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27 juillet 2024 6 27 /07 /juillet /2024 03:52

« On verra tous à partir de vendredi soir pourquoi ça valait la peine ! » (Emmanuel Macron, le 23 juillet 2024 sur France 2).



 


Unie dans la diversité. C'est bien cette devise de l'Europe, qui a été placardée après le passage de la dernière équipe d'athlètes olympiques, celle des 571 Français menée par Mélina Robert-Pichon et Florent Manaudou, qui vont participer aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, lors de cette grandiose cérémonie d'ouverture ce vendredi 26 juillet 2024 entre 19 heures 30 et 23 heures 30. Les sabotages odieux contre la SNCF la nuit précédente n'ont pas eu d'incidence directe sur la cérémonie et c'était tant mieux.

Quelle émotion de voir les quelque 6 500 sportifs de la Terre entière descendre la Seine dans 85 bateaux du pont d'Austerlitz au pont d'Iéna (six kilomètres) ! La ville de Paris accueillait vendredi soir l'humanité dans toute sa diversité mais aussi dans toute son unité, celle de la joie de se rassembler autour des valeurs simples et essentielles du sport.

Comme un milliard d'êtres humains, paraît-il (23,4 millions de téléspectateurs pour France 2), j'ai suivi benoîtement à la télévision cette cérémonie d'ouverture. Je n'ai pas l'habitude de le faire car souvent, cela ne me parle pas, voire cela me barbe, mais mon patriotisme m'incitait à célébrer finalement une gloire française, celle d'accueillir les Jeux olympiques d'été, et ce n'est pas souvent, seulement une fois par siècle. Bref, ça s'arrose !

Ça s'arrose, je ne rigole hélas pas (rigole prend tout son sens), car pour le malheur des artistes, et des spectateurs dans les rues de Paris, la pluie, parfois battante, a rendu le spectacle encore plus méritoire, l'exploit de faire comme s'il ne pleuvait pas. Certes, les caméras étaient parfois aveuglées de gouttes dégoulinantes, le costume des artistes complètement trempé, le piano quasiment sous l'eau (heureusement, on l'a asséché en l'incendiant !), mais qu'importe ! pour le téléspectateur confortablement installé dans son fauteuil, ce n'était qu'un petit détail. Il faudra juste songer à l'avenir à ne plus inviter François Hollande à une manifestation qui se passerait à l'extérieur. Sa présence apporte la poisse et les internautes s'en sont donné à cœur joie !

Mais revenons au spectacle. Il était exceptionnel et bravo à Thomas Jolly, l'intendant en chef, pour l'avoir conçu et organisé. Au diable les aigris ! Si les Français dénigreurs de leur propre génie ne sont pas capables, pour certains, d'apprécier à sa juste mesure l'exploit tant artistique que culturel de ce spectacle, au moins, les observateurs étrangers ne seront pas ingrats, toute la presse internationale est "dithyrambique" dans sa réaction.

Le principe du spectacle, c'était de revisiter Paris, la France, le monde et les Jeux olympiques par la Seine et la Tour Eiffel. Revisiter sans donner des leçons de morale, sans arrogance française. On passait ainsi le long des monuments historique avec des spectacles d'artistes très diversifiés. Commentant vendredi soir l'événement pour "Le Monde", l'historien Guillaume Mazeau expliquait : « À la différence des cérémonies du Bicentenaire de la Révolution française mises en scène par le publicitaire Jean-Paul Goude (1989), organisées comme un défilé sur les Champs-Élysées, c’est la Seine qui sert de fil conducteur ce soir. ».

Les athlètes des 206 nations qui vont participer, y compris la Corée du Nord, Israël et la Palestine, ont défilé dans des bateaux navigant jusqu'au Trocadéro où se tenait la tribune officielle. Entre certaines équipes, des plateaux artistiques étaient proposés sur le thème d'une valeur, ou même d'un mot, comme liberté, égalité, fraternité, sororité, sportivité, obscurité, solennité, etc.

Un certain suspense était entretenu sur l'identité des derniers passeurs de la flamme olympique et les spectateurs n'ont pas été déçus : cela a commencé au Trocadéro par Zinedine Zidane, puis Rafael Nadal qui a pris le bateau avec Serena Williams, et deux légendes dont la présence a ému beaucoup de monde, Nadia Comaneci et Carl Lewis, pour remonter la Seine jusqu'à la Pyramide du Louvre. Là, Amélie Mauresmo a pris le relais en courant quelques centaines de mètres le long des quais avant de passer la flamme à Tony Parker, Marie-Amélie Le Fur, accompagnée des deux porte-drapeaux français des JO paralympiques, Nantenin Keita et Alexis Hanquinquant. Puis, très rapidement, les plus grands athlètes français de l’histoire se relayaient la flamme, dont trois anciens ministres, Jean-François Lamour, David Douillet et Laura Flessel, ainsi que Michaël Guigou, Clarisse Agbegnenou, Alain Bernard, Laure Manaudou et Renaud Lavillenie. Enfin, Charles Coste, le plus âgé des champions olympiques français, champion de cyclisme, 100 ans, de son fauteuil, l'a remise aux deux derniers porteurs que furent Marie-José Pérec (comme les rumeurs l'annonçait) et Teddy Riner. Ils ont marché jusqu'au bassin central des Tuileries pour allumer la vasque olympique avant que celle-ci ne s'envolât dans les airs en montgolfière. Beauté et originalité.

Juste auparavant, Emmanuel Macron, en tant que Président de la République française, a déclaré les Jeux olympiques et paralympiques ouverts, avec une pointe d'émotion et presque de sidération, après deux discours. Le premier du président du comité d'organisation des Jeux olympiques Tony Estanguet qui proclamait le rassemblement et l'unité des Français derrière leurs athlètes (« L'humanité est belle quand elle se rassemble ! »), à tel point que je me demandais s'il n'allait pas devenir le nouveau Premier Ministre, et Thomas Bach, le président du CIO (Comité international olympique). Tous les deux parlaient français et anglais (le français, en plus d'être la langue du pays d'accueil est aussi la langue officielle des JO).

Je rejoins l'état d'esprit de quelqu'un comme Jean-Pierre Rousseau, ancien directeur de la musique de Radio France (l'Orchestre national de France, la maîtrise et le chœur de Radio France ont participé à la cérémonie à la fin), qui a exprimé sa joie samedi matin sur son blog : « Il y a trois jours j'écrivais : "Réjouissons-nous pour une fois d’avoir été capables d’organiser un tel événement, réjouissons-nous de découvrir une cérémonie d’ouverture qui sera la plus belle fête du monde". Ce fut la plus belle fête du monde. Tant pis pour les grincheux et les coincés. Je n'ai pas tout aimé, j'ai trouvé certaines séquences trop longues ou peu inspirées, et alors ? Que valent ces réserves face à une soirée immense, grandiose, unique ? à la force des images ? ».

Oui, bien sûr, il y a eu des choses que je n'ai pas aimées non plus, mais peut-être pas les mêmes que mes voisins. Par exemple, je n'ai pas apprécié le début, avec toutes ces plumes, French cancan, ces clichés éculés de la France de l'an 1900, de la Belle Époque, et au début, beaucoup de clichés réduisaient la France, à son industrie de luxe, à ses monuments, etc. mais cela a évolué sur du plus original, du plus créatif, là aussi sur des choses que je n'ai pas forcément aimées, mais qui montraient tant la diversité française que la diversité humaine. Et surtout la diversité artistique.

