« Quand la suprême justice donne seulement à vomir à l’honnête homme qu’elle est censée protéger, il paraît difficile de soutenir qu’elle est destinée, comme ce devrait être sa fonction, à apporter plus de paix et d’ordre dans la cité. Il éclate au contraire qu’elle n’est pas moins révoltante que le crime, et que ce nouveau meurtre, loin de réparer l’offense au corps social, ajoute une nouvelle souillure à la première. » (Albert Camus, "Réflexions sur la peine capitale", 1957).
Ce long week-end de l’Ascension a apporté son lot d’inhumanité dans le monde. Et la justice de deux pays, voire de quatre pays, n’a pas fait le pont : la justice des États-Unis et de l’Égypte ont encore prononcé des sentences de mort. Quant à la Corée du Nord, à l’Indonésie et plus primairement, le Daech, ils n’ont jamais eu que du sang chaud dans la bouche.
Boston
Le vendredi 15 mai 2015, les douze jurés américains se sont mis d’accord à l’unanimité, après quatorze heures de délibération réparties sur trois journées, sur un verdict très sévère en condamnant à mort le terroriste tchétchène Djokhar Tsarnaïev (21 ans), l’un des deux auteurs des attentats du marathon de Boston, le 15 avril 2013, qui avaient tué trois personnes et en blessé deux cent soixante-quatre autres. L’autre auteur était son frère Tamerlan Tsarnaïev qui avait été tué le 19 avril 2013 au cours de sa fuite (à 26 ans).
Si la culpabilité semble bien établie et reconnue, il n’en demeure pas moins que la sentence ajoute de la souillure à l’horreur des crimes incriminés, comme l’expliquait Albert Camus.
Le Caire
Le samedi 16 mai 2015, la justice égyptienne a condamné à mort l’ancien Président égyptien Mohamed Morsi pour deux affaires différentes, pour espionnage et pour des évasions de prison. Il y a une telle démesure entre les faits reprochés et le verdict qu’il n’y a aucun doute sur l’iniquité de ce jugement. Il avait déjà été condamné à vingt ans de prison pour une autre affaire.
Mohamed Morsi (63 ans), l’un des leaders politiques des Frères musulmans, avait été élu démocratiquement le 17 juin 2012, proclamé vainqueur le 24 juin 2012 et investi le 30 juin 2012. L’élection avait été la seule démocratique en Égypte, avec des résultats très partagés voire serrés. Au premier tour le 24 mai 2012, Mohamed Morsi avait obtenu 24,8% tandis que son rival représentant l’ère Moubarak, son dernier Premier Ministre, Ahmed Chafik 23,7% et il avait vaincu son concurrent au second tour avec 51,7%. Mohamed Morsi a été destitué et arrêté le 3 juillet 2013 par un coup d’État qui a installé un militaire au pouvoir, Abdel Fattah Al-Sissi, qui a engagé depuis deux ans une large et sanglante répression contre les islamistes.
En même temps que Mohamed Morsi, des centaines d’autres islamistes ont également été condamnés à mort, ce qui n’est pas la première fois puisque le 25 mars 2014, après un procès expéditif de deux jours, un tribunal égyptien avait déjà condamné à mort collectivement cinq cent vingt-neuf partisans du Président déchu Mohamed Morsi, dont trois cent quatre-vingt-dix-huit par contumace, pour la mort d’un policier dans la province d’Al-Minya, en août 2013, l’appartenance à la confrérie musulmane, l’incitation à la violence, le vandalisme et les rassemblements illégaux.
