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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 11:03

(dépêches)



Nouveau PDS à Tananarive : La réalité du peuple face aux décisions illégales

Mercredi, 04 Février 2009 13:50 Moderateur   
Antananarivo : Guy Rivo, le Pds de trop

Ravalomanana a commis une grosse connerie !

Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier la décision aussi illégale qu’anticonstitutionnelle du régime Ravalomanana de remplacer, « comme çà », le maire élu Andry Rajoelina, par un sous-fifre de troisième zone qui vient d’hypothéquer son propre avenir.

Andry Rajoelina, Place du 13 mai, le 3 février 2009

Alors qu’il comptait se rendre à Antsiranana, au lendemain du meeting du 3 février, le Maire Andry Andry Rajoelina a du reporter sine die son départ car la bonne gouvernance et le respect de la Constitution à la sauce Ravalomanana a encore frappé. En effet, l’après-midi de ce mardi 3 février 2009, juste après le meeting sur la place du 13 mai, en présence d’Andry Rajoelina, des individus porteurs d’un arrêté ministériel sans motif précis, encadrés par un bataillon d’hommes armés jusqu’aux dents, sont venus forcer, tels des terroristes, les bureaux de la mairie sise au stade municipal de Mahamasina. Quelle est la teneur de cet arrêté et sa valeur vis-à-vis de la loi ?

Arrêté ministériel n° 19/19/2009, portant sur la mise en place d’une délégation spéciale au sein de la ville d’Antananarivo Renivohitra,

Le ministre de l’Intérieur, suivant la Constitution, selon la loi n°93-005,
Article 1 : Mise ne place de la délégation spéciale dans la commune urbaine d’Antananarivo qui se chargera des affaires de la CUA à la place du maire et du conseil municipal
Article 2 : Cette délégation spéciale est composée du triumvirat suivant : Guy Rivo Randrianairosoa, Edouard Razafimanantena, Patrick Razakamananifidiny.
Le Chef de région (Fidy Ratsimbazafy) et le préfet de police (Edmond Rakotomavo) sont en charge de l’exécution du présent arrêté ministériel.

Or, selon l’article 60 de la loi 94-008 : toute procédure de suspension ou de destitution d’un maire doit se faire à travers une loi prise en conseil des ministres après une décision de justice du tribunal compétent. Mais avant d’en arriver là, il aurait aussi fallu une notification ainsi qu’une explication sur les faits reprochés dument adressées au maire incriminé. Par ailleurs, si la nécessité d’une suspension existait, elle ne devrait pas dépassée un mois et seul le Premier ministre a le pouvoir de la prolonger à trois mois. Voilà ce que dit la loi malgache. En tout cas, cette délégation spéciale pour évncer Andry Rajoelina, démocratiquement élu par 63,72% des voix exprimées en décembre 2007, avait déjà été mise en chantier depuis des mois. Le pouvoir n’attendait que l’occasion.

Eh bien chers défenseurs farouches du respect de la loi et de la légalité merci de défendre et protéger Marc 1er de Madagascar qui dirige superbement une République démocratique des Ordonnances, des arrêtés et décisions ministériels. Merci à vous donc bailleurs de fonds démocrates très avisés ! Vous allez être complices des évènements très chauds qui risquent de se dérouler durant la journée de ce 4 février 2009, de la part des mercenaires ("Mpiakaraman'ady") payés par le régime, dont d'anciens chefs de marchés. Leurs noms sont connus.Tout le monde a un portable, il faut se rappeler et les forces mixtes d'intervention, actuellement, font leur vrai boulot : celui de protéger les biens et les personnes.

Guy

En attendant, qui est Guy Rivo Randrianarisoa. l’homme qui a osé accepter d’être nommé Président de la délégation spéciale (Pds) de la ville d’Antananarivo dans la République démocratique des Ordonnances ?
Transfuge de l’ambassade de Madagascar à Paris, il a été appelé par son copain Patrick Ramiaramanana, ancien Pds aussi, élu par coup de cœur maire de la Capitale d’Antananarivo. Ainsi, jusqu’en 2007, il était Secrétaire général de Ramiaramanana et il est connu pour être l’homme des gros trous budgétaires. Les milliards de dettes hérités par le maire Andry Rajoelina, c’est grâce à lui qu’on les doit. L’espace d’un instant, il fut Conseiller d’Andry Tgv à la Cua pour mieux rapporter les faits et gestes de ce dernier à Marc Ravalomanana. Par la suite, il a été nommé Directeur général de la décentralisation, champion des remblayages de la route-digue, avant d’accepter cette « promotion ».

Mais ce que vous devez savoir, c’est ceci : suivant la bonne gouvernance ravalomananienne, Guy « kely » (le petit Guy), comme on surnomme cet opportuniste (ici c’est une affirmation car j’ai des gens de ma famille résidant à Paris qui le connaissent que trop bien sur ce chapitre), avait relevé le pari de pouvoir rassembler 200.000 personnes payées 120.000 Ariary (quelque 50 euros) pour casser tout rassemblement futur. L’entrée de ce Pds au stade de Mahamasina restera dans les mémoires. C’est encadré de tout un bataillon armé jusqu’aux dents qu’il est entré en force dans les bureaux de la mairie, avec une ordonnance présidentielle sans aucun motif de la destitution d’Andry Rajoelina élu à 63,72% des voix exprimées, en décembre 2007. Selon loi, il n’existe que deux motifs de destitution d’un maire : carence de la capacité qualitative de la fonction et peine d’emprisonnement. Le reste n’est qu’une vue d’esprit de chef de région in »tim »idé… Mais c’est cela respecter la loi selon Ravalomanana qui dirige le pays à coups d’ordonnances. Avec la bénédiction de l’administration Obama, puisque le premier se prétend aussi démocrate et aussi respectueux de la Constitution que le nouveau président américain. N’ont-ils pas les deux un « Air Force One » pour être sur le même pied d’égalité ?

Tiens ? Qui sont ces gens-là ? Des mercenaires ?

Seulement, le peuple d’Antananarivo, vous ne le connaissez pas. Ce n’est pas les villageois d’Ivato Tanàna et Ivato aéroport qui n’ont pas bronché lorsqu’il a été décidé de mettre un Pds à la place des deux maires qu’ils avaient démocratiquement élu, en décembre 2007. Le peuple antananarivien a toujours été hors-la-loi depuis le retour de l’indépendance de Madagascar. Sa devise historique depuis 4 siècles est, d’ailleurs : « Ny Arivolahy tsy maty indray andro » ou mille guerriers ne meurent pas en un seul jour, d’où le nom d’Antananarivo ou la Ville-des-Mille. Il faut féliciter les bailleurs de fonds de toujours financer ce bel exemple d’état de droit, de démocratie et de bonne gouvernance. Mais ce n’est pas tout : la requête pour destitution de Marc Ravalomanana par la voie de l’aricle 126 de la Constitution a été repoussée d’une manière encore plus remarquable. En effet, déposée à la Haute cour constitutionnelle le 2 février dernier, elle vient d’être rejetée par cette dernière qui a clairement explicité qu’il fallait s’adresser à la Haute cour de Justice ! Comme cette Haute cour de justice n’existe pas depuis plus de 7 ans, il faut remercier Jean Ping, Obama et tous les bailleurs de fonds car cette juridiction aurait pu juger un président très respectueux de la Constitution en achetant un Boeing 737-700 à 60 millions de dollars sensé appartenir à l’Etat malgache lequel ne possède aucune trace de cette somme dans ses livres de compte, en l’occurrence la loi des finances 2009.

C'est quoi çà sinon un peuple en colère ?

En fait donc, face à un seul

homme, tous les Malgaches qui ont voté pour Andry Rajoelina sont des hors-la-loi ? Voici les déclarations du Maire Andry Rajoelina, le soir du mardi 3 février 2009, lors d’un point de presse :

Andry Rajoeilina et Michèle Ratsivalaka

" Manoloana ilay « arrêté ministériel » voaray androany dia mijoro eto izany ny mpiara-miasa rehetra eto amin’ny CUA (Commune urbaine d’Antananarivo) sy ny Solombavambahoaka ihany koa, izay mitrondra ny feon’ny vahoaka eran’ny Madagasikara, maneho ny tsy fankasitrahana izao didim-panjakana izay mendrika didy jadona ihany eto amin’ny firenena. Hita izany fa mitoetra ombieny ombieny, isan’andro ny tsy fifanarahana ny lalàna velona eto amin’ny tany sy ny firenena. Fanjakana efa tsy atokisan’ny vahoaka intsony. Ka inona avy ny zavatra miseho ankehitriny ? Ny hasiny, ny voninahiny ary indrindra indrindra ny vatony na ny safidin’ireo vahoaka monina eto amin’ny Tanànan’Antananarivo tsy vaky volo no hitsakitsahana ankehitriny. Ka eto aho dia manome afatra. Voalohany indrindra : ny Arivo lahy tsy maty indray andro ary ny Arivo lahy tsy maintsy mijoro. Manoloana izany dia tsy anaiky mihitsy, an’izao fanapaha-kevitra izao ny vahoakan’Antananarivo. N’inona n’inona hidona. Ka izay izany midika fa ao anatin’izao toe-javatra izao dia tsy misy intsony ny fifampiresahana, tsy misy intsony ny fifampidinihina fa tonga dia endrika didy jadona no mihatra eto amin’ny mponinan’Antananarivo izay nifidy sy nahalany ny Ben’ny Tanàna Andry Rajoelina. Eto aho dia manao antso avo ho an’ny mponina rehetra, indrindra fa ireo vahiny : manomboka rahampitso (4 febroary 2009) dia tsy hivoaka intsony ny tranony satria atomotra ary tsy fantatra izay zava-doza hateraky ny fahasorenan’ny vahoaka manoloana izao didim-panjakana hivoaka izao. Izay ny afatra afaka atao : ny Arivo lahy tsy maty indray andro ary ny tolona tsy maintsy mandresy. Masina ny Tanindrazana. Misaotra indrindra, Tompoko ! ". A présent, traducteurs de tous les pays : traduisez ! Nous vous avions avertis, nous vous avions supplié de ne pas faire deux poids, deux mesures.

Andry Rajoelina passant officiellement la main à Michèle Ratsivalaka dans son bureau de Mahamasina

Et, alors que tout le monde s’attendait au pire, le « sit-in » devant le stade de Mahamasina et les bureaux municipaux sis à Tsimbazaza se passe commentaires, à travers nos photos prises ce mardi 4 février 2009, à Mahamasina, Ankadilanana et Tsimbazaza. Il s’agissait, pour le maire élu Andry Rajoelina, de passer le flambeau à son adjointe chargée des affaires sociales, Michèle Ratsivalaka. Place aux photos témoins et laissons les imbéciles attentistes et les forumistes afro-pessimistes s’en donner à cœur joie sur leur mastrubatiob pseudo-intellectuelle. Pour des prunes car ce sont eux qui se privent de sérénité.

Présentation à la foule : les fameux 63,72% qui entendent conserver leur droit de vote
En route vers Tsimbazaza !
Un seul garde...
Arrivée aux immeubles de Tsimbazaza
Les bureaux sont ouverts
L'installation officielle s'est achevée. Quid du pauvre Pds délaissé par les forces de l'ordre ?

Bien maîtrisés, car anticipés via téléphone portable, les mouvements des casseurs ont été... cassés. Sur le passage de ces électeurs dont Ravalomanana veut enlever jusqu'à leur droit d'avoir voté, aucun magasin n'a été pillé ou saccagé. La révolution orange est pacifique et non violente. malheur à ceux par qui le scandale arrive. La suite ? Aucun dictateur ne s’est jamais avoué vaincu dans l'Histoire même de l'Humanité. Mais tous ont très mal finis. Ainsi, quoi qu’il arrive, Marc Ravalomanana sortira, qu’il le veuille ou non, par la lucarne de l’Histoire de Madagascar. Comme le dernier des vauriens. Pire, il risque d’être le premier président de la république malgache qui aura été jugé et embastillonné à la prison de Tsiafahy.

On ne combat pas impunément les habitants authentiques de la Capitale de Madagascar. Il aurait du le savoir dès le mois de décembre 2007, lorsque son poulain du Tim a été battu par le candidat Andry Tgv qui a raflé les 63,72% des voix exprimées. A ce moment-là, il avait osé déclaré : "je me fous de l'opinion de ces gens !". Ils sont sur les photos ! Quant aux autres, beaucoup ne vont pas dormir du sommeil du juste. Moi si.

Quant au bailleurs de fonds et au club des vieux dictateurs de l'Union africaine :: Bravo, encore une fois, farouches défenseurs d’un dictateur en fin de parcours. Vous aurez tout le temps de réparer votre manque total d’appréciation.Ultime conseil à Marc Ravalomanana : il a vraiment son destin entre ses mains. Il est encore temps de partir par la grand eporte. Sinon, il sera réellement le premier Chef d'Etat malgache à être jugé et jeté en prison dans son propre pays. Haute cour de justice ou non.. Rappels : Philibert Tsiranana a donné les pleins pouvoirs au Général Gabriel Ramanantsoa qui a donné les pleins pouvoirs au Colonel Richard Ratsimandrava qui a été assassiné. Le Capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, devenu Amiral, n'avait pas voulu partir en 1991. Il a été obligé de passer par une Haute autorité de l'Etat (HAE) dirigée le Pr Zafy Albert qui l'a battu aux élections de 1993. En 1995, Zafy Albert a été le premier -et le dernier Chef d'Etat a avoir été empêché par les parlementaires. Sitôt de retour, l'Amiral Ratsiraka effaça de la Constitution cette "histoire" de motion d'empêchement présidentielle. En 2001, en ballotage avec Marc Ravalomanana, celui-ci, sur la Place du 13 mai (tiens ?) s'autoproclame Président, le 22 février 2002, poussé par les Tananariviens. Le Président doit s'enfuir à l'extérieur quelques mois plus tard. Depuis, il vie en exil en France. Actuellement, c'est le même scénario mais Ravalomanana à la place de Ratsiraka et Andry Rajoelina à la place de Ravalomanana. Si l'issue ne vous est pas évidente, malgré des soubresauts d'un pendu de la part de ce régime qu'on peut qualifier de tout sauf de démocrate, c'est que vous n'êtes pas... Malagasy !

