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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 20:16
(Dépêches)



Le bouclier de Washington contre les missiles de Moscou

Cela faisait longtemps que les relations entre Washington et Moscou n'avaient pas été aussi mauvaises

Vladimir Poutine dénonce la relance de la course aux armements, les Etats-Unis déplorent l'escalade dans les discours. C'est le projet de bouclier antimissile américain, 10 missiles intercepteurs en Pologne et un radar en République tchèque, qui est à l'origine de cette crise au parfum de guerre froide. Un projet qui inquiète aussi ici, en République tchèque. Une partie de la population manifeste son opposition.

Selon George Bush le bouclier est destiné à protèger l'Europe contre les missiles des Etats voyous, comme l'Iran et la Corée du nord. Pour Moscou, c'est une menace, un bouclier qui "risque de transformer l'Europe en poudrière". La Russie promet donc de pointer de nouveaux missiles vers des bases en Europe qu'elle jugera dangereuses.

Euronews, le mardi 5 juin 2007, 14h24




Bush estime que la Russie a fait "dérailler" des réformes démocratiques prometteuses

PRAGUE (AP) - Au risque d'envenimer le différend avec Moscou sur sur le projet américain de bouclier antimissile en Europe centrale, George W. Bush a estimé mardi à Prague que la Russie avait fait "dérailler" des réformes démocratiques prometteuses.

"En Russie, on a fait dérailler des réformes qui promettaient autrefois de donner le pouvoir aux citoyens, avec des conséquences perturbantes pour le développement démocratique", a déclaré le président américain lors d'une conférence sur la démocratie organisée par d'anciens dissidents.

Dans son discours célébrant les progrès de la démocratie dans le monde, George W. Bush a estimé que les sociétés libres et démocratiques émergent "à des vitesses différentes en différents endroits" et doivent refléter la culture et les usages locaux. Mais il a souligné que certaines valeurs sont universelles pour toutes les démocraties, et fustigé plusieurs pays accusés de ne pas les respecter.

M. Bush a assuré toutefois que cette discussion sur le recul démocratique de la Russie sous la présidence de Vladimir Poutine n'était qu'un aspect d'une relation forte entre Moscou et Washington. "L'Amérique peut maintenir une amitié et pousser en même temps une nation vers la démocratie", a-t-il expliqué.

Mais ces critiques, aussi prudentes soit-elles, risquent de ne pas être très bien accueillies par le président Poutine, déjà fortement agacé par ce qu'il perçoit comme une intrusion des Etats-Unis dans la traditionnelle sphère d'influence de Moscou. La Russie est notamment de plus en plus remontée contre le projet américain de bouclier antimissile dans l'est de l'Europe.

Mardi 5 juin 2007, 16h34




George Bush cherche à convaincre les Russes de ses intentions "purement défensives"

A Prague, le président américain a cherché à calmer le jeu après les déclarations belliqueuses de Vladimir Poutine. George Bush invite même les Russes à collaborer avec son pays sur le système de défense antimissile.
Le projet américain de bouclier antimissile est une mesure "purement défensive", a cherché à rassurer ce mardi à Prague le président George Bush. Le président américain s'exprimait en République tchèque, l'un des deux pays européens avec la Pologne qui devraient accueillir des éléments de ce dispositif d'interception de missiles hostiles.

"Mon attitude sur la défense antimissile est qu'il s'agit d'une mesure purement défensive, qui ne vise pas la Russie", a déclaré George Bush lors d'une conférence de presse. "Mon message (au président russe Vladimir Poutine) sera... vous ne devriez pas craindre le système de défense antimissile, pourquoi ne coopéreriez-vous pas au système de défense antimissile ? Pourquoi ne collaboreriez-vous pas avec les Etats-Unis ? Envoyez vos généraux pour qu'ils voient comment le système fonctionne, envoyez vos scientifiques."

La Russie s'oppose violemment au projet américain d'installer dix rampes de lancement en Pologne et une station radar en République tchèque, et considère le système de défense antimissiles comme une menace à sa sécurité nationale. Dans une interview à plusieurs journaux de différents pays du G 8, dont le Figaro ce lundi, le président russe, Vladimir Poutine, n'a pas hésité à brandir la menace d'une réplique de son pays face au bouclier antimissile américain, qui pourrait passer par des missiles russes pointés sur l'Europe.

