Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juin 2018 5 01 /06 /juin /2018 03:36

« Même considérée du point de vue de l’individu, la création artistique rend la vie plus intense. Elle rend plus profondément heureux. Elle use aussi plus vite. » (Thomas Mann, 1912).


_yartiYSL02

Il y a dix ans, le 1er juin 2008, à Paris, est mort l’un des plus grands "grands couturiers" du monde, Yves Saint Laurent, à l’âge de 71 ans. Il est né Yves Mathieu-Saint-Laurent le 1er août 1936 à Oran et fut un créateur de génie, avec le génie mais aussi les faces obscures des génies. Il est l’un des synonymes du luxe français exporté partout dans le monde. Laurence Benaïm a écrit dans "Le Monde" le 26 janvier 1998 : « Il devient le plus jeune grand couturier du monde, à la tête de la plus importante maison de Paris. Il sera le premier à se mettre à nu, à se vieillir, à construire son mythe autour d’un suspense, répété de saison en saison, poussant le public à se demander : "Et si c’était la dernière collection ?" ».

Du talent et de la créativité, Yves Saint Laurent en avait dès l’adolescence avec ses nombreux dessins qui lui ont valu un premier prix du Secrétariat international de la laine en décembre 1953 et en décembre 1954, présidé par Michel de Brunhoff (1892-1958), directeur de "Vogue" et frère de l’inventeur de Babar, qu’il rencontra à Paris. Dans le jury, il y avait notamment Hubert de Givenchy (1927-2018), mort récemment, le 10 mars 2018 (et auteur de la robe de Meghan Markle à son mariage princier). Après avoir passé son baccalauréat à Oran, Yves Saint Laurent s’installa à Paris en septembre 1954 pour suivre sans enthousiasme les cours de l’École de la chambre syndicale de la couture parisienne.

Conscient du talent d’Yves Saint Laurent, Michel de Brunhoff l’a présenté en juin 1955 à son ami Christian Dior (1905-1957), créateur de sa maison de haute couture le 8 octobre 1946, amorcée financièrement par l’industriel Marcel Boussac (1889-1980), à l’époque, l’homme le plus riche de France (il est mort ruiné). Dior l’a recruté aussitôt et Yves Saint Laurent a commencé comme assistant modéliste mais il a pris très rapidement des responsabilités et s’occupa de la conception et réalisation de certaines robes (dont pour Zizi Jeanmaire et Wallis Simpson). Ses créations furent parmi les premières à être photographiées (auparavant, les modèles étaient présentés sous forme de dessins).

Au bout de quelques années seulement, Yves Saint Laurent est devenu le dauphin voulu de Christian Dior, son assistant qui a réalisé une grande partie des modèles présentés lors de sa dernière collection (ligne "Fuseau") en octobre 1957 : « Yves sera mon successeur (…). Yves Saint Laurent est jeune, mais il a un immense talent. Dans ma dernière collection, j’estime que sur 180 modèles, il y en a 34 dont il est le père. Je pense que le moment est venu de le révéler à la presse. Mon prestige n’en souffrira pas. » (juillet 1957).

À la mort soudaine de Christian Dior (d’une crise cardiaque) le 24 octobre 1957, Yves Saint Laurent était effectivement très jeune, 21 ans. Il n’avait pas encore fait son service militaire à l’époque de la guerre d’Algérie. La maison Dior représentait une petite fortune, 2 milliards de francs de chiffre d’affaires pour plus d’un millier de salariés, 50% des exportations françaises dans son secteur. Marcel Boussac voulait fermer la maison Dior, considérant que la faire durer n’avait plus de sens après la mort de son créateur. Il fut finalement convaincu de ne pas la fermer et de donner le 15 novembre 1957 la direction artistique à Yves Saint Laurent.

