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22 octobre 2017 7 22 /10 /octobre /2017 02:40

« Quand on me parle d'un personnage à interpréter, je sais d'une façon immédiate si je peux le faire, si ça me convient ou si ça ne va pas. »


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Danielle Darrieux vient de s'éteindre à 100 ans. Dans "Marie-Octobre" (réalisé par Julien Duvivier et sorti le 24 avril 1959), elle avait joué avec Lino Ventura. Parmi les acteurs français qui incarnent le mieux "l'esprit français", je citerais justement Lino Ventura, arrivé d'Italie (Angiolino précisément, pour comprendre cet étrange prénom qui pourrait remplacer un parquet). Il est mort soudainement à Saint-Cloud il y a trente ans, le 22 octobre 1987 à l'âge de 68 ans (il est né le 14 juillet 1919 à Parme).

S'il y avait un trait qui collait à la peau de l'acteur, comme l'élégance pour Jean Rochefort, c'était bien la tendresse. Une tendresse parfois un peu brutale mais toujours sincère. Un peu comme le cliché des Français, bagarreurs et copains en même temps, comme dans Astérix. Ce n'est donc pas étonnant de retrouver Lino Ventura dans le patrimoine national des Français, aux côtés des autres grands acteurs français des années 1960 à 1980. Il trônait parmi les acteurs les plus appréciés, les plus populaires. Un film avec lui, c'était le succès assuré ; il a joué dans de nombreux films  à grand succès qui ont totalisé 130 millions d'entrées !

Immigré italien dont le père a disparu, il est arrivé dans la banlieue parisienne le 7 juin 1927. Sa mère étant sans ressources, il n'alla pas à l'école et a fait de petits boulots pour assurer la survie du foyer. Parallèlement, poussé par des copains de son quartier, il commença à s'entraîner à la lutte gréco-romaine à l'âge de 16 ans. Il a épousé très jeune, à l'âge de 22 ans (le 8 janvier 1942), sa femme qu'il a rencontrée dans un de ses petits boulots. Parce qu'il avait gardé la nationalité italienne, il a été mobilisé dans l'armée italienne mais l'a désertée en juillet 1943 pour regagner Paris. Le couple resta caché jusqu'à la fin de la guerre.

Après la guerre et pendant un peu moins d'une dizaine d'années, Lino Ventura est devenu catcheur professionnel et a atteint en février 1950 le titre de champion d'Europe des poids moyens. De mauvaises blessures l'ont empêché de poursuivre cette carrière sportive qui évolua dans le rôle d'entraîneur.

Il fut présenté au réalisateur Jacques Becker qui cherchait un acteur italien avec une certaine carrure à opposer à Jean Gabin (finalement choisi après le refus de Daniel Gélin). Avec "Touchez pas au grisbi" (sorti le 17 mars 1954), qui a été vu par 4,7 millions de spectateurs, Lino Ventura fut alors propulsé star du cinéma (alors qu'il n'avait suivi aucun cours d'art dramatique) et domina par sa personnalité et son naturel le cinéma français pendant plus d'une trentaine d'années dans environ soixante-quinze films.

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Lino Ventura a joué comme "méchants" ou "policier" dans de nombreux films, parfois dans des rôles d'énervé (comme dans "L'emm@rdeur" avec Jacques Brel). Généralement, fort en gueule, cassant, sévère, mais capable de dévoiler une certaine tendresse, notamment auprès d'enfants dont il a la responsabilité, que ce fût sa nièce (dont le petit ami, joué par Claude Rich, était le fils du vice-président du Fonds monétaire international !) dans "Les Tontons flingueurs" ou sa fille (Isabelle Adjani) dans "La gifle".

Parmi les réalisateurs avec qui il a travaillé, on peut évoquer Jacques Becker, Gilles Grangier, Julien Duvivier, Jean Delannoy, Louis Malle, Édouard Molinaro, Claude Sautet, Denys de La Patellière, Henri Verneuil, Georges Lautner, Robert Enrico, Pierre Granier-Deferre, Jacques Deray, Jean-Pierre Melville, José Giovanni, Terence Young, Claude Pinoteau, Claude Lelouch, Francesco Rosi, Claude Miller, Yves Boisset, Pierre Tchernia, etc.

L'un de ses meilleurs films fut sans doute "Garde à vue" (réalisé par Claude Miller et sorti le 22 septembre 1981) où il jouait le rôle d'un policier, dans l'enquête du meurtre d'un enfant, venu interroger un notable avocat la veille de Noël qu'il considérait comme un vieux pervers (joué par l'excellent Michel Serrault). Il a également joué le rôle du général Carlo Alberto Dalla Chiesa peu après l'assassinat de ce dernier par la mafia, dans un film de Giuseppe Ferrara ("Cent jours à Palerme").

Lino Ventura n'a jamais reçu de récompense de la profession, il a juste été nommé pour le César du meilleur acteur pour "Les Misérables" le 26 février 1983, mais il présida la deuxième cérémonie des Césars le 19 février 1977 pour remplacer Jean Gabin qui venait de mourir, et fut honoré après sa mort brutale le 12 mars 1988 à la treizième cérémonie des Césars.

Comme il a eu du succès très rapidement, Lino Ventura pouvait se permettre de refuser des offres de rôle qu'il pensait ne pas correspondre à sa personnalité. Ainsi, il a refusé des premiers rôles dans de grands films comme "Apocalypse now", "Rencontre du Troisième type", "La chèvre" (initialement en duo avec Jacques Villeret au lieu de Pierre Richard) et "Le viex fusil", terrible film mené finalement par Philippe Noiret.

