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2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 23:55

(verbatim)



Discours de François Fillon le 2 mars 2017 à Nîmes

Mes chers amis,

Vous avez devant vous un combattant.

Que celles et ceux qui ont du cran se lèvent… !

Merci, merci de tout cœur pour votre présence à mes côtés. Merci à vous, les militants de la France.

Merci cher Jean-Paul de m’accueillir chez toi et chez vous.

Merci au gardois, merci aux élus du Gard et des départements voisins d’être là si nombreux.

Merci Nîmes, la ville des arènes, ville des huguenots, des camisards, ville de toutes les résistances, de toutes les libertés, ville fière de son identité.

Votre énergie est une force qui décuple ma volonté de vaincre car, sachez-le, je suis là pour percuter tous les scénarios que certains voudraient écrire à votre place.

On m’attaque depuis des semaines avec une violence sans commune mesure avec les faits qui me sont reprochés et sur lesquels j’ai répondu point par point.

7 jours sur7, 24 heures sur 24, la machine à broyer, la machine à scoops, la machine à rumeurs a été mise en marche.

Mais je n’ai pas l’intention de me coucher. Et je ne parle pas seulement pour moi, mais parce que la démocratie vous appartient, à vous !

Il est hors de question que soit fauché le vote des électeurs de la droite et du centre.

Hors de question que soit muselée la voix des millions de Français qui désirent une vraie alternance.

Hors de question que soit expulsé le projet du redressement national que je porte.

Croyez-moi, ces attaques ne seraient pas si vives si notre programme était de l’eau tiède.

Elles ne seraient pas si brutales si j’étais le candidat de ce microcosme qui n’aime la droite et le centre que lorsqu’elles marchent à l’ombre.

Mais voilà, je dénonce ouvertement le déclin, la faillite, la bureaucratie, le laxisme, les communautarismes, le totalitarisme islamique…

Mais voilà, je ne suis pas seul…

J’ai avec moi tous ces Français qui disent « qu’on nous laisse travailler, qu’on arrête de nous emmerder ».

J’ai avec moi ces entrepreneurs, ces agriculteurs, ces artisans qui sont découragés par tant de charges et de réglementations.

J’ai entendu la voix de ces jeunes qui se cassent les dents sur les rigidités de notre marché du travail ; et je suis le porte-parole de celles et ceux qui veulent affirmer les valeurs françaises.

 

Il y a dans ma candidature et dans votre soutien quelque chose qui crispe le politiquement correct.

Trop à droite, trop conservateur, trop churchillien, trop souverainiste, trop réformateur… Que sais-je encore ?

Tout cela vous l‘avez entendu ; tout ce monde qui nous est hostile s’est coagulé pour nous faire barrage.

N’ayez pas peur, ne vous excusez pas, nous avons vos convictions et il se trouve qu’elles sont aussi celles de tout un pays qui au fond son âme sent que l’heure est à des vrais choix.

 

Les défis du prochain quinquennat sont immenses.

Comment retrouver le plein emploi pour être enfin le pays qui donne sa chance à tous ?

Comment relancer la croissance pour endiguer la pauvreté ?

Comment réduire notre dette écrasante pour échapper à la tutelle des marchés financiers ?

Comment être à la pointe de la révolution numérique ?

Comment rétablir l’ordre ?

Comment sauver l’Europe ?

Comment répondre au basculement de l’économie mondiale vers l’Asie et aux improvisations de la diplomatie américaine ?

Comment vaincre le totalitarisme islamique ?

Voilà les véritables enjeux de notre époque. Et ces enjeux réclament de la franchise et des choix forts.

Mais non, ces sujets cruciaux sont passés sous silence. On est dans l’esquive, dans la tambouille.

Mes adversaires égrènent leurs promesses illusoires : hausses de salaire sans compter, nouvelles dépenses sans complexe, créations d’emplois publics à gogo, retraite à 60 ans, 32 heures, retour du franc : tout y passe.

Je parle du destin de la France et je n’entends parler que des petites opérations politiques.

Hamon a fait son pas de deux entre Mélenchon et les écologistes.

Et puis nous avons assisté à une très médiatique étreinte entre deux girouettes : Macron et Bayrou, les gondoliers de la politique.

