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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 06:25

« Je ne suis pas un produit marketing, ma parole ne m’est pas soufflée par le microcosme, elle me vient de tous les Français qui m’ont fait partager leurs difficultés et leurs espoirs. J’ai ressenti leur peur du déclassement. Je suis porté par leur énergie, leur désir de justice. Je veux incarner la fierté d’une nation qui ne se laisse pas abattre. Je m’adresse à tous les Français. Il n’y a pas un peuple de droite contre un peuple de gauche. Il n’y a qu’un peuple, le peuple français, capable de toutes les grandeurs dès lors qu’on lui dit la vérité et qu’on lui fixe des buts clairs et justes. » (François Fillon, le 29 janvier 2017, à la Villette, Paris).



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Le candidat à l’élection présidentielle François Fillon a tenu son premier grand meeting à la grande halle de la Villette, à Paris, le dimanche 29 janvier 2017 après-midi. Le succès a été très important puisque le jour même du second tour de la primaire socialiste, plus de quinze mille personnes sont venus assister à ce grand discours de François Fillon. En ce sens, l’événement a dépassé le meeting de son concurrent Emmanuel Macron à la Porte de Versailles de Paris le 10 décembre 2016.

Cette initiative, prévue pour relancer la campagne de François Fillon, est intervenue à un moment charnière de l’actualité politique : depuis cinq jours, critiqué sur l’emploi de collaboratrice parlementaire accordé à son épouse, François Fillon est apparu avec Pénélope au premier rang, déclarant sa flamme en public malgré la pudeur qui l’a toujours caractérisée. Toujours au premier rang, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Bernard Accoyer, Gérard Larcher, Bruno Retailleau, etc.

Avait-il raison d’évoquer ou pas cette "affaire" qui risquerait de lui miner chaque jour de campagne ? Pour Gérard Grunberg, il ne pouvait pas faire autrement, comme s’il n’y avait pas eu cette "affaire", sinon, il y aurait un trop gros décalage avec "l’opinion publique". Sur LCI le 30 janvier 2017, Thierry Saussez, ancien conseiller en communication de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, a estimé au contraire que François Fillon n’aurait pas dû réalimenter de lui-même cette "affaire", d’autant plus qu’il a donné des éléments très imprécis (tant sur l’emploi de ses enfants, ou encore son unique compte bancaire alors que les parlementaires sont obligés d’avoir un autre compte spécifique pour leurs dépenses durant leur mandat).

Sur l'emploi de Pénélope, l'ancien député (UMP) Christian Vanneste a considéré le 30 janvier 2017 ceci : « L’ombre portée sur la candidature de François Fillon n’entame pas mon soutien. Qu’il ait considéré comme légitime un accroissement de son revenu familial par le biais d’une épouse qui a partagé sa vie politique est un manque de rigueur assez représentatif du laisser-aller de nos mœurs parlementaires. N’y ayant nullement participé, je crois avoir le droit de dire que cette faille est sans proportion avec l’enjeu, le redressement du pays. Ni Richelieu, ni Mazarin n’ont négligé leurs intérêts propres, mais ils ont fait la grandeur et la fierté de la France. ».

Le meeting a commencé à 15 heures en présence de François Fillon (il n’est pas seulement venu pour parler mais aussi pour écouter). Avant son discours de plus d’une heure qui a commencé vers 16 heures 30, il a en effet écouté les orateurs qui l’ont précédé, dont Virginie Calmels (première adjointe au maire de Bordeaux), François Baroin (sénateur-maire de Troyes), dont les propos furent très combatifs et mobilisateurs, Valérie Pécresse (présidente du conseil régional d’Île-de-France) et enfin Jean-Christophe Lagarde (député-maire de Drancy), président de l’UDI, qui est venu apporter la caution des centristes de l’UDI à la candidature de François Fillon.

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J’ai trouvé excellent le discours de François Fillon de la Villette (texte intégral ici), et je ne suis apparemment pas le seul puisque même Laurent Joffrin, de "Libération", l’a écrit le 30 janvier 2017 : « Le bon discours de François Fillon à la Villette pourra-t-il le sauver ? Le candidat LR a multiplié les formules bienvenues, les envolées électrisantes et les confessions tout en retenue vibrante. ».

