Peu connu en France, il fut l’un des inspirateurs du vent de liberté qui souffla en Europe centrale et orientale en 1989. Son intégrité en a fait une grande figure de l’humanisme, des droits de l’Homme et de la démocratie.
Alors que la Hongrie se trouve en ce moment dans l’œil du cyclone de la crise des réfugiés syriens, avec un Premier Ministre particulièrement "ferme" et "volontaire", le pays vient de perdre la semaine dernière, le 6 octobre 2015, l’homme du consensus et de la réconciliation nationale, Arpad Goncz, à 93 ans. Ancien opposant au régime pronazi, ancien dissident sous la dictature prosoviétique, il fut le premier Président de la République de Hongrie élu démocratiquement. Il était l’un des modèles appréciés de la démocratie et de la tolérance en Hongrie et plus généralement en Europe.
Certains ont considéré qu’au moment de la libéralisation politique de l’Europe centrale et orientale, le dramaturge humaniste tchèque Vaclav Havel avait éclipsé le dramaturge humaniste hongrois Arpad Goncz qui n’avait pas son charisme.
Le philosophe Gaspar Miklos Tamas décrivait ainsi Arpad Goncz : « Une parole savoureuse, un style qui rappelait le classique hongrois du XIXe siècle, de la retenue, de la sobriété, un culte pudique de la liberté. (…) [Il] était démocrate, et libéral, et antifasciste, (…) et anticommuniste (…). Il était l’allié de ceux, parmi les communistes et les anciens communistes (…), qui sont devenus les héros falsifiés et oubliés de 1956 ; mais surtout l’allié de ce peuple hongrois qui, en 1956, (…) [a] compris la bonne volonté qu’ont eue les socialistes réformistes durant les moments les plus troubles des années de transition. (…) [Il] était un homme calme, serein, équilibré, modéré et cultivé. Il était aussi un compagnon loyal et un authentique patriote. Il n’a évidemment jamais vraiment eu le pouvoir, mais son autorité était l’une des garanties de la République hongroise démocratique (…). » (6 octobre 2015).
Un intellectuel antinazi devenu un manuel anticommuniste
Né le 10 février 1922 à Budapest, Arpad Goncz (je ne retranscrirai pas les accents dans les noms hongrois) a fait des études de droit jusqu’au doctorat et curieusement a également suivi des études d’agronomie. Pendant la Seconde Guerre mondiale où la Hongrie étant en guerre contre l’Union Soviétique depuis le 27 juin 1941 et fut occupée par l’Allemagne nazie à partir du 19 mars 1944, il refusa d’être enrôlé en décembre 1944 en Allemagne et s’engagea dans la Résistance jusqu’à la fin de la guerre où il adhéra au Parti paysan indépendant pour promouvoir la réforme agraire (ce qui expliquait sa poursuite d’études en agronomie).
Ce parti fut cependant englouti dans le dictature communiste de Matyas Rakosi (1892-1971), "le meilleur élève hongrois de Staline", secrétaire général du Parti des travailleurs hongrois (communiste prosoviétique) du 12 juin 1948 au 18 juillet 1956 et Premier Ministre du 14 août 1952 au 4 juillet 1953. Arpad Goncz a renoncé à la vie politique et a même été détenu trois semaines fin 1946. Il s’est ensuite retrouvé ouvrier métallurgiste puis ingénieur agronome.
Le soulèvement de 1956
Arpad Goncz fut parmi ceux qui se révoltèrent en 1956 et il contribua à la diffusion en Europe occidentale d’un manuscrit ("A magyar nep vedelmeben") d’Imre Nagy (1896-1958), Premier Ministre du 4 juillet 1953 au 18 avril 1955 et du 24 octobre 1956 au 4 novembre 1956. Il envoya aussi des messages radio sollicitant l’aide de l’ONU face à l’invasion des chars soviétiques à Budapest demandée par Janos Kadar (1912-1989). La répression soviétique dura du 4 au 15 novembre 1956 et tua environ trois mille personnes. Janos Kadar devint Premier Ministre prosoviétique (du 4 novembre 1956 au 28 janvier 1958 et du 13 septembre 1961 au 30 juin 1965), mais surtout le premier secrétaire (puis avec le titre de secrétaire général) du Parti socialiste ouvrier hongrois (MSzMP, communiste au pouvoir) du 25 octobre 1956 au 27 mai 1988. Imre Nagy fut exécuté après un procès sommaire le 16 juin 1958 par pendaison à Budapest.
