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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 12:43

(dépêches)


L'UMP sera-t-elle encore un jour majoritaire ?


http://fr.news.yahoo.com/79/20100309/tfr-l-ump-l-union-pour-une-machine-perdr-ba15d4f.html
http://regionales2010.slate.fr/article/2543/lump-lunion-pour-une-machine-a-perdre/
L’UMP, l’Union pour une Machine à Perdre
Ecrit par Ariane Istrati  dans National  , le 8/03/2010 La défaite aux régionales n’est pas encore actée pour la droite que déjà ses dirigeants s’interrogent: et si la tactique du parti unique n’était, en fait, qu’une énorme erreur? La question se pose dans les couloirs de l’Assemblée nationale comme aux tables des ministres. Les leaders UMP font un constat simple: malgré des scores très honorables (autour de 30% selon les sondages), leur parti serait incapable de gagner dans le cadre d’un scrutin à deux tours. Ayant fait le vide autour de lui et repoussé François Bayrou dans le camp de la gauche, le parti majoritaire ne dispose d’aucune réserve de voix pour passer la barre des 50%. Un sacré handicap face à un Parti socialiste qui, à jeu égal, peut, lui, compter sur les reports des suffrages d’Europe Ecologie ou des petites listes de gauche. Une perspective pas très réjouissante pour la droite en vue de la présidentielle de 2012.

Petit retour en arrière, à une époque où deux partis, le RPR et l’UDF, se partageaient l’électorat de droite. C’était il y a huit ans; une éternité. Lassé des doubles candidatures et des batailles fratricides (Chirac-Giscard, Barre-Chirac, Chirac-Balladur), les stratèges gaullistes eurent l’idée du parti unique. Le but: en finir une bonne fois pour toute avec les divisions et les bagarres d’ego à droite. A la manœuvre: Jérôme Monod, le conseiller de Jacques Chirac et Alain Juppé, son ancien Premier ministre.

A l’époque déjà, le scénario faisait de nombreux sceptiques et notamment un certain… Nicolas Sarkozy. Malgré les réticences, la Chiraquie impose le parti unique au lendemain de la victoire de Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen en 2002. Alain Juppé reçoit alors le soutien indispensable et providentiel de Philippe Douste-Blazy, bras droit de François Bayrou qui embarque avec lui des cohortes de députés UDF au nom de l’unité. Bayrou hurle à la trahison et refuse la fusion avec l’UMP faisant vivre sa petite boutique qu’il transformera ensuite en Modem.

L’ UMP semble alors indestructible: toute la droite (sauf quelques irréductibles centristes) y est rassemblée. Elle devient rapidement le premier parti politique de France en nombre de militants. Hostile à sa création, Nicolas Sarkozy voit très vite l’intérêt qu’il peut tirer d’une telle organisation pour conquérir le pouvoir. En 2004, il met la main sur le mouvement et le transforme en machine de guerre (augmentation du nombre d’adhérents, conventions thématiques pour marteler ce qui deviendront des slogans de campagne…etc). Lorsqu’il l’emporte en 2007, les commentateurs saluent sa dextérité à faire l’union alors que Ségolène Royal n’est jamais parvenue à fédérer l’ensemble de sa famille.

L’UMP est désormais considérée comme un élément majeur de la victoire. Rien n’est moins sûr aujourd’hui. A y regarder de près, Nicolas Sarkozy doit surtout son succès à son énergie au service d’un projet de rupture (à une dimension personnelle donc) et à son habileté à attirer les voix du FN par un discours sécuritaire et démagogique (dimension stratégique). Aujourd’hui, la majorité n’en est plus là. La «magie» Sarkozy est bien loin et les sympathisants frontistes sont retournés à leurs premières amours ou bien se réfugient dans l’abstention.

Considérée comme une aubaine hier, l’UMP s’est transformé en piège dès lors qu’il n’a pas pu se trouver d’alliés. La myriade de micro-partis qui l’entourent (Nouveau centre d’Hervé Morin, Parti Radical de Jean-Louis Borloo et autres Gauche moderne de Jean-Marie Bockel) est trop faible pour constituer un appoint. Pire, ces petites formations mettent le bazar dans la majorité comme lors de la constitution des listes pour les régionales où à force de faire de la place à telle ou telle, les UMP pur jus se sont plaint d’être relégués au rôle de figurants. Si le mauvais score de l’UMP prévu dimanche prochain par les sondages se confirme, ceux qui dénoncent tout bas la stratégie de l’union pourraient bien sortir du bois. En s’appuyant sur une équation simple: 30% ne fait pas 50%!

Ariane Istrati


http://fr.news.yahoo.com/82/20100309/tfr-si-sarkozy-bat-la-campagne-4abdc0f.html
Si, Sarkozy bat la campagne
il y a 8 heures 2 min

 20minutes.fr             Buzzer ! Imprimer   Lire la suite l'article
« M'engager dans la campagne, au sens partisan, ce n'est pas mon rôle, ce n'est pas la place d'un président de la République. » La phrase de Nicolas Sarkozy, prononcée fin janvier au « 20 heures » de TF1 n'est plus d'actualité. Le chef de l'Etat se rend aujourd'hui en Franche-Comté aux côtés d'Alain Joyandet, secrétaire d'Etat chargé de la coopération et surtout tête de liste UMP dans cette région. A moins d'une semaine du premier tour, ce déplacement fait grincer des dents. Le MoDem franc-comtois dénonce « un show préélectoral » au détriment du respect des institutions. La ligne est la même au PS, qui demande que la totalité du déplacement de Nicolas Sarkozy soit imputée aux comptes de campagne de l'UMP. Et selon Le Parisien, le président de la République n'a pas fini de s'impliquer en faveur du parti majoritaire puisqu'il pourrait accorder une interview au Figaro Magazine, samedi, à la veille du scrutin. « Un « mélange des genres » contraire « à l'éthique républicaine », expliquait hier le porte-parole du PS, Benoît Hamon. W

C. M.

http://www.midilibre.com/articles/2010/03/07/A-la-Une-Sur-internet-les-pretendants-devoilent-leurs-amities-politiques-1139134.php5
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A la Une   Édition du dimanche 7 mars 2010
DR

RégionalesSur internet, les prétendants dévoilent leurs amitiés politiques


 Devenu la vitrine incontournable d’une campagne réussie, le web permet de mieux cerner les postulants à la Région.

C’est Christian Jeanjean qui maîtrise manifestement le mieux l’outil internet. Plus de 2 200 supporters sur sa page Facebook et presque 5 000 amis : un record de notoriété virtuelle en Languedoc-Roussillon. Par ailleurs, il est le seul candidat à afficher ses affinités avec le Medef.

Le maire de Palavas-les-Flôts, et candidat Divers droite, soutient nombre de personnalités de l’UMP : Frédéric Lefèbvre ou Nicolas Sarkozy. Au moins deux points communs avec le sénateur-maire de Béziers, Raymond Couderc…

Vient en second, l’actuel président de Région et de l’agglomération de Montpellier, Georges Frêche. Sur Facebook  toujours, l’élu sortant totalise autour de 2 000 fans dans deux pages. Pourtant, il comptabilise le record absolu de groupes créés contre lui.
A l’instar d’une douzaine de groupes anti-Frêche, plus de 600 personnes s’accordent sur la page "Je ne voterai pas Georges Frêche". Par ailleurs, son site de campagne apparaît comme étant de belle facture ; il fourmille d’informations et de contenu.
La troisième place du podium revient à Patrice Drevet, ancien "Monsieur météo" de France 2, et actuel candidat pour la liste de l’Alliance écologiste indépendante (AEI). Le groupe Facebook "Voter pour Patrice Drevet lors des régionales de 2010" comptabilise au-delà de 1 700 membres. Il compte autour de 2 200 amis.

Son blog se veut proche de l’électeur potentiel par son apparence et son style épuré, presque amateur. L’occasion de lire que le candidat se dit du centre. Mais un petit tour du coté de Facebook modère sérieusement cette information : dans les pages préférées du candidat, figurent en grande partie des femmes et hommes de droite ! (Valérie Létard, François Fillon, Nicolas Sarkozy…)
Jean-Louis Roumégas, tête de liste Europe Écologie, et Raymond Couderc (UMP) arrivent à égalité : plus de 1 600 soutiens. Suivent Hélène Mandroux pour le PS (900 supporters) et France Jamet pour le Front national (600 fans). En terme de référencement, Couderc talonne Jeanjean, mais tous deux bénéficient d’un bon classement sur le moteur de recherche Google.
Internet permet-il de relativiser certains sondages ? Réponse très prochainement dans les urnes...



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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 12:38

(dépêche)


Non-lieu pour les affaires du PR : Gérard Longuet blanchi après plus de 15 ans d'instruction


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/03/08/01016-20100308ARTFIG00662-non-lieu-general-pour-les-chefs-de-l-ex-parti-republicain-.php
Non-lieu général pour les chefs de l'ex-parti républicain

Mots clés : parti républicain, Gérard Longuet

Par Mathieu Delahousse
08/03/2010 | Mise à jour : 18:30 Réactions (52)

François Léotard (à gauche), président d'honneur du Parti Républicain, Gérard Longuet (à droite), le président du PR et son adjoint Alain Madelin, discutent, le 21 février 1991 à Paris, au siège de leur parti, rue de Lille, en marge d'une conférence de presse. Crédits photo : AFP
INFO FIGARO - Après quinze ans d'enquête sur le financement du parti de Gérard Longuet, le président du groupe UMP au Sénat, et ses anciens collaborateurs sont blanchis.
 
» Longuet : «La procédure aurait pu être traitée en un an»

La justice vient d'écrire le dernier épisode de l'affaire du financement du Parti républicain. La saga aura marqué plus de vingt ans de la vie politique et judiciaire française, mettant en scène plusieurs magistrats emblématiques, plusieurs millions de fonds secrets et provoquant la mise en examen d'une demi-douzaine de personnes parmi lesquelles Gérard Longuet. L'actuel président du groupe UMP au Sénat est désormais blanchi. Lui comme les autres mis en examen bénéficient de non-lieu mais aussi de la loi d'amnistie de 1990 sur les faits de financement politique.


Fonds secrets

Les 59 pages de la décision du juge d'instruction, Jean-Marie d'Huy, signée le 26 février 2010 et que Le Figaro a pu consulter, portent en réalité sur six affaires différentes. Leurs révélations successives avaient conduit Gérard Longuet, alors ministre de l'Industrie, à démissionner en 1994 du gouvernement. Enquêteurs et juges d'instruction successifs avaient ensuite découvert au Parti républicain (PR) l'opacité du système qui prévalait avant les lois de 1989 et de 1990 «relatives à la transparence financière de la vie politique».

Entre 1987 et 1993, pas moins de 38 millions de francs (5,7 millions d'euros) étaient arrivés en espèces sur les différents comptes du parti. Le juge a finalement accepté les explications selon lesquels les fonds provenaient d'abord de dons en liquide - dons anonymes durant la période précédant la loi de 1989 -, puis ensuite de fonds collectés dans le cadre des congrès et universités d'été. Non-lieu, donc, sur ce volet pour Gérard Longuet et Jean-Pierre Thomas, trésorier du parti. Même chose pour les 2,3 millions de francs (350 000 euros) en coupures de 500 découverts fortuitement en 1995 au PR par le juge Halphen - qui instruisait alors un autre dossier, celui des HLM de Paris. Jean-Pierre Thomas avait toujours affirmé qu'il s'agissait de fonds secrets alors accordés par le gouvernement.

Les conclusions de l'ordonnance de non-lieu sont en revanche plus nuancées concernant les locaux du PR rue Constantine, à Paris. Pour les occuper, Gérard Longuet, François Léotard, Alain Madelin et Jean-Pierre Thomas s'étaient unis au sein d'une société civile immobilière financée par une filiale de la Compagnie générale des eaux (CGE, devenue aujourd'hui Veolia). Il s'agissait bien d'un montage litigieux : «voulu et financé par la CGE, il n'avait qu'un seul but, souligne l'ordonnance du juge, celui d'aider (…) le Parti républicain à sortir de ses difficultés financières. Il s'agissait donc bien d'un financement illégal de parti politique». Cependant, les faits sont amnistiés par la loi de 1990 qui ne prévoyait des poursuites qu'en cas d'enrichissement personnel et non en cas de financement politique.


