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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 12:05

Exposition Odilon Redon au Grand Palais du 23 mars 2011 au 20 juin 2011 : la bibliographie officielle à télécharger.

Redon0


Cliquer sur le lien pour télécharger la bibliographie officielle (en fichier .pdf) :

http://www.rmn.fr/IMG/pdf_Bibliographie_Odilon_Redon_Prince_du_reve_-_Grand_Palais_-_Galeries_Nationales.pdf

 

Redon1 

 

SR

 

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 16:54

Né le 10 décembre 1935 à Marseille, Franck Fernandel fut l'un des fils de l'acteur Fernandel. Il devint lui-même acteur avant d'être chanteur et également animateur de radio sur RMC. Il s'est éteint le 8 juin 2011.

 

SR

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 16:52

Né le 10 décembre 1923 à Madrid, Jorge Semprun a été un écrivain essentiellement en langue française et un homme politique espagnol. Il a été élève au lycée Henri-IV de Paris puis résistant dans un réseau communiste. Il a été arrêté par la Gestapo en septembre 1943 et déporté à Buchenwald qu'il quitta le 26 avril 1945. De 1988 à 1991, Jorge Semprun fut Ministre de la Culture du gouvernement de Felipe Gonzalez. Il s'est éteint le 7 juin 2011 à Paris et est enterré en France, à Garentreville (77).

SR

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 12:03

Né le 1er avril 1949 à Chicago, Gil Scott Heron a été musicien, poète, romancier, chanteur et rappeur (spoken word) dès 1970. Il a notamment milité dans ses chansons contre l'apartheid et l'énergie nucléaire. Très malade à son retour d'Europe, il a succombé dans un hôpital new yorkais.

SR

 

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 19:24

Un artisan de la littérature française. Un travail méticuleux de fourmi, de mise en lumière et une question en rêve : les écrivains seraient-ils prêts à se sacrifier pour leurs livres ?



yartiPivot02Bon anniversaire à Bernard Pivot ! Il a maintenant des cheveux blancs. Il n’en a pas l’air, mais il vient d’avoir ses 76 ans ce jeudi 5 mai 2011. Un vieillard presque. Pourtant, cet homme, il représente avant tout la jeunesse de l’esprit, la résultante de la culture et de l’énergie. Car il en a fallu de l’énergie à lire, à disséquer et à interroger les nombreux écrivains qui peuplent cette planète. Son âge, c’est mon miroir.


Projecteur sur des grands comme Georges Dumézil

Je me souviens en particulier de l’émission spéciale avec Georges Dumézil, un sauveur de langues, auteur d’une œuvre inégalée, humble chercheur presque nonagénaire, qui avait accueilli Bernard Pivot le 18 juillet 1986, chez lui, dans son impressionnante "cathédrale de livres", rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, quelques semaines avant sa mort (vidéo visible ici).

Bernard Pivot se rappelle très bien : « Avant d’interroger Georges Dumézil, je n’étais pas un lecteur assidu, ni un familier des langues indo-européennes. J’ai passé des vacances à essayer de comprendre l’intérêt de ses travaux. J’avais tellement la "trouille" de paraître nul ! Il a apprécié certaines questions. De fait, l’entretien se tient et la fin est même très émouvante. » ("La Croix", 25 juin 2004).

Il explique aussi sa joie d’avoir interviewé de grands auteurs (comme Georges Dumézil mais aussi Alexandre Soljenitsyne, Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras, Marcel Jouhandeau, Vladimir Nabokov, Claude Lévi-Strauss, Julien Green, Françoise Dolto, Georges Simenon…) : « Je jouais gros face à du grand gibier : pas question de se révéler alors piètre chasseur ! Dès que l’entretien commençait, le naturel reprenait le dessus et j’éprouvais de l’agrément à me retrouver face à un grand auteur. J’étais alors tout entier dans le plaisir de la parole, de l’échange, de la culture, du partage. (…) La nuit qui suivait ce genre d’entretiens, l’esprit d’escalier me saisissait et m’empêchait de dormir. ».


Des émissions littéraires et culturelles

Bernard Pivot, c’était évidemment les sept cent vingt-quatre émissions "Apostrophes" sur Antenne 2 du 10 janvier 1975 au 22 juin 1990 puis yartiPivot08les quatre cent sept émissions "Bouillon de culture" de 1990 à 2001 (et aussi de 1973 à 1974, "Ouvrez les guillemets"). Les neuf premières émissions "Apostrophes" ne furent pas enregistrées et n’ont donc pas été archivées.

Son avant-dernière émission de "Bouillon de culture" (le 22 juin 2001) a été spécialement délocalisée dans les ruines de la bibliothèque nationale de Sarajevo avec une question pour bacheliers sur la culture (rapproche-t-elle ou sépare-t-elle les hommes ?) et sa dernière émission a été diffusée le 29 juin 2001 (il y a bientôt dix ans) où était notamment invitée l’écrivaine Amélie Nothomb.

