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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 21:55

(dépêches)

 

Fort d'une alliance avec Nick Clegg, David Cameron devient Premier Ministre du Royaume-Uni et succède à Gordon Brown

 


http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/11/gordon-brown-demissionne_1350075_3214.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3214,50-1350075,0.html
Gordon Brown démissionne
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 11.05.10 | 20h33  •  Mis à jour le 11.05.10 | 21h02


e premier ministre britannique travailliste Gordon Brown a annoncé mardi 11 mai au soir qu'il allait présenter sa démission à la reine. Il va également abandonner immédiatement ses fonctions à la tête du Labour, après l'échec des négociations entre son parti travailliste et les libéraux-démocrates. Il laisse ainsi la voie libre à un accord de gouvernement entre conservateurs et lib-dems.

 
 

"J'ai informé le secrétaire privé de la reine que j'ai l'intention de remettre ma démission à la reine", a dit M. Brown à des journalistes devant sa résidence du 10, Downing Street. "Si la reine l'accepte, je lui recommanderai d'inviter le chef de l'opposition à chercher à former un gouvernement. Je souhaite bonne chance au prochain Premier ministre dans les choix importants pour l'avenir qu'il fera". "Ma démission de chef du parti travailliste prend effet immédiatement", a-t-il ajouté dans une brève déclaration, avant de quitter pour la dernière fois le siège du pouvoir, tenant par la main ses deux fils et son épouse Sarah.

Quelques minutes plus tard, sa jaguar blindée entrait au palais de Buckingham, résidence londonienne de la reine Elizabeth II, afin de lui remettre officiellement sa démission. M. Brown entend également démissionner de son siège de député et prendre sa retraite politique, selon son entourage. Sa déclaration met de fait fin à treize années de gouvernement travailliste.

ACCORD IMMINENT ENTRE LIB-DEMS ET CONSERVATEURS

Parallèlement et après cinq jours de tractations, l'annonce d'un accord paraissait imminente entre les conservateurs et les libéraux-démocrates, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Une entente lib dems-tories devrait encore recueillir l'approbation à la fois du groupe parlementaire et de l'organe exécutif des libéraux, à chaque fois dans une proportion des trois quarts des voix. Ces deux corps devaient se réunir ce mardi à 21h30.

Le libéral Simon Hughes, figure de la gauche du parti plus favorable à un accord avec le Labour, a déclaré être "prêt à soutenir" une entente avec les Tories. "Je voterai avec ma tête plutôt qu'avec mon coeur... C'est nettement mieux d'être dans le gouvernement qu'en dehors", a-t-il dit. Les députés Tories devaient se réunir dans la soirée, vers 21h. La dissidence sera "nulle", a assuré un député Tory, Nigel Evans.

Auparavant dans la matinée, Lib Dems et Labour s'étaient rencontrés pendant trois heures mais, selon plusieurs médias, les négociations auraient capoté en raison d'une opposition de la part de certains travaillistes. Les libéraux auraient alors douté de la capacité du Labour à tenir ses promesses. Arrivés en troisième position aux législatives de jeudi dernier, les lib-dems étaient courtisés à la fois par les conservateurs, victorieux du scrutin mais sans réussir à dégager une majorité absolue, et les travaillistes, deuxièmes du scrutin.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/11/97001-20100511FILWWW00664-david-cameron-est-a-buckingham.php
David Cameron est à Buckingham Palace
AFP, Reuters
11/05/2010 | Mise à jour : 21:10 Réagir
Le dirigeant conservateur britannique David Cameron est arrivé mardi peu après 21 heures au Palais de Buckingham, à Londres, pour demander à la reine Elizabeth II l'autorisation de former le nouveau gouvernement, selon des images des chaînes de télévision.

Tirant les conclusions des élections législatives de jeudi dernier, le premier ministre travailliste Gordon Brown avait peu auparavant démissionné et annoncé qu'il recommanderait à la souveraine de demander à Cameron de former un gouvernement.


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21h06
Mondial: Yade souhaite "bonne chance" 21h12
Crise: Obama parle avec Zapatero 

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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/11/97001-20100511FILWWW00679-david-cameron-devient-premier-ministre.php
David Cameron devient premier ministre

11/05/2010 | Mise à jour : 21:37 Réagir
La reine Elizabeth II a confirmé David Cameron, le chef de file des conservateurs britanniques, comme nouveau premier ministre, a annoncé le Palais de Buckingham mardi soir.

Tirant les conclusions des élections législatives de jeudi dernier, le premier ministre travailliste Gordon Brown avait peu auparavant démissionné et annoncé qu'il recommanderait à la souveraine de demander à Cameron de former un gouvernement.


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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/11/97001-20100511FILWWW00686-cameron-une-coalition-avec-les-libdem.php
Cameron: une coalition avec les LibDem
AFP
11/05/2010 | Mise à jour : 21:46
Le nouveau premier ministre David Cameron a annoncé ce soir une coalition avec les libéraux-démocrates de Nick Clegg, dans un discours prononcé devant le 10 Downing Street.

> Cinq questions autour d'un jeu complexe d'alliances


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21h37
David Cameron devient premier ministre




http://www.lefigaro.fr/international/2010/05/11/01003-20100511ARTFIG00585-echec-des-negociations-entre-le-labour-et-les-liberaux.php
Échec des négociations entre le Labour et les libéraux

Mots clés : élections, gouvernement, ROYAUME-UNI, Gordon Brown

Par lefigaro.fr
11/05/2010 | Mise à jour : 18:51 Réagir

Les libéraux-démocrates de Nick Clegg (photo) poursuivent les discussions avec les conservateurs de David Cameron. Crédits photo : AFP
En Grande-Bretagne, les négociations entre les conservateurs et les libéraux se poursuivent et devraient aboutir rapidement.
 
Les négociations entre le Parti travailliste du premier ministre démissionnaire Gordon Brown et les libéraux-démocrates de Nick Clegg en vue de la formation d'un gouvernement de coalition ont échoué mardi, affirment la BBC et Sky News, citant des sources gouvernementales.

Mardi après-midi, les bureaux de Gordon Brown ont reconnu que les pourparlers entre les travaillistes et les libéraux, qui avaient débuté lundi soir, n'avaient pas abouti et qu'ils n'aboutiraient jamais, selon le correspondant politique de la radio 5 de la BBC. Interrogé, Downing Street n'a pas voulu faire de commentaire, tout comme le Labour et les Lib Dems.


Sursaut des marchés

Le porte-parole de Gordon Brown a néanmoins affirmé que le premier ministre britannique restait à la tête du gouvernement, contrairement aux informations de certains médias britannique faisant état de sa démission. «Le premier ministre est toujours premier ministre», a-t-il assuré. Gordon Brown avait annoncé lundi qu'il allait abandonner la tête du Labour, et donc du gouvernement, mais sans fixer de date précise, évoquant seulement l'échéance du prochain congrès travailliste en septembre. Il devra néanmoins démissionner en cas d'accord de gouvernement entre conservateurs et libéraux-démocrates.

A l'annonce de l'échec des négociations entre les deux partis, les marchés britanniques de changes, d'actions et d'obligations ont eu un brusque sursaut mardi vers 17 heures (heure de Paris). Une source au sein des Lib Dems a par ailleurs indiqué à la BBC qu'un accord avec les conservateurs serait annoncé sous peu. Les pourparlers entre ces deux formations se poursuivaient dans l'après-midi.

Arrivés en troisième position aux législatives de jeudi dernier, celle de faiseurs de roi, les Lib Dems sont courtisés à la fois par les conservateurs, victorieux du scrutin mais sans réussir à dégager une majorité absolue, et les travaillistes de Gordon Brown, qui se sont placés en deuxième position.

LIRE AUSSI :

» Cinq questions autour d'un jeu complexe d'alliances

» Londres : dures négociations pour former une coalition

» Élections britanniques : la reine et le peuple en maîtres du jeu

Par Michael Cosgrove

 Par lefigaro.fr

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http://www.lefigaro.fr/international/2010/05/10/01003-20100510ARTFIG00741-cinq-questions-autour-d-un-jeu-complexe-d-alliances.php
Cinq questions autour d'un jeu complexe d'alliances

Mots clés : Coalition, Elections, ROYAUME-UNI, Gordon Brown, David Cameron, Nick Clegg

Par Alain Barluet
11/05/2010 | Mise à jour : 12:23 Réactions (11)
Alors que Gordon Brown a annoncé son retrait d'ici l'automne et que les négociations entre les Tories et les libéraux semblent bloquées, voici quelques décryptages sur la situation actuelle et sur l'avenir.
 