J'ai aussi trouvé trop longue la chevauchée fluviale de la porteuse du drapeau olympique (une gendarme, Floriane Issert), et le drapeau a même été accroché à l'envers. Mais ce n'était pas très grave. Et j'ai trouvé dommage l'absence de Kylian Mbappé, qui s'en est expliqué dès le 16 juin 2024 : « Mon club a une position très claire, à partir de ce moment je pense que je ne participerai pas aux Jeux. C'est une vérité, c'est comme ça. J'arrive dans une nouvelle équipe. Arriver en septembre pour une nouvelle aventure, ce n'est pas le meilleur des débuts d'aventure. ». J'ai regretté aussi l'absence d'une œuvre du compositeur de musique électroacoustique Pierre Henry qui aurait pu passer avantageusement, par exemple, pendant qu'étaient montrées les belles images d'archives des Jeux olympiques.

Il y a eu Lady Gaga, Aya Nakamura qui a tant fait polémique, qui s'est produite devant l'Académie française, la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel qui a chanté avec une voix très émouvante "La Marseillaise" sur un bateau. J'ai beaucoup aimé Carmen, malgré le côté un peu cliché, la recherche de la Joconde au Louvre, avec les personnages des tableaux se transformant en réalité, un peu à l'instar du film "Une nuit au musée" ("La Joconde" a été retrouvée chez les insupportables Minions).

Si je n'ai pas beaucoup apprécié le rappeur Rim'K avec "King", j'ai adoré les passages enregistrés de Daniel Balavoine, de Claude François (dommage d'entendre "Alexandrie" avec la délégation de l'Ukraine et pas de l'Égypte), de Mylène Farmer et de plein d'autres (Gainsbourg était aussi au répertoire, semble-t-il ; il y a eu aussi Véronique Samson, Sheila, etc.). À la fin du défilé des sportifs français, le drapeau européen s'est éclairé sur le sol, avec des étoiles entourant la Tour Eiffel, comme par magie. Philippe Katerine a été extraordinaire à chanter "Nu" en tenue adéquate (nu) ! Dix grandes femmes ont été honorées, dont Olympe de Gouges, Louise Michel, Gisèle Halimi et, en dernier, Simone Veil. Zizi Jeanmaire et Charles Aznavour ont été également honorés.

 


J'ai été très ému aussi par l'interprétation (traditionnelle pour les cérémonies d'ouvertures des JO) de "Imagine" (John Lennon) par la chanteuse à la voix d'or Juliette Armanet avec Sofiane Pamart au piano. À propos de piano, j'ai oublié aussi de signaler l'exploit de jouer sous la pluie battante de l'un des futurs plus grands pianistes mondiaux, le Français Alexandre Kantorow (27 ans) qui a joué "Jeux d'eau" de Maurice Ravel. Des artistes et des funambules ont défilé sur le Pont Neuf comme dans un défilé de haute couture, après que la Patrouille de France a dessiné un cœur rose dans le ciel parisien. Auparavant, il était aussi original d'évoquer les artisans de la reconstruction de Notre-Dame de Paris ainsi que ceux de la Monnaie de Paris qui ont confectionné les médailles d'or olympiques avec un peu de ferraille de la Tour Eiffel.

Le passage de la délégation française, la dernière du défilé, s'est fait sur un enregistrement de "Lettre à France" de Michel Polnareff. Pendant la remontée de la Seine de la flamme avec quelques superchampions (Rafael Nadal, Serena Williams, Nadia Comaneci et Carl Lewis), la Tour Eiffel s'est mise à danser dans un show laser en hommage à Jean-Michel Jarre ("Oxygène 2024").

Enfin, le clou de la cérémonie, à la fin, tant attendue, dont la présence a été souvent annoncée ou discutée, Céline Dion a chanté "L'Hymne à l'amour" d'Édith Piaf, au premier étage de la Tour Eiffel, avec une voix difficile à cause de sa maladie, mais toute en majesté, accompagnée au piano par Scott Price. Elle ne s'était pas produite depuis quatre ans ; en revanche, elle avait déjà chanté à une cérémonie d'ouverture des JO, à Atlanta en 1996 ("The Power of the Dream"). Très joli cadeau fait à la France (et les polémiques sur son coût sont dérisoires dans la malveillance).

Il suffit d'écouter la réaction des spectateurs pour comprendre que cette cérémonie d'ouverture des JO était exceptionnelle, historique. La grande richesse de ce polyspectacle grandiose, c'était qu'il y en avait pour tout le monde, de tous les genres, de toutes les opinions, de toutes les références, historiques, intellectuelles, artistiques, culturelles, littéraires, sociales, économiques.


L'historien Guillaume Mazeau notait ainsi : « Ce soir, la profusion de symboles historiques, la variété des usages du passé, l’inédite diversité humaine des figures et des acteurs et actrices, la volonté de ne pas adresser la leçon au monde, tout cela fait rupture dans la manière dont la France représente et raconte ordinairement son passé dans les événements solennels ou commémorations officielles. C’est un spectacle, une vision fictionnée et idéalisée, un peu bricolée, mais par rapport à bien d’autres, elle est non seulement capable de concerner plus de monde que d’habitude, mais aussi prête à dialoguer avec ce qu’écrivent les historiennes et des historiens d’aujourd’hui. Le récit national n’est pas esquivé, une histoire de France est esquissée dans sa singularité, mais cette histoire n’est ici ni linéaire ni fermée à la différence. Cette histoire n’est pas une histoire moins riche, ou destructive, mais une histoire qui nous ressemble et nous nourrit. Ce dialogue entre histoire, grand spectacle et création artistique n’est pas facile, il doit être souligné » ("Le Monde").

Cette soirée merveilleuse restera évidemment dans les annales comme une fête où le grandiose était associé à l'imaginatif et au créatif. Je plains l'organisateur de prochains Jeux olympiques à Los Angeles (USA) en 2028 comme à Brisbane (Australie) en 2032, car ils partiront déjà de très haut. Vive la France et vive le monde !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (26 juillet 2024)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Ouverture des Jeux olympiques : Paris tenu !
Amélie Oudéa-Castéra se baigne dans la Seine : Paris tenu !
Fête de l'Europe, joies et fiertés françaises.
Adèle Milloz.
Éric Tabarly.

Coupe de France de football 2023 : victoire de Toulouse ...et d'Emmanuel Macron !
France-Argentine : l'important, c'est de participer !
France-Maroc : mince, on a gagné !?
Qatar 2022 : vive la France, vive le football (et le reste, tant pis) !
Après la COP27, la coupe au Qatar : le double scandale...
Vincent Lindon contre la coupe au Qatar.
Neil Armstrong.
John Glenn.
Michael Collins.
Thomas Pesquet.
Youri Gagarine.
Le burkini dans les piscines.
Les seins nus dans les piscines.
Roland Garros.
Novak Djokovic.
Novax Djocovid.
Jean-Pierre Adams.
Bernard Tapie.
Kylian Mbappé.
Pierre Mazeaud.
Usain Bolt.








https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20240726-jeux-olympiques.html

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/sports/article/ouverture-des-jeux-olympiques-2024-256047

http://rakotoarison.hautetfort.com/archive/2024/07/26/article-sr-20240726-jeux-olympiques.html


 

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 07:11

Petite promenade dans l’une des villes nouvelles de l’agglomération parisienne.


yartiEvry01Je ne savais pas où se trouvait Évry. L’expérience était suffisamment rare pour que j’y prisse attention. Sollicité à la fin des années 1980 par le diocèse de Corbeil-Essonnes (j’étais à l’époque lorrain), j’ai répondu positivement à la souscription pour construire une nouvelle cathédrale : la cathédrale d’Évry !