Cette dernière l’a remercié de ses trois invitations sur le plateau en lui racontant ce rêve :

« Il y a deux nuits, j'ai fait ce rêve que je certifie authentique : je passais à l'émission de Bernard Pivot et ce dernier annonçait aux téléspectateurs, en direct, qu'au terme de chaque temps de parole, chaque invité serait tenu de sauter en parachute – le studio d'enregistrement étant situé dans un zeppelin, cela s'y prêtait. Pivot a ajouté : "Un auteur qui refuserait le saut serait disqualifié. Car que penser d'un écrivain qui ne serait pas prêt à sacrifier sa vie pour son livre ?" Je me suis réveillée terrifiée. Ce rêve signifie probablement quelque chose, mais je ne sais pas quoi. »


Une méthode rare et efficace

Le secret du succès des émissions de Bernard Pivot, c’est, selon Alain Dreyfus, journaliste, de savoir s’effacer : « Quitte à passer pour un naïf, ne pas vouloir chercher à briller aux dépens de ceux qu’il interroge, mais, selon la vieille combine de la maïeutique socratique, leur laisser avancer eux-mêmes leurs argumentaires. Une stratégie à l’opposé des tendances actuelles, qui font de plus en plus de l’invité un faire-valoir du tout-puissant animateur. » ("Libération", 22 juin 2001).

Paul Otchakovsky-Laurens, l’éditeur de Marguerite Duras et de Georges Perec (mais aussi de Marie Darrieussecq, Emmanuel Carrère…), reconnaît en Bernard Pivot, qui a toujours refusé de faire du copinage et de participer à des opérations commerciales, un véritable accoucheur de lecteurs qui a « permis pour un grand nombre de désacraliser le livre, de faire entrer dans les librairies une foule de gens qui, sans lui, n’y auraient jamais mis les pieds ».


Une éthique personnelle incorruptible

Sur France Inter le 22 avril 2011, Bernard Pivot a avoué son éthique et sa conscience professionnelle : « Je n’ai pas écrit de livre, car je ne voulais pas être en concurrence avec les auteurs que j’invitais. ». Si bien que le 5 octobre 2004, il est le premier non-écrivain à être élu à l’Académie Goncourt.

Pendant un quart de siècle, il a été sans doute l’homme le plus influent de la littérature française, capable, après son émission du vendredi soir en direct, d’amener de nombreux téléspectateurs dans les librairies dès le lendemain matin pour acheter les livres abordés.


L’expérience de Daniel Schneidermann

Daniel Schneidermann, qui reste impressionné par la grande éthique personnelle de Bernard Pivot, témoigne d’ailleurs qu’à ses débuts de journaliste (les débuts de Schneidermann), Bernard Pivot était incorruptible : personne ne pouvait faire pression sur lui pour venir dans son émission, que ce soit le romancier débutant et inconnu ou le vieux mandarin sûr de son génie, seul décidait Bernard Pivot selon ses propres critères qualitatifs.

Et c’est cette conscience morale qui est à souligner : Bernard Pivot refusait d’être en présence de conflits d’intérêts. En ne publiant pas, il a évité toute suspicion qui aurait pu peser sur la crédibilité de ses propres émissions.

Enfin, si, il a un peu publié, mais pas vraiment des œuvres littéraires à part des chroniques et un roman bien avant ses émissions : des bouquins sur le vin, sur le football et sur la langue française, bref, ses trois passions dans la vie.


Quelques citations

Pour finir et s’en délecter, voici quelques citations fort judicieuses tirées de son livre d’entretiens avec Pierre Nora "Le métier de lire" (éd. Gallimard, 1990 et 2001).

Sur le zapping :

« Malheur aux naïfs qui croient que zapper, c’est vivre, et qu’en conséquence, vivre, c’est zapper. »

 « Malheureusement, à vouloir être partout, le zappeur n’est plus nulle part. Il sonde, saute. À la durée, il préfère le va-et-vient ; à la fidélité, le vagabondage ; à la connaissance, les flashes. » 

 « Le zapping, c’est à domicile et à volonté, le pouvoir absolu : régal des petits chefs, joujou des beaufs, revanche pour les humiliés, les sans-grade. » 

 « Avec une télécommande et une chasse d’eau, l’homme est un animal sédentaire qui vit heureux. » 

 « Le zapping est une incitation fébrile et sournoise à exiger davantage des autres : disponibilité immédiate, obéissance, comme à la télé, au doigt et à l’œil. » 

Sur l’ego des auteurs :

« Si un écrivain est couronné, encensé, il considère que c’est la juste contrepartie de son talent. S’il est ignoré de la critique, dédaigné par le public, il en tient l’attachée de presse pour principale responsable. »

 « Dire à un écrivain que son dernier livre est décevant n’est attentatoire ni à la politesse, ni au plaisir de lire. Cela apporte, au contraire, du crédit aux éloges. » 

 « On accorde à l’écrivain un crédit d’intelligence et de sagesse dont seul le grand médecin peut se prévaloir. »
 
Sur les transports :

« Le TGV, trop rapide, est un mauvais coup porté au livre. »

 « Il n’est pas impossible que la prolifération des automobiles entraîne un accroissement de la lecture. » 


Et la dernière sur sa propre humilité d’avoir été un animateur célèbre :

« La télévision ne produit pas de stars. Elle porte momentanément au pinacle de la notoriété des journalistes et des animateurs. Que ces vedettes quittent leur emploi, elles sont vite oubliées. »

Bernard Pivot, revenez !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (5 mai 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Alexandre Soljenitsyne.
Claude Lévi-Strauss.