Cliquez sur l’aperçu pour agrandir l’infographie.
• Pourquoi Nick Clegg a-t-il tendu lundi la main au Labour ?

Les négociations traînant en longueur avec les conservateurs, le leader des libéraux-démocrates aura voulu mettre la pression sur David Cameron. En tendant la main au Labour, Nick Clegg ne renonce pas en effet à s'entendre avec les tories. C'est qu'une entente «Lib-Lab» s'annonce ardue : sur le plan personnel, leurs deux dirigeants s'entendent mal. Ils ont eu, samedi soir, une conversation téléphonique orageuse. Sur le fond, travaillistes et libéraux-démocrates divergent sur l'immigration et le renouvellement du programme de sous-marins nucléaires Trident.

• Conservateurs et libéraux-démocrates peuvent-ils s'entendre ?

Au cours de leurs discussions, les conservateurs et les libéraux-démocrates ont cherché à approfondir leurs convergences autour du thème de l'«intérêt national», dominé par la réduction du déficit budgétaire (163 milliards de livres, soit 190 milliards d'euros). David Cameron a insisté sur la nécessité d'aboutir sur un gouvernement «fort et stable» et à s'accorder avec Nick Clegg sur l'urgence de rassurer les marchés. Les efforts réclamés de part et d'autre n'apparaissaient pas incompatibles, même si les conservateurs envisagent une réduction des déficits plus considérable que les libéraux-démocrates (63 milliards de livres contre 50). Sur l'objectif de redynamiser l'économie, ce programme commun pourrait être un «conservatisme soft», reflétant peu ou prou la volonté des Britanniques exprimées lors des élections du 6 mai.

En revanche, un accord achoppe encore sur les «lignes rouges» tracées de part et d'autre : la priorité européenne des libéraux-démocrates n'apparaît guère compatible avec l'euroscepticisme des conservateurs. La régularisation des immigrés clandestins, revendiquée par les premiers, est inenvisageable pour les seconds, de même que le non-renouvellement du programme Trident.

• Assiste-t-on à la fin du bipartisme ?

La percée de Nick Clegg durant la campagne est apparue à beaucoup comme sonnant le glas du bipartisme britannique. Le score «décevant» du leader des libéraux-démocrates, le 6 mai, et l'âpre recherche d'un compromis entre Nick Clegg et David Cameron ont sérieusement tempéré la perspective d'un tel aggiornamento. Deux pôles, conservateur et travailliste, dominent toujours la scène politique britannique, même si les libéraux-démocrates, institués faiseurs de roi, peuvent espérer l'influencer à la marge. Une réforme en profondeur du système électoral apparaît peu vraisemblable dans l'immédiat. Les conservateurs ont fait quelques ouvertures mais refusent la proportionnelle et s'en tiennent au redécoupage des circonscriptions, actuellement à l'avantage du Labour.

• Quel avenir pour Gordon Brown ?

Cédant à la demande des barons travaillistes, Peter Mandelson en tête, Gordon Brown a annoncé lundi qu'il quitterait la tête du Labour à l'automne, un gage donné aux libéraux-démocrates. Initialement décidé à s'accrocher, le premier ministre subissait une pression croissante de son entourage pour céder la place. Sa décision lance les grandes manœuvres pour sa succession. Parmi les noms les plus cités, David Miliband, actuel chef de la diplomatie, qui tient la corde grâce au soutien de Peter Mandelson et de plusieurs figures blairistes. Son frère, Ed Miliband, le jeune ministre de l'Energie et du Changement climatique, est également bien placé.

• Va-t-on vers de nouvelles élections ?

La plupart des observateurs s'accordent pour prévoir de nouvelles élections à plus ou moins court terme, tant les élections du 6 mai augurent mal d'un gouvernement pérenne. L'exemple auquel se réfèrent volontiers les Britanniques est celui de 1974. En février de cette année-là, le travailliste Harold Wilson forme un gouvernement minoritaire qui ne tient que huit mois, jusqu'aux élections, gagnées en octobre 1974 par le Labour. Un nouveau scrutin pourrait donc être organisé relativement rapidement : dans leurs pourparlers, conservateurs et libéraux-démocrates négocient pour s'accorder deux ans avant une nouvelle élection, mais il n'est pas exclu qu'elle puisse avoir lieu avant cette échéance.

LIRE AUSSI :

» Gordon Brown quittera la tête du Labour d'ici à l'automne

» Londres : dures négociations pour former une coalition

» Cuisant revers pour Clegg , le «3e homme» de la campagne

 Par Alain Barluet

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http://www.lefigaro.fr/international/2010/05/09/01003-20100509ARTFIG00185-londres-dures-negociations-pour-former-une-coalition.php
Londres : dures négociations pour former une coalition

Mots clés : Coalition, conservateurs, libéraux-démocrates, ROYAUME-UNI, David Cameron, Nick Clegg

Par Cyrille Vanlerberghe
09/05/2010 | Mise à jour : 21:14 Réactions (18)

Le leader des «Libdems » Nick Clegg (à gauche) et le conservateur David Cameron, samedi à Londres. Crédits photo : AP
La réforme du mode de scrutin divise conservateurs et libéraux-démocrates.
 
Quatre jours après les élections législatives, Gordon Brown est toujours premier ministre, en charge des affaires courantes. La presse tabloïde conservatrice, le Sun en tête, l'accuse de «squatter le 10 Downing Street» en refusant de démissionner après sa défaite de jeudi. Le leader travailliste ne fait pourtant que respecter le sens de la tradition constitutionnelle britannique, qui veut qu'il n'y ait jamais de vacance du pouvoir. Gordon Brown a encore le faible espoir d'un échec des négociations entre les conservateurs et les libéraux-démocrates sur une coalition menée par David Cameron, le leader conservateur. Dans ce cas, Brown pourrait tenter de s'allier avec les LibDems. Selon l a BBC, il aurait rencontré Clegg ce dimanche après-midi au Foreign Office, mais sans «résultat définitif».

Avec 306 députés, les tories de Cameron arrivent largement en tête après le scrutin de jeudi, mais il leur manque 20 sièges pour une majorité absolue. Les travaillistes emmenés par Gordon Brown n'ont sauvé que 258 de leurs sièges, ce qui est insuffisant pour espérer former une majorité avec Nick Clegg, qui n'a que 57 députés.

Malgré les grandes différences idéologiques qui séparent le parti conservateur et les libéraux-démocrates, les discussions semblaient progresser ce dimanche. Le négociateur conservateur William Hague a annoncé que les deux équipes allaient se revoir dans les 24 heures. À l'en croire, la négociation porte en premier lieu sur la situation économique et la réduction du déficit budgétaire. Le chef de cabinet de Nick Clegg, Danny Alexander, a confirmé : «Tout accord sera centré sur la réduction du déficit.»

En milieu de journée, samedi, Nick Clegg avait franchi le premier écueil. Il avait obtenu de la direction de son parti le mandat pour mener les négociations avec Cameron. Vers 19 heures samedi, David Cameron et Nick Clegg se sont rencontrés pour la première fois en tête à tête dans un salon de l'Admiralty House, un des bâtiments cérémoniels de Whitehall, le quartier des ministères. La rencontre, comme les suivantes, a été organisée par les fonctionnaires du Cabinet Office, l'administration en charge du bon fonctionnement du gouvernement, qui se prépare depuis des mois à faciliter la transmission du pouvoir dans le cas d'un Parlement sans majorité.


L'enjeu d'un référendum

Ce n'est que ce dimanche, à 11 heures du matin, que les états-majors conservateurs et LibDems se sont réunis dans les locaux du Cabinet Office pour négocier point par point les conditions d'un accord entre leurs deux partis. Cameron et Clegg n'ont pas pris part aux premières discussions, laissant la main à leurs équipes respectives, menées par William Hague, le porte-parole pour les affaires étrangères et numéro deux des tories, et David Laws, le député libéral-démocrate en charge de l'éducation. Au grand désespoir des médias britanniques, qui sont habitués à être régulièrement informés en coulisses par les différents partis, aucune information n'a filtré sur la tenue des discussions.

