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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 14:59

« Le patriotisme, c’est aimer son pays ; le nationalisme, c’est détester celui des autres. » (Charles De Gaulle, "Lettres, notes et carnets", 1951).


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C’est "acté" ! Le Front national change de nom. Ce sera Rassemblement national. Le principe du changement de nom avait été accepté par les militants du FN avec une courte majorité (52%) le 8 mars 2018, et le nouveau nom vient d’être dévoilé lors du 16e congrès du FN ce dimanche 11 mars 2018 à 16 heures 25 à Lille par sa présidente Marine Le Pen. Il devra encore être ratifié par les adhérents d’ici à environ six semaines. Le changement s’est fait en l'absence évidemment de Jean-Marie Le Pen, mais aussi de Marion Maréchal-Le Pen.

L'appellation "Rassemblement national (RN)" avait déjà été utilisée par Jean-Marie Le Pen pour rassembler au-delà du FN lors des élections législatives du 16 mars 1986 (et a été déjà enregistrée par ailleurs). Le logo restera avec la flamme stylisée.

Au cours de ce congrès très égocentrique, avec le slogan "Marine Présidente" installé par les organisateurs (et pas les militants), en bonne démocratie (!), Marine Le Pen a été réélue présidente du FN avec 100% des voix ! Dans un discours de clôture de près d'une heure et demi, Marine Le Pen a implicitement reconnu l'État que revendique être Daech car elle a estimé que les Français partis combattre en Syrie pouvaient perdre la nationalité française puisqu'ils avaient pris la nationalité de Daech.

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Revenons à la dénomination. Marine Le Pen avait rejeté l’appellation "Les Nationaux" qu’avait proposée le député Gilbert Collard et en ce sens, d’un point de vue purement sémantique, elle n’avait pas tort car c’est assez ridicule d’avoir un parti qui s’appellerait "Les Machin-chose". Pourtant, c’est déjà le cas de plusieurs récents partis français, c’est peut-être à la mode, mais c’est déplorable sur le plan linguistique : "Les Républicains" (ex-UMP) de Laurent Wauquiez, mais aussi "Les Centristes" (ex-Nouveau centre) d’Hervé Morin, et le dernier rejeton, "Les Patriotes" de Florian Philippot.

Marine Le Pen avait aussi rejeté le terme "patriote" car elle se considère nationaliste. Tant mieux. C’est plus clair. Il suffit de lire la différence que De Gaulle faisait entre le patriotisme et le nationalisme (lire plus haut) pour se convaincre de ce qu’est ce parti de Marine Le Pen. Et j’aime citer François Mitterrand qui affirmait avec raison le 17 janvier 1995 dans son dernier grand discours de sa longue carrière politique, dans l’enceinte du Parlement Européen à Strasbourg : « Le nationalisme, c’est la guerre ! », rappelé par son lointain successeur Emmanuel Macron le 5 mars 2018 à propos de la "guerre commerciale" déclenchée par Donald Trump.

Marine Le Pen voulait en finir avec l’appellation "front" qui faisait un peu trop parti d’opposition, afin de se ramener à une disposition d’envie de gouverner, sentiment qui, manifestement, manquait dans la famille Le Pen. Cela aurait pu être "Rassemblement bleu marine (RBM)" comme il était question en juin 2012, mais l’appellation aurait fait un peu trop égolepénocentrique. Ou encore "Mouvement de libération de la patrie" pour sigler "MLP", mais cela aurait été encore trop lepénocentré.

Autre possibilité, une "Alliance pour un rassemblement national (ARN)" déposé à l’INPI en janvier 2012, ou encore "Nouveau Front" (hypothèse exprimée au bureau politique du FN le 8 janvier 2018), du nom de la tournée de Marine Le Pen en automne 2017 et hiver 2018 (commencée le 9 septembre 2017 à Brachay). Ou encore "Solidarité nationale" (évoquée aussi le 8 janvier 2018), écartée car trop proche du mouvement d’un concurrent de 2017, Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès). Ou encore "Coalition des nationaux".