François Nourissier.


 

yartiPivot06 



http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/bernard-pivot-les-mots-en-ont-93094



 

 

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 20:43

Né le 24 juin 1911, Ernesto Sabato a été physicien à la Sorbonne, travaillant avec Irène et Frédéric Joliot-Curie tout en consacrant sa vie aux surréalistes, à la poésie, au roman et aux essais. Reconnu par Albert Camus et Thomas Mann dès 1948, il fut chargé par le Président Raul Alfonsin de présider la Commission d'enquête sur les personnes disparues (Conadep), qui s'était penchée sur le sort des dizaines de milliers d'Argentins enlevés, torturés ou assassinés par la junte. Selon Reuters, la commission avait compilé 50 000 pages de dossiers comportant les preuves d'enlèvements, de torture et de viols systématiques menés contre ceux qui étaient de près ou de loin soupçonnés de sympathie pour la guérilla urbaine d'extrême gauche. Ses conclusions et recommandations, à savoir que les militaires qui avaient mené la "sale guerre" devaient être jugés et sanctionnés, ont été publiés en 1984 dans un livre intitulé "Nunca Mas" ("Plus jamais"). Il avait eu une bronchite il y a quinze jours et il aurait atteint sa centième année dans moins de deux mois.

SR

 

Quelques citations d'Ernesto Sabato :

 


« Toute notre vie ne serait-elle qu'une suite de cris anonymes dans un désert d'astres indifférents? » "Le tunnel" (1948).

« Mais pourquoi cette manie de vouloir trouver des explications à tous les actes de la vie? » "Le tunnel" (1948).

« ... c'est incroyable à quel point la cupidité, l'envie, la prétention, la grossièreté, l'avidité et, en général, tout cet ensemble d'attributs qui forment la condition humaine, transparaissent sur un visage, dans une démarche, dans un regard. » "Le tunnel" (1948).

« Il arrive à chacun de se croire un surhomme tant qu'il ne s'est pas aperçu qu'il est en même temps mesquin, impur et perfide. » "Le tunnel" (1948).

« L'échec de beaucoup de personnes nous sauve un peu. » "Alejandra" (1961).

« Je crois que la vérité est parfaite pour les mathématiques, la chimie, la philosophie, mais pas pour la vie. Dans la vie, l'illusion, l'imagination, le désir, l'espoir comptent plus. » "Alejandra" (1961). 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 14:35

(dépêche)

 

Mort de la chanteuse punk Poly Styrene (du groupe X-Ray Spex) à 53 ans d'un cancer le 25 avril 2011.

 

Poly Styrene was the stage name of Marianne Joan Elliott-Said (3 July 1957 – 25 April 2011), a British musician, songwriter and singer, most notably in the pioneering punk rock band X-Ray Spex.

 

 

Punk icon Poly Styrene dies at 53

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Punk icon Poly Styrene, former X-Ray Spex singer, dies aged 53

Punk singer Poly Styrene, former singer with the X-Ray Spex, has died at the age of 53 after suffering from cancer.

She was one of the first female punk icons, whose unorthodox yet infectious style was highly influential.

Real name Marianne Elliot-Said, she had cancer of the spine and breast.

A statement on her official Twitter feed said: "We can confirm that the beautiful Poly Styrene, who has been a true fighter, won her battle on Monday evening to go to higher places."

Singer Billy Bragg was among those who paid tribute, saying: "Punk without Poly Styrene and the X-Ray Spex wouldn't have been the same."

Poly Styrene formed her band after watching the Sex Pistols perform on Hastings Pier on her 18th birthday and became known for her unpolished vocals and energetic rallying cries against consumerism and environmental destruction.

 Poly Styrene released her third solo album last month X-Ray Spex's signature tune was Oh Bondage Up Yours!, a riotous rejection of social and gender norms that began with Poly Styrene's spoken line: "Some people think little girls should be seen and not heard."

The band released just one album, Germ Free Adolescents, in 1978, before splitting up.

The singer went on to record a more subtle and subdued solo album, Translucence, in 1980, before retreating from the music industry to join the Hare Krishnas.

She moved into a Krishna temple in Hertfordshire with her daughter, and struggled with bipolar disorder.

Boy George - who once tried to break her out of the temple - wrote on Twitter: "I was a fan of Poly before I got to know her, she was a Krishna follower too, oh bless you Polly you will be missed! Legend!"

Former Sex Pistols bassist Glen Matlock praised the "general joie de vivre nuttiness" shown in songs like Oh Bondage Up Yours!

 X-Ray Spex, with Poly Styrene, right, recorded just one album before splitting up "She wouldn't kow-tow to even what the punk fashions should be, I think that's what that song is about," he told BBC 6 Music.

"I did see her not that long ago so it's sad. Again, somebody from the punk rock scene has died far too young and it's a loss."

Billy Bragg told the radio station that Oh Bondage Up Yours! was a "slap in the face" to male punk bands and rock journalists.

"It's always hard for women in rock music but it was particularly hard in the 70s," he said. "I think she cut right through that. The work that she did and the things that she produced always stayed true to that original spirit of punk."