Point final

Un non-lieu, notamment pour des raisons de procédure, est par ailleurs prononcé dans l'un des six volets de l'affaire en faveur de Gérard Longuet, Jean-Pierre Thomas, mais aussi Michel Reyt, qui, lui, s'était surtout fait connaître dans plusieurs affaires de financement du Parti socialiste avant la loi de 1990. Enfin, après l'annulation d'une grande partie du dossier par la justice suisse et par la cour d'appel de Paris, l'ensemble du volet concernant «l'affaire de la signalisation» se solde par des non-lieux. Cette enquête-là, mise à jour par Renaud Van Ruymbeke alors qu'il était conseiller à la cour d'appel de Rennes, portait sur un litige de plusieurs millions entre des sociétés de téléphonie françaises et le Koweït. Faute de pièces valables dans la procédure, Gérard Longuet, son conseiller Génia Constantinoff, le trésorier Jean-Pierre Thomas et le banquier Alain Cellier sont blanchis.

En mettant un point final aux enquêtes menées autour du Parti républicain, le juge a suivi le parquet qui avait requis en juillet dernier ce sextuple non-lieu. Les avocats Vincent Asselineau et Jean-René Farthouat, défenseurs de Gérard Longuet, avaient formulé la même demande.



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Gérard Longuet : «La procédure aurait pu être traitée en un an»



Crédits photo : AFP
Quelle est votre réaction après cette décision ?

Je ressens une immense satisfaction. Après quatorze ans, quatre mois et dix jours d'attente, c'est la fin d'une procédure qui aurait pu être traitée en un an. Il me semble que les problèmes de procédures qui conduisent au non-lieu auraient pu être relevés dès 1995. Mon regret est d'avoir affaibli le candidat que je soutenais alors, Édouard Balladur, et de ne pas avoir pu le servir. J'ai une immense satisfaction, celle d'avoir été poursuivi cinq fois et cinq fois innocenté ; que ce soit pour ma maison, mes activités professionnelles, les marchés d'Ile-de-France et donc aujourd'hui pour le financement du Parti républicain.

Votre casier judiciaire est donc vierge ?

Il l'a toujours été. Je suis un cas dans la vie politique française. Des responsables des autres partis ont connu des condamnations. Ce n'est pas mon cas. J'ai eu des difficultés mais je n'ai jamais subi d'autres attaques définitives que celles des médias.

Votre expérience de justiciable et votre statut de parlementaire semblent vous inciter à prendre position dans le débat sur la réforme pénale…

Ce qui m'est arrivé m'incite à exiger un équilibre de l'enquête. J'ai été la cible d'informations partielles et malveillantes qui ont été diffusées sans être contrôlées. Il s'est passé exactement la même chose il y a peu dans l'affaire Soumaré (le candidat socialiste dans le Val-d'Oise accusé d'être un délinquant multirécidiviste, NDLR). Il s'agissait d'informations confidentielles faussées. Il faut protéger la liberté et la dignité de chacun. Je suis la démonstration que le système actuel n'est pas bon. J'ai été condamné médiatiquement et innocenté judiciairement.

 Par Mathieu Delahousse

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 12:35

(dépêches)


Nadine Morano a-t-elle raison de ne pas avoir sa langue dans sa poche ?


http://fr.news.yahoo.com/78/20100308/tpl-trois-hommes-au-conseil-constitution-34cdeee.html
Trois hommes au Conseil constitutionnel: "choquant et regrettable" pour Nadine Morano
il y a 2 heures 36 min

 LEXPRESS.fr             Buzzer ! Imprimer La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano s'exprimait à l'occasion de la Journée de la femme. Lire la suite l'article
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"Quand on est ministre, on ferme sa gueule?" Ce n'est en tout cas pas l'opinion de Nadine Morano qui, lundi, a critiqué sur RTL le choix de Nicolas Sarkozy. "Je vous le dis, je trouve cela choquant et regrettable", a commenté la secrétaire d'Etat à la Famille à propos des trois récentes nominations masculines au Conseil constitutionnel. "Ils étaient trois à décider", a-t-elle rappelé, en mentionnant que le choix de ces trois nominations revenait aux présidents de la République, de l'Assemblée nationale et du Sénat.

Les arrivées prochaines de Michel Charasse (ex-PS) et des UMP Jacques Barrot et Hubert Haenel au Conseil constitutionnel ont été officialisées le 24 février par les autorités de nomination, respectivement Nicolas Sarkozy, Bernard Accoyer et Gérard Larcher.

La secrétaire d'Etat aux Sports Rama Yade a également tenu un discours énergique dimanche soir, en estimant qu'il faut des mesures radicales pour promouvoir les droits des femmes et que la classe politique ne peut continuer à être dominée par un système "communautaire", qui "fonctionne pour des hommes et par des hommes".


http://fr.news.yahoo.com/82/20100308/tfr-nadine-morano-envoie-les-gendarmes-d-4abdc0f.html
Nadine Morano envoie les gendarmes dans un café où des clients fumaient
il y a 3 heures 35 min

 20minutes.fr             Buzzer ! Imprimer La loi, cest la loi. La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano a fait contrôler samedi dernier le patron dun bar lorrain par les gendarmes. Les clients fumaient dans l'établissement, une pratique interdite par la loi anti-tabac. Lire la suite l'article
Photos/Vidéos liées Agrandir la photo La scène s'est déroulée à Neuves-Maison en Meurthe-et-Moselle, au sud de Nancy, lors de la braderie annuelle. Tête de liste UMP pour les régionales en Lorraine, Laurent Hénart était accompagné par la secrétaire d'Etat, par ailleurs colistière du candidat de la majorité.

Réaction ministérielle

En pénétrant dans un café, ils découvrent que plusieurs personnes fument à l'intérieur même de l'établissement. Nadine Morano rappelle alors au patron que, depuis l'entrée en vigueur le 1er janvier 2008 de la loi anti-tabac, il est interdit de fumer dans les établissements dits «de convivialité», notamment les cafés, a-t-elle expliqué, confirmant une information dévoilée par L'Est Républicain.

«Je suis ministre de la république, si j'arrive et que je ne dis rien, c'est comme si je cautionnais», a-t-elle expliqué. Elle a ensuite tenté d'expliquer au patron et aux clients qu'ils devaient aller fumer dehors. De son côté, le gérant lui aurait répondu: «s'il fallait que je respecte les lois, il y a longtemps que j'aurais fermé boutique», a apporté Nadine Morano.

Cendriers évacués

Lhistoire aurait pu se terminer ici. Mais Nadine Morano en a décidé autrement, puisquelle s'est ensuite rendue à la gendarmerie, située de l'autre côté de la rue, où elle a signalé aux militaires la situation. «J'ai prévenu le patron que j'allais voir les gendarmes», a-t-elle indiqué.

Lorsque les gendarmes sont arrivés, «les cigarettes étaient éteintes et les cendriers évacués des tables», selon L'Est Républicain, qui indique que le gérant, convoqué, a toutefois reconnu les faits. Il encourt une amende de 135 euros, contre 68 euros pour les fumeurs.

Plus d'infos sur 20minutes.fr





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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 09:10

(dépêches)


L'erreur de Dominique de Villepin après le renvoi en appel de son procès Cleastream


http://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/villepin-sarkozy-nouvelle-donne-et-69032
vendredi 29 janvier - par La Politique et moi
Villepin / Sarkozy : nouvelle donne et premières erreurs
 Dominique de Villepin relaxé : la planète médiatico-politique ne parle plus que de cela, et à juste titre, tant il est vrai que c’est certainement le déroulement des prochaines élections présidentielles qui se joue en ce moment.

Un des symptômes de l’agitation ambiante est certainement l’accrochage qui opposa ce 29 janvier sur RTL Xavier Bertrand à Jean-Michel Aphatie : ce dernier, excédé d’être une fois de plus accusé, en tant que journaliste, d’être responsable de la médiatisation du procès et de ses retombées "qui ne font pas partie des préoccupations des français" (dixit Xavier Bertrand) a en effet immédiatement et les yeux dans les yeux réfuté les propos du premier secrétaire umpien, qui ne s’attendait pas à une telle répartie. Pense ce que tu veux d’Aphatie, camarade lecteur, mais il ne manque pas de tempérament, le journaliste basque.
 

Hier 28 janvier, c’est avec soulagement et reconnaissance que Dominique de Villepin avait accueilli l’annonce de sa relaxe :

"Mon innocence a été reconnue. Je pense à cet instant à ma famille qui a connu jour après jour la rumeur et la suspicion. Je salue le courage du tribunal qui a su faire triompher la justice et le droit sur la politique. Je suis fier d’être le citoyen d’un pays, la France, où l’esprit d’indépendance reste vivant. Je n’ai aucune rancoeur, aucune rancune. Je veux tourner la page. J’ai été blessé par l’image que l’on a voulu donner de la politique, de l’engagement qui a été le mien, pendant trente ans, et c’est vers l’avenir que je veux me tourner pour servir les Français et contribuer dans un esprit de rassemblement au redressement de la France".

Hier il était bien évidemment tentant de voir les villepinistes renforcés par cette issue, celle de la relaxe : blanchi ainsi qu’il l’avait annoncé, immédiatement prêt à se lancer dans la bataille des présidentielles, Dominique de Villepin semblait donner raison à certains sondages qui le gratifiaient déjà avant l’issue du procès de près de 8% d’intentions de vote. De quoi donner des cheveux blancs et des nuits de la même couleur au Président, officiellement indécis quant à 2012.

LA NOUVELLE DONNE A DROITE

Il était depuis longtemps évident que Sarkozy rendait service à son rival en affichant publiquement - et parfois maladroitement - sa volonté de le voir condamné. Ce mélange des genres a non seulement donné une tribune crédible à Dominique de Villepin pour y fustiger l’acharnement d’un homme et d’un pouvoir, mais cela a aussi éloigné le procès des faits qui y étaient traités - et par-là multiplié exponentiellement la portée politique du rendu final.

Résumons : à droite, il y a l’UMP, qui parcourt l’échiquier politique (de droite à gauche) depuis Philippe de Villiers et son MPF jusqu’à Eric Besson (Progressistes) et Jean-Marie Bockel (Gauche Moderne), en passant par les Radicaux de Jean-Louis Borloo et les Nouveaux Centristes de Hervé Morin. Ce qu’ont en commun ces différents courants, c’est d’être unis autour du Président de la République, Nicolas Sarkozy : l’UMP est avant tout sarkozyste.

Tout l’UMP ? Non : un petit bastion d’irréductibles villepinistes résistent toujours à l’hégémonie sarkozyste. Leur potion magique ? Le verbe Villepinien. Leur ambition ? Porter Dominique de Villepin à l’Elysée.

Entre ces deux camps (ou dans les deux à la fois), quelques francs tireurs revendiquant leur liberté et de ton et leur indépendance nommés François Baroin, Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Ce sont ceux-là qui, n’en doutons pas, feront dans les prochains mois bouger les lignes au sein de l’UMP. Prenons un exemple concret : d’après Christophe Barbier, il y a quelques jours Jean-François Copé voyait ainsi la suite de sa course à 2017 :

"Dès après les régionales, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale veut entamer une nouvelle phase de sa stratégie : se mettre au service de la campagne présidentielle 2012 du chef de l’Etat, en nourrissant son programme des idées de son club, Génération France."

Les raison de ce ralliement imminent sont évidentes : peu d’hommes politiques ressemblent autant à Nicolas Sarkozy que Jean-François Copé, tant par la force de leur ambition que par la manière de la concrétiser. Du coup, prendre sa suite en 2017 suppose que les français veulent et plébiscitent un second Nicolas Sarkozy, donc que le premier ait réussi ses mandats. CQFD.

Mais qu’en sera-t-il désormais après ce premier rendu judiciaire ? Dominique de Villepin blanchi et à la tête d’un nouveau parti de droite gaulliste (je penche personnellement pour République Irréductible), cela supprime l’option d’une alternative copéiste à l’intérieur de l’UMP, la véritable opposition de droite se cristallisant désormais dans ce nouveau parti. Il faudra donc que Copé choisisse, soit l’opposition à Sarkozy au service de Villepin, soit le ralliement sarkozyste sans condition. Et ce choix pèsera, pour lui comme pour Villepin.