Par La Tribune, le mardi 05 juin, 15h19




Bush cherche à apaiser Moscou à la veille du sommet du G8

BERLIN/PRAGUE (Reuters) - Le président George Bush s'est employé mardi à rassurer son homologue russe Vladimir Poutine en affirmant, à la veille d'un sommet du G8 sur lequel devrait planer une certaine tension, que le projet américain de bouclier antimissile ne vise nullement la Russie.

"La Russie n'est pas notre ennemie", a déclaré Bush en République tchèque, l'un des deux pays européens avec la Pologne qui devraient accueillir des éléments de ce dispositif d'interception de missiles hostiles.

"Mon attitude sur la défense antimissile est qu'il s'agit d'une mesure purement défensive, qui ne vise pas la Russie", a déclaré Bush lors d'une conférence de presse, à Prague.

"Mon message (au président russe Vladimir Poutine) sera (...) vous ne devriez pas craindre le système de défense antimissile, pourquoi ne coopéreriez-vous pas au système de défense antimissile? Pourquoi ne collaboreriez-vous pas avec les Etats-Unis? Envoyez vos généraux pour qu'ils voient comment le système fonctionne, envoyez vos scientifiques."

Répondant à Poutine, pour lequel le bouclier antimissiles risque de relancer la course aux armements et la guerre froide, Bush a assuré que "La Guerre froide est terminée. C'est fini. Les Tchèques n'ont plus à choisir entre être l'ami des Américains ou l'ami des Russes. Ils peuvent être les deux".

Devant d'anciens dissidents comme le Tchèque Vaclav Havel et l'ex-Soviétique Natan Charansky, devenu israélien, il devait prononcer dans la journée à Prague un discours mettant l'accent sur la nécessité de réformes démocratiques tant en Chine qu'en Russie, a fait savoir la Maison blanche. On ignore encore dans quelle mesure il compte s'en prendre aux mesures adoptées par Poutine pour limiter la liberté d'expression et de rassemblement, mais ce discours pourrait faire monter un peu plus la tension avec Moscou.

DIVERGENCES SUR L'ENVIRONNEMENT, L'AIDE A L'AFRIQUE...

La Russie s'oppose vivement au projet américain d'installer dix rampes de lancement en Pologne et une station radar en République tchèque, et considère le système de défense antimissiles comme une menace à sa sécurité nationale.

S'exprimant en Corée du Sud, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a estimé qu'au lieu de déployer ce bouclier antimissiles, Washington ferait mieux de se concentrer sur les véritables menaces.

"Ce que nous devons tous faire, c'est joindre nos efforts pour combattre les menaces réelles, pas les menaces hypothétiques", a dit Lavrov à Reuters.

Les échanges verbaux entre Russes et Américains sur le projet de bouclier laissent craindre un G8 tendu à Heiligendamm au bord de la mer Baltique, même si la tradition de ces sommets est de ne pas faire publiquement étalage des divergences mais d'afficher les points de concordance.

La chancelière allemande Angela Merkel, hôte du sommet d'Heiligendamm, accueillera mercredi les dirigeants britannique, français, canadien, italien, japonais, russe et américain au Kempinski Grand Hotel, qui donne sur la mer.

Les divergences entre grandes puissances ne portent pas que sur le projet de bouclier. Angela Merkel espérait obtenir un consensus au sommet sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin de limiter l'impact du réchauffement climatique.

Mais la stratégie américaine en matière d'environnement, présentée par Bush la semaine dernière, a modifié la donne, et certains craignent que le président américain ne fasse échouer les efforts pour trouver sous les auspices de l'Onu un accord qui prolongerait le protocole de Kyoto après son expiration en 2012.

L'Allemagne compte aussi obtenir du G8 de nouveaux engagements en matière d'aide au développement et de financement de la lutte contre le sida en Afrique, mais là aussi, les divergences apparaissaient au grand jour avant même l'ouverture du sommet.

Mardi 5 juin 2007, 15h12

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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 18:29
(Dépêches)




Chine : opposants muselés pour le 18e anniversaire du massacre de Tiananmen

PEKIN (AFP) - Pour le 18e anniversaire du massacre de la place Tiananmen de Pékin, passé sous silence par les médias officiels, les autorités chinoises ont maintenu la pression sur les dissidents, qui ont dénoncé lundi les arrestations et les mises en résidence surveillée.

Au moins six personnes, dont Zhang Xianlin, membre du groupe des "Mères de Tiananmen", ont vu la surveillance se renforcer à leur égard ces derniers jours, a affirmé à l'AFP Hu Jia, figure de la dissidence joint par téléphone.

