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5 décembre 2018 3 05 /12 /décembre /2018 03:53

« Dans la comparaison franco-allemande, l’Allemagne a un double avantage permanent : le taux de chômage vient de descendre au-dessous de 5% et le budget national ne cesse d’être en excédent. Il n’empêche que l’Allemagne connaît bien des difficultés politiques. À commencer par le destin personnel d’Angela Merkel. » (Alfred Grosser, "La Croix" du 12 novembre 2018).



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À Hambourg, les 7 et 8 décembre 2018, a lieu le prochain congrès de la CDU, le parti chrétien-démocrate qui est actuellement au pouvoir en Allemagne dans le cadre d’une grande coalition avec le SPD (parti social-démocrate). Pour la première fois depuis l’année 2000, Angela Merkel (64 ans) a accepté de ne plus être candidate à la présidence de la CDU qu’elle préside depuis le 10 avril 2000 (réélue huit fois, dont la dernière fois le 6 décembre 2016) : « Il n’est plus possible de faire comme si rien ne s’était passé (…). J’ai dit un jour : "je ne suis pas née Chancelière", et je ne l’ai pas oublié. ».

Cette annonce a été faite à l’issue du comité exécutif de la CDU, le 29 octobre 2018, au lendemain de la défaite de la CDU aux élections régionales de Hesse. Elle a perdu son leadership incontesté sur son parti depuis plusieurs mois, en particulier depuis la défaite de la CSU (le partenaire bavarois de la CDU) aux élections régionales en Bavière le 14 octobre 2018. Cette annonce anticipée de retrait politique a pour but de calmer le jeu et lui permettre de terminer la mandature jusqu’en automne 2021, en maintenant unis les deux partis gouvernementaux particulièrement malmenés par les électeurs depuis plusieurs mois.

Revenons d’abord aux élections régionales qui ont déstabilisé l’assise politique d’Angela Merkel, Chancelière de l’Allemagne fédérale depuis le 22 novembre 2005.

J’ai déjà évoqué longuement les élections en Bavière du 14 octobre 2018. La nouveauté, c’est que Horst Seehofer, président de la CSU depuis le 25 octobre 2008, actuel Ministre de l’Intérieur, des Travaux publics et de la Patrie dans le gouvernement d’Angela Merkel (depuis le 14 mars 2018) et ancien ministre-président de Bavière, a annoncé le 12 novembre 2018 à Bautzen qu’il démissionnerait de son mandat de président de la CSU normalement renouvelable seulement en automne 2019 : « Je vais démissionner de la présidence du parti. La décision est prise. (…) Je suis Ministre fédéral de l’Intérieur et continuerai à exercer ce mandat. La décision que j’ai prise n’a aucune conséquence sur ma fonction de Ministre de l’Intérieur. ». Il a pris cette décision après une réunion très tendue avec d’autres responsables de la CSU le 11 novembre 2018 à Munich.

Appesantissons-nous plutôt sur les élections régionales en Hesse du 28 octobre 2018. La Hesse est l’une des seize régions de l’Allemagne fédérale (Länder). Cette région de 6,2 millions d’habitants est puissante économiquement puisqu’elle englobe notamment Francfort. Ces élections ont eu le même "ressort" électoral qu’en Bavière, à savoir un effondrement des deux partis de la grande coalition (CDU et SPD) et une forte progression des Verts (écologistes) et du parti d’extrême droite (AfD).

En voix, la CDU a chuté de 38,1% obtenus aux précédentes élections le 22 septembre 2013 à 27,0%, son pire score depuis 1966. En sièges, elle est passée de 47 sièges sur 110 à 40 sièges sur 137. Le SPD aussi a enregistré une défaite, en chutant de 30,7% à 19,8% des voix, son pire score depuis 1946, et de 37 à 29 sièges. Attention pour le décompte des sièges, le mode de scrutin allemand extrêmement compliqué rend toujours variable le nombre total de sièges dans une assemblée. Ainsi, il y avait 110 sièges attribués aux élections du 22 septembre 2013 et 137 aux élections du 28 octobre 2018 (je ne le repréciserai donc pas par la suite).

Les Verts ont en revanche beaucoup amélioré leur audience électorale, en se hissant au deuxième rang en Hesse, à moins de 100 voix devant le SPD, avec 19,8% des voix (11,1% en 2013) et 29 sièges (15 de plus qu’en 2013). L’AfD est passée de 4,1% à 13,1% des voix et fait donc son entrée au parlement régional avec 19 sièges. Je rappelle aussi que pour espérer avoir des sièges dans une assemblée en Allemagne, il faut représenter au moins 5% des suffrages exprimés de manière globale.

