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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 05:09

« Chaque fois que des souffrances pénibles sont infligées à l’humanité, c’est à nous tous qu’elles sont infligées. Ne l’oubliez pas : celui qui laisse commettre une injustice ouvre la voie à la suivante. » (Discours d’adieu le 14 septembre 1992 à Berlin).


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L’ancien Chancelier allemand Willy Brandt est mort il y a vingt-cinq ans, le 8 octobre 1992 à l’âge de 78 ans (né le 18 décembre 1913 à Lübeck). Premier Chancelier social-démocrate d’Allemagne depuis le 27 mars 1930, il avait redonné aux sociaux-démocrates des perspectives gouvernementales et avait appliqué une politique d’ouverture avec l’Allemagne de l’Est et la partie de l’Europe sous le joug communiste. Il faisait partie de ces "experts" internationaux qui ont contribué à maintenir voire à renforcer la paix dans le monde.

Avoir 19 ans quand Hitler est arrivé au pouvoir, cela donnait à cette génération une étrange responsabilité. Willy Brandt, ce n’était pas son vrai nom qui était Herbert Frahm, mais il l’a adopté dès février 1933 lors d’une réunion à Dresde du SPD devenu illégal. Le 1er avril 1933, il a quitté l’Allemagne pour se réfugier en Norvège, puis en 1940, en Suède (il était alors de nationalité norvégienne). Malgré cet exil, il était rentré, avant la guerre, clandestinement en Allemagne et aussi en Espagne en pleine guerre civile.

Il rentra en Allemagne seulement en 1946 et habita à Berlin-Ouest, d’abord comme représentant de la Norvège puis de nouveau, comme Allemand après avoir retrouvé sa nationalité allemande (retirée par les nazis en 1938). Il commença alors une carrière politique au sein du SPD, le parti du père adoptif de sa mère auquel il avait adhéré à la fin de son adolescence.

Son ascension politique fut rapide et Willy Brandt fut élu bourgmestre-gouverneur de Berlin-Ouest du 3 octobre 1957 au 1er décembre 1966 (un équivalent de maire et président de conseil général, comme le rôle de l’actuel maire de Paris). À ce titre, il fut Président du Bundesrat (la chambre haute de l’Allemagne) du 1er novembre 1957 au 1er novembre 1958. Il s’est retrouvé au cœur de la guerre froide, avec la construction du mur de Berlin-Est, ce qui poussa le Président américain John F. Kennedy à se rendre le 26 juin 1963 à deux pas de la Porte de Brandebourg, à Berlin, pour proclamer son fameux : « Ich bin ein Berliner ! ».

Il faut d’ailleurs insister sur l’importance de cette visite du Président des États-Unis. John Kennedy était évidemment reçu par le Chancelier allemand, Konrad Adenauer (CDU) mais aussi par le bourgmestre de la ville, donc Willy Brandt. Ce dernier avait été le rival politique de Konrad Adenauer, Chancelier de l’Allemagne fédérale depuis le 15 septembre 1949 (il démissionna le 15 octobre 1963 à l’âge de 87 ans !), car il s’était présenté contre lui (sans succès) pour le SPD pour le poste de Chancelier aux élections fédérales du 17 septembre 1961 (seulement 36,2% des voix et 203 sièges sur 521 pour le SPD contre 45,4% des voix et 251 sièges pour l’alliance du vieux Chancelier). Pendant toute la journée de la visite de Kennedy, Willy Brandt a tout fait pour apparaître comme celui qui le recevait. Comme Kennedy avait mal à une jambe, il devait s’appuyer sur un côté, ce qui a permis à Willy Brandt de se trouver à côté de lui au lieu de Konrad Adenauer.

John Kennedy avait d’ailleurs exprimé sa préférence pour Willy Brandt lors des élections de 1961, il le considérait comme l’avenir de l’Allemagne, ce qui l’amena à le convier dès le 13 mars 1961 à la Maison-Blanche, à Washington, un mois avant une rencontre officielle avec le Chancelier Konrad Adenauer.