J’ai dû envoyer cent ou deux cents francs pour cette œuvre de construction publique et j’ai reçu presque aussitôt… une attestation de bâtisseur de cathédrale. J’en étais très fier même si aujourd’hui, je serais bien incapable de la retrouver.

La cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien d’Évry est la seule cathédrale française bâtie au XXe siècle. Elle concerne le diocèse d’Évry-Corbeil-Essonnes (nouvelle appellation depuis 1989) et est située tout près du nouveau quartier, celui de l’Hôtel de Ville, de l’Université d’Évry et de la Chambre de commerce et d’industrie, en face d’un grand hôtel (le Mercure) et pas très loin de la gare RER et du grand centre commercial Évry-2 (Carrefour, Fnac etc.).

La cathédrale est constituée de briques rouges de Toulouse sous une forme cylindrique tronquée, ce qui est original et rompt le classique schéma en forme de croix. L’architecte, c’est Mario Botta qui a voulu faire un édifice sobre et circulaire inspiré des églises byzantines et romanes de Lombardie.

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Le toit est surmonté d’un petit jardin avec des arbres plantés (hélas, inaccessible au public). La salle est très spacieuse mais est souvent remplie le dimanche car la ville nouvelle est habitée par de nombreux fidèles… aux trois quarts d’origine d’Afrique subsaharienne d’ailleurs (ce qui a valu une mésaventure au maire).

À Pâques 1991, la première pierre fut posée, et son ouverture eut lieu le 11 avril 1995. Le pape Jean-Paul II vint le 22 août 1997. Consécration : la messe de Noël 2008 y fut retransmise par France 2 en direct.

J’ai toujours une petite tendresse pour cette cathédrale.

Elle est tout sauf la cathédrale habituelle. Elle est un monument qui s’insère bien dans le quartier plutôt d’affaires.

Pas loin de là, d’ailleurs, on peut voir un minaret. La mosquée d’Évry est dressée pas loin de la Chambre des métiers et du centre des impôts, seul le centre commercial sépare les deux lieux de culte. La mosquée a été inaugurée en 1994, un peu avant la cathédrale. Elle est parmi les plus grandes d’Europe après Londres et Rome et a été construite sur les plans de l’architecte Henri Baudot.

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C’est une mosquée assez fondamentaliste. Seuls les hommes (souvent barbus) y sont présents (j’y suis entré deux ou trois fois pour visiter) et on peut voir les femmes voilées attendant dans leur voiture, à la place du chauffeur, en train de lire ou pianotant sur leur téléphone mobile.

Ce qui sépare la mosquée et la cathédrale, ce sont aussi les Champs-Élysées. Et cela permet de faire ce genre de photo, totalement surréaliste, d’une boucherie halal aux Champs-Élysées. Oui, c’est possible ! Mais pas à Paris, un peu plus loin, à Évry.

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Toujours à Évry mais bien plus loin, le long de la route nationale 7, la pagode Khanh Anh sera achevée cette année 2010 pour les bouddhistes et fut déjà inaugurée par le Dalaï Lama le 12 août 2008 au moment où les Jeux Olympiques avaient lieu à Pékin.

Évry est donc un grand centre spirituel pour au moins trois religions.

Évry, c’est une ville moderne. On a créé le Génopole pour attirer les entreprises de hautes technologies dans le domaine des biotechnologies. Cela fonctionne à ceci près que les chercheurs étrangers préfèrent nettement travailler à l’Institut Pasteur en plein cœur de Paris qu’à Évry, excentré par rapport à la gare RER, et une gare RER qui trône dans un ensemble de HLM relativement insécurisé et très bétonné.

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Pourtant, j’aime bien cette ville. Je n’y suis jamais habité mais depuis une dizaine d’années, j’ai eu souvent affaire avec elle à des occasions diverses et variées. C’est peut-être le dernier centre urbain avant le début de la province réelle. Sur l’autoroute A6, c’est la jonction avec la Francilienne (N104). Dans le coin, il y a beaucoup d’hypercentres commerciaux, car Évry-2 n’est pas très loin ni de Villabé (Carrefour, Ikea etc.) ni de Carré-Sénart (Carrefour, complexe cinéma etc.).

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Le maire actuel est Manuel Valls. Il a été élu à 38 ans en mars 2001. Jeune, ambitieux, beau parleur, ancien conseiller en communication de Lionel Jospin à Matignon. Évry n’est qu’un tremplin. Cela aurait pu être Melun ou Créteil. Ou Meaux. Ce fut Évry. Manuel Valls a été candidat à la candidature des socialistes pour l’élection présidentielle de 2012. Il est maintenant Ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Ayrault. Il a été réélu député à 65,6% le 17 juin 2012.

Juste à côté, sur la frontière sud, il y a Corbeil-Essonnes. Ville industrielle (entre autres, la SNECMA s’y dresse ainsi qu’Altis), ville longtemps communiste qui a été conquise de haute lutte en juin 1995 par Serge Dassault (après trois tentatives), devenu ensuite sénateur le 26 septembre 2004 (réélu à 86 ans pour six ans malgré son âge le 25 septembre 2011). Serge Dassault avait été battu par Manuel Valls aux législatives de juin 2002. Après deux réélections en mars 2001 et mars 2008, il fut invalidé le 8 juin 2009 (confirmé le 7 septembre 2009) et devint inéligible pendant un an pour un mandat municipal.

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Évry compte aussi quelques lycées dont un lycée professionnel à la pointe du progrès, tant pédagogique que technologique, le lycée Auguste Perret dirigé d’une main de fer par une femme énergique capable de maintenir une discipline parmi des élèves d’origines multiethniques appartenant pour certains à des "bandes" rivales (les Pyramides à Évry, les Tarterêts à Corbeil-Essonnes, La Grande Borne à Grigny etc.) pouvant faire de graves "dégâts" (mortels).

À vingt-cinq kilomètres de Paris, Évry est donc une ville particulière, préfecture d’un département assez riche, l’Essonne, pluriconfessionnelle, multiethnique, ayant un brassage social assez extravagant puisque sont mélangées des populations très peu aisées et des personnes cadres supérieurs et enseignants, chercheurs, de haute valeur ajoutée intellectuelle.

Le parc de Coquibus qui va de la cathédrale au Génopole permet d’aérer une zone urbaine très densifiée. C’est là que s’achève notre promenade.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (22 juin 2012)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Manuel Valls et son ambition.
Manuel Valls et les institutions.
Manuel Valls et la primaire socialiste.
Manuel Valls et les centristes.
Manuel Valls et François Bayrou.
La gueule de l’emploi.

yartiEvry05 

 

  http://www.agoravox.fr/actualites/info-locale/article/evry-et-ses-nouvelles-cours-des-118756

 

 

 

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 13:42

(dépêche)

Joëlle Ceccaldi-Raynaud élue présidente de l'EPAD succédant à Patrick Devedjian

http://www.journaldunet.com/economie/actualite/depeche/afp/24/672177/deux_mois_apres_l_affaire_jean_sarkozy_joelle_ceccaldi-raynaud_elue_presidente_de_l_epad.shtml
Deux mois après "l'affaire Jean Sarkozy", Joëlle Ceccaldi-Raynaud élue présidente de l'Epad Suivante
 
 
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La députée-maire UMP de Puteaux (Hauts-de-Seine) Joëlle Ceccaldi-Raynaud le 4 décembre 2009 (Photo Patrick Kovarik/AFP)
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Vendredi 04 décembre 2009, 13h28
La députée-maire UMP de Puteaux (Hauts-de-Seine) Joëlle Ceccaldi-Raynaud a été élue vendredi présidente de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense, poste auquel Jean Sarkozy avait renoncé fin octobre, a-t-on appris dans l'entourage d'un administrateur de l'Epad.