C’est le retour de la IVème république dans ce qu’elle avait de plus tordue, et il n’est d’ailleurs pas étonnant que tous mes adversaires rêvent d’introduire la proportionnelle au Parlement.

Ils n’ont pas de gouvernail, c’est pourquoi la France ingouvernable leur va très bien.

 

Moi je trace mon sillon.

C’est une ligne droite tendue vers un seul cap : le redressement de la France.

Pour que la France se relève, il faut d’abord restaurer l’ordre et la sécurité.

Cinq ans de socialisme ont mis à mal les piliers de la république.

Il y a quelques jours, j’ai dit que notre pays donnait les signes d’un pays au bord de la guerre civile, provoquant les fureurs d’un gouvernement qui ne voit rien et n’entend rien !

Je persiste et je signe.

Quand dans plusieurs quartiers des gangs ont sous la main toutes les armes de guerre possibles, quand des intégristes imposent leurs règles aux habitants, quand des fanatiques français projettent des attentats kamikazes, ce ne sont pas des tristes fatalités, c’est une faille béante dans la République !

Quand des bandes cagoulées s’attaquent régulièrement à nos forces de l’ordre, ce ne sont pas des incidents, ce sont des affrontements !

Quand dans chacune de mes réunions publiques l’extrême gauche vient nous défier, lorsque ce week-end, à Nantes, des cars de militants du FN sont agressés, tagués, lorsque la ville est saccagée, ce ne sont pas des dérapages, c’est une atteinte à la démocratie.

Cà n’est pas un hasard si cela s’est déroulé à Nantes, où le gouvernement a laissé une zone de non droit s’installer à Notre-Dame-des-Landes, en refusant de faire évacuer les zadistes, malgré toutes les décisions de justice et un referendum local.

Oui, j’affirme qu’il y a dans notre pays un climat de violence dangereux, et il serait temps qu’un Gouvernement tape du poing sur la table !

Il faut rompre avec cette culture de la violence qui casse toute fraternité, qui oblige nos concitoyens à baisser les yeux en rentrant chez eux.

Il n’y a pas de liberté sans sécurité.

Les voyous doivent être sanctionnés. Les peines doivent être exécutées.

Pour cela, je relancerai la construction de 16 000 places de prison.

Je supprimerai la quasi-automaticité des remises et aménagements des peines de prison.

Je rétablirai les peines-planchers automatiques, afin que la récidive soit plus lourdement condamnée.

Et parce que trop de délinquants chevronnés tirent excuse de ne pas avoir encore 18 ans pour narguer la justice, je propose d’abaisser la majorité pénale à 16 ans.

Il faut soutenir les forces de l’ordre dans leur travail, au quotidien et pas seulement dans les cérémonies.

Elles sont engagées dans un travail extrêmement difficile, et paient jusque dans leur chair le prix des fonctions exercées pour nous protéger.

Plus de 10 000 policiers, gendarmes, pompiers aussi, sont blessés chaque année et une dizaine d’entre eux trouvent la mort.

Respect. Je veux du respect pour ces hommes et ces femmes qui font leur devoir.

Je les soutiendrai dans leurs missions, en les déchargeant des tâches bureaucratiques qui les accaparent, en modernisant les moyens qui sont mis à leur disposition, en remettant ainsi sur le terrain 5000 policiers et gendarmes, en renforçant et en généralisant les polices municipales.

 

A Nîmes, qui ne connait le 2ème régiment d’infanterie, la légion étrangère et sa maxime de toujours : « Français, non par le sang reçu mais par le sang versé » ?

C’est ainsi que tant d’étrangers ont servi et aimé la France, parfois jusqu’au sacrifice suprême.

Tous Français et tous pour la France, c’est ma devise !

Notre patrie fut longtemps une terre d’accueil et elle reste une terre d’asile pour celles et ceux qui fuient la guerre. C’est notre honneur.

Mais la France sans intégration et sans assimilation, c’est la France en mille morceaux.

Cela n’est pas ma conception de la France !

Notre nation a toujours tiré sa force de son unité, au-delà de nos différences, de nos origines.

Mais pour la solidité de notre pacte national, nous devons limiter l’immigration à son strict minimum.