Imre Nagy fut réhabilité le jour même de la mort de Janos Kadar, le 6 juillet 1989 après avoir été réinhumé avec des obsèques nationales le 16 juin 1989, notamment à la demande du chef des étudiants de Budapest, Viktor Orban. Pour Arpad Goncz, c’était le moment le plus important de l’histoire moderne de la Hongrie, retransmis à la télévision : « C’était remarquable quand Imre Mecs a demandé aux trois cent mille personnes présentes de se tenir la main. Nous nous sommes assis les uns à côté des autres, et avons pleuré comme des enfants, parce que tout cela était incroyable. ». Imre Mecs (aujourd’hui 82 ans), fut condamné à mort après la répression de 1956 mais sa peine fut commuée en détention à vie puis il fut libéré en 1963 et a été élu parlementaire dans le même parti qu’Arpad Goncz.
Arrêté lui aussi, le 28 mai 1957, Arpad Goncz fut condamné le 2 août 1958 à la prison à perpétuité sans possibilité de recours (le procureur avait requis la peine de mort en disant que Goncz était le genre de traître qui méritait d’être pendu deux fois). Son plus jeune enfant n’avait que 18 mois et il n’a pu voir sa famille que pendant dix minutes lors de sa première année d’incarcération.
Dramaturge et dissident
Il fut détenu de 1957 à 1963 et pour préserver ses capacités intellectuelles, il apprit en prison l’anglais et s’imprégna de littérature américaine. Il fut libéré en juillet 1963 par le gouvernement de Janos Kadar à la suite d’une loi d’amnistie politique. Il changea complètement de métier en devenant, pour gagner sa vie, traducteur en hongrois de littérature américaine et anglaise, notamment des auteurs comme Huxley, Faulkner, Tolkien (en particulier, "Le Seigneur des Anneaux"), Hemingway, etc., mais il fut aussi écrivain (plusieurs romans, pièces de théâtre, essais) et auteur d’une anthologie reprenant des récits en langue anglaise qui retracent les épisodes mouvementés de l’histoire du XXe siècle en Hongrie. Il se retrouva ainsi à l’Union des écrivains hongrois (qu’il présida juste après la libéralisation de l’Europe centrale et orientale).
Parallèlement à son activité d’auteur, il continua ses activités de dissident, présida la Ligue des droits de l’Homme en Hongrie, et cofonda l’Alliance des démocrates libres (SzDSz, centre gauche), le 13 novembre 1988, parti opposé aux communistes au pouvoir, favorable à la libéralisation du régime, à la défense du droit des femmes, des homosexuels, etc. Ce parti, essentiellement composé d’intellectuels dissidents, fut le pivot central de la transition démocratique après la dictature communiste mais disparut le 30 octobre 2013 après des échecs électoraux (en 2009 et 2010) et des difficultés financières.
La transition démocratique (1988 à 1990)
Des premiers signes de libéralisation ont vu le jour sous le gouvernement de Karoly Grosz (1930-1996) au pouvoir du 25 juin 1987 au 24 novembre 1988 (Karoly Grosz fut aussi le successeur de Janos Kadar à la tête du parti communiste), notamment avec la fin du rôle dirigeant du parti communiste adoptée le 18 octobre 1988.