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D'un naturel réservé et pudique, il refusait également toute scène de nudité, au contraire de nombreux de ses collègues. Il voulait aussi mettre à l'abri sa propre famille du star system. Avec sa femme, il a eu en effet quatre enfants dont une fille qui fut en situation de handicap dès la naissance (à cause d'un accident cérébral). Ce fut la première motivation de la création de l'association Perce-Neige par le couple Ventura le 6 décembre 1965 qui essayait de rattraper le manque de structures d'accueil pour les enfants en situation de handicap. Cette association a poursuivi son action bien après la mort de Lino Ventura et est à l'origine d'une quarantaine d'établissements en France. Cette action sociale autant que la popularité de l'acteur ont encouragé les mairies à baptiser de nombreuses structures (des salles des fêtes, des médiathèques, etc.) du nom de Lino Ventura.

Voici quelques extraits de plusieurs de ses grands films.


1. "Touchez pas au grisbi" sorti le 17 mars 1954 (Jacques Becker).






2. "Les Tontons flingueurs" sorti le 4 octobre 1963 (Georges Lautner).






3. "Ne nous fâchons pas" sorti le 20 avril 1966 (Georges Lautner).










4. "La Gifle" sorti le 23 octobre 1974 (Claude Pinoteau).






5. "Garde à vue" sorti le 22 septembre 1981 (Claude Miller).






Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (20 octobre 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Danielle Darrieux.
Lino Ventura.
Jean Rochefort.
Gisèle Casadesus.
Gisèle Casadesus a 100 ans !
Le cinéma parlant.
Jacques-Yves Cousteau.
Peter Falk.
"Big Eyes" de Tim Burton.
Mireille Darc.
Fadwa Suleiman.
Claude Rich.
Francis Veber.
Mimie Mathy.
Victor Lanoux.
Robert Dalban.
Acting.
Disparition de Zsa Zsa Gabor, Michèle Morgan, Claude Gensac, Carrie Fisher et Debbie Reynolds (dessin).
Kirk Douglas.
Jean Gabin.
Michel Aumont.
Grace Kelly.
Alice Sapritch.
Thierry Le Luron
Pierre Dac.
Coluche.
Charles Trenet.
Georges Brassens.
Léo Ferré.
Christina Grimmie.
Abd Al Malik.
Daniel Balavoine.
Édith Piaf.
Jean Cocteau.
Yves Montand.
Gérard Depardieu.
Michel Galabru.
Bernard Blier.

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https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/lino-ventura-la-brute-au-grand-197912

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 02:48

« Quand ma mère invitait une amie avec sa petite fille pour qu’elle joue avec moi, cela m’ennuyait prodigieusement. Du coup, je lisais devant la petite fille, que j’installais également sur une chaise pour qu’elle lise aussi ! Le reste du temps, j’étais un vrai diable, très farceuse, toujours prête à faire des blagues. Comme j’étais très souple, j’étais toujours en train d’escalader quelque chose. » ("Paris Match", le 23 mai 2014).


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Il y a trois ans, elle avait publié un livre de souvenirs pour expliquer, comme son titre laissait imaginer, que cent ans, l’âge qu’elle venait d’avoir, finalement, c’était passé très vite. Le 24 septembre 2017 à Paris, la comédienne Gisèle Casadesus est passée de l’autre côté du rideau, à l’âge de 103 ans et trois mois, un âge pas si exceptionnel dans sa famille exceptionnelle d’artistes, de musiciens, de comédiens (voir ici pour plus de détail), au point que Wikipédia n’hésite pas à parler de "dynastie" ce qui est un peu exagéré, car la famille Casadesus n’a jamais eu que le pouvoir d’émouvoir, de divertir, d’éblouir le peuple, sans autre arrière-pensée de pouvoir et d’argent. Elle a été inhumée à l’entrée du cimetière d’Ars, sur l’île de Ré, le 28 septembre 2017, après une cérémonie au temple protestant de Saint-Martin-en-Ré.

À l’âge de 91 ans, elle avait décidé d’arrêter le théâtre (elle a reçu un Molière d’honneur pour toute sa carrière en 2003) car c’est assez éprouvant physiquement de jouer un rôle sur les planches, mais elle s’était réservée encore pour faire du cinéma (elle a toujours eu une bonne mémoire). Ce n’est pas commun : elle a eu une carrière de quatre-vingt-trois ans ! Son dernier film est sorti en juin 2017, un court-métrage de vingt-six minutes d’Aytl Jensen pour la télévision : "Si loin, si proche". Son premier film est sorti… le 18 juin 1934, "L’Aventurier" de Marcel L’Herbier (avec Jean Marais).

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Le 4 juillet 1934, elle a eu le premier prix de comédie du Conservatoire d’art dramatique. Comme Michèle Morgan (partie le 20 décembre 2016 à 96 ans) et Jeanne Moreau (partie le 31 juillet 2017 à 89 ans), elle était une grande dame très respectée du cinéma français, reçue aussi bien par De Gaulle que par François Hollande qui lui a remis la médaille de grand officier de la Légion d'honneur attribuée le 17 septembre 2013, et elle fut récompensée une dernière fois par Emmanuel Macron le 12 juillet 2017 avec les dignités de grand-croix de la Légion d’honneur (en même temps que Monique Pelletier).