S'il paraît très probable que les concessions des conservateurs dans les domaines de l'éducation, de la réforme de la fiscalité et de la défense des libertés civiles devraient plaire aux LibDems, le point crucial est plus que jamais la question de la réforme du mode de scrutin. Sur ce point, Cameron a seulement proposé vendredi la création «d'une commission d'enquête sur la réforme électorale». Lord Paddy Ashdown, ancien leader des libéraux-démocrates et proche de Nick Clegg, a expliqué ce dimanche à la BBC qu'il faudrait «plus que la promesse d'une simple commission» pour satisfaire son parti.

Restait ce dimanche une double question. Cameron allait-il risquer de se mettre son parti à dos en lâchant du lest, jusqu'à accepter un référendum sur l'instauration du scrutin proportionnel ? Ou Nick Clegg pouvait-il se permettre de revenir vers son camp sans avoir obtenu de progrès sur cette question ?

David Cameron est apparemment en position de force, avec de loin le plus grand nombre de députés à la Chambre des communes. Mais Nick Clegg sait qu'en cas d'échec, il peut se retourner vers Gordon Brown, qui lui a déjà fait la promesse d'un référendum sur la proportionnelle en cas de coalition.



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La reine en dernier recours

Depuis le résultat des élections, Elizabeth II est maintenue au courant des négociations entre les trois leaders. Même si c'est la reine qui invite formellement celui qui peut s'appuyer sur une majorité à devenir premier ministre, la tradition veut qu'elle ne prenne aucune part au processus de décision. Mais si Cameron, Clegg et Brown n'arrivaient pas à se mettre d'accord, en dernier recours la reine pourrait être obligée de choisir. Un casse-tête constitutionnel en perspective. Il existe toutefois un précédent. La Couronne est intervenue en 1975 en Australie, dont la reine est le chef d'État. Le gouvernement travailliste de Gough Whitlam se trouvait dans une situation de blocage, n'arrivant pas à faire passer le budget. Pour mettre fin à la crise, le représentant de la Couronne, le gouverneur général sir John Kerr, avait déposé Whitlam pour nommer à sa place le chef de l'opposition libérale, Malcolm Fraser. En Grande-Bretagne, les trois partis ont jusqu'au 25 mai pour trouver un accord. À cette date, la reine doit présenter le programme du nouveau gouvernement au Parlement, pour un vote de confiance.

LIRE AUSSI :

» Cuisant revers pour Clegg , le «3e homme» de la campagne

» Cameron veut tenter de gouverner seul

» FOCUS : même «vaincu» Gordon Brown pourrait rester à son poste

» Brown laisse Cameron et Clegg discuter en premier

» Quatre scénarios pour un lendemain d'élections

 Par Cyrille Vanlerberghe
Correspondant à Londres, Le Figaro
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http://www.liberation.fr/monde/0101634516-le-royaume-uni-attend-l-union
 
Elections britanniques: un match à trois
Retrouvez tous les articles, portraits et interviews de Libération sur les législatives au Royaume-Uni.Monde 10/05/2010 à 00h00
Le Royaume-Uni attend l’union
AnalyseAvec un Parlement suspendu, les Britanniques découvrent l’alchimie des coalitions à l’européenne.

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Par SONIA DELESALLE-STOLPER Londres, de notre correspondante

 
Nick Clegg, David Cameron et Gordon Brown le 8 mai 2010 (REUTERS/Luke Macgregor)

       L’image était extraordinaire : côte à côte, une couronne de fleurs à la main, le potentiel futur ancien Premier ministre Gordon Brown, le possible futur nouveau Premier ministre David Cameron et le probable faiseur de Premier ministre Nick Clegg se sont avancés d’un seul pas pour présenter leur hommage lors du 65e anniversaire de la victoire alliée sur les nazis, samedi. En temps normal, le Premier ministre en exercice aurait dû se présenter un pas en avant des deux autres. Mais le Royaume-Uni traverse une période qui n’a, pour lui, strictement rien de normal, et les visages tendus des trois dirigeants de parti en disaient long sur le casse-tête auquel ils font face : la découverte des subtilités de la politique à l’européenne.

En théorie, la seule date butoir pour former un gouvernement est le 25 mai, jour du discours de la reine. Face à cette situation quasi inédite, Sir Gus O’Donnell, le Cabinet Secretary - plus haut fonctionnaire du gouvernement -, a préparé un memo supposé établir la marche à suivre en cas de Parlement suspendu. En clair, la date du discours de la reine est «inamovible», a expliqué à Libération Vernon Bogdanor, constitutionnaliste de l’université Oxford, qui a participé à la rédaction de ce memo. Ce jour-là, «il doit y avoir un débat sur le programme du gouvernement et un vote qui, en fait, revient à un vote de confiance», dit-il. La balle est donc dans le camp des conservateurs et des libéraux-démocrates, qui multiplient les rencontres et les discussions, dont rien ne filtre.

Erreur monumentale. David Cameron comme Nick Clegg doivent ménager leurs troupes. L’aile droite du Parti conservateur est en embuscade. Elle considère que Cameron a commis une erreur monumentale en acceptant de participer aux débats télévisés et de donner une telle tribune à Nick Clegg. Elle attend de voir si un accord peut être trouvé et si, finalement, les tories peuvent revenir au pouvoir. Mais en cas d’échec dans les négociations, les chiens seront lâchés et l’avenir de Cameron à la tête du parti sérieusement ébranlé. Ce dernier a expliqué que tout accord impliquerait «inévitablement des compromis», mais la question est de savoir lesquels. La position fermement eurosceptique du parti et son point de vue sur la réforme électorale - impensable pour beaucoup parmi les tories - seront des éléments difficilement négociables.

Or, du côté des Libdem, il s’agit de questions fondamentales. Le parti se bat pour l’introduction de la proportionnelle depuis 1922, et il est très europhile. Pour sceller un accord, Clegg devra s’assurer le soutien de 75% des députés et de l’exécutif de son parti. Ce qui n’est pas acquis, tant une bonne partie des Libdem se sent «moralement» plus proche du Labour que des tories.

Pendant ce temps, Gordon Brown attend et s’occupe comme il peut. Il est allé à la messe en Ecosse, avant de rentrer à Londres, au 10 Downing Street qu’il habite encore. Il a dépêché son ministre des Finances, Alistair Darling, à Bruxelles pour le sommet européen sur l’euro, s’est entretenu au téléphone avec Nicolas Sarkozy et José Luis Rodríguez Zapatero. Bref, il a montré qu’il continuait de gérer le pays. Il a aussi eu un bref entretien téléphonique avec Nick Clegg, histoire de lui rappeler qu’il était ouvert à des discussions. Certaines mauvaises langues ont dit que Gordon Brown s’était énervé lorsque Nick Clegg lui avait «poliment» suggéré qu’il devrait démissionner. Les Libdem ont démenti.

Coalition compliquée. Mais Brown pourrait représenter le principal obstacle à un accord avec les Libdem. Selon un sondage YouGov pour le Sunday Times, 62% des Britanniques estiment qu’il aurait dû démissionner dès vendredi. Et certains au sein du Labour jugeraient préférable de passer dans l’opposition pour un temps, histoire de se regrouper sous la direction d’un nouveau leader plutôt que de s’engager dans une coalition compliquée avec les Libdem, laquelle ne pourrait de toute façon fonctionner qu’avec l’appui des petits partis d’Irlande du Nord, du pays de Galles, d’Ecosse et de l’unique députée verte, Caroline Lucas.

La dernière option, si les tentatives de coalition conservateurs-Libdem ou Labour-Libdem échouaient, serait de laisser David Cameron former un gouvernement minoritaire, qui chercherait l’appui des uns et des autres au coup par coup. Ce qui limiterait sérieusement sa marge de manœuvre et conduirait inévitablement à de nouvelles élections, probablement avant un an. Pour Vernon Bogdanor, ce dernier scénario est le plus probable dans la mesure où «les électeurs britanniques ont élu un Parlement non viable».


http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-05-11/defaite-grande-bretagne-thank-you-and-goodbye-gordon-brown-presente-sa/924/0/453650
Publié le 11/05/2010 à 20:30 - Modifié le 11/05/2010 à 21:24 Le Point.fr

DÉFAITE

GRANDE-BRETAGNE - "Thank you and goodbye" : Gordon Brown démissionne
AFP



Gordon Brown avait pris la succession de Tony Blair en 2007 sans passer par la case élection, après avoir été dix années durant le ministre des Finances © Matt Dunham/AP/SIPA

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 Le Premier ministre britannique sortant, Gordon Brown, a quitté le Palais de Buckingham mardi soir après avoir remis sa démission à la reine, ouvrant la voie au conservateur David Cameron pour lui succéder.