Jeannot Ramambazafy - Journaliste



Madagascar : Pds, qu’est-ce ?

Vendredi, 06 Février 2009 15:47 webmaster   

Cette histoire de Pds (Président de délégation spéciale) mérite un dossier car il s’agit d’un acte de piraterie pur et simple envers la Constitution malgache.

Cette histoire de délégation spéciale entre dans la notion même de décentralisation. Selon le Larousse 2008 : la décentralisation est « système d’organisation des structures administratives de l’Etat qui accorde des pouvoirs de décision et de gestion à des organes autonomes régionaux ou locaux (collectivités locales, établissements publics) ». Il s’agit donc, de la part de l’administration de l’Etat (qui dépend, pour l’essentiel, des ministères établis dans la capitale), de donner des pouvoirs ou plus de pouvoirs aux administrations qui sont établies dans les régions et les communes.

Depuis le retour de l’indépendance malgache, chaque régime a tenté, vainement, d’imposer sa vision de la décentralisation. Mais les préjugés idéologiques et la volonté de rester maître du jeu local ont voué toutes ces entreprises à l’échec.

La décentralisation n’a guère eu de place sous une 1ère République (1960-1972) façonnée à l’image de l’ancienne puissance coloniale. La « République démocratique » qui lui a succédé portait pour sa part l’ambitieux projet de « collectivités décentralisées » (« Fokontany », « Firaisampokontany », « Fivondronam-pokontany » et « Faritany »), censées fonctionner sur le principe du « centralisme démocratique ». On sait ce qu’il en advint. Il faudra attendre la 3ème République pour que la loi introduise, en 1994, une décentralisation à trois niveaux (région, département et commune), mais qui ne fut jamais appliquée…

En 1998, une nouvelle révision constitutionnelle a maintenu un système de décentralisation à trois niveaux encore, avec la province autonome, la région et la commune. La région devint alors un démembrement de la province autonome, et non plus de l’Etat. Et la loi du 17 juin 2004 a voulu organiser les régions, mais sur des bases constitutionnelles très discutables. Ainsi, tout en supprimant les provinces, la révision constitutionnelle du 4 avril 2007, fait des régions et des communes les seules collectivités territoriales décentralisées (Art. 138) ; et l’Article 134 précise que, « dotées de la personnalité morale et de l’autonomie administrative et financière, (elles) constituent le cadre institutionnel de la participation effective des citoyens à la gestion des affaires publiques ».

Jean Eric Rakotoarisoa, spécialiste en droit constitutionnel et membre du Sefafi. Egalement interviewé sur Rfi, le 6 février 2006

Et c’est à partir de là que tout va de travers pour le commun des Malgaches qui, à 75%, ignore totalement la teneur de leur propre constitution. Si l’on s’en tient au texte de l’article 134, à quoi donc servent ces délégations spéciales ? Pour le Sefafi (« Sehatra fanaraha-maso ny fiainam-pirenena ») ou Observatoire de la Vie Publique, la cause est entendue : « la nomination de Pds (Présidents de délégation spéciale) est une manière de contourner la volonté du suffrage populaire et donc la participation citoyenne. Cette mesure, utilisée à tout bout de champ et sans discernement ces dernières années, remplace le libre choix des habitants des régions et des communes par une désignation arbitraire du pouvoir central. La succession de nominations visant à écarter des responsables élus pour les remplacer par d’autres, plus dociles, ne peut que décourager les citoyens soucieux d’une gestion autonome et rigoureuse de leur collectivité décentralisée. Le recours à un Pds devra revenir à ce qu’il n’aurait dû cesser d’être : exceptionnel et provisoire ».

Or, ce régime qui se targue d’être très respectueux de la loi adore le « provisoire durable ». Pour exemples, je citerai, d’abord, le cas des villes Sainte-Marie, Nosy Be et Taolagnaro. Au moment où les Malgaches étaient invités à aller élire leurs maires respectifs (décembre 2007), les habitants de ces localités ont été abruptement privés de leur droit de vote. Chaque fois que ce pouvoir sort une ordonnance, la phrase commence par « En raison de l'urgence ». Vous pourrez vérifier sur les sites officiels. En fait, villes à hauts potentiels économiques, ayant peur que ce ne soit un maire Tim qui gagne les élections, Ravalomanana a préféré s’assurer que les sous du PIC (Pôle intégré de croissance et aller sur www.pic.mg) restent dans son giron. Saviez-vous aussi que, depuis une année, le Pds de Nosy Be a été remplacé trois fois ? C’est peut-être çà la notion d’exceptionnel de cette république démocratique par ordonnance. Quant au provisoire, cela dure plus d’un an. En janvier 2008, le quotidien Madagascar Tribune avait écrit :

« Des PDS au lieu des élus

Force est par ailleurs de constater que la nomination des PDS à la tête de la commune urbaine de Taolagnaro, de Saint-Maire et de Nosy Be constitue une entrave à cette démocratie. Pourquoi ne pas laisser les populations de ces trois communes urbaines à fortes potentialités économiques élire leurs maires comme celles des autres communes qui se sont rendues aux urnes le 12 décembre 2007 ? ».

Autre cas récent, toujours « En raison de l'urgence », les habitants de communes rurales d’Ivato aéroport et d’Ivato village ont été privés de leur droit de vote car, en raison du Sommet de l’Union Africaine, prévu se dérouler (on ne sait plus s’il faut dire à Ivato ou à Antananarivo), un Pds a été mis à la place des deux maires démocratiquement élus. Enfin, der des ders, le 3 février 2009, un Pds a été mis à la place du maire Andry Rajoelina, toujours par ordonnance, les arguments ayant été expliqués APRES (lire article, par ailleurs). Il faut préciser que tous ces Pds dépendent directement de la présidence de la république. Qu’a encore écrit Madagascar Tribune, le 4 février 2009 ?

« Le camp pro-Ravalomanana vient de donner un nouveau coup sévère aux notions de respect de la Constitution et de la Loi qui ont été jusqu’ici parmi ses principaux arguments. À partir du moment où la Constitution et les lois prévoient des compétences particulières aux Communes, il n’appartient pas à l’État de s’y immiscer à tout bout de champ et selon son bon vouloir, mais seulement d’exercer un contrôle de légalité a posteriori de leurs actions. Si la voie des urnes est sacrée pour désigner le Chef de l’État, rien ne permet de dire que la voie des urnes n’est pas moins sacrée pour désigner le maire d’une Commune. Rien dans la loi 94-001 déterminant le fonctionnement des collectivités territoriales décentralisées, ni dans la loi 94-009 portant statut particulier de la ville d’Antananarivo, n’autorise le gouvernement à instituer à sa guise un Président de Délégation Spéciale pour remplacer un maire qui n’est pas démissionnaire et dont l’élection n’a pas été annulée. Entre reconnaître une légitimité à un ministre de nommer un PDS de commune ou de région, et reconnaître à une foule une légitimité à nommer un PDS de Madagascar, il n’y a qu’un pas. Nous voilà, avec la Communauté internationale, bien embarrassés. Dans le même ordre d’idée, pourquoi tout ce beau monde persiste-t-il à vouloir nommer des Chefs de Région, alors que la Constitution et la loi prévoient explicitement que ceux-ci doivent être élus ? ».

Khadafi, actuel président de l’Union Africaine et Sarkozy, président français

Je ne sais pas moi, il faudrait demander à Marc Ravalomanana lui-même… En tout cas, ce n’est qu’un panorama restreint de la pratique de bonne gouvernance et d’Etat de droit vécu dans la Grande île. Merci donc, Union Africaine de la cautionner. On comprend mieux pourquoi il y a des difficultés à « sortir » Robert Gabriel Mugabe, le dernier des dictateurs, aperçu lors du dernier sommet qui a vu l’élection de Mohammar Al-Kadhafi, président de cette auguste assemblée du continent africain.

Préparé par Jeannot Ramambazafy – Journaliste

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Toujours dans le volet humour grinçant, voici un programme très… alléchant. Faites-vous traduire les slogans.

LIVE 2009 LIVE 2009 LIVE 2009 LIVE 2009 !

Sous la couleur de l'orange !!!
Discothèque sur écran géant sur la place du 13 mai
Tous les jours de 9h à 15h, sauf le dimanche
Rétro remix des tubes des années 1972-1991-2002
Sous le haut patronage et animé exceptionnellement du fameux DJ ANDRY Rajoelina
En guest : DJ DOLIN
Entrée gratuite,
Place illimitées, open bar sur tous les produits TIKO et CLASSIKO
Sponsors officiels :
- SUPREME CENTER
- GALERIE ZOOM
- MAGRO : « Vaky hoantsika »
- JUMBO SCORE : « Maka de misourire »
- SHOPRITE : « Ny mora alaina indrindra hatrany »
- COURTS : « Mampivoatra anao ao anatin'ny indray andro »
- AVANCE CENTER : « Tsy voatery mividy zay vao miakanjo tsara »
Media officiel : VIVA TV
Tombola gratuite pour gagner 1000 aller simples vers les palais de Tsiafahy et d’Antanimora
Venez nombreux !
Places VIP pour les chômeurs, 4'mi, braqueurs de magasins, brigands…

Mis à jour ( Vendredi, 06 Février 2009 18:06 )



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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 10:43

(dépêche)


Les complices de la désinformation se dévoilent au grand jour !

Mercredi, 04 Février 2009 16:19 Moderateur   

Dans leurs dernières descentes aux enfers, les convaincus du TIM et de Marc Ravalomanana sont prêts à tout, pour abattre la vérité, et l'espoir d'un peuple.. !

"De sources proches de la présidence de la République malgache, nous avons appris que …bla bla bla…waw a wa …. a été préparé depuis longtemps, voici la liste des noms de ceux qui sont dans le etc…. Attention car ce TGVE est un (…  ) Andry TGV n’est autre que..   etc"

Ce genre de courriel inonde vos boites mails à ce jour, de plus en plus nombreux sont pris au piège, car en transférant le message avec la mention en bas :

Faites passez ce messages à vos contacts ! ...votre identité peut faire l'objet d'usurpation à des fins dangereuses  que vous ne pourrez plus contrôler. 

C’est la signature générique qui vous invite à propager des informations virales : Un outil de destruction des vraies informations. Voici, Monsieur Raharimbahoaka ANDRIAHOBIJAONA, une des personnes qui, pourtant me connaît personnellement, mais a préféré se prendre au jeu des intox et de désinformations, voire vers la destruction d’une lutte populaire que Marc Ravalomanana et ses cons vaincus tente de salir à tout prix.

Ce mail, est l’exemple type parmi tant d’autre. Avec des propos et de mensonge bien structurés « Lainga tsara lahatra » la vérité risque d’être occultée.

Etant parmi des principaux destinataires de ce mail, ainsi nous avons décidé de réagir, car il (l'expéditeur) exige un droit de réponse.  Comme il a bien mentionné en objet de son message : « Se taire c’est se rendre complice à son insu « Droit de réponse à Augustin ANDRIAMANANORO »

Voici les contenus du mail, que nous vous livrons en intégralité pour une parfaite transparence et pour la démocratie : D’après nos enquêtes, cet individu est bel est bien, un des abonnés chez un fournisseur Internet en île de France où Raharimbahoaka ANDRIAHOBIJAONA réside actuellement.

A moins que vous l'ayez avant notre réponse,  voici en texto ce qui est  de ce message :


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Ce qui se passe à Madagascar c’est :
- triste,
- affligeant
- et honteux pour tous les Malagasy censés, réfléchis et responsables .

Se taire C’est approuver les manières de voyou d’Andry Rajoelina pour s’accaparer le pouvoir par la force.
Laisser faire C’est se rendre complice des agissements de banditisme - organisés - programmés - et prémédités provoqués par l’appel aux désobéissances civiles lancé par Andry Rajoelina et se partisans. Ils porteront seuls cette lourde responsabilité. La diaspora Malagasy d’Europe

1) Demande aux partisans TGV Europe de ne pas faire de déclaration au nom de la majorité de la diaspora malagasy de d’Europe.
2) Est Totalement contre les attitudes indignes et l’irresponsabilité d’ Andry Rajoelina de vouloir prendre par la force le pouvoir.
3) Dénonce la manipulation des informations des sites « Madagate, Madagasikara soa et d’Assidu » pour servir d’arguments aux programmes de déstabilisation de Madagascar en vue de leur coup d’Etat par la rue.
4) Demande une explication à Bernard Kouchner, pourquoi avoir téléphoné à Rolland Ratsiraka pour le conflit Marc Ravalomanana - Andry Rajoelina.

Bref rappel :

- Andry Rajoelina est resté quelques années en France.
- En France, il ne possédait ni maison ni appartement
- Il est rentré à Madagascar
- En quelques années il est parmi les plus riches de la grande île avec sa société INJET.

Un jeune qui réussit cela faisait plaisir. Il se lance dans la bataille électorale pour la conquête de la Marie de Tananarive.

Il promettait de faire dès la première année de son mandat :
- La reconstruction de la Mairie - De donner au Tananariviens ce qu’ils méritent
- De tout faire pour le bien de la population de la capitale La population l’a suivi.