Comme beaucoup de monde, je l’avais vraiment découverte dans le film de Jean Decker "Tête en friche" sorti le 2 juin 2010, un film plein de tendresse. Gisèle tenait le premier rôle avec Gérard Depardieu. Si l’acteur talentueux m’avait paru en faire un peu trop, faisant un peu trop le cabotin à mon goût (un acteur si exceptionnel dans sa jeunesse), c’était très compensé par le rôle de la vieille dame tout en douceur, tout en fraîcheur, tout en amour.

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Rencontrée dans un jardin public, Margueritte lit "La Peste" de Camus à Germain, un jardinier illettré. Presque une histoire d’amour, mais aussi un récit poignant sur la vieillesse et la perte d’autonomie des personnes âgées. Le film (scénario de Jean Decker et Jean-Loup Dabadie d’après un roman de Marie-Sabine Roger, et musique de Laurent Voulzy) a bénéficié d'un casting prestigieux (y jouent aussi François-Xavier Demaison, Maurane, Régis Laspalès, Patrick Bouchitey, Claire Maurier, etc.). Mais ce long-métrage avait quelques défauts à mon avis : un certain manque d’épaisseur des autres personnages (autres que les deux héros) et les trop nombreux "clichés" sur les pauvres, sur les cancres, sur la psychologie d’un enfant mal aimé par sa mère, sur les méchants adultes qui malmènent leur mère dépendante, etc. Cela n’a pas empêché ce film d’avoir un succès commercial (plus de 1,3 million d’entrées), qui est mérité, justifié par la prestation majestueuse de Gisèle Casadesus et par les thèmes abordés, assez originaux.





Gisèle avait alors été interviewée dans une émission sur le cinéma au moment de la diffusion de ce film sur France 3 le 13 décembre 2012 et elle m’avait époustouflé par sa vitalité, son dynamisme, ses sourires de gentillesse, sa capacité à voir la vie comme un immense don à chérir : « J’ai la chance de faire ce que j’aime. Et je suis reconnaissante à mes parents et au bon Dieu qui m’ont fait une bonne santé. » ("Le Parisien", juin 2014). Sa recette pour rester jeune de caractère : « La présence à mes côtés de mes huit petits-enfants et neuf arrière-petits-enfants. Ils m’apportent la vie, la jeunesse et la joie, m’évitent de me replier sur moi-même et m’obligent à vivre avec mon temps. » ("Paris Match", le 23 mai 2014).





Jean Decker et Gisèle Casadesus partageaient un point commun : ils avaient tous les deux une maison sur l’île de Ré ; Gisèle depuis 1922 : « Ma mère cherchait à l’époque un endroit tranquille, sans casino, où l’on puisse vivre sans être importuné. » (Ré Télé, en 2014). Cette maison était le lieu de rencontre de toute la famille Casadesus. Juste avant le tournage de "Tête en friche", un jour, le réalisateur croisa l’actrice de 95 ans qui faisait du vélo : il l’a alors vertement blâmée d’avoir pris le risque de se faire mal en cas de chute, alors qu’elle devait tourner bientôt dans son film ! D’ailleurs, elle a arrêté la même année de faire du vélo et préférait se laisser alors transporter sur le porte-bagages du vélo de son fils aîné, Jean-Claude Casadesus (81 ans) ; elle avait arrêté de conduire à l’âge de 90 ans.





Gisèle Casadesus avait reçu chez elle l’ancien ministre Daniel Vaillant, maire du dix-huitième arrondissement, le 13 avril 2013 pour fêter ses 99 ans. Elle habitait dans le dix-huitième arrondissement de Paris où elle est née : « Je n’ai jamais vécu ailleurs qu’ici, car je suis née dans cet immeuble ! Mon père avait d’abord habité à Montmartre, mais commençait à trouver son quartier trop agité. Mes parents ont donc choisi de s’installer à cette adresse en 1911, parce que la rue était tout à fait déserte ! (…) Enfin, mon frère Christian [décédé en 2014 à 101 ans] adorait y faire des fouilles qu’il revendait aux antiquaires du quartier, comme de vieux objets en étain. Je me souviens qu’une de nos grandes joies était de voir se monter la fête foraine du boulevard de Rochechouart » ("Paris Match", le 23 mai 2014).





Elle avait aussi répondu présente à l’ancien ministre Paul Quilès pour participer à un hommage à Jean Jaurès pour le centième anniversaire de son assassinat, en jouant le rôle d’une femme, née quelques minutes avant cet assassinat, parlant à son arrière-petit-fils étudiant qui prépare un mémoire sur Jaurès (spectacle créé par Claude Moreau : "Jaurès, une voix pour la paix" à Carmaux, en octobre 2013 puis en juillet 2014, elle avait alors 100 ans). Près de 5 000 spectateurs ont été émus par sa voix : « Son regard perçant, ses rides qui lui confèrent une beauté empreinte de sagesse, son jeu d’artiste plus que réaliste, en font la force du spectacle. » expliquait l’association "Histoire(s) du pays de Jaurès" le 14 juin 2014.