TV presenter Jonathan Ross said his first concert was an X-Ray Spex gig, adding that the singer had "changed lives".

Poly Styrene occasionally re-emerged into the limelight, and released her third solo album, Generation Indigo, last month.

"I know I'll probably be remembered for Oh Bondage Up Yours!" she told 6 Music last month. "I'd like to remembered for something a bit more spiritual."

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 05:11

Une information qui réjouira tous les amoureux de l’Égypte antique et qui redonnera une nouvelle dimension à ce proverbe latin bien connu : quae sunt Caesaris, Caesari (rendons à César ce qui appartient à César).



yartiObelis47Le Ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand a fait un court déplacement à Louxor, en Haute Égypte, où il a rencontré Dr. Emad Abu Ghazi, professeur à l’Université du Caire et récemment nommé Ministre égyptien de la Culture (le 6 mars 2011) et  Dr. Zahi Hawass, le fameux chef du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, très brièvement Ministre des Antiquités égyptiennes (en février 2011) et renommé à ce poste le 30 mars 2011 par le nouveau Premier Ministre Essam Sharaf avec un grand programme de sauvegarde du patrimoine historique.

La venue de Frédéric Mitterrand en Égypte était prévue initialement fin janvier mais les événements survenus dans le pays avaient retardé la visite dans une région du monde mythique pour sa famille (son oncle François Mitterrand se rendait tous les ans à Assouan sur l’invitation d’Hosni Moubarak fêter Noël avec sa fille Mazarine).

La France a décidé de rendre au peuple égyptien l’obélisque actuellement érigé sur la place de la Concorde, à Paris, entre le Palais-Bourbon et la Madeleine, comme cadeau d’amitié entre les deux pays.


Un obélisque baladeur

L’obélisque qui date du XIIIe siècle avant J.-C. (Ramsès II) fait partie des deux obélisques qui encadraient l’entrée du temple de Louxor (Thèbes). Il a été fabriqué dans du granit rose de Syène (dans une carrière au sud d’Assouan, autre nom de Syène), de hauteur de 22,86 mètres et de masse 227 tonnes.

Il avait été offert à la France à la fin du règne de Charles X (en mai 1830) par le sultan Méhémet Ali, vice-roi d’Égypte à la France pour rendre hommage à Jean-François Champollion et se faire apprécier du roi de France. Le don avait été confirmé malgré le renversement de yartiObelis48Charles X lors de la révolution de jullet 1830. Initialement, le don comprenait les deux obélisques du temple de Louxor. Champollion a choisi comme premier obélisque à transporter l’obélisque ouest (celui de droite en entrant dans le temple). Le transport fut traité par les meilleurs ingénieurs français. L’aller et le retour du bateau spécial chargé de livrer le premier obélisque s’étalèrent du 15 avril 1831 au 23 décembre 1833.

Le 25 octobre 1836, le roi Louis-Philippe le fit ériger au centre de la place de la Concorde pour en finir avec les polémiques nationales (cette place ayant une valeur symbolique depuis près d’un siècle), ce qui permet aujourd’hui une perspective esthétique très appréciée entre le Louvre et le quartier de la Défense : Arc de Triomphe du Carrousel, jardin des Tuileries, Concorde, Champs-Élysées, place de l’Étoile et Arc de Triomphe, Palais des Congrès porte Maillot, Grande Arche de la Défense (et pouvant même s’étendre jusqu’à Saint-Germain-en-Laye dans le futur).

Pour l’anecdote, la base d’origine (piédestal) de l’obélisque ouest n’a pas été érigé avec l’obélisque lui-même à la Concorde par décence et pudeur en raison de la décoration représentant seize babouins avec le sexe en érection. La base est exposée au Louvre et on peut aussi voir les même babouins sur l’obélisque est resté à Louxor. Ce second obélisque n’a finalement jamais été transporté à Paris et c’est le Président François Mitterrand qui l’a formellement rendu à l’Égypte le 26 septembre 1981 quelques jours avant l’assassinat d’Anouar El Sadate. La restitution du premier obélisque est en quelque sorte la suite de cette démarche par le neveu de l’ancien Président.


Des négociations tenues longtemps secrètes

L’annonce par Frédéric Mitterrand a eu lieu dans la soirée du jeudi 31 mars 2011, dans le luxueux salon victorien du Winter Palace, l’hôtel mythique des égyptologues construit en 1886 dans un jardin tropical sur la rive droite du Nil (racheté par le groupe Accor sous le nom de Sofitel). Le ministre français était entouré d’Emad Abu Ghazi et de Zahi Hawass, visiblement très heureux.

Les négociations avaient été menées par Zahi Hawass bien avant qu’il ne fût impliqué de très près dans l’action gouvernementale. Elles ont commencé à la fin de l’année 2008 sur la décision du Président Nicolas Sarkozy pour donner un gage de bonne volonté de la France lors de la création de l’Union Pour la Méditerranée. Hosni Moubarak, coprésident de l’UPM en titre, n’en avait pourtant pas fait un préalable et Zahi Hawass n’avait jamais exprimé cette revendication.