Après s’être isolé deux semaines à Oran pour réaliser (selon "L’Écho d’Oran") plus de 600 dessins (« J’étais dans un état d’euphorie complète en préparant cette collection. »), Yves Saint Laurent a présenté sa première collection (ligne "Trapèze" comprenant 178 modèles) le 30 janvier 1958 dans le plus grand succès, en présence notamment de Pierre Bergé (1930-2017). Voici Yves Saint Laurent, à 21 ans, en héros national célébré partout dans le monde : « Yves Saint Laurent (…) vient d’être sacré, pour sa première collection, roi de la couture parisienne. En écho, Londres et New York ratifient ce triomphe en portant aux nues le prodigieux talent de ce jeune homme timide aux allures d’adolescent. » ("Paris Match" du 8 janvier 1958).

La future écrivaine Edmonde Charles-Roux (1920-2016), qui a succédé à Michel de Brunhoff en 1954 à la direction de "Vogue" et future épouse de Gaston Defferre, a décrit YSL ainsi : « Cet adolescent taillé en girafe (…). Un mètre quatre-vingt-quatre de précocité maigriotte, de mutisme total, soixante-cinq kilos d’impatience juvénile ».

Au-delà de son succès personnel, Yves Saint Laurent a sauvé la maison Dior et ses employés, et surtout, a fait une rencontre déterminante dans sa vie, celle avec Pierre Bergé : « Je ne connaissais rien à la mode. J’ai vu défiler des robes puis un jeune homme efflanqué qui sortait ahuri de la cabine. Ce matin-là, il allait à l’échafaud. Comme il y va à chaque fois d’ailleurs. Il joue sa peau. » (cité par "Le Monde" du 26 janvier 1998)..

Tout au long de l’année 1958 et de l’année 1959, il présenta d’autres modèles, tous plus audacieux et novateurs que les précédents. En juillet 1960, il fut mobilisé pour faire son service militaire en Algérie, pour plus de deux ans. Refusant de faire la guerre dans sa région natale, il fit une dépression (il en a fait d’autres par la suite) et fut hospitalisé au Val-de-Grâce et réformé. Parallèlement, Marcel Boussac, fermement partisan de l’Algérie française et hostile aux modèles présentés depuis deux ans, a renvoyé Yves Saint Laurent en octobre 1960.

Avec les indemnités pour licenciement abusif et l’apport de plusieurs investisseurs américains contactés par Pierre Bergé, principalement le milliardaire philanthrope Jesse Mack Robinson (1923-2014), Yves Saint Laurent créa sa propre maison de haute couture, "Yves Saint Laurent", le 14 novembre 1961, au 31e anniversaire de Pierre Bergé. Ce licenciement fut pour lui une occasion de rebondir pour laisser son talent totalement s’exprimer grâce à un "manager" de génie financier et médiatique, Pierre Bergé. Sa première collection fut présentée le 29 janvier 1962. Pendant une quarantaine d’années, ce fut un grand succès à la fois en termes de création qu’en termes commerciaux.

Pour amorcer l’entreprise, Pierre Bergé, qui est devenu le compagnon d’Yves Saint Laurent, a dû vendre son appartement parisien et ses tableaux de Bernard Buffet (1928-1999), son ancien compagnon. Pierre Bergé s’est rattrapé par la suite (il a fallu attendre une quinzaine d’années avant un retour sur investissement) et s’est beaucoup enrichi grâce au talent d’Yves Saint Laurent et à son propre talent de stratège financier et commercial (grâce à la commercialisation de parfums et cosmétiques sous la marque Yves Saint Laurent, les deux compagnons ont pu financer la haute couture et racheter la maison à leurs investisseurs d’origine). Pour donner une idée, en 1990, la branche couture représentait 500 millions de chiffre d’affaires et la branche cosmétique cinq fois plus !

_yartiYSL03

Grâce à sa fortune, Pierre Bergé est alors devenu un mécène culturel majeur en France, très influent dans le monde médiatique, contrôlant jusqu’au journal "Le Monde" en 2010, et aussi très influent dans le monde politique, car mécène socialiste, finançant les campagnes du parti socialiste notamment aux élections présidentielles (il fut remercié par François Mitterrand avec la présidence de l’Opéra de la Bastille entre 1988 et 1993).