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Sur le principe, cela ne changera rien comme tous les changements de nom de parti politique, mais d’un point de vue juridique, c’est la dernière expulsion de papa Jean-Marie Le Pen. En effet, si l’exclusion de ce dernier en août 2015 comme membre du FN avait été confirmée par les tribunaux, la justice avait quand même certifié, paradoxalement ("en même temps") qu’il restait président d’honneur du FN grâce aux statuts depuis le 16 janvier 2011 (décision de la cour d’appel de Versailles du 9 février 2018). Avec ce nouveau nom, se présentent ainsi un nouveau parti et des nouveaux statuts, adoptés par 79,9% des adhérents le 11 mars 2018, qui évitent soigneusement d’inclure Jean-Marie Le Pen dans l’organigramme.

Bref, c’est le dernier rebondissement du meurtre du père amorcé au printemps 2015, car s’il y a une chose que Jean-Marie Le Pen ne voulait pas, c’est le changement de nom de son "bébé" : « Le nom FN a un mérite rare dans cette famille politique, c’est sa pérennité. ». Et de lâcher : « Quand un bateau a une avarie, ce n’est pas le bateau qu’il faut changer mais l’équipage, l’état-major. ». Pourtant, si l’on regarde un peu l’histoire du Front national, ce parti était loin d’être, à l’origine, le "bébé" de Jean-Marie Le Pen.

Lorsque le FN a été constitué, le 5 octobre 1972 à Paris, c’était sur l’initiative du parti Ordre nouveau (créé le 10 décembre 1969), mouvement nationaliste ouvertement néofasciste au point d’avoir été dissout au conseil des ministres du 28 juin 1973 (sous la Présidence de Georges Pompidou) à la suite de violences militantes le 21 juin 1973 à la Mutualité de Paris (affrontements entre extrême droite et extrême gauche). Le Front national (initialement "Front national pour l’unité française") avait vocation à être une vitrine respectable et électorale des nombreux mouvements d’extrême droite, nombreux car il y a beaucoup de "chapelles" dans l’extrême droite (parfois incompatibles). La participation aux élections législatives de mars 1973 fut décidée lors du 2e congrès d'Ordre nouveau le 11 juin 1972 par 78,9% contre 18,3% en faver d'une autre appellation, "Front national pour l'ordre nouveau".

Jean-Marie Le Pen, qui avait été élu député du 19 janvier 1956 au 9 octobre 1962, qui avait quitté son mandat de député pour s’engager en Algérie, et qui avait dirigé la campagne du premier candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle de décembre 1965, Jean-Louis Tixier-Vignacour (1907-1989), député de 1936 à 1940 et de 1956 à 1958, avocat de l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, avocat du lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry (organisateur de l’attentat du Petit-Clamart le 22 août 1962) et avocat du général (putschiste) Raoul Salan, était la personnalité la plus respectable de ce petit monde de l’extrême droite française. Il aurait donc dû être un "homme de paille" pour ces mouvements fascisants, d'autant plus qu'il avait quitté la vie politique pour se consacrer à son métier d'éditeur de disques politiques. Jean-Marie Le Pen fut d'abord coprésident puis, dès le 12 octobre 1972, le seul président du FN, renouvelé treize fois jusqu'au 16 janvier 2011. L'appellation du Front national pouvait faire penser à un parti éphémère qu'avait créé Jean-Marie Le Pen en 1957 dans le cadre du mouvement poujadiste, hérité du Mouvement national d'action civique et sociale, dissident de l'Union de défense des commerçants et artisans (UDCA) et qui s'est dissous dès l'automne 1958 et dont le nom était Front national des combattants.