"Les autorités essaient de nouveau d'étouffer les critiques durant l'anniversaire", a-t-il dit, alors que d'autres militants, en Chine et à Hong Kong, ont également fait part des tentatives des autorités pour mettre au pas les opposants.

Comme Zhang, Hu a été placé sous résidence surveillée et n'a pas pu sortir de chez lui.
Pu Zhiqiang, avocat, qui avait participé aux manifestations pour la démocratie comme étudiant, a indiqué avoir visité la place Tiananmen dimanche soir et avoir été retenu par la police pendant plusieurs heures après avoir accordé une interview à la radio Voice of America (VOA).

Cependant, Ding Zilin, une responsable des "Mères de Tiananmen", et un petit groupe de personnes ont été autorisées à organiser dimanche soir une brève cérémonie dans l'ouest de Pékin, près de l'endroit où, pense-t-elle, son fils âgé de 17 ans a été tué d'une balle dans le dos en 1989, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989.

"C'est la première fois en 18 ans que nous avons été autorisés à faire cela", a expliqué à l'AFP Mme Ding, qui est cité depuis plusieurs années pour le Prix Nobel de la Paix.

"Peut-être essaient-ils d'améliorer leur image avant les jeux Olympiques" en 2008, a-t-elle ajouté.

Sur la place Tiananmen, où le mouvement démocratique avait été réprimé dans le sang par l'armée, se promenaient lundi les habituels touristes chinois et étrangers, sans incidents, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un professeur, qui encadre un groupe de collégiens, esquive une question sur les événements, l'un des sujets les plus sensibles en Chine.

"Je ne veux pas parler de ça. C'est le passé, il n'y aucune raison de revenir là-dessus", dit-il, ne donnant que son nom de famille, Zheng.

La place, où le mausolée de Mao est actuellement fermé pour travaux et qui est bordée, à l'ouest, par le siège du Parlement, est l'un des endroits les plus surveillés de Chine, avec de nombreux policiers, en tenue et en civil, et des caméras.

A Hong Kong, qui bénéficie d'une large autonomie et d'une plus grande liberté d'expression, plusieurs dizaines de milliers de manifestants devaient participer lundi soir à la traditionnelle veillée en mémoire des victimes.

Ce rassemblement est la seule cérémonie commémorant cet événement qui soit autorisée sur le sol chinois.

La Chine a expliqué la répression par la nécessité de contrer une rébellion "contre-révolutionnaire".

Le 30 juin 1989, un rapport de la mairie de Pékin avait fait état de "dizaines de militaires morts, 6.000 membres des forces de l'ordre blessés, plus de 3.000 civils blessés et plus de 200 morts dont 36 étudiants".

Mais le rapport affirmait aussi que la plupart des civils morts étaient des "malfaisants".

Par Dan Martin, le lundi 4 juin 2007, 11h30




Pékin entend concilier climat et développement économique

PEKIN (Reuters) - La Chine a rendu public lundi son premier plan de lutte contre le changement climatique qui réaffirme que le développement économique demeure sa priorité et que sa croissance ne sera pas sacrifiée sur l'autel du combat contre le réchauffement de la planète.

Ce Livre blanc sur le climat intègre la question du changement climatique dans les secteurs industriels et énergétiques.

Il prévoit de mettre l'accent sur des mesures d'économie d'énergie (l'efficacité énergétique), sur l'adaptation de l'agriculture aux nouvelles contraintes climatiques (variétés moins consommatrices d'eau) et sur la reforestation (pour absorber et transformer le dioxyde de carbone).

Mais il rappelle que "les priorités d'un pays développé sont un développement fiable et l'éradication de la pauvreté". "La Chine continuera de lutter contre le réchauffement climatique en harmonie avec ses stratégies de développement", est-il également indiqué.

Le Livre blanc d'une soixantaine de pages note aussi que ce sont les pays développés qui doivent assumer la responsabilité majeure du réchauffement climatique puisqu'ils sont à ce jour à l'origine de la plupart des gaz à effet de serre qui stagnent dans l'atmosphère.

"AUCUN OBJECTIF CHIFFRÉ"

La publication de ce plan intervient à deux jours de l'ouverture du sommet du G8, en Allemagne, auquel assistera le président chinois, Hu Jintao, et au cours duquel le réchauffement climatique sera largement évoqué.