François Baroin est dans une position moins ambiguë : il est très probable que son ralliement à Villepin soit immédiat, lui qui en tant que chiraquiste (plus que chiraquien) ne voit en Sarkozy qu’un dilapideur d’héritage.

Le cas le plus intéressant est certainement celui de Bruno Le Maire : le ministre de l’Agriculture, candidat aux régionales en Normandie, est peut-être moins bruyant que la plupart de ses congénères ambitieux, mais garde pour autant un maximum de chances de jouer un (sinon le) rôle principal dans la décennie qui s’avance : si le duel Sarkozy / Villepin s’éternise, seul un homme tel que lui saura réconcilier la droite en friches, c’est-à-dire un homme ferme dans ses convictions, loyal dans ses amitiés, moderne dans sa conception de la politique et éminemment crédible sur la scène internationale.

Hier, Dominique de Villepin a donc donné (avec l’aide des juges en charge du dossier) un grand coup de pied dans la fourmilière UMP. Pour autant, il n’est pas à l’abri de gâcher son capital médiatique de crédibilité : tout reposera sur sa stratégie de conquête du pouvoir - et celle-ci ne paraît pas si bien engagée que cela.

PREMIERES ERREURS

Après le rendu du tribunal, l’atmosphère semblait à l’apaisement : Villepin était heureux, son club explosait sous les connexions, Brigitte Girardin parlait de fondation de parti politique et François Goulard de présidentielles... mais la fête tourna court dès 18h, quand Maître Thierry Herzog (avocat du chef de l’Etat) parla sur RTL - certes avec des mots choisis - de son mécontentement au vu de l’issue du procès. Entre temps, l’Elysée avait fait savoir par un communiqué (prêtant à polémique d’un point de vue juridique) que Nicolas Sarkozy ne ferait pas appel. Puis, ce 29 janvier au matin, c’est sur Europe 1 que Jean-Claude Marin, procureur de la République, annonçait son attention de faire appel :

"Le tribunal n’a pas tiré toutes les conclusions de ce qu’il a entendu. Tout n’a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité."

Invité à cette heure-là de BFMTV, Dominique de Villepin a répondu sans prendre de gants à cette nouvelle certainement frigorifique pour celui qui espérait au fond de lui "tourner la page". Lui qui la veille ne ressentait "aucune rancoeur, aucune rancune" a pourtant réussi très vite à trouver des mots qu’Edmond Dantès n’aurait pas reniés :

"Jean-Claude Marin ne souhaitait pas que le premier procès ait lieu, parce que je l’ai entendu de sa bouche, il savait qu’il n’y avait rien dans ce dossier à me reprocher. Il décide, dit-il, ce matin, de faire appel. [...] Ce qu’elle montre, cette décision, c’est qu’un homme, Nicolas Sarkozy, Président de la République, préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine, plutôt que d’assumer la responsabilité de sa fonction, c’est-à-dire de défendre les institutions. Il est le garant de la magistrature, il est le garant de la justice française, il s’enferme dans sa haine, ce qui n’est pas la vocation d’un Président de la République."

Que s’est-il passé entre l’annonce de l’appel et cette déclaration de l’ancien Premier ministre ? Face à ce nouveau coup du destin, Dominique de Villepin avait une chance unique de s’approprier définitivement la posture présidentielle, celle à laquelle selon lui Nicolas Sarkozy n’a jamais accédé, celle d’un homme capable de s’abstraire du brouhaha ambiant pour ne regarder que la République les yeux dans les yeux, d’égal à égal. Il lui suffisait de rester sur le rendu de tribunal de la veille, de se placer au-dessus de toute polémique, de renouveler sa confiance à la justice qui une fois déjà l’avait blanchi, le tout en prenant bien soin de ne pas prononcer le nom de Sarkozy - histoire de s’en démarquer ostensiblement.

Mais Villepin a raté cette occasion, et a foncé tête baissée dans le piège qui s’entrouvrait sur son chemin, celui de la stratégie perdante. En reportant à nouveau le débat sur le terrain d’un affrontement duettiste, et indépendamment de la légitimité qu’il avait à le faire, il a ce matin précocement quitté le préau présidentiel pour retourner dans la cour de récréation politique. Battre Sarkozy en faisant du Sarkozy, cela paraît difficile. Aura-t-il de sitôt une autre opportunité de marquer aussi clairement sa différence ? Rien n’est si sûr : aujourd’hui, ce que les français ont entendu, c’est que Dominique de Villepin n’est qu’un membre supplémentaire de la confrérie des STR, les "Sarkozy Toujours Responsable". Errare humanum est, perseverare diabolicum. L’alternative attendra.

http://lapolitiqueetmoi.hautetfort.com/

http://blogs.lexpress.fr/barbier/2010/01/la-strategie-de-1.php
La stratégie de Copé pour Matignon
le 27 janvier 2010 9h55 | par Christophe Barbier
Dimanche dernier, Jean-François Copé a longuement discuté avec Nicolas Sarkozy, à l'Elysée. Plus que les dossiers en cours, ce sont leurs relations personnelles que les deux hommes ont évoquées. Ils n'ont jamais été proches, sauf à la fin des annnées 80, quand Sarkozy recrutait pour Chirac des jeunes à la tête bien faite. Jamais Copé n'a fait allégeance au clan Sarkozy, jamais Sarkozy n'a fait de cadeau à Copé. Dès après les régionales, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale veut entamer une nouvelle phase de sa stratégie: se mettre au service de la campagne présidentielle 2012 du chef de l'Etat, en nourrissant son programme des idées de son club, Génération France.

Cela signifie clairement qu'il s'inscrit dans la course à Matignon si Sarkozy est réélu. Copé n'a pas tort: être le Premier ministre du début de deuxième mandat, c'est s'affirmer comme présidentiable pour 2017. François Fillon fait le même calcul en restant le plus longtemps possible en poste.



http://mobile.agoravox.fr/actualites/politique/article/villepin-entre-strategie-de-rebond-69223
mardi 2 février - par La Politique et moi
Villepin, entre stratégie de rebond et sondages
Dominique de Villepin était vendredi 29 janvier l’invité du Grand Journal de Canal Plus. L’occasion pour lui de peaufiner sa stratégie de rebond après l’annonce de l’appel du parquet de Paris, et ce à l’heure où les premiers sondages évoquent déjà l’éventualité de sa participation aux élections présidentielles de 2012.


L’ancien Premier ministre avait tout d’abord réagi avec une colère froide à l’annonce de l’appel du parquet, claironnée sur Europe 1 par le procureur de la République Jean-Claude Marin. Vendredi, c’est avec une volonté affichée de tourner la page qu’il s’est soumis aux questions de Michel Denisot et de ses chroniqueurs, appuyés pour l’occasion de Jean-Michel Aphatie, Thomas Legrand et Alain Duhamel.

Mais les choses ne sont pas si simples, et les téléspectateurs ont pu se rendre compte que malgré la conviction, le verbe et le talent de Dominique de Villepin, la page en question restait bien difficile à mouvoir : il demeurait fort difficile pour lui de quitter des yeux le spectre magnétique de son rival pour les diriger vers un avenir dont seuls les français décideraient, dans un isoloir où nul procureur n’a d’influence.

Sans doute conscient au fond de lui de cette réalité, Dominique de Villepin a toutefois tenu à façonner un nouveau personnage, celui d’un homme à la fois détaché des brouilles personnelles et attentif seulement aux réalités républicaines, dont ses partisans ne peuvent que regretter qu’il ne se soit pas imposé plus tôt. Et pourtant, même dans ces élans perce toujours une pointe d’amertume qui aplatit systématiquement un propos qui s’envolait enfin à la hauteur des ambitions de l’homme :

« Je tourne la page de cette affaire judiciaire et je veux aller à la rencontre des français parce que j’estime qu’on ne peut pas à la fois régler des comptes politiques, qu’on ne peut pas à la fois multiplier les coups bas, comme le fait aujourd’hui le pouvoir à mon endroit, et en même temps servir les français, donc pour moi la priorité est claire : c’est m’abstraire de tout cela. Et j’entends rassembler tous ceux qui veulent proposer une alternative à une politique dont je crains qu’elle n’apporte pas les résultats que j’espère. »

Ainsi en sera-t-il aussi lorsque Dominique de Villepin répondra à la prophétie de Jean-Michel Aphatie, prédisant de fait une nouvelle guerre des droites. Incapable de se détacher de son adversaire politique, c’est encore en faisant référence à Nicolas Sarkozy qu’il tentera de marquer sa capacité à dépasser la situation actuelle :

« Je refuse toute guerre fratricide. J’ai vécu, j’étais aux premières loges de la bataille entre Edouard Balladur et Jacques Chirac, et je ne veux pas revivre cela. Et je ne prêterai pas la main à cette division-là. Je sais, pour avoir vu hier sur les écrans de télévision quelques séides lâcher leurs munitions avec cette volonté de faire mal, avec cette volonté d’abattre – je ne ferai jamais cette politique-là. […] Entre l’indignation que j’exprime et l’attitude politique qui sera la mienne, croyez-moi, je ne ferai rien qui puisse nuire à mon pays, et qui puisse nuire à l’idée que je me fais de la politique. Ce n’est pas parce qu’on vous tire dessus, ce n’est pas parce qu’on vous hait que vous avez l’obligation de faire pareil. […] Je ne rendrai pas coup pour coup. Ce n’est pas parce que Nicolas Sarkozy veut me traîner dans la boue que je répondrai. Je crois que ce n’est pas cela la politique, et surtout je crois que c’est une image terrible que nous donnons aux français, et les français méritent mieux que ça, dans un moment qui est un temps d’épreuve pour eux, où nous devons, où nous avons le devoir d’apporter des réponses. »

Obsession, magnétisme, fascination, haine : autant de mots toujours incomplets sémantiquement pour définir le lien destructeur qui unit ces deux hommes, qui brouille leur raison, qui éclabousse leur avenir à court ou moyen terme. Comment Dominique de Villepin, grand orateur et homme politique rationnel s’il en est, peut-il dans une tirade consacrée au refus d’une "guerre fratricide" continuer à accuser Nicolas Sarkozy ? Comment ce dernier, dont le sens politique confine souvent au génie, peut-il mettre son adversaire de toujours sur une rampe de lancement pour les présidentielles 2012, alors qu’il lui suffisait pour l’en priver d’une part de ne pas rester partie civile dans ce procès, et ensuite de bloquer l’appel du parquet - puisque tout le monde s’accorde à dire qu’il avait (ou eut) son mot à dire sur la question ?

La réponse est simple : aucun des deux ne parvient à garder la tête froide lorsqu’il s’agit de l’autre. Chacun son tour, ces deux personnalités symétriques et pourtant concurrentes pèchent soit par excès d’orgueil en sous-estimant l’adversaire, qui n’a pourtant depuis le temps plus de secret pour elle depuis bientôt deux décennies. Et tour à tour, Villepin et Sarkozy se déçoivent mutuellement, alternant chacun les périodes de volonté d’apaisement et de volonté d’en découdre, mais toujours à contre-temps l’un de l’autre.

C’est ainsi que ma mâchoire inférieure subit une attraction terrestre prononcée lorsque, après avoir vertement tancé le Président, en avoir précisé l’inhumanité et l’acharnement, Dominique de Villepin s’est ému avec sincérité de ce qu’il n’avait pas reçu, à l’énoncé du rendu du tribunal, d’appel de... Nicolas Sarkozy :

« J’ai reçu hier le coup de téléphone de Jacques Chirac. J’ai reçu hier le coup de téléphone d’Alain Juppé et de beaucoup d’amis de ma formation politique, de Ségolène Royal, et d’autres membres de la gauche. Je dois vous dire que je n’aurais pas trouvé tout à fait anormal de recevoir, après cinq ans d’épreuve, cinq ans de calomnie, cinq ans de suspicion, je n’aurais pas trouvé tout à fait anormal de recevoir de la part de Nicolas Sarkozy que j’ai bien connu et qui a été mon ministre, dont l’épouse est une amie de ma femme, que j’ai moi-même connue longtemps avant Nicolas Sarkozy, je n’aurais pas trouvé tout à fait anormal de recevoir un coup de fil en disant « voilà, la justice s’est prononcée, j’ai dit « que la justice fasse son travail », elle s’est prononcée sans aucune ambigüité, et bien tournons la page. » Je n’aurais pas trouvé cela anormal, et cela aurait grandi la politique. Il se trouve qu’au même moment je savais que c’était exactement la décision inverse qui se préparait. »

Evidemment et comme en écho, cette déclaration appela la citation par Jean-Michel Aphatie d’une phrase lâchée récemment par Dominique de Villepin à Raphaëlle Bacqué du Monde : "Le vrai problème de Sarkozy, au fond, c’est qu’il m’aime trop...", ramenant le duel judiciaire à sa portée affective - qui au vu des quelques lignes figurant ci-dessus pourrait bien en être le noyau. Comme pour nous donner raison, Dominique de Villepin appelé à réagir à ses propres mots les jugea "incongrus". Dont acte.