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Or, ce que ces mouvements n’avaient pas prévu, c’est que Jean-Marie Le Pen, habile manœuvrier et excellent analyste politique, a fait de ce Front national une machine de guerre très personnelle (voire familiale) et a préempté la boutique pour en faire "sa" PME électorale (avec le succès qu’on lui connaît à partir de septembre 1983, un peu aidé par les consignes de François Mitterrand en faveur d’une plus grande exposition médiatique à partir du 13 février 1984 par sa présence fréquente à la télévision pour handicaper la droite française). Dès octobre 1973, les anciens d'Ordre nouveau (dissous) quittèrent le FN trop lepénisé et créèrent le 22 novembre 1973 les Comités faire front puis, le 11 novembre 1974 à Bagnolet, le Parti des forces nouvelles (PFN) qui exista jusqu'au 3 février 1998. 

Le logo du FN, à sa création, avait repris la fameuse flamme du MSI, mouvement fasciste italien. Cette flamme n'a été stylisée qu'avec l'arrivée à la présidence de Marine Le Pen.

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On voit d’ailleurs, dans l’histoire des partis politiques, que le parti de tel leader a été rarement créé pour ce leader, avec l’exception notable du RPR, appareil entièrement dédié à la carrière politique de Jacques Chirac. Ainsi, ce fut Nicolas Sarkozy qui utilisa l’UMP créée pourtant par Alain Juppé, et l’on peut imaginer (il est encore trop tôt pour l’affirmer) que c’est Laurent Wauquiez qui utilisera Les Républicains créés par Nicolas Sarkozy.

Bruno Mégret, ancien numéro du FN, avait créé, de son côté, le Mouvement national républicain (MNR) le 24 janvier 1999 après son divorce avec Jean-Marie Le Pen.

Revenons au Front national, dont le nom permettait un certain nombre de parodies, la plus fréquente étant le "F-haine". Il était une OPA sur l’appellation d’un mouvement de résistance, le "Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France", créé par le Parti communiste français le 15 mai 1941 et intégré au Conseil national de la Résistance (CNR).

Néanmoins, l’appellation "Front national" pour l’extrême droite n’était pas si incohérente que cela d’un point de vue historique, puisqu’il a existé un "Front national ouvrier partisan" (appelé aussi "Les Francistes"), ouvertement antisémite et national-socialiste, créé en 1933 et dissous en 1934, et surtout, un "Front national" créé après les émeutes du 6 février 1934 par Pierre Taittinger, dans le but de coordonner toutes les ligues d’extrême droite françaises. Son secrétaire général Charles Trochu avait par exemple écrit un "hommage national à Charles Maurras" le 8 juillet 1937.

Pierre Taittinger (1887-1965), industriel, fut député entre 1919 et 1940 et futur président du conseil municipal de Paris sous l’Occupation entre mai 1943 et août 1944, également le père de Jean Taittinger (1923-2012), futur ministre et député-maire de Reims, et de Pierre-Christian Taittinger (1926-2009), futur sénateur-maire du 16e arrondissement, le grand-père de Christophe de Margerie (1951-2014), futur président de Total, et le père du beau-père de Jean-Pierre Jouyet. Charles Trochu (1898-1961), aussi un industriel et petit-neveu du général Louis-Jules Trochu (1815-1896), Président du gouvernement de la Défense nationale du 4 septembre 1870 au 18 février 1871, fut, lui aussi, président du conseil municipal de Paris sous l’Occupation entre mai 1941 et mai 1943.

Finalement, ce Front national-là commença à disparaître dès après le Front populaire en 1936 puis définitivement avec la guerre et l’Occupation nazie. Charles Trochu, malgré son pétainisme, s’engagea dans la Résistance en 1942 et devint un collaborateur de Michel Debré sous la IVe République.

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Revenons aux changements de nom de parti politique et à quelques autres exemples.

François Bayrou, élu président du Centre des démocrates sociaux (CDS) le 11 décembre 1994 lors du congrès de Vincennes, a entrepris de refonder ce parti créé le 23 mai 1976 par la fusion du Centre démocrate de Jean Lecanuet et du Centre Démocratie et Progrès (CDP) de Jacques Duhamel (centristes pompidoliens), dans le cadre d’une renaissance moderne du MRP. Le CDS fut en 1978 l’un des principaux partis fondateurs de l’UDF, avec les anciens Républicains indépendants (devenus Parti républicain le 20 mai 1977, puis Démocratie libérale le 24 juin 1997 avec Alain Madelin).