La Chine fait l'objet d'intenses pressions internationales pour qu'elle accepte une limitation de ses rejets de gaz à effets de serre, l'une des causes du changement climatique. Et les discussions sur le sujet sont vouées à s'intensifier dans les mois à venir lorsque s'ouvriront les négociations sur l'après-Kyoto.

La première phase du protocole de Kyoto, conclu sous l'égide de l'Onu en 1997, arrive en effet à expiration en 2012. Bien qu'elle ait signé ce texte, la Chine, comme les autres pays en développement, n'est contrainte par aucun objectif chiffré en termes de plafonds d'émissions de gaz à effet de serre.

Ma Kai, directeur de la commission du Développement national et des Réformes qui supervise la politique climatique de la Chine, a souligné que tout nouvel accord devrait compléter, et non remplacer, l'architecture de Kyoto.

Les pays développés, a-t-il dit lors de la conférence de presse de présentation du plan climat, ont l'"inévitable responsabilité" de prendre la tête du combat contre le réchauffement. "La communauté internationale devrait respecter le droit au développement des pays en voie de développement", a-t-il ajouté.

"Notre position générale, c'est que la Chine n'acceptera aucun objectif chiffré de réduction de ses émissions, ce qui ne signifie pas pour autant que nous n'assumerons aucune responsabilité dans la réponse à apporter au changement climatique", a-t-il dit.

ÉQUILIBRE

Car la Chine pose un dilemme: du fait de son essor économique, le pays est un des principaux responsables des rejets de GES dans l'atmosphère; mais c'est aussi un pays pauvre dont la population, la plus nombreuse de la planète, aspire à un niveau de vie plus proche des principales puissances mondiales.

En données brutes, la Chine devrait dépasser cette année ou l'année prochaine les Etats-Unis au rang de premier émetteur mondial de dioxyde de carbone, principal gaz industriel à effet de serre.

Mais en rapportant cette quantité de rejets à la taille de sa population (1,3 milliard d'habitants), la Chine présente un ratio émissions de GES/habitant sans rapport avec les pays riches. Les autorités chinoises l'estiment ainsi inférieur de 80% à celui des Etats-Unis - même si l'écart tend à se réduire.

"Ce que la Chine tente de faire est évident: d'une part, elle essaie d'introduire des mesures domestiques ambitieuses, mais, d'autre part, elle adopte une position très dure dans les négociations internationales, à l'image de ce qu'a dit Ma Kai sur l'historique et les émissions par habitant", commente Yang Ailun, activiste de Greenpeace chargé du dossier climat à Pékin.

Lundi 4 juin 2007, 9h35


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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 18:25
(Dépêches)



Législatives sénégalaises boycottées, faible participation

DAKAR (Reuters) - De nombreux Sénégalais ont choisi de ne pas participer, dimanche, aux élections législatives que les principaux partis d'opposition boycottaient pour protester contre la "monarchie" incarnée selon eux par le président Abdoulaye Wade.

Un grand nombre de bureaux de vote de Dakar et d'autres villes n'ont vu venir que de rares électeurs au fil de la journée et leurs locaux étaient pratiquement déserts bien avant l'heure de fermeture, ont constaté des responsables électoraux et des témoins.

L'opposition avait retiré ses candidats en avril en accusant le gouvernement d'avoir manipulé le scrutin qui a reconduit Wade à la présidence en février avec 56% des voix.

Les dirigeants d'opposition, dont plusieurs ont été battus à la présidentielle, ont décidé de boycotter les législatives parce que Wade refusait d'examiner des fraudes présumées dans le processus électoral au profit de son Parti démocratique sénégalais (PDS).

L'agence officielle sénégalaise APS a fait état de "centres de vote presque déserts" dans le quartier dakarois de Pikine et d'un "démarrage timide du vote" ailleurs dans le pays.

"Le taux de participation, c'est nettement moins qu'aux présidentielles", a constaté le chef d'un bureau de vote de Dakar. Le taux de participation, à ce scrutin-là en février, avait dépassé les 70%.

"Je ne vote pas parce que les dernières élections, en février, ont été truquées. Je suis découragé maintenant", déclarait Sory Ibrahima Diakhaté, agent de sécurité de 50 ans, dans une rue de la capitale.

Le boycottage de l'opposition devrait offrir une victoire facile à la coalition du "Sopi" (changement en wolof) du président Wade, et renforcer sa représentation à l'Assemblée nationale, qui compte depuis peu 150 sièges au lieu de 120.