Je veux que notre politique d’immigration soit fixée par des quotas stricts, établis chaque année au Parlement en fonction de nos capacités d’accueil et de nos besoins économiques.

La procédure d’examen des demandes d’asile doit être plus rapide, et ceux qui sont déboutés doivent systématiquement être expulsés.

Les étrangers présents sur notre territoire devront respecter leurs devoirs avant de profiter des droits. Ils devront attendre deux ans avant de prétendre à toute prestation sociale.

 

Il y a un sujet totalement laissé de côté pendant cette campagne présidentielle : c’est le terrorisme.

Ce week-end, François Hollande a cru bon de se vanter auprès du président américain en affirmant que personne, chez nous, ne prenait d’armes pour tirer dans la foule.

Toulouse, Charlie, l’Hypercacher, le Bataclan, les terrasses parisiennes, Nice… Nous sommes en état d’urgence mais à en écouter certains il est urgent de ne pas en faire état.

Moi j’en parle et j’en parle fort en affirmant que nous sommes confrontés à un totalitarisme islamique, c’est-à-dire une idéologie radicale, structurée et expansionniste.

Contrairement à ceux qui temporisent et qui hésitent, je serai d’une détermination totale.

Toute personne coupable d’intelligence avec l’ennemi sera condamnée.

Tout étranger appartenant à la mouvance intégriste sera expulsé.

Le culte musulman fera l’objet d’un contrôle administratif serré jusqu’à ce qu’il soit aussi fermement ancré dans la République que les autres religions.

Les musulmans de France, dans leur majorité, veulent vivre leur foi en paix. Mais tous les mouvements se réclamant du salafisme ou des Frères musulmans les placent sous pression.

Ces mouvements seront dissous.

Aucun imam ne pourra proférer un prêche contraire aux valeurs de la République sans être interdit s’il est Français, et reconduit à la frontière s’il est étranger.

L’égalité homme femme, notamment, ne peut plus un instant être mise en cause.

Il y a en certains lieux de notre pays une montée de l’antisémitisme et de la misogynie qui sont inacceptables.

Il y a des cafés dont les femmes sont exclues, et n’en déplaise à Benoît Hamon et ses explications complices, cela n’a rien à voir avec une prétendue tradition ouvrière.

 

Face à tout cela, l’école républicaine doit être renforcée.

Il faut mettre un terme aux idéologies fumeuses.

Je veux une école qui transmet les connaissances fondamentales : lire, écrire, compter, connaître l’histoire de France.

Je veux une école où le mérite et l’excellence sont valorisés.

Une école où parents et enseignants marchent main dans la main.

Je veux, pour les adolescents qui veulent mettre la main à la pâte, une école qui apprend un métier, par l’alternance et l’apprentissage qui doivent devenir des voies royales vers l’emploi.

Je veux une Ecole de la discipline et du respect, par le port d’une tenue uniforme rappelant à chaque enfant qu’il est l’égal de l’autre, qu’il est dans un lieu particulier qui n’est pas celui de la rue mais du savoir.

 

La famille doit être défendue et respectée.

La famille est le premier cercle de solidarité et d’affection. Elle est le chaînon qui relie les générations, les mémoires, les espoirs.

Pour la famille, je veux qu’on protège le droit de l’enfant, et non le droit à l’enfant.

La famille doit être encouragée, aidée, c’est pourquoi je veux relever le quotient familial et rétablir l’universalité des allocations familiales.

 

Mes amis,

C’est dans un pays aux structures solides que notre économie pourra se développer.

Aujourd’hui, tout est fait pour brider les énergies. Tout s’est enrayé : les classes moyennes deviennent classes populaires et les classes populaires frisent le seuil de pauvreté…

C’est la conséquence d’un pays bloqué qui ne crée plus assez de richesses et d’emplois. Si nous respirons encore c’est parce que nous nous sommes endettés comme jamais.

Ceux qui prétendent qu’on peut s’en sortir sans remise en cause, au rythme des 35H, en augmentant encore les impôts, en creusant un peu plus les déficits, sont dans le mensonge.

Mon projet a, vous le savez, un fil rouge : celui de la vérité et de la liberté.