L’un des principaux leaders des réformistes, opposant à Janos Kadar et ancien Ministre de la Culture (1976 à 1980) et de l’Éducation (27 juin 1980 au 25 juin 1982), Imre Pozsgay (aujourd’hui presque 82 ans et conseiller de Viktor Orban) fut nommé Ministre d’État après le départ de Janos Kadar en mai 1988 et testa la réaction de Mikhaïl Gorbatchev en octobre 1988 avec des déclarations sur le Rideau de fer et sur le soulèvement de 1956. Il comprit alors que les réformateurs avaient le champ libre. Les premiers barbelés frontaliers furent démantelés le 2 mai 1989. Imre Pozsgay co-organisa avec Otto de Habsbourg-Lorraine (1912-2011) le fameux pique-nique paneuropéen du 19 août 1989 qui accueillit six cents Allemands de l’Est à Sopronkohida, à la frontière austro-hongroise, après avoir invité les Allemands de l’Est à prendre leurs vacances en Hongrie et en leur assurant qu’ils ne seraient pas inquiétés à la frontière. Imre Pozsgay fut l’invité exceptionnel de l’émission "L’heure de vérité" le 4 décembre 1989 sur Antenne 2, en France (je me souviens de cette émission surréaliste à une époque).
En 1989, la Hongrie fut parmi les pays du bloc soviétique les plus audacieux avec l’ouverture de sa frontière avec l’Autriche dès mai 1989, ce qui précipita la chute du mur de Berlin et la Réunification allemande (les Allemand de l’Est transitant par la Hongrie et l’Autriche pour gagner l’Allemagne de l’Ouest). Le 7 octobre 1989, le parti communiste (MSzMP) s’est autodissous et éclata en deux formations dont une qui renonça à toute référence au communisme. Dans les discussions entre communistes et opposants pour instaurer le multipartisme, le Président de l’Assemblée Nationale Matyas Szuros (aujourd’hui 82 ans), qui le fut du 10 mars 1989 au 2 mai 1990, membre de l’Alliance des démocrates libres, fut désigné Président provisoire de la République de Hongrie du 23 octobre 1989 au 2 mai 1990, le temps d’organiser les premières élections législatives libres.
Les premières élections libres en 1990
Ces élections ont eu lieu le 25 mars 1990 (pour le premier tour) et le 8 avril 1990 (pour le second tour) et désignèrent 386 députés parmi les candidats de 48 partis en concurrence (12 partis au niveau national) à l’issue d’une campagne électorale calme mais avec un mode de scrutin assez compliqué. Le Forum démocratique hongrois (MDF, de centre droit) mené par Jozsef Antall gagna les élections avec 42,7% des voix et 164 sièges tandis que son rival, l’Alliance des démocrates libres n’obtint que 92 sièges avec 23,8% (ce dernier parti se plaça dans l’opposition).
Jozsef Antall (1932-1993) fut désigné Premier Ministre, le premier désigné démocratiquement depuis la guerre, le 16 mai 1990 (investi le 23 mai 1990 par le Parlement hongrois) jusqu’à sa mort des conséquences d’un cancer le 12 décembre 1993. Le gouvernement de Jozsef Antall était composé essentiellement d’intellectuels (d’enseignants surtout). Joszef Antall fut remplacé à sa mort par son Ministre de l’Intérieur Peter Boross (aujourd’hui 87 ans) dont le gouvernement (investi le 21 décembre 1993) fut durement sanctionné quelques mois plus tard lors des élections suivantes, en particulier pour son autoritarisme.
Arpad Goncz, élu député le 8 avril 1990, fut élu Président de l’Assemblée Nationale le 2 mai 1990 à la suite d’un accord entre le Forum démocratique et l’Alliance des démocrates libres, et à ce titre, comme son prédécesseur direct (Matyas Szuros), il a assuré l’intérim de la Présidence de la République dans l’attente de définir un mode de désignation définitif.
Le pacte entre Jozsef Antall et l’opposition libérale prévoyait que cette dernière voterait certains amendements constitutionnels et en contrepartie, la majorité élirait Arpad Goncz pourtant dans l’opposition. Les positions très modérées et la faible notoriété d’Arpad Goncz, ainsi que son anticommunisme reconnu, faisaient de lui le candidat idéal, qui évitait à Jozsef Antall soit un candidat de l’opposition libérale moins consensuel et capable de trop s’opposer à son gouvernement, soit un candidat de son propre parti qui aurait pu lui faire de l’ombre et créer un second pôle de pouvoir face au gouvernement.
À la demande des anciens communistes qui souhaitaient préserver leurs chances avec un scrutin au suffrage universel direct, un référendum fut organisé le 29 juillet 1990 sur la désignation du Président de la République, mais ce fut un désastre complet pour les anciens communistes puisque le taux d’abstention dépassa 80% et le référendum fut annulé, laissant donc la désignation au Parlement hongrois.