"J'ai informé le secrétaire particulier de la reine de mon intention de remettre ma démission à la reine" Elizabeth II, avait-il déclaré un instant plus tôt, très ému, sur le perron du 10, Downing Street, où il avait succédé à Tony Blair en juin 2007. Son épouse Sarah se tenait à ses côtés. "Si la reine accepte, je lui conseillerais d'inviter le chef de l'opposition (le conservateur David Cameron nldr) à tenter de former un gouvernement", a-t-il ajouté. "Ma démission de chef du parti travailliste prend effet immédiatement".

Gordon Brown et son épouse Sarah ont ensuite marché, en tenant par la main leurs deux enfants, le long de Downing Street jusqu'à leur véhicule, qui a emmené aussitôt le Premier ministre au Palais de Buckingham où il est resté environ 20 minutes. Peu après, le Palais a annoncé avoir accepté sa démission.

Le chef de file des conservateurs britanniques David Cameron est arrivé dans la foulée à Buckingham pour demander à la reine Elizabeth II l'autorisation de former le nouveau gouvernement. Selon les médias Nourris de fuites émanant des deux partis les médias donnent comme imminente l'annonce d'un accord entre Tories et Lib Dems.


http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-05-11/grande-bretagne-brown-demissionne-le-tory-david-cameron-a-downing/924/0/453660
Publié le 11/05/2010 à 20:22 - Modifié le 11/05/2010 à 21:15 AFP

Grande-Bretagne: Brown démissionne, le Tory David Cameron à Downing Street


Le Premier ministre Gordon Brown, battu aux législatives de jeudi, a remis mardi soir sa démission à la reine, laissant la voie libre au conservateur David Cameron qui finalisait une entente avec les libéraux-démocrates (Lib Dems).

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 Le Premier ministre Gordon Brown, battu aux législatives de jeudi, a remis mardi soir sa démission à la reine, laissant la voie libre au conservateur David Cameron qui finalisait une entente avec les libéraux-démocrates (Lib Dems).

"J'ai informé le secrétaire particulier de la reine de mon intention de remettre ma démission", a déclaré Gordon Brown, très ému, sur le perron devant la porte noire du 10, Downing Street. "Si la reine accepte, je lui conseille d'inviter le chef de l'opposition (le conservateur David Cameron ndlr) à tenter de former un gouvernement", a-t-il ajouté. "Ma démission de chef du parti travailliste prend effet immédiatement", a-t-il ajouté dans une brève déclaration, avant de quitter pour la dernière fois le siège du pouvoir, tenant par la main ses deux fils et son épouse Sarah.

Quelques minutes plus tard, sa jaguar blindée entrait au palais de Buckingham, résidence londonienne de la reine Elizabeth II, afin de lui remettre officiellement sa démission.

M. Brown entend également démissionner de son siège de député et prendre sa retraite politique, selon son entourage.

Parallèlement et après cinq jours de tractations, l'annonce d'un accord paraissait imminente entre les conservateurs et les libéraux-démocrates, en vue de la formation d'un nouveau gouvernement.

L'installation de David Cameron à Downing Street mettrait fin à 13 ans de gouvernements travaillistes, dont près de trois sous Gordon Brown, qui avait succédé à Tony Blair en juin 2007 sans passer par les urnes.

Une entente Lib Dems-Tories devrait encore recueillir l'approbation à la fois du groupe parlementaire et de l'organe exécutif des libéraux, à chaque fois dans une proportion des trois quarts des voix. Ces deux corps devaient se réunir ce mardi à 19H30 GMT.

Le libéral Simon Hughes, figure de la gauche du parti plus favorable à un accord avec le Labour, a déclaré être "prêt à soutenir" une entente avec les Tories. "Je voterai avec ma tête plutôt qu'avec mon coeur... C'est nettement mieux d'être dans le gouvernement qu'en dehors", a-t-il dit.

Les députés Tories devaient se réunir dans la soirée, vers 19H00 GMT. La dissidence sera "nulle", a assuré un député Tory, Nigel Evans.

Auparavant dans la matinée, Lib Dems et Labour s'étaient rencontrés pendant trois heures mais, selon plusieurs médias, les négociations auraient capoté en raison d'une opposition de la part de certains travaillistes. Les libéraux auraient alors douté de la capacité du Labour à tenir ses promesses.

"Des problèmes demeurent sur la capacité du Labour à respecter ses engagements et sur sa cohésion", a indiqué un responsable du Labour à la BBC.

Arrivés en troisième position aux législatives de jeudi dernier, les Lib Dems étaient courtisés à la fois par les conservateurs, victorieux du scrutin mais sans réussir à dégager une majorité absolue, et les travaillistes, deuxièmes du scrutin.

Gordon Brown avait annoncé lundi dans un surprenant revirement l'ouverture de négociations parallèles avec les libéraux, offrant de démissionner de la tête de son parti et donc du gouvernement, d'ici à l'automne, pour faciliter les discussions. Nick Clegg, chef des Lib Dems, avait à plusieurs reprises fait part de sa réticence à négocier avec un Labour dirigé par Gordon Brown.

Face à la surenchère travailliste, les Tories avaient amélioré leur offre in extremis lundi soir, proposant un référendum sur la réforme du système électoral jugé inique par les Lib Dems, s'alignant ainsi sur le Labour qui s'est déjà engagé à revoir le mode de scrutin.

Les marchés britanniques étaient fermés à l'annonce officielle d'un accord, mais ils avaient eu un brusque sursaut lors des premières informations des médias évoquant une entente imminente.

Une alliance entre conservateurs et libéraux rassemble 363 sièges, soit plus que les 326 nécessaires pour la majorité absolue. En revanche, une alliance Labour et Lib Dems n'aurait rassemblé que 315 sièges.


http://plus.lefigaro.fr/note/pm-britannique-la-reine-et-le-peuple-maitres-du-jeu-20100508-196750
Élections britanniques : la reine et le peuple en maîtres du jeu
Réactions (5)
Mots clés : élections anglaises Gordon Brown premier ministre reine Elizabeth
08/05/2010 | Mise à jour : 9:44
Sélectionné par la rédaction Par Michael Cosgrove (Membre Mon Figaro)
 
Photo par Jon's pics (Flickr)
Vu de l’étranger, la situation actuelle en Grande-Bretagne peut paraître assez confuse : un hung parlement (littéralement, parlement «pendu»), une lutte féroce pour le pouvoir, une myriade d’interprétations possibles… Comment y voir plus clair ?

Il ne faut surtout pas essayer de comparer les élections britanniques avec les élections ailleurs, ni tenter de les appréhender d’après les coutumes de chez soi. Les rouages de la démocratie ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Les principales spécificités électorales britanniques sont au nombre de quatre et elles assureront un bon déroulement des négociations.

La constitution

Premier constat, il n’y a pas de constitution. Du moins, pas comme on l’entend dans d’autres pays, c’est à dire, écrite. D’ailleurs, beaucoup de Britanniques n’en veulent pas ! La constitution du Royaume-Uni n’est pas formalisée par la loi ou décret royal. C’est une constitution dite de facto. Il y a des prérogatives royales de coutume, des conventions faites d’usage, quelques traités et autres documents épars, et, surtout en cas d’élections, ce qu’on appelle les Parliamentary constitutional conventions, non codifiées elles non plus. Elles sont particulièrement effectives à l’heure actuelle sur la situation post-élections.

Parliamentary constitutional conventions

Ce sont ces conventions, qui n’existent donc nulle part dans la loi ou dans la «constitution», qui déterminent ce qui se passe aujourd’hui ; elles joueront surtout un rôle crucial dans les jours à venir.

La situation de «hung» parlement, ou parlement sans majorité absolue, signifie qu’il y a deux candidats possibles au poste de premier ministre du Royaume-Uni (Prime Minister). Il est rare qu’une élection donne ce résultat, mais au fil des situations similaires passées, une voie de conduite presque tacite s’est dessinée, une sorte de procédure informelle, avec ses règles floues et aucune référence officielle pour guider les actions des élus.

La coutume veut que le Prime Minister en exercice, en l'occurence Gordon Brown, laisse négocier son challenger avec le(s) parti(s) qu’il souhaite, y compris celui du Prime Minister. C’est ce qui se passe actuellement avec Cameron et Clegg, qui se sont rencontrés et ont convenu de se revoir pour continuer leurs discussions. Ensuite, viendra le tour de Gordon Brown, qui procédera de même. De tout cela, sortira le Prime Minister potentiel.