La vérité, c’est qu’on ne peut viser le plein emploi, on ne peut avoir la meilleure santé du monde, l’Ecole gratuite, des retraites pour tous, une protection sociale pour chacun, sans réformer radicalement notre système et sans se retrousser les manches !

Il faut réagir et pour moi, la liberté, première valeur de notre devise, est la plus belle et la plus efficace de nos armes pour conquérir le développement économique et social.

La plus belle, parce qu’elle éveille en l’homme cette part d’audace qui le grandit face à la fatalité. La plus efficace, parce que la liberté est une rupture qui pousse les frontières du progrès.

Mon objectif est clair : l’emploi, l’emploi et l’emploi ! Et pour cela, je prendrai tous les risques.

Je supprimerai les 35 heures.

Je concentrerai le code du travail sur les principes fondamentaux et je laisserai le reste à la négociation collective.

Je diminuerai les charges sur les entreprises de 40 milliards d’euros.

Je défendrai nos industries, je me battrai pour l’agriculture française.

J’ai grandi dans la Sarthe.

Je connais la vie des agriculteurs, des éleveurs, et j’ai entendu le témoignage de vos viticulteurs. C’est  une vie faite de sacrifices et d’un amour pudique pour la nature ; j’ai vu leur monde se transformer au cours des dernières décennies.

On ne peut pas fermer les yeux sur le drame vécu aujourd’hui dans le monde agricole, où l’on travaille deux fois 35 heures par semaine sans arriver à se verser un salaire à la fin du mois.

Pour les agriculteurs, je veux aussi la baisse des charges des entreprises, car oui, ils sont des entrepreneurs et pas seulement des paysagistes.

Il faut aussi la vérité sur les prix afin que leurs marges ne soient plus accaparées en silence par d’autres : c’est pourquoi je veux « l’éthique à l’étiquette », c’est-à-dire la transparence du prix d’achat aux agriculteurs sur les prix de vente des produits frais.

Je veux libérer les agriculteurs des règlementations sanitaires et environnementales qui se surajoutent en France aux règlementations européennes.

Je veux créer un compte épargne aléa climatique, très simple, alimenté pendant les années de bonne récolte et utilisable en cas de pertes d’exploitation.

Et puis, il faudra avec la Russie négocier, franchement, sérieusement, et lever cet embargo qui brise notre agriculture.

 

Notre bataille pour la croissance et pour l’emploi doit être juste.

Je veux diminuer les cotisations salariales pour que le salaire net augmente et se rapproche du salaire brut.

Je veux revaloriser les petites retraites pour 4 millions de retraités.

Je veux augmenter de 10 % les petites pensions de réversion.

Cela sera rendu possible par l’augmentation progressive de l’âge de la retraite à 65 ans.

 

On ne luttera pas contre la dette et les déficits sans moderniser notre système public.

Nous avons près de 6 millions d’agents public : c’est plus qu’en Allemagne qui compte pourtant 15 millions d’habitants de plus que nous.

Je propose de réduire ces effectifs de 8 % sur l’ensemble du quinquennat : c’est raisonnable, c’est nécessaire.

Soyons clairs : mes adversaires, c’est la bureaucratie, ce sont les déficits, ce ne sont pas les fonctionnaires qui sont souvent dévoués et compétents.

Il faut profiter des opportunités qu’offre la numérisation pour moderniser les structures et les méthodes de travail.

Je passerai progressivement les fonctions publiques aux 39 heures pour améliorer la productivité et le service rendu aux citoyens ; et simultanément, je redonnerai aux fonctionnaires des nouvelles perspectives de carrière.

 

Mes amis,

Si nous sommes réunis ensemble, c’est parce que nous sommes fiers d’être français.

Avec émotion, nous pensons aux héros qui sont tombés pour maintenir notre pays debout.

Nous aimons notre patrie, son histoire, ses valeurs, sa culture.

M. Macron a dit qu’il n’y avait pas de culture française, montrant qu’il n’avait rien compris à ce qui fait la France.

Qu’est-ce qui nous réunit s’il n’y a pas une culture française ?

Qu’est-ce qui fait que nous sommes des Français ?

La France n’est pas un hôtel international sans âme où cohabitent des individus anonymes et des communautés étrangères les unes aux autres.

