« Le patriotisme, c’est aimer son pays ; le nationalisme, c’est détester celui des autres. » (Charles De Gaulle, 1951).
L’écrivain nationaliste monarchiste Charles Maurras est né il y a cent cinquante ans, précisément le 20 avril 1868 à Martigues. Même génération que Marie Curie… mais pas de la même trempe. Avec lui au pouvoir, les Marie Curie n’auraient jamais pu vivre en France…
Au début de cette année, le 27 janvier 2018 sur Twitter, une polémique est survenue à propos de cet auteur antisémite d’extrême droite, comme la France aime en avoir. L’objet du délit, l’inscription de cet anniversaire dans l’annuaire des commémorations françaises de 2018. La colère a été résumée ainsi par l’historien Emmanuel Debono dans "Le Monde" le 27 janvier 2018 : « À moins d’un penchant marqué pour le masochisme, le relativisme ou l’indifférence, on comprend mal pourquoi la République devrait célébrer celui qui passa son existence à la haïr. ». Pour éteindre le feu de la polémique, la Ministre de la Culture Françoise Nyssen a rapidement supprimé son nom, dès le lendemain, le 28 janvier 2018, au point de faire réimprimer l’annuaire tout en mettant au pilon les premiers exemplaires déjà imprimés.
Ce qui provoqua encore des protestations, à l’image de ce journaliste, Gilles Heuré qui a écrit dans "Télérama" le 29 janvier 2018 : « On pourrait même aller jusqu’à rayer, dans les biographies autorisées, l’influence qu’exerça Maurras sur la jeunesse d’un certain Charles De Gaulle. Charles Maurras est une figure abjecte de notre histoire. Le passer sous silence ne résout rien du rayonnement qui fut le sien dans des décennies incandescentes, ni du système d’idées qui fomenta toute une idéologie. Une idéologie qui, elle, n’est pas morte en 1952. ». Dix des douze membres du Haut Comité des commémorations nationales (dont Jean-Noël Jeanneney qui fut à la tête de la commémoration du Bicentenaire de la Révolution française en 1989) ont même démissionné le 21 mars 2018 pour exprimer leur colère.
Fallait-il le "supprimer" ? Je n’en sais rien. Le peuple français joue toujours de son extrême sensibilité sur des considérations de "psychologie collective". Pendant ce temps, les Allemands produisent leurs voitures, les Américains récupèrent le cash des GAFA et les Chinois font progresser le nombre de milliardaires tous les ans.
Dire que Charles Maurras fait partie de l’histoire de France est une évidence (rappelée par l’historien Pierre Nora dans "Le Figaro Magazine" du 16 février 2018). J’ajouterais qu’il fait partie de la partie triste et obscure de l’histoire. Le supprimer de la mémoire historique, c’est s’empêcher de comprendre l’antisémitisme en France de la première partie du XXe siècle si troublé.
Réciproquement, ne pas vouloir le commémorer ne signifie pas non plus vouloir le censurer. À ma connaissance, tous les articles et les livres de Charles Maurras sont libres d’être lus, sont accessibles à tous. L’œuvre, si elle est suffisamment forte, n’a nul besoin qu’un État la désigne comme œuvre, elle vit par elle-même.
Certains ont fait la différence entre "commémorer" (se souvenir ensemble) et "célébrer", c’est-à-dire festoyer, fêter, rendre hommage (comme l’a exprimé une tribune publiée dans "Le Monde" le 28 janvier 2018). On peut imaginer que certains ne la font pas, ce qui a abouti à cette polémique.
Je ne mettrais pas en parallèle l’inscription de Barbe Acarie à l’annuaire des commémorations, bien que religieuse, bien que catholique, bien que d’un temps évidemment monarchique. La République laïque avait raison de la commémorer comme elle commémorerait le roi Henri IV. À savoir, la pacification après les guerres de religions, la tolérance pour les cultes, la reconnaissance de la croyance de chacun. C’était justement le balbutiement (car on ne parlait que les chrétiens) d’un des principes républicains essentiels, la laïcité.