Goncz à la tête de l’État
Ce fut donc assez logique qu’Arpad Goncz, qui assurait la fonction depuis trois mois, fût élu officiellement Président de la République de Hongrie le 3 août 1990, par 295 voix contre 13. Il est à ce titre le premier chef d’État hongrois élu démocratiquement depuis la fin de la guerre. Bénéficiant d’une aura d’homme intègre en raison de son passé irréprochable (aucune compromission avec la dictature communiste ni avec le régime fasciste de Miklos Horthy), Arpad Goncz fut réélu le 19 juin 1995 par 259 voix contre 76 pour Ferenc Madl (soutenu par le Forum démocratique) pour un second mandat présidentiel qui se termina le 4 août 2000 (son premier mandat a débuté officiellement le 4 août 1990).
Lors de son premier discours en tant que Président de la République, Arpad Goncz déclara : « Je ne suis pas, je ne peux pas être au service d’un parti, des intérêts d’un parti. Toute ma vie, dans un parti ou en dehors, j’ai servi et je servirai pour l’indépendance nationale, la liberté de pensée, la foi en une patrie libre, la justice sociale, les droits de l’Homme sans discrimination et sans exclusion. (…) Je voudrais servir les personnes qui ne sont pas protégées, qui sont vulnérables, ceux qui ne sont pas protégés à la fois de la Hongrie de Miklos Horthy et de la dictature communiste. ».
Arpad Concz fut un grand partisan de l’alignement de la Hongrie à l’Ouest, de l’adhésion de son pays à l’Union Européenne et à l’Alliance atlantique. Il l’a exprimé en particulier quand Margaret Thatcher est venue en Hongrie en 1990, puis la reine Élisabeth II en mai 1993 (premier souverain britannique depuis Richard Cœur de Lion !) ou quand le pape Jean-Paul II est venu en août 1991 et en septembre 1996. Il apprécia beaucoup également le Président américain Bill Clinton qui fut un grand "partenaire de paix" en Europe centrale. Au titre de vouloir européaniser la Hongrie, il fut récompensé par le prix "Vision for Europe Award" qu’il a reçu à Luxembourg en 2000 et qui a récompensé notamment Jacques Santer (1995), Jean-Luc Dehaene (1996), Helmut Kohl (1997), Jean-Claude Juncker (1998), Guy Verhofstadt (2002) et Angela Merkel (2006).
Malgré leur pacte, de fortes tensions ont eu lieu entre Jozsef Antall et Arpad Goncz, dans leur "cohabitation", notamment à propos de la loi qui punissait les crimes commis au nom du communisme, des privatisations, de la répression contre les chauffeurs de taxi en grève, de l’éviction du directeur de la radio publique, des secondes funérailles le 4 septembre 1993 de Miklos Horthy (1868-1957), régent de Hongrie du 1er mars 1920 au 16 octobre 1944 ("régent d’un royaume sans roi" qui instaura une régime autocratique et proche du fascisme italien et qui s’exila après la guerre au Portugal), et aussi à propos de questions protocolaires (Antall considérant que Goncz outrepassait ses pouvoirs tandis que Goncz voulait utiliser au mieux toutes ses prérogatives constitutionnelles pour faire pression contre toutes les formes d’intolérance même issues du gouvernement).
Les nombreuses alternances d’un pays libre
Au cours du premier mandat, le 29 mai 1994, l’opposition a très largement gagné les élections législatives : les anciens communistes du Parti socialiste hongrois ont remporté 209 sièges sur 386, l’Alliance des démocrates libres 70 sièges, et s’est formé, dans une coalition entre l’Alliance des démocrates libres et le Parti socialiste hongrois, le gouvernement de Gyula Horn (1932-2013) au pouvoir du 15 juillet 1994 au 6 juillet 1998. Se voulant l’héritier d’Imre Nagy, Gyula Horn fut Ministre des Affaires étrangères du 10 mai 1989 au 23 mai 1990, celui qui a "déchiré" le Rideau de fer le 27 juin 1989 en coupant des barbelés avec Alois Mock (aujourd’hui 81 ans), le Ministre autrichien des Affaires étrangères (entre 1987 et 1995), et annonça le 11 septembre 1989 la libre circulation des Allemands de l’Est vers l’Autriche, ce qui lui fit obtenir le Prix Charlemagne 1990, puis il fonda et présida le Parti socialiste hongrois du 27 mai 1990 au 5 septembre 1998.