À l’époque, lors d’une conférence de presse à Genève, Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, avait violemment réagi : « Le grand nombre de personnes condamnées à mort est tout à fait étonnant et cela n’a pas de précédent dans l’histoire récente. Imposer la peine de mort collectivement suite à un procès truffé d’irrégularités constitue une violation des normes internationales des droits de l’Homme. (…) Toutes les accusations sont liées aux événements du mois d’août 2013, après la déposition du gouvernement du Président Mohamed Morsi, donc plusieurs mois avant que les autorités égyptiennes aient qualifié la confrérie musulmane d’organisation illégale. Les accusations individuelles restent vagues puisqu’elles n’ont pas été précisées par le tribunal. (…) Les avocats de la défense affirment qu’ils n’ont pas eu un accès suffisant aux accusés et que le tribunal a refusé de prendre en compte les preuves qu’ils ont apportées. Selon des sources présentes lors du procès, il y a eu un certain nombre d’irrégularités, dont le fait que le président du tribunal n’a pas appelé chaque accusé par son nom, le fait que certains accusés en détention n’ont pas été transférés au tribunal ou encore que le président n’a pas demandé si les accusés étaient représentés par des avocats. (…) Il est particulièrement inquiétant qu’il y ait des milliers d’autres personnes détenues et accusées des mêmes chefs d’accusation. » (25 mars 2014). Autrement dit, Al-Sissi, le Robespierre du Nil.
Pour le procès de Mohamed Morsi qui vient de s’achever, les mêmes irrégularités ont été constatées, notamment l’impossibilité de son avocat Abdel-Moneim Abdel-Maqsoud à communiquer avec son client !
L’emballage d’une supposée justice est donc ici, en Égypte, un pur trompe-œil qui ne trompe personne sur l’objectif du pouvoir militaire actuel de réprimer le plus sévèrement possible toute expression islamiste. Là encore, l’opposant naturel à l’islamisme politique pour des raisons d’éthique humanitaire est amené paradoxalement à se ranger derrière ces condamnés à mort pour les mêmes raisons de défense des droits humains.
Palmyre
Ce week-end aussi, le 15 mai 2015, les terroristes du Daech ont "exécuté", selon l’impropre expression des dépêches des agences de presse, vingt-trois civils en arrivant à la cité antique de Palmyre en Syrie, dont neuf enfants. Le mot "exécution" est très mal approprié puisqu’il ne s’agit pas de justice mais clairement d’assassinats comme les islamistes du Daech ont l’habitude de commettre depuis au moins deux ans, y compris contre des otages. Trois cents personnes auraient péri dans les heures qui ont suivi.
Depuis le saccage des Bouddhas géants en Afghanistan par les talibans, la réflexion se pose sur le clivage entre l’humain et l’historique. Qu’est-ce qui serait le plus grave, le plus révoltant : qu’on assassine aveuglément une grande partie de la population locale, ou qu’on détruise à jamais des trésors de l’histoire du monde ? Je n’ai malheureusement pas de réponse toute faite, mais à bien y réfléchir, une seule vie humaine d’aujourd’hui vaut beaucoup plus que toutes les vieilles pierres de tous les bijoux de toutes les civilisations anciennes. Je l’écris avec assurance malgré mon grand intérêt pour toutes les nouvelles découvertes archéologiques (qui sont assez nombreuses en ce moment). Cela me navre donc de voir s’indigner plus bruyamment lorsque des musées sont pillés que lorsque des peuples sont massacrés (en particulier les chrétiens d’Orient).
Jarkarta
En Indonésie, échappant de peu à la journée d’exécution du 29 avril 2015 où huit condamnés à mort avaient été fusillés (debout, les yeux ouverts, en chantant leur hymne national), le condamné à mort français Serge Atlaoui a vu sa demande de contestation recevable le 13 mai 2015, mais rien n’est réglé pour lui (un tweet le 13 mai 2015 à 11h16 : « Coupable ou pas, c’est quand même un jeu du chat et de la souris qu’on ne souhaite à personne. ») : la Cour administrative de Jakarta a accepté qu’un expert examine la procédure judiciaire. La contestation portait sur le rejet de la grâce présidentielle. La cour recevra le 20 mai 2015 les arguments écrits de la défense et entendra le 26 mai 2015 les experts et témoins convoqués par la défense, et statuera le 28 mai 2015. Pour l’instant, seulement un petit mois a été gagné, sur dix ans déjà de réclusion criminelle dans une prison-île très isolée.