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Sylvain Rakotoarison (11 octobre 2017)
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Pour aller plus loin :
Jean Rochefort.
Gisèle Casadesus.
Gisèle Casadesus a 100 ans !
Le cinéma parlant.
Jacques-Yves Cousteau.
Peter Falk.
"Big Eyes" de Tim Burton.
Mireille Darc.
Fadwa Suleiman.
Claude Rich.
Francis Veber.
Mimie Mathy.
Victor Lanoux.
Robert Dalban.
Acting.
Disparition de Zsa Zsa Gabor, Michèle Morgan, Claude Gensac, Carrie Fisher et Debbie Reynolds (dessin).
Kirk Douglas.
Jean Gabin.
Michel Aumont.
Grace Kelly.
Alice Sapritch.
Thierry Le Luron
Pierre Dac.
Coluche.
Charles Trenet.
Georges Brassens.
Léo Ferré.
Christina Grimmie.
Abd Al Malik.
Daniel Balavoine.
Édith Piaf.
Jean Cocteau.
Yves Montand.
Gérard Depardieu.
Michel Galabru.
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9 octobre 2017 1 09 /10 /octobre /2017 12:06

« La fidélité du public me fait chaud au cœur. (…) Je pourrais presque me croire oublié, là, dans mon petit coin. Tout à coup, je réalise que je compte pour beaucoup de gens, que les Français ont de l’affection pour moi. Je ne le savais pas à ce point. Dieu, qu’est-ce que c’est bon de se savoir aimé ! L’amour, c’est ce qui vous porte. » ("Paris Match", le 19 février 2013).


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Quelques jours après la charmante centenaire Gisèle Casadesus, l’acteur Jean Rochefort a tiré sa révérence, à 87 ans, ce lundi 9 octobre 2017 à Paris. L’élégance, avec sa moustache, un poil précieuse, c’est sans doute ce qui pourrait le mieux caractériser cet acteur que j’ai toujours admiré, sa voix rassurante et autoritaire en même temps, une figure d’oncle ou de père telle que l’on pourrait l’imaginer dans un inconscient enfantin. Le mot "élégance" est en tout cas utilisé de façon presque systématique quand on parle de lui.

On parle de lui comme d’un monument de la culture française, représentant l’esprit français à l’instar d’un Astérix tout aussi moustachu. Avec son petit air d’aristocrate chevalin, il n’était pas toujours dans des premiers rôles, mais il excellait dans les seconds rôles. Sa trajectoire de comédien fut très dense à partir de 1953 (il avait alors 23 ans) : près de 120 films, environ 30 téléfilms sans compter la série "Les Bœuf-carottes"), autour de 35 pièces de théâtre (entre autres, des pièces de Peter Ustinov, Jean Giraudoux, Georges Feydeau, René de Obaldia, etc.), et exploitant à merveille sa voix et son talent de lecteur, plusieurs enregistrements de contes pour enfants. Il a aussi prêté sa voix de narrateur pour "Les aventures de Winnie l’ourson" diffusées sur France 3 à partir de 1985.

Parmi les nombreux films, Jean Rochefort a reconnu qu’il a parfois joué dans des "films avoines", c’est-à-dire des navets qui lui ont permis de financer sa passion pour l’équitation et les chevaux (il aurait fait naître une centaine de poulains) : « J’y vois aussi des petites choses dont j’ai un peu honte. Je ne suis qu’un homme après tout. J’ai parfois accepté des projets extrêmement moyens pour de mauvaises raisons : le besoin d’argent, la crainte du lendemain… tout ce qui fait les moments creux d’une vie. » ("Paris Match", le 19 février 2013). Ce qui lui a sans doute apporté une médaille assez rare, le Mérite agricole, en septembre 2004.

Parmi les récompenses de la profession : le César du meilleur second rôle en 1976 (pour "Que la fête commence" de Bertrand Tavernier), le César du meilleur acteur en 1978 (pour "Le Crabe-tambour" de Pierre Schœndœrffer) et un César d’honneur pour sa carrière en 1999. En 1976, son César était le premier des Césars en France, et il l’a obtenu à 46 ans.

En 2007 au Théâtre de la Madeleine, Jean Rochefort avait rendu hommage à ses personnalités admirées, comme Roland Barthes, Primo Levi, Paul Verlaine, Fernandel, Jean Yanne, Boby Lapointe. Avec Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Bruno Cremer, Jean-Paul Belmondo, Pierre Vernier, Annie Girardot (et Philippe Noiret), ils formaient une "petite bande" (issue de la même génération au Conservatoire) dans le cinéma français des années 1970-1980.

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Né le 29 avril 1930 à Paris, il passa son enfance et adolescence à Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale et fut plutôt un cancre (comparé à un frère polytechnicien qui a fini ingénieur général de l’armement). Il entra au Conservatoire d’art dramatique où il rencontra la plupart des futures stars du cinéma français (voir ci-dessus) et commença au théâtre en 1953 avant de poursuivre sa carrière au cinéma à partir de 1958. L’un des films qui l’a beaucoup formé fut "L’Horloger de Saint-Paul" (1973).

Brillant dans les comédies, il joua notamment dans la série "Le Grand Blond avec une chaussure noire" et aussi dans la série "Un éléphant, ça trompe énormément" (une bande de copains avec Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux). Je le trouve au sommet de son humour et de son flegme dans l’excellent film "Le bal des casse-pieds".