Les deux autres (petits) partis qui comptent en Hesse ont aussi amélioré leurs performances. Le FDP (parti libéral-démocrate, centriste) est passé de 5,0% à 7,5% des voix et a gagné 5 sièges avec 11 sièges. De même, Die Linke (ultra-gauche) est passée de 5,1% à 6,3% des voix et a gagné 3 sièges avec 9 sièges. Un petit bémol. Si le score de Die Linke en 2018 correspond bien à une (petite) progression, ce n’est pas le cas du FDP qui est en deçà de son niveau de 2009. Il faut en effet rappeler que le FDP avait fait un très mauvais score en 2013 (comme au niveau fédéral) et qu’aux précédentes élections régionales en Hesse, le 18 janvier 2009, il avait obtenu 16,2% des voix et 20 sièges sur 118 (donc nettement plus qu’en 2018).

Par ailleurs, il faut noter une baisse de la participation, de 73,2% en 2013 à 67,3% en 2018, ce qui confirme, avec l’effondrement des deux partis de la grande coalition, une méfiance accrue pour les partis au pouvoir en général.

Comme en Bavière, la défaite électorale en Hesse ne va cependant pas bouleverser le gouvernement régional. En effet, depuis un mandat, la coalition sortante était composée de la CDU et des Verts (coalition Noir Vert) et les écologistes souhaitent poursuivre une telle alliance dans cette région, d’autant plus que le FDP a refusé une alliance avec le SPD et les Verts qui pourrait aussi éventuellement gouverner, puisqu’elle recueillerait dans ce cas 69 sièges sur 137, soit autant qu’une alliance CDU-Verts (c’est-à-dire juste la majorité absolue, à un siège près).

Il faut donc bien relativiser avec le regard politique français. Une "défaite" en Allemagne (et c’est bien une défaite sur le plan politique), ne signifie pas la même chose en France. Elle signifie que le parti au pouvoir a chuté à 27% (quel parti en France, aujourd’hui, pourrait se vanter de regrouper autour de lui l’adhésion de 27% du corps électoral exprimé dès un premier tour ?). Elle signifie aussi que le parti au pouvoir a les moyens institutionnels de continuer à gouverner. C’est donc une défaite très relative qui est à comparer avec le score des précédentes élections.

Cela dit, il s’agit bien de défaite, en particulier de défaite personnelle pour la présidente en titre de la CDU qui avait fait une campagne très active pour soutenir le ministre-président sortant de Hesse, un de ses proches, Volker Bouffier (CDU), à ce poste depuis le 31 août 2010. D’autant plus que la campagne en général a bénéficié d’un fort écho médiatique.

Poursuivons avec la CDU justement. Ces deux "défaites" régionales ont surtout été des détonateurs publics d’une fronde interne au sein de la CDU contre la mainmise d’Angela Merkel depuis presque deux décennies. Déjà, la Chancelière avait reçu une véritable "gifle" interne le 25 septembre 2018 avec l’échec de la réélection de son très fidèle Volker Kauder à la présidence du groupe CDU-CSU au Bundestag au profit de Ralph Brinkhaus très opposé au projet européen du Président français Emmanuel Macron.

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Les "frondeurs" de la CDU voulaient donc rendre ouverte officiellement la bataille de la succession d’Angela Merkel, et pour cela, il fallait qu’elle annonçât son retrait prochain tant de la présidence de la CDU que de la candidature à la Chancellerie lors des prochaines élections fédérales. Personne ne songeait raisonnablement à une nouvelle candidature d’Angela Merkel en automne 2021, et encore moins à sa réélection comme Chancelière, pour un mandat qui finirait en automne 2025, soit vingt années de pouvoir ! Helmut Kohl, qui avait déjà cumulé seize années, avait fait une bataille de trop qu’il a perdue, le 27 septembre 1998. Et surtout, qui a fait perdre son parti. Seul, Bismarck a pu se maintenir plus longtemps, mais dans un contexte historique, institutionnel et politique très différent.

Plus concrètement, Angela Merkel veut terminer son mandat jusqu’en 2021, mais à la seule condition qu’elle parvienne à sauvegarder en permanence la grande coalition, c’est-à-dire, l’accord de la CDU-CSU et du SPD. Or, leur effondrement électoral parallèle tend au contraire à les séparer. Notamment le SPD qui avait fait toute sa campagne de 2017 (avec Martin Schulz) en refusant la poursuite d’une telle grande coalition et en se disant qu’une cure d’opposition ne lui aurait fait que du bien.