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, 58 ans, succède à à Patrick Devedjian, ministre de la Relance et actuel président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, qui était atteint par la limite d'âge.

Elle a recueilli les voix de 14 des 18 administrateurs de l'Epad, le maire PCF de Nanterre Patrick Jarry, seul autre candidat déclaré, en obtenant quatre, a-t-on précisé de même source.

M. Jarry a fait le plein des voix à gauche, Mme Ceccaldi-Raynaud réunissant sur son nom toutes celles des élus de droite (trois en plus de la sienne), des neuf représentants de l'Etat ainsi du membre de la chambre de commerce et d'industrie de Paris.

 
Jean Sarkozy à son arrivée le 23 octobre 2009 au conseil d'administration de l'Epad à Nanterre (Photo Lionel Bonaventure/AFP/Archives)
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Le fils cadet du chef de l'Etat Jean Sarkozy, 23 ans, élu récemment administrateur , avait annoncé en octobre qu'il comptait briguer la présidence de l'Epad, mais y avait renoncé après plus de deux semaines de polémique où les accusations de népotisme avaient fusé.

Un des neuf représentants de l'Etat a décroché vendredi la première vice-présidence de l'Etablissement public, tandis que Patrick Jarry, qui s'oppose a l'extension du quartier d'affaires sur sa commune, a obtenu un autre poste de vice-président, a-t-on encore indiqué.

La réunion du conseil d'administration se poursuivait en milieu de matinée
 


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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 10:31

(dépêche)


Un fils à papa peut cacher une fille à papa


http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/03/mme-ceccaldi-raynaud-maire-de-puteaux-est-candidate-a-la-presidence-de-l-epad_1275395_823448.html#xtor=EPR-32280229-%5BNL_Titresdujour%5D-20091203-%5Bzonea%5D
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-823448,50-1275395,0.html
Mme Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux, est candidate à la présidence de l’EPAD
LE MONDE | 03.12.09 | 10h40  •  Mis à jour le 03.12.09 | 11h15


e ne cherche rien, ni l'argent ni les honneurs. J'y vais très tranquillement. Mon mandat d'élu local a joué dans ma décision de me porter candidate." Dans son bureau qui embaume la bougie parfumée "à la rose de Puteaux", mercredi 2 décembre, Joëlle Ceccaldi-Raynaud savoure l'instant. La maire (UMP) de la ville la plus riche de France, grâce à la manne du quartier d'affaires, annonce qu'elle briguera, vendredi 4 décembre, la présidence de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (EPAD), poste convoité, un temps, par Jean Sarkozy, avant qu'il ne renonce, sur fond de polémique, le 22 octobre.

 
Elle sait qu'elle a toutes les chances de l'emporter : le conseil d'administration de l'EPAD, qui doit élire le président de l'établissement, compte quatre élus de droite, quatre de gauche, un représentant de la chambre de commerce et d'industrie de Paris et neuf fonctionnaires d'Etat nommés par plusieurs ministères. Ceux-ci auraient reçu pour consigne de leur autorité de tutelle de voter en faveur de Mme Ceccaldi-Raynaud. Patrick Jarry, le maire PCF de Nanterre qui s'est également porté candidat, n'a guère de chance d'obtenir une majorité

Du fait de son âge, 58 ans, Mme Ceccaldi était la seule élue de droite à pouvoir se présenter. La règle interdisant de présider l'EPAD au-delà de 65 ans, Patrick Devedjian a dû se résoudre, malgré lui, à céder son fauteuil cette année tout en restant administrateur. Le plus jeune, Jean Sarkozy, élu administrateur le 23 octobre n'est plus en lice. Quant au maire (UMP) de Courbevoie, Jacques Kossowski, il vient de fêter ses 69 ans.

Les ministères de tutelle avaient envisagé, un moment, de placer un fonctionnaire à la tête de l'EPAD. Patrick Devedjian avait été le premier à juger cette solution contraire à l'esprit des lois de la décentralisation. "L'Etat a géré l'EPAD avec une comptabilité d'épicier" remarquait le ministre de la relance le 23 octobre.

Jean Sarkozy a depuis plaidé, lui aussi, pour que ce soit un élu. "Ce serait envoyer le signe que les préoccupations des populations seront prises en compte", estime le président du groupe UMP-Nouveau Centre au conseil général des Hauts-de-Seine.

Soucieuse de ne pas apparaître comme nommée par l'Elysée, MmeCeccaldi-Raynaud précise qu'elle n'a pas "pris attache avec le président de la République. S'il avait trouvé à redire à ma candidature, je pense qu'il me l'aurait fait savoir et m'aurait appelée. J'espère qu'il me fait confiance. Nous avons un passé commun", rappelle-t-elle. Députée de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine, MmeCeccaldi-Raynaud occupe le siège de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée nationale. Elle a été longtemps conseillère générale des Hauts-de-Seine. Elle s'est en revanche assurée du soutien de M. Devdejian et du fils du président de la République.

Pour elle, aussi, l'EPAD est une affaire de famille. Son père, Charles Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux pendant trente-cinq ans, a présidé l'établissement de 1987 à 1989 puis de 1993 à 1998. "Je n'ai pas à porter un jugement sur ce qui a été fait à cette époque", se retranche Mme Ceccaldi-Raynaud. Entre elle et son père, les ponts sont coupés. Après lui avoir cédé la mairie en 2004, il a tenté de la lui reprendre en vain six mois plus tard. Il s'est ensuite présenté contre elle, en mars 2008, et a été battu.

"J'ai la Défense au cœur, affirme Mme Ceccaldi-Raynaud. Tout ce qui est bon pour la Défense est bon pour Puteaux." Les deux tiers du territoire de la commune sont situés dans le périmètre de l'EPAD. "Je vous le dis, ajoute-t-elle, si je suis élue, c'est pour quelque temps. Je ne serais pas une présidente de transition."

Mme Ceccaldi-Raynaud veut batailler pour obtenir du gouvernement qu'il réécrive le décret qui doit fusionner l'EPAD et l'Etablissement public d'aménagement Seine-Archedans une nouvelle structure – Epadsa – qui travaillera aussi sur Nanterre. Dans le projet actuel, Nanterre disposerait de deux sièges au conseil d'administration, Puteaux, Courbevoie et La Garenne-Colombes d'un siège chacune. "Pourquoi donnerait-on deux voix à Nanterre? Je dis non. Une commune, une voix, cela a toujours été le principe", s'insurge-t-elle. Mme Ceccaldi-Raynaud se déclare prête à briguer la présidence du futur Epadsa quand celui-ci sera créé, "pas avant juin 2010", pense-t-elle.



Béatrice Jérôme
Article paru dans l'édition du 04.12.09



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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 08:18

Petite foire aux questions sur un organisme peu connu du grand public mais devenu en quelques semaines très célèbre : l’établissement public pour l’aménagement de la région de La Défense (EPAD).


Cela fait au moins trois semaines que la polémique a été vive à propos de l’élection du futur président de l’EPAD. Hélas, comme c’est le cas dans chaque polémique, il y a des vérités mais aussi beaucoup d’inexactitudes, diffusées parfois avec une ferme volonté de désinformer mais souvent lancées avec sincérité par manque d’information.