Pour Charles Maurras, c’est le contraire. Cet ultraminoritaire du royalisme déjà anachronique était un proclamateur de haine, par son langage outrancier, par son style qui n’en était pas vraiment un. Si Louis-Ferdinand Céline avait le mérite d’un style et d’une cohérence qui peuvent séduire ses lecteurs sans prendre en compte son antisémitisme, ce n’était pas le cas de Charles Maurras, journaliste, polémiste, essayiste et écrivain au point d’avoir été élu à l’Académie française (et ensuite, d’en avoir été radié).
Oui, élu à l’Académie française le 9 juin 1938, après une première tentative en 1923, au fauteuil de Mgr Félix Dupanloup et du ministre Alexandre Ribot, qui fut aussi, après Charles Maurras, celui de Léopold Sédar Senghor et de …Valéry Giscard d’Estaing. Il fut reçu le 8 juin 1939 par Henri Bordeaux mais le Président de la République de l’époque, Albert Lebrun, protecteur de l’Académie française, refusa de le recevoir comme c’était la tradition. Après la guerre, il en fut radié le 1er février 1945 en raison de sa condamnation, mais, au contraire des académiciens collaborationnistes, il ne fut pas remplacé de son vivant, on attendit sa mort le 16 novembre 1952 à Tours.
Pourquoi fait-il tant polémique plus de soixante-cinq ans après sa mort ? Parce qu’il fut sans doute le "leader" intellectuel de l’extrême droite française de l’entre-deux-guerres. Par antidreyfusisme, il s’est investi dans le nationalisme et a rejoint l’équipe de la future revue "L’Action française" dès novembre 1899 et il en est devenu l’un des piliers et directeurs jusqu’à son interdiction de paraître en août 1944. Entre 1886 et 1952, Charles Maurras a publié plus de dix mille articles, mais aussi près d’une centaine d’ouvrages, essais, poésies, etc.
Ses essais sur la monarchie ont considérablement marqué les milieux conservateurs, ceux qui avaient accepté de mauvaise grâce la République mais qui ne la voulaient pas progressiste comme elle a cherché à vouloir l’être avec le Cartel des gauches de 1924 puis le Front populaire de 1936. S’il était soutenu par des intellectuels politiquement proches comme Léon Daudet et Jacques Bainville, il le fut aussi d’hommes beaucoup plus éloignés qui nourrissaient à son égard de l’estime comme Jacques Maritain, Georges Bernanos, Thierry Maulnier et Philippe Ariès.
Le rayonnement intellectuel de Charles Maurras fut très important. Parmi les intellectuels ou personnalités qui ont été influencés d’une manière ou d’une autre par Charles Maurras, ou qui l’ont simplement admiré, on peut noter (en plus de ceux déjà cités) : Jacques Lacan, Édouard Pichon (le mentor de Françoise Dolto), Daniel Halévy, Jacques Paulhan, Marguerite Yourcenar, André Malraux, Paul Valéry, Henry de Montherlant, Gabriel Marcel, Michel Déon, Georges Dumézil, Pierre Gaxotte, Pierre Boutang, Edgar Faure, Pierre Messmer, Edmond Michelet, François Léger, Pierre Fresnay, Elvire Popesco… On peut aussi ajouter des lecteurs assidus de "L’Action française" : Augustin Rodin, André Gide, Guillaume Apollinaire, Marcel Proust, etc.
Même Charles De Gaulle voyait d’un œil favorable Charles Maurras en raison de son père, lecteur assidu de "L’Action française", il lui dédicaça un livre en 1924. Et réciproquement, le 1er juin 1934, Charles Maurras fit la promotion d’un livre de De Gaulle sur l’armée de métier, et il s’est réjoui de la nomination au grade de général avec une grande lucidité le 1er juin 1940 : « Sa thèse nous paraissait suffisamment contraire à la bêtise démocratique pour ne pas ajouter à ces tares intrinsèques, la tare extrinsèque de notre appui. Mieux valait ne pas compromettre quelqu’un que, déjà, ses idées compromettaient toute seules. ».