La diaspora est contente. Beaucoup le voyait comme un gamin devenu milliardaire qui veut faire de la politique. On le désignait comme le successeur de Ravalomanana.
- Il a gagné facilement.
- La population est contente. Une fois élu, en moins d’une année il :
- provoque en permanence l’Etat Malagasy.
- faisait des déclarations pour dénoncer les injustices dont il se dé clare la victime - part souvent à l’étranger pour faire des conférences. - clame partout qu’il ne fait pas de la politique.
- critique Ravalomanana d’avoir violé à maintes reprises la constitution.
- en a fait pire.en ce qui concerne la constitution Depuis quelques semaines, il a intégré dans son équipe - les ex-Ravalomanana qui ne sont plus au pouvoir, rancuniers et avide de revanche.
- les plus virulents des opposants - la branche la plus dure de l’AREMA (parti de l’ex-Président Didier Ratsiraka )
- un général de l’armée dissident de l’Etat Malagasy qui en veut à mort à Marc Ravalomanana. Ses partisans en France
- utilise le mécontentement populaire pour servir leur sombre dessein.
- entretiennent les propos diffamatoires, des accusations en manipulant les informations à leurs convenances
- faisait des manifestations pour demander la destitution de Marc Ravalomanana
- et de clamer haut et fort que le peuple finira par chasser Ravalomanana du pouvoir.

Avant ce Lundi dramatique Après la venue d’Andry Rajoelina le 11 Octobre 2008 à Paris pour sa sollicitation de la diaspora à la levée du fond pour la reconstruction de la Mairie, tout s’est accéléré :
- Jeannot Ramambazafy dans ses écrits, les partisans de TGV à Paris lors des ces manifestations étaient sûrs et clame haut et fort : « Aidons Andry Rajoelina dans cette entreprise de rétablissement de la justice et de l’équité. Il est animé par une détermination sans faille.
La transition sera mise en place, coûte que coûte dans les plus brefs délais ».
Tout est dit dans ces trois phrases :
- la forme
- la manière
- et le fond Depuis son retour de France, il a décidé de tout accélérer :
- pourquoi il a tout précipité ? - pourquoi maintenant il craint pour sa vie ?
- pourquoi ces discours incohérents, contradictoires ? - pourquoi cet entêtement d’agir au nom du peuple quand on a que 2 à 5 mille personnes devant soi ? Il est force de constater que
- les événements du Lundi 26 Janvier 2009 ont été prémédités et programmé s. - les actes de banditismes on été les faits des bandes bien organisées qui accomplissaient leurs missions. - l’auto proclamation d’Andry Rajoeliena est le but principal de cette dé stabilisation
- Andry Rajoelina est dépassé par les événements. - Andry Rajoelina n’est pas le maître de cet coup d’Etat par la rue Le parcours d’Andry Rajoelina. Andry Rajoelina est resté quelques années en France. Il a occupé la fonction de DJ. Il est rentré à Madagascar. En seulement quelques années, il est parmi les plus riches du pays. Qui l’a financé ? Le 11 Octobre 2009 il est venu en France pour solliciter la diaspora malagasy pour rassembler des fonds pour construire la Mairie de Tana. A son retour : - il fait passer l’intégralité de l’interview de Ratsiraka.
- l’Etat ferme la station
- il inaugure la place de la démocratie.
- il entraîne la foule sur la place de 13 Mai
- pour finir il prononce son discours de destitution de Ravalomanana. Sa venue en France a été donc le signal pour le programme de destitution de Marc Ravalomanana. Alors .
- Quelles sont les personnes qu’il a tenu absolument à voir avant ses actions ? - Qu’est ce qui s’est passé lors de son séjour en France ? - Des consignes ont-elles été données à Andry et ses partisans ?
- La tâche qu’on lui a affectée est-elle irréalisable pour lui ? Maintenant, Andry Rajoelina fait allusion à ce qu’il pourrait lui arriver.

Il est clair, vu les déclarations du Maire qu’il fait allusion, à ce qu’ il pourrait lui arriver en parlant de mercenaires que Marc Ravalomanana aurait fait appel. Cela fait longtemps qu’il provoque Marc Ravalomanana. Pourtant :

- Il ne lui est jamais rien arrivé.jusqu’à maintenant
- Il a toujours été libre de ces faits et gestes.
- Et a contrario, ses affaires marchent bien. Alors : - pourquoi cette crainte subite pour sa vie ? - a-t-il peur des répréssailles au cas où il n’arriverait pas à destituer Marc Ravalomanana ? - de qui a-t-il vraiment peur ? Sûrement pas de Marc Ravalomanana ni l’ Etat, ni du peuple.

- s’est rendu-t-il compte que ce qu’il essaie de faire est tout simplement irréalisable Tout homme censé, responsable et patriote
- n’aurait jamais entamé ces actions - penserait au peuple avant de penser à lui-même et ses amis
- n’aurait jamais prononcé le centième des Quand on fait un pacte avec le diable :
- il faut savoir accepter son deal. - « Celui qui sème le vent récoltera la tempête. » Mais qu’Andry et ses partisans se rassurent
-l’Etat et le peuple Malagasy ne sont pas rancunier. - On n’a pas le droit de laisser abattre un citoyen, même s’il s’est é garé.
- Leur devoir et le remettre sur le droit chemin
- de le protéger dans sa folie de grandeur et de ceux qui pourraient lui en vouloir par leur vendetta.

Faite vos devoirs de citoyen, en diffusant ce message à toutes vos connaissances et de faire un retour pour :

- tout commentaire
- donner votre avis

Amitiés Raharimbahoaka ANDRIAHOBIJAONA 

 Mail : mandridrano@neuf.fr Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 


--------------------------------------------------------------------------------
LA REPONSE ET MISE AU POINT :

Au vue de ces textes de mensonges bien structurés, et en connaissant le personnage de Monsieur Raharimbahoaka ANDRIAHOBIJAONA, qui à priori assez réservé. Nous nous demandons, si dans cette machinerie, il est réellement l'auteur ou victime des technologies de piratage des adresses mails… bien à la mode à l’Etat TIM d’aujourd’hui.

Jusqu’à preuve contraire, l’accusé de réception du destinataire prouve que sa boîte mail est en état de nuire en diffusant ce type de message à ses proches contacts.

Ainsi, nous avons décidé d’apporter un éclairage aux destinataires de ce message. En ce moment, beaucoup de mail circule sur Internet, pour dénigrer la lutte populaire pour la démocratie et contre une dictature du régime de Marc Ravalomanana à Madagascar.

Toutes les forces vives de la nation malgache soutiennent les actions menées par Monsieur Andry Rajoelina pour mettre fin aux abus perpétrés et les dérives du pouvoir actuel.

Les seules armes aux mains des pro régime TIKO, sont de la désinformation et des mensonges.

La technique est très simple. Il faut s’introduire dans la peau d’un malgache, qui regarde de loin la réalité à Madagascar derrière un clavier sur le forum.

Des campagnes de dénigrement, des mouvements pacifiques des malgaches revendiquant plus de démocratie à Madagascar ont été lancées via les sites de soutien au régime de Marc Ravalomanana. 

On diffuse des images troublantes des émeutes et de pillages, avec une série de commentaire digne d’une série TV d’Hollywood. D’ailleurs, ce jour du lundi 26 janvier, le jour de réveil pour le peuple est considéré comme une éternité de cauchemar du côté des partisans du régime l’ayant baptisé « Black Monday ». 

Désormais, ces fauteurs de troubles ont cultivé cette peur chez nous.. !

Peur de quoi en réalité ?

Peur de perdre le peu qui nous reste. Mais il reste quoi lorsque l’avenir de tout un peuple a été confisqué d’avance par un système tendant à concentrer la richesse et le pouvoir entre la seule main d’une personne et au détriment de la population qui l’a propulsé au pouvoir.

Peur de voir le réveil d’une frange de population qui a été longtemps bercée par des beaux discours vide de sens à la consonance anglaise trop intelligente pour que finalement les pauvres malgaches ne comprennent pas grand-chose :

By pass, Chief off staff, EDBM, Backbonne, Leadership, Madagascar Action Plan..

Et en fait, ces emballages servent à berner la population et occulte la réalité que nos proches familles vivent au quotidien dans les grandes villes comme à la campagne ?
Car la majorité de la population ne mange plus trois fois par jour, et les systèmes de soins dans les hôpitaux ne vous laissent pas une longue espérance de vie. Le Président va peindre la façade de l’Hôpital et cela va faire la une des journaux, comme quoi quelque chose a enfin changé pour la santé publique.

La réalité est que, le peuple malgache se réveille et ne veut plus accepter les abus de pouvoir du régime de Marc Ravalomanana. Aujourd’hui le peuple a bien prouvé que Ravalomanana ne peut plus diriger ce pays à coup de décrets et d’ordonnances, pour bafouer les choix démocratiques du peuple. C’est le cas de la nomination d’un PDS de trop un Sieur Guy Rivo Randrianarisoa, homme de main de Marc Ravalomanana, tristement bien connu de la diaspora malgache, à la place d’un élu du peuple tananariviens à 67% des suffrages qui est le Maire Andry Rajoelina.

Aujourd’hui Ravalomanana a atteint ses limites sur le territoire malgache,  et le seul recours pour affirmer ses pouvoirs de nuisances c’est de demander vos consentements en diffusant ces messages truffés de mensonges et de dénigrement au mouvement de soutien à la démocratie pour le bien du peuple malgache.

Pauvre de moi, je découvre dans un mail qui circule dans vos boîtes mails que je fais partie d’un réseau de niveau 1, où quelques noms sont cités parmi les gens candidats au pouvoir.

Comme quoi, la fiction dépasse la réalité chez ma communauté malgache et le pire est encore à venir. Je ne serai plus étonné si bientôt, mes compatriotes de chez TIM vont m’accuser d’être l’auteur de l’attentat du 11 septembre ayant décapoté les deux tours de Word Trade Center, car à force de jouer avec ces jeux de mensonges dangereux, Monsieur Ben LADEN risque de m’embaucher comme conseiller en terrorisme...

Cette peur, elle avait envahie le peuple malgache avant le 17 janvier 2009, jour de l’inauguration de la Place de la Démocratie à Ambohijatovo à Antananarivo, et jusqu’au jour où un jeune homme de 35 ans arrive à s’opposer ouvertement à Monsieur Marc Ravalomanana, que désormais par la notion de la Démocratie qu’il entend défendre, ce sera le peuple qui est souverain.

Voici un message à ces ennemis du peuple, à ces convaincus du regime TIKO TIM.

Si, ces centaines de milliers des hommes et des femmes se battent aujourd’hui pour le respect des droits fondamentaux à Madagascar, et si nous sommes mobilisés ici en France, c’est un devoir sacré que nous assumons avec fierté pour notre pays.

Si nous nous sommes mobilisés pour vous alerter sur les faits à Madagascar, c’est justement pour réveiller vos consciences, car rien n’est pire qu’un sourd que celui qui ne veut pas entendre. Pire qu'un aveugle, celui qui refuse de voir.

Les populations malgaches crient au secours, et en même temps vous passez votre temps à cracher sur ceux qui acceptent de les venir en aide. Le monde ne tourne plus en rond, car le virus de la désinformation est bien introduit dans vos pensées sans que vous y rendiez compte.

Je ne vous demande pas de faire circuler cet information, car cela relève de vos consciences.

A bon entendeur salut !

Augustin ANDRIAMANANORO
www.madagate.com
Mis à jour ( Vendredi, 06 Février 2009 09:59 )



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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 10:52

(dépêches)




Reportages photos du 13 mai

Mardi, 03 Février 2009 18:09 Moderateur    

On vient d’appréhender un individu armé, au milieu de la foule
Journée à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de Madagascar, ce samedi 31 janvier 2009 mérite quelques photos témoins. Les voici, signées Jeannot Ramambazafy
Une camerawoman qui ressemble à Jamie Lee Curtis
Une camerawoman qui ressemble à Jamie Lee Curtis
Parlementaires drapés des couleurs nationales malgaches
Au centre (casquette blanche et foulard orange), la maman d’Andry Rajoelina
En casquette blanche, le Colonel Roger Rajoelina, papa d’Andry Tgv
Banderole du parti DHD pour Droits Humains et Démocratie
En chemise bleu, assis au centre, le Général Rasolosoa Dolin, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt
Nadine Ramaroson, du Conecs, l’égérie des opérateurs économiques mis à l’écart de toute concurrence vis-à-vis de l’empire Tiko
Dehors Ravalomanana ! lit-on sur la banderole
Que de journalistes ! Mais leur analyse ne sera jamais bien approfondie par manque de connaissance de la culture malgache. C’est dommage…
Des personnes du troisième âge en casquette orange
Le Maire Andry Rajoelina débouche là où on l’attendait le moins
Arrivé d’Andry Rajoelina sur la place en délire
Enfants du Nord : nous avons confiance en Tgv ; TGV = TRANSITION
Ravalomanana : dehors immédiatement !
Le couple Rajoelina très bien protégé
Avec un chapeau noir et un sac rouge, notre confrère Moks Razafindramiandra
Tous les journalistes à l’écoute de l’énumération des violations consitutionnelles (lire article sur ce même site)
Les parlementaires vont aller saluer Andry Tgv
Ra-ki-Cki, le chanteur indéfectible depuis le début de la lutte. Avec Sareraka. Les autres ?...
Parlementaires. J’aime bien cette photo. Et vous ?
Effervescence. Que se passe-t-il ?
Nhiry Lanto Andriamahazo, au centre, dont la maison fut perqusitionnée
On vient d’appréhender un individu armé, au milieu de la foule
C’est la curée… L’homme sera remis aux forces de l’ordre. Pour sa protection et pour enquête
Que de journalistes ! (bis)
Ra-ki-Cki à l’œuvre
Andry Tgv va quitter la place. Un dernier salut de la Victoire
Il repasse, avec son épouse Mialy, par là d’où il est venu. La reconstruction de l’Hôtel de ville peut attendre
Andry Tgv et sa maman, fortement erncadrés

Reportage photographique : Jeannot Ramambazafy - Journaliste



Analyse des faits à Madagascar

Mardi, 03 Février 2009 16:41 Moderateur   

Ce qui se passe à Madagascar, dépasse comme certains voudraient trop le laisser entendre ou se résumerait à une guéguerre entre deux hommes riches et avides de pouvoir.