Mais quel que soit le fin mot de l’histoire, c’est bien en chiffres électoraux qu’elle est appelée à se traduire : La Provence publiait ainsi samedi une estimation intéressante des français prêts à voter pour Dominique de Villepin, qui plus est en les regroupant par tendance politique :

"48% des Français souhaiteraient que l’ancien Premier ministre soit candidat en 2012 (51% contre). 54% des électeurs de Ségolène Royal (PS) en 2007 et 46% de ceux de François Bayrou (MoDem) sont également favorables à sa candidature. Aux extrêmes, Dominique de Villepin séduit 46% des électeurs d’Olivier Besancenot (NPA) et 53% des partisans de Jean-Marie Le Pen. Le résultat le plus étonnant est au sein de l’UMP. 43% des personnes qui avaient voté en faveur de l’actuel président de la République sont favorables à la candidature de Dominique de Villepin. Un chiffre sans appel qui va bien au-delà du seul cercle des déçus du sarkozysme, même si 36% des UMP se déclarent totalement opposés à cette candidature."

L’intérêt provoqué par une telle candidature est donc bien réel, et - point important - il contamine toutes les composantes du paysage politique français. Par son entêtement à régler publiquement et aux yeux des médias une éventuelle affaire destinée à lui barrer la route des présidentielles 2007, et ce alors même qu’il les avait remportées, Nicolas Sarkozy est en train d’ouvrir un boulevard à Dominique de Villepin vers celles de 2012. Reste à savoir si cet acte manqué n’est pas dicté par le besoin affectif d’une fois de plus se confronter à lui : Bruno Le Maire ne rapporte-t-il pas dans Des Hommes d’Etat cette phrase de Nicolas Sarkozy, avoué à Villepin un jour de novembre 2006 : "D’ailleurs, c’est ce que j’aurais voulu : un mano a mano. Seul avec vous" ?


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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 09:12

(dépêches)


La composition contestée des listes UMP aux élections régionales 2010



http://fr.news.yahoo.com/4/20100130/tts-france-regionales-ump-ca02f96.html
L'UMP entérine laborieusement ses listes pour les régionales
Samedi 30 janvier, 20h49

 Yann Le Guernigou             Buzzer ! Imprimer L'UMP a laborieusement entériné samedi les listes de la majorité pour les régionales en multipliant les appels à l'unité, comme pour tenter de faire oublier les polémiques nées de l'appel contre l'acquittement de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream. Lire la suite l'article
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Des tractations ont été nécessaires jusqu'à tôt samedi matin pour assurer des places d'éligibles aux représentants des petites formations alliées et à ceux de la diversité (jeunes, immigrés d'origine), au prix de beaucoup de mécontents, et les discussions se poursuivent encore sur certaines fins de listes.

Des sifflets se sont élevés à l'annonce que seulement 60% des membres du conseil national du parti de Nicolas Sarkozy, réunis à Paris, avaient approuvé les 22 listes qui avaient défilé auparavant à grande vitesse sur un grand écran.

Consacré chef de file de la campagne pour le scrutin des 14 et 21 mars, le Premier ministre François Fillon a lancé un appel à la mobilisation en défendant la politique de réformes de son gouvernement, qu'il a opposée au "conservatisme" des socialistes.

Et au moment où certains responsables de l'opposition se mettent à rêver d'un "grand chelem" dans les 22 régions de métropole, ce qui supposerait d'enlever l'Alsace et la Corse à la droite, il s'est fait fort de dénoncer les "scénarios écrits d'avance".

A l'initiative de Nicolas Sarkozy, la majorité a décidé d'aborder ce scrutin intermédiaire, par tradition peu favorable au pouvoir en place, avec des listes d'union allant des villieristes à la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel.

Elle espère ainsi dégager au soir du premier tour une dynamique à même de lui permettre de limiter la casse au second.

Un sondage récent mettant l'UMP et le PS à égalité en termes d'intentions de vote (27%) le 14 mars pourrait, s'il se confirme dans les urnes, mettre à mal cette stratégie.

"Le vrai sujet dans les élections intermédiaires, c'est la mobilisation de son électorat", a déclaré à la presse le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand.

"Et il y a clairement un seul sujet pour lui, l'unité. Il réclame de l'unité plus que les autres parce qu'il a souffert des divisions (de la droite) dans le passé", a-t-il ajouté.

DEUX TIERS DE RENOUVELLEMENT

Pour cette raison, Xavier Bertrand et les autres orateurs se sont bien gardés de la moindre allusion à l'appel du Parquet de Paris la veille contre la relaxe de Dominique de Villepin dans le procès Clearstream, dans lequel l'ancien Premier ministre et ses partisans ont vu la main de l'Elysée.

Parmi ses proches, seul le député Georges Tron a redit samedi sa "déception et sa colère" devant les journalistes mais son homologue de la Drôme Hervé Mariton a plaidé pour que l'UMP apprenne à vivre "avec l'ensemble de ses différences".

Très proche de Dominique de Villepin dont il fut directeur de cabinet à Matignon, le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a souhaité aussi le respect de la diversité des opinions.

Mais pressé d'aller battre campagne - il mènera la liste de la majorité en Haute-Normandie -, il a indiqué que l'UMP devait en priorité s'atteler à répondre aux préoccupations des Français et appelé à l'unité autour de Nicolas Sarkozy au cas où il déciderait de briguer en 2012 un nouveau bail à l'Elysée.

L'UMP avait prévu à l'origine samedi une manifestation d'unité avec ses alliés au Parc des Expositions de la porte de Versailles. Elle s'est rabattue sur une salle plus petite (environ 700 places), qui n'a pas fait le plein.

Les tensions sur la constitution des listes expliquent sans doute cette situation. Xavier Bertrand a fait valoir qu'environ deux tiers des candidats avaient été renouvelés par rapport au précédent scrutin de 2004 et que les engagements sur la représentation des jeunes et de la diversité avaient été tenus.

Alors que Nicolas Sarkozy s'est impliqué dans la composition de certaines listes - son conseiller pour la communication, Franck Louvrier, est en position éligible dans les Pays de Loire - le secrétaire général adjoint de l'UMP Marc Philippe Daubresse a dit avoir pris note du mécontentement de la base.

La prochaine fois, "nous réfléchirons à une organisation plus décentralisée des investitures", a-t-il déclaré.

Le revirement récent du Premier secrétaire du PS Martine Aubry sur la question de l'âge légal de la retraite et la polémique créée par les déclarations à connotation raciste du président PS de la région Languedoc Roussillon, Georges Frêche, contre Laurent Fabius ont été au premier rang des critiques de tous les intervenants contre l'opposition.

Edité par Véronique Tison

http://fr.news.yahoo.com/64/20100130/tpl-rgionales-l-ump-boucle-ses-listes-da-b4551a8.html
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/30/regionales-l-ump-boucle-ses-listes-dans-la-douleur_1299159_823448.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-1299159,0.html
Régionales : l'UMP boucle ses listes dans la douleur
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 30.01.10 | 18h17  •  Mis à jour le 31.01.10 | 16h56


'UMP a laborieusement entériné samedi les listes de la majorité pour les régionales en multipliant les appels à l'unité pour tenter de faire oublier les polémiques nées des derniers rebondissements de l'affaire Clearstream.

Des tractations ont été nécessaires jusqu'à tôt samedi matin pour assurer des places d'éligibles aux représentants des petites formations alliées et à ceux de la diversité au prix de beaucoup de quelques tensions. Le patron du parti, Xavier Bertrand a dû ferrailler jusqu'à la dernière minute pour boucler les listes avec les partenaires du Nouveau Centre, des Progressistes, du Parti Radical, de la Gauche Moderne, de CPNT, du MPF et du Parti chrétien démocrate de Christine Boutin.

 
Les listes métropolitaines ont été approuvées à seulement 60 % des quelque 700 délégués présents, score médiocre qui reflète le mécontentement de certains cadres contraints de composer avec les alliés de l'UMP et le renouvellement de ses listes. Une fois celles-ci constituées, François Fillon a coupé court à la grogne : "maintenant, tout le monde devra se plier aux décisions prises !".

"COPINOCRATIE"

Les responsables du parti ont ensuite multiplié les appels à l'unité. "Le vrai sujet dans les élections intermédiaires, c'est la mobilisation de son électorat", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. "Et il y a clairement un seul sujet pour lui, l'unité. Il réclame de l'unité plus que les autres parce qu'il a souffert des divisions dans le passé", a-t-il ajouté.

Mais la politique d'ouverture a parfois du mal à passer. Le député-maire UMP de Phalempin, dans le Nord, a ainsi décidé de claquer la porte samedi. "Je ne suis plus aujourd'hui en adéquation avec un mouvement qui contrairement au propos du président de la République préfère la 'copinocratie' à la 'méritocratie'", écrit Thierry Lazaro en annonçant son retrait. "Je n'ai jamais vu une campagne interne aussi foireuse. J'ai fermé ma gueule jusqu'à présent, mais il ne faut pas m'en demander de trop", a-t-il déclaré.

M. Lazaro devait initialement figurer en deuxième position sur la liste "Majorité présidentielle" conduite par la secrétaire d'Etat au développement durable, Valérie Létard (Nouveau Centre). Mais il a préféré se retirer cette semaine, dénonçant le fait que seulement 12 candidats UMP figurent parmi les 20 premiers dans le Nord.

Alors que Nicolas Sarkozy s'est impliqué dans la composition de certaines listes - son conseiller pour la communication, Franck Louvrier, est en position éligible dans les Pays de Loire - le secrétaire général adjoint de l'UMP Marc Philippe Daubresse a dit avoir pris note du mécontentement de la base. La prochaine fois, "nous réfléchirons à une organisation plus décentralisée des investitures", a-t-il promis.





http://fr.news.yahoo.com/78/20100130/tpl-rgionales-l-ump-boucle-laborieusemen-34cdeee.html
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-ump-boucle-laborieusement-ses-listes_845547.html
Régionales
L'UMP boucle laborieusement ses listes
Par LEXPRESS.fr, publié le 30/01/2010 à 17:33 - mis à jour le 30/01/2010 à 17:41

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Gonzalo Fuentes / Reuters

Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, lors du conseil national qui s'est tenu ce samedi porte de Versaille, à Paris.

Elles ont été approuvées à 60% seulement par les quelques 700 délégués présents lors du conseil national. Xavier Bertrand, le patron de l'UMP, fait bonne figure.

L'UMP s'est employée samedi à afficher son "unité" lors d'un conseil national à Paris qui a entériné, à une petite majorité, ses listes régionales laborieusement constituées, et a tenté de minimiser l'impact des derniers rebondissements de l'affaire Clearstream.

Les listes métropolitaines ont été approuvées à seulement 60% des quelque 700 délégués présents porte de Versailles, score médiocre qui reflète le mécontentement de certains cadres contraints de composer avec les alliés de l'UMP et le renouvellement de ses listes.

"En démocratie, 60% c'est une large majorité", s'est défendu le patron du parti Xavier Bertrand qui, jusqu'à la dernière minute, a dû ferrailler pour boucler les listes avec les partenaires (Nouveau Centre, Progressistes, Parti radical, Gauche moderne, CPNT, MPF et Parti chrétien démocrate).

François Fillon, qui a clôturé cette réunion, a coupé court à la grogne: "maintenant tout le monde devra se plier aux décisions prises!".

En marge de cette réunion restreinte au parti majoritaire, nombre de ténors ont été assaillis de questions sur la relaxe de Dominique de Villepin, puis l'appel du parquet dans l'affaire Clearstream. Ils les ont éludées ou préféré souligner la nécessité de "distinguer le politique du judiciaire" dans la dernière ligne droite avant le scrutin des 14 et 21 mars.