Rapatrier le patrimoine national

La politique égyptienne depuis 2002 se résume en effet à réclamer le rapatriement des antiquités égyptiennes qui auraient quitté le territoire égyptien de manière illégale (à savoir par trafic, vol etc.) ou sans accord gouvernemental depuis les années 1970. C’est qui a conduit Zahi Hawass à revendiquer au gouvernement allemand le fameux buste de Néfertiti exposé au musée de Berlin (buste considéré par certains comme un faux) mais aussi certaines pièces du Louvre que le Ministre français de la Culture avait accepté de rendre sans condition le 15 décembre 2009 après la suspension des relations archéologiques entre l’Égypte et le Louvre le 6 octobre 2009. Un épisode qui a failli faire échouer l’annonce d’hier.

Il s’agissait de cinq fragments de fresque d’une tombe de la Vallée des nobles près de Louxor datant de la XVIIIe dynastie que le Louvre avait acquis en 2000 et 2003 « en toute bonne foi » selon Henri Loyrette, le directeur du Louvre. Nicolas Sarkozy avait rendu directement à Hosni Moubarak en visite à Paris le 14 décembre 2009 l’un de ces fragments et les quatre autres avaient transité par l’ambassade d’Égypte à Paris.


Un cadeau de la France à une Égypte désorganisée

En revanche, comme l’obélisque avait été offert, il n’a jamais fait partie des réclamations égyptiennes. Frédéric Mitterrand a expliqué la volonté de la France « d’encourager la marche irréversible du peuple égyptien vers la démocratie » par ce retour symbolique ainsi que « de consolider le patrimoine égyptien fabuleux ». Parallèlement, il a affirmé avec force que les autorités françaises contribueraient à la lutte contre les vols et le vandalisme actuellement en cours en Égypte en aidant l’Égypte dans la recherche des pièces volées et en réprimant toute vente aux enchères illicite sur territoire français.

Depuis la fin janvier 2011, l’Égypte connaît en effet une désorganisation très grande qui a amené Zahi Hawass à démissionner début mars (il vient de revenir sur cette décision). Les sites archéologiques ne sont plus surveillés par la police depuis que celle-ci a été impliquée dans la répression sanglante de la première semaine des manifestations (25 au 29 janvier 2011). Zahi Hawass a réussi à y mettre des gardiens mais ceux-ci ne sont pas armés et ne peuvent rien faire contre des bandes armées.

Heureusement, le peuple égyptien, qui est très fier de son patrimoine antique, est prêt à le défendre dans sa grande majorité, parfois au péril de la vie. Plusieurs pièces ont ainsi été récupérées lors du premier cambriolage du Musée du Caire.

Hélas, beaucoup de voleurs profitent du désordre actuel pour faire des fouilles dans des endroits interdits, et leur butin ne pourra pas être retrouvé car les pièces n’auront même pas été répertoriées par les archéologues. Pour nombreux d’entre eux, ce phénomène est une véritable catastrophe culturelle et la France est en train de chercher les meilleures voies pour aider l’Égypte à réduire ces exactions (sans pour autant y envoyer une force militaire chargée de veiller aux sites, qui ne serait pas comprise par la population).

Ainsi, très récemment, Zahi Hawass a parlé de nombreux vols dans le site de fouilles du temple d’Aménophis III, sur la rive gauche près de Louxor, un temple très connu car il ne reste visible que les deux colosses de Memnon qui s’observent de loin sur la route qui va du Nil à la Vallée de Rois. Le site est sans beaucoup de protection, les gardiens ont été attaqués et plusieurs statues y ont été dérobées.


Une révolution qui suit son long cours

Par ailleurs, la révolution démocratique en Égypte est loin d’être un long fleuve tranquille. Le 23 mars 2011, l’ancien Ministre de l’Intérieur Habib El Adly a été inculpé de meurtre par le procureur général égyptien pour avoir donné l’ordre de tirer sur les manifestants lors de la première semaine de la révolution. Il est probable que l’ancien autocrate Hosni Moubarak devra également répondre des centaines de morts durant ces manifestations pacifiques. Le même jour, Amnesty International a rappelé que l’armée égyptienne plutôt appréciée par la population avait commis des actes de barbarie et de torture sur dix-huit manifestantes lors de la Journée des femmes (le 9 mars 2011), notamment des soumissions à des décharges électriques, des mises à nu de force et des tests de virginité forcés.

Cependant, les Égyptiens ont pu pour la première fois participer à une consultation libre le 19 mars 2011 : ils ont approuvé par référendum à 77,2% des suffrages exprimés la révision constitutionnelle qui limite à deux mandats de quatre ans la durée des mandats présidentiels possibles et qui assouplit les règles pour se présenter à l’élection présidentielle sans toutefois revenir sur le caractère islamique de la République égyptienne. La participation de 41,2% des 45 millions d’électeurs inscrits est considérée comme très élevée par rapport aux précédentes élections dont la sincérité était mise en doute. Les Égyptiens devraient revoter en septembre pour des élections législatives libres puis en novembre pour une élection présidentielle qui conclurait la transition démocratique égyptienne.