Mais les vrais arbitres du match post-électoral attendent patiemment leur tour…

Le peuple

Au moindre doute sur la conduite des négociations, le peuple se ferait immanquablement entendre. La presse est très assidument suivie par les Britanniques et l’opinion publique s’exprime rapidement en cas de besoin. Une coalition qui n’aurait aucune chance de fonctionner ? Des démarches agressives ou arrogantes ? Des entorses déshonorables aux «règles» ? Ou pire, un candidat qui ferait preuve de mauvaise foi en laissant traîner les choses inutilement ? Le sentiment de mécontentement du peuple arriverait vite aux oreilles des candidats, la presse en ferait l’écho en les soutenant unanimement, la pression monterait pour que le candidat fautif se retire.

«Mais pourquoi ?» me demanderez-vous. «Après tout, les Britanniques ne sont pas des révolutionnaires. Ils ne vont pas faire une grève nationale ou refaire un mai 68, alors pourquoi les écouter à ce point ?». La réponse tient en un nom, c’est celui de la personne qui veille sur le peuple, qui l’écoute, qui le soutient, et ce depuis 1953 : la reine Elizabeth II.

La reine

La seule personne qui peut «inviter» quelqu’un à devenir Prime minister est la reine. Après les élections, elle reçoit le Prime Minister sortant pour accepter sa démission. Le protocole (et non pas la constitution) exige qu’elle reçoive ensuite celui qui est le plus à même de gouverner, en principe, celui qui contrôle la majorité élue. Il se rend alors à Buckingham Palace pour recevoir le constentement de la reine à l’occasion d’un baisemain ; et c’est seulement alors qu’il est «vraiment» institué Prime Minister.

La reine et l’establishment en entier souhaitent ardemment que les meneurs politiques aient le bon sens de décider entre eux de qui est le mieux placé pour être Prime Minister. Ils espèrent tout autant que l'on évitera d'envoyer à Buckingham quelqu’un qui n’aurait pas la possibilité véritable de former un gouvernement, ou qui aurait usé de méthodes mal vues par l’opinion publique. Si les meneurs politiques n’avaient pas ce bon sens, il y aurait une crise constitutionnelle, la reine pouvant être tentée, fidèle à son devoir représentatif, de refuser le prétendant.

Toutefois, si elle devait décider de repousser le Prime Minister proposé, la reine prendrait le risque d'un éclatement de l’unité nationale et du consensus institutionnel. Elle serait dans un embarras total, doublé d’impuissance de par son «mandat» politique restreint, et plongerait les élus dans le désarroi, le peuple dans la confusion ; le tout alors qu’elle n’a qu’un pouvoir théorique.

Or, le peuple britannique ne pourrait accepter que l’on mette la reine, et par elle, la constitution, et par elle, la nation, dans une telle situation. La reine Elizabeth II est intouchable. Après ses 57 années de règne passées pratiquement sans incident, elle jouit d’une popularité énorme. Elle a trôné durant la vie entière de la majorité de son peuple, qui suit les péripéties de la famille Royale à la loupe par fascination, quoiqu'avec agacement aussi parfois, et ne tolérerait pas qu'un vulgaire Prime Minister soit à l’origine d’une telle débâcle.

Un tel trublion serait alors confronté à une opposition féroce dès le début de son mandat. La presse et le public le marginaliseraient, il serait lâché par ses amis politiques effrayés d'une possible contagion, et sa vie politique deviendrait un enfer. Son seul réconfort résiderait dans la courte durée du supplice, interrompu par une mort politique rapide.

Voilà pourquoi Brown, Cameron et Clegg n'ont pas le choix : ils doivent se comporter de façon à débloquer rapidement cette situation et proposer un Prime Minister avec au moins une chance de durer, pour peu qu’il consente aux compromis qui lui seront imposés par ses partenaires.

Le peuple et la reine veillent. La «constitution» aussi. En attendant, je ne me fais pas de souci.

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 Par Michael Cosgrove
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Brown laisse Cameron et Clegg discuter en premier

Mots clés : législatives, ROYAUME-UNI, Gordon Brown, David Cameron, Nick Clegg

Par lefigaro.fr
09/05/2010 | Mise à jour : 08:41 Réactions (90)

Le premier minsitre travailliste Gordon Brown, ici à son arrivée vendredi matin au 10, Downing street , a refusé de concéder sa défaite. (Photo : Reuters)
Après la victoire en demi-teinte des conservateurs, à l'issue des législatives de jeudi, le premier ministre travailliste négociera avec les libéraux démocrates seulement si ceux-ci ne parviennent pas à un accord avec les tories.
 
L'heure des tractations a commencé outre-Manche. A l'issue des législatives de jeudi, aucun parti ne dispose de la majorité absolue à la Chambre des communes, fixée à 326 sièges. Prenant acte du recul du Labour qui perd près de cent sièges, Gordon Brown a demandé vendredi qu'on laisse le temps à David Cameron, le leader des conservateurs, et Nick Clegg, le chef de file des LibDems, de discuter d'une éventuelle alliance. Le premier ministre, qui peut selon les conventions en vigueur dans le Royaume-Uni, tenter de former en premier un cabinet en cas de «Parlement suspendu», a déclaré qu'il négocierait avec les libéraux démocrates seulement si ceux-ci ne parvenaient pas à un accord de gouvernement avec les tories, arrivés en tête.

Selon les résultats officiels dans l'ensemble des 650 circonscriptions, les tories comptent 306 députés (36,1% des suffrages), devant le parti travailliste qui obtient 258 sièges (29,2%). Les LibDems, plombés par un score décevant, décrochent eux 57 sièges. Moins que les 63 députés dont ils disposent actuellement.

La déclaration de Gordon Brown paraît sonner comme une concession. Vendredi matin, il semblait décider à se maintenir au pouvoir et à chercher une alliance avec le parti de Nick Clegg. Le travailliste affirmait qu'il était de son «devoir de premier ministre de prendre toutes les mesures pour faire en sorte que la Grande-Bretagne ait à sa tête un gouvernement fort, stable». Or Nick Clegg a annoncé, en forme de croche-pied au premier ministre sortant, que «c'est au Parti conservateur de prouver qu'il est en mesure de former un gouvernement, dans l'intérêt national».

Dans le même temps, le «3e homme» de la campagne a insisté sur sa revendication clé de voir le mode de scrutin réformer. Pour beaucoup, l'absence de majorité claire jeudi soir a montré les limites du scrutin majoritaire à un tour. Un vœu sur lequel le Labour s'est montré ouvert. Gordon Brown s'est dit pour une «législation immédiate» sur la réforme. Pendant la campagne, Nick Clegg s'était déjà dit prêt à travailler avec le Labour, même s'il avait déclaré qu'il aurait du mal à collaborer avec Gordon Brown. Ensemble, les travaillistes et les libéraux-démocrates réuniraient 316 députés, ce qui les placerait devant les conservateurs, sans toutefois leur donner la majorité absolue.


Cameron propose à Clegg un accord «global» de partage du pouvoir

Les conservateurs, dans l'opposition depuis 13 ans, revendiquent leur légitimité et font remarquer que jamais leur parti n'a gagné autant de sièges depuis 80 ans. David Cameron «entend former un gouvernement fort et stable, assuré d'un large soutien». Le leader des tories s'est dit prêt vendredi après-midi à ouvrir des discussions avec tous les partis. Il est disposé à «offrir aux libéraux démocrates un accord «large, ouvert et global» de partage du pouvoir. David Cameron n'a pas mentionné directement le terme coalition. Il veut envisager toutes les options : un gouvernement de minorité tory, dans lequel les libéraux démocrates accepteraient de ne pas voté contre certains textes, comme une alliance gouvernementale.

Le chef des tories a souligné la proximité idéologique des deux partis sur certains points et a promis de mettre en œuvre des portions du programme des LibDems. Il s'est également favorable à une commission d'examen du mode de scrutin. Les conservateurs se sentent d'autant plus pousser des ailes que le scrutin a connu une forte participation (65,1%, contre 61% lors des dernières législatives de 2005). Si bien que des centaines d'électeurs n'ont pu voter en raison de longues files d'attente dans les principales villes du pays. La commission électorale a annoncé qu'elle allait mener une «enquête approfondie» sur ces anomalies.