Plus de 3.500 candidats se présentaient dimanche malgré le boycott, observé par plus de dix partis.

Des opposants ont estimé que la faible mobilisation signalée démontrait le succès de leur stratégie. Dialo Diop, représentant de la coalition Siggil Sénégal (Debout Sénégal), a parlé d'une "gifle" pour Wade.

"ESSOUFLEMENT" DE LA DEMOCRATIE ?

La coalition a distribué des tracts exhortant les électeurs à bouder les urnes pour "sauver la démocratie" et "combattre la monarchie de Wade".

Le camp présidentiel pèsera sans doute plus lourd au parlement, mais le boycott risque de ternir l'image de modèle démocratique dont jouit le Sénégal en Afrique de l'Ouest.

"Nous vivons un malaise général suite aux présidentielles (...) Le Sénégal traverse une période d'essoufflement démocratique", estime Alioune Tine, représentant du Raddho, un groupe de défense des droits de l'homme dakarois.

Des partisans de Wade ont accusé l'opposition d'agir par dépit, certains qualifiant le boycott de suicide politique.

"Si tu ne votes pas, demain tu ne peux rien dire (...) Cinq ans sans pouvoir rien dire (à l'Assemblée), c'est irresponsable", fait valoir Alioune Youm, agent commercial de 48 ans, en votant dans le centre de la capitale.

Beaucoup craignent que le boycottage de l'opposition supprime tout contrôle effectif sur l'action de Wade, qui s'est déjà vu reprocher de harceler des adversaires politiques et des représentants de la presse en les faisant momentanément arrêter.

"Un refus de discuter avec l'opposition est inacceptable (...) Nous menons une bataille de principes, une bataille pour l'approfondissement de la démocratie", affirme Ousmane Tanor Dieng, chef de l'opposition socialiste arrivé en troisième position à la présidentielle.

Wade, dont la première victoire électorale a mis fin en 2000 à quatre décennies de domination socialiste, est accusé par ses adversaires de ne pas combattre assez résolument la pauvreté, un chômage chronique et le désenchantement croissant d'une jeunesse qui lorgne encore souvent vers le "mirage européen".

"Wade se comporte comme un roi, il n'écoute pas les gens. Tous les étrangers disent qu'ici, c'est un modèle de démocratie, mais nous, les Sénégalais, on ne voit pas ça", déclare un étudiant, Rokhay Ba, qui n'a pas voté.

Le président octogénaire, surnommé "Gorgui" (le Vieux), a toutefois le soutien des investisseurs et dirige un pays qui demeure un rare exemple de paix et de stabilité dans la région.

Dimanche 3 juin 2007, 21h03



Législatives au Sénégal : faible participation, boycottage de l'opposition

DAKAR (AFP) - Les Sénégalais ont élu dimanche leurs 150 députés, trois mois après la réélection du président Abdoulaye Wade, lors d'un scrutin marqué par une faible participation après l'appel au boycottage des principaux partis de l'opposition.

Ce boycottage de l'opposition, sans précédent dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui fait figure de vitrine de la démocratie sur le continent, et une forte abstention pourraient ternir l'image du Sénégal et contraindre le pouvoir à s'ouvrir à l'opposition.

"On a dépassé la moyenne nationale de 30% et on s'achemine vers 38% minimum de taux de participation", a indiqué à l'AFP dimanche soir Macoumba Koumé, directeur de la communication du ministère de l'Intérieur.

Il a ensuite donné la participation dans trois régions du pays: Louga (nord) avec plus de 40%, Matam (nord) avec plus de 39% et Fatick (centre) avec plus de 37%. Aucun autre détail n'était immédiatement disponible.

Le taux de participation, qui constitue le principal enjeu du scrutin de dimanche, avait atteint 70% lors de la présidentielle du 25 février et 67,4% aux législatives de 2001, selon des chiffres officiels.

Après avoir voté dans un quartier de Dakar, le président Wade, 81 ans, écharpe blanche sur boubou bleu, a déclaré aux journalistes: "J'ai fait mon devoir de citoyen. J'espère que les Sénégalais feront la même chose". "J'ose espérer que le taux de participation sera important", a-t-il ajouté.

Il a ensuite précisé en wolof, la langue la plus parlée au Sénégal: "Il est du devoir de chaque citoyen de voter, mais le vote n'est pas obligatoire au Sénégal. C'est pour ça que je ne dramatise pas cette faible participation enregistrée jusqu'ici", selon l'Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).