Depuis l’accession au pouvoir du Président Marc RAVALOMANANA, celui ci n’a eu de cesse d’éliminer autour de lui toute forme d’opposition, en faisant incarcérer ou tuer par ses séides ceux qui le gênaient, on ne compte plus les exilés politiques, ni ceux qui croupissent en prison dans l’anonymat le plus total. D’autre part, Marc RAVALOMANANA, dans un premier temps, n’a fait que s’approprier des biens d’Etat, et dans un deuxième temps s’approprier des territoires entiers en déportant massivement des populations de leurs régions ancestrales par la force, faisant fi des droits coutumiers propres au Continent Africain. Pour ce faire et pour mieux peaufiner ses larcins, par deux reprises il a gelé le cadastre sur des périodes de six mois à un an, pour cibler scrupuleusement comment éradiquer ces populations et leur voler leurs biens dans le silence complice de tout un entourage à la botte.

Le niveau de vie des Malgaches sous le président Didier RATSIRAKA était déjà très faible, mais le peuple bénéficiait de libertés et pouvait manger plus ou moins à sa faim, les produits de base étaient alors abordables. Avec le Président Marc RAVALOMANANA, s’est carrément l’inverse qui s’est produit, avec la flambée des prix, l’éradication de toute forme de liberté de commerce, car ce dernier, ayant éliminé toute la concurrence agro alimentaire par les menaces ou les contrôles fiscaux qui se terminaient invariablement par la disparition du commerçant et sa mise au secret en prison, les familles découvrant six mois, voir un an après dans le meilleur des cas, que leur parent était incarcéré, et dans quel état. Le nombre de touristes qui se sont retrouvés détroussés et mis à poil dans le premier avion trop contents d’avoir sauvés leur peau, d’investisseurs étrangers ou simplement de Français qui étaient parties prenantes de la société économique Malgache, et qui ont dû, sous les menaces ou la prison céder leurs commerces, hôtels ou industries à l’empire du Président « TIKO »… C’est dans ces conditions du « ôtes toi de là que je m’y mette », que TIKO, l’empire du Président Marc RAVALOMANANA, a pu se développer, et que la pieuvre ainsi constituée a étendu le contrôle à tous les secteurs économiques en y plaçant les hommes du moule TIKO, ces tentacules se sont allègrement développées dans tous les rouages de l’Etat, de la justice, de la politique, de la diplomatie, de la presse et de l’armée.

Que dire sur les aides mondiales et Européennes systématiquement détournées au seul profit du Président Marc RAVALOMANANA, que dire sur ses mœurs, sur ses détournements de mineures institutionnalisées, enfin, que dire quand sa « personnalité » avait développé « la promotion canapé » au stade de la bienséance civique… Que dire des bourses scolaires ou d’études qui ne s’obtenaient pas au mérite, mais ou tout revenait au clan familial présidentiel. Que dire de ce pays où le domaine de la santé avait autrefois un sens, et qui, de par tous les détournements des programmes des soins médicamentaires, a réussi à transformer les hôpitaux en mouroirs, et, devant la faillite de ce système le nombre élevé de médecins impuissants, qui, dans ces conditions, ont cherché un mieux être en désertant Madagascar pour des cieux plus cléments.

Ce peuple très croyant où les églises chrétiennes avaient une haute main mise sur les populations, notre Président qui n’était pas à un rôle près, parodiant le Président BUSH, et voulant faire mieux que lui dans ces dévotions, se fit introniser à la tête des églises, la quadrature du cercle était alors totale, Dieu RAVALOMANANA agissait en seigneur et maître sur ses sujets en faisant mieux qu’un despote « mal éclairé », avide de profits. La cerise sur le gâteau comme cela a été largement évoqué, étant le bail sur 99 ans, autant dire une vente du pays sans aucun contrôle portant sur 1.300.000 hectares, sans aucune concertation au profit de la société Coréenne si tristement célèbre, DAEWOO. Oui, c’est donc dans ces conditions, avec un peuple affamé, crevant littéralement de faim, voyant « UBU » Roi vendre les terres ancestrales, territoires sacrés chez les Malgaches, oui, c’est donc au bord de la tombe que les hordes en haillons se sont soulevées et ont pillées pour manger.

Marc RAVALOMANANA, comme beaucoup arrivés à ce poste, a largement pêché, oublié qu’il avait été élu par un peuple, qui déjà vivait dans une misère relative et avait espéré par le changement qu’il incarnait en 2002 un mieux être pour les Malgaches et leurs enfants. C’est dans ces conditions que chaque Malgache de la Diaspora à travers le monde, devrait mesurer la chance qu’il a d’être libre et de manger à sa faim, et que, c’est vivant que l’on peut aider ses semblables, mort il est trop tard. Chaque Malgache s’il est honnête avec sa conscience devrait faire surmonter sa peur de représailles et d’expliquer le sinistre de la réalité de tout un peuple muselé qui a cru en toute logique que Marc RAVALOMANANA, au lieu de tenir les espoirs qu’il avait fait naître, s’est parjuré des plus ignobles façons. Il est plus que temps, que le monde connaisse et sache qu’au 21ème Siècle il existe encore de par le monde à Madagascar un tyran prévaricateur de la pire espèce qui mène son peuple au génocide, ces dérives ne sont restées que trop longtemps cachées, le Président TIKO Marc RAVALOMANANA doit désormais paraître et comparaître pour ce qu’il est, allant dans sa folie, jusqu’à lâcher des milices étrangères à travers le pays pour obtenir par la terreur ce qu’il n’a pu obtenir par la force.

Que ceux qui soufflent le chaud et le froid à l’Union Africaine en bafouant allègrement leurs propres constitutions en la modulant au gré des courants d’air, et qui conspuent Andry RAJOELINA soucieux d’établir une transition équitable, seraient bien inspirés de faire leur examen de conscience, et devraient au contraire souligner que la constitution a été respectée, que le cas de Marc RAVALOMANANA relève maintenant de sa déchéance prévue et inscrit dans les textes constitutifs. Il y a en l’occurrence confusion des genres. Place est maintenant au dictateur Marc RAVALOMANANA de rendre des comptes devant le peuple Malgache et devant la communauté internationale de ses forfaits et trahisons. Une page doit se tourner pour que ce peuple jeune et dynamique puisse s’épanouir enfin dans le respect des Droits de l’Homme.

Mis à jour ( Mardi, 03 Février 2009 18:13 )


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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 00:38

(dépêche)




Madagascar : Le président sévit contre l'opposition

actu-match | Mardi 3 Février 2009
Madagascar
Capitale : Antananarivo

Président : Marc Ravalomanana (59 ans), depuis 2002.
Prédécesseur : Didier Ratsiraka, qu'il a renversé avant de se faire élire.
Chef de l'opposition : Andry Rajoelina (34 ans), également maire d'Antananarivo

Le maire d'Antananarivo et chef de l'opposition malgache, Andry Rajoelina, a été destitué mardi par le président Marc Ravalomanana. Ceci au terme de deux semaines de violentes manifestations.

Marie Desnos - Parismatch.com

Le jeune Andry Rajoelina est-il en train de payer pour son impétuosité ? Le maire de la capitale malgache, Antananarivo, a été destitué mardi de ses fonctions par le président Marc Ravalomanana. Officiellement, l’édile de « Tana » ne remplit pas ses fonctions, et notamment la collecte des ordures dans la capitale. Officieusement, le président vient ainsi de gagner si ce n’est la partie du moins une manche dans le bras de fer qui l’oppose depuis deux semaines à l’édile et chef de l’opposition Rajoelina.

Ce dernier s’est en effet fixé pour objectif de renverser le président, qu’il accuse d’entraves à la Constitution et de spoliation des paysans. Il lui reproche en outre d’avoir offert au sud-coréen Daewoo une énorme concession d'exploitation de terre (1,3 millions d'hectares), gratuitement et pour 99 ans. C’était en juillet dernier. Et la tension est montée d’un cran mi-décembre, quand Marc Ravalomanana a fermé la télévision privée de Rajoelina, Viva, suite à la diffusion d’un entretien de Didier Ratsiraka, ancien président-dictateur du pays. Ce dernier, aujourd'hui exilé en France, avait lui-même été renversé en 2002 par Marc Ravalomanana porté par une révolution populaire et finalement élu.

76 morts dans les manifestations
C’en était trop pour Andry Rajoelina, qui a immédiatement dénoncé « la dictature » instaurée par son rival sur la Grande Ile et posé un ultimatum au président. S’il ne démissionne pas, il créera un gouvernement de transition de force. Depuis, l’édile a multiplié les allocutions sur la place du 13-mai et de violentes manifestations se sont multipliées à Madagascar en sa faveur. Au moins 76 personnes sont mortes selon les forces de l’ordre.

Samedi dernier, Rajoelina s’est autoproclamé « en charge » de l’Ile. Une initiative condamnée par l’Union africaine et l’Union européenne. Là fut peut-être son erreur. S’il réussissait à enthousiasmer le peuple lassé de s’appauvrir – Rajoelina multiplie les actions sociales tandis que Ravalomanana privilégie une politique de grands travaux d'infrastructures- certains aspects du caractère du maire de « Tana » font l’effet inverse. Les Malgaches se souviennent justement trop bien des dérives autoritaristes de ses prédécesseurs, et ils sont d’ailleurs nombreux à redouter son alliance récente avec les proches de l'ex-président Didier Ratsiraka.

« TGV »
L’édile est par ailleurs surnommé « TGV ». Pour sa fougue et sa rapidité à gravir les échelons –il n’a que 34 ans et s’est déjà bâti une petite fortune notamment via sa société d’impression Injet avant son entrée fracassante en politique en se faisant élire à la Mairie de Antananarivo en décembre 2007. Sur la place du 13-mai, il dit « j’ordonne » comme le disait aussi… Ravalomanana.

Pourtant, Rajoelina affirme ne pas vouloir le pouvoir. Enfin juste pour deux ans, à la tête d’un gouvernement de transition. «Ensuite, il y aura des élections auxquelles je ne participerai pas. » La Constitution malgache, qui impose d'avoir au moins 40 ans pour se présenter à l’élection présidentielle, ne le lui permet d’ailleurs pas. Il a également usé de la voie légale pour tenter de destituer le président en écrivant à la Haute Cour constitutionnelle et aux deux chambres du Parlement.

Un parcours similaire
Reste que sa popularité a peut-être pâti de sa proclamation unilatérale. Ce mardi, son appel à la grève des fonctionnaires a été ignoré. Il a néanmoins donné jusqu’à samedi, devant quelque 2000 partisans vêtus en orange, au président pour démissionner. "En l'absence d'une réponse ou d'une solution pacifique de la part du chef de l'Etat, nous mettrons alors en place un gouvernement de transition", a-t-il persisté.

Le comble dans l’histoire, c’est que nombre d’analystes soulignent les points commun des deux rivaux. De 25 ans son aîné, Marc Ravalomanana a lui aussi débuté dans les affaires avant d’entrer en politique. Il est même à la tête numéro un de l'agroalimentaire malgache, Tiko. Ravalomanana, issu de l’ethnie Merina comme Rajoelina, a également dirigé la mairie de Tana de 1999 à 2002.




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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 15:23

(dépêche)



Revue critique des modes d’accès au pouvoir à Madagascar

Madagascar Tribune /lundi, 2 février 2009 

Une democratie incapable de s’installer de façon durable
Il est effarant de constater qu’après presque 50 ans de retour à l’Indépendance, l’alternance politique cherche encore, et une fois de plus, des voies non prévues par la Constitution en vigueur.

Le mode d’accès au pouvoir a rarement été par la voie des urnes, même si une fois arrivés au pouvoir, certains ont par la suite fait confirmer leur poste par une ou plusieurs élections : Ratsiraka (1975, 1982, 1989), Ravalomanana (2007). Le Général Gabriel Ramanantsoa (1972), Richard Ratsimandrava (1975) et Norbert Lala Ratsirahonana (1996) ont été désignés pour recevoir le pouvoir.

Le Général Gilles Andriamahazo (1975) et ses collègues du Directoire militaire l’ont pris sans demander l’avis de la population, à bon escient il est vrai vu le contexte. Didier Ratsiraka a été élu lors d’un suffrage interne au sein du Directoire militaire. L’élection de Zafy Albert (1993) fait suite à une crise politique, de même que la première élection de Marc Ravalomanana (2002).

Il apparaît donc qu’aucun Malgache n’est devenu chef d’Etat en se présentant à une élection dans des conditions plus ou moins normales, à l’exception peut-être de la première élection de Philibert Tsiranana (1959), mais elle ne s’est pas faite au suffrage universel, et dans le contexte particulier de la décolonisation.

On constate également que l’histoire de Madagascar à ce jour a permis de tester la plupart des modes existants de départ du pouvoir : un assassinat (Ratsimandrava), une démission (Ramanantsoa), un empêchement (Zafy), une transmission (Andriamahazo) et deux départs suite à une crise politique majeure : Tsiranana en 1972, et Ratsiraka à deux reprises, en 1991 et 2002.

Seul le départ de Norbert Lala Ratsirahonana, parti démocratiquement suite à une défaite à des élections qu’il avait pourtant organisées (1996), peut être considéré comme démocratique. Didier Ratsiraka (1993) et Zafy Albert (1997) furent vaincus en tentant de récupérer le poste qu’ils venaient de perdre.

La classe politique : incapacité à éduquer le peuple
De tout ce qui précède, même après 50 ans d’Indépendance, il apparaît que la classe politique malgache est incapable de deux choses.

D’une part, de se comporter de façon responsable, que les politiciens soient opposants ou au pouvoir. Ainsi, la pratique de la politique n’est pas faite de façon respectable, ni par les dirigeants, ni par les opposants.