Nous ne sommes pas une aire d’autoroute où des citoyens du monde se croisent par hasard avant de reprendre leur course.

Oui il y a une culture française !

Il y a un art français, il y a une manière de penser française : nous les recevons en héritage de tous ceux qui nous ont précédés, et nous les conservons comme une part essentielle de nous-mêmes à transmettre aux générations qui nous succéderont.

Nous sommes les héritiers d’une lignée de Français qui ont su, au fil des siècles, par leur bravoure et leur génie, hisser notre pays parmi les plus grandes nations du monde.

A Alger, M. Macron a rayé d’un trait au feutre noir 130 ans d’histoire commune avec l’Algérie en y substituant les mots de « crime contre l’humanité ».

On peut regarder notre passé avec lucidité sans insulter des générations entières, près de 1 million de rapatriés, des dizaines de milliers de harkis, et les descendants de tous ces hommes et femmes, dont nombreux vivent ici à Nîmes.

Ces hommes et ces femmes ont vécu dans leur chair l’histoire passionnée et douloureuse qui lia la France et l’Algérie.

Je veux du respect pour les mémoires, pour les douleurs, et non de l’instrumentalisation.

 

Mes amis,

L’élection présidentielle est une rencontre entre un homme et son pays.

Ces dernières semaines, on a mis à l’épreuve ma vie.

On la décortique, on cherche le moindre faux pas, le moindre scoop.

Je dis aux Français : jugez -moi sur mon parcours.

Je n’ai pas fait les grandes écoles, je n’ai pas été banquier, j’ai donné 36 ans de vie publique à ma ville, à mon département, à ma région, à la France ; 36 ans à parcourir nos villages et nos villes ; 36 ans de rencontres avec les Français, face à leurs espoirs et leurs colères ; 36 ans de projets, d’idées, d’affrontements intellectuels.

36 ans de combat, avec des victoires, avec des défaites. J’ai connu les salles pleines et la solitude des préaux d’Ecole, en compagnie d’une poignée de militants.

J’ai assumé les plus hautes fonctions, croisé les grands de ce monde, mais je sais aussi la détresse de mes compatriotes qui me sollicitaient et que j’aidais au mieux que je le pouvais.

Je viens de loin, je suis un patriote qui a donné le meilleur de lui-même, je suis comme ces combattants balafrés qui n’ont pas appris la vie dans des livres.

J’ai pu faire des erreurs, mais qui n’en a pas fait ? Ceux qui n’ont jamais fait d’erreurs ne sont pas nécessairement les êtres les plus justes et les plus solides.

On ne devient pas président sans avoir été attaqué, injurié, écorché par ses adversaires : de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy… Tous furent des cibles mais ce qui ne tue pas rend plus fort.

Et c’est grâce à cette force intérieure qu’ils purent assumer la conduite de la France, la 5ème puissance du monde. Cette force, je l’ai en moi et je suis plus que prêt à l’utiliser au service de mon pays.

J’entendais M.Macron invoquer son « immaturité politique » comme un gage de sa sincérité.

Il n’y a pas de place pour l’immaturité présidentielle. La présidence normale, ça n’existe pas. La présidence branchée est une illusion naïve. Le Chef de l’Etat conduit la nation, il est comptable de sa sécurité et de sa prospérité.

On ne dirige pas la France sans avoir conscience de tenir entre ses mains quelque chose de sacrée.

Je ne marche pas pour le pouvoir mais pour le pouvoir de redresser la France.

Si je nous exhorte à nous moderniser comme jamais, si je nous invite à nous rassembler autour de nos valeurs éternelles, c’est que je ne connais pas d’autre moyen pour être une nation forte, une nation respectée, une nation soudée qui crée des richesses, qui protège ses enfants et leur offre le gout de croire au bonheur.

L’heure est importante pour la France.

J’invite tous les Français qui veulent une France libre et une France forte à venir me rejoindre.

Je donne et je donnerai tout dans cette campagne, toute ma volonté, tout mon courage, toutes mes forces.

Alors aidez-moi, donnez-moi votre énergie, donnez-moi votre force, donnez-moi votre fierté, et tous ensemble, nous gagnerons pour la République et pour la France.


François Fillon, Nîmes le 2 mars 2017.

Source : www.fillon2017.fr
 

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