Pyongyang
Ce même 13 mai 2015, les services de renseignements sud-coréens informaient les parlementaires sud-coréens que le Ministre nord-coréen des Forces armées du peuple Hyon Yong-Chol aurait été "exécuté" fin avril 2015 au "canon antiaérien", protocole réservé aux plus fidèles serviteurs du roitelet Kim Jong-Un). Les raisons de la disgrâce et de l’élimination physique ? S’être assoupi pendant un défilé et avoir émis quelques réticences aux idées pharaonesques du dictateur, une exécution faisant suite à des dizaines d’autres de hauts dignitaires du régime depuis quelques années.
La peine de mort, une négation des droits humains…
Supprimer des vies humaines pour asseoir son pouvoir politique ou sanctionner un crime, que ce soit fait dans des conditions régulières sur des prévenus jugés coupables après un débat contradictoire et un code de procédure pénale respecté (États-Unis) ou que ce soit fait de manière très expéditive et approximative, parfois collectivement et probablement sur des innocents au regard des actes qu’on leur reproche (Égypte, Corée du Nord, mais aussi Indonésie), à moins qu’on ne leur reproche même rien sinon de vivre (Daech), le fond reste identique : c’est la négation d’État du caractère sacré de la vie humaine au nom d’intérêts prétendument supérieurs.
Heureusement, en France, la peine de mort a été abolie. Elle l’a été hélas tardivement, le 9 octobre 1981 (article 1 de la loi n°81-908 du 9 octobre 1981 : « La peine de mort est abolie. »), par l’un des actes les plus honorables du Président François Mitterrand qui, malgré son arrivisme légendaire, avait quand même démontré quelques convictions fortes. Mais il faut aussi saluer l’un des derniers actes du Président Jacques Chirac pour avoir constitutionnalisé l’abolition de la peine de mort le 19 février 2007 (article 66-1 de la Constitution : « Nul ne peut être condamné à la peine de mort. »).
Par ailleurs, la ratification par la France des protocoles 6 (le 17 février 1986) et 13 (le 10 octobre 2007) de la Convention européenne des droits de l’Homme (émanation du Conseil de l’Europe et pas de l’Union Européenne ; la Russie et la Turquie en font partie aussi) et celle du deuxième protocole facultatif du Pacte international des droits civils et politiques (le 2 octobre 2007) renforcent aussi considérablement le statut juridique de l’abolition de la peine de mort en France.
L’abolition avait été pourtant sur le point d’être votée au début du XXe siècle (en 1906, les députés français avaient voté la suppression des crédits de fonctionnement de la guillotine !), notamment grâce aux arguments développés par Jean Jaurès mais un fait divers sordide (une fillette de 11 ans violée, poignardée et empaquetée dans une consigne de gare) a dissuadé la majorité des députés à franchir le pas le 8 décembre 1908, lors du vote du projet de loi d’Aristide Briand, à l’époque Ministre de la Justice du gouvernement de Georges Clemenceau, soutenu par Jean Jaurès mais fustigé par Maurice Barrès (330 voix contre 221).
Pour arriver à ce niveau de protection des droits humains en France, il a fallu aussi un certain nombre de ce qu’on pourrait appeler "intellectuels" pour faire évoluer non seulement l’opinion du peuple mais aussi l’opinion des gouvernants. Je citerai les deux plus connus, Victor Hugo (1802-1885) et Albert Camus (1913-1960).
Victor Hugo
Victor Hugo, dont on fêtera le 22 mai prochain le 130e anniversaire de la disparition, a été célèbre dans son combat abolitionniste par la publication de son roman "Dernier Jour d’un condamné" en 1829 mais aussi par la publication de "Claude Gueux" en 1834.
Élu député, Victor Hugo avait prononcé devant l’Assemblée Constituante qui allait aboutir à la Seconde République un discours abolitionniste le 15 septembre 1848 : « Messieurs, il y a trois choses qui sont à Dieu et qui n’appartiennent pas à l’homme : l’irrévocable, l’irréparable, l’indissoluble. Malheur à l’homme s’il les introduit dans ses lois. Tôt ou tard, elles font plier la société sous leurs poids, elles dérangent l’équilibre nécessaire des lois et des mœurs, elles ôtent à la justice humaine ses proportions ; et alors il arrive ceci, réfléchissez-y, Messieurs, que la loi épouvante la conscience. ».