Pourtant, les moyens ne manquent pas pour avoir les informations précises, exactes et incontestables : il suffit de se renseigner à la source, c’est-à-dire auprès des organismes officiels qui mettent à disposition de la documentation "brut" qu’il faut bien sûr lire.

Ci-dessous, voici quelques réponses à des questions que l’on peut se poser à propos de l’EPAD et de l’élection de son prochain président le 4 décembre 2009.


1. Qui est actuellement le président de l’EPAD ?

Contrairement à ce qu’on lit ici ou là, l’actuel président de l’EPAD n’est plus Patrick Devedjian, ministre et président du Conseil général des Hauts-de-Seine, mais Jean-Marc Michel, représentant du Ministre de l’Équipement, qui assure l’intérim en tant que premier vice-président.

En effet, depuis le 26 août 2009, Patrick Devedjian est atteint par la limite d’âge de 65 ans pour occuper cette fonction. Dans la presse, on a pu lire d’ailleurs que le Premier Ministre François Fillon aurait voulu signer en juillet dernier un décret permettant de supprimer cette limite mais que le Président Nicolas Sarkozy aurait arrêté le processus.

Je n’ai aucune certitude à propos de cette information (tout ce qui est intentionnel ne relève d’aucun fait, donc impossible à vérifier), mais c’est étrange de permettre désormais aux salariés de travailler jusqu’à 70 ans (au pire moment de la crise économique et du chômage) et de garder cette limite de 65 ans pour présider de tels organismes. Étonnement d’autant plus grand que l’EPAD et l’établissement pour l’aménagement de la région Seine-Arche (EPASA) vont fusionner en 2010 et l’établissement qui en résultera se dotera d’une nouvelle gouvernance.


2. Actuellement, quels sont les administrateurs de l’EPAD ?

Le conseil d’administration de l’EPAD est composé de dix-huit membres, neuf représentants de l’État et neuf représentants des collectivités locales qui y sont impliquées.

Concrètement, à ce jour, Jean-Marc Michel (*), Éliane Dutarte (*), Jean-Paul Ourliac et Jean-Claude Ruysschaert représentent le Ministère de l’Équipement (respectivement au titre de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, du transport et du logement), Bruno Chauffert-Yvart représente le Ministère de la Culture et de la Communication, Noël de Saint-Pulgent, Laurent Machureau et Jean-Louis Rouquette (*) représentent le Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (respectivement au titre de l’industrie, du budget, et de l’économie et du trésor) et le Ministère de l’Intérieur n’a pas encore désigné son unique représentant.

(Suivis d’un astérisque les administrateurs représentant de l’État également dans l’autre établissement de La Défense, EPASA).

Concernant les collectivités locales, Claude Leroi représente la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, Patrick Devedjian (*) et Jean Sarkozy représentent le Conseil général des Hauts-de-Seine (Jean Sarkozy vient d’être élu à ce poste le 23 octobre 2009 avec 30 voix contre 15 voix pour la conseillère générale communiste Nadine Garcia), Marie-Laure Meyer représente le Conseil régional d’Île-de-France, Serge Mery représente le syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), et enfin, Jacques Kossowski, Patrick Jarry (*), Joëlle Ceccaldi-Raynaud et Pierre Mansat représentent les communes impliquées, respectivement Courbevoie, Nanterre, Puteaux et Paris.

(Suivis d’un astérisque les administrateurs représentant des collectivités locales également dans l’autre établissement de La Défense, EPASA).


3. Comment se déroule l’élection du président de l’EPAD ?

Le déroulement de l’élection du président de l’EPAD se fait de façon très classique comme dans tout conseil d’administration. Le décret n°58-815 du 9 septembre 1958 est à cet égard assez clair.

Son article 4 stipule : « Le président du conseil d’administration est élu par le conseil d’administration. Le président est élu pour la durée de son mandat d’administrateur. Il est rééligible. ».

L’article 5 précise : « La durée des fonctions des administrateurs est de trois ans » (ou moins quand les mandats électifs des représentants des élus prennent fin). « Le mandat d’administrateur est renouvelable ». Il est aussi rappelé que ce mandat ne peut donner lieu à rémunération.

Enfin, l’article 7 apporte un éclaircissement sur le déroulement des réunions du conseil d’administration : « Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres présents, la décision n’étant valable que si les deux tiers des membres au moins participent à la séance ou sont représentés ».

Ce qui signifie concrètement que les neuf représentants de l’État ne peuvent pas tous ne pas prendre part au vote (qu’ils soient présents ou représentés). En effet, deux tiers signifient douze membres sur les dix-huit, soit au minimum trois membres représentant la tutelle publique.


4. Les représentants pourraient-ils vraiment ne pas participer à l’élection du président de l’EPAD ?

Cette solution de ne pas faire participer les représentants de l’État, envisagée à l’improviste par le porte-parole du gouvernement Luc Chatel face à une proposition du député socialiste Gaëtan Gorse (légèrement différente), n’est donc pas vraiment astucieuse en raison de ce quorum.

Par ailleurs, on se demanderait bien à quoi servirait la présence d’administrateurs représentant l’État, et donc, principalement l’ensemble des contribuables français (et plus généralement les citoyens français), si c’était pour ne rien décider par eux-mêmes (alors qu’ils resteraient cependant responsables : « Les membres du conseil d’administration sont responsables de leurs actes, dans les mêmes conditions que les administrateurs de sociétés anonymes, pour toutes les questions qui relèvent de leurs pouvoirs. » dit l’article 5).

Certes, il existerait toujours une solution de repli en cas de non-atteinte du quorum : « Au cas où le quorum des deux tiers n’est pas atteint, les décisions sur les questions portées à l’ordre du jour de la séance peuvent être prises, après convocation régulière à la séance suivante, à la majorité absolue des membres présents ». Or, la convocation régulière doit suivre aussi cette obligation de délai : « L’ordre du jour des délibérations doit être porté à la connaissance des membres du conseil au moins dix jours à l’avance. ».

Cela signifie que sans quorum atteint, la décision est reportée au plus tôt dix jours après la première réunion. Pour une réunion visant à désigner le président de l’EPAD le 4 décembre prochain qui sera forcément très médiatisée, il serait pour le coup très malhabile et très maladroit de reporter de plusieurs jours cette désignation parce que les représentants de l’État n’auraient pas fait leur boulot. Cette hypothèse de non-implication des représentants de l’État dans le choix de leur président est donc heureusement très peu crédible.


5. Quels sont les pouvoirs du président de l’EPAD ?

Selon l’un de ses anciens présidents, l’ancien maire de Puteaux Charles Ceccaldi-Raynaud interrogé le 13 octobre 2009 par "Le Parisien", « C’est un poste auquel n’est attaché aucun pouvoir. À La Défense, tous les pouvoirs sont entre les mains du directeur général. ». Le directeur général (actuellement Philippe Chaix) est nommé par l’État et présente aujourd’hui la particularité d’être un sous-préfet alors que d’habitude, c’est un inspecteur général des Finances ou un haut fonctionnaire de l’Équipement.

Le vétéran de la fonction poursuivit sur le rôle du président de l’EPAD ainsi : « Il n’aura pas plus de pouvoir que sa parole. Il ne représente aucun danger. ». Il évoquait bien sûr (avec le "il") Jean Sarkozy et il va même plus loin en déclarant crûment : « Il y a déjà une mainmise de l’État. Que le fils du Président devienne président de l’EPAD ne confère aucun pouvoir de plus. C’est une illusion. ».