Un retour du monument qui va poser quelques soucis

Le retour de l’obélisque de la Concorde à Louxor fera chaud au cœur des Égyptiens. Il est vrai que cet obélisque manquait au temple qui yartiObelis49ne lui restait que l’obélisque est (gauche) pour faire entrer le visiteur. Une sorte de monument borgne très regrettable. Il est assez normal que le patrimoine égyptien reste dans le pays d’origine, même si cette donation pourrait créer un fâcheux précédent pour les pièces exposées au Louvre à Paris et au British Museum à Londres.

Deux difficultés de taille sont engendrées par cette décision politique.

La première est d’ordre très technique : comment réacheminer l’obélisque de Paris à Louxor ? La voie marine est la seule possible, étant donné le poids, mais le passage en Méditerranée pourrait être aujourd’hui dangereux, notamment à cause des événements en Libye et également du conflit israélo-palestinien. Les risques d’attentats pourraient être très élevés. Le passage par Le Cap puis Suez rendrait le voyage beaucoup plus long et coûteux. Apparemment, aucune étude n’aurait encore été réalisée à ce sujet place de Valois, au Ministère de la Culture, et son coût risquerait d’être exorbitant.

La seconde difficulté est d’ordre architectural. Il faudra reconcevoir complètement la place de la Concorde et imaginer un nouveau monument digne d’être en plein centre de la capitale. Là encore, il semblerait qu’aucune réflexion n’ait été encore engagée mais le monde recèle de suffisamment d’artistes pour aboutir à une œuvre originale et moderne qui pourrait symboliser le passage à l’Élysée de Nicolas Sarkozy au même titre que Beaubourg a symbolisé la présidence de Georges Pompidou, le Musée Branly la présidence de Jacques Chirac et la Grande Arche, la pyramide du Louvre, les colonnes de Buren et la Très Grande Bibliothèque ont symbolisé les deux septennats de François Mitterrand.

Depuis quelques années, un artiste proposerait d’ailleurs de fabriquer une copie de l’obélisque en cristal de Baccarat (il avait soumis son projet aux Présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy qui lui auraient répondu poliment) mais d’autres imagineraient carrément en profiter pour reconstruire le Palais des Tuileries détruit par un incendie révolutionnaire le 23 mai 1871 : un comité en a estimé le coût à trois cent cinquante millions d’euros et une commission présidée par feu Maurice Druon (et comprenant Jean Tulard et Érik Orsenna) a même publié un rapport sur le sujet en février 2007 (l’architecte du Grand Louvre Ieoh Ming Pei, qui va avoir bientôt 94 ans, y serait également favorable).


Réactions au retour de l’obélisque

Le Président de la République Nicolas Sarkozy, qui n’avait pas pu se rendre à Louxor car il s'était déplacé au Japon après avoir clos très rapidement le séminaire du G20 à Nankin (en Chine) sur la refonte du système monétaire international, a affirmé de Tokyo « avoir toujours voulu rendre la fierté au peuple égyptien en lui rendant les gages de son histoire majestueuse ». Certains, dans l’entourage élyséen, n’ont pas hésité à interpréter cette décision comme un cadeau de bienvenue à la nouvelle démocratie égyptienne, histoire de faire oublier la passivité initiale de la France.

Parmi les premières réactions relevées après cette annonce assez spectaculaire, le premier concerné, Bertrand Delanoë, le maire de Paris, a expliqué qu’il était difficile de refuser un tel retour « qui se comprend tant du point de vue culturel que du point de vue politique » mais a regretté de ne pas en avoir été informé avant cette conférence de presse.

L’ancien Ministre de la Culture Jack Lang s’est déclaré très enthousiasmé par cette mesure qu’il a qualifiée de « vraiment exceptionnelle » et de « politiquement courageuse » et a même souhaité un grand schéma d’aménagement qui pourrait faire renaître le Palais des Tuileries et le château de Saint-Cloud. Il ne serait d’ailleurs pas opposé à prendre la tête d’un groupe de réflexion sur le sujet « si le Président le jugeait utile ».

Ancien Ministre de l'Éducation nationale, François Bayrou a au contraire critiqué une décision prise un peu trop rapidement, qui va coûter très cher à la France et qui ne servirait pas à grand chose en Égypte. Hostile aux colonnes de Buren en 1986 comme le fut François Léotard, le président du MoDem a ironisé sur « un énième coup d’éclat qui ne permettrait même pas au Président de remonter dans les sondages ».

Après cette visite surprise en Égypte, Frédéric Mitterrand sera attendu les 2 et 3 avril 2011 en Tunisie pour une visite officielle qui sera délicate en raison des liens supposés qu'il aurait entretenus avec le clan Ben Ali.


Le premier d’une série dans le monde ?

De nombreux obélisques égyptiens ont quitté l’Égypte et ont été érigés un peu partout dans le monde, notamment une quinzaine à Rome (en particulier l’obélisque de Thoutmosis III et Thoutmosis IV provenant du temple de Karnak et érigé le 3 août 1588 en plein Vatican, devant la Basilique Saint-Jean-de-Latran), à Londres, à New York, à Istanbul, à Florence, à Berlin (transféré à Poznan), à Munich…

Nul doute que les autres pays vont voir d’un mauvais œil la réintégration de l’obélisque de la Concorde : eux-mêmes se sentiraient-ils obligés de rendre leurs propres monolithes dont ils sont devenus propriétaires depuis parfois un demi millénaire ?