D’autre part, d’inculquer à la population un minimum de principes en matière de comportement démocratique. Le peuple malgache est donc politiquement très mal élevé, car les politiciens en charge de leur éducation n’ont pas été à la hauteur du défi.

Les leaders de l’opposition n’ont aucun scrupule à provoquer des mouvements de rue pour renverser un régime, en usant d’arguments populistes et d’artifices sophistes : en 2002, on parlait de « défense du choix du peuple » ; en 2009 on utilise du « choix du peuple » à tout va, et le pire, sur la base de la foule d’une Avenue de l’Indépendance, certes bien remplie, mais qui ne fait pas une élection. Robert de Flers disait : « Démocratie est le nom que nous donnons au peuple chaque fois que nous avons besoin de lui ».

Souvent on est jugé à l’aune de ce que l’on fait. Celui qui s’approprie le pouvoir en tordant le cou à la Constitution risque de s’en voir déposséder un jour de la même manière. Marc Ravalomanana devrait le méditer. Mais il n’est pas le seul.

Ndimby



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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 15:20

(dépêche)



Chronologie de l’affaire Daewoo

Madagascar Tribune /lundi, 2 février 2009 / Patrick A. 

Rarement un dossier foncier aura autant enflammé les passions. Aussi tentons-nous de résumer les faits disponibles.

Qui est Daewoo ?

Le conglomérat Daewoo est fondé en 1967 par Kim Woo-choong. Il opère dans de nombreux domaines, dont la construction navale, les armes, l’électroménager, les appareils électroniques, et l’automobile.

Malgré un endettement excessif, le groupe se maintient grâce aux appuis politiques dans plusieurs pays et à la position de son dirigeant à la tête de la Fédération coréenne des industries. Sa position devient cependant de plus en plus fragile.

Daewoo est finalement démantelé en 1999 par le gouvernement sud-coréen à la suite d’une faillite frauduleuse.

L’ancien patron Kim Woo-choong a été condamné par la justice sud-coréenne en mai 2006, à dix ans de prison pour fraude et détournement de fonds en liaison avec cette faillite retentissante. Il a été amnistié début 2008.

Daewoo Logistics Corporation est né du démantèlement du groupe Daewoo en 1999. Elle s’est d’abord consacré aux activités de logistique et de transport pour les sociétés d’import/export : transport maritime, logistique de ports ou d’aéroport.

Depuis 2006, Daewoo Logistics a aussi développé de grands projets de développement de ressources naturelles en Indonésie : plantation de maïs, huile de palme, caoutchouc, et mines de charbon.

Est-il vrai que Daewoo est dirigée par un escroc international ?

Il apparaît à travers ces faits que l’affirmation d’Andry Rajoelina selon laquelle le patron de Daewoo est un escroc international recherché par Interpol est erronée, car elle se base sur un amalgame entre l’ancien groupe Daewoo et les sociétés issues de son démantèlement qui n’ont plus aucun lien avec Kim Woo-choong, et qui elle-mêmes n’ont plus pour la plupart aucun lien entre elles.

Que fait Daewoo Logistics à Madagascar ?

Depuis début 2008, Daewoo Logistics s’occupe d’une partie de la logistique et du transport nécessaire au projet Ambatovy Nickel, qui est lui-même une coentreprise entre le canadien Sheritt, Korea Resources Corporation (Kores) et le japonais Sumitomo.

Il n’y a pas de société appelée Daewoo Madagascar. Daewoo Logistics a un bureau local qui s’occupe exclusivement de transport. Par contre, c’est une filiale de Daewoo Logistics, appelée Madagascar Future Entreprise, et qui a son siège à Antananarivo (Ivandry) qui s’occupe d’agribusiness.

Quelles sont les origines de « l’affaire Daewoo » à Madagascar ?

Fin Octobre, une délégation de Daewoo Logistics, de Kores, et d’une autre grande société coréenne, Posco (sidérurgie/métallurgie) rend visite au président Ravalomanana.

Madagascar Future Entreprise a bien effectué des études sur des terres, les a remises au gouvernement et a déposé auprès de l’EDBM une demande d’autorisation pour pouvoir acquérir des terrains. En soi, ces démarches sont conformes à la législation.

Nous n’avons pas pu recouper la surface de terrains pour lesquels une demande a été effectivement déposée.

L’affaire éclate véritablement lorsque le 17 novembre, Daewoo Logistics annonce à la presse coréenne avoir marqué son accord pour louer 1,3 millions d’hectares pour une durée de 99 ans.

L’information est reprise par le correspondant local de la BBC, et les principales agences de presse en matière financière : Bloomberg, Reuters, AFP, Associated Press qui interviewent notamment le directeur financier de Daewoo Logistics, Shin Dong-hyun.

La médiatisation de l’affaire augmente encore lorsque le Financial Times affirme que la location de terres pourrait se faire gratuitement.

Le gouvernement malgache nie que les accords aient été déjà donnés, ou que la cession soit gratuite. Dans un premier temps, Daewoo dénonce la présentation des faits par le Financial Times, mais ne critique pas celle faite par les autres médias.

Erreur d’interprétation de la part de Daewoo Logistics, erreur de communication entre les représentants locaux de Daewoo et leur siège social ou projet réel déjà très avancé ? Il nous est difficile de répondre.

Que va-t-il se passer ?

Le directeur financier de Daewoo Logistics reconnaît que le projet est désormais bien compromis : « Nous avons de graves difficultés à Madagascar. Le projet se déroulait correctement, mais il a été brutalement stoppé à cause des compte-rendus des médias. Ces compte-rendus ont mis en colère les malgaches car il les rend honteux de faire partie de ce qu’ils appelent un système néo-colonial ».



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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 12:15

(dépêches)


Andry Rajoelina : Rencontres marathon !

Vendredi, 30 Janvier 2009 17:56 webmaster   
 
Ce vendredi 30 janvier 2009, Andry Rajoelina a fait des rencontres… décisives !

En effet, il a d’abord reçu en son domicile, des représentants du FFKM (Conseil Oeucuménique des Eglises Chrétiennes à Madagascar), puis les Ambassadeurs des Etats-Unis et d’Allemagne, SEM M. Niels Marquardt et Dr. Wolfgang Moser.

Enfin, il a été reçu par de nombreux anciens Sénateurs et Députés de Madagascar, à l époque élus sous l’étiquette d’indépendants. Que ce sont-ils dit ? Vous aurez la réponse à l’issue de la manifestation de ce samedi 31 janvier 2009 sur la place du 13 mai. Mais les photos en disent long…

Andry Tgv et les Ambassadeurs Marquardt (U.S.A) et Dr. Wolfgang Moser (Allemagne)
De gauche à droite : Andry Tgv, Pasteur Lala Rasendrahasina, Pasteur Rakoto Modeste Endor, Mgr Ranarivelo

Il y eu des représentants de l’Eglise catholique. Rappelons que Mgr Odon Razanakolona (absent ce jour) est l’actuel président de la FFKM

Andry Rajoelina serrant la main au Pasteur Rasendrahasina Lala du Fjkm, dont le vice-président est… Marc Ravalomanana

Au micro pour expliquer la suite de cette révolution orange qui va changer la face (politique, sociale et économique) de Madagascar

Andry TGV se trouve au milieu de Joseph Mômy (Nosy Be) et Brun-Ly (Marovoay)



Marc Ravalomanana: La constitution retournée contre lui, Andry Rajoelina prend les affaires en mains

Dimanche, 01 Février 2009 04:26 webmaster   
 
Depuis le début de cette révolution orange, Madagate.com n’a cessé d’informer le monde que quelque chose ne clochait pas dans le pays des lémuriens. Cela, sans verser dans le fanatisme ni l’extrémisme aigu, mais porté par la soif de la justice et le sens de l’équité de chaque être humain,

inscrits dans la déclaration universelle des droits de l’Homme. La date du 31 janvier 2009 restera à jamais dans l’Histoire contemporaine de Madagascar. Mais avant d’aller plus loin, il faut recadrer la situation.

Le 30 janvier 2009, des ambassadeurs des pays accrédités dans la Grande île, des membres du Ffkm (Conseil oeucuménique des églises chrétiennes de Madagascar), plusieurs entités de la société civile, avaient rencontré Andry Rajoelina pour lui suggérer de prôner le dialogue avec Marc Ravalomanana. Jusqu’à la veille de ce samedi 30 janvier 2009, le Maire de la ville d’Antananarivo avait espéré que le président de la république allait l’appeler, un dialogue n’étant jamais à sens unique. Hélas, aucun écho de la part de la présidence.

Entre-temps, le gouvernement de Barack Obama, par le biais du bureau du porte-parole du « State Department » avait adressé un communiqué indiquant que « les Etats-Unis étaient préoccupés par la récente violence politique à Madagascar » et que « Nous espérons que les protagonistes dans ce conflit respecteront la Constitution de Madagascar au moment où ils tentent de résoudre leurs différends politiques ».

De son côté, notre confrère « La Gazette de la Grande île » du 30 janvier, a fait paraître un article, en sa page 3, qui dresse un panorama de la vision de la crise par le régime Ravalomanana : « Jeudi (29 janvier), en conseil des ministres, Marc Ravalomanana a évoqué la réouverture de Viva Tv et radio Viva. Selon lui, la fermeture de ces stations d’Andry Rajoelina ayant provoqué l’actuelle crise, l’autorisation de diffusion qu’il a accordée devrait ramener le calme. Grossière erreur de jugement, car la fermeture de Viva ne fut que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Si la population d’Antananarivo s’est levée, c’est notamment pour dénoncer chez ce régime un ensemble de pratiques contraires à la bonne gouvernance. Comme l’utilisation du pouvoir pour favoriser le monopole des entreprises présidentielles et assurer leur expansion. Conne une gestion des finances publiques contraire à l’orthodoxie financière, dont l’achat hors budget de l’avion présidentiel est un exemple parmi d’autres. Comme la politisation de l’administration et l’octroi de faveurs particulières aux fonctionnaires Tim (parti au pouvoir). Comme l’arrestation des leaders d’opposition à partir souvent de dossiers montés de toutes pièces. Comme la révision de la Constitution à son avantage, notamment pour renforcer son pouvoir et perdurer à la barre. Comme les brimades infligées aux élus qui ne sont pas de con camp, et dont le meilleur exemple est le maire Andry Rajoelina… On peut continuer longuement les dérives de ce régime qui est le plus faible de notre histoire. Bref, si on veut calmer le public tananarivien qui s’es dressé, c’est tout cela qu’il faut réformer, puisque la réouverture de Viva ne suffit pas. Ces derniers temps, Marc Ravalomanana tient des propos apaisants pour amadouer la population tananarivienne, comme les promesses sur la révision du code électoral. Mais qu’on ne se laisse pas duper. Seule la présence du camp d’Andry Rajoelina dans les sphères du pouvoir peut garantir un processus correct à ce sujet ».

Mais actuellement, ce n’est plus la seule population tananarivienne que Marc Ravalomanana s’est mis à dos. C’est l’ensemble du peuple malgache. Dans ce dossier, l’important n’est pas au niveau des photos mais des résolutions prises par Andry Rajoelina qui a le soutien de 30 parlementaires (Sénateurs et Députés) en exercice, de la plate-forme de l’opposition et d’un large frange de la société civile. Quant aux forces de l’ordre, elles ont déclaré -et elles sont passé à l’acte- qu’elles étaient là pour préserver la sécurité de la population et de ses biens. Certes, Andry Rajoelina n’a que 34 ans. Mais la valeur n’attendant pas le nombre des années, il s’est entouré d’une armada de spécialistes dans tous les domaines. Ce samedi 30 janvier à marquer d’une pierre blanche, ce sont des juristes quoi sont montés au créneau pour dénoncer la haute trahison et le parjure de Marc Ravalomanana vis-à-vis de cette Constitution dont le respect obnubile les puissances étrangères incluant donc les bailleurs de fonds. Voici, texto, les deux principaux discours de ce samedi, agrémentés de quelques photos expressives et légendées.

Mme Perle Rasoloarijao qui a énuméré toutes les violations répétées de Marc Ravalomanana
« I. Article 126 de la Constitution, sur la déchéance du président de la république. 1. Haute trahison.
Article 80, alinéa 2 du Code Pénal (CP) : atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat

b) Article 75 : alinéa 2 du CP sur la pénétration de forces étrangères, notamment sur les manœuvres étrangère ayant démonté l’émetteur de la radio Viva et ayant défendu la station Mbs.
II. Violation grave et répétée de la Constitution

a) Contrairement aux termes de l’article 3 de la Constitution stipulant que : le territoire national est inaliénable, l’Etat a procédé à la vente de 1,300.000 ha de terrains à la société sud-coréenne Daewoo Logistics, ainsi que la vente des îles Mitsio et Iranja à Nosy Be à la société Active Development

b) Contrairement aux termes de l’article 10 de la Constitution sur la violation des libertés fondamentales (expression, opinon, etc…), sans impératif d’ordre public.

c) Contrairement aux termes de l’article 8 de la Constitution : discrimination fondée sur la croyance religieuse, quand l’Etat a procédé à la fermeture de l’église Fpvm.

d) Violation du serment sur le respect de la Constitution et de tous les textes en vigueur qui valent PARJURE quand le président a acheté l’avion Force One pour un prix de 60 millions de dollars

e) Violation du serment sur le respect des textes en vigueur quand il a annoncé en public avoir ordonné à la prise du mandat d’arrêt contre M. Roland Ratsiraka et le Général Rasolosoa Dolin. Ceci, sans évoquer les violations des principes du secret de l’information et du droit à la défense.

f) Violation du préambule de la Constitution quand il n’a pas observé l’impératif de recommandation sur la lutte contre la corruption. Quand il a négocié, il fait des tractations avec le P-Dg de Daewoo Logistics qui est pourtant un escroc international recherché par Interpol.

g) Violation du préambule de la Constitution sur la séparation des pouvoirs quand il a déclaré en public avoir envoyé tous les membres de la Haute cour constitutionnelle en Afrique du Sud, pour y suivre des formations sur le code électoral et sur la commission indépendante électorale. Ce qui vaut violation des principes généraux de droit édicté par le préambule de la Constitution.

h) Violation du préambule de la Constitution relative aux droits et libertés fondamentaux quand il a fait procéder à la fermeture sans impératif d’ordre public de la télévision et de la radio Viva.

i) Violation des termes de l’article 43 de la Constitution sur la prise illégale d’intérêts quand il a porté atteinte à la libre concurrence et à la liberté d’entreprise sur le monopole mené par le groupe Tiko.