Albert Camus
Albert Camus a lui aussi pris, plus d’un siècle plus tard, la tête intellectuelle de ce combat abolitionniste et cela a même valu le Prix Nobel de Littérature qui lui a été attribué le 17 octobre 1957 « pour l’ensemble d’une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant mes problèmes qui se posent de nos jours à la conscience humaine ».
Parmi les ouvrages qui montrent cette éthique de l’humain, il y a "L’Étranger" (1942) et surtout "Réflexions sur la peine capitale" (1957) rédigé en deux parties dont une par Arthur Koestler (1905-1983). Arthur Koestler, journaliste d’origine hongroise de langue anglaise, avait été condamné à mort par les franquistes puis expulsé d’Espagne.
Dans cet essai, Albert Camus a énuméré de nombreux arguments contre la peine de mort.
Il était parti de l’expérience de son père, qu’il n’avait pas connu : « Peu avant la guerre de 1914, un assassin dont le crime était particulièrement révoltant (il avait massacré une famille de fermiers avec leurs enfants) fut condamné à mort à Alger. Il s’agissait d’un ouvrier agricole qui avait tué dans une sorte de délire du sang, mais aggravé son cas en volant ses victimes. L’affaire eut un grand retentissement. On estima généralement que la décapitation était une peine trop douce pour un pareil monstre. Telle fut, m’a-t-on dit, l’opinion de mon père que le meurtre des enfants, en particulier, avait indigné. L’une des rares choses que je sache de lui, en tout cas, est qu’il voulut assister à l’exécution, pour la première fois de sa vie. Il se leva dans la nuit pour se rendre sur les lieux du supplice, à l’autre bout de la ville, au milieu d’un grand concours de peuple. Ce qu’il vit, ce matin-là, il n’en a dit rien à personne. Ma mère raconte seulement qu’il rentra en coup de vent, le visage bouleversé, refusa de parler, s’étendit un moment sur le lit et se mit tout d’un coup à vomir. Il venait de découvrir la réalité qui se cachait sous les grandes formules dont on la masquait. Au lieu de penser aux enfants massacrés, il ne pouvait plus penser qu’à ce corps pantelant qu’on venait de jeter sur une planche pour lui couper le cou. Il faut croire que cet acte rituel est bien horrible pour arriver à vaincre l’indignation d’un homme simple et droit et pour qu’un châtiment qu’il estimait cent fois mérité n’ait eu finalement d’autre effet que de lui retourner le cœur. » (1957).
Albert Camus avait présenté un bref aperçu historique de la peine de mort, et notamment contre des enfants : « En 1801, Andrew Brenning âgé de treize ans, fut pendu en public pour être introduit par effraction dans une maison et avoir volé une cuillère. En 1808, une petite fille de sept ans fut pendue à Chelmsford pour avoir mis le feu à une maison, et une autre petite fille de treize ans fut pendue à Maidstone. » (1957). Aux États-Unis en 1944, un garçon de 14 ans a été exécuté pour deux meurtres alors qu’il était certainement innocent. Aux Maldives en 2015, les enfants peuvent être condamnés à mort
Albert Camus avait un peu moins de statistiques sur les périodes plus récentes depuis la fin des exécutions publiques (décidée par le décret-loi du 24 juin 1939 signé par Édouard Daladier, Président du Conseil) : « De tels sondages ne peuvent plus être exécutés en France, à cause du secret qui entoure les exécutions. Mais ils autorisent à penser qu’il devrait y avoir autour de mon père, le jour de l’exécution, un assez grand nombre de futurs criminels qui eux, n’ont pas vomi. » (1957).
L’un des arguments d’Albert Camus est évidemment l’incohérence intellectuelle de la peine de mort : « On tue un assassin précisément parce qu’il ne faut pas tuer. » (1957). Un argument repris également par l’excellent dessinateur Franquin dans ses "Idées noires" où l’on voit une multitude de bourreaux rappeler à leur prédécesseur que la loi est de tuer celui qui tue.
