(dépêches-blog)
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/frederic-mitterand-a-quand-l-62846
par Cosmic Dancer (son site)
jeudi 8 octobre 2009 - 472 réactions
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Frédéric Mitterrand - A quand l’autodafé
Frédéric Mitterrand aurait écrit un livre à la gloire du tourisme sexuel, voire de la pédophilie... Il faudrait donc le limoger... Pourquoi ne pas censurer l’ouvrage, l’envoyer comme tant d’autres au pilon...
Certes, le ministre de la Culture, empressé à défendre Roman Polanski, eût été mieux inspiré de réfléchir à la position qu’il entendait défendre. Non seulement parce que le sujet sensible des crimes pédophiles attise des réactions aussi épidermiques que compréhensibles, mais aussi parce que les Etats-Unis, ou plutôt l’Etat de Californie, et précisément le procureur requérant, exercent, en demandant à la Suisse d’extrader le cinéaste afin qu’il comparaisse devant leur juridiction, leur droit le plus strict. Sans pour autant présenter ce visage hideux évoqué par Frédéric Mitterrand d’une Amérique capable du meilleur comme du pire.
Aujourd’hui, après Marine Le Pen, le socialiste Benoît Hamon - sans, quant à lui, exiger le limogeage du ministre - condamne le romancier pour sa Mauvaise vie, dans laquelle, on le constate tristement en lisant les forums internet, il aurait en quelque sorte vanté les mérites du tourisme sexuel, voire encouragerait à la pédophilie. Et un article de L’Express met le feu aux poudres sur le site où tout aurait commencé, Agoravox.
Il est quand même utile de rappeler qu’un écrivain jusqu’à nouvel ordre est en droit de glisser les plis de sa plume dans les recoins les plus sombres de son âme, et de notre humanité. Rappeler, de manière plus prosaïque, qu’à aucun moment Frédéric Mitterrand, pas encore ministre à l’époque (2005), donc, pour les républicains purificateurs, pas encore tenu de n’avoir jamais écrit pour être digne d’exercer cette fonction - écrire est-il criminel ? quand bien même un écrit relate l’amour tarifé ; et que sait-on de ceux qui, du député lambda au vociférateur gamma, invoquent la morale due à la fonction, voire la Morale en soi ? que celui qui n’a jamais payé pour un fantasme lui jette la pierre - qu’à aucun moment, donc, l’écrivain n’évoque de quelconques relations sexuelles avec des mineurs. Il parle, certes, de "garçons". Comme tous mes copains pédérastes. "Garçon", pour tout homme jeune de moins de trente ans. Et le pauvre homme de faire l’exégèse de son dictionnaire personnel, acculé à l’explication, "garçon" ça ne veut pas dire "mineur". "Relations sexuelles tarifées" ça ne veut pas dire "pédophilie".
Sans doute, en Asie comme en Afrique, en Arabie comme au Maghreb, en Europe comme aux Etats-Unis, la prostitution est le choix monstrueux de la survie au prix du corps bafoué, vendu à l’étal, ce "marché aux esclaves" dont l’écrivain avoue qu’il le fascine dégueulassement. Mais sordide en âme aussi, quand pour le prostitué autant que sa clientèle l’érotisme chante la disparition dans cet abîme de moiteur morbide et son corollaire l’extase de vie, brutale, amorale, bestiale ou doucereusement épouvantable que l’on a pu lire chez Gide, Genet, Duras... Baiser est une brûlure et n’a jamais été synonyme du très catholique "faire l’amour".
Alors oui, l’écrivain Mitterrand a livré ses confessions un jour dans une biographie évidemment tout intérieure. Les biographes officiels feront le reste.
En outre, ces politiques qui aujourd’hui s’insurgent, suivis par des rangs d’internautes préoccupés par des impunités juridiques en République, et ces mêmes internautes avec eux, ne les a-t-on lus et entendus, pendant l’affaire Levinski, railler le puritanisme américain...
"De tels livres ne devraient même pas être publiés", ai-je entendu, "il y aurait moins d’horreurs dans ce monde". Alors, chers compatriotes, prenons nos responsabilités. Brûlons les œuvres faites d’autre chose que de bons sentiments, brûlons les écrits qui ne sont pas édifiants pour la morale, rendons à l’Enfer de la Bibliothèque nationale tout ce qui n’aurait jamais dû réchapper. La littérature est dangereuse : elle en rendrait certains pédophiles.