Au cours du second mandat d’Arpad Goncz, les Hongrois ont approuvé leur adhésion à l’OTAN par 85% des voix lors du référendum du 16 novembre 1997, ratifiant l’accord au Sommet de l’OTAN à Madrid le 9 juillet 1997 qui avait prévu l’adhésion de la Hongrie, de la Pologne et de la République tchèque à l’OTAN (l’adhésion fut effective le 12 mars 1999). Le Hongrie comme la plupart des anciens pays du bloc soviétique ont adhéré officiellement à l’Union Européenne bien plus tard, le 1er mai 2004.
Retour du balancier politique, les élections législatives du 24 mai 1998 ont consacré la victoire de la Fédération des jeunes démocrates-Parti civique hongrois (Fidesz-MPP) conduite par Viktor Orban (aujourd’hui 52 ans) avec 149 sièges sur 386 face au Parti socialiste hongrois de Gyula Horn qui n’a obtenu que 133 sièges. Le 18 juin 1998, Arpad Goncz chargea Viktor Orban (il avait alors 35 ans) de former un nouveau gouvernement, ce qu’il a réussi à faire après avoir négocié un accord de coalition avec le Parti des petits propriétaires qui avait obtenu 48 sièges. Son gouvernement a été investi le 6 juillet 1998 et en fonction jusqu’au 27 mai 2002 (Viktor Orban fut battu aux élections législatives du 21 avril 2002 et du 23 avril 2006 mais retourna au pouvoir après ses victoires du 25 avril 2010 et du 6 avril 2014, de nouveau Premier Ministre depuis le 29 mai 2010).
Le 6 juin 2000, Ferenc Madl (1931-2011), docteur en droit, membre de l’Académie des sciences et ancien Ministre de la Culture et de l’Éducation du 22 février 1993 au 15 juillet 1994, candidat malheureux en 1995, fut finalement élu Président de la République par les parlementaires comme candidat du consensus, soutenu à la fois par la majorité et par l’opposition, sauf par l’extrême droite. Arpad Goncz (il avait alors 78 ans) lui céda donc son fauteuil le 4 août 2000 après dix ans de mandat essentiellement honorifique. Ferenc Madl ne fit qu’un seul mandat, jusqu’au 5 août 2005.
La fille d’Arpad Goncz, Kinga Goncz, membre du Parti socialiste hongrois, fut Ministre de la Jeunesse et de la Famille de 2004 à 2006 et Ministre des Affaires étrangères du 9 juin 2006 au 14 avril 2009 de manière totalement indépendante de son père.
Le fossé entre le climat politique violent et la consensus autour de Goncz
Lorsque la nouvelle de la mort d’Arpad Goncz fut connue, l’Assemblée Nationale a immédiatement salué sa mémoire par une minute de silence, montrant à quel point cette personnalité atypique du centre gauche fut appréciée de l’ensemble du paysage politique, y compris d’une assemblée à large majorité à droite. Toute la classe politique lui a rendu hommage, à commencer par le Premier Ministre Viktor Orban qui a évoqué le « participant actif et important des années pendant lesquelles la Hongrie a commencé à marcher sur la route de la dictature à la démocratie ».
Beaucoup espèrent maintenant en Hongrie que ce petit moment d’unanimité nationale soit mis à profit pour tempérer le débat public actuellement très violent, notamment en raison de l’arrivée massive des réfugiés syriens.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (13 octobre 2015)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Vaclav Havel.
La Pologne.
L’Union Soviétique.
L’Allemagne réunifiée.
Jean-Paul II.
Helmut Kohl.
http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20151006-arpad-goncz.html
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/arpad-goncz-le-reconciliateur-de-172919
http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2015/10/13/32767276.html