Avant le début des travaux, le porte-parole du parti présidentiel, Frédéric Lefebvre, a donné le ton: "aujourd'hui, nous sommes réunis pour afficher notre unité et notre ouverture", car "ce qu'il faut au pays c'est l'unité et le rassemblement. Pas la division".

Interrogé à son tour, le secrétaire général adjoint de l'UMP et ministre de l'Immigration, Eric Besson, a refusé de commenter: "je n'ai rien à dire".

Même mot d'ordre d'"unité", de "rassemblement" et de "mobilisation" de la part de Xavier Bertrand: "quand il y a des divisions, notre électorat se pose des questions" et "ne va pas voter", a-t-il averti.

Assaillie par les journalistes sur le duel fratricide entre le dernier Premier ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, qui pourrait peser sur 2012, la ministre Valérie Pécresse, chef de file régionale en Ile-de-France, veut croire que "les électeurs ne se tromperont pas d'élections".

Les deux seuls villepinistes présents à la réunion, les députés Hervé Mariton et Georges Tron, ont focalisé toutes les attentions.

"Le conseil que je donne à tout le monde, c'est de passer à autre chose. Hier c'était vendredi. Aujourd'hui c'est samedi. Et il est aussi de ma responsabilité de ne pas propager le feu", a dit le premier.

"On avait l'occasion de montrer qu'on entrait dans une phase nouvelle pour les deux années qui viennent, beaucoup plus intelligente, ce n'est pas le cas", a déploré le second.

Le club des "amis" de Dominique de Villepin a "doublé" le nombre des quelque 7.000 adhérents revendiqués jusqu'ici, a-t-il glissé au passage.

Seul proche de Dominique de Villepin au gouvernement, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a d'abord souligné que la relaxe de son ancien patron à Matignon, prononcée jeudi, avait été "une bonne nouvelle pour un ami". "Il aurait été bon de tourner la page", a-t-il estimé.

Pour autant, il n'a pas manqué de répéter maintes fois sa "totale loyauté" à l'égard du président de la République et son "engagement de tous les instants" sous son "autorité", allant jusqu'à prôner "l'unité de notre famille politique" sur son nom si Nicolas Sarkozy se représentait en 2012.





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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 08:20

(dépêches)


La Génération Sarkozy aux élections régionales



http://fr.news.yahoo.com/80/20100125/tpl-rgionales-la-nouvelle-stratgie-prsid-7102401.html
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/26/01002-20100126ARTFIG00014-regionales-la-nouvelle-strategie-presidentielle-.php
Régionales : la nouvelle stratégie présidentielle 

Judith Waintraub
26/01/2010 | Mise à jour : 00:38 | Commentaires  1 | Ajouter à ma sélection
Nicolas Sarkozy ne souhaite pas «nationaliser le débat» afin que «les Français ne mélangent pas les échéances».
 
Qui a dit : « Le rôle du président de la République n'est pas de faire campagne pour les présidents de région» ? Nicolas Sarkozy, lundi soir. Qui a demandé aux candidats de l'UMP aux régionales d'assumer» les «choix structurants» de sa politique devant les Français ? Le même, le 30 novembre, à la tribune du Conseil national du parti majoritaire, en donnant le coup d'envoi officiel de la campagne. À cette époque, quand l'opposition lui reprochait son implication, Sarkozy pourfendait l'«hypocrisie» qui consisterait, pour un président, à feindre de n'être concerné en rien par les résultats d'un scrutin, fût-il local. Le contraire, ou presque, de ce qu'a dit hier soir le Sarkozy nouveau.

Sur le plateau de TF1, il a été formel : «M'engager dans la campagne au sens partisan, ce n'est pas le rôle, la place du président de la République.» Plus question, non plus, de «nationaliser le débat». Désormais, aux régionales, «il s'agit de choisir des dirigeants pour les régions, et les Français ne mélangent pas les échéances». Certes, Nicolas Sarkozy a l'intention d'«écouter» ce que diront les Français les 14 et 21 mars. Qu'on le soupçonne de ne pas le faire l'indignerait presque : «Mais enfin, qui serais-je pour dire : “Non, non, je ne les écouterai pas” ? Naturellement, je les écouterai !» Mais de là à en tirer des conséquences immédiates sur la composition du gouvernement ou sur les réformes en cours, il y a un pas que le président n'est visiblement pas décidé à franchir.


«Une si grande entente»

Il l'a dit en termes très clairs : «Le moment des conclusions n'est pas arrivé.» Et même s'il a refusé de confirmer lundi qu'il maintiendrait François Fillon à Matignon quel que soit le résultat des régionales, la vision idyllique qu'il a donnée de sa relation avec le premier ministre exclut l'idée d'un changement imminent. «François Fillon et moi, nous travaillons depuis deux ans et demi en parfaite entente, a-t-il assuré. Il est un très bon premier ministre. Je crois que c'est d'ailleurs une première dans la Ve République, une si grande entente, une si grande confiance, et, mon Dieu, c'est très bien ainsi.»

Si le temps où le chef de l'État traitait celui du gouvernement de «collaborateur» est révolu depuis plus d'un an, jamais Nicolas Sarkozy n'avait eu de paroles aussi aimables pour François Fillon. Et jamais, non plus, il n'avait présenté leur couple comme un modèle de bonheur depuis l'origine de la Ve République. De quoi combler d'aise l'intéressé… Ou l'inquiéter.

Car si le premier ministre est ainsi couvert d'éloges, c'est d'abord parce que le chef de la campagne des régionales, officiellement, c'est lui. Fillon ira dans les 22 régions soutenir les candidats de la majorité. Il a d'ailleurs déjà commencé sa tournée. Il vantera le bilan de l'exécutif, il défendra les réformes passées, en cours et surtout à venir, les plus difficiles. Il assumera la réorganisation des collectivités locales, comme il l'a promis à Sarkozy. Le président n'était pas tout à fait sûr que son premier ministre, toujours soutenu par les élus locaux, prendrait le risque de leur déplaire. Il a été rassuré. Fillon évoquera la réforme des retraites, à laquelle il s'était déjà attaqué lorsqu'il était ministre des Affaires sociales.

En résumé, il «fera le job», comme disait le Sarkozy d'antan à propos de lui-même. Et si le résultat des régionales est aussi mauvais que les sondages le prédisent pour l'UMP, Fillon aura joué le rôle classiquement dévolu au premier ministre : protéger le président.

LIRE AUSSI :

» Sarkozy : les Français verront bientôt «reculer le chômage»

» Régionales: Sarkozy et Fillon en chefs de campagne

   
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/12/19/01002-20091219ARTFIG00199-regionales-sarkozy-et-fillon-en-chefs-de-campagne-.php
Régionales: Sarkozy et Fillon en chefs de campagne

Bruno Jeudy
18/12/2009 | Mise à jour : 21:34 | Commentaires  72 | Ajouter à ma sélection

Nicolas Sarkozy et François Fillon lors de la réunion des maires à l'Élysée, en novembre dernier. Crédits photo : SIPA
Le premier ministre fera un maximum de déplacements pour soutenir les listes UMP, le président ciblera ses interventions.
 
«Chez moi, Fillon est très bien adapté pour ma campagne. Avec Sarkozy, je redoute un mauvais buzz.» Sous couvert d'anonymat, ce ministre candidat aux régionales ne cache pas sa préférence : il aimerait mieux ne pas voir débarquer chez lui le chef de l'État avant les élections. Secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand a donné le choix à toutes les têtes de listes : «Sarko, Fillon et moi pouvons venir chez toi. Dis-nous ce qui t'arrange.»

Pour l'instant, la balance penche nettement du côté du premier ministre. «Il est très demandé», admet-on à l'UMP. «Le premier ministre en fera un maximum. Au moins une réunion dans chacune des vingt-deux régions», dit-on à Matignon. François Fillon compte déjà deux déplacements à son compteur. Le 8 novembre, il a animé un premier meeting dans les Pays de la Loire, le fief perdu en 2004. Le premier ministre est allé au début du mois lancer la campagne de Valérie Pécresse dans son QG parisien. «C'est mon rôle, c'est ma place d'être là», a-t-il expliqué ce jour-là. Une manière pour lui d'affirmer son titre de chef de la majorité.

Si François Fillon se prépare à sillonner la France de long en large, Nicolas Sarkozy n'a pas encore arrêté sa stratégie. «Le président ne va pas aller battre les estrades. Il n'est pas candidat. C'est plutôt Fillon qui fera la campagne classique. Mais Sarkozy a l'intention de mettre sa petite touche de couleur lors de ses déplacements en province», confie un de ses conseillers.


Conforter les fiefs de la droite

Nicolas Sarkozy a déjà commencé, lui aussi, la campagne en clôturant, le 28 novembre dernier, le conseil national de l'UMP à Aubervilliers. Une présence très critiquée par le PS. Il a ensuite enchaîné avec un meeting à huis clos en marge d'un déplacement en Alsace, une des deux régions détenues par la droite. Ce jour-là, le chef de l'État ne s'est pas fait prier pour railler la gauche sous l'œil d'une caméra cachée. La scène a fait florès sur Internet. Mardi, il recevra à l'Élysée les vingt-deux têtes de la liste de la majorité. En janvier, il se rendra en Corse, l'autre région gérée par l'UMP. Preuve que le chef de l'État tient en priorité à conforter les derniers fiefs de la droite. Ensuite, on devrait le voir en Provence-Alpes-Côte d'Azur où il a imposé Thierry Mariani, un fidèle. Il est demandé dans le Nord-Pas-de-Calais et en Rhône-Alpes. François Fillon, lui, est attendu dans les régions de la façade atlantique.

À l'UMP, Bertrand peaufine son plan de bataille. Fin janvier, les candidats se retrouveront, lors d'un nouveau conseil national à Paris, pour fixer des «engagements communs». En présence de Sarkozy ? Pour l'instant, l'UMP ne confirme pas. En revanche et conformément à ce qui a été décidé à Aubervilliers, la stratégie reste nationale : «On ne gagnera pas en faisant vingt-deux campagnes chacun dans son coin», martèle Xavier Bertrand. Ministre des Affaires sociales et candidat en Aquitaine, Xavier Darcos abonde dans ce sens : «Chez moi, j'ai beau parler des sujets locaux, ça ne change rien dans les sondages. Les électeurs disent qu'ils se détermineront en fonction des thèmes nationaux. Cela prouve que la clé de ce scrutin dépend de notre capacité à mobiliser notre électorat.» Candidat dans les Pays de la Loire, Christophe Béchu veut croire que la «part du local sera plus importante que le national».

Il y a au moins un sujet sur lequel se retrouvent la plupart des candidats : ils n'ont pas l'intention de faire campagne sur l'identité nationale. «Chez moi, je peux leur parler de tout, sauf de ça», ­peste cette tête de liste, qui juge l'argument de la «folie fiscale» des régions plus porteur. Plutôt que de grandes réunions régionales, l'UMP mise sur de nombreux meetings départementaux afin de ratisser plus large. À ce jour, un seul meeting national - sans doute à Paris à la veille du premier tour - est programmé. Avec ou sans Nicolas Sarkozy.

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http://www.lefigaro.fr/politique/2009/11/30/01002-20091130ARTFIG00389-nicolas-sarkozy-dans-l-arene-des-regionales-.php
Nicolas Sarkozy dans l'arène des régionales

Bruno Jeudy et Judith Waintraub
30/11/2009 | Mise à jour : 07:11 | Commentaires  81 | Ajouter à ma sélection

Le chef de l'État s'est exprimé pendant trois quarts d'heure, samedi au conseil national de l'UMP à Aubervilliers (Crédits photo : Richard Vialeron / Le Figaro).
Samedi, devant le conseil national de l'UMP, le chef de l'État a fustigé le PS et les Verts.
 
Nationale, résolument, et unitaire, rigoureusement : telle sera la stratégie de l'UMP pour les régionales. C'est Nicolas Sarkozy qui l'a expliqué à ses troupes, samedi, assumant sans complexe le rôle de chef de campagne. Le président de la République est arrivé dans le hangar des docks d'Aubervilliers, où se tenait le conseil national, vers 16 heures.