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Grand dirigeant politique reconnu internationalement, Willy Brandt fut élu président du SPD le 16 février 1964, fonction qu’il conserva jusqu’au 14 juin 1987, même sous les gouvernements du social-démocrate Helmut Schmidt. Il fut également élu président de l’Internationale socialiste du 28 novembre 1976 au 17 septembre 1992, laissant la place peu avant sa mort au socialiste français Pierre Mauroy, ancien Premier Ministre, puis le 10 novembre 1999 à Antonio Guterres, et le 15 juin 2005 à Giorgos Papandréou.

Aux élections fédérales du 19 septembre 1965, il échoua encore dans la course à la Chancellerie, contre le Chancelier sortant démocrate-chrétien Ludwig Erhard populaire (le SPD n’a obtenu que 39,3% des voix et 217 sièges sur 518, alors que la CDU-CSU a eu 47,6% des voix et 251 sièges). Les démocrates-chrétiens avaient bénéficié, entre 1949 et 1966, d’une économie en pleine croissance grâce à Ludwig Erhard, économiste et Ministre inamovible de l’Économie de Konrad Adenauer entre le 20 septembre 1949 et le 11 octobre 1963, au point de devenir l’héritier de Konrad Adenauer (sans étiquette, il a dû prendre sa carte de la CDU en devenant Chancelier le 16 octobre 1963).

Mais Ludwig Erhard n’était pas un politique très habile et fut pris en sandwich entre les libéraux inquiets de la situation économique qui s’était détériorée et la CSU de Franck Josef Strauss qui préférait privilégier la poursuite des relations avec la France plutôt qu’un dialogue direct avec les États-Unis comme le voulait Ludwig Erhard. Les difficultés économiques et le recul électoral de la CDU aux élections régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie ont conduit l’allié FDP (centristes libéraux démocrates) à quitter la majorité le 27 octobre 1966 (lors du débat budgétaire).

Résultat, le gouvernement a démissionné et il a fallu trouver une nouvelle majorité. Ce fut la mise en place de la première grande coalition CDU-SPD dirigée par le nouveau Chancelier CDU Kurt Georg Kiesinger. Patron des sociaux-démocrates, Willy Brandt fut donc bombardé numéro deux du gouvernement du 1er décembre 1966 au 20 octobre 1969, Vice-Chancelier et Ministre des Affaires étrangères, jusqu’à la fin de la législature. Ce fut la première fois que des sociaux-démocrates furent membres du gouvernement depuis la guerre (ils furent 9 sur les 19 ministres au total).

Cette grande coalition a été politiquement possible aussi grâce à l’adoption d’un nouveau programme social-démocrate le 15 novembre 1959 au congrès du SPD à Bag Godesberg. Ce congrès fut un véritable tournant historique avec l’abandon des références marxistes et l’acceptation de l’économie de marché, tournant que le Parti socialiste (français) n’a jamais voulu négocier formellement sur le plan doctrinal malgré les politiques pratiquées par les socialistes français depuis juin 1982 (gouvernements de Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Michel Rocard, Édith Cresson, Pierre Bérégovoy, Lionel Jospin, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve).

À l’élection présidentielle du 5 mars 1969, deux ministres entrèrent en confrontation, Gerhard Schröder (le ministre CDU, pas le futur Chancelier SPD dont il fut l’homonyme) face à Gustav Heinemann (SPD) qui gagna finalement au troisième tour avec 6 voix d’avance grâce au soutien du FDP.

Ce soutien du FDP au SPD allait préfigurer la suite très rapide des événements. Aux élections fédérales du 28 septembre 1969, la CDU-CSU a gardé le leadership électoral en obtenant 46,1% des voix et 250 sièges sur 518, soit juste la perte d’un siège par rapport aux précédentes élections. Le SPD mené par Willy Brandt n’arriva qu’en deuxième place avec un gain de 20 sièges, en obtenant 42,7% et 237 sièges. La logique arithmétique aurait voulu que la CDU continuât à diriger le gouvernement.

Mais le FDP nouvellement mené par Walter Scheel (avec ses 31 sièges, en perte de vitesse aussi, de 19 sièges) s’allia au SPD pour former une majorité absolue. Ce fut ainsi qu’après deux échecs électoraux, et malgré un résultat médiocre aux troisièmes élections qu’il mena au nom du SPD, Willy Brandt fut élu Chancelier allemand le 21 octobre 1969. Il nomma en numéro deux le chef du FDP, Walter Scheel, Vice-Chancelier et Ministre des Affaires étrangères.