Les innovations furent autant sur le plan créatif que commercial et marketing. En effet, Yves Saint Laurent a présenté de nombreuses innovations dans la mode : le caban, le trench-coat, Le smoking (pour femme), la saharienne, le tailleur-pantalon, la blouse transparente, la combinaison pantalon, les cuissardes, la jupe écossaise, des robes mettant à l’honneur de grands peintres comme Mondrian, Matisse, Van Gogh, Picasso, Georges Braque, Bernard Buffet, etc. et aussi des robes en hommage à Jean Cocteau, Apollinaire, Marcel Proust, etc. Et Pierre Bergé a eu l’idée de faire du prêt-à-porter de luxe avec la marque "Saint Laurent Rive Gauche", permettant la rentabilité de la haute couture (qui coûtait cher). Cela donnait aussi la possibilité à certaines dames du monde de se vêtir comme des stars ou des princesses pour un prix abordable par elles.

Yves Saint Laurent a mis fin à ses activités de haute couture le 31 octobre 2002 (retraite annoncée lors de sa conférence de presse du 7 janvier 2002 en remerciant François Pinault « qui a cru comme moi que la haute couture de cette maison devait s’arrêter avec mon départ »). Un dernier défilé rétrospectif avec une centaine de mannequins (dont Carla Bruni et Naomi Campbell) a eu lieu le 22 janvier 2002 au Centre Pompidou pour célébrer ce départ, en présence de nombreuses personnalités comme Bernadette Chirac, Danielle Mitterrand, Catherine Tasca, Lauren Bacall, Jeanne Moreau, Françoise Giroud, Sonia Rykiel, Inès de la Fressange, Hubert de Givenchy, Hélène Rochas, Jean-Paul Gaultier, Anouk Aimée, etc.

Auparavant, la marque fut rachetée à Sanofi et Gucci le 19 mars 1999 par le groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute) devenu Kering le 22 mars 2013. Les parfums Yves Saint Laurent ont été rachetés par L’Oréal le 30 juin 2008 et PPR n’a gardé le 31 octobre 2002 que le prêt-à-porter Yves Saint Laurent. Le rival de François Pinault, Bernard Arnault avait racheté la marque Christian Dior en rachetant Boussac Saint-Frères le 20 décembre 1984, qui s’intégra le 3 juin 1987 dans le groupe LVMH.

Pierre Bergé, dans une sorte d’égocentrisme orgueilleux, avait annoncé la fin de la haute couture avec le départ d’Yves Saint Laurent, et après la disparition de Christian Dior et de Coco Chanel (1883-1971), mais en fait, il n’en a rien été et 2002 fut même une année faste pour la haute couture avec l’arrivée de nouveaux grands couturiers …sans Yves Saint Laurent.

Pierre Bergé a racheté ce qu’il restait d’Yves Saint Laurent Haute Couture et assuré le reclassement (sans problème) des 160 salariés de l’entreprise. Par ailleurs, pour assurer la postérité des créations d’Yves Saint Laurent, l’homme d’affaires a créé la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent en 2002, reconnue d’utilité publique le 5 décembre 2002.

Cette fondation, qui est ouverte au public depuis le 10 mars 2004 avec l’exposition "Yves Saint Laurent dialogue avec l’Art", est propriétaire d’un grand nombre de modèles de haute couture (5 000 vêtements) et d’un riche fonds documentaire (50 000 dessins) et a créé deux musées avec une collection permanente, l’un à Paris, au siège historique, au 5 avenue Marceau (inauguré le 28 septembre 2017 par la Ministre de la Culture) et l’autre à Marrakech, au Jardin Majorelle, qui ont ouvert tous les deux le 3 octobre 2017 (après la mort d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé).