Charles Maurras était un ultranationaliste, mais pas d’un nationalisme ethnique, son nationalisme était basé uniquement sur le plan politique. Il était aussi anti-étatique et décentralisateur, ce qui pourrait faire imaginer Charles Maurras en phase avec l’expression de la France des terroirs : « Quand l’autorité de l’État est substituée à celle du foyer, à l’autorité domestique, quand elle usurpe les autorités qui président naturellement à la vie locale, quand elle envahit les régulateurs autonomes de la vie des métiers et des professions, quand l’État tue ou blesse, ou paralyse les fonctions provinciales indispensables à la vie et au bon ordre du pays, quand il se mêle des affaires de la conscience religieuse et qu’il empiète sur l’Église, alors ce débordement d’un État centralisé et centralisateur nous inspire une horreur véritable : nous ne concevons pas de pire ennemi. » (19 juillet 1938).
En 1904, Charles Maurras et Marc Sangnier ont même cherché à rapprocher intellectuellement leur mouvement respectif, l’Action française et le Sillon. Néanmoins, ces deux mouvements furent, successivement condamnés par la papauté : le Sillon le 25 août 1910 et l’Action française en 1926 (condamnation levée en 1939). La condamnation par le pape de l’Action française éloigna de nombreux catholiques sympathisants, tout comme la condamnation du comte de Paris en 1937, prétendant au trône, éloigna des royalistes.
Son tort réel, un antisémitisme viscéral, mais aussi un antiparlementarisme viscéral, un monarchisme qui ne respectait en rien la République dans laquelle il vivait. Un porteur de haine de nombreux de ses contemporains. On comprend alors pourquoi la République serait masochiste à vouloir honorer l’un de ses plus percutants ennemis. Pourtant, on ne peut pas le réduire à cela, même si c’est ce que l’historie retiendra de lui. Il était aussi un adorateur de femmes et partisans de la participation des femmes à l’université, dans la vie intellectuelle, culturelle, politique, etc.
La vraie incohérence, à mon sens, réside dans cet ultranationalisme qui pourfendait la haine des Allemands et qui, soudain, s’est transformé en suppôt implicite de la collaboration avec l’Allemagne nazie. C’est cette incohérence qui a fait réfléchir beaucoup de jeunes nationalistes, parfois à peine âgés de 18 ans comme Daniel Cordier, qui, maurrassiens, furent effondrés à l’idée d’arrêter la guerre et d’accepter la victoire de l’Allemagne sur la France, et ont rapidement rejoint le Général De Gaulle à Londres pour poursuivre le combat.
Pour ses appels à la haine et même au meurtre contre Léon Blum (voir les citations plus loin), Charles Maurras fut condamné à huit mois de prison ferme, mais fut soutenu par de nombreux intellectuels ou hommes politiques, et lorsqu’il fut libéré le 8 juillet 1937, autour de cinquante mille personnes sont venues l’honorer.
Le pétainisme de Charles Maurras fut d’autant plus étonnant qu’il considérait l’Allemagne et la Russie comme des ennemis de la France et que seule, l’Italie pouvait être son alliée (considérant que Mussolini avait repris les bases théoriques de son nationalisme intégral). Plus encore, il dénonça le 8 avril 1924 dans "L’Action française" les « vieilles imaginations périmées avec sa philosophie abracadabrante de la race et du sang » du parti hitlérien (NSDAP) et le 21 décembre 1933, il tempêta : « Le halo du prohitlérisme joue autour de ces brigandages, les défend et les auréole, ce qui permet aux forces de Hitler un rapide, puissant et formidable accroissement continu. Nous aurons laissé dépouiller et envahir nos amis. » ("L’Action française").
C’est intéressant à rappeler que Charles Maurras était contre les « nigauderies du racisme », selon son expression du 9 octobre 1933 : « J’ai, pour mon compte, toujours pris garde de séparer les réflexions sur l’hérédité politique et économique d’avec les généralisations vagues, aventureuses et captieuses sur la stricte hérédité physiologique. » (25 mars 1937).
Le pacte germano-soviétique confirma plus tard ses craintes d’une alliance des ennemis de la France, car il écrivit dès le 1er juillet 1934 : « Je le répète : il n’y a de plus grand danger que l’hitlérisme et le soviétisme. À égalité ! Et ces égaux-là sont faits pour s’entendre. La carte le confirme. L’avenir le vérifiera. » ("L’Action française").