De son côté, l'opposition s'est félicitée de cette faible mobilisation des électeurs.

"Le taux de participation est extrêmement faible. Il y a une moyenne de 5% sur l'ensemble du territoire à 13h00 (locales et GMT)", a indiqué à l'AFP Abdoulaye Elimane Kane, coordonnateur de la cellule communication de la coalition "Siguil Senegaal", qui rassemble 17 partis.

"Dans l'ensemble, les Sénégalais ne manifestent pas d'engouement à l'endroit de ces législatives. Notre appel au boycott a été entendu", s'est-il félicité.

Mais lors d'une conférence de presse de la coalition en début de soirée, les opposants se sont montrés plus prudents et n'ont pas donné d'estimation concernant la participation, qu'ils considèrent toutefois comme très basse.

M. Madior Diouf, un des responsables de la coalition, a ainsi souligné la "victoire du peuple sénégalais qui refuse la politique d'Abdoulaye Wade et le hold-up électoral du 25 février 2007. Abdoulaye Wade a l'obligation incontournable de tirer les conclusions de cette défaite, qui est la sienne".

"Il a joué et il a perdu. Il faut qu'il tire les conséquences de cette défaite. Il a échoué, il faut qu'il parte. Il s'est impliqué vigoureusement dans la campagne alors qu'il s'agissait de législatives", a-t-il poursuivi.

Aucun chiffre officiel sur la participation n'était disponible dimanche en milieu de soirée.

Les principaux partis de l'opposition, qui avaient vivement contesté la victoire dès le premier tour de M. Wade le 25 février avec 56% des voix, ont refusé de participer aux législatives, estimant que les conditions d'une élection libre et transparente n'étaient pas réunies.

La coalition "Sopi" ("Changement" en langue wolof), qui regroupe le Parti démocratique sénégalais (PDS) du président Abdoulaye Wade et ses alliés, est donc assurée de remporter le scrutin de dimanche auquel participent 14 partis et coalitions.

Les opérations de vote ont débuté, souvent avec du retard, à partir de 08h00 (locales et GMT) pour s'achever progressivement après 18h00.

Les résultats sont attendus à partir de lundi.

Lundi 4 juin 2007, 0h55



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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 22:28
(Dépêche)


Référendum en Syrie : Bachar el-Assad reconduit avec 97,62% des voix

DAMAS (AP) - Le président syrien Bachar el-Assad a remporté un soutien massif et sans surprise avec 97,62% des voix lors du référendum national sur un deuxième mandat de sept ans qu'il était le seul à briguer.

Le ministre syrien de l'Intérieur Bassam Abdul-Majid a déclaré que 95,86% des douze millions d'électeurs que compte le pays s'étaient rendus aux urnes dimanche pour l'élection présidentielle. Seuls 19.635 ont répondu "non" à la réélection de Bachar el-Assad, tandis que près de 253.000 votes ont été déclarés nuls.

La victoire était célébrée dans toute la Syrie depuis que le Parlement, qui est dominé par la coalition baasiste pro-gouvernementale, avait désigné à l'unanimité le 10 mai dernier le fils de l'ancien leader syrien, âgée de 42 ans. Le Parlement devait se réunir en session spéciale dans la journée de mardi pour officialiser cette réélection. Des centaines de milliers de Syriens ont manifesté leur soutien au président Assad, qui a salué la foule depuis un balcon du palais à Damas.

Selon M. Abdul-Majid, le président devrait prêter serment avant le 17 juillet, fin du mandat présidentiel actuel. Il a écarté tout remaniement ministériel.

Bachar el-Assad, ophtalmologiste de formation, éduqué en Grande-Bretagne, a accédé à la présidence peu après la mort de son père Hafez el-Assad, en 2000. Lors du premier référendum, il avait recueilli 97,29% de "oui" et avait levé les espoirs de ses compatriotes en matière de réformes politiques et économiques. Son traitement brutal de l'opposition a depuis suscité les critiques des organisations de défense des droits de l'Homme.

Le scrutin de dimanche a été boycotté par la très minoritaire opposition, qui estime que les Syriens devraient avoir le choix de leurs gouvernants. Les critiques envers le régime de Bachar el-Assad l'accusent de museler les militants de la démocratie, de faire procéder à des arrestations de masse, et d'être corrompu.