Dans tous les cas, l’Égypte applaudit déjà.
Tant mieux pour elle, et tant mieux pour les passionnés de l’art égyptien.

Le texte intégral de la conférence de presse de Frédéric Mitterrand est disponible à ce lien, dans l’attente de la mise en ligne de la vidéo.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (1
er avril 2011)
http://www.rakotoarison.eu

Pour aller plus loin :
Vade mecum des révolutions arabes.
Hosni Moubarak.

Démission de Zahi Hawass.

Texte de la conférence de presse de Frédéric Mitterrand à Louxor (31 mars 2011).



(1
e photo : Insecula.com)

 

 

yartiObelis41




http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/l-obelisque-de-la-concorde-va-91396

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-280




 

 

 

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 16:07

(dépêches)



Roman spa in Turkey submerged under dam waters

The 1,800-year-old Roman spa complex of Allianoi in Izmir Province, Turkey is already halfway submerged under the dammed waters of the Ilya River. Flooding began on December 31st, 2010. By the end of February, Allianoi was already under an estimated 61 million cubic meters of water. You can see a desperately sad slideshow of the rising waters here.

Despite the best efforts of historical preservation activists, the government refused to budge from its plan to make a reservoir out of one of the best preserved ancient spas — still a functional hot spring — in the world. According to the Bergama Chamber of Agriculture, the dam will double the agricultural value of the area, irrigating 44,000 acres of hard farmland and helping 6,000 local families.

The Turkish government also claims the sand they covered the Roman structures in will preserve the site so they can just dig it back up again once the dam reaches the end of its lifespan (30-50 years), but according to Ahmet Yaras, the head archaeologist of the Allianoi dig, even if the immense pressure from the weight of the water and silt don’t damage the site, and even if the dam isn’t just rebuilt, the notion that anyone will just happily dig down through the 50 feet of silt that will be left behind after the water drains is no more than a fantasy.

Meanwhile, the hemorrhage of young people leaving the area for greener pastures isn’t likely to be staunched by the new reservoir.

“Irrigation is crucial for the agriculture of the region,” said Gorenc. “Eventually the salaries of the villagers will rise and migration to the big cities will decrease.”

But some in the village of Pasakoy, which lies nearest to the dam, believe it will not halt the current migration pattern, which has already turned many Anatolian villages into virtual ghost towns. “There aren’t people who want to farm the land,” said Pasakoy Mayor Adnan Celik, who has lost most of his own fields to the reservoir.

“The young people emigrate from the village and their parents and grandparents are too old to farm. The tourism from ruins would have kept them here,” Celik contended.

The economic potential of the ruins has never been fully explored. The ruins were only discovered in 1998 when archaeologists excavated the area in preparation for the construction of the dam. They found the complex in exceptional condition, complete with thermal baths, streets, insulae, covered passages, courtyards, colonnades and huge swaths of undamaged mosaics. They also found a hospital that was very likely used by famed 2nd century doctor Galen, the father of pharmacy and author of medical books that were held as the gold standard of medicine in Europe and the near East until Andreas Vesalius in the 16th century.


This entry was posted on Sunday, March 27th, 2011 at 11:59 PM and is filed under Ancient, Modern(ish), Social policy. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed.
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4 Comments »
 Comment by Denise
2011-03-28 07:46:00
  

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 Comment by edahstip
2011-03-28 13:54:53
You Maniacs! You flooded it! Ah, dam you! God dam you all to fail!

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 Comment by livius drusus
2011-03-28 13:57:41
It’s heartbreaking, isn’t it? 

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 Comment by livius drusus
2011-03-28 13:58:08
When will we learn? Perhaps it is the apes who are the most human after all.

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PHOTOS VISIBLES A CE LIEN :


Turkey: Roman Ruins Lost amid Economic Development

March 25, 2011 - 12:00pm, by Alexander Christie-Miller and Jonathan Lewis Turkey
The approximately 2,000-year-old Roman-era bridge will be totally submerged when the flood waters finish rising.

Standing at one end of a half-submerged ancient bridge, Abdullah Sengul reflects on the years he spent guarding the treasures now lying beneath the rising water around him.

For 10 years he was a night-watchman for one of Turkey’s most controversial archaeological digs: the exploration of the 1,800-year-old Roman spa complex of Allianoi. The complex’s submergence earlier this year beneath the waters of the Yortanli irrigation dam signaled the end of a decade-long battle between defenders of the country’s cultural legacy and those who believe sacrifices must be made for economic progress.

“Damn Romans, I gave my life to this place,” said Sengul, adding that his guard dog was killed by would-be looters.

In September last year, the ruins were covered in sand and on December 31, the waters began to rise. Eventually, they will lie under some 30 metres of water.

For Ahmet Yaras, who worked as head archaeologist at Allianoi, the significance of the ruins, coupled with how little of them was explored, makes their disappearance a crime. “One of the most important of humankind’s common cultural heritage sites is going into the darkness of history without us gaining any real knowledge about it,” he said.