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Même «vaincu» Gordon Brown pourrait rester à son poste

Mots clés : parlement suspendu, coalition, législatives, ROYAUME-UNI, Gordon Brown, David Cameron, Elizabeth Ii

Par Constance Jamet
07/05/2010 | Mise à jour : 14:26 Réactions (29)

Gordon Brown arrive à Downing Street. Crédits photo : REUTERS
FOCUS - En cas de Parlement sans majorité absolue, l'usage veut que le premier ministre britannique sortant tente le premier de former un gouvernement. Tour d'horizon des étapes qui pourraient mener à la désignation du prochain locataire du 10 Downing Street.
 
• Qu'est ce que le parlement suspendu ? Le « hung parliament », comme l'appellent les Britanniques, est un parlement sans majorité absolue. Autrement dit, aucun des partis ne détient les 326 sièges sur 650 requis. Le Royaume-Uni a connu cette situation à cinq reprises dans le passé, en 1886, 1892, 1924, 1929 et 1974.

• Pourquoi Gordon Brown n'a-t-il pas démissionné ? Le Royaume-Uni n'a pas de constitution écrite mais fonctionne notamment selon des «conventions institutionnelles» (1). Elles prévoient que le gouvernement sortant demeure en place sauf si, ou jusqu'à ce que, le premier ministre sortant décide de remettre sa démission à la Reine. Selon les usages, en cas de Parlement suspendu, le locataire du 10 Downing Street se voit offrir l'opportunité de tenter le premier de former un gouvernement, même si son parti a remporté moins de sièges que l'opposition. Quitte à s'effacer ensuite. Il peut créer une majorité en concluant un gouvernement de coalition avec les autres partis. Il peut aussi nouer une alliance plus informelle, dans laquelle son gouvernement minoritaire obtient le support ponctuel des partis sur un projet de loi spécifique.

(1) Règles et de principes non officiels et non écrits mais connus et acceptés, suivis par les institutions d'un Etat.

• Que se passe-t-il si Gordon Brown démissionne ? Elizabeth II invite la personne la plus susceptible d'obtenir la confiance de la Chambre des communes à former un cabinet. Il s'agirait vraisemblablement du suivant dans l'ordre hiérarchique constitutionnel, le chef de l'opposition, dans le cas présent David Cameron. Il peut lui aussi opter pour une coalition ou un gouvernement minoritaire.

• Combien de temps les tractations peuvent-elles durer ? Il n'y a pas de date butoir formelle. En théorie, le gouvernement sortant peut attendre la réunion du nouveau Parlement, le 18 mai, pour juger s'il peut obtenir la confiance de la Chambre des communes. Toutefois, une échéance clé existe. Le 25 mai, la Reine prononce le discours du trône. Rédigée par le gouvernement, cette intervention détaille son programme. Nombre d'experts estiment donc qu'un accord devrait émerger d'ici là. Ce discours doit ensuite être approuvé par le Parlement. Si le non l'emportait, ce serait considéré comme un vote de défiance et le gouvernement devrait démissionner. En cas de gouvernement minoritaire et pour minimiser un tel risque, l'administration en place pourrait proposer un programme réduit.

• Peut-on envisager une nouvelle élection ? Si aucun accord ne se dégage ou si le discours du trône est refusé, de nouvelles élections devront être convoquées. C'est l'option de dernier ressort. Les partis y sont très réticents : un nouveau scrutin coûterait cher et rien n'indique que qu'une majorité absolue se dégagerait à l'issue du vote.

• Le rôle clé des hauts fonctionnaires. Pour les aider dans leurs tractations gouvernementales, les chefs de partis vont être secondés par les hauts fonctionnaires. En première ligne, on trouvera le «Triangle d'or» - Palais/Fonction publique/Downing Street- : le secrétaire général du gouvernement Gus O'Donnel, Christopher Geidt, secrétaire particulier de la reine, et Sir Jeremy Heywood, secrétaire permanent du «10». Leur rôle ? Éviter un marchandage aux résultats incertains et veiller à ne pas éclabousser et impliquer la Reine dans l'arène politique. Ces «Mandarins» ne peuvent pas donner des conseils politiques.

• Le spectre de 1974. Cette année là, le pays traverse comme aujourd'hui une grave crise économique. Les conservateurs du premier ministre sortant Edward Heath récoltent 300.000 voix de plus que les travaillistes, mais obtiennent quatre sièges de moins (297 contre 301). Edward Heath entame des négociations sur une coalition mais celles-ci échouent. Le premier ministre doit démissionner quatre jours après les élections. Le chef du Labour Harold Wilson est alors appelé à Downing Street. Il forme un gouvernement minoritaire. Le gouvernement subit plusieurs revers législatifs mais survit pendant huit mois. Conforté, Wilson demande à la Reine de nouvelles élections et obtient en octobre une courte majorité.


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 Par Constance Jamet

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http://www.lefigaro.fr/international/2010/05/07/01003-20100507ARTFIG00348-cuisant-revers-pour-clegg-le-3e-homme-de-la-campagne.php
Cuisant revers pour Clegg , le «3e homme» de la campagne

Mots clés : Législatives, LibDem, ROYAUME-UNI, Gordon Brown, David Cameron Nick Clegg

Par lefigaro.fr
07/05/2010 | Mise à jour : 12:28 Réactions (46)

Pendant la campagne, les sondeurs estimait que le LibDem pouvait recueillir jusqu'à 34% des voix.
Les libéraux-démocrates emmenés par Nick Clegg n'ont pas confirmé la percée que leur prédisaient les sondages. Ils perdraient même deux sièges à la Chambre des communes.
 
Retour sur terre pour Nick Clegg. Selon les dernières projections, son parti, les libéraux-démocrates (LibDem), décrocherait 61 sièges à la Chambre des communes, soit deux de moins que dans le Parlement sortant. Après le dépouillement de 617 des 650 sièges, il recueille 22,9% des voix. Soit près de 11 points de moins que les plus hautes estimations des sondeurs pendant la campagne. Ces derniers avaient même prédit qu'il pourrait devancer les travaillistes.

En quelques semaines, Nick Clegg était devenu la révélation de la politique du Royaume-Uni. Au lendemain du premier débat télévisé de l'histoire des élections britanniques, le 15 avril, les intentions de vote en faveur des libéraux-démocrates avait bondi. Nick Clegg, inconnu par plus d'un tiers du grand public avant cette première confrontation, avait réussi à prendre le dessus sur ses deux adversaires conservateur et travailliste. Devant 10 millions de téléspectateurs, son attaque, «plus ces deux-là parlent, plus ils se ressemblent», avait fait mouche.


Clegg ne «fait pas confiance» à Brown

Aussitôt, les deux partis historiques avaient modifié stratégie de campagne : les conservateurs se sont mis à privilégier les attaques contre Clegg, tandis que les travaillistes s'efforçaient de tendre la main au LibDem. Gordon Brown avait notamment donné une interview pour défendre la réforme du mode de scrutin britannique chère au parti pourfendeur du système bipartisan. Fort de son score dans les sondages, Clegg s'était lui payé le luxe de refuser cette main tendue, en déclarant ne «pas faire confiance» à Brown.

Après le deuxième débat, les intentions de vote en faveur de Nick Clegg et du LibDem ont commencé à décliner. Mais jamais un institut n'avait prédit un score aussi bas que celui réalisé ce 6 mai. Pour le moment, le «troisième homme» de la campagne s'est montré laconique sur son échec, évoquant simplement une «nuit décevante». Pour ce qui est des tractations qui s'amorcent, Clegg a tout d'abord temporisé. «Je pense qu'il serait préférable que tout le monde prenne un peu de temps pour que les gens obtiennent le bon gouvernement qu'ils méritent en ces temps très difficiles», a-t-il déclaré. Avant de déclarer, en forme de croche-pied au premier ministre sortant, que «c'est au Parti conservateur de prouver qu'il est en mesure de former un gouvernement, dans l'intérêt national».

Nick Clegg pourra néanmoins se satisfaire de garder son titre de «faiseur de roi», puisque, dans la perspective d'un «hung parliament» sans majorité claire, il reste incontournable pour former un gouvernement de coalition. Ce qui l'aurait sans doute satisfait en début de campagne.