Après la mort du grand couturier, grand collectionneur d’œuvres d’art avec Yves Saint Laurent, Pierre Bergé a vendu aux enchères tous leurs objets et toiles au Grand Palais à Paris du 23 au 25 février 2009 (la "vente du siècle", pour 374 millions d’euros, dont un Matisse de 1911 attribué pour 36 millions d’euros !), pour soutenir leur fondation et la recherche contre le sida.

Comble de l’homme qui aimait un homme, Yves Saint Laurent fut, toute sa vie durant, entouré de nombreuses femmes (dont Catherine Deneuve), égéries de la mode, et fut le premier à promouvoir des mannequins d’origines non européennes (asiatiques, africaines, etc.). Il a habillé de nombreux acteurs ou actrices (dont Marilyn Monroe, Jeanne Moreau, Audrey Hepburn, Isabelle Adjani, Claudia Cardinale, Arletty, Jean Marais, etc.) et a travaillé avec Luis Bunuel, François Truffaut, Jean-Louis Barrault, Alain Resnais, etc. Il avait surtout eu le talent de donner aux femmes des vêtements initialement destinés aux hommes sans leur faire perdre la féminité.

Atteint par un cancer, Yves Saint Laurent s’est éteint le 1er juin 2008. Entre autres nombreuses personnalités du monde de la mode, de la culture, de la politique et de l’économie, le Président de la République Nicolas Sarkozy, qui l’avait nommé grand-officier de la Légion d’honneur le 6 décembre 2007, assista aux funérailles à l’église Saint-Roch, pour soutenir notamment la mère d’Yves Saint Laurent, Lulu.

Lulu, c’était en effet ainsi que sa mère Lucienne-Andrée Saint-Laurent se faisait appeler par ses proches, mais Yves Saint Laurent aurait-il pensé à elle lorsqu’il a dessiné et écrit en 1957 une sordide bande dessinée pour adultes "La Vilaine Lulu" ? C’est ce qu’a soutenu un ancien chauffeur du couple Yves Saint Laurent-Pierre Bergé dans un livre de témoignage à charge contre ses anciens patrons publié en 2017. En fait, Lulu serait plutôt sa fille si l’on en croit l’auteur de la BD : « Il était une fois une petite fille. Elle s’appelait la vilaine Lulu. Son papa avait un nom : Yves Saint Laurent. ».

_yartiYSL01

Bien plus tard, Yves Saint Laurent a donné cette explication : « Nous étions jeunes, et nous nous amusions beaucoup. Souvent, après six heures, un collaborateur de Dior se déguisait. Un soir, il avait remonté son pantalon jusqu’aux genoux. Je me souviens, il portait de longues chaussettes noires. Dans la cabine des mannequins, il avait trouvé un jupon de tulle rouge et un chapeau de gondolier. Tout petit, presque inquiétant avec son air têtu et rusé, il m’avait impressionné et je lui avais dit : Tu es la vilaine Lulu ! ».

La bande dessinée fut finalement éditée en 1967 (avec les encouragements de Françoise Sagan) par Claude Tchou (1923-2010), mari de Michèle Cotta, en 500 exemplaires numérotés, rééditée en 2002 (en 500 exemplaires numérotés), en 2003 et en 2010, et fut sous-titrée : "Contes pour enfants sadiques ou avancés" et introduite par ces mots : « En outre, toute ressemblance avec des personnes qui existent ou qui ont existé est parfaitement voulue. Toutes ces aventures ont été tirées de faits réels. ». Dans ce livre sont décrites des scènes de satanisme, de violence extrême, de haine anticatholique, de maltraitance et d’assassinat d’enfants… On peut voir une image ici.

Ce type d’ouvrage (pour adultes), il faut le lire comme on peut lire la mini-série "Euthanasie vite-fait bien-fait", le "grand feuilleton médico-lacrymal mensuel" du professeur Gaston Montblanc paru dans "L’Almanach" (1988) de Pierre Desproges, ou encore la bande dessinée de Gotlib, ses "Rhââ Lovely" et "Rhââ GnaGna" assez "hard" sur le plan de la morale, et même son "Pervers Pépère" à peine plus "soft" avec les enfants.