Albert Camus rejetait tout effet dissuasif de la peine de mort : « La peine capitale ne saurait intimider d’abord celui qui ne sait pas qu’il va tuer, qui s’y décide en un moment et prépare son acte dans la fièvre ou l’idée fixe, ni celui qui, allant à un rendez-vous d’explication, emporte une arme pour effrayer l’infidèle ou l’adversaire et s’en sert alors qu’il ne le voulait pas, ou ne croyait pas le vouloir. Elle ne saurait en un mot intimider l’homme jeté dans le crime comme on l’est dans le malheur. Autant dire alors qu’elle est impuissante dans la majorité des cas. » (1957).
L’argument repris de celui de Victor Hugo qui veut que l’État ne se substitue pas à Dieu : « L’État n’a pas le droit de juger en dernier ressort du destin ultime de la personne humaine. (…) Au fond de chaque homme civilisé se tapit un petit homme de l’âge de pierre, prêt au vol et au viole, et qui réclame à grands cris un œil pour œil. Mais il vaudrait mieux que ce ne fût pas ce petit personnage habillé de peaux de bêtes qui inspirât la loi de notre pays. » (1957). Le rôle de l’État est plusieurs fois évoqué par Camus : « Il faut abolir la peine capitale pour protéger l’individu contre un État livré aux folies du sectarisme et de l’orgueil. » (1957).
En donnant une condition nécessaire à la sérénité d’une société, Albert Camus n’en a pas donné pour autant toutes les conditions suffisantes : « Ni dans le cœur des individus, ni dans les mœurs des sociétés, il n’y aura de paix durable tant que la peine de mort ne sera pas mise hors-la-loi. » (1957).
Ni anarchie, ni confusion…
Enfin, je fais mienne la propre conclusion d’Albert Camus, percutante et subtile : « Au moment de conclure, je voudrais répéter que ce ne sont pas des illusions sur les bontés naturelles de la créature, ni la foi dans un âge doré à venir, qui expliquent mon opposition à la peine de mort. Au contraire, l’abolition me paraît nécessaire pour des raisons de pessimisme raisonné, de logique et de réalisme. Non que le cœur n’ait pas de part à ce que j’ai dit. (…) Je ne crois pas qu’il n’y ait nulle responsabilité en ce monde et qu’il faille céder à ce penchant moderne qui consiste à tout absoudre, la victime et le tueur, dans la même confusion. Cette confusion purement sentimentale est faite de lâcheté plus que de générosité et finit par justifier ce qu’il y a de pire en ce monde. (…) Mais justement l’homme du siècle demande des lois et des institutions de convalescence qui le brident, qui le conduisent sans l’écraser. Lancé dans le dynamisme de l’histoire, il a besoin d’une physique et de quelques lois d’équilibre. Il a besoin pour tout dire d’une société de raison et non de cette anarchie où l’ont plongé son propre orgueil et les pouvoirs démesurés de l’État. » (1957).
Trente-trois ans après l’abolition de la peine de mort, c’est cette société d’équilibre qui manque encore tant en France où le moindre fait divers continue toujours à alimenter… l’anarchie et la confusion dont parle Albert Camus. Il faut à tout prix éviter que « la loi épouvante la conscience », pour reprendre Victor Hugo. Pas sûr que la loi sur le renseignement rassure les esprits.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (18 mai 2015)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Encore la peine de mort.
Chaque vie humaine compte.
Rapport d’Amnesty International "Condamnation à mort et exécutions en 2014" (à télécharger).
Il n’y a pas d’effet dissuasif de la peine de mort (rapport à télécharger).
Serge Atlaoui.
Peshawar, rajouter de l’horreur à l’horreur.
Hommage à George Stinney.
Pourquoi parler des Maldives ?
Maldives : la peine de mort pour les enfants de 7 ans.
Pour ou contre la peine de mort ?
La peine de mort selon François Mitterrand.
La peine de mort selon Barack Obama.
La peine de mort selon Kim III.
La peine de mort selon Ali le Chimique.
Troy Davis.
Les 1234 exécutés aux États-Unis entre 1976 et 2010.
Flou blues.
Pas seulement otage.
Pas seulement joggeuse.
Nouveau monde.
Le 11 septembre 2001.
Chaos vs complot.
http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20150518-peine-de-mort.html
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/encore-la-peine-de-mort-167497
http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2015/05/18/32069485.html
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