Rompant avec sa réputation d’homme fin et délicat, distingué et élégant, Jean Rochefort s’était prêté en 2015 au jeu des "Boloss des belles lettres" en racontant brièvement un livre très connu avec le langage des "djeunes". Ce qui donnait par exemple pour "Madame Bovary" de Flaubert des phrases comme : « C’est l’histoire d’un petit puceau tout mou comme des Chocapic au fond de leur bol. ». Ou : « Ils vont crécher dans un bled perrave de Normandie. ». Ou encore : « Emma, elle se fait chi@r, donc elle commence à toucher la nouille à quelques keums. »… La vidéo a déjà eu presque 2,5 millions de visiteurs sur Youtube (et plus de 14 000 "likes" sur Facebook).

Il disait en 2013 : « Je suis acteur, le resterai jusqu’à mon dernier souffle. Je voudrais terminer ma carrière par le haut. ». Rappelant qu’il était contre les corridas et évidemment contre la viande chevaline, Brigitte Bardot lui a rendu cet hommage ce 9 octobre 2017 : « C’est une hécatombe d’étoiles qui s’éteignent avec la mort de Jean Rochefort. Avec lui, c’est toute une génération qui disparaît. Jean Rochefort en était un brillant représentant, élégant, dandy, lord, humour et fantaisie et surtout amoureux des chevaux et soutien inconditionnel dans mon combat contre l’hippophagie. Je l’adorais. ».


Voici quelques vidéos trouvées sur Internet pour lui rendre hommage.


1. "Le Grand Blond avec une chaussure noire" d’Yves Robert (6 décembre 1972)






2. "Le complot" de René Gainville (10 mai 1973)






3. "L’Horloger de Saint-Paul" de Bertrand Tavernier (16 janvier 1974)






4. "Le bal des casse-pieds" d’Yves Robert (12 février 1992)






5. "Les Bœuf-carottes ; épisode 3 : Émotions fortes" de Pierre Lary (1996)






6. "À voix nue" sur France Culture (janvier 2012)
Interviewé par Arnaud Laporte avec Claire Poinsignon (réalisé par Anne Secheret).






7. Boloss des belles lettres : "Madame Bovary" (2015)






Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (09 octobre 2017)
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Pour aller plus loin :
Jean Rochefort.
Gisèle Casadesus.
Gisèle Casadesus a 100 ans !
Le cinéma parlant.
Jacques-Yves Cousteau.
Peter Falk.
"Big Eyes" de Tim Burton.
Mireille Darc.
Fadwa Suleiman.
Claude Rich.
Francis Veber.
Mimie Mathy.
Victor Lanoux.
Robert Dalban.
Acting.
Disparition de Zsa Zsa Gabor, Michèle Morgan, Claude Gensac, Carrie Fisher et Debbie Reynolds (dessin).
Kirk Douglas.
Jean Gabin.
Michel Aumont.
Grace Kelly.
Alice Sapritch.
Thierry Le Luron
Pierre Dac.
Coluche.
Charles Trenet.
Georges Brassens.
Léo Ferré.
Christina Grimmie.
Abd Al Malik.
Daniel Balavoine.
Édith Piaf.
Jean Cocteau.
Yves Montand.
Gérard Depardieu.
Michel Galabru.
Bernard Blier.

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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 05:07

« Le bruit de crécelle de la caméra n’est pas le bienvenu lors des prises de vue sonores, elle se voit enfermée avec son opérateur dans une cabine insonorisée et se retrouve avec un fil à la patte. Allait-on oublier les travellings, les panoramiques et les subtilités du découpage ? Sûrement pas, mais l’on peut se féliciter que le cinéma soit né muet, car, privé des dialogues, il a été obligé d’inventer son propre langage qui en 1926, à l’arrivée du sonore, touche à la perfection. » (Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, "Grammaire du cinéma" éd. Nouveau Monde, 2010, cités par Wikipédia).



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Il y a quatre-vingt-dix ans, le 6 octobre 1927, est sorti aux États-Unis le film "Le chanteur de Jazz" (titre original : "The Jazz Singer") réalisé par Alan Crosland (1896-1936). C’était un film musical produit par la Warner Bros Pictures qui avait une particularité : il est considéré comme le premier film parlant. L’acteur principal était le chanteur Al Jolson (1886-1950). La Warner Bros était une société de production cinématographique créée par quatre frères le 4 avril 1923.

Ce fut en effet le premier film long-métrage qui, non seulement, utilisait de la musique et des chansons en bande sonore, mais faisait aussi synchroniser quelques paroles (dans une séquence très courte pour ce film de 90 minutes).

La Warner Bros a utilisé le système Vitaphone qu’elle avait déjà essayé dans un court-métrage de 10 minutes avec le même acteur principal, Al Jolson, dans le film "Une scène dans la plantation" ("A Plantation Act"), réalisé par Philip Roscoe et sorti le 7 octobre 1926, qui était une sorte de spectacle chanté face à la caméra, avec quelques paroles synchronisées du héros : « Wait a minute ! Wait a minute ! You ain’t heard nothin’ yet ! » ["Attendez une minute ! Ouvrez grand vos oreilles ! Vous n’avez encore jamais rien entendu !"]. Cette phrase est devenue l’une des tirades "culte" du cinéma mondial (en tout cas, la première dans l’ordre chronologique).

Ces quelques paroles entendues dans ce court-métrage a eu un effet très fort sur le public en salle. C’était comme si le public avait assisté à un miracle : l’image parlait ! C’est pourquoi la Warner Bros a voulu reprendre cette tirade parlée dans un long-métrage.