Si le discours a ressemblé un peu à un catalogue à la Prévert, où François Fillon a abordé tous les thèmes politiques, y compris ce qui concernait sa propre épouse, il a donné un aperçu très large de ses thèmes de campagne. Il est le seul à proposer une telle cohérence dans l’offre présidentielle actuelle. Il veut encourager la France de l’excellence, sans renier son passé et sans insulter son avenir. Il considère qu’il faut être fier de la France pour pouvoir faire encore de grandes choses. Il faut redonner le sens des valeurs.


L’Europe

La minute d’émotion fut lorsqu’il évoqua les tragédies de l’histoire européenne : « Il y a  eu sur mon chemin, des instants qui ne s’oublient jamais. Jamais ! Le camp d’Auschwitz, au côté de Simone Veil. Nous étions tous les deux et Simone me murmurait ce qu’elle avait vécu à 16 ans, dans cet enfer. Cette visite aussi du cimetière de Verdun, parmi ces milliers de croix blanches. Chaque croix porte un nom, chaque nom parle d’une vie donnée à la France. ».

Proche de Philippe Séguin, François Fillon, dans son passé, n’a jamais montré qu’il était un adepte enthousiaste de la construction européenne. Par ailleurs, il a toujours cultivé sa différence en prônant des relations de respect avec la Russie de Vladimir Poutine.

L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche à Washington bouscule complètement les idées reçues. En France, ce sont ceux qui étaient les plus anti-américains (notamment l’extrême droite) qui étaient favorables à l’élection de Donald Trump. Il y a donc une sorte de front renversé où il va être assez facile, aujourd’hui, d’être anti-américain s’il s’agit de s’opposer aux décisions d’un Président visiblement sans nuance et sans concession. Ce fut cette même incohérence à laquelle s’est heurté le futur résistant Daniel Cordier, alors maurrassien enthousiaste parce que nationaliste : il n’a pas compris pourquoi le chef des nationalistes français avait accepté la collaboration avec l’ennemi.

Donald Trump, qui a reçu Theresa May, la Premier Ministre britannique, le 27 janvier 2017, a applaudi le référendum sur le Brexit et voudrait le délitement complet de l’Union Européenne pour ne pas avoir affaire à une puissance européenne face aux États-Unis. Peu portée à la nuance et à la subtilité, cette stratégie est assez transparente. Aux Européens, donc, de réagir et de mieux s’organiser, notamment sur le plan militaire.

C’est cette idée qu’a voulu développer François Fillon. Si c’est pertinent sur le fond, c’est aussi assez habile sur le positionnement : il se place avec un regard critique sur l’Europe actuelle, mais affirme haut et fort la nécessité de poursuivre la construction européenne. Cela peut donc rassembler dans les deux camps, les eurosceptiques comme les partisans de la construction européenne.

François Fillon a constaté : « Et puis, il y a l’Amérique de monsieur Trump, qui semble-t-il, a décidé de faire céder quiconque ne se plierait pas à ses intérêts. Les Américains sont nos alliés et nos amis, mais la France n’est vassale de personne et il est temps que l’Europe se réveille. ».

Première raison de renforcer la construction européenne : « Nous sommes 66 millions de Français dans un monde de 7 milliards d’habitants. Personne ne nous fera de cadeaux. Notre seule marge de manœuvre réside dans notre capacité à nous rassembler, à travailler plus, à travailler tous, à nous saisir de toutes les potentialités scientifiques et technologiques dont l’esprit français est capable. ».

Autre raison, la souveraineté de la France (oui, la France préservera mieux sa souveraineté au sein de l’Europe qu’isolée) : « Notre marge de manœuvre est dans notre inflexible volonté d’être souverain, écouté et respecté de par le monde. Être debout ou à genoux : voilà la question. Ma réponse est claire : debout toujours, à genoux, jamais ! Je veux, avec vous, faire de la France une puissance gagnante. ».