De retour d'un déplacement «écologique» au Brésil et à Trinidad-et-Tobago, il était attendu sur le climat et le sommet de Copenhague. S'il a bien évoqué l'écologie, c'est essentiellement pour se payer les Verts et leur «stratégie invraisemblable de la décroissance» : «Est-ce qu'ils savent qu'il y a du chômage ? Est-ce qu'ils savent qu'il y a de la misère dans le monde ? Est-ce qu'ils savent qu'il y a plus d'un milliard de gens qui ne mangent pas à leur faim et que la décroissance, ça veut dire plus de misère pour tous ces gens-là ?»

Écologiste «par conviction et pas par tactique», mais conscient de la rentabilité électorale potentielle du Grenelle, Sarkozy a opposé à la vision des Verts sa «stratégie de l'écologie populaire». «Nous voulons la croissance, mais la croissance durable, voilà le message que vous devez défendre devant les Français», a-t-il expliqué à ses troupes, en rendant un hommage appuyé à Jean-Louis Borloo.

Trop content de se retrouver en famille, Sarkozy s'en est donné à cœur joie contre le PS et le FN. Sans citer Martine Aubry, il l'a accusée d'instrumentaliser le problème des sans-papiers. «De la même façon que le PS dans les années 1980 a exploité le Front national pour gagner les élections, il s'agit à trois mois des régionales d'agiter le chiffon rouge pour faire remonter le FN», s'est-ilindigné en fustigeant la «manœuvre» du PS. La salle a apprécié. Elle a applaudi, aussi, quand Nicolas Sarkozy s'en est pris à Ségolène Royal, signataire comme lui du pacte de Nicolas Hulot en 2007 : «Je ne suis pas comme une certaine candidate qui signe devant tout le monde et qui déchire ensuite son engagement.»

Trois quarts d'heure durant, le chef de l'État a également vanté les réformes accomplies, annonçant qu'«après le temps des débats, est venu le temps de l'unité». «Je vous demande d'avoir le courage d'assumer des choix structurants», a-t-il lancé aux parlementaires et élus locaux, dont beaucoup s'inquiètent de la suppression de la taxe professionnelle. Sa conclusion a été sans ambiguïté : «Je vous souhaite une bonne campagne !»

François Fillon était aux anges. Le président l'a cité huit fois dans son discours. Dans sa propre intervention, le premier ministre s'est adressé aux alliés de l'UMP, Nouveau Centre en tête, qui ont dû renoncer à mener des listes autonomes. «La stratégie d'unité proposée par le président de la République s'est imposée, et c'est peut-être notre principal atout», a-t-il assuré. Conscient que la majorité craint le pire pour les régionales, il lui a fait valoir qu'elle n'avait pas grand-chose à perdre.


«Nationalisation» de la campagne

Un état d'esprit que partagent la plupart des têtes de liste UMP. Le ministre de l'Éducation, Xavier Darcos, qui conduira la bataille en Aquitaine, demande que la performance de la majorité le soir du deuxième tour «ne soit pas seulement évaluée en termes de régions gagnées, mais en termes de progression des votes en faveur de la droite» par rapport à 2004.

La «nationalisation» de la campagne des régionales ne fait pas l'unanimité chez les candidats, y compris chez les ministres. «Chez moi, je n'utiliserai pas la thématique de l'identité nationale et de l'immigration», confie un membre du gouvernement. «Tout ce que je demande, c'est que Nicolas Sarkozy ne tienne pas de meeting dans les environs d'ici mars», renchérit un autre. Ces têtes de liste défendent une «régionalisation» de la campagne. Comme l'avait fait Jean-Pierre Raffarin en 2004, quand il était premier ministre. À l'époque, la droite avait subi une déroute. Depuis, Raffarin a changé d'avis : il a reconnu samedi à la tribune que la situation avait «évolué» et que le débat devait être «national».

À la suite de l'ex-premier ministre, tous les orateurs ont répété la formule de Xavier Bertrand : «Nous ne gagnerons pas les élections régionales en menant 22 campagnes chacun dans notre coin.» Le secrétaire général de l'UMP a aussi régalé l'assistance d'un film conçu pour le lancement de la campagne, La France change, ma région doit changer aussi. Le clip vante les réformes accomplies avec de belles images en couleur. La liste est exhaustive, ou presque : le bouclier fiscal, auquel Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il ne toucherait pas, a été oublié.

Une brève séquence montre un paysage désolé, en noir et blanc, avec ce commentaire : «Et pendant ce temps-là, dans les régions, rien ne change. Il ne s'y passe rien, enfin si : les impôts, eux, ont augmenté.» C'est le seul moment où la salle a réagi. La subtilité du message a provoqué un éclat de rire général.

LIRE AUSSI

» EDITO - Le pari de Sarkozy

» La «génération Sarkozy» à l'assaut des régions

» INTERVIEW - Xavier Bertrand : «Nous voulons aussi la rupture pour les régions»

   
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http://www.lefigaro.fr/editos/2009/11/30/01031-20091130ARTFIG00385-regionales-le-pari-de-sarkozy-.php
Régionales : le pari de Sarkozy

 
30/11/2009 | Mise à jour : 07:03 | Commentaires  12 | Ajouter à ma sélection

Nicolas Sarkozy en octobre, à l'Élysée. Crédits photo : Le Figaro
ÉDITO - Nicolas Sarkozy prend le risque de nationaliser le scrutin alors qu'il sait pertinemment que les régionales ne seront pas une promenade de santé pour l'UMP.
 
Ceux qui pensaient que Nicolas Sarkozy allait commencer à «donner du temps au temps» vont être déçus. La posture mitterrandienne lui est étrangère. Regarder les choses de loin, d'un air détaché, avec indifférence ou résignation, ce n'est pas pour lui. Alors, devant une UMP désormais prête à la bataille régionale, il a prononcé samedi un discours de portée nationale. Chacun a bien compris qu'il y a un chef de campagne à droite, Nicolas Sarkozy, et qu'en mars, dans chacune des 22 régions, les électeurs seront invités à lui dire oui ou à lui dire non. Oui ou non à la réforme permanente, qui bouscule des paysages hexagonaux que l'on croyait figés à jamais.

En «nationalisant» le scrutin régional, le chef de l'État prend évidemment un risque. Si ces élections sont pour l'UMP aussi catastrophiques qu'en 2004, il n'est pas besoin de se creuser beaucoup pour imaginer le communiqué triomphant de Martine Aubry au soir du second tour. Elle parlera de «camouflet», de «défiance», et on dansera tard dans la nuit Rue de Solferino.

Ce qui frappe, c'est que Nicolas Sarkozy prend ce risque alors qu'il sait pertinemment que les régionales ne seront pas une promenade de santé pour l'UMP. Les espoirs de conquête sont très peu nombreux et le PS risque fort d'être à nouveau majoritaire dans la quasi-totalité des régions au soir du 21 mars. Mais le chef de l'État sait bien qu'avec l'électeur il est vain de vouloir finasser. En 2004, Jean-Pierre Raffarin avait insisté sur l'enjeu régional, mais au soir de la défaite de l'UMP, l'enseignement qu'on avait tiré de ce Waterloo électoral était évidemment national.

Surtout, il ne déplaît pas à Nicolas Sarkozy d'obliger le PS à venir sur son terrain. À ce jeu, on ne gagne pas à tous les coups, mais on n'est jamais déçu. Les socialistes aimeraient parler de la gestion de leurs 20 régions, ils vont devoir aussi parler d'insécurité, d'immigration, de réforme territoriale, de taxe carbone et de tous ces sujets nationaux dont ils se méfient.

Au soir du second tour, le PS aura peut-être le sourire, mais il n'aura toujours pas résolu la question fondamentale qui le tourmente depuis 2002 : pourquoi gagne-t-il les élections locales, mais plus jamais les nationales ? Pourquoi lui fait-on confiance pour gérer des villes et des régions, mais pas pour conduire le pays ? Il restera aux socialistes deux ans pour apporter une réponse. Deux ans pendant lesquels Nicolas Sarkozy entend poursuivre les réformes, persuadé qu'en 2012 on lui saura gré du travail accompli, quel que soit le résultat du scrutin de mars.

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/11/30/01002-20091130ARTFIG00383-la-generation-sarkozy-a-l-assaut-des-regions-.php
La «génération Sarkozy» à l'assaut des régions

Jean-Baptiste Garat et Bruno Jeudy
30/11/2009 | Mise à jour : 06:45 | Commentaires  64 | Ajouter à ma sélection

Jérôme Clément, Stéphanie Von Euw et Geoffroy Didier. (Crédits photo : François Bouchon, Sébastien Soriano / Le Figaro)
Le chef de l'État veut profiter des régionales pour préparer la transition entre les élus de la génération Chirac et ceux qui seront demain candidats aux législatives de 2012 et aux municipales de 2014.
 
Tous les présidents de la République en rêvent. En 1988, les socialistes avaient inventé la «génération Mitterrand». Au milieu des années 1970, Valéry Giscard d'Estaing avait lancé les «jeunes giscardiens». En 2012, l'actuel chef de l'État espère voir éclore une «génération Sarkozy». Les régionales de mars 2010 serviront de galop d'essai aux jeunes sarkozystes. Le président a transmis la consigne aux dirigeants de l'UMP : «Il faut préparer les prochaines générations politiques. La transition doit se faire maintenant.» Car les candidats investis aujourd'hui sont ceux qui «mèneront les prochaines batailles, celles des législatives et des municipales», résume Franck Louvrier (41 ans) son conseiller en communication qui devrait lui-même être candidat aux régionales dans les Pays de la Loire.

Dans le viseur de Nicolas Sarkozy, il y a bien sûr le renouvellement des députés UMP. La plupart sont issus de la génération Chirac. «Sarkozy veut avoir après 2012 un groupe plus malléable avec des élus qui lui devront entièrement leur carrière», décrypte un cadre UMP. Xavier Bertrand, qui avait pour mission de renouveler et rajeunir les candidats aux régionales, estime avoir rempli son contrat : «Sur les 22 régions, il y a 19 nouvelles têtes de liste. En 2004, il y avait une seule femme tête de liste régionale, il y en aura six cette fois-ci.» Secrétaire national aux fédérations, Édouard Courtial sillonne la France pour dénicher ces «nouveaux talents». Régulièrement, il adresse des notes à Bertrand et Sarkozy sur ses découvertes. C'est comme ça que Samia Soultani, simple militante en Mayenne, a été bombardée à la tête de la fédération départementale. D'autres viennent des cabinets ministériels et de l'Élysée. Sans compter les enfants d'élus. Une tradition qui perdure à droite et à gauche. Dans cette catégorie, Jean Sarkozy (23 ans) est, bien sûr, hors concours.


Sélectionneur et coach

Le chef de l'État n'est pas seulement le sélectionneur de cette nouvelle génération, il en est aussi le «coach». Témoin : sa rencontre le 17 septembre avec Christophe Béchu, 35 ans, valeur montante de la droite. Déjà président du conseil général de Maine-et-Loire (il a été élu à 29 ans) et député européen, Béchu n'a pas envie d'aller aux régionales. Mais, avec le forfait de Roselyne Bachelot, le président veut le convaincre : «Je respecterai ta décision. Je te parle comme à un petit frère. Christophe, c'est le moment de savoir ce que tu veux faire de ta vie.» La suite est connue. «Quand le président vous demande d'y aller, vous dites évidemment oui», raconte Béchu qui se dit «agréablement surpris» par son entretien. En cas de victoire en mars, la notoriété de ce jeune élu de province devrait faire un bond. Béchu peut déjà rêver d'un ministère avant ses 40 ans.

Samia Soultani, 37 ans, enseignante-chercheuse à l'université de Laval, figurera en deuxième place en Mayenne. La consécration pour cette femme d'origine marocaine, arrivée en France en 1996 et naturalisée en 2004. Chef de file de l'opposition au conseil municipal de Laval, Samia Soultani a repris le flambeau après la défaite de François d'Aubert. «J'ai récupéré la fédération dans un état désastreux», confie-t-elle. Elle ne se vexe pas quand on lui fait remarquer qu'elle doit à la diversité son ascension dans l'appareil UMP (elle est secrétaire nationale, NDLR). «Tous les partis en profitent. Moi, ce que je vois c'est que Nicolas Sarkozy l'avait promis, et il le fait», dit celle qui s'est engagée en écoutant ses discours sur la valeur travail et le mérite.