Le 22 octobre 1969, Willy Brandt forma son premier gouvernement avec une moyenne d’âge inférieure à 50 ans, ce qui était nouveau. Parmi les nouveaux ministres, outre Walter Scheel, il y avait Hans-Dietrich Genscher (FDP) en numéro trois du gouvernement à l’Intérieur, Alex Möller (SPD) aux Finances et Helmut Schmidt (SPD) à la Défense jusqu’au 7 juillet 1972, puis à l’Économie et aux Finances.

Cette coalition fut consacrée par les urnes aux élections suivantes, qui furent anticipées en raison d’un effritement de la majorité par la contestation du bien-fondé de l’Ostpolitik. Les élections fédérales du 19 novembre 1972 placèrent toutefois le SPD en première place avec 45,8% des voix et 242 sièges sur 518, suivi de 44,9% des voix pour la CDU qui a obtenu 234 sièges, et le FDP a amélioré son score avec 8,4% des voix et 42 sièges. La coalition SPD-FDP s’est trouvée renforcée.

La politique qu’a menée Willy Brandt à la tête du gouvernement allemand pourrait être résumée par un seul mot (allemand), l’Ostpolitik. C’était la volonté du peuple allemand de se réunifier au moins moralement, ce qui signifiait que les deux Allemagne (RFA et RDA, communiste) devaient dialoguer et nouer des relations diplomatiques. Délaissant la construction européenne "occidentale" et en particulier, les relations privilégiées avec la France, Willy Brandt a fait tourner l’Allemagne de l’Ouest vers le bloc communiste.

Le 7 décembre 1970, Willy Brandt a commis des actes très symboliques en se rendant à Varsovie. D’une part, il a signé le Traité de Varsovie (qui fut ensuite confirmé à Moscou le 12 septembre 1990 au moment de la Réunification) dans lequel l’Allemagne fédérale a reconnu le tracé des frontières germano-polonaises imposées par les Alliés à la fin de la guerre, c’est-à-dire la ligne de l’Oder-Neisse. D’autre part, il s’est recueilli ensuite au Mémorial du résistant juif du ghetto de Varsovie en s’agenouillant pendant plusieurs minutes, à la surprise générale (le protocole ne l’ayant pas prévu). Cette attitude de contrition d’un peuple issu d’une Allemagne nazie face à ses crimes antisémites les plus abominables montra à la fois la lucidité et la profonde envie de réparer le mal engendré par la folie nazie.

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Un peu plus tard, un autre geste protocolairement étonnant a d’ailleurs complété l’histoire moderne de l’Allemagne : François Mitterrand et Helmut Kohl se tenant la main face aux horreurs de Verdun, en 1984.

Pour récompenser son courage politique d’être passé à travers le Rideau de fer, Willy Brandt a reçu le Prix Nobel de la Paix en octobre 1971. Cette reconnaissance officielle de la RDA par la RFA a été un élément clef de cette Ostpolitik qui n’a pas fait l’unanimité au sein de la classe politique allemande (une grande partie de la CDU était en effet très atlantiste et se sentait "trahie").

Le 24 avril 1972, Rainer Barzel, le président de CDU (et candidat à la Chancellerie aux élections fédérales du 19 novembre 1972) a déposé une motion de censure constructive, et comme certains députés de la majorité se sont rangés dans l’opposition (notamment Herbert Hupka et Wilhelm Helms), réduisant l’avance de la coalition à seulement deux sièges, la motion de censure aurait pu être votée car deux députés FDP (Knud von Kühlmann-Stumm et Gerhard Kienbaum) avaient annoncé qui la voteraient également. Mais la tentative échoua le 27 avril 1972, n’ayant recueilli que 247 voix en sa faveur (rejetée par 249 voix), probablement par l’achat de deux députés CDU corrompus par la Stasi, la police secrète de la RDA. Plusieurs députés de la majorité (SPD ou FDP) n’avaient pas pris part au vote, ce qui signifiait qu’ils votaient en faveur du gouvernement (pour qu’elle fût adoptée, la motion de censure constructive devait en effet rassembler la majorité absolue au Bundestag, soit 260 députés).