Un autre film a permis aussi la réalisation de "The Jazz Singer", ce fut "Don Juan" réalisé par Alan Crosland (le même réalisateur) et sorti aux États-Unis le 6 août 1926, avec en acteur principal, une star, John Barrymore (1882-1942). Très long film d’amour (167 minutes) qui a apporté un grand succès commercial à la Warner Bros, il était le premier film sonore (mais non parlant). Toujours des intertitres pour les dialogues, mais beaucoup de musiques.

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"The Jazz Singer" fut une étape essentielle dans l’histoire du cinéma puisque certaines scènes (des chansons et un monologue) furent parlants. Le reste resta dans la forme classique du cinéma muet, à savoir l’utilisation d’intertitres pour raconter l’histoire et faire les dialogues. Avec ce procédé Vitaphone, le son était enregistré par un graveur sur un disque en cire, et il était commandé par un moteur électrique synchrone, le même que celui qui commandait la caméra.

Entre deux chansons, et entre plusieurs paroles écrites, l’acteur principal sortit une parole face à la caméra (donc face au public, mais destinée à sa mère dans le scénario) en reprenant la tirade de "A Plantation Act". Effet garanti sur le public habitué seulement au cinéma muet.

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Les coûts de production du film "The Jazz Singer" s’étaient élevés à 442 000 dollars de l’époque (soit environ 6 millions de dollars de maintenant), ce qui était énorme pour le cinéma de l’époque, une production dépassant rarement les 250 000 dollars. Mais l’investissement fut rentable puisque les recettes rien qu’aux États-Unis ont atteint 3 millions de dollars (de l’époque, toujours).

Le jour de sortie du film au théâtre de la Warner Bros à New York a été fixé pour que cela correspondît au Yom Kippour, un jour férié chez les Juifs, qui était le contexte clef du film. C’était très compliqué de projeter ce film, avec quinze bobines et quinze disques, et la projection fut une réussite tant technique que commerciale. On entendit dans la salle des ovations à la fin du film. Toutefois, aucun des quatre frères fondateurs de la Warner Bros n’a assisté à cette projection historique, car l’un d’eux, Sam Warner, est mort la veille d’une pneumonie et les trois survivants étaient partis l’enterrer en Californie.

Le succès renouvelé de "The Jazz Singer" montra la grande attente du public d’avoir accès au cinéma parlant. Une société de production concurrente, la Fox Film Corporation (fondée le 1er février 1915 par William Fox), chercha à simplifier les moyens techniques en réussissant à enregistrer le son de manière optique sur la pellicule du film, mais le procédé n’était pas très fiable, les reproductions rendaient la qualité du son de plus en plus mauvaise et cela devenait rapidement inaudible. C’était le procédé Movietone qui avait l’avantage de mettre sur le même support images et son.

L’introduction du cinéma parlant dans le marché mondial cinématographique n’était pas évidente et moins rentable que le muet : la réalisation d’intertitres en langue du pays destinataire coûtait bien moins cher que la réalisation de doublages (les populations nationales réclamant des films à leur langue, se moquant même, pour les Britanniques, de l’accent américain). De plus, pour préserver la qualité sonore, il fallait enregistrer plus d’images par seconde (24 au lieu de 16 images par seconde), ce qui faisait augmenter d’un tiers les coûts matériels. En Europe, le premier film sonore qui a eu un succès commercial fut "Chantage" ("Blackmail"), sorti le 30 juin 1929 et réalisé par (le jeune) Alfred Hitchock (1899-1980), qui fit doubler in situ son héroïne car l’actrice (tchécoslovaque) ne parlait pas anglais.

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L’histoire du cinéma a commencé quasiment avec l’histoire de la photographie, inventée par Nicéphore Niepce (1765-1833) vers 1824, et même sans la photographie dans l’idée de pouvoir utiliser des images différentes pour voir une apparence de mouvement. C’était le phénakistiscope inventé par le physicien Joseph Plateau (1801-1883) en 1832 avec des images peintes. L’ingénieur Jules Duboscq (1817-1886) adapta l’idée avec des images photographiques pour concevoir le bioscope en 1851. Ce fut l’astronome Jules Janssen (1824-1907) qui développa un appareil photo pour prendre plusieurs photos à répétition en 1874 (le revolver astronomique), dans le but d’observer le passage de Vénus devant le Soleil. D’autres à la même époque ont inventé différents appareils pour étudier le mouvement en le décomposant, avec des appareils comme le zootrope du médecin Étienne-Jules Marey (1830-1904) et du photographe Eadweard Muybridge (1830-1904) en 1878, comme le praxinoscope du photographe Émile Reynaud (1844-1918) en 1888, etc.

Le cinéma n’a véritablement "commencé" qu’à partir de l’industriel Thomas Edison (1847-1931), fondateur de General Electric et de Continental Edison, avec le kinétograph en 1892, puis de l’ingénieur Louis Lumière (1864-1948) avec le cinématographe en 1895 : la première projection publique d’un film a eu lieu le 28 décembre 1895. Mais tout cela était encore en recherche et pas accessible au grand public, car Louis Lumière considérait que c’était « une curiosité scientifique sans avenir commercial ».

Le premier véritable réalisateur de films à but de divertissement et pas de curiosité scientifique fut l’ancien illusionniste Georges Méliès (1861-1938) qui comprit l’intérêt pour le grand public de cette invention extraordinaire. Il réalisa à partir de 1896 plusieurs milliers de courts-métrages dont le célèbre "Le voyage dans la Lune", sorti le 1er septembre 1902, où il développa les premiers rudiments des trucages. Ce film, qui a connu un très grand succès commercial, a d’ailleurs été copié illégalement dès sa sortie, parfois par de grandes entreprises américaines, pour de faire de gros profits qui ne rapportèrent pas aux auteurs du film de 14 minutes.