(Ndlr : A ce sujet, nous avons entendu et écouté l’intervention d’un fonctionnaire, hier vendredi 30 janvier 2009, sur radio Viva. Révélations reprises dans l’article suivant paru dans la Gazette de la Grande île de samedi 31 janvier 2009, en sa page 3 toujours : « Un fonctionnaire du ministère des Finances, entendu hier sur radio Viva, a fourni des nouvelles inquiétantes. Selon cet agent, qui a requis l’anonymat, lui et d’autres fonctionnaires du département ont été réquisitionnés pour mener une tâche précise : effacer des archives informatiques du ministère toutes les données sur Tiko et les entreprises présidentielles en général. Il s’agit, notamment, de gommer les documents se rapportant aux Douanes et au Service des Impôts. Les mémoires qui comportent des informations dans ces domaines sont même détruites, selon ce fonctionnaire, « ceux qui pourraient servirent à des actions en justice » (…).

j) Violation des termes de l’article 46, alinéa 2 de la Constitution, sur l’utilisation à des fins de propagande des prérogatives octroyées dans le cadre de ses fonctions quand il a ordonné aux chefs de région et de district, à faire de la propagande en sa faveur, lors des élections présidentielles de 2007.

Le nouvel homme fort de Madagascar

DECISIONS D’ANDRY NIRINA RAJOELINA PRISES EN CONCERTATION AVEC LE PEUPLE MALAGASY

« Mesdames et Messieurs,
Devant cette violation de la Constitution effectuée par Monsieur Marc Ravalomanana et son équipe, stipulée dans l’article 126 de la Constitution sur la déchéance du président de la république pour haute trahison, violation grave et répétée de la Constitution, le peuple malgache exige le départ sans délai du président de la république !

Mesdames et Messieurs,
En ce qui nous concerne, puisque les yeux du monde entier sont braqués sur nous, je déclare qu’aucun de nous ne doit être leurs complices, ni vous les bailleurs de fonds, ni vous chefs d’église qui connaissez que trop la souffrance qu’endurent les Malgaches actuellement. Notre démarche devra se faire par étape et voici comment nous allons procéder : cette requête du départ immédiat du président de la république sera déposée auprès des parlementaires. Cela dans le respect de la légalité et de la loi.

(Ndlr : l’article 126 stipule : - Le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison ou de violation grave et répétée de la Constitution.

Il ne peut être mis en accusation que par les deux Assemblées parlementaires statuant par un vote séparé, au scrutin public et à la majorité des deux tiers des membres composant chaque assemblée. Il est justiciable de la Haute Cour de Justice et peut encourir la déchéance.
Si la déchéance est prononcée, la Haute Cour Constitutionnelle constate la vacance de la Présidence de la République ; il sera procédé à l’élection d’un nouveau Président dans les conditions de l’article 47 ci-dessus. Le Président frappé de déchéance n’est plus éligible à toute fonction publique élective).

« A l’heure qu’il est et au moment où je vous parle, parce que le gouvernement et le président de la république n’ont pas effectué leur mission convenablement dans l’esprit et le respect de la loi, je décide de prendre en mains les affaires de Madagascar, jusqu’à ce que le gouvernement de transition soit mis en place. Ce qui se fera le plus rapidement possible.

« Je lance donc un appel avec effet immédiat à tout le personnel des banques centrales de ne plus y retirer des fonds car, se faisant, vous vous faites leurs complices et vous serez sévèrement punis si vous vous obstinez à le faire. Et puisque le pays tout entier ne vit pas dans une pleine sérénité, à l’heure où je parle, en attendant que les nouveaux ministres prennent leurs fonctions dans les ministères, j’ordonne que tous ces ministères soient fermés à partir de lundi prochain.

« Nombreux sont les éléments des forces de l’ordre, qu’ils soient policiers ou militaires, qui ont eu des entrevues avec moi, qui m’ont déclaré : nous vous attendons Andry Rajoelina ! Au jour d’aujourd’hui, je m’adresse à vous publiquement : venez car, à présent, c’est moi qui vous donne des ordres, que vous soyez policiers, militaires ou gendarmes. Soyez fermement décidés car c’est l’avenir même de la Nation qui est en jeu. Ne vous laissez pas soudoyer par l’argent, respectez le grand nombre. Je tiens à vous informer que ceux qui ont commis des perturbations, sur cette place tout à l’heure (Ndlr : des éléments en uniformes étaient venus prendre des chaises devant la tribune mais ils ont été pourchassés et ont du quitté les lieux grâce à la vigilance du service d’ordre. Les éléments officiels encadraient la place et surveillaient les magasins et commerces alentour) ne faisaient pas partie de l’Emonat (forces armées mixtes). C’est-à-dire qu’il ne s’agissait ni de vrais policiers, militaires ou gendarmes mais d’individus payés pour semer le désordre. Mesdames et Messieurs, j’ordonne donc aux éléments réguliers d’appréhender sans délai ces mercenaires. Il faut arrêter ces mercenaires !

« Je sais, nous savons où se trouve leur point de ralliement maintenant. Par ailleurs, j’invite les chefs des forces de l’ordre à venir se réunir avec moi tout à l’heure. Quant à vous perturbateurs, si vous persistez à vous entêter à vouloir semer le désordre, si vous continuez à voulor à tout prix défendre les intérêts d’une minorité, si vous ne respectez pas la loi, je lancerai aussi un mandat d’arrêt contre vous !
Mesdames et Messieurs,

Je vous adresse des félicitations réciproques, la lutte sera victorieuse. Je vous remercie !

Andry Nirina Rajoelina
Place du 13 mai, le samedi 31 janvier 2009

Un reportage de : Jeannot Ramambazafy, journaliste (photo ci –dessus)

Mis à jour ( Dimanche, 01 Février 2009 09:15 )



Madagascar : Pourquoi la transition ? La Constitution Ravalomanana et la notion de « Tanindrazana »
Dimanche, 01 Février 2009 14:33 Moderateur   
Dossier préparé et mise en ligne Par Jeannot RAMAMBAZAFY –  www.madagate.com

Avec des images en boucle, les mêmes sur Tvm et Mbs -stations incendiées le 26 janvier mais rapidement rétablies par Marc Ravalomanana-, ce dernier évoque l’article 44 de la Constitution malgache pour tenter  un ultime sursaut afin de se maintenir au pouvoir. Fers de lance : le respect de la Constitution, la tenue du prochain sommet de l’Union africaine à Ivato et la confiance des bailleurs de fonds. Décidément, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut voir et pire sourd que celui qui ne veut entendre et même sentir les bruits et les odeurs de la pauvreté d’un peuple opprimé.

Le samedi 30 janvier 2009, à la question d’un journaliste étranger : « Le dialogue est-il rompu avec  le maire d’Antananarivo ? », M. Ravalomanana a répondu : « Ca y est là ! Il a dépassé la limite ! ». Que dit l’article 44 dont Ravalomanana se prévaut ?

Article 44 - Le Président de la République est le Chef de l'Etat.

A ce titre, il veille au respect de la Constitution. Il est le garant de l'indivisibilité de la République. Il est le garant, par son arbitrage, du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, de l'indépendance nationale et de l'intégrité territoriale. Il veille à la sauvegarde et au respect de la souveraineté nationale tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il est le garant de l'Unité nationale. Le Président de la République assureces missions dans le cadre des pouvoirs qui lui sont conférés par la présente Constitution.

Et alors ? Qui lui a prêté ces pouvoirs qu’il bafoue sans état d’âme d’année en année, sinon le peuple qu’il berce d’illusions pseudo religieuses ?

Etant à ma quatrième révolution depuis mai 1972, c’est le contraire qui va être appliqué de la part du parti au pouvoir, en payant grassement de pauvres individus suicidaires pour créer un climat de chaos puis en mettant tout sur le dos des meneurs de l’actuelle révolution orange. Ce, afin de pouvoir étouffer légalement toutes les contestations. « Selon la Constitution qu’il faut respecter ». 

Cela s’est déjà vu et fait en 1985, avec l’affaire des pratiquants de Kung fu contre les séides de Ratsiraka, les Tts («Tanora tonga saina », une société de malfaiteurs tananariviens qui avait établi un ghetto dans l’actuel marché Pochard.

Les Tts vaincus, le gouvernement a utilisé des chars et l’artillerie lourde pour décapiter et interdire le Kung Fu à Madagascar. Il y eut plusieurs morts. Il y eut aussi les jeunes qui avaient érigé un barrage à Brickaville en 2002, rackettant tout le monde au passage. Cette pratique se poursuit actuellement, à travers les chefs fokontany Tim et des personnalités haut placées.

Ils devraient savoir que tout le monde, de nos jours, possède un téléphone portable et que toutes les actions suspectes sont transmises à qui de droit. Aussi, ils doivent éviter de se salir encore plus « satria ny mpamosavy mandeha alina aza misy mahita » (même les sorcières sortant la nuit sont vues par des témoins oculaires – proverbe bien malgache).

Dans les actuels moments sociaux et économiques pénibles, il va être difficile pour le régime Ravalomanana de lancer un mandat d’arrêt contre ce « Zandrikely » (littéralement petit frère) Andry Rajoelina qui va user de l’artillerie constitutionnelle pour le démettre légalement de ses fonctions. Pour mieux vous faire comprendre la nécessité absolue d’établir une nouvelle Constitution à partir des codes des 101 et 305 articles malgaches -avec l’implication et la participation effective de tout le peuple malgache- j’ai retrouvé, dans mes archives, une étude de Stéphane Bolle, un grand spécialiste en droit public, Maître de conférences HDR. Son regard professionnel nous permettra à tous d’apprécier le bien-fondé ou non de l’aspiration du peuple malgache à entrer dans une période de transition vers la IVème république malgache.

La Constitution de 1992 n’est plus, vive la Constitution Ravalomanana !

Le souverain primaire de la République de Madagascar en a décidé à deux reprises. Lors du référendum du 4 avril 2007, marqué par un faible taux de participation (42,78%), le projet de révision de la Constitution du Président Marc Ravalomanana a d’abord été approuvé par 75,33% des votants. Lors des élections législatives anticipées du 23 septembre 2006, c’est ensuite le parti présidentiel Tim ("Tiako Madagasikara"), étroitement imbriqué avec l’empire Tiko,  qui a remporté 106 des 127 sièges à pourvoir.

Déjà triomphalement réélu dès le 1er tour, le 3 décembre 2006, avec 54,79% des voix, le Président Marc Ravalomanana a ainsi demandé et obtenu du peuple malgache le pouvoir de façonner la Constitution. La nouvelle donne n’est pas sans rappeler celle que le Général Charles de Gaulle avait réussie à imposer en 1962 à la classe politique française. Comme le fondateur de la Vème République française, Marc Ravalomanana a fait plébisciter sa Constitution : D’une part, le texte de la Constitution a fait l’objet d’une révision sur-mesure ; d’autre part, une lecture présidentialiste de la Constitution a prévalu dans la foulée de la révision.

Le texte de la Constitution Ravalomanana
 
La Constitution Ravalomanana est née formellement de la troisième révision de la Constitution du 18 septembre 1992, initiée par le troisième Président de la IIIème République. Elle couronne un processus de « déconstruction continue » de la Constitution parlementariste de 1992.

MADAGASCAR

Les premières craquelures du beau vernis sont apparues avec le référendum du 17 septembre 1995, décidé par le Président Albert Zafy : la loi constitutionnelle n°95-001 du 13 octobre 1995 a renforcé les pouvoirs du chef de l’Etat à l’égard du Gouvernement, en l’habilitant, notamment, à révoquer le Premier ministre pour des « causes déterminantes », autres que son renversement par l’Assemblée Nationale. La seconde révision, adoptée de justesse lors du référendum du 15 mars 1998, décidé par le Président Didier Ratsiraka, a changé en profondeur l’édifice constitutionnel : d’une part, la loi constitutionnelle n°98-01 du 8 avril 1998 a remanié l’énoncé des principes essentiels, des droits et des libertés ; d’autre part, une nouvelle variante « d’Etat régional » a été adoptée, avec la création d’un système de provinces autonomes dotées de leurs propres lois statutaires ; enfin, le régime politique a été très nettement présidentialisé, avec, notamment, la limitation à trois -au lieu de deux- du nombre de mandats présidentiels, la réglementation plus stricte de la procédure de destitution, dont a été victime le Professeur Albert Zafy, l’octroi au Président de la République d’un droit de dissolution discrétionnaire, ou le transfert du Premier ministre au Président de la République du pouvoir de déterminer et d’arrêter la politique générale de l’Etat.

La loi constitutionnelle n°2007-001 du 27 avril 2007 prolonge mais aussi revoit et corrige la précédente révision. Elle porte, en premier lieu, sur les caractéristiques essentielles de l’Etat : elle rétablit un Etat unitaire, supprime le caractère laïc de l’Etat, ou encore érige l’anglais en langue officielle -aux côtés du malagasy et du français-. La Charte constitutionnelle des libertés, des droits et devoirs des citoyens est, une nouvelle fois, réécrite en partie. L’architecture des institutions est également retouchée, avec, entre autres, le durcissement des conditions d’éligibilité à la Présidence ; l’imposition aux députés d’une obligation d’assiduité ; la restriction du champ de l’immunité parlementaire ; la diminution de la durée des sessions ordinaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat ; la nomination et la révocation d’un tiers des sénateurs par le Président de la République ; ou encore, le pouvoir reconnu au chef de l’Etat de légiférer par ordonnances, sans autorisation parlementaire, « en cas d’urgence ou de catastrophes ».