Après l’invasion des nazis en France, Charles Maurras a soutenu le gouvernement de Pétain pour refaire l’unité de la France et ensuite, mieux combattre l’Allemagne, ce qui montrait un manque de compréhension de la situation. Son soutien à Pétain n’était pas idéologique et pouvait donc être de même nature que son soutien aux gouvernements d’unité nationale sous la Première Guerre mondiale. En fait, c’était un peu plus, car Charles Maurras a toujours cherché (souvent en vain) à influencer la politique de Pétain. L’une de ses erreurs de discernement, ce fut de croire que la dernière guerre ne fut qu’une guerre entre États alors qu’elle fut aussi une guerre des idéologies.
N’appréciant ni les collaborationnistes, ni les résistants, Charles Maurras fut heureux de la libération de Paris, comme il fut heureux de l’éviction de Pierre Laval, et il espéra une négociation entre Pétain et les libérateurs pour réunifier la France. Charles Maurras fut cependant jugé à la Libération : arrêté le 9 septembre 1944, il fut jugé du 24 au 27 janvier 1945 et la Haute Cour de justice de Lyon le condamna à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale pour haut trahison et intelligence avec l’ennemi. Il continua à écrire et à reconnaître son manque de discernement sur la capacité de la Résistance à gagner la guerre (il fut impressionné par le volontarisme du Général Leclerc). Il ne fut libéré que le 21 mars 1952 par grâce médicale décidée par le Président Vincent Auriol, quelques mois avant sa mort à l’âge de 84 ans.
Même son antisémitisme était à relativiser lorsqu’il évoquait la déportation des Juifs depuis la France le 3 février 1949 : « Français ou non, bons ou mauvais habitants de la France, les Juifs déportés par l’Allemagne étaient pourtant sujets ou hôtes de l’État français, et l’Allemagne ne pouvait pas toucher à eux sans nous toucher ; la fierté, la justice, la souveraineté de la France devaient étendre sur eux une main protectrice. » (cité par le journaliste François Huguenin en septembre 2011).
Ce qui faisait écho à son anti-hitlérisme exprimé notamment avant la guerre, le 2 juillet 1934 : « Ce ne peut être en vain que la France a été pendant des siècles la civilisatrice et l’institutrice du monde. Elle a le devoir de ne pas renoncer à ce rôle. » ("L’Action française"). Selon Paul Reynaud, Charles De Gaulle resta maurrassien jusqu’aux accords de Munich (signés le 30 septebmre 1938) qu’approuva Charles Maurras (et qui regretta plus tard la rupture entre De Gaulle et Pétain).
Au-delà des quelques citations que je viens de proposer qui étaient plutôt mesurées, décrivant une pensée plus "complexe" que la caricature habituellement véhiculée de Charles Maurras, ce dernier était le théoricien de l’antisémitisme d’État avec des arguments anti-immigrationnistes hélas relativement ordinaires de nos jours : « Avec qui sont-ils ? Pour qui et pour quoi marcheront-ils ? Hordes sur hordes arrivent de l’Europe centrale et orientale : les accueilleront-ils comme frères et sœurs ? Les installeront-ils à nos dépens, à notre place, sur les cendres de nos foyers ? Ou nous aideront-ils à repousser cette dangereuse pénétration pacifique ? ».
Peu de temps avant sa mort (ce qui lui évita le procès consécutif à ses propos), cité par Emmanuel Debono dans "Le Monde" le 27 janvier 2018, Charles Maurras persista le 30 mai 1952 : « Laissons au Boche primitif l’antisémitisme de peau, il sera promulgué un antisémitisme d’État qui rendra aux Étrangers, selon la formule de La Tour du Pin, leur état-civil naturel. Ils seront priés de reprendre rang parmi nos métèques, et ceux-ci, redevenus de simples campeurs, devront déposer le sceptre et la couronne qu’ils ont chipés à l’indigène. » ("Aspect de la France").
Les francs-maçons étaient aussi régulièrement sa cible, comme en 1941 : « Nous avons toujours tenu le Maçon pour le plus dangereux de tous, puisque c’est dans la Loge que se syndique tout ce que la synagogue et le monde métèque comptent de moins français. » ("La Seule France").
Par ailleurs, Charles Maurras s’est souvent lâché avec des propos haineux et particulièrement dégradants, qui peuvent faire comprendre la polémique qui a resurgi en janvier 2018, si longtemps après son existence.