Ce changement de nom s’est déroulé dans la plus grande confidentialité et avec l’aide d’une agence de communication, jusqu’au congrès de Lyon le 25 novembre 1995 où le nouveau nom fut dévoilé, Force démocrate. C’était aussi l’occasion d’une fusion avec le microscopique Parti social-démocrate (PSD) d’André Santini (issu du Mouvement démocrate socialiste de France, mouvement résiduel créé le 9 décembre 1973 par des anciens du PS refusant l’union de la gauche et se retrouvant par la suite à l’UDF). L’appellation Force démocrate avait pour but d’être les "Démocrates" face aux "Républicains" que devaient être le RPR (dans une sémantique très américaine).

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S’il avait anticipé correctement la future appellation de ce qui n’était pas encore l’UMP, François Bayrou n’avait cependant pas imaginé qu’il lui aurait été facile, finalement, de reprendre la présidence de l’UDF le 17 septembre 1998 (en 1995, c’était encore Valéry Giscard d’Estaing qui la présidait, puis François Léotard, allié tactique de François Bayrou, entre le 31 mars 1996 et le 17 septembre 1998), si bien qu’après avoir entrepris la fusion des composantes de l’UDF pour en faire un parti cohérent (appelé la "Nouvelle UDF" à partir du 29 novembre 1998), Force démocrate a sombré de lui-même.

En mai 2007, sur la lancée de son score au premier tour à l’élection présidentielle du 22 avril 2007, François Bayrou avait voulu transformer l’UDF en "Parti démocrate" mais le sigle aurait donné "PD", ce qui n’était pas très porteur, alors ce fut "Mouvement démocrate" (formellement créé le 30 décembre 2007) qui se transforma très rapidement (contre sa volonté) en MoDem ("MouDem" pour les sarcastiques).

Le 1er février 1978, Valéry Giscard d’Estaing avait fait appeler son parti l’UDF (Union pour la démocratie française) ainsi car il reprenait le titre d’un de ses livres programmes mais aussi, il était assez proche de l’ancienne UDR (elle transformée en RPR le 5 décembre 1976).

Notons d’ailleurs que l’appellation du parti présidentiel En Marche transformé en La République En Marche (LREM) n’a sans doute pas d’autre objet que de se rapprocher sémantiquement du parti Les Républicains (en clair, LREM = LR + MoDem).

Restons avec Les Républicains, et remontons à il y a vingt ans. Après la dissolution désastreuse du 21 avril 1997 et la victoire des socialistes (menés par Lionel Jospin) le 1er juin 1997, le Premier Ministre sortant Alain Juppé démissionna de la présidence du RPR. Philippe Séguin, le rival de toujours, fut élu président du RPR le 6 juillet 1997 avec 78,9% contre cinq autres candidats, et fut confirmé par les adhérents du RPR avec 95,1% (sans concurrent) lors des assises du RPR le 1er février 1998 à la Porte de Versailles de Paris. C’était alors la première fois qu’un président du RPR était élu directement par les adhérents au suffrage direct.

Mais malgré ce plébiscite, ces assises furent très décevantes pour Philippe Séguin. Son objectif avait été en effet de faire de ce parti "son" parti et pour cela, il voulait le rebaptiser, malgré l’opposition de son fondateur qui était à l’Élysée, Jacques Chirac, discrédité par son échec aux législatives. Lors du conseil national du RPR réuni le 13 décembre 1997 dans le 15e arrondissement de Paris, Philippe Séguin a proposé que ces assises adopteraient une nouvelle appellation au parti. Son souhait était de le rebaptiser "Le Rassemblement", ce qui n’était guère pertinent d’un point de vue sémantique (pas plus que "Le Média", comme si on appelait la marque d’un stylo "Le Stylo" !). À l’origine, il voulait faire adopter ce changement au conseil national mais ce dernier l’avait rejeté.