En annonçant son retrait futur de la vie politique, Angela Merkel a sacrifié l’avenir incertain pour consolider le présent tout aussi incertain. Et cela a fonctionné puisque les responsables des partis au pouvoir semblent accepter cette nouvelle donne.

En fait, le SPD n’a aucun intérêt à provoquer des élections fédérales anticipées qui seraient une boucherie pour ses députés. La présidente du SPD, Andrea Nahles, a d’ailleurs réagi très positivement à la décision d’Angela Merkel : « Elle a pris la tête de la CDU quand elle était en crise. Elle a été la première femme élue à cette fonction. Elle a été moquée par les hommes de son parti et par les médias. Elle a non seulement tenu, mais aussi marqué son parti par une nouvelle culture du pouvoir. La CDU lui doit beaucoup. » ("Le Monde" du 29 octobre 2018). Même les Verts ont rendu hommage à la Chancelière.

Aucun intérêt non plus de précipiter le pays dans de nouvelles élections générales pour la CDU dont l’enjeu est plutôt de désigner un successeur qui aurait un peu de temps pour rendre crédible sa candidature à la Chancellerie. Les deux partis ont donc besoin du temps, ces trois ans que souhaite préserver Angela Merkel. Ce que ne voulaient pas les éventuels héritiers de la CDU, c’était se retrouver comme en 1998 avec une Chancelière indéboulonnable qui les conduirait à une cuisante défaite électorale.

Le congrès du CDU a donc une importance capitale, puisque s’y joue probablement la désignation du futur candidat de la CDU à la Chancellerie en 2021.

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Angela Merkel, très lucide sur sa capacité à durer, ou pas, avait déjà poussé sa "dauphine" en faisant élire Annegret Kramp-Karrenbauer (56 ans), juriste et politologue de formation, au cours d’un congrès extraordinaire le 26 février 2018, par 785 voix sur 794, au poste de secrétaire générale de la CDU (numéro deux). Fort d’une grande expérience politique et électorale, elle a été ministre-présidente de la Sarre du 10 avril 2011 au 1er mars 2018. Angela Merkel avait elle-même occupé le secrétariat général de la CDU du 7 novembre 1998 au 10 avril 2000.

Annegret Kramp-Karrenbauer (dite AKK), qui avait refusé un ministère fédéral au début de l’année 2018 parce qu’elle voulait plus, est appréciée tant des proches d’Angela Merkel car elle a pris position en faveur de la politique migratoire de la Chancelière, que de l’aile droite de la CDU car, bien que classée à l’aile gauche de la CDU (d’un point de vue économique), elle soutient des options plus conservatrices que la Chancelière sur certaines questions de société (elle est par exemple opposée à la double nationalité des personnes titulaires d’un passeport hors Union Européenne). Femme de terrain et d’action, elle a rappelé une des règles de politique : « Vous pouvez être rhétoriquement brillant. Mais au bout du compte, ce qui est important, c’est d’avoir un bilan à présenter. ».

En plus d’AKK, proche d’Armin Laschet (57 ans), le très influent ministre-président de Rhénanie-Nord-Westphalie (depuis le 27 juin 2017), d’où sont originaires ses autres concurrents, deux autres responsables politiques sont aussi candidats à la présidence de la CDU.

Jens Spahn (38 ans), élu plus jeune député de l’histoire allemande à 22 ans au Bundestag le 22 septembre 2002 et constamment réélu, est le véritable représentant du renouvellement au sein de la CDU. Représentant de l’aile conservatrice et opposé depuis plusieurs années à la politique migratoire d’Angela Merkel, dès 2015, il mena la "fronde" au sein de la CDU et fut nommé le 14 mars 2018 Ministre de la Santé pour que fussent réduites ses ardeurs de "dissident".

Le troisième candidat, qui a provoqué un véritable déchaînement médiatique depuis le retrait d’Angela Merkel, c’est Friedrich Merz (63 ans), orateur talentueux, avocat international très fortuné, « très conservateur et chantre du libéralisme économique » selon Pascale Hugues dans "Le Point" du 22 novembre 2018, qui est en passe de devenir le favori de l’élection. Député européen de 1989 à 1994 et député fédéral de 1994 à 2009, il présida le groupe CDU-CSU du 29 février 2000 au 24 septembre 2002 (dans l’opposition) après le scandale qui a touché Wolfgang Schäuble (qui était à la fois président du parti et président du groupe). Angela Merkel a été sa successeure au parti et Friedrich Merz son successeur au groupe et il a essayé plusieurs fois et sans succès d’arracher la présidence du parti à Angela Merkel.