L’industrie du cinéma (forcément muet dans ce premier temps) s’est vite développée en raison de l’enthousiasme du public, avec la mise sur orbite de nouvelles stars, souvent des comiques ou des chanteurs (à partir de 1910, Max Linder est devenu une vedette mondiale, avant Buster Keaton, Charlie Chaplin, etc.). La Première Guerre mondiale a ralenti le bouillonnement cinématographique en Europe mais a favorisé Hollywood qui est alors devenu la première place mondiale du cinéma, ce qui explique que le son soit venu des États-Unis, dans une collaboration entre Hollywood (cinéma) et Broadway (musique et spectacle).

Je résume bien sûr trop rapidement et très mal cette histoire beaucoup plus riche et subtile qu’exposée ici, mais l’idée était surtout de rappeler que le cinéma muet a été un élément majeur du cinéma tout court (donc parlant). On imagine mal cet art se développer de cette manière sans les metteurs en scène cherchant à faire comprendre par la seule image, et sans le son, un certain nombre d’éléments de l’histoire.

C’est ainsi que furent imaginées les différentes techniques de cadrage, les travellings, les gros plans et les montages élaborés, à l’instar de Giovanni Pastrone (1883-1959), inventeur du travelling, et surtout de David Wark Griffith (1875-1948), qui l’utilisa souvent dans ses productions. Ces principes de cadrage n’étaient pas réservés au seul cinéma puisque, très en avance sur son temps et probablement grâce à la proximité de son frère Martial Caillebotte (1853-1910), photographe et musicien, le peintre impressionniste Gustave Caillebotte (1848-1894) les avait déjà utilisés quelques décennies auparavant pour ses toiles représentant des scènes de vie quotidienne (œuvres rejetées ou ignorées par la critique jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale).


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (05 octobre 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le cinéma parlant.
Jacques-Yves Cousteau.
Peter Falk.
"Big Eyes" de Tim Burton.
Mireille Darc.
Fadwa Suleiman.
Claude Rich.
Francis Veber.
Mimie Mathy.
Victor Lanoux.
Robert Dalban.
Acting.
Disparition de Zsa Zsa Gabor, Michèle Morgan, Claude Gensac, Carrie Fisher et Debbie Reynolds (dessin).
Kirk Douglas.
Gisèle Casadesus.
Jean Gabin.
Michel Aumont.
Grace Kelly.
Alice Sapritch.
Thierry Le Luron
Pierre Dac.
Coluche.
Charles Trenet.
Georges Brassens.
Léo Ferré.
Christina Grimmie.
Abd Al Malik.
Daniel Balavoine.
Édith Piaf.
Jean Cocteau.
Yves Montand.
Gérard Depardieu.
Michel Galabru.
Bernard Blier.

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http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20171006-cinema-parlant.html

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/le-cinema-parlant-a-seulement-90-197434

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2017/10/05/35739727.html


 

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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 08:26

Née le 14 juin 1914 à Paris dans une grande famille de musiciens et de comédiens, Gisèle Casadesus est arrivée au monde quelques jours avant l'embrasement de l'Europe dans la Première Guerre mondiale. Mère notamment du chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus, elle fut actrice de cinéma et comédienne de théâtre et le resta jusqu'à un âge très avancé. Elle célébra le centenaire de l'assassinat de Jean Jaurès alors qu'elle était elle-même centenaire. Son frère et son mari sont morts également centenaire. Elle s'est éteinte après une vie pleine de couleurs à son domicile parisien.

Pour en savoir plus sur cette grande dame :
http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-123852330.html

SR

http://rakotoarison.over-blog.com/article-srb-20170924-gisele-casadesus-bref.html


 

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 23:28

Né le 19 mai 1946 à Neuilly-sur-Seine, Paul Wermus fut un journaliste, un polémiste et un homme de radio et de télévision. Après des études secondaires à Jouy-en-Josas et une licence en droit, il travailla d'abord sur RTL pour Philippe Bouvard dans les années 1970. Il travailla ensuite sur TF1 dans les années 1980 dans l'émission "Bonjour la France" de Jean-Claude Bourret. Il collabora dans beaucoup de journaux, notamment "Le Quotidien de Paris", "France-Soir", "Le Figaro", "VSD", avec des chroniques spécialisées dans les people. Il fut également chroniqueur dès les débuts de France Info. Dans les années 1990 et 2000, il présenta des émissions sur France 3, en particulier l'émission "Pique et polémiques" (sorte de talk-show assez intéressant). Il travailla aussi avec Laurent Ruquier sur France 2 et sur Europe 1. Il a eu d'autres émissions télévisées dans les années 2000 et 2010. Il se présenta à la présidence de la chaîne parlementaire Public Sénat en novembre 2008 pour succéder à Jean-Pierre Elkabbach. Il animait encore une émission sur France 3 Paris en 2017. Auteur chaque année depuis une trentaine d'années du célèbre Almanach Wermus, il est mort à la suite d'une douloureuse maladie le 17 septembre 2017.