C’est assez évident que malgré les mots d’introduction, l’ouvrage du grand couturier était juste fait pour choquer voire s’amuser (comme il l’a expliqué a posteriori ; il avait 21 ans quand il a réalisé cette bande dessinée avec des dessins assez "enfantins"). C’était certainement de l’humour de mauvais goût. C’est donc normal de lire des commentaires choqués ou outrés (voire complotistes) sur le site marchand Amazon (qui donne une bonne idée d’un livre lorsqu’il y a plusieurs dizaines de commentaires). Il reste néanmoins quelques lecteurs qui ont su prendre un peu plus de recul, dont je cite certains.

L’un : « Je soupçonne clairement les commentaires négatifs de n’avoir jamais ouvert cet ouvrage ailleurs que par de la propagande anti-YSL sur Youtube, qui en réalité s’amuse à découper des cases pour les réassembler, histoire de choquer au maximum l’opinion publique… alors, moi aussi quand j’ai vu ça, j’étais outré, mais je me suis dit que j’allais l’acheter quand même. Eh bien, l’ouvrage n’a strictement rien à voir. C’est toujours aussi violent dans la morale, mais il s’agit simplement de chutes complètement débiles juste après des histoires souvent très mignonnes (…). Moi, ça m’a séduit, et je le conseillerai à tous ceux qui veulent quelque chose de décalé. » (4 mars 2014).

Un autre : « Belle réédition d’une BD cultissime de la main d’Yves Saint Laurent, dessinée à temps perdu par le grand maître lorsqu’il voulait se changer un peu les idées. Situations grotesques et grinçantes, inconvenantes et drolatiques, une sorte de satire poétique en rouge et noir. » (3 avril 2014).

Un autre encore : « C’est affreux, bête et méchant. Terriblement drôle et acide. Les dessins naïfs sont très chouettes. Aucun satanisme (…), juste le reflet d’une époque plus libertaire. Si l’on est super premier degré, ça peut effectivement choquer, mais ce n’est visiblement pas mon cas. » (10 avril 2018).

Un autre enfin : « Qui n’a jamais déliré un jour ou l’autre, dans son imaginaire, en dessinant des situations affreuses, en y pensant : tyranniser son instit, mettre le feu à l’école… sans pour cela passer à l’acte. Que les gens sont bébêtes. Moi, ça m’a amusé : oui, quelle est bien vilaine, celle Lulu ! » (2015).

Il n’en reste pas moins que cet ouvrage, le seul laissé par Yves Saint Laurent, montre à quel point son esprit était tortueux sinon torturé et que c’est justement le revers de la médaille de tout créateur, celui de vivre dans une certaine folie. Jusqu’à preuve du contraire, Yves Saint Laurent n’est coupable d’aucun acte répréhensible envers quelque personne que ce fût, et reste le créateur génial qui a révolutionné la vie quotidienne des femmes pendant plusieurs décennies. Qu’il en soit honoré "malgré" une vie privée qui ne regarde en principe que lui.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (30 mai 2018)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Article de Laurence Benaïm "Sacré jeune homme" publié dans "Le Monde" du 26 janvier 1998.
Extrait de "La Vilaine Lulu" (1967).
Yves Saint Laurent.
Pierre Bergé.

_yartiYSL04



http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20180601-yves-saint-laurent.html

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/yves-saint-laurent-le-createur-de-204740

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2018/06/01/36442040.html



 

Partager cet article
Repost0

commentaires


 




Petites statistiques
à titre informatif uniquement.

Du 07 février 2007
au 07 février 2012.


3 476 articles publiés.

Pages vues : 836 623 (total).
Visiteurs uniques : 452 415 (total).

Journée record : 17 mai 2011
(15 372 pages vues).

Mois record : juin 2007
(89 964 pages vues).