La figure du Président-arbitre de 1992 est belle et bien morte : au Président-gouvernant de 1998 vient se substituer le Président-manager de 2007. La Constitution Ravalomanana s’inscrit, sans conteste, dans une inquiétante vague : à la Constitution de précaution succède la Constitution de la réaction ; le pouvoir de révision n’intervient, en Afrique, que pour re-constitutionnaliser certains instruments du présidentialisme, déconstitutionnalisées au début de la décennie 1990, et pour en introduire de nouveaux. La tendance a été confirmée, en pratique, dans la foulée de la révision.

La Constitution Ravalomanana en action  

Loin d’infléchir le texte de la Constitution Ravalomanana, la pratique récente des institutions à Madagascar le sublime. En témoigne la dissolution de l’Assemblée Nationale, décidée par le Président de la République par décret n°2007-717 du 24 juillet 2007. Selon l’article 95 de la Constitution, « Le Président de la République peut dissoudre l'Assemblée nationale pour des causes déterminantes ». Autrefois, sur le modèle de la IV° République française, la dissolution, décidée en Conseil des ministres, ne pouvait sanctionner que la survenance de deux crises ministérielles au cours d’une période de 18 mois.  La révision de 1998 a fait sauter ce verrou : le droit de dissolution est désormais une prérogative du Président de la République et de lui seul ; toutefois, des « causes déterminantes » conditionnent son exercice régulier. Une telle obligation de motivation est-elle de nature à limiter le pouvoir présidentiel ? Il semble bien que non, à la lecture de l’Avis n°02-HCC/AV du 19 juillet 2007, formulé par la Haute Cour Constitutionnelle, à la demande du Président Ravalomanana :

Considérant, d’une part, que la compétence pour dissoudre l’Assemblée Nationale figure parmi les pouvoirs propres du Président de la République ;
Qu’en ce sens, le Président de la République est seul habilité à procéder à la dissolution de l’Assemblée Nationale ;
Considérant, d’autre part, qu’aussi bien dans l’esprit du constituant que dans la lettre de la Constitution, le Président de la République reste le seul juge de l’opportunité de la mise en œuvre du droit de dissolution et apprécie les causes déterminantes pour y procéder, indépendamment de toute idée de conflit ou de sanction mais, en tout cas, pour des motifs relevant de l’intérêt supérieur de la Nation ;
Considérant que dans la conjoncture actuelle, suite à l’adoption de la révision constitutionnelle, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est conditionné par la conformité des Institutions aux nouvelles dispositions constitutionnelles ;
Que le Parlement doit nécessairement refléter la nouvelle organisation territoriale de l’Etat ;
Qu’ainsi, le renouvellement des membres de l’Assemblée Nationale semble devoir s’imposer pour la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat arrêtée en Conseil des Ministres et que, par conséquent, les motifs invoqué relèvent bien de l’intérêt général et ne sont pas contraires aux dispositions constitutionnelles ».

Il ressort clairement de cet avis de la Haute Cour Constitutionnelle qu’à Madagascar le Président de la République est doté d’un droit discrétionnaire de dissolution, que ce droit n’est pas substantiellement différent que celui conféré à son homologue de France, nonobstant la notion de « causes déterminantes ».
 
En fait donc, c’est une Constitution pourrie jusqu’à la moelle que Marc Ravalomanana et les grandes puissances financières du monde veulent faire respecter. Moi, je hurle : respectez plutôt le devenir de mon peuple ! Ces bases mêmes de la Nation malgache sont tellement brinquebalantes qu’aucun régime ne pourrait être longtemps à l’abri du genre de situation qui prévaut actuellement. Les enjeux ne sont plus les mêmes. Tout est axé sur l’orgueil d’un homme qui entend devenir le président de l’Union africaine. Ne cherchez pas plus loin. Mais, entre-temps, il a commis l’irréparable : il a trahi le pays tout entier en cédant des terres à des étrangers, se croyant tout permis. Grâce, justement, à Sa Constitution.

Avec l’énumération des violations répétées de Marc Ravalomanana, se pose, en plus, une situation de vide juridique. En effet, dans la Constitution le titre précédent l’article 126 est : Haute Cour de justice (Elle juge le Président de la République qui, dans l'exercice de ses fonctions, n'est responsable qu'en cas de haute trahison ou de violation grave et répétée de la Constitution.). Or, jusqu’à présent, celle-ci n’a pas été mise en place effectivement. En mai 2008, la ministre de la Justice, Mme Bakolalao Ramanandraibe, l’a annoncé devant les sénateurs : La Haute Cour de Justice sera bientôt mise en place après plusieurs années d’attente. « Un projet de décret y afférent a été déjà examiné au conseil du gouvernement. Ce projet sera soumis au conseil des ministres avant d’être adopté au niveau du Parlement. ». (Madagascar Tribune). Nous sommes en février 2009 et il n’y a eu aucun écho. Et même si, elle n’aurait eu aucune indépendance.

Lisez plutôt :
« Partant de la composition actuelle des deux chambres du Parlement où le parti au pouvoir TIM représente la majorité absolue, la mise en place de cette Haute Cour de Justice est loin de constituer un danger pour les hauts dignitaires du régime. Les procédures de saisine rendent impossible le déclenchement des poursuites. En ce qui concerne par exemple le président de la République, il n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison ou de violation grave et répétée de la Constitution. D’abord, la question est de savoir quand est-ce qu’il y a haute trahison ou violation grave et répétée de la Constitution. Ensuite, le président de la République ne peut être mis en accusation que par les deux Assemblées parlementaires statuant par un vote séparé, au scrutin public et à la majorité des deux tiers des membres composant chaque Assemblée. Or, que ce soit à l’Assemblée nationale ou au Sénat, plus de deux tiers des membres sont acquis au président de la République. Quant aux autres justiciables de la Haute Cour de Justice, l’initiative de la procédure de poursuite émane du procureur général de la Cour de Cassation. Or, ce procureur général de la Cour de Cassation est une personnalité désignée par le président de la République ». (Madagascar Tribune). Et c’est cette Constitution là qu’il faut respecter ?

Mais les grands décideurs de ce monde sont vraiment très mal renseignés, malgré leur ambassade et leur réseau d’informations ultra-sophistiqué ! A moins qu’ils adorent soutenir le dictateur car, si le peuple malgache est monétairement pauvre, le sol et le sous-sol de Madagascar recèlent d’immenses richesses. Cela nous amène à l’autre source de grief à l’encontre de Marc Ravalomanana.

Voici ce qu’il faut savoir sur la Terre-des-Ancêtres ou « Tanindrazana ».

TANINDRAZANA

A Madagascar la culture du « Tanindrazana », basée sur la spiritualité, est appliquée à toutes les facettes de la vie : le sacré, le social, l’économique, l’institutionnel (organisation familiale, clanique, ethnique…). Comme le souligne, un lien très fort existe à Madagascar, entre un individu ou un groupe d’individus et la terre. On le voit dans des coutumes comme la mise en terre du cordon ombilical du nouveau né qui affirme son appartenance et son lien définitif à cette terre ; le lieu de sépulture (un mort sera enseveli dans la terre d’où ses ancêtres viennent, même si il a vécu à des centaines de kilomètres) ; la pincée de terre du « Tanindrazana » emportée en voyage par tout malgache. Une intimité particulière relie ainsi les hommes à la terre, qui est plus qu’un simple attachement nostalgique, mais une appartenance totale des hommes au « Tanindrazana ». (Sophie Goedefroit - 2002). Par ailleurs, le titre de l’hymne national malgache n’est-il pas non plus « Ry Tanindrazanay malala ô » (O Bien-aimée Terre-de-mes-Ancêtres) ?

Le prince Rakotoseheno-Radama (« Printsy Rakoto »),  né le 23 septembre 1829, est le fils de la reine Ranavalona I et de son deuxième époux, le général Andriamihaja (premier ministre en 1828). La reine le présenta comme le fils du roi Radama I, bien qu’il soit né quatorze mois après la mort de celui-ci. De ce fait, le 8 octobre 1860, il est déclaré héritier légitime du royaume, sur la place d’Andohalo. Le 23 septembre 1861, à la mort de la reine, il est couronné roi à Mahamasina, sous le nom de RADAMA II. Un traité d’amitié franco-malgache, signé avec Napoléon III, le reconnaît « Roi de Madagascar ». Par la suite, d’autres traités signés avec la Grande-Bretagne et les autres puissances européennes, en font de même.

Son couronnement est un souffle d’espoir pour ses sujets, qui étaient usés par les années de privation et de répression marquant la dernière période du règne de Ranavalona I (qui dut faire face à de nombreux complots contre son pouvoir). A son avènement, le français Jean Laborde revient de son exil réunionnais et est nommé Consul de France. Fortement influencé par celui-ci, Radama II se montre comme un roi clément et libéral en abolissant la plupart des corvées et en ouvrant son royaume aux étrangers. Mais ces grandes réformes provoquent de nombreux troubles et un sentiment d’insécurité au sein du pays ; l’anarchie est déclarée. Jean Laborde parvint à faire signer par le jeune souverain (qui se passa de consulter le Premier Ministre (« Praiministra ») Rainivoninahitriniony et les autres notables) une charte accordant à Joseph Lambert, aventurier français, un droit d’exploitation exclusif de tout le nord de Madagascar. Le gouvernement considèra cette décision comme une traîtrise : les ressources de la moitié du territoire national furent cédées aux puissances financières occidentales ; et l’indépendance du pays a été, dès lors, largement compromise. De plus en plus indifférent aux affaires du royaume, le roi refusa de revenir sur sa décision, préférant se consacrer aux amusements avec ses fidèles « menamaso » (« les yeux rouges »), ses compagnons d’orgie et tombant ainsi dans la débauche. Le « Praiministra » et tous les notables du palais prirent alors la décision d’éliminer tous les « menamaso ». Et le roi se fait étrangler le 11 mai 1863, dans un pavillon de l’actuel Rova en reconstruction. Roi traître à son pays, incompétent et influençable, il fut considéré comme le piètre descendant d’une grande lignée de souverains majestueux : il n’est plus que « Radama nanjaka-tapany » (Radama qui n’a « régné qu’à moitié »). Il fut inhumé à la sauvette dans sa propriété d’Ilafy et son nom fut effacé de la liste officielle des souverains de Madagascar. Cette disparition brutale était un moyen de dénoncer la charte Lambert et de préserver l’indépendance du pays. Cela contre les faiblesses du roi laxiste et les désirs coloniaux occidentaux.

Lorsque la reine Rasoherina lui succéda, elle raffermit l’interdiction par les lois du royaume d’aliéner la terre aux étrangers. Cela existait bien depuis avant le roi Andrianampoinimerina. Et jusqu’ici aucun président malgache (Tsiranana, Ratsiraka, Zafy) n’avaient osé transgresser ces lois. Même au nom de la pauvreté extrême du peuple malgache. Pas plus que de remblayer la zone tampon située sur la route digue pour y ériger une « ferme-pilote », avec la bénédiction du systèmes des Nations Unies. Mais c’est une autre histoire…

« En août 2003, l'État malgache soucieux de booster l'investissement, assouplit la loi foncière. Les investisseurs étrangers, peuvent désormais, sous certaines conditions et dans des secteurs bien définis (tourisme, immobilier, banque ou assurance) acheter des terrains (25.000 m² au maximum à cette époque là). Ils doivent notamment investir un minimum de 500.000 dollars. Parallèlement, les chefs des 22 régions, nommés directement par le président de la République, Marc Ravalomanana, ont reçu mission de trouver des financements pour leurs circonscriptions respectives. Une loi sur les domaines privés nationaux les autorisant à délimiter des terrains pour les besoins de la région, certains ont réservé des parcelles à louer ou à vendre pour attirer des investisseurs. La colère de la population ne s'est pas fait attendre ». (Syfia Madagascar).

Ainsi, Marc Ravalomanana restera dans l’Histoire de Madagascar comme le président qui a osé promulguer une loi permettant la vente de la Terre-des-Ancêtres aux étrangers et d’initier une vente déguisée en bail emphytéotique d’une superficie de 1.300.000 ha au profit de la compagnie Daewoo Logistics et ce, sans contrepartie financière publiquement connue. Mais le pire est qu’il n’en a pas informé le peuple malgache, censé être souverain selon la Constitution. Le pot-aux-roses a été découvert de l’extérieur du pays par un article du renommé magazine « Financial Time ». Rien que pour çà, Marc Ravalomanana ne mérite plus d’être aux commandes de Madagascar. Ne nous attardons pas sur le Boeing « Air Force One » 737-700 à 60 millions de dollars dont on ignore à qui il appartient réellement et d’où proviennent le pactole de son achat… On ne peut étouffer longtemps la vérité. Les hommes passent et trépassent mais les idéaux sont éternels. Malheur à celui par qui le scandale arrive. C’est dans la Bible, non ?

Actuellement, qu’on le veuille ou non, Madagascar revit à la fois les évènements de 1991 (« Tsy hiala  aho ! », je ne partirai pas ! avait insisté Ratsiraka) et de 1995 (empêchement du président Zafy) avec un zest de 2002 (autoproclamation de Ravalomanana). Dernière question pour toutes les entités toujours soucieuses du respect de la Constitution : il vous faudra combien de morts encore avant d’ouvrir les yeux et fermer les robinets financiers ? 

Aux confrères étrangers « internationaux », qui ne seront jamais que de passage, juste une remarque : l’histoire même de l’humanité ne vous a pas appris qu’être faiseur d’opinion dans un pays que vous ne connaissez qu’à peine est extrêmement dangereux ? Le peuple malgache n’a pas besoin de vos titres sensationnels aux antipodes des réalités qui prévalent. Vous voulez être professionnels ? Potassez l’histoire de Madagascar avant d’y mettre les pieds. La Grande île n’est ni le Darfour ni l’Afghanistan. La connaissance de la période allant de la première république à nos jours fera de vous des excellents reporteurs. Sinon allez faire votre journalisme touristique ailleurs.