Cet événement a conduit Willy Brandt à organiser sa propre défiance en posant la question de confiance le 22 septembre 1972 rejetée par 263 voix (contre 233) pour faire des élections fédérales anticipées le 19 novembre 1972. Comme indiqué plus haut, ces élections furent gagnées par la coalition SPD-FDP grâce à la bonne popularité de Willy Brandt (qui venait d’être nommé Prix Nobel l’année précédente). Après avoir été réinvesti Chancelier fédéral le 14 novembre 1972, Willy Brandt forma son second gouvernement le 15 novembre 1972 : Helmut Schmidt resta aux Finances, Hans-Jochen Vogel (SPD) fut nommé à l’Aménagement du territoire, aux Travaux publics et à l’Urbanisme et Edgon Bahr (SPD) Ministre auprès du Chancelier fédéral.

Malgré le succès électoral (première fois que le SPD est devenu le premier parti d’Allemagne fédérale), Willy Brandt "chuta" un peu plus d’un an plus tard (le parallèle avec Richard Nixon est étonnant). L’un de ses proches conseillers (pendant quatre ans), Günter Guillaume, fut arrêté le 24 avril 1974 et ce dernier a reconnu qu’il était un officier espion de la RDA (il était aussi un ancien nazi). Ce dernier avait recueilli de nombreux documents accablants pour le Chancelier (tendance à l’alcoolisme, dépression, infidélités conjugales parfois avec des femmes présentées par le conseiller lui-même pour le piéger, etc.) ainsi que de nombreux documents confidentiels sur les affaires de l’État (comme un courrier du Président des États-Unis sur les enjeux nucléaires) enregistrés sur microfilms.

À la suite de cette affaire d’État, Willy Brandt démissionna de la Chancellerie le 7 mai 1974, le numéro deux Walter Scheel a assuré momentanément l’intérim du pouvoir avant la désignation par le SPD du Ministre des Finances Helmut Schmidt comme nouveau Chancelier le 16 mai 1974. Ce dernier s’éloigna de l’Ostpolitik (sans vraiment la renier) pour se tourner vers la construction européenne en s’appuyant sur le couple franco-allemand, avec son homologue français, pro-européen, Valéry Giscard d’Estaing, qui allait être élu Président de la République française trois jours après l’arrivée au pouvoir d’Helmut Schmidt.

Helmut Schmidt expliqua plus tard qu’il avait été effrayé d’avoir pris cette lourde succession et que Willy Brandt n’aurait pas dû démissionner pour cette affaire d’espionnage mais que s’il l’a fait, c’était en raison de son état dépressif (et aussi de la perte de confiance des principaux dirigeants du SPD, dont Herbert Wehner, le très charismatique président du groupe SPD au Bundestag de 1969 à 1983, et ancien ministre pendant la grande coalition). Cette démission n’était pas non plus voulue par la RDA qui s’était bien accommodée à la politique de détente voulue par Willy Brandt (selon Markus Wolf, le directeur du service de renseignements extérieurs de la RDA de 1958 à 1986).

Après avoir dirigé le gouvernement allemand, Willy Brandt continua la vie politique, d’abord en continuant à présider le SPD jusqu’en 1987 (Helmut Schmidt n’a jamais été chef de son parti), ensuite, en se faisant élire député européen de 1979 à 1984, et enfin, en devenant sur le plan international une véritable statue du commandeur, surtout morale, un peu à l’instar de Pierre Mendès France. Il a considéré que son "héritier" politique était Felipe Gonzalez, le Premier Ministre socialiste espagnol à qui il confia son éloge funèbre à son enterrement à Berlin en octobre 1992).

Commandé le 14 janvier 1977 par Robert MacNamara, le président de la Banque mondiale, Willy Brandt (devenu président de l’Internationale socialiste) a rédigé un imposant rapport sur les relations Nord-Sud et la nécessité d’une politique de développement humain, après avoir fait travailler une commission d’experts du 9 décembre 1977 à décembre 1979 à Bonn. Parmi les experts choisis par Willy Brandt lui-même, se trouvaient l’ancien Premier Ministre britannique Edward Heath, l’ancien ministre français Edgard Pisani (qui a remplacé Pierre Mendès France initialement choisi), l’ancien Premier Ministre suédois Olof Palme et l’ancien Président du Chili Edouardo Frei Montalva.