En clair, le gouvernement fait déjà ce qu’il veut pour influer sur les décisions de l’EPAD et n’a pas besoin d’y mettre une personne "plus sûre", ce qui est évident, puisque nous venons de voir que l’État détenait la majorité des sièges du conseil d’administration (neuf sur dix-huit).


6. La fonction de président de l’EPAD est-elle politique ?

En cet automne 2009, la réponse est clairement oui pour la simple raison que Jean Sarkozy avait voulu occuper la fonction et que cela a engendré une polémique politique de grande ampleur.

Mais en général, c’était plutôt un haut fonctionnaire (parmi les administrateurs de l’État) qui occupait la fonction.

La fonction fut politisée avec les trois mandatures exercées par Charles Ceccaldi-Raynaud de 1987 à 1989 et de 1993 à 1998. Nicolas Sarkozy, devenu en mars 2004 président du Conseil général des Hauts-de-Seine, a également pris la présidence de l’EPAD de 2005 à 2007.

Enfin, Patrick Devedjian, successeur de Nicolas Sarkozy à la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine, a été président de l’EPAD du 27 septembre 2007 au 26 août 2009.


7. Quels sont les candidats actuels et potentiels à la présidence de l’EPAD ?

À ma connaissance, une seule personne a fait officiellement acte de candidature pour être président de l’EPAD : le maire communiste de Nanterre, Pascal Jarry, également conseiller général des Hauts-de-Seine et surtout président du conseil d’administration de l’EPASA (Seine-Arche), l’autre établissement qui fusionnera avec l’EPAD.

Cette hypothèse aurait le mérite de mettre une cohérence dans la fusion des deux établissements, mais ne paraît pas probable pour des raisons politiques évidentes.

Parmi les rumeurs (donc, ce n’est pas de l’information), le journal "Le Parisien" du 23 octobre 2009 évoquait la possibilité d’une candidature de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée-maire de Puteaux (fille de son père Charles cité plus haut), qui serait, selon le quotidien, la seule candidature politique possible issue de l’UMP. En effet, le député-maire de Courbevoie Jacques Kossowski et le président de la CCI de Paris Claure Leroi (ancien conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine) sont eux aussi atteints par la limite d’âge, ayant tous les deux 70 ans.

Cette hypothèse serait "cocasse" pour beaucoup d’observateurs puisque Joëlle Ceccaldi-Raynaud (qui n'a jamais affirmé son intention de se porter candidate) serait autant la "fille de son père" que Jean Sarkozy était le "fils de son père", les deux pères ayant assumé pendant quelques années cette fonction de président de l’EPAD.

La solution donc la plus probable est que cette fonction revienne à un haut fonctionnaire, ce qui avantagerait tous les camps, dépassionnerait l’enjeu et dépolitiserait une fonction très provisoire puisque l’organisme sera dans quelques mois intégré dans un grand établissement rassemblant l’EPAD et l’EPASA.


Je reviendrai un peu plus tard sur la polémique à propos de Jean Sarkozy et les arguments qui ont été développés.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (27 octobre 2009)


Pour aller plus loin :

Documentation sur l’EPAD.

Décret n°58-815 du 9 septembre 1958.

À propos de la polémique sur Jean Sarkozy et l’EPAD. (bientôt en ligne)

Jean Sarkozy élu membre du conseil d’administration de l’EPAD.

Rapport sénatorial de Jean Arthuis sur les comptes de l’EPAD (3 octobre 2007).



http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/de-la-presidence-de-l-epad-faq-63901

http://www.lepost.fr/article/2009/10/27/1761636_de-la-presidence-de-l-epad-faq.html

http://rakotoarison.lesdemocrates.fr/article-85

http://www.centpapiers.com/de-la-presidence-de-lepad-faq/10307/









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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 20:17

Documentation sur l'EPAD.


http://www.ladefense.fr/epad_etablissement.php
« Le mot du Directeur, Connaître La Défense »

Un destin d'exception
Née trois semaines avant la Vème République, La Défense a mis une trentaine d'années à devenir le premier quartier d'affaires européen.
Le parti pris urbanistique qui présidait à sa conception a fortement contribué à son succès. Au fil du temps, la confiance des investisseurs a justifié l'audace des bâtisseurs : en 1958, pour décider de faire surgir ex nihilo, à cinq minutes de la place de l'Etoile, une ville sans voitures de 160 hectares dont 22 d'esplanade, il fallait être visionnaire ; en 2005, nul ne peut nier le bien-fondé de ce pari sur l'avenir !

La Défense aura cinquante ans en 2008.
Chaque décennie a laissé son empreinte sur ce grand puzzle piriforme où se croisent chaque jour 150 000 salariés partageant 3,3 millions de mètres carrés de bureaux et 20 000 habitants occupant 9 000 logements. On s'y salue au gré des tours, des galeries, des passerelles, des jardins, des terrasses et des sculptures monumentales.
Cette situation est unique au monde.
Elle a été rendue possible par la création d'une entité géographiquement circonscrite, ayant pour corollaire un certain effet d'îlot. Longtemps ceinturé par un Boulevard Circulaire interdit à la traversée des piétons, le quartier d'affaires entreprend aujourd'hui de s'en affranchir.
La Défense s'ouvre aux relations de voisinage.
Elle rénove ses tours, elle modernise ses équipements, elle multiplie les encouragements à la convivialité.
Elle s'humanise sans cesser de s'urbaniser.

Conjuguant maturité et sens du mouvement, La Défense aborde l'approche de la cinquantaine avec une jeunesse intacte.

Philippe Chaix

Directeur Général de l'EPAD


http://www.ladefense-seine-arche.fr/la-gouvernance/gouvernance-general/le-conseil-dadministration-de-lepad.html
Le Conseil d'administration de l'EPAD Président par interim



Jean-Marc Michel, 1er vice-Président, représentant le ministère de l'équipement (MEEDM) au titre de l'urbanisme



ADMINISTRATEURS D'ETAT


Bruno Chauffert-Yvart, représentant le ministère de la culture et de la communication
Noël de Saint-Pulgent, représentant le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie
Laurent Machureau, représentant le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie au titre du budget
Jean-Louis Rouquette, représentant le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie au titre de l'économie et du trésor
Eliane Dutarte, représentant le ministère de l'équipement (MEEDM) au titre de l'aménagement du territoire
Jean-Paul Ourliac, représentant le ministère de l'équipement (MEEDM) au titre du transport
Jean-Claude Ruysschaert, représentant le ministère de l'équipement (MEEDM) au titre du logement
En attente de désignation, représentant le ministère de l'intérieur - collectivités locales


ADMINISTRATEURS DES COLLECTIVITES LOCALES
Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris
Claude Leroi
Conseil Général des Hauts-de-Seine
Patrick Devedjian
En attente de désignation
Conseil régional d'Ile-de-France:
Marie-Laure Meyer
Syndicat des Transports d'Ile-de-France:
Serge Mery
Ville de Courbevoie
Jacques Kossowski (2nd vice-Président)
Ville de Nanterre:
Patrick Jarry
Ville de Puteaux:
Joëlle Ceccaldi-Raynaud
Ville de Paris:
Pierre Mansat



http://www.ladefense-seine-arche.fr/
http://www.ladefense.fr/epad_etablissement.php


http://www.ladefense-seine-arche.fr/la-gouvernance/gouvernance-general/lequipe.html

L'équipe Direction générale
Philippe Chaix


Contrôleur général
Jacques Bachelin


Direction générale de l’aménagement
Raphaël Catonnet, directeur général adjoint
Xavier Pourieux, directeur des études générales et des travaux
Mélanie Van Waveren - Moisan, directeur de l’aménagement