Les Français ne savent pas qui il est, mais à l'UMP tout le monde a appris à le connaître. Jérôme Clément, 36 ans, est le bras droit de Jean-Claude Gaudin à la commission nationale des investitures comme au comité de liaison de la majorité. Toutes les investitures pour toutes les élections passent, à un moment ou un autre, entre ses mains. «Je me fais parfois l'impression de conduire le camion rempli de nitroglycérine du Salaire de la peur», raconte le jeune homme qui a accepté cette tâche pour Gaudin et Sarkozy et «pour personne d'autre». Originaire du Vaucluse, il sera sur la liste de Thierry Mariani, «en position éligible ou pas», précise-t-il. «Je n'ai pas de problème d'ego et j'ai encore le temps.» Le temps et le choix : en 2012, la députée maire d'Avignon, Marie-Josée Roig, pourrait passer la main, et une nouvelle circonscription sera créée dans le Vaucluse.

«Génération Sarko ? Bien sûr !» Stéphanie Von Euw n'hésite pas une seconde. D'abord «en réaction» à la génération Mitterrand puisque, à 34 ans, la chef de cabinet de Patrick Devedjian a fait son éveil politique dans les années 1980. «Mais aussi parce que Sarkozy nous a décomplexés. Quand tu es jeune et de droite, ça demande parfois du courage. Il nous l'a insufflé.» Adjointe au maire de Pontoise depuis 2001, conseillère régionale depuis 2004, Stéphanie Von Euw sera deuxième sur la liste du Val-d'Oise. Et ensuite ? «Ce n'est pas forcément facile, mais j'ai envie maintenant d'être élue sur mon nom», assure la jeune femme qui confie en riant : «Plein de gens m'ont promis plein de choses.»

«Je lui ai écrit, il m'a reçu et c'est comme cela que tout a commencé», s'étonne encore Geoffroy Didier. En 2004, le jeune avocat fraîchement débarqué de New York a rejoint les équipes de Brice Hortefeux, alors conseiller du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. «Du jour au lendemain, je me suis retrouvé dans le saint des saints», explique-t-il. Cinq ans plus tard, après avoir suivi son ministre aux Collectivités locales, à l'Immigration et au Travail, Geoffroy Didier, aujourd'hui conseiller en communication de Brice Hortefeux, a retrouvé la Place Beauvau. «Fondamentalement sarkozyste» et marqué par la rupture que le président a menée au sein de la droite, Geoffroy Didier assure que «la prochaine génération d'élus doit correspondre à ce que Nicolas Sarkozy est vraiment». Prêt à «assumer les idées les plus modernes», il devrait être présent sur la liste dans le Val-d'Oise. Mais son baptême du feu est programmé en 2011 avec les cantonales et les législatives. «Il faut en 2012 des gens qui puissent aider Nicolas Sarkozy dans son deuxième mandat», explique celui qui tient permanence tous les samedis à Gonesse.


«Aller au charbon»

Avocate dans un grand cabinet et enseignante à l'université de Paris, Sophie Dion a tout plaqué en 2007 quand Nicolas Sarkozy lui a demandé de venir travailler à l'Élysée. Ancienne championne de ski et adjointe au maire de Morzine-Avoriaz, elle revendique l'étiquette «génération Sarkozy». «J'adore son côté gagneur, sa force de conviction. Il m'a donné envie de faire de la politique. Les régionales sont un bon début», espère Sophie Dion, qui sera numéro deux sur la liste en Haute-Savoie. Mais le vrai combat électoral, cette sportive l'a programmé pour 2012, où elle espère être investie aux législatives dans un département qui ne compte, à ce jour, aucune femme parlementaire. Boris Ravignon, 33 ans, est lui aussi conseiller à l'Élysée. À son actif, ce sarkozyste affiche déjà trois batailles électorales : deux défaites (législative et municipale à Charleville) et une victoire (cantonale). Boris Ravignon, qui se revendique comme un «énarque normal», a commencé en politique en militant, en 2002, pour François Bayrou. «Cela m'a vacciné. En 2004, j'ai écrit à Nicolas Sarkozy pour lui dire que je voulais travailler pour lui. Il m'a embauché.» Depuis, cet ancien inspecteur des finances, devenu chef de file de l'opposition municipale à Charleville, où il a passé sa jeunesse, rêve d'une carrière d'élu et promet, après une défaite ric-rac en 2007, de prendre sa revanche aux législatives en 2012.

La politique, Charlotte Bouvard a baigné dedans depuis sa tendre enfance. Son père, Loïc, siège sur les bancs de l'Assemblée depuis 1973 en tant que député du Morbihan. Longtemps, cette jeune femme de 37 ans a pensé qu'elle ne ferait pas de politique. Mais en créant l'association SOS Préma, elle a mis le doigt dans l'engrenage de l'engagement. Porte-parole de 120 000 mères et pères touchés par la prématurité, elle est allée frapper aux portes de Xavier Bertrand et de Jean Sarkozy. Son association est installée à Neuilly. Après avoir intégré au début de l'année les instances de l'UMP, elle devrait figurer sur la liste des Hauts-de-Seine. «L'engagement politique est la suite logique de mon engagement associatif. Je me retrouve dans la vision de la société que défend Nicolas Sarkozy. Il est pragmatique et proche de la réalité du terrain.»

«Aller au charbon» ne fait pas peur à Arnaud Tauzin. À 33 ans, le jeune homme jongle déjà entre deux vies : entrepreneur à la tête d'une PME spécialisée dans les volailles landaises et conseiller municipal d'opposition à Saint-Sever, au cœur de la circonscription d'Henri Emmanuelli. «C'est mon pays mais c'est aussi une terre de mission pour la droite», admet-il. Quand il prend sa carte à l'UMP en 2002, il est directement bombardé responsable du canton, où on ne compte que… trois adhérents. Sa défaite contre Emmanuelli en 2007 ne l'a pas découragé. En 2010, il sera tête de liste dans les Landes : «Il faut du temps pour faire basculer les territoires comme le nôtre.»

«Jean Sarkozy a six mois de moins que moi», calcule Aurélien Pradié, 23 ans, deuxième plus jeune conseiller général de France et seul élu UMP à l'assemblée du Lot. «Je n'ai pas vocation à être toujours dans l'opposition», assure ce jeune espoir sur lequel Xavier Bertrand et Alain Marleix ne tarissent pas d'éloges. En 2010, il sera deuxième sur la liste départementale. Localement, son ascension fulgurante ne fait pas que des heureux mais il ne cache pas son ambition : reprendre la première circonscription à la gauche en 2012. De Jacques Chirac, élu de la Corrèze voisine, il retient beaucoup de leçons. «Pour faire de la politique dans nos terres, il faut bien se tenir à table, parler avec tout le monde et ne pas avoir peur de faire beaucoup de voiture», estime-t-il. Et de Nicolas Sarkozy ? «Je suis évidemment sarkozyste, mais j'ai une absolue horreur des fans.»







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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 01:09

(dépêche)


Jean-François Copé a-t-il des ambitions présidentielles ?

Audio Le Duel Libé-Le Point 21/01/2010 à 09h59
Jean-François Copé y pense-t-il en se rasant?
A ECOUTERC'est le duel du jour entre Laurent Joffrin (Libération) et Sylvie Pierre-Brossolette (Le Point). Avec France Info.

Ecouter Jean-François Copé ici :

http://www.liberation.fr/politiques/06011589-jean-francois-cope-y-pense-t-il-en-se-rasant


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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 00:35

(dépêche)


Philippe de Villiers souffre d'un cancer de l'oeil


http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/21/01002-20100121ARTFIG00735-ne-jamais-se-laisser-gagner-par-le-doute-face-au-cancer-.php
«Ne jamais se laisser gagner par le doute face au cancer»

Propos recueillis par Guillaume Perrault
21/01/2010 | Mise à jour : 19:11 | Ajouter à ma sélection

Philippe de Villiers en avril dernier, sur le plateau du Talk Orange-Le Figaro. Crédits photo : Le Figaro
Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, revient sur son état de santé. Il salue par ailleurs Éric Besson qui «a eu le courage de porter le débat» sur l'identité nationale.
 
Le FIGARO.- Vous avez annoncé le mois dernier que vous souffriez d'un cancer à l'œil. Comment vous portez-vous ?

Philippe de VILLIERS. - J'ai été opéré juste avant noël d'un cancer de la choroïde à l'Institut Curie à Paris. C'est une maladie très rare qui ne frappe qu'une personne sur cinq millions dans notre pays. J'ai subi une protonthérapie intensive. Je suis en phase de convalescence. J'ai observé une règle simple : ne jamais se laisser gagner par le doute mais, dans le face à face avec le cancer, le toiser. La parole d'un homme public qui, dans l'humilité de son corps, rejoint la rive des souffrants, peut servir à d'autres. Lorsqu'on passe de la rive des bien-portants à la rive des souffrants, on entre en compréhension intime avec tous les malades. En tant qu'homme public, il me paraît utile et opportun de l'exprimer.

Vous avez gardé le silence depuis votre entrée dans le comité de liaison de la majorité l'été dernier. Pourquoi ?

C'est un choix mûrement réfléchi. Dans la société médiatique d'aujourd'hui, la parole de l'homme public s'use à une vitesse étonnante. Les Français écoutent mieux une parole rare que l'omniprésence verbeuse. Et le temps des campagnes électorales se raccourcit chaque année. Il vaut mieux se réserver pour les périodes cruciales. C'est pourquoi j'interviens aujourd'hui.

Éric Besson a déclaré : «La France n'est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble.» Partagez-vous sa définition ?

Éric Besson et moi, nous savons que nous avons des points de divergence. Cela n'empêche pas une considération mutuelle. Je ne peux pas laisser réduire la France à un espace de protection sociale. Je ne crois pas qu'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales soit la solution à nos problèmes. Cela dit, le débat sur l'identité nationale est une excellente initiative. Il offre une rare occasion d'échapper à la tyrannie de l'instant pour nous consacrer à l'essentiel. Éric Besson a eu le courage de porter ce débat.

Regrettez-vous d'avoir rallié la majorité présidentielle ?

J'ai au contraire la conviction d'avoir pris la bonne décision. En créant le comité de liaison de la majorité, Nicolas Sarkozy a caréné un trimaran composé de l'UMP, du Nouveau centre et du mouvement que je préside, le Mouvement pour la France (MPF). Ce trimaran permet à la majorité d'affronter l'échéance des régionales dans de bien meilleures conditions. J'ai appris à apprécier ceux qui tiennent le gouvernail du comité de liaison, comme Xavier Bertrand.

Quelles sont vos relations avec Nicolas Sarkozy ?

Au plan humain, j'entretiens avec Nicolas Sarkozy des relations personnelles et attentives. Il nous arrive assez souvent de nous parler par téléphone, ou de nous voir. Le Président ne manque pas de délicatesse. Il a été le premier à se manifester lorsque j'ai eu des problèmes de santé. Au plan politique, Nicolas Sarkozy assume avec responsabilité sa mission de fédérateur des différentes sensibilités de la majorité. Dans ce cadre-là, le MPF conserve son identité et ses convictions, mais ne se trompe jamais d'adversaire.

Jacques Bompard, maire d'Orange et cadre de votre parti, présente une liste en Provence-Alpes-Côte d'Azur face à celle de l'UMP. Le soutenez-vous ?

Jacques Bompard est un ami. Il a une fermeté de convictions alliée à une vraie réussite locale. Mais je soutiens la liste de la majorité présidentielle en Provence-Alpes-Côte d'Azur et sa tête de liste, Thierry Mariani.

Pensez-vous que la droite va reconquérir la région des Pays-de-la-Loire ?

Oui. Tout se joue au premier tour. La liste arrivée en tête bénéficie d'une dynamique. Nous avons donc réalisé une liste commune de la majorité présidentielle. J'ai bon espoir que Jean Arthuis la rejoigne. Nos têtes de liste ont 35 ans. Et notre chef de file, Christophe Béchu, président du conseil général du Maine-et-Loire, a du charisme, de l'énergie et un projet qui tranche avec une gestion socialiste sans autre horizon que l'impôt.

Vous avez fait exclure votre bras droit de toujours, le sénateur Bruno Retailleau, du comité directeur du Puy-du-Fou. La nouvelle a suscité de l'émotion parmi vos proches. La brouille est-elle définitive ?