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Ce rapport fut remis le 12 février 1980 à Kurt Waldheim, alors Secrétaire Général des Nations Unies et sa seule conséquence concrète en fut l’organisation de la Conférence Nord-Sud pour la coopération internationale et le développement qui a rassemblé les dirigeants de vingt-deux États à Cancun (Mexique) les 22 et 23 octobre 1981, dont Ronald Reagan (États-Unis), Chadli Bendjedid (Algérie), Hans-Dietrich Genscher (RFA), Pierre Elliott Trudeau (Canada), Zhao Ziyang (Chine), Ferdinand Marcos (Philippines), Margaret Thatcher (Royaume-Uni), François Mitterrand (France), Indira Gandhi (Inde), et Kurt Waldheim (ONU). Conférence qui n’a eu aucune suite concrète…

Parmi ses dernières actions et prises de position, Willy Brandt fut le premier responsable social-démocrate ouest-allemand à s’être prononcé publiquement en faveur de la Réunification en fin 1989 et il a participé activement à la campagne des premières (et seules) élections libres en Allemagne de l’Est en mars 1990. Il est aussi allé à Bagdad demander à Saddam Hussein la libération des otages occidentaux (à la suite de l’invasion du Koweït) et il est reparti le 9 novembre 1990 avec 174 otages libérés à bord de son avion.

À Francfort, la place où siège de la Banque centrale européen (BCE) a pris le nom de Willy-Brandt Patz. Cela donne la mesure du souvenir laissé par Willy Brandt au peuple allemand. Il s’était éteint à 78 ans quelques jours après l’adoption du Traité de Maastricht par le peuple français. Parmi les nombreux hommages rendus par l’Allemagne et le monde, je retiendrai cette statue réalisée en 2009 par le sculpteur Josef Tabachnyk pour le Mémorial Willy-Brandt à Nuremberg.

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Lorsqu’il avait reçu son Prix Nobel le 10 décembre 1971 à Oslo, Willy Brandt avait déclaré : « Vous comprendrez, je pense, quand je vous dis à quel point j’étais heureux ces derniers jours et ces dernières semaines de savoir que beaucoup, et pas seulement dans mon pays, croient que c’est une question qui les concerne tous, et si vous me le permettez, ce que cela représente, pour moi. C’est mon travail "au nom du peuple allemand" qui a été reconnu ; il m’a été permis, après les horreurs inoubliables du passé, de voir le nom de mon pays réuni avec la volonté de paix. ».

Le même jour, il avait aussi rappelé : « La guerre ne doit pas être un moyen de faire de la politique. Il s’agit d’abolir les guerres, pas seulement de les limiter. Aucun intérêt national ne peut être séparé aujourd’hui de la responsabilité globale de construire la paix. Toute politique étrangère doit répondre à cet objectif. Comme moyen d’une politique de sécurité européenne et mondiale, elle doit réduire les tensions et promouvoir les échanges transfrontaliers. ».


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (06 octobre 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Willy Brandt.
Walter Scheel.
Les élections fédérales allemandes du 24 septembre 2017.
L’Europe de Jean-Claude Juncker.
Le Traité de Maasticht.
Attentat à Berlin.
L’hommage de l’Europe à Helmut Kohl.
Helmut Kohl, le colosse érodé.
Un homme qui a façonné l'histoire.
Helmut Kohl et Viktor Orban.
Angela Merkel, l’honneur de l’Europe de la solidarité.
La Réunification allemande.
L’amitié franco-allemande.
Le symbole de Verdun.
Les risques de la germanophobie.
L’industrie allemande est-elle honnête ?
Le mur de Berlin.
La chute du mur de Berlin.
Les dettes de guerre.
L’Europe, c’est la paix.
Martin Schulz.
Un nouveau Président du Parlement Européen le 17 janvier 2017.
Hans-Dietrich Genscher.
Le décennat de la Bundeskanzlerin.
Vidéos sur Helmut Schmidt.
Helmut Schmidt.
Mutti Merkel, reine du monde ?
Joachim Glauck.
Angela Merkel et François Hollande à Strasbourg.

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20171008-willy-brandt.html

https://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/willy-brandt-la-paix-entre-morale-197463

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2017/10/06/35742978.html


 

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