humanité. Il a été reconnu coupable de la mort de 148 musulmans chiites à la suite d'une tentative d'assassinat en 1982.
Au service de Saddam Hussein
Ali Hassan al-Majid a été l'homme de main redouté de son cousin Saddam Hussein durant 35 ans. Agent de liaison militaire jusqu'au coup d'État qui porta en 1968 le parti Baas au pouvoir, il a été surnommé « Ali le Chimique » pour avoir ordonné, en 1988, le bombardement au gaz de la ville kurde d'Halabja, tuant des milliers de personnes, femmes et enfants.
Il a aussi été surnommé « le boucher du Kurdistan » pour avoir pratiqué en mai 1987 une politique de terre brûlée, en évacuant de force la population et le bétail près des frontières jordanienne et saoudienne, loin des zones d'implantation traditionnelles des Kurdes.
Il a également supervisé l'occupation du Koweït d'août à novembre 1990.
« Ali le Chimique » était responsable de la région militaire sud de l'Irak. Il devait la défendre contre l'offensive américaine lancée le 20 mars 2003.
Roi de pique dans le jeu de cartes des personnes recherchées par les Américains après l'invasion de l'Irak, il a été capturé le 21 août 2003.
http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/chemical-ali-sentenced-death-second-time-20081202
«Ali le Chimique» condamné à mort une deuxième fois
Ali Hassan al Majid écoute la présentation des éléments à charge lors de son procès à Bagdad (Irak), en janvier 2007.
© APGraphicsBank
2 décembre 2008
Deux anciens hauts responsables du régime de Saddam Hussein ont été condamnés à mort le 2 décembre. Le Haut Tribunal pénal irakien a condamné Ali Hassan al Majid, surnommé « Ali le Chimique », et Abdul Ghani Abdul Ghafour pour leur rôle dans la mort de milliers de personnes lors du soulèvement contre le régime intervenu en 1991 dans le sud du pays.
D’autres accusés se sont vu infliger des peines allant de quinze années d’emprisonnement à la détention à perpétuité. L'ancien ministre de la Défense Sultan Hashim Ahmad al Tai a ainsi été condamné à quinze ans de prison, et Hussein Rashid al Tikriti à la réclusion à perpétuité. Trois accusés ont été acquittés.
Si la Chambre d’appel du Haut Tribunal confirme la condamnation à mort d'Ali Hassan al Majid et d'Abdul Ghani Abdul Ghafour, les deux hommes seront exécutés dans les trente jours.
Ali Hassan al Majid, ancien chef du Parti Baas dans le nord du pays, Sultan Hashim Ahmad al Tai et Hussain Rashid al Tikriti ont déjà été condamnés à mort par le Haut Tribunal pénal irakien pour leur implication dans la campagne dite « d’Anfal » qui, en 1988, s’est soldée par la mort de quelque 180 000 Kurdes d’Irak. Leur condamnation a été confirmée en appel le 4 septembre 2007.
Le 27 février 2008, le Collège présidentiel irakien a approuvé la peine de mort prononcée contre Ali Hassan al Majid, mais aurait estimé que Sultan Hashim Ahmad al Tai et Hussain Rashid al Tikriti, en tant que militaires, n’avaient fait qu’obéir à des ordres et ne devaient donc pas être exécutés. Ces trois hommes sont toujours détenus par l'armée des États-Unis.
Les gouvernements irakien et américain ont signé le 27 novembre 2008 un Accord sur le statut des forces prévoyant que tous les détenus aux mains de l’armée des États-Unis seront remis aux autorités irakiennes après le 31 décembre 2008. Tous les anciens hauts responsables, notamment Ali Hassan al Majid, Sultan Hashim Ahmad al Tai, Hussain Rashid al Tikriti et Abdul Ghani Abdul Ghafour, risquent d’être exécutés.
Pour en savoir plus
L'accord sur la sécurité fait peser le risque de torture sur 16 000 détenus irakiens (nouvelle, 28 novembre 2008)
Irak : des personnes exécutées à l'issue de procès apparemment iniques (nouvelle, 18 avril 2008)
http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Actualite/Irak-Tarek-Aziz-condamne-76657/
Moyen-Orient | 11 Mars 2009 | Mise à jour le 31 Octobre 2009
Irak: Tarek Aziz condamné
L'ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein, Tarek Aziz, et Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le Chimique", ont été condamnés mercredi à 15 ans de prison pour l'exécution de 42 commerçants irakiens en 1992. Une peine clémente: les deux hommes encouraient la peine de mort. Ali le Chimique a toutefois été condamné à la peine capitale dans trois autres dossiers.
Pendant vingt ans, Tarez Aziz a été la voix et le visage de l'Irak dans le monde. (Reuters)
Dans un Irak où les attentats sont encore une réalité quasi-quotidienne, le Haut tribunal pénal poursuit son travail. Réfugié dans la "zone verte", le secteur ultra-protégé du centre de Bagdad, où sont concentrées les administrations irakiennes et les représentations occidentales, il a rendu un verdict attendu mercredi. L'ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein, Tarek Aziz, et Ali Hassan al-Majid, alias Ali le Chimique, ont été condamnés à quinze ans de prison, près d'un an après l'ouverture du procès.
Les deux hommes ont été reconnus coupables de meurtres prémédités pour l'assassinat, en 1992, de 42 commerçants irakiens. Le régime baasiste leur reprochait d'avoir spéculé sur les prix des produits alimentaires alors que l'Irak était soumis aux sanctions de l'ONU. La peine est clémente: les deux cousins de Saddam Hussein encouraient la peine de mort. Deux demi-frères du raïs, Ouotbane Ibrahim al-Hassan et Sebaaoui Ibrahim, reconnus coupables de crimes contre l'humanité, n'ont pas bénéficié du même traitement: ils ont été condamnés à mort par pendaison pour les mêmes faits.
Trois condamnations à mort pour Ali le Chimique
Mais d'autres dossiers ont scellé le sort d'Ali le Chimique. L'homme a en effet été condamné par trois fois à la peine capitale. Le 24 juin 2007 pour le massacre de 182 000 Kurdes d'Irak dans les années 1980 - qui lui a valu ce surnom macabre -, le 2 décembre 2008 pour l'écrasement du soulèvement chiite en 1991, qui avait fait jusqu'à 100 000 victimes dans le sud du pays, et enfin le 2 mars 2008 pour son implication dans la mort de dizaines de chiites en 1999 après l'assassinat de l'ayatollah Mohammed Mohammed Sadek Sadr, affaire dite de la "prière du vendredi".
Quant à Tarek Aziz, seul chrétien de l'entourage de Saddam Hussein et voix du régime irakien pendant vingt ans, il s'agit de sa première condamnation. En décembre, malade, il avait écrit au tribunal pour demander un verdict "juste", clamant qu'il "n'avait noté aucune récrimination ou témoignage contre lui". "Il n'y aucune indication quant à une implication de ma part", estimait-il encore. Acquitté le 2 mars dernier dans l'affaire de la prière du vendredi, il doit encore comparaître dans deux dossiers. Le Haut Tribunal pénal irakien a été créé pour juger les membres du gouvernement de Saddam Hussein, lui-même exécuté en décembre 2006 après avoir été jugé coupable de crimes contre l'humanité pour le meurtre de 148 chiites en 1982.
M.E - leJDD.fr
Mercredi 11 Mars 2009