 Par lefigaro.fr

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http://www.liberation.fr/monde/0101634864-les-negociations-entre-le-labour-et-les-lib-dems-ont-echoue?y=1

Dernière minuteMardi 11 mai 2010
Le Premier ministre Gordon Brown au Palais de Buckingham pour présenter sa démission à la reine
Plus d'infos dans quelques instants... 
Elections britanniques: un match à trois
Retrouvez tous les articles, portraits et interviews de Libération sur les législatives au Royaume-Uni.Monde 11/05/2010 à 18h21 (mise à jour à 18h51)
Les négociations entre le Labour et les Libdem ont échoué
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Nick Clegg, David Cameron et Gordon Brown lors de la cérémonie commémorative de la victoire de 1945, le 8 mai 2010 à Londres. (© AFP Leon Neal)

       Les négociations entre le parti travailliste du Premier ministre démissionnaire Gordon Brown et les libéraux-démocrates en vue de la formation d’un gouvernemnt de coalition ont échoué mardi, ont affirmé la BBC et Sky News, citant des sources gouvernementales.

Les bureaux du Premier ministre britannique ont reconnu que les pourparlers, qui avaient débuté lundi soir, n’avaient pas abouti et qu’ils n’aboutiraient jamais, selon le correspondant politique de la station de radio 5 de la BBC.

Une source au sein des Libdem a par ailleurs indiqué à la BBC qu’un accord avec les conservateurs serait annoncé incessamment.

«Les discussions Libdem-Labour ont échoué», titrait également la chaîne d’information en continu Sky News, citant des sources au Labour selon lesquelles les pourparlers n’avaient «jamais décollé».

Interrogé, Downing Street n’a pas voulu faire de commentaire, tout comme le Labour et les Lib Dems.

Le Premier ministre sortant avait annoncé lundi qu’il allait abandonner la tête du Labour, et donc du gouvernement, mais sans fixer de date précise, évoquant seulement l’échéance du prochain congrès travailliste en septembre. Il devra démissionner en cas d’accord de gouvernement entre conservateurs et libéraux-démocrates.

Les pourparlers entre ces deux formations se poursuivaient dans l’après-midi.

Parallèlement, les Libdem et le Labour s’étaient déjà rencontrés pendant trois heures dans la matinée.

Arrivés en troisième position aux législatives de jeudi dernier, celle de faiseurs de roi, les Libdem sont courtisés à la fois par les conservateurs, victorieux du scrutin mais sans réussir à dégager une majorité absolue, et les travaillistes de Gordon Brown, qui se sont placés en deuxième position.

Tandis qu’on semblait s’acheminer lundi vers un accord Tories/Libdem, Gordon Brown a annoncé dans un surprenant revirement l’ouverture de négociations parallèles avec les libéraux, offrant de démissionner de la tête de son parti et donc du gouvernement, d’ici à l’automne, pour faciliter les discussions. Nick Clegg, chef des Lib Dems, avait à plusieurs reprises fait part de sa réticence à négocier avec un Labour dirigé par Gordon Brown.

Face à la surenchère travailliste, les Tories ont amélioré leur offre in extremis lundi soir, proposant un référendum sur la réforme du système électoral jugé inique par les Libdem, s’alignant ainsi sur le Labour qui a déjà promis de revoir le mode de scrutin.

(Source AFP)

http://www.liberation.fr/monde/0101634609-des-pourparlers-tres-positifs-et-productifs-entre-tories-et-libdem-mais-pas-d-accord
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Gordon Brown va quitter la tête du Labour
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Le 7 mai 2010 devant le 10, Downing Street. (© AFP Adrian Dennis)

      
Le Premier ministre Gordon Brown a annoncé lundi qu’il démissionnerait de la tê

te du Labour d’ici à l’automne, et que son parti allait lancer des discussions «formelles» avec les libéraux-démocrates en vue d’une éventuelle alliance de gouvernement.

Cette déclaration intervient alors que les Lib Dems de Nick Clegg négocient avec les conservateurs de David Cameron, vainqueurs des législatives de jeudi mais sans majorité absolue, pour tenter de trouver un accord qui permettrait à ce dernier de devenir Premier ministre.

«En tant que chef de parti, je dois accepter qu’il y ait un jugement sur moi», a-t-il expliqué dans une déclaration solennelle sur le perron de Downing Street. «En conséquence, j’entends demander au Labour de mettre en œuvre les processus nécessaires» pour une élection de son nouveau chef.

«J’espère qu’elle puisse avoir lieu à temps pour que le nouveau leader soit en fonctions pour la conférence du Labour», du 26 au 30 septembre à Manchester (nord-ouest), a-t-il ajouté, en précisant: «Je ne prendrai pas part à cette élection. Je ne soutiendrai aucun candidat.»

Cette décision devrait être considérée comme un gage donné aux centristes du Lib Dems et notamment à Nick Clegg, qui avait fait du départ de Gordon Brown un préalable à toute participation à un gouvernement de coalition.

(Source AFP)



http://fr.news.yahoo.com/4/20100511/tts-gb-gouvernement-ca02f96.html
Les libéraux-démocrates de Nick Clegg au pied du mur
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 Peter Griffiths             Buzzer ! Imprimer Troisième force incontournable de l'échiquier britannique depuis les législatives du 6 mai, les libéraux-démocrates étaient mardi au pied du mur: choisir de former une coalition avec les Tories, arrivés en tête, ou avec le Labour, devenu minoritaire, du Premier ministre sortant Gordon Brown. Lire la suite l'article
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"Je suis aussi impatient que quiconque de progresser, de résoudre les questions d'une façon ou d'une autre", a déclaré le leader Lib Dem Nick Clegg, en admettant que les pourparlers avec les deux principales forces politiques étaient entrées dans une "phase finale et critique".

Rien n'indique encore de quel côté le parti centriste de Clegg fera pencher la balance. Le leader conservateur David Cameron a déclaré "le moment de la décision était venu" pour son homologue Lib Dem.

Un responsable du Labour a pour sa part estimé que son parti était revenu dans le jeu, bien que, même avec les Lib Dems, il lui faudrait encore l'appoint de petits partis nationalistes pour disposer de la majorité absolue, et il a reconnu que le verdict final de Clegg serait extrêmement délicat.

Lundi, cinq jours après les élections remportées par des conservateurs eux aussi en-deçà de la majorité, Brown a compliqué l'équation politique en annonçant qu'il était prêt à quitter cette année la direction du Labour pour aider sa formation à négocier un accord avec les libéraux-démocrates.

Des pourparlers officiels ont débuté aussitôt entre le Labour et le parti de Nick Clegg, qui discutait ouvertement depuis plusieurs jours avec les conservateurs.

Le libéral-démocrate Simon Hugues a souhaité mardi qu'un accord soit conclu dans la journée. "Nous sommes décidés à faire en sorte que ce processus s'achève très bientôt. Si c'est possible aujourd'hui, qu'il en soit ainsi, en tout cas ce sera très bientôt. Nous aimerions le faire aujourd'hui", a-t-il déclaré sur Sky News.

"DERNIÈRE OFFRE"

La veille, en milieu de journée, conservateurs et libéraux-démocrates avaient fait état de progrès dans leurs tractations. Mais aucune des deux formations n'a fourni de précisions et des hésitations sont apparues dans les rangs des Lib Dems, que Gordon Brown n'a pas tardé à exploiter par sa déclaration solennelle.

Le retrait du Premier ministre "pourrait constituer un élément important pour une transition en douceur vers un gouvernement stable", a commenté Clegg.

Les Tories ont rapidement répliqué à la déclaration de Brown en proposant la tenue d'un référendum sur une réforme limitée du système électoral.

"C'est notre dernière offre en la matière. Mais je suis tout à fait disposé à discuter avec les libéraux-démocrates de la meilleure façon de créer un gouvernement fort et stable et de nous attaquer à cet énorme problème économique", a indiqué George Osborne, coordonateur de la campagne des Tories, au micro de la BBC.

Le mode de scrutin uninominal à un tour en vigueur en Grande-Bretagne favorise le bipartisme et lamine les petites formations. Avec 23% des suffrages exprimés jeudi, les libéraux démocrates n'ont obtenu que 57 sièges à la chambre des Communes, soit moins de 10% de la représentation nationale.

Ils subordonnent toute accord de gouvernement à l'introduction d'une dose de proportionnelle qui leur assurerait à l'avenir une meilleure représentation à Westminster.

"A mon sens, la proposition que nous mettons sur la table fournit aux libéraux démocrates une occasion de montrer qu'au sein d'un gouvernement ils pourront nous aider à modeler un programme authentiquement progressiste", commentait dans la soirée Michael Gove, porte-parole des Tories pour les questions d'éducation.