Je termine donc ici par donner quelques citations, pour la plupart issues de l’excellent petit dictionnaire de l’historien Bruno Fuligni. Les principaux hommes politiques contemporains ont eu leur "part" du flot d’insultes de Charles Maurras, ce qui ne peut qu’être en contradiction avec son désir certainement sincère de vouloir maintenir la France unie. Ces quelques éloquentes citations suffisent à elles-mêmes pour que la République s’épargne l’infamie de commémorer leur auteur…
1. Léon Gambetta
Le 30 septembre 1908 dans "L’Action française" : « Le personnage de Gambetta est insaisissable comme le vent qui passe. Il est mystérieux comme l’itinéraire des bohémiens. Mais ce mystère même est un conseil de méfiance. Que tout métèque soit suspect. Celui-ci nous souffla quarante ans de guerre civile. ».
2. Alfred Dreyfus
Lettre à Maurice Barrès, en décembre 1898 : « Le parti de Dreyfus mériterait qu’on le fusillât tout entier comme insurgé. » (cité par l’historien Eugen Weber en 1985).
1930 : « Je ne veux pas rentrer dans le vieux débat, innocent ou coupable. Mon premier avis là-dessus avait été que, si Dreyfus était innocent, il fallait le nommer maréchal de France, mais fusiller une douzaine de ses principaux défenseurs pour le triple tort qu’ils faisaient à la France, à la paix et à la raison. » (cité par Frédéric Huguenin).
3. Georges Clemenceau
Le 31 juillet 1908 dans "L’Action française" : « Ce fidèle ministre d’Édouard VII ne mérite pas d’être flétri en langue française. L’épithète qui lui reviens, je la lui dirai en anglais, où elle prendra quelque force : Bloody ! ».
4. Joseph Caillaux
Le 7 juillet 1914 dans "L’Action française" : « Par le contraste de ses origines avec son point d’arrivée, par ses trahisons de 1911, par le scandale de son retour aux affaires, par les traits de son insupportable insolence, par le grain de folie qui s’y mêla toujours, monsieur Caillaux nous paraissait d’abord justiciable du mépris puis voué à quelque châtiment exemplaire, donné en une fois et définitif. ».
5. Aristide Briand
1931 dans "L’Action française" : « Nous demandons qu’on le réveille au petit matin, et, assisté, s’il le veut, du nonce du pape, qu’il aille recevoir le coup de rafale d’acier qu’il mérite depuis trente ans. ».
6. Léon Blum
Le 9 avril 1935 dans "L’Action française" : « Ce juif allemand naturalisé ou fils de naturalisé qui disait aux Français, en pleine Chambre, qu’il les haïssait, n’est pas à traiter comme une personne naturelle. C’est un monstre de la République démocratique. Et c’est un hircocerf de la dialectique heimatlos. Détritus humain, à traiter comme tel. (…) C’est un homme à fusiller, mais dans le dos. ».
Le 14 mai 1936 dans "L’Action française" : « [Blum] ne sera pas maître d’envoyer le peuple français à l’abattoir. S’il le fait, il sera le premier abattu. (…) Cela compris, il est trop clair qu’il s’en suivra de terribles conséquences pour notre pays, qui attirera la horde hitlérienne, une fois qu’il sera désarmé et ouvert. Mais il n’y a pas de désarmement qui tienne ! Le jour de l’agression et de l’invasion, il restera toujours en France quelques bons couteaux de cuisine et monsieur Léon Blum en sera le ressortissant numéro un. ».
Le 15 mai 1936 dans "L’Action française" : « C’est en tant que juif qu’il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d’ajouter qu’il ne faudra abattre physiquement monsieur Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu’il rêve contre nos compagnons d’armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer. ».
Le 16 mai 1936 dans "L’Action française" : « Alors, disons que le type a été dressé, parfaitement dressé, par nos soins : au fouet, en attendant le couteau de cuisine. ».
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (20 avril 2018)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
Charles Maurras.
Louis-Ferdinand Céline.
Le Colonel de La Rocque.
Charles Péguy.
Debout la Patrie !
Le patriotisme.
http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20180420-charles-maurras.html
https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/charles-maurras-aveugle-par-son-203591
http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2018/04/20/36336140.html