SR

http://rakotoarison.over-blog.com/article-srb-20170917-paul-wermus.html


 

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 20:53

Né le 9 décembre 1926 à Lyon, Henri Marque fut le présentateur du journal de 13 heures sur TL pendant les années 1970 et 1980. Il fut avec Jacques Chapus pour le journal de 18 heures, l'une des voix de l'information de RTL pendant plusieurs décennies. Au début des années 1990, il a fait partie de ceux qui interrogeaient les invités de l'émission politique "Grand Jury" le dimanche à 18 heures. Il fut également de 1975 à 1981 le premier directeur de l'information de la chaîne de télévision TF1 et à ce poste, le prédécesseur de Jean-Marie Cavada.

SR

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25 avril 2017 2 25 /04 /avril /2017 01:19

« En toute chose inutile, il faut être divin ou ne pas s’en mêler. » (Paul Valéry, 1930).



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La divine diva américaine Ella Fitzgerald est morte il y a exactement vingt-cinq ans, le 15 juin 1996 à Los Angeles après avoir vécu ses dernières années très diminuée, aveugle et amputée des deux jambes. Elle avait 79 ans (née le 25 avril 1917). Elle était avant tout une voix exceptionnelle qui a fait résonner la planète entière, et aussi une joie de vivre, une détermination incroyables. L’amour incarné dans une femme.

Durant sa soixantaine d’années de carrière, elle a enregistré plus de soixante et onze disques. Elle a eu à la fois un énorme succès populaire, un succès durable, car elle a touché de nombreuses générations d’auditeurs, et donc un succès commercial, elle a vendu plus d’une quarantaine de millions d’exemplaires de ses disques, et aussi un succès critique, elle a reçu notamment quatorze Grammy Awards dont le dernier, en 1967, fut pour l’ensemble de son œuvre.

Elle a par ailleurs reçu de nombreuses reconnaissances comme une étoile au Hollywood Walk of Fame en 1960, une autre au National Women’s Hall of Fame en 1995, également deux prestigieuses médailles remises par les Présidents Ronald Reagan en 1987 et George H. W. Bush en 1992, etc. Elle est même un astéroïde, (découvert en 1979) et le thème d’une très belle chanson d’un de ses grands admirateurs français Michel Berger, chantée par France Gall (sortie le 24 août 1987, du vivant de la chanteuse : "Ella, elle l’a").

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Mais pourquoi écrire sur une chanteuse ? Il vaut mieux l’écouter, c’est plus efficace pour la découvrir ou la redécouvrir. Je voudrais rendre hommage à Ella Fitzgerald avec trois chansons que j’adore beaucoup. La première que je propose ici est une chanson de et avec Louis Armstrong : "Basin Street Blues". La deuxième : "Starlit Hour". La troisième : "Chewing Gum".

Sur le Web, j’en ai trouvé de belles versions, elles sont pérennes (c’est-à-dire que les ayants droit ont accepté leur diffusion) et par voie de conséquence, je regrette la présence de publicité en introduction (je regrette mais comprends).













Et pour avoir une vision d’ensemble plus large de l’œuvre vocale d’Ella Fitzgerald, je propose quatre recueils de chansons, parfois, là aussi, avec de regrettables publicités dont il ne faut pas négliger l’aspect positif : sans cela, sans ce modèle économique, pas de diffusion gratuite à tous et pas de joie à réécouter cette majestueuse chanteuse qui transcende allègrement les unités de temps et de lieu.
















Allez, je n’ai pas résisté, je termine sur cette chanson de Michel Berger chantée par France Gall qui a eu un très beau succès populaire (disque d’argent, Victoire de la musique, etc.) : « C’est comme une gaieté, comme un sourire, quelque chose dans la voix qui paraît nous dire "Viens !" ». Ce succès impressionnant se reflète aussi sur cette vidéo montrant aussi beaucoup d’images d’Ella Fitzgerald, issue d’une chaîne Youtube avec plus de 74,3 millions de vues depuis le 28 juin 2012 et 12 260 commentaires !






Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (12 juin 2021)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Jimmy Somerville.
Ella Fitzgerald.
Serge Gainsbourg.
Fernandel.
Eddie Barclay.
Daniel Balavoine.
Jean Ferrat.
John Lennon.
Kim Wilde.

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https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20210315-ella-fitzgerald.html

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/la-divine-diva-ella-fitzgerald-233652

http://rakotoarison.canalblog.com/archives/2021/06/11/39010701.html










 

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 23:55

Né le 24 mars 1938 à Lunéville (en Lorraine), Jean-Pierre Coffe fut orphelin de père à deux ans et a passé son service militaire avec Max Gallo. Il enchaîna ensuite les petits boulots dont directeur de publicité chez Robert Laffont. Il ouvrit sont premier restaurant à Paris en 1976 (ses clients sont Jean Poiret, Jean Carmet etc.). Il assura une chronique sur Canal Plus de 1984 à 1991 qui le fit connaître du grand public. Pendant une trentaine d'années, il fut animateur, chroniqueur, critique gastronomique et auteur d'une trentaine de livres.

SR


 

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 09:23

Né le 19 avril 1940, Jean-Loup Lafont a fait sa carrière à la radio et à la télévision. Dans les années 1970 et au début des années 1980, il a animé l'émission "Hit Parade" sur Europe 1 la semaine de 17h00 à 18h00, où il mettait en compétition les tubes les plus appréciés du moment, en particulier ceux de Kim Wilde et aussi de Kim Carnes. Il a également animé des émissions de télévision sur Antenne 2, TF1 et La Cinq.

SR
 

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