Le samedi 31 janvier 1998, après treize minutes d’ovations en faveur de Jacques Chirac, les adhérents du RPR ont largement désavoué Philippe Séguin sur le nom : seulement 0,66% approuvèrent "Le Rassemblement", tandis que 49,94% furent d’accord pour "Rassemblement du peuple français (RPF)", retour aux sources gaullistes, comme voulu par Charles Pasqua (qui l’a recréé lui-même avec Philippe de Villiers le 17 juin 1999, Rassemblement pour la France et l’indépendance de l’Europe, après leur réussite électorale aux européennes), et 49,34% pour maintenir RPR. Personne n’a osé organiser un second tour, ce qui a maintenu ce nom de RPR. Pour Philippe Séguin, ce fut « l’équilibre parfait (…) entre la volonté de changement et la volonté de fidélité ».

Philippe Séguin se saborda lui-même le 16 avril 1999 en démissionnant de la présidence du RPR et de la tête de liste aux élections européennes du 13 juin 1999, en échouant au second tour des élections municipales de Paris du 18 mars 2001 (avec 34,8%) face à Bertrand Delanoë (49,6%) et finalement, en n’étant plus dans la capacité de servir son ambition présidentielle.

Pourtant, "Le Rassemblement" n’était pas encore totalement mort. Selon "Le Monde" du 29 décembre 2014, Nicolas Sarkozy, réélu président de l’UMP le 29 novembre 2014, a voulu changer l’appellation de son parti et ses préférences allaient vers "Le Rassemblement". Finalement, le 30 mai 2015 à la Villette de Paris, l’UMP s’est transformée en "Les Républicains", nom déjà envisagé par Nicolas Sarkozy lorsqu’il a conquis la présidence de l’UMP le 28 novembre 2004. Auparavant, dans son affrontement avec Jean-François Copé, François Fillon avait constitué le 27 novembre 2012 un groupe parlementaire éphémère à l’Assemblée Nationale qui s’est appelé "Rassemblement-UMP (R-UMP)" en hommage à son mentor Philippe Séguin. Et Christian Estrosi avait créé son micro-parti en été 2014 avec ce nom "Le Rassemblement".

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Enfin, pour terminer sur l’historique des changements de nom de parti politique, rarement à gauche (hors extrême gauche, NPA, fondé le 5 février 2009, et FI, fondé le 10 février 2016), rappelons un fait assez récent : lors de son 117e congrès réuni à la Porte Maillot à Paris le 9 décembre 2017, le "Parti républicain radical et radical socialiste", fondé le 21 juin 1901, a reconduit Laurent Hénart à sa tête et a transformé le nom du parti en "Mouvement radical, social et libéral" à la suite de sa fusion avec la Parti radical de gauche (PRG) présidé par l’ancienne ministre Sylvia Pinel (candidate à la primaire du PS en janvier 2017), issu du Mouvement des radicaux de gauche créé par Robert Fabre le 4 octobre 1972, favorable à l'union de la gauche.

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Gageons que le nouveau nom du Front national ne changera rien aux enjeux politiques et au constat que même les militants du FN ont déjà établi dès mai 2017 : Marine Le Pen est une politicienne incompétente, une incroyable incapable et une invraisemblable paresseuse intellectuelle, et sa capacité à gagner le pouvoir et plus encore, à gouverner est largement mise en doute, pour ne pas dire en déroute, par ses propres troupes…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (11 mars 2018)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le Rassemblement national.
Les nationautes de la Marine.
Marion Maréchal-Le Pen.
Patrick Buisson.
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Des sénateurs FN.
Jean-Marie Le Pen, symbole de la vieille politique.
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Le monde des bisounours.
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Mathématiques militantes.

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20180311-front-national.html

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/rassemblement-national-les-202253

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2018/03/12/36216758.html




 

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