Les marchés espéraient un accord rapide entre Tories et Lib Dems et la perspective de nouveaux retards provoqués par l'ouverture de discussions entre les centristes et les travaillistes ne devrait guère les enchanter.

Le nouveau Parlement doit être inauguré le 18 mai et le nouveau gouvernement présenter son programme le 25 mai.

Henri-Pierre André, Jean-Philippe Lefief et Marc Delteil pour le service français



http://fr.news.yahoo.com/73/20100511/twl-grande-bretagne-nick-clegg-courtis-p-d79e08a.html
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-05-11/grande-bretagne-nick-clegg-courtise-par-les-conservateurs-et-les/924/0/453323
Publié le 11/05/2010 à 09:24 - Modifié le 11/05/2010 à 14:54 Le Point.fr

DISCUSSIONS

GRANDE-BRETAGNE - Nick Clegg courtisé par les conservateurs et les travaillistes
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Nick Clegg, David Cameron et Gordon Brown lors d'un débat télévisé pendant la campagne pour les élections législatives, le 22 avril 2010 © Stephan Rousseau/AFP

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Des pourparlers officiels ont débuté aussitôt entre le Labour et le parti de Nick Clegg, qui discutait depuis plusieurs jours avec les conservateurs. En milieu de journée, lundi, conservateurs et libéraux-démocrates avaient évoqué des progrès dans leurs tractations. Mais aucune des deux formations n'a fourni de précisions sur les progrès réalisés pour tenter de former le premier cabinet de coalition depuis les années 1970. Et des hésitations sont apparues dans les rangs Lib-Dems, que Gordon Brown n'a pas tardé à exploiter par sa déclaration solennelle.

Le retrait du Premier ministre "pourrait constituer un élément important pour une transition en douceur vers un gouvernement stable", a commenté Clegg. Les Tories de David Cameron ont rapidement répliqué à la déclaration solennelle de Brown en proposant la tenue d'un référendum sur une réforme limitée du système électoral. Le mode de scrutin uninominal à un tour actuellement en vigueur en Grande-Bretagne favorise le bipartisme et lamine les petits partis. Avec 23 % des voix recueillis jeudi, les libéraux-démocrates n'ont obtenu que 57 sièges à la chambre des Communes, moins de 10 % de la représentation nationale. Ils subordonnent toute alliance de gouvernement à l'introduction d'une dose de proportionnelle leur assurant à l'avenir une meilleure représentation à Westminster.

Nouvelles réunions ce mardi

"À mon sens, la proposition que nous mettons sur la table fournit aux libéraux-démocrates une occasion de montrer qu'au sein d'un gouvernement ils pourront nous aider à modeler un programme authentiquement progressiste", commentait dans la soirée Michael Gove, porte-parole tory pour les questions d'éducation. Mais la troisième force, plus que jamais en position d'arbitre, reste dans l'expectative. "Nous sommes enclins à régler la situation dès que nous le pourrons", a dit Clegg à la presse à l'issue d'une nouvelle réunion avec les parlementaires LibDem, qui s'est achevée après minuit. L'un des négociateurs centristes, David Laws, a précisé qu'une nouvelle réunion aurait lieu ce mardi.

Dans l'attente, la déclaration de Gordon Brown a été accueillie par une baisse de la livre sterling et des contrats à terme sur les emprunts d'État. Les marchés espéraient un accord rapide entre les Tories et le Lib-Dem, et la perspective de nouveaux retards provoqués par l'ouverture de discussions entre les centristes et les travaillistes ne devrait guère les enchanter. Le nouveau Parlement doit siéger en session inaugurale le 18 mai, et le nouveau gouvernement présenter son programme le 25 mai.

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-05-10/strategie-gordon-brown-pret-au-sacrifice-politique/924/0/453167
MondePublié le 10/05/2010 à 19:02 - Modifié le 11/05/2010 à 10:40 Le Point.fr

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GRANDE-BRETAGNE - Gordon Brown prêt au sacrifice politique
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Gordon Brown a choisi de tirer les conséquences de sa défaite aux législatives et annonce qu'il quittera la tête du Labour d'ici l'automne © Matt Dunham/AP/SIPA

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GRANDE-BRETAGNE Négociations marathons entre Lib-Dems et Tories
 Gordon Brown a provoqué un coup de théâtre lundi en se déclarant prêt à un sacrifice politique pour favoriser l'avènement d'un gouvernement de coalition entre son parti, le Labour, et les libéraux-démocrates, par ailleurs engagés dans des négociations marathon avec les conservateurs.

Une décision aussitôt saluée par le chef des Lib-Dems, Nick Clegg. "Je pense que cette annonce pourrait être un élément important dans une transition en douceur vers un gouvernement stable", a déclaré celui qui est en posture de faiseurs de roi depuis les résultats des législatives du 6 mai, gagnées par les conservateurs, mais sans la majorité absolue qui leur permettrait de former seul un gouvernement.

En s'alliant au Labour délesté de Gordon Brown, les Libéraux-Démocrates permettraient aux travaillistes de décrocher un quatrième mandat historique. En scellant un accord avec les conservateurs, ils porteraient au pouvoir David Cameron, le plus jeune Premier ministre jamais désigné au Royaume-Uni, mettant fin à 13 ans de traversée du désert conservateur.

"Je dois accepter qu'il y ait un jugement sur moi" (Brown)

Gordon Brown qui pourrait rester aux commandes de façon transitoire en cas d'accord avec les Lib-Dem, est perçu comme un obstacle à la formation d'un gouvernement de coalition avec le petit parti de centre gauche, en raison de son impopularité et de dissensions personnelles avec Nick Clegg. Les deux hommes se sont pourtant rencontrés en secret à deux reprises, dimanche et lundi, alors que les négociations à huis clos entre les libéraux démocrates et les conservateurs paraissaient progresser favorablement.

"En tant que chef de parti, je dois accepter qu'il y ait un jugement sur moi", a déclaré Gordon Brown avec un ton particulièrement solennel, en demandant la mise en oeuvre "des processus nécessaires" pour sa succession, avant la traditionnelle conférence annuelle du Labour", prévue du 26 au 30 septembre à Manchester."

Gordon Brown, qui a pris la succession de Tony Blair en 2007 sans passer par la case élection, après en avoir été dix années durant le ministre des Finances, a survécu à plusieurs putschs au sein du Labour. Depuis plusieurs jours, des voix s'élevaient pour exiger sa démission. Le nom du ministre des Affaires étrangères David Miliband est largement avancé à propos de sa succession. À en croire le Premier ministre, les deux processus de négociations se poursuivront en parallèle dans les jours à venir, laissant entrevoir un suspense durable. La date butoir pour la constitution d'un gouvernement est fixée au 25 mai, jour où la reine doit prononcer devant le nouveau Parlement le discours-programme du gouvernement.

Rassurer les marchés

Lundi en fin d'après-midi, les libéraux-démocrates avaient provoqué une première surprise en demandant des "clarifications" aux Tories, sur les thèmes de la fiscalité, de l'éducation et de la réforme du scrutin électoral, en réclamant qu'une oreille attentive continue à être prêtée aux propositions avancées par les travaillistes. Chez les Tories, une même suspicion existe à l'égard des positions des Lib-Dem, plus europhiles, accusés de "laxisme" sur l'immigration, et partisans d'une réforme du mode de scrutin qui révulse la majorité des conservateurs.

David Cameron et Nick Clegg, le chef des libéraux démocrates, avaient rendez-vous lundi avec les instances respectives de leur parti, pour tenter de vendre les compromis nécessaires à l'établissement d'une plate-forme commune, qui font grincer des dents de part et d'autre. Plusieurs hypothèses étaient avancées. Le scénario le plus ambitieux est celui d'un gouvernement de coalition incluant des ministres Lib-Dem. Il implique des concessions fortes de part et d'autre. Les Lib-Dem pourraient également s'engager à ne pas censurer un gouvernement conservateur, sans pour autant y prendre de portefeuille. Cette formule a minima aurait une espérance de vie plus réduite. Les deux leaders, Cameron et Clegg, ont insisté sur la nécessité - désormais illusoire - d'avancer rapidement en vue de rassurer les marchés. En annonçant qu'il démissionnerait de la tête du Labour d'ici l'automne, le Premier ministre a compliqué un peu plus l'i mbroglio institutionnel L'annonce place un peu plus




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