Finalement, il a été poussé vers la sortie par Angela Merkel qui a cumulé présidence du parti et présidence du groupe pendant trois ans, du 24 septembre 2002 au 21 novembre 2005, en compensation de sa non-candidature à la Chancellerie le 22 septembre 2002, laissant Edmund Stroiber (CSU) se faire battre par Gerhard Schröder. Il s’était retiré alors de la vie politique en 2009 pour diriger le plus grand fonds d’investissement au monde (il est aussi le président du conseil de surveillance de la filiale allemande de HSBC).

Candidat à la tête de la CDU et président d’une association au service de l’amitié germano-américaine, il s’est fixé pour objectif de réduire de moitié l’influence électorale de l’AfD, un objectif très "naïf" selon AKK. Dans le journal "Bild", Friedrich Merz a expliqué : « Ces gens-là [les électeurs de l’AfD] ne sont ni des nationalistes ni des antisémites, ce sont des électeurs déçus par les conservateurs. ». Friedrich Merz a le soutien de nombreux acteurs économiques et aussi d’un ancien président de la CDU, Wolfgang Schäuble (76 ans), ancien ministre (Intérieur, Finances) et actuel Président du Bundestag. Au contraire de Jens Spahn, et malgré sa rancune personnelle, il a ménagé Angela Merkel et ses proches en expliquant qu’il entendait rassembler toutes les tendances du parti (libérales, conservatrices et sociales).

Dans un "sondage" publié par "Bild" il y a un mois, Friedrich Merz obtiendrait 43% des voix des 1 001 délégués qui voteront le 7 décembre 2018 au congrès contre 39% pour AKK (selon "Les Échos" du 5 novembre 2018). L’un des principaux thèmes de ce congrès reste l’immigration, d’autant plus que quelques jours plus tard, les 10 et 11 décembre 2018, devrait avoir lieu l’adoption à Marrakech du Pacte des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui agite beaucoup les esprits, et pas seulement qu’en Allemagne.

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Au-delà de la CDU et de l’Allemagne, il y a en effet l’Europe. Selon "L’Opinion" du 30 octobre 2018, le retrait politique d’Angela Merkel « n’est peut-être pas le dernier clou dans le cercueil des ambitions européennes d’Emmanuel Macron, mais il n’en faudrait pas beaucoup d’autres de la sorte avant que l’on entonne le Requiem ».

Il est vrai qu’on attend toujours une initiative européenne de la part d’Angela Merkel. On l’attend au moins depuis 2012. Mais trop occupée à se soucier de sa coalition gouvernementale, elle n’a jamais eu encore la volonté politique de définir précisément sa doctrine sur le plan européen, sauf, très récemment, le 13 novembre 2018 au Parlement Européen de Strasbourg (j’y reviendrai), sur la création d’une armée européenne.

Pour l’instant, de Chancelière chancelante, la voici en Chancelière en sursis…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (05 décembre 2018)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Angela Merkel, la Chancelière chancelante.
Angela Merkel et Emmanuel Macron au Centenaire de l’Armistice 2018.
Bismarck.
Résultats définitifs des élections régionales en Bavière du 14 octobre 2018.
Les élections régionales en Bavière du 14 octobre 2018.
La GroKo d’Angela Merkel.
Trump veut taxer l’acier européen et les voitures allemandes.
Triste jour du 30 janvier 1933.
Allemagne : Martin Schulz quitte la présidence du SPD.
Les élections fédérales allemandes du 24 septembre 2017.
L’Europe de Jean-Claude Juncker.
Le Traité de Maasticht.
Attentat à Berlin.
L’hommage de l’Europe à Helmut Kohl.
Helmut Kohl, le colosse érodé.
Un homme qui a façonné l'histoire.
Helmut Kohl et Viktor Orban.
Angela Merkel, l’honneur de l’Europe de la solidarité.
La Réunification allemande.
L’amitié franco-allemande.
Le symbole de Verdun.
Les risques de la germanophobie.
L’industrie allemande est-elle honnête ?
Le mur de Berlin.
La chute du mur de Berlin.
Les dettes de guerre.
L’Europe, c’est la paix.
Martin Schulz.
Un nouveau Président du Parlement Européen le 17 janvier 2017.
Hans-Dietrich Genscher.
Le décennat de la Bundeskanzlerin.
Vidéos sur Helmut Schmidt.
Helmut Schmidt.
Mutti Merkel, reine du monde ?
Joachim Glauck.
Angela Merkel et François Hollande à Strasbourg.

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20181029-merkel.html

https://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/angela-merkel-la-chanceliere-210349

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2018/12/05/36919492.html

 

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