Direction générale administrative et financière
Olivier Machault, directeur général adjoint
Nathalie Mayet, directrice de l'administration générale
Denis Lambert, directeur foncier juridique
Bertrand Corouge, directeur financier (EPAD)
Philippe Guilloussou, Contrôle Budgétaire (EPAD)
Laurent Marchessaux, directeur administratif et financier (EPA Seine-Arche)


Direction de la stratégie urbaine
Christophe Vénien, directeur


Direction du développement durable et des transports
Didier Lourdin, directeur


Direction de la communication et de la documentation
Dominique Boré, directrice


Délégation aux affaires internationales
Sylvie Guyot, responsable


Agence Comptable
Bernard Fontana, Agent comptable

------
MAJ 06/08/2009

http://www.ladefense-seine-arche.fr/la-gouvernance/gouvernance-general/la-defense-et-seine-arche---sunir-pour-lamenagement.html
La Défense et Seine-Arche : s’unir pour l’aménagement Budget EPAD : 115 M d'€ dont

101 M d'€ de travaux et études
14 M d'€ de fonctionnement


Budget EPASA : 65 M d'€ dont

60 M d'€ de travaux et études
5 M d'€ de fonctionnement

Arrêté portant nomination du directeur général de l'EPA Seine-Arche
Arrêté portant nomination du directeur général de l'EPA La Défense
A l'été 2008, l’État a décidé d’engager le rapprochement des deux établissements publics d’aménagement, celui de La Défense et celui de Seine-Arche, en désignant le 14 octobre 2008 un même directeur général pour les deux entités.

Depuis, les équipes ont été réunies au service d’un projet de développement sur le territoire de la Seine à la Seine.

Cette démarche est le premier acte vers la création d’un nouvel établissement public d’aménagement porteur d’une logique territoriale pour le développement de l’ouest parisien qui interviendra en 2010.

Ce plan ambitieux pour faire des deux Opérations d’Intérêt National de La Défense et de Seine-Arche une référence internationale en matière de rayonnement économique, de cadre de vie et de politique environnementale, a rencontré l’assentiment des acteurs privés et publics qui ne lui ont jamais fait défaut : l’État, les collectivités territoriales et les investisseurs nombreux qui, depuis son origine, ont choisi de venir s’installer à La Défense et à Seine-Arche, dont une très grande partie est regroupée aujourd’hui dans l’Association des Utilisateurs de La Défense (AUDE).


http://www.ladefense-seine-arche.fr/images/documentation/seine-arche/LoisDecrets/arr%EAt%E9_du_14_octobre_2008_seine-arche.pdf
http://www.ladefense-seine-arche.fr/images/documentation/defense/LoisDecrets/arr%EAt%E9_du_14_octobre_2008_epad.pdf

http://www.ladefense-seine-arche.fr/images/documentation/seineseine/opus_octobre09.pdf
http://www.ladefense-seine-arche.fr/images/documentation/seine-arche/RapportsActivites/epa-rapport_2008.pdf
http://www.ladefense-seine-arche.fr/divers/d---general/documentation.html

Rapport sénatorial de Jean Arthuis sur les comptes de l'EPAD (3 octobre 2007).
http://www.senat.fr/rap/r07-007/r07-0071.pdf


Décret n°2007-1871 du 26 décembre 2007
http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000017764415&fastPos=1&fastReqId=790835664&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte




http://www.ladefense-seine-arche.fr/la-gouvernance/gouvernance-general/le-conseil-dadministration-de-lepasa.html
Le Conseil d'administration de l'EPASA Président
Patrick Jarry, maire de Nanterre, conseiller général des Hauts-de-Seine   
 ADMINISTRATEURS D'ETAT
Jean-Marc Michel, représentant le ministère de l'équipement (MEEDM) au titre de l'urbanisme (1er vice-Président)
Daniel Bazin, représentant le ministre de l'équipement (MEEDM) au titre du transport
Christian Curé, représentant le ministre de l'équipement (MEEDM) au titre du logement
Didier Montchamp, représentant le ministre chargé des collectivités territoriales
Jean-Louis Rouquette, représentant le ministère de l'économie - trésor
Fabrice Perrin, représentant le ministre chargé du budget
Éliane Dutarte, représentant le ministre de l'équipement (MEEDM) au titre de l'aménagement du territoire
ADMINISTRATEURS DES COLLECTIVITES LOCALES
Conseil général des Hauts-de-Seine
Patrick Devedjian, président du Conseil général
Conseil régional d’Ile-de-France
Elisabeth Gourevitch, vice-présidente du Conseil régional, chargée des Lycées et des Politiques Éducatives
Ville de Nanterre
Gérard Perreau-Bezouille, 1er adjoint, Vie urbaine, Finances et achats et Ville-monde (International)
Julien Sage, 5ème adjoint, Environnement et écologie urbaine
Marc Vignau, 11ème adjoint, Aménagement et urbanisme
Bruno Chanut, conseiller municipal délégué aux transports et déplacements (2nd vice-président)
Pierre Creuzet, conseiller municipal
------
MAJ 06/08/2009






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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 08:02

(verbatim)



DECRET

Décret n°58-815 du 9 septembre 1958 créant un établissement public pour l'aménagement de la région dite "de la Défense" dans le département de la Seine.

Version consolidée au 31 décembre 2007

Le président du conseil des ministres,

Sur le rapport du ministre de la construction, du ministre de l'intérieur et du ministre des finances et des affaires économiques,

Vu les articles 78-1, 81-1 et 81-2 du code de l'urbanisme et de l'habitation relatifs à l'exécution d'opérations d'aménagement ;

Vu l'article 50 de la loi n° 57-908 du 7 août 1957 tendant à favoriser la construction de logements et les équipements collectifs ;

Vu le décret n° 56-1109 du 6 novembre 1956 portant règlement d'administration publique pour l'application des articles 78-1 et 81-2 du code de l'urbanisme et de l'habitation ;

Vu le décret n° 55-733 du 26 mai 1955, et notamment son article 2 portant codification en application de la loi n° 55-360 du 3 avril 1955 et aménagement des textes relatifs au contrôle économique et financier de l'Etat ;

Vu le décret n° 55-561 du 20 mai 1955 instituant un commissaire à la construction et à l'urbanisme pour la région parisienne ;

Vu le décret du 20 octobre 1956 portant approbation du projet révisé d'aménagement de la région parisienne concernant la région dite "de la Défense" et intéressant des parties du territoire des communes de Courbevoie, Nanterre et Puteaux (Seine) ;

Vu les délibérations du conseil général de la Seine en date des 12 avril 1957 et 28 mars 1958 ;

Vu les délibérations des conseils municipaux des communes de Courbevoie, Nanterre et Puteaux en date du 22 janvier 1957 ;

Vu l'avis du haut conseil de l'aménagement du territoire en date du 8 janvier 1958 ;

Le Conseil d'Etat (sections réunies de l'intérieur et des travaux publics) entendu,


Article 1
Modifié par Décret 69-193 1969-02-27 art. 1 JORF 1er mars 1969

Il est créé un établissement public de caractère industriel et commercial chargé de procéder à toutes opérations de nature à faciliter la réalisation du projet d'aménagement de la région dite " de la Défense " et notamment :

De procéder à l'acquisition, au besoin par voie d'expropriation, des immeubles bâtis ou non bâtis nécessaires à la réalisation des travaux d'aménagement et d'équipement, et éventuellement de construction de logements prévus au projet d'aménagement susvisé ;

De procéder, dans les conditions prévues à l'article 41 de l'ordonnance n° 58-997 du 23 octobre 1958 à la cession des immeubles acquis en vue de leur affectation conforme au projet d'aménagement.