Ce pourquoi sans doute, dans le même temps, un éditeur allemand refuse de publier son auteur parce que celle-ci a décidé de ne point se montrer précautionneuse. De mal parler. Du Coran. Sait-on jamais, ça pourrait rendre islamophobe.
Mots-clés Livres - Littérature Politique Censure
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/polanski-devant-le-grand-tribunal-62427
par tonton
jeudi 1er octobre 2009 - 448 réactions
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Polanski devant le Grand Tribunal Médiatique
Une enfant de 13 ans a été saoulée et droguée avant d’être violée !! Salaud !! Crapule !! etc ...
Et zou ! Voilà l’audimat qui s’envole en flèche, et les médias qui se frottent les mains.
Peu importe qu’on lynche la réputation d’un homme... Business is business ! Yesssss !
N’empêche qu’en attendant, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette histoire ... pas rond du tout.
Alors voyons : il y a ici, en gros, 2 sources d’informations : la Justice et les médias.
Question : quelle est la plus fiable ?
Dans une affaire à scandale, la réponse est immédiate : les médias ont tout intérêt à émotionnaliser le dossier, tandis que la Justice doit faire l’inverse. Elle doit rester sereine et objective.
Bon, alors qu’a fait la Justice ?
Et bien, le Tribunal US a condamné Mr Polanski à 3 mois, puis, libéré après 6 semaines. Ensuite, Mr Polanski n’a plus recomparu et n’est plus jamais retourné aux USA depuis.
Or, la Justice US pouvait, dès le début, lancer un mandat d’arrêt international. Mandat qu’auraient exécuté la plupart des pays européens, dont la France, dès lors qu’il s’agit d’un viol sur mineure. Car c’est un crime grave !
Mais la Justice US n’en a rien fait ... aucune poursuite extra-territoriale n’a été requise pendant plusieurs dizaines d’années.
De plus, Mr Polanski n’a pas vécu caché dans un chalet abandonné des Vosges pendant ce temps-là. C’est tout le contraire. Il a fait plusieurs fois le tour du monde sous les feux des projecteurs ( sauf aux USA ) pour y faire des tournages, recevoir des Oscars, etc ...
Et personne n’a jamais bougé, personne n’a jamais rien dit. Ni la Justice US, ni la famille plaignante...
Et puis tout-à-coup... voilà qu’en 2009, on arrête Mr Polanski car il doit comparaitre d’urgence devant un Tribunal US, tandis que certains médias font déjà de lui en cette occasion, un possible grand pédophile devant l’Eternel, et bien sûr, sans aucune connaissance détaillée du dossier !
Seules "références" pour pendre le "Monstre" haut et court, des : "il a dit qu’elle a dit que ...etc ..."
Autant de "références" qu’aurait donc superbement ignorées la Justice US pendant plusieurs dizaines d’années, et avec le consentement silencieux et bienveillant de la famille plaignante, en prime !
Et on voudrait que j’avale ça ?
D’autant que quand il y a un "deal" devant un Tribunal US, ne faut-il pas l’accord de la partie plaignante ? N’est -elle pas consultée par le Juge ?
Il me semble que si ...
Enfin, un dernier point important, rapport à la pédophilie, aux viols et à la criminalité sexuelle en général.
C’est que les gens qui font ça, sont, pour la plupart, des ultra-récidivistes, qui ne parviennent pas à réprimer leurs pulsions, et ce, tout au long de leur vie.
Or, il s’avère que Mr Polanski ne correspond visiblement pas à ce type de profil.
Alors, que la Justice doive faire son travail ?
Oui, bien sûr ! Mais qu’elle le fasse correctement ... et ici, ça ne semble pas être le cas.
Car de 2 choses, l’une :
soit, c’était un viol clair et net, mais alors, la Justice US ne pouvait pas rester sans rien faire pendant plusieurs dizaines d’années.
soit, ce n’était pas un viol : mais alors pourquoi cette arrestation théâtrale 30 ans plus tard ?
Je suis perplexe ...