Son programme européen est ambitieux : « L’Europe doit être pour la France un amplificateur de souveraineté. Je ne parle pas de l’Europe technocratique avec ses normes byzantines. Je parle de l’Europe des nations, unies pour défendre la civilisation européenne. Je me bats pour une Europe politique concentrée sur ses priorités stratégiques. Une Europe appuyée sur l’euro, qui doit devenir un atout entre les mains d’u gouvernement économique européen. Je milite pour une Europe qui tient ses frontières (…). Une Europe de l’innovation et du numérique qui ferait des Européens la première puissance technologique du monde. (…) Dans les échanges commerciaux, je suis pour la réciprocité, pas pour la naïveté. Y compris entre nous, Européens. (…) Si je suis élu, je renégocierai de fond en comble la directive sur les travailleurs détachés (…). Donnons force à une Europe de la culture. J’ai lancé l’idée d’un grand musée à Strasbourg, exposant les chefs d’œuvre européens. La culture irrigue la vie, l’Europe a besoin de vie ! Je veux une Europe de la défense, dans laquelle chaque État, y compris l’Allemagne, prendra sa part du fardeau de l’effort militaire. ».


La libération des énergies

S’il devait n’y avoir qu’un seul slogan, François Fillon, qui a toujours été très réticent aux slogans simplistes habituellement utilisés durant les campagnes présidentielles, a concédé que ce serait celui-ci : la France libre !

Une tirade que n’aurait pas reniée Nathalie Kosciusko-Morizet : « Nous allons faire ce que nous n’osons pas faire depuis trop longtemps : faire confiance à l’énergie française. Nous allons nous détacher de cette chape de plomb idéologique qui a piétiné le goût du travail, piétiné la récompense du mérite, piétiné ce qu’il y a de plus lumineux en nous : la liberté. La liberté, c’est le carburant des sociétés vivantes. (…) Le devoir de l’État, c’est aujourd’hui de rendre les choses  possibles (…). Le monde vertical d’autrefois disparaît sous nos yeux. Un monde nouveau se dessine, fait de mille initiatives, un monde où d’autres solidarités apparaissent, où la créativité est décisive. (…) Nous allons faire de notre pays celui de l’audace, plutôt que celui de la bureaucratie, le pays qui investit dans l’avenir plutôt que d’étouffer sous sa dette, le pays du dialogue social plutôt que celui des oukases syndicaux, le pays des initiatives plutôt que celui des circulaires. D’une société où tout est nivelé, figé au nom d’un misérabilisme mou, nous passerons à une société d’engagés et d’engagements. ».

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Le financement de l’innovation est aussi une préoccupation cruciale du candidat LR : « Nous effectuerons une marche de fond pour améliorer tous les facteurs de production, du travail à l’innovation en passant par le financement. Je veux plus de confiance pour ceux qui font tourner les moteurs de l’économie française. Je préfère valoriser les investisseurs français plutôt que de ramper devant les fonds de pensions étrangers et ceux de pays soupçonnés d’aider les totalitarismes islamiques. ».


La fracture sociale

Un thème essentiel pour le candidat contesté pour les efforts qu’il voudrait demander aux Français. Le but de ses réformes, c’est de permettre à tous les Français d’avoir un emploi, la seule voie pour éradiquer la pauvreté et la précarité. Il ne faut donc pas travailler moins, comme le propose la gauche, notamment Benoît Hamon, mais travailler plus. C’est avec des activités nouvelles que la France renouera avec la croissance et la prospérité, pas en partageant la pénurie.

C’est en fait la clef du programme de François Fillon, le but général, l’obsession même : « La meilleure politique sociale, c’est celle qui donne du boulot ! ».

François Fillon a ainsi présenté quelques mesures pour renforcer le pouvoir d’achat des Français. Une baisse des charges salariales qui ferait augmenter mécaniquement les salaires de 250 euros par an (500 euros pour un ménage). Une revalorisation de plus de 300 euros par an pour les pensions de retraite inférieures  à 1 000 euros, d’au moins 600 euros par an pour les "petites pensions de réversion". Ce sont certes des mesures d’assez faible portée pécuniaire.

François Fillon est l’un des rares candidats à se soucier de la vie des personnes en situation de handicap ou de dépendance. Cela concerne pourtant 8 millions de personnes en France : « Je pense à ces familles qui doivent être soutenues à domicile, à ces enfants qui doivent pouvoir être scolarisés comme les autres, qui doivent pouvoir être pleinement respectés. J’aime la phrase de Saint-Exupéry : "Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis". ».