Article 2
Modifié par Décret n°2007-1871 du 26 décembre 2007 - art. 1

Cet établissement prend le nom d'"Aménagement de la région de la Défense".

Sa mission prendra fin le 31 décembre 2015.


Article 3
Modifié par Décret n°2006-1317 du 27 octobre 2006 - art. 2

L'établissement public est administré par un conseil d'administration composé de dix-huit membres :

Neuf membres représentant les collectivités locales et établissements publics suivants :

Deux représentants du département des Hauts-de-Seine désignés en son sein par le conseil général.

Un représentant de la ville de Paris désigné par le conseil de Paris.

Un représentant de chacune des communes de Courbevoie, Nanterre et Puteaux désigné par les conseils municipaux.

Un représentant du Syndicat des transports d'Ile-de-France désigné par le conseil d'administration de cet organisme.

Un représentant de la chambre de commerce et d'industrie de Paris désigné par le conseil d'administration de la compagnie.

Un représentant de la région d'Ile-de-France désigné en son sein par le conseil régional.

Neuf membres représentant l'Etat désignés à raison d'un membre par chacun des ministres chargés respectivement de l'urbanisme, des transports, de l'aménagement du territoire, du logement, de l'économie, du budget, de l'industrie, des collectivités locales et de la culture.

A défaut de désignation de l'un ou de plusieurs des représentants des collectivités locales et établissements publics énumérés au présent article dans le délai de trois mois suivant la demande qui leur aura été adressée à cette fin par le préfet des Hauts-de-Seine, il pourra y être pourvu par décret en conseil des ministres.


Article 4
Modifié par Décret n°2006-1317 du 27 octobre 2006 - art. 3

Le président du conseil d'administration est élu par le conseil d'administration.

Le président est élu pour la durée de son mandat d'administrateur. Il est rééligible.

Deux vice-présidents sont élus dans les mêmes conditions. Ils suppléent le président en cas d'absence ou d'empêchement.


Article 5
Modifié par Décret n°69-379 du 24 avril 1969, art 1er v. init.

La durée des fonctions des administrateurs est de trois ans. Toutefois, le mandat des administrateurs qui sont désignés par les collectivités locales prend fin de plein droit à l'expiration de leurs mandats de conseillers généraux ou de conseillers municipaux.

Le mandat d'administrateur est renouvelable.

En cas de vacance au conseil d'administration par décès, démission ou tout autre cause, il est pourvu au remplacement des membres qui ont cessé de faire partie du conseil pour le temps qui reste à courir pour la durée de leur mandat. Le remplacement est opéré suivant les mêmes règles que pour la nomination des membres.

Les membres du conseil d'administration sont responsables de leurs actes, dans les mêmes conditions que les administrateurs de sociétés anonymes, pour toutes les questions qui relèvent de leurs pouvoirs.

Les membres du conseil d'administration ne peuvent prendre ou conserver aucun intérêt, occuper aucune fonction dans les entreprises traitant avec l'établissement pour des marchés de travaux ou des marchés de fournitures ou assurer des prestations pour ces entreprises. Ils ne peuvent en aucun cas prêter leur concours à titre onéreux à l'établissement.

Lorsque, par application du dernier alinéa de l'article 8 du présent décret, un membre du conseil d'administration est nommé directeur de l'établissement, il perçoit en cette qualité la rémunération afférente à ce dernier emploi.


Article 6
Modifié par Décret n°2006-1317 du 27 octobre 2006 - art. 4 JORF 29 octobre 2006

Le conseil d'administration choisit le siège de l'établissement. Il règle par ses délibérations les affaires de l'établissement. Il approuve les transactions.

Le conseil d'administration peut déléguer, en tout ou partie, au directeur ses pouvoirs de décisions dans une matière déterminée.


Article 7
Le conseil d'administration se réunit au moins une fois par trimestre sur convocation de son président.

Cette convocation est de droit lorsqu'elle est demandée par la moitié au moins des membres du conseil d'administration.

L'ordre du jour des délibérations doit être porté à la connaissance des membres du conseil au moins dix jours à l'avance.

Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres présents, la décision n'étant valable que si les deux tiers des membres au moins participent à la séance ou sont représentés. Au cas où le quorum des deux tiers n'est pas atteint, les décisions sur les questions portées à l'ordre du jour de la séance peuvent être prises, après convocation régulière à la séance suivante, à la majorité absolue des membres présents.

Un administrateur absent peut se faire représenter pour le vote par un autre administrateur, mais un administrateur ne peut représenter comme mandataire qu'un seul de ses collègues.

En cas de partage, la voix du président est prépondérante.


Article 8
Modifié par Décret n°2006-1317 du 27 octobre 2006 - art. 5 JORF 29 octobre 2006

Le directeur de l'établissement est nommé par arrêté du ministre chargé de l'urbanisme après consultation du président du conseil d'administration.

Les fonctions de directeur sont compatibles avec celles des membres du conseil d'administration.


Article 9
Modifié par Décret 69-193 1969-02-27 art. 3 JORF 1er mars 1969

Le directeur assiste aux séances du conseil d'administration. Il prend toutes mesures relatives à l'exécution des décisions du conseil d'administration et à la gestion de l'établissement. Il représente l'établissement en justice. Il passe les contrats, les marchés, les actes d'aliénation, d'acquisition ou de location. Il a autorité sur l'ensemble des services et recrute le personnel.

Il exerce en outre les pouvoirs qui lui sont délégués par le conseil d'administration.


Article 10

Un règlement intérieur de l'établissement fixera notamment les conditions dans lesquelles seront organisées et tenues les réunions du conseil d'administration et établis les ordres du jour et les procès-verbaux.



Article 11
Modifié par Décret 69-193 1969-02-27 art. 4 JORF 1er mars 1969

Un contrôle de l'activité de l'établissement, dans les conditions prévues aux articles 8, 9 et 10 du décret du 19 mai 1959 susvisé, est exercé par le préfet des Hauts-de-Seine.

Le préfet de la région parisienne ou son représentant, le préfet des Hauts-de-Seine ou son représentant ont accès aux séances du conseil d'administration et y sont entendus chaque fois qu'ils le demandent. Les procès-verbaux de toutes les délibérations leur sont adressés.


Article 12
Modifié par Décret 69-193 1969-02-27 art. 5 JORF 1er mars 1969

Les ressources de l'établissement comprendront notamment :

Les moyens de financement accordés par le fonds national d'aménagement foncier et d'urbanisme ;

Les contributions qui lui seraient apportées par les collectivités locales, établissements publics et sociétés nationales intéressés ;

Les subventions qu'il pourra solliciter au lieu et place des collectivités locales, établissements publics et sociétés nationales intéressés en exécution des conventions passées avec ceux-ci :

Le produit des emprunts qu'il sera autorisé à contracter ;

Le produit de la revente des biens meubles et immeubles ;

Le produit de la gestion des biens entrés temporairement dans son patrimoine ;

Les dons et legs qui lui seraient faits.


Article 13

Le ministre de la construction, le ministre de l'intérieur et le ministre des finances et des affaires économiques sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.



Par le président du conseil des ministres : C. DE GAULLE.

Le ministre de la construction, Pierre SUDREAU.

Le ministre de l'intérieur, Emile PELLETIER.

Le ministre des finances et des affaires économiques, Antoine PINAY.





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