The ruins were discovered in 1998 during exploratory digging in preparation for the dam. As the dig progressed, Yaras and his team uncovered a maze of covered passages, courtyards, columned atriums and pristine mosaics. In an ancient hospital that they determined had been used by the 2nd Century doctor Galen, one of the most famous medical researchers of antiquity, some 400 bronze medical implements were discovered.

Perhaps the most remarkable thing was Allianoi’s almost perfect state of preservation. According to Yaras, two earthquakes in the century after the complex was built caused the site to be abandoned and covered in earth. “Allianoi is as significant as the Roman baths at Baden-Baden in Germany, Bath in England, and some big baths in Italy, but it was the only one that was very well preserved,” he said. “We couldn’t make the government understand this significance.”

Although the Ministry of Culture designated Allianoi as a protected archaeological dig in 2000, the government’s support for the dam project never wavered. Senior figures often made clear their impatience with defenders of the ruins. When the pop singer Tarkan spoke out against the dam, Minister of Environment Veysel Eroglu retorted that he should ‘mind his own business’. “Do I sing songs?” Eroglu said.

“There was great tension at the end of the process,” said Mehmet Gorenc, mayor of the nearby town of Bergama. “On the one hand, people defending the dam were labelled vandals who didn’t care about history and, on the other hand, people who were defending Allianoi were told they didn’t care about the economy of the region.”

“It’s obvious that the state didn’t do its best to find a common ground,” Gorenc added.

In the local farming community support for the dam was strong. A spokesman for the Bergama Chamber of Agriculture told EurasiaNet.org that the dam would double the value of the region’s tomato and wheat crops, and according to government figures it will irrigate 44,000 acres and benefit 6,000 families.

“Irrigation is crucial for the agriculture of the region,” said Gorenc. “Eventually the salaries of the villagers will rise and migration to the big cities will decrease.”

But some in the village of Pasakoy, which lies nearest to the dam, believe it will not halt the current migration pattern, which has already turned many Anatolian villages into virtual ghost towns. “There aren’t people who want to farm the land,” said Pasakoy Mayor Adnan Celik, who has lost most of his own fields to the reservoir.

“The young people emigrate from the village and their parents and grandparents are too old to farm. The tourism from ruins would have kept them here,” Celik contended.

Whether Allianoi will ever be uncovered again, and in what condition, remains in doubt. The government claims that covering the ruins in sand has protected them, and that when the dam reaches the end of its life span in 30 to 50 years time, they can again be excavated.

By then some 16 meters of sediment is expected to lie on top of them, and Yaras argued that even if the weight of the water and silt does not do irrevocable harm, the idea of excavating through to that depth is a “fantasy.”

Gorenc believes the whole idea of measuring economic benefit against cultural heritage is a false notion. “You can build a dam by spending 20 to 50 million euros, but you can’t build a Roman bath and, in the end everyone, even the farmers, will have lost something.”

Editor's Note: Alexander Christie-Miller is a freelance journalist based in Istanbul, where he writes for the Times. Jonathan Lewis is a freelance photojournalist based in Istanbul.

 

 



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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 00:30

(dépêche)



Conflict and resolution in Luxor
by Dr. Zahi Hawass

Posted: 22 Mar 2011 12:58 PM PDT

At 3:30 am on Saturday morning, March 19, 2011, men with guns broke into the storage magazine of the German expedition working at Kom el Hettan, the mortuary temple of Amenhotep III, famous for the colossi of Memnon. The expedition is headed by Hourig Sourouzian and Ranier Stadelmann. The criminals, who had covered their faces, tied up the site guards and were able to steal two statues. Some of the guards suffered injuries; one had to be taken to the hospital for a head wound.

The first stolen objects was the upper part of a statue of Sekhmet, the goddess of war and healing, measuring 59 cm; and the second object was the life-size head of an unidentified goddess, measuring 38 cm. The statue of Sekhmet had only been uncovered a few days prior to the theft. The police and army were quickly notified of the theft, and in less than 24 hours, the perpetrators were found, and the stolen statues were located and returned to   the magazine. The theft was planned by a 33 year old sculptor in Luxor who makes replicas to sell to tourists. In his house, the authorities found many other stolen antiquities from other sites, including pottery of various shapes and sizes. The sculptor also admitted to making illegal excavations at several sites. In all, ten people were involved with the theft of the two statues. A sister of one of the criminals said that her 21 years old brother used to work for the German expedition and knew where the storage magazine was and knew what was kept inside.

I believe that this situation unfortunately shows one of the biggest mistakes made by the police; despite the fact that I appointed 8,000 well-educated site guards; the police refused to arm and train them to use weapons. Now thieves and criminals can attack the unarmed site guards because the police are not there to provide assistance.

I am happy that these two statues were found and returned to German expedition storage magazine. I am also pleased that twelve objects were returned to the Egyptian Museum Cairo late last week. I hope that all the missing objects will be returned soon.

I would like my fans to know that I am back to work in my private office; my assistants Rania, Beth, and Stephanie did a wonderful job of arranging my office and library so that I can start writing again. I am also preparing to travel to Boston, Massachusetts, USA, in mid-April for a television interview for a children’s program about my adventures in the tomb of Seti I. This program will be for the Indianapolis Children’s Museum. In June I will once again travel to the United States to give several lectures. Further information on these lectures will be posted soon

Dr. Zahi Hawass



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