À cet égard, il a rendu un hommage très appuyé à Jacques Chirac qu’il a fait ovationné pour avoir mis le handicap le 14 juillet 2002 parmi les priorités de son dernier mandat.

Je rappelle aussi que sa visite d'un centre Emmaüs (créé par l’abbé Pierre) le 3 janvier 2017 a montré l’importance de sa préoccupation sociale dans sa campagne : « J’ai rencontré plusieurs fois ces dernières semaines des membres d’Emmaüs. Mes parents en étaient. La générosité et l’humilité de ces bénévoles est une leçon. ».

Il est le seul à vouloir se battre réellement contre la pauvreté et propose le même long terme qu’une programmation militaire : « Il y aura une loi de programmation pour la guerre contre la pauvreté. ».


Contre deux caricatures de son programme

François Fillon a voulu aussi corriger toutes les caricatures qu’on a pu faire de lui sur la fonction publique : « Mon but, ce n’est pas de réduire des postes pour le plaisir. Mon but, c’est de rendre efficaces nos structures publiques souvent vieilles, empilées les unes sur les autres… Je suis l’ennemi de la bureaucratie, mais je ne suis pas celui des fonctionnaires ! Il y a peu de tâches aussi nobles que celles du professeur, de l’infirmière, du magistrat, du soldat, du policier. Je respecte ceux qui ont voulu, lorsqu’ils étaient jeunes, que l’intérêt public leur serve de boussole. C’est à eux aussi que je pense. Le discrédit de l’État bureaucratique rejaillit sur eux et c’est profondément injuste. Je leur rendrai leur fierté. ».

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L’autre mise au point a concerné son projet sur la sécurité sociale : « On m’a fait le procès de vouloir mettre à mal notre assurance maladie et notre système de soins. C’est faux ! Je veux une santé de qualité accessible à tous. Ce que je dénonce, c’est la langue de bois de ceux qui se fichent des déserts médicaux, qui se fichent des pathologies non remboursées, qui se fichent des urgences débordées, qui se fichent de savoir que les personnels médicaux sont à bout, qui se fichent de savoir que la médecine libérale en a marre d’être maltraitée, et puis, qui se fichent des déficits. Les fossoyeurs de la sécurité sociale sont ceux qui s’opposent à toute réforme. (…) Je veux une santé pour tous, une santé capable de répondre au vieillissement de la population et au prix croissant des nouveaux médicaments. Et pour cela, j’agirai, en concertation avec les professionnels de la santé. ».


L’éducation

La colère sur la situation actuelle catastrophique de l’école : « Je suis en colère quand j’entends la gauche et les pédagogues qui persévèrent dans l’erreur et l’autosatisfaction. Pour l’apprentissage des mathématiques, nous étions les premiers il y a vingt ans. (…) Nous sommes en queue de peloton de l’Europe. Où seront nos ingénieurs, et quel sera leur niveau ? Et quel sera le rang de la France ? La gauche a fait passer l’idéologie avant le savoir. Elle a fait passer l’endoctrinement avant l’intelligence. Elle s’est attaquée à tout ce qui était synonyme d’excellence. Je comprends les enseignants qui ne se reconnaissent plus dans ce système opaque qui les traite comme des rouages d’une idéologie fumeuse. ».

François Fillon supprimera la réforme des rythmes scolaires imposée aux familles, aux écoles et aux municipalités, et laissera les communes libres de s’organiser.

Je ne suis pas convaincu, en revanche, par le port de l’uniforme qui sera forcément vécu comme un retour à soixante ans en arrière : « L’école de la République, symbolisée par le port d’un uniforme scolaire donnant à tous les élèves, quelles que soient leurs origines, le goût d’être ensemble, tous égaux. ».


Enfin, ses adversaires politiques

Pour François Fillon, aidé du grand écrivain gaulliste, ses adversaires sont les gauches : « André Malraux disait : il y a quatre gauches, dont l’extrême droite. Il avait raison. Nous y sommes. ».