Enfin, pour rafraichir les mémoires, voici un condensé de l’avènement de cet énième dictateur qui s’ignore :
L'élection présidentielle de décembre 2001, opposant le chef de l'État sortant, Didier Ratsiraka, à Marc Ravalomanana, homme d'affaires influent et maire d'Antananarivo, fait basculer le pays dans l'anarchie. Plus familier des affaires que de la politique, M. Ravalomanana est un fils de paysans qui a transformé, grâce à un financement de la Banque mondiale, une entreprise artisanale de yaourts en un vaste empire agroalimentaire, le groupe Tiko. Venu des hauts plateaux, protestant pratiquant, il séduit l'électorat populaire dans toute l'île, cultive le mythe du « self-made-man » et entend gérer le pays comme une entreprise.

À la fin de janvier 2002, à l'issue d'un scrutin entaché de fraudes, M. Ravalomanana est finalement, déclaré en ballottage favorable devant Didier Ratsiraka (46,21 % des voix contre 40,89 %), et un second tour est annoncé pour le mois suivant. Mais M. Ravalomanana, qui estime être spolié d'une nette victoire dès le premier tour, récuse ce résultat et, fort d'un important soutien populaire (y compris celui, massif, de toutes les Églises), organise manifestations et grèves qui ne tardent pas à paralyser la capitale et bientôt à asphyxier l'ensemble de la vie économique de l'île.

La situation ne parvenant pas à se débloquer, il décide, le 22 février 2002, sous l’impulsion du peuple qui le soutient, de s'autoproclamer président de la République dans un stade de Mahamasina en délire. Sept ans de malheurs plus tard, l’histoire recommence avec des donnes encore plus financièrement nauséabondes.

Certes, le peuple est versatile. Mais allons-nous nous contenter de ce constat alors que depuis le retour de l’Indépendance, le peuple malgache est à peuple portefaix, celui dont on a uniquement besoin pour asseoir officiellement le genre de diktat qui prévaut en ce début du mois de février 2009 ! Si nul n’est censé ignorer la loi, 75% des Malgaches ignorent le contenu de la Constitution qui fait pourtant d’eux les vrais détenteurs du pouvoir.

Mais des phrases, en apparence anodines, leur brisent toute illusion d’accéder un mieux-vivre et un mieux-être au détriment d’une minorité ancrée sur des intérêts purement financiers. Monsieur Ravalomanana dirige Madagascar à coup d’ordonnances ! Fermer les yeux sur cet état de fait c’est de l’assassinat par anticipation. « Il faut respectez la Constitution dans cette affaire malgacho-malgache ». Alors laissez-nous nous débrouiller entre nous, mais de grâce, arrêtez de nous saturer de dollars dont on sait la destination immédiate. Sans nerf de guerre, le régime sera sur le même pied d’égalité que le peuple qui a contenu son désespoir depuis deux ans. Il a trouvé son porte-parole actuellement et il s’exprime. Face à lui, le peuple souverain, un pouvoir qui opprime et va réprimer au nom d’une Constitution mille fois bafouée avec la complicité des bailleurs de fonds. Assez de phraséologie et de « bêtises intelligentes ». Le légitime doit primer sur le légal. Sinon, qu’est-ce qu’on va bien rigoler dans nos tombeaux respectifs. Ahahaha !

Enfin, un point primordial que tout le monde doit garder en tête et que je me ferai le devoir de suivre de près : en aucun cas, Andry Rajoelina n’a l’intention d’être Calife à la place du Calife. Il l’a déclaré au micro de Christophe Champeaux (Rfi, 30 janvier 2009). «Je ne serais pas candidat, je suis encore jeune, même si on m’appelle Tgv, j’ai encore plus de 25 ans de carrière politique, donc je ne suis pas du tout pressé ». Sa démarche est de faire en sorte que ce genre de situation ne survienne plus à Madagascar. En faisant quoi ? En rédigeant une Constitution défendant effectivement les intérêts du peuple, durant cette période transitoire.

Par exemple : « Le président de la république de Madagascar ne peut se présenter que pour deux mandats successifs ». Comme aux U.S.A. Croyez-moi, cela changera énormément de choses. Robert Mugabe, 81 ans, est l’exemple type de cette volonté des dirigeants africains à être président à vie. Or, il a le soutien de l’Afrique du Sud. Si donc l’Union africaine n’est même pas capable de le mettre « out »  au nom de la souffrance du peuple zimbabwéen, sur quoi ce club de dictateurs majoritaires ira plancher ici, à Madagascar, en juillet 2009 ?

Que nous réserve l’avenir ? Le lundi 2 février 2009 sera décisif pour la suite de cette tranche de l’Histoire contemporaine de Madagascar. Les fonctionnaires reprendront-ils oui ou non le travail ?

Jeannot RAMAMBAZAFY – Journaliste - www.madagate.com
Antananarivo, le 1er février 2009
Large diffusion encouragée sous réserve de citer la source
Mis à jour ( Dimanche, 01 Février 2009 15:53 )



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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 03:14

(dépêche)




Les précisions du ministère français

Relations France-Madagascar
vendredi 30 janvier 2009

Les déclarations et affirmations du président Marc Ravalomanana relatives à Roland Ratsiraka comme étant le cerveau sinon l’instigateur des actes de vandalisme dans différentes localités de l’île sont apparemment fausses. Au point de presse électronique en date d’hier 29 janvier 2009, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes a fait des déclarations et répondu aux questions dont l’une parmi elles est rapportée ci-dessous :

− Question : Le président malgache Marc Ravalomanana a déclaré hier (NDLR : mercredi 28 janvier 2009) que c’était à la suite d’un entretien téléphonique avec Bernard Kouchner qu’il avait décidé de lancer des mandats d’arrêt contre deux responsables de l’opposition, Roland Ratsiraka et Dolin Rasolosoa, car le ministre les aurait désignés comme les "cerveaux" des actes de vandalisme de ces derniers jours. Confirmez-vous ce dernier point ?

• Réponse : Je démens formellement que Bernard Kouchner ait tenu de tels propos.

Lorsqu’il s’est entretenu par téléphone avec le président Ravalomanana et avec le maire de Tananarive, Andry Rajoelina, Bernard Kouchner a insisté sur le fait que seul le dialogue est à même de répondre aux attentes de la population malgache et de surmonter la crise actuelle, dans laquelle la France est totalement impartiale.

Concernant les Français présents à Madagascar, les consignes de prudence restent en vigueur. Nous invitons nos compatriotes à limiter leurs déplacements.

Par ailleurs, nous continuons de déconseiller tout voyage à destination de Madagascar.

Recueilli par Valis



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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 20:19
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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 23:00

(dépêche)


Madagascar Tribune

Deux romans pour illustrer l’esprit de résistance d’un peuple en lutte


Livres / jeudi, 29 janvier 2009 / MFI 

(MFI) Ecrivains malgaches, Michèle Rakotoson et Jean-Luc Raharimanana ont publié respectivement "Juillet au pays, chronique d’un retour à Madagascar" et un roman laconiquement intitulé "Za". Retour sur deux ouvrages saisissants de beauté et d’inventivité qui illustrent la richesse des lettres malgaches contemporaines tout autant que l’esprit de résistance d’un peuple en lutte.

La littérature malgache est une île au large du vaste continent littéraire africain. Une île à l’identité propre qui ne se réduit guère à son africanité. Senghor, qui l’avait bien compris, avait titré sa célèbre anthologie poétique, préfacée par Sartre : Anthologie de la poésie africaine et malgache de langue française. Autre caractéristique des lettres malgaches : elles s’expriment à la fois en français et en langue malgache. Parue en 1948, l’Anthologie de Senghor a popularisé les grandes voix poétiques de l’île rouge : Rabearivelo, Rabemananjara et Flavien Ranaivo, qui ont influencé des générations de bardes africains et malgaches.

Le métissage linguistique et culturel est sans doute la principale marque de fabrique des écrivains malgaches d’hier et d’aujourd’hui. Ainsi, le jeune Raharimanana qui inscrit volontiers son œuvre dans l’héritage des ses grands ancêtres littéraires, bouscule le français, faisant émerger une pluralité de voix et d’imaginaires. Michèle Rakotoson, pour sa part, puise dans la richesse des genres littéraires malgaches (le « kabary » ou conte, le « hain-teny » qui relève de joutes oratoires) pour vitaliser son écriture fictionnelle. Elle s’inspire aussi de la poésie malgache qui ponctue son livre Juillet au pays, chronique d’un retour à Madagascar.

La force de résister aux assauts d’un présent mercantile et miséreux.
Le choix de juillet n’est guère innocent. L’hiver austral à Madagascar est propice aux transitions, aux retrouvailles, aux drames. N’est-ce pas par une nuit froide de juillet, quand il gèle sur les hauts plateaux, que la dernière reine Ranavalona, évoquée rapidement dans ces pages, dut emprunter, il y a plus d’un siècle, le chemin de l’exil et de la solitude ? C’est en alternant la petite histoire, personnelle, et la grande que Michèle Rakotoson fait le récit de son retour au pays après des années d’absence. Le passé comme béquille pour aller explorer les territoires de soi. Auteur estimée de plusieurs romans et de pièces de théâtre, Rakotoson procède ici par correspondances, par échos, établissant des liens inattendus et poétiques entre les événements. Le départ de la reine et son propre retour, reliés par la mystique de juillet, par quelque chose de définitif aussi.

Partie il y a vingt ans d’un pays sur lequel pesait la chape de plomb de la dictature, la narratrice y revient pour la énième fois. Mais cette fois avec le désir ferme de renouer avec le passé, de reprendre possession. Elle se rend dans les lieux de mémoire, traverse l’île rouge de long en large, établissant le bilan de sa longue absence, mesurant avec mélancolie le fossé infranchissable qui s’est creusé entre le pays réel et le pays rêvé « ou son pays de cauchemar, celui qu’elle recompose à l’infini entre tendresse et rage ». Juillet au pays se lit par endroits comme un livre-reportage, à l’écriture sensuelle et alerte. C’est en journaliste de métier que Rakotoson raconte le silence des collines, la beauté des paysages et la dignité d’un peuple qui puise dans la grandeur de son passé la force de résister aux assauts d’un présent mercantile et miséreux.

Le destin tragique de l’un de ces humiliés de l’Histoire
Moins classique est le projet littéraire de Raharimanana, lui aussi né à Madagascar mais appartenant résolument à la génération postcoloniale. La publication en 1996 de son tout premier ouvrage – un recueil de nouvelles intitulé Lucarne – avait été unanimement saluée par la critique comme « les fondations d’un bel édifice à venir ». Douze longues années se sont écoulées depuis. L’édifice promis est là, un édifice magistral tout en maux et en métaphores, riche de ses « lucarnes » qui s’ouvrent sur le ciel noir des malheurs et de la mélancolie. Avec Za, son septième opus, le Malgache aujourd’hui quadragénaire vient d’ajouter une nouvelle aile à son étonnant édifice, véritable monument érigé à la gloire des humbles de Madagascar et... du monde entier.

Za raconte le destin violent et tragique de l’un de ces humiliés de l’Histoire. Son héros éponyme, qui est aussi le narrateur de ses propres dérives, a connu la prison et la torture. Pourtant, autrefois, c’était un citoyen respecté et exemplaire. Il était professeur, mais les autorités le soupçonnaient de corrompre les enfants en leur apprenant « la liberté mauvaise, de celles qui font descendre dans la rue, de celles qui les font hurler face aux militaires, de celles qui les font penser et de ne pas simplement croire, croire, croire, croire, croire comme vous le faites, vous, croire, croire, à vos pairs et maires, croire à leurs promesses démocratiques ». Alors Za a perdu son boulot, son salaire, sa maison. Sa femme a sombré dans la folie. Plus grave encore, pour punir le père, son fils a été jeté dans le fleuve. Depuis cette tragédie, Za est réduit à traîner au bord des grands chemins. Il invective les passants, s’esclaffe, chante, jetant son désespoir à la figure d’un monde insensible à sa douleur.

Allier la violence du récit à celle du langage
Qualifié de « l’Inconsolable, le Veuf, le Ténébreux », Za est un héros iconoclaste, né des lectures de l’auteur. Produit intertextuel, il est aussi la figure universelle de la déchéance. Za, c’est moi (izaho en malgache), c’est vous car la subversion qui le constitue ne peut se réduire à un seul pays. En effet, contrairement aux précédents ouvrages de Raharimanana, ancrés dans les drames de son pays, Za puise son inspiration dans un imaginaire mondial de lutte des humiliés contre les puissants. La chronique romanesque se fait épopée et convoque l’esclavage, la colonisation, les répressions postcoloniales, mais aussi l’histoire universelle de domination, représentée ici par les figures ironiques des puissants du monde : « des Bushbé, des Poutinine, des Ziang Zemin et des Bongolascar, photo-potos des Eydemiques et des Ra8... ».

La grande réussite de Raharimanana est d’avoir su allier la violence du récit à celle du langage. Sur 300 pages, dans un langage vomi, déconstruit, défiguré, équivalent francophone de l’« anglais pourri » de Ken Saro-Wiwa, Za chante sa rébellion. Cela donne une logorrhée qui n’est ni malgache, ni française, mais francophonie décomplexée qui est peut-être le véritable horizon de cet idiome en déréliction qu’on appelle encore le français.

Tirthankar Chanda

Juillet au pays. Chronique d’un retour à Madagascar, par Michèle Rakotoson. Edition Elytis, 2008, 208 pages, 20 euros.

Za, par Raharimanana. Editions Philippe Rey, 2008, 301 pages, 19 euros.









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