Il n'y a aucun lien entre le Puy-du-Fou que j'ai créé et le conseil général de la Vendée que je préside. Je ne commenterai donc pas la vie interne d'une association. L'humeur des jours ne peut pas entamer une très ancienne amitié. Bruno demeure mon premier vice-président du conseil général. La majorité départementale est unie et va de l'avant. Elle est entièrement tournée vers un objectif : gagner les régionales.





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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 00:37

(dépêches)


Année 2010, année De Villepin ?


http://www.lepost.fr/article/2010/01/13/1884826_une-candidature-dissidente-de-villepin-possible-en-2012.html
Une candidature "dissidente" de Villepin "possible" en 2012? "C'est envisageable"
 Dominique de Villepin, election présidentielle, Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian, Georges Tron, Jean-Pierre Grand
Par Alex Lemarié de La rédaction du Post le 13/01/2010 à 16:31, vu 4330 fois, 94   Devedjian juge "possible" que l'ex-Premier ministre se présente à côté du candidat officiel de l'UMP. Sur Le Post, des proches de Villepin réagissent.


 
Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, le 18 janvier 2007.
MAXPPP

Dominique de Villepin osera-t-il se présenter à côté du candidat officiel de l'UMP en 2012, qui devrait être -sauf surprise- Nicolas Sarkozy?

C'est ce que pense Patrick Devedjian.

1. La candidature "dissidente" de Villepin est "possible"

Le ministre de la Relance a jugé ce mercredi "possible" la candidature "dissidente" de l'ancien Premier ministre à l'élection présidentielle de 2012, rapporte Le Figaro.fr.

"Ce n'est pas la première fois qu'il y aura des candidatures dissidentes, si (Dominique de Villepin) l'est, ce qui est possible", a-t-il déclaré devant l'Association des journalistes parlementaires.

Patrick Devedjian, qui a attaqué le Conseil constitutionnel dans une tribune au Monde de ce mardi, a également précisé qu'il est "très favorable" à une nouvelle candidature de Nicolas Sarkozy en 2012.

2. "Devedjian a sorti la brosse à reluire avec Sarkozy"

Qu'en pensent les proches de Dominique de Villepin?

Contactés par Le Post, les députés UMP Jean-Pierre Grand et Georges Tron réagissent chacun à leur manière aux propos de Patrick Devedjian.

Pour Jean-Pierre Grand, le ministre de la Relance "ne dit pas ça par hasard". "Comme tout le monde sait qu'il est en délicatesse à l'Elysée, Patrick Devedjian a sorti la brosse à reluire avec Nicolas Sarkozy pour essayer de revenir dans le premier cercle du Président. C'est ce qu'on appelle le phénomène de cour", explique au Post le député de l'Hérault.

"Le choix du mot dissident est un mot assassin", dénonce encore Jean-Pierre Grand. Avant de préciser que les propos de Patrick Devedjian "ont bien faire rire les villepinistes".

Georges Tron, lui, explique au Post que les propos du ministre "ne l'ont pas fait rire". Il juge "incongru" et "maldroit" de "tenir de tels propos à deux ans et demi de la prochaine présidentielle", alors qu'"on ne connaît même pas les intentions de Nicolas Sarkozy".

Le député de l'Essonne estime aussi que le le mot "dissident", qui a "une connotation péjorative" n'est "pas choisi par hasard".


3. Villepin "songe" à se présenter...

Mais sur le fond, Dominique de Villepin osera-t-il se présenter à côté du candidat officiel de l'UMP en 2012?

Jean-Pierre Grand confie au Post qu'il juge ce scénario "envisageable" et rappelle que samedi dernier, à Doha, l'ancien Premier ministre a confié à des Français "qu'il songeait" à se présenter à la prochaine élection présidentielle.



Une faute d'orthographe, de grammaire, une erreur à signaler? Ecrivez à politique@lepost.fr avec votre correction et en indiquant l'url du post.


(Sources: Le Post.fr, Le Figaro.fr, bscnews.fr)

A lire sur LePost.fr:
- Face à Sarkozy, Villepin a-t-il un boulevard au centre droit?
- Villepin: "Il faut arrêter" le "mauvais débat" sur l'identité nationale


A lire sur le web :
- Le Monde: Patrick Devedjian : "Je souhaite que le Conseil constitutionnel soit à l'abri des soupçons"

  
Par Alex Lemarié de La rédaction du Post (843 )

http://www.lepost.fr/article/2010/01/13/1885393_villepin-une-alternative.html
Villepin, une alternative ?
 Dominique de Villepin, François Bayrou, Jean-François Copé, Politique
 Par LouisdeSA le 13/01/2010 à 22:45, vu 499 fois, 0   Une candidature "dissidente" de Villepin "possible"... par La rédaction du Post

La fable serait charmante, s'il n'y avait les dures lois de la réalité. Dominique de Vllepin est complètement seul. Il n'est escorté que de quelques mécènes bienveillants. Son réseau social fondé grâce à SocialGO est un échec cuisant. La présidente du Club Villepin est de la même eau que les groupies qui entouraient François Bayrou. Brigitte Girardin n'a malheureusement pas le niveau pour fédérer un mouvement de rassemblement populaire.

Aujourd'hui, seul Jean-François Copé semble armé pour prendre la relève. C'est d'ailleurs significatif dans cette vidéo où les appétits s'aiguisent. On en a déjà parlé ici : http://www.lepost.fr/article/2010/01/13/1883755_jean-francois-cope-attire-deja-les-talents_1_0_1.html Il est peut-être utile de reposter la vidéo au cas où...

 



C'est là qu'on voit qu'il y a un monde entre les gentils internautes de Monsieur de Villepin qui posent posément pour la photo dans un bar branché

 

et cet homme, Raphaël Ader, qui sait où il va, avec une détermination qui en fait d'ores et déjà un grand de la politique de demain.

  
 Alerter les modérateurs Par LouisdeSA (33 )

http://www.lepost.fr/article/2009/12/27/1859239_dominique-de-villepin-est-deja-en-campagne.html
Face à Sarkozy, Villepin a-t-il un boulevard au centre droit?
 Dominique de Villepin, Clearstream, club villepin, Nicolas Sarkozy, Modem, Nouveau Centre
 Par Mancioday le 27/12/2009 à 16:07, vu 6132 fois, 24  
Le début de l’année 2010 commencera tambour battant pour Dominique de Villepin. Alors que le verdict de l’affaire Clearstream est attendu le 28 janvier, l’ancien Premier ministre structure son club politique et pense déjà à 2012…



Dominique de Villepin (photo d'archives)


La création d'un pôle gaulliste et républicain


Ces derniers mois, Dominique de Villepin a sillonné la France en se déplaçant notamment en Bourgogne, en Aquitaine ou bien encore dans le Midi afin d’aller à la rencontre des Français.  De ce vaste tour de France, il a  tiré quelques précieux  enseignements. Il est désormais conscient que l’hostilité à l’égard du gouvernement ne cesse de croître et que les régionales risquent de se transformer en véritable marasme pour l’UMP. Pendant ce temps là, sa côte de popularité ne cesse de croître. Le dernier sondage IFOP le crédite d’ailleurs de 8% d’opinions favorables dont 15% en Ile-de-France en cas de 1er tour des présidentielles.

Dès lors, Dominique de Villepin se prend à rêver et ne cache plus son envie de se présenter. Alors que ses soutiens sont de plus en plus nombreux, l’ancien hôte de Matignon n’entend pas fonder un groupe parlementaire. Pourtant son club politique rassemble aujourd’hui près de 7000 membres dont près de 30 députés, les derniers ralliements en date étant ceux de Jean Ueberschlag et de Marie-Anne Montchamp.

Comme l’a bien résumé Denis Bonzy, ce socle de 8% le dispense de l’appui d’un parti. L’ambition de Dominique de Villepin est de favoriser un mouvement populaire horizontal plutôt que la structure pyramidale des partis traditionnels. Ce « pôle gaulliste, républicain et social » qu’il appelle de ses vœux entend peu à peu prendre forme autour de son club politique. Au cours du mois de janvier, des antennes départementales verront d’ailleurs le jour un peu partout en France.

La bataille du centre droit

Dominique de Villepin sait  qu’il faudra jouer des coudes pour se tailler une place au sein de l’échiquier politique en 2012. A l’instar de Jacques Chirac en 1995, son salut passe par le centre droit. Alors qu’il y a un an cette probabilité semblait impossible, la donne est aujourd’hui tout autre. François Bayrou a commis une erreur stratégique monumentale en orientant le Modem à gauche. Il ainsi involontairement livré un boulevard à un Dominique de Villepin qui n’en demandait pas tant. C’est donc tout naturellement que les villepinistes n’ont pas répondu à l’appel au rassemblement de François Bayrou.


Mais Nicolas Sarkozy n’ignore pas la menace. Le chef de l’Etat sait désormais que le procès Clearstream est perdu, Dominique de Villepin en a remporté la victoire médiatique. Le verdict n’en changera pas l’issue.  Si l’ancien Premier ministre est condamné, il fera appel et cela ne fera que renforcer davantage son statut de martyr. S’il est blanchi, la défaite ne sera que plus cinglante.

L’arme qu’entend employer Nicolas Sarkozy pour faire face à Dominique de Villepin, c’est tout simplement le Nouveau Centre. Le chef de l’Etat souhaite en faire bien plus qu’un appendice de l’UMP, l’opération de récupération du sigle UDF va dans ce sens et lui donnerait une certaine légitimité historique.

Dernièrement Hervé Morin n’a ainsi pas hésité à déclarer qu’il n’excluait pas qu’un candidat du Nouveau Centre se présente en 2012. Ceci afin de fragmenter un peu plus l’électorat de Dominique de Villepin. Maintenant Hervé Morin paraitra t-il crédible en alternative à Nicolas Sarkozy ? Rien n’est moins sûr…

Pearltrees sur Villepin et 2012




(Sources: L'Express.fr, Le Figaro.fr, 2villepin.free.fr, clubvillepin.fr, nouvelobs.com, lepoint.fr)

A lire sur LePost.fr:
- Juppé, SOS Racisme et l'identité nationale: Même combat pour 2012?
- Villepin: "Il faut arrêter" le "mauvais débat" sur l'identité nationale
- Villepin: "Le débat sur l'identité nationale est autoritaire et absurde"

  
 Alerter les modérateurs Par Mancioday (171






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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 10:29

(dépêche)


Rachida Dati va devenir avocate


http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/08/rachida-dati-va-bientot-porter-la-robe-d-avocat_1288950_823448.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-1288950,0.html
Rachida Dati va bientôt porter la robe... d'avocat
LEMONDE.FR avec AFP | 08.01.10 | 08h29


'ancienne garde des sceaux Rachida Dati, actuellement députée européenne, va prochainement endosser la robe d'avocate au barreau de Paris où elle devrait prêter serment d'ici à la fin du mois de janvier, a indiqué, jeudi, le bâtonnier de Paris, Jean Castelain. "Rachida Dati a déposé un dossier pour rejoindre la barreau de Paris. Elle est magistrate, elle répond donc à tous les critères qui permettent à un magistrat de devenir avocat", a indiqué Me Castelain, confirmant une information du Figaro.fr.

 
Me Castelain a précisé ignorer quand aurait lieu la prestation de serment de l'ancienne garde des sceaux mais suppose qu'elle devrait intervenir avant la fin janvier. Des journées de prestation de serment se tiennent tous les mercredis du mois, a-t-il ajouté.

Les magistrats, comme les fonctionnaires et anciens fonctionnaires de catégorie A, "ou les personnes assimilées aux fonctionnaires de cette catégorie ayant exercé en cette qualité des activités juridiques pendant huit ans au moins, dans une administration ou un service public ou une organisation", font en effet partie des professions dispensées du certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA). Pour revêtir la robe, il leur suffit de présenter un dossier au conseil de l'ordre, qui nomme un rapporteur chargé de l'examiner dans un délai compris "entre quelques semaines et deux à trois mois", selon Me Castelain.

Beaucoup d'hommes politiques franchissent régulièrement le pas, tels, à droite, Jean-François Copé, Dominique de Villepin, François Baroin, Frédéric Lefebvre, ou, à gauche, le Vert Noël Mamère ou le socialiste Christophe Caresche. Ignorant la période exacte à laquelle Mme Dati a déposé son dossier, le bâtonnier estime vraisemblable que sa demande date de la fin de l'année 2009.



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