La première gauche : « la gauche pure et dure, rouge de chez rouge », c’est « Mélenchon, le Fidel Castro de YouTube ! ».

La deuxième gauche : « c’est la gauche socialiste, c’est tout l’équipage des naufragés du Titanic hollandais qui viennent de s’entredévorer sur le radeau de la Méduse des primaires. (…) Plus la réalité les met en déroute, plus ils ont foi dans leurs dogmes. Ils promettent des milliards de dépenses. Ils proposent de travailler moins et de rêver plus. Ils n’ont rien compris. Ils n’ont rien appris. ».

La troisième gauche : « C’est Macron. (…) Il fait croire qu’il est seul et qu’il vient de nulle part ; en réalité, il a fait le programme de monsieur Hollande, mais aussi une grande partie de sa politique…. (…) Macron, c’est le sortant, Macron, c’est le bilan de Hollande. Macron, c’est surtout le prototype des élites qui ne connaissent rien à la réalité profonde de notre pays ! ».

Enfin, la quatrième gauche : « C’est le Front national. Sortie de l’euro, abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans, augmentation du salaire minimum, recrutement illimité de fonctionnaires : le programme du FN, c’est de la dépense publique à n’en plus finir, c’est le programme du parti communiste des années 70 ou celui du front de gauche ! ».

Poursuivant son attaque  contre l’extrême droite : « Pendant des années, le FN a dit qu’il fallait préférer l’original à la copie. Eh bien, aujourd’hui, l’original, c’est Jean-Luc Mélenchon, et la copie, c’est Marine Le Pen ! C’est la vieille politique de l’endettement irresponsable, des chèques en bois. C’est une politique de la ruine (…). Le FN refuse toute comparaison et toute compétition, mais l’histoire du monde est un combat et faire cavalier seul, c’est la garantie de descendre en deuxième division. ».


Ordre et chaos

Lors du discours au Bourget le 22 janvier 2012, François Hollande avait laissé dans les mémoires son combat contre la "finance internationale". Il avait auparavant déclaré vouloir "réenchanter le rêve français". La phrase sans doute qui restera du discours de la Villette de François Fillon sera celle-ci : « Eh bien, moi, je veux remettre de l’ordre dans le chaos français ! ».

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Remettre de l’ordre pour refaire de la France un pays d’excellence et de mérite : « Être une grande nation, ce n’est pas être isolé du monde, c’est avoir une position éminente dans la hiérarchie des puissances planétaires. C’est être capable de soutenir la comparaison. ».

C’est cela, être patriote et aimer son pays, c’est vouloir le meilleur pour lui, et c’est lui en donner les moyens. François Fillon, touché par une si forte mobilisation à son meeting, avait d’ailleurs proclamé : « À vous, je fais le serment de donner tout ce qu’un patriote peut donner à son pays. Je vous donnerai tout : ma détermination, ma vaillance, ma volonté de vaincre. ». L’utilisation du mot "patriote" était délibérée. Les responsables politiques auraient intérêt à se réapproprier ce mot et à ne pas le laisser à l’usage exclusif du Front national.

Rejetant le terme de conservateur (le contraire du réformiste), François Fillon, enfin, s’est estimé avant tout un partisan du mouvement : « La France qui nous a été léguée, celle que nous avons le devoir de transmettre, ce n’est ni un musée de l’histoire, ni une agence des droits. C’est une tradition du mouvement, de la conquête. ».


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (01er février 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Discours de François Fillon à la Villette le 29 janvier 2017 (texte intégral).
François Fillon combatif.
Boule puante.
François Fillon, gaulliste et chrétien.
Qu'est-ce que le fillonisme ?
Programme de François Fillon pour 2017 (à télécharger).
Discours de François Fillon à Sablé le 28 août 2016 (texte intégral).
Discours de François Fillon à Paris le 18 novembre 2016 (texte intégral).
François Fillon, pourquoi est-il (encore) candidat en 2016 ?
Débat avec Manuel Valls.
Force républicaine.
Discours du 30 mai 2015 à la Villette.
Philippe Séguin.

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20170129-fillon.html

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/francois-fillon-le-seul-candidat-189170

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2017/02/01/34873446.html
 

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