Maamoun Homsi, ancien député et dissident syrien vivant au Liban, a qualifié les résultats de "faux" et le scrutin d'"agression manifeste contre les esprits, la dignité et la réputation du peuple syrien". Des membres de la Déclaration de Damas, coalition pour la démocratie qui regroupe 500 intellectuels syriens et libanais, ont eux aussi dénoncé le verrouillage du pouvoir.

Mardi 29 mai 2007, 19h00

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 22:00
(Dépêche)



Turquie : le Parlement adopte le suffrage direct pour la présidentielle

ANKARA (AFP) - Le parlement turc a adopté jeudi une réforme controversée de la constitution prévoyant l'élection du président au suffrage universel, un projet très cher au parti au pouvoir qui avait échoué à faire élire son candidat à la présidence par le Parlement.

La réforme, adoptée par 369 voix et 22 contre, doit encore être entérinée lors d'un vote final sur l'ensemble des amendements dont elle fait partie.

Le projet doit recevoir le soutien de 367 députés, soit la majorité des deux-tiers requise pour l'adoption d'une modification constitutionnelle sans référendum.

Il prévoit l'élection du président au suffrage universel à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, au lieu d'un septennat unique actuellement.

Le projet du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), soutenu par un petit parti de centre droit, --l'AKP ne totalisant que 351 voix sur 550--, prévoit en outre la tenue d'élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq.

Le paquet d'amendements avait été adopté en première lecture mardi.
Il avait auparavant été rejeté par le chef de l'Etat actuel, Ahmet Necdet Sezer, après une première adoption le 10 mai dernier.

M. Sezer a justifié sa décision en arguant que "le changement de régime visé n'est pas nécessaire et n'a ni de justification ni de raison acceptable".

L'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait fait rapidement adopter les amendements après son échec à faire élire par la voie parlementaire son candidat à la présidence, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, figure influente de la mouvance islamiste.

A l'instar des femmes des cadres de l'AKP, l'épouse de M. Gül porte le foulard, considéré par les laïcs comme un signe ostensible de l'appartenance à l'islam politique.

M. Gül, seul candidat en lice, s'était retiré de la course électorale au Parlement, car il ne parvenait pas à obtenir le quorum de 367 députés nécessaire pour lancer un vote.

L'armée, qui a fait tomber quatre gouvernements en cinquante ans, était en outre intervenue par le biais d'un communiqué, accusant le gouvernement de ne pas faire assez pour défendre la laïcité et avertissant qu'elle était prête à le faire elle-même le cas échéant.

Le gouvernement a rappelé les généraux à l'ordre.

Mais la crise politique a contraint l'AKP à avancer les élections législatives, initialement prévues en novembre, au 22 juillet.

Des millions de Turcs ont manifesté à travers le pays pour affirmer leur attachement à la laïcité.
Le mandat de M. Sezer s'est achevé le 16 mai mais il restera en poste jusqu'à l'élection de son successeur.

Le principal parti d'opposition au parlement, le parti républicain du peuple (CHP) et une grande partie de la société civile sont opposés aux réformes, estimant qu'elles avaient été proposées sans débat préalable et qu'elles apportent un changement de régime en Turquie.

Une dispute a éclaté jeudi entre l'AKP et le CHP au début du vote sur la majorité nécessaire pour faire adopter la réforme lorsque le premier article du paquet a été adopté par 366 députés, les deux parties interprétant différemment une clause de la loi fondamentale.

Le CHP a avancé que la majorité des deux-tiers des députés était indispensable pour faire passer le projet car il a été rejeté par le président.

L'AKP en revanche a fait valoir que 330 voix suffisent.

Le président de l'Assemblée, Bülent Arinc, un membre de l'AKP, a décidé d'aller de l'avant avec le vote mais un cadre du CHP, Ali Topuz, a immédiatement déclaré qu'ils pourraient saisir la cour constitutionnelle.

Par Burak Akinci, le jeudi 31 mai 2007, 14h32

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 13:01
(Dépêches)




Shimon Peres confirme sa candidature à la présidence d'Israël

Shimon Peres a officialisé sa candidature à la présidence de l'Etat d'Israël.

"J'ai décidé de répondre aux appels qui me pressaient d'être candidat à la présidence de notre pays", a-t-il dit lors d'une réunion du parti centriste Kadima, auquel il appartient.

"J'ai assumé la plupart des hautes fonctions de ce pays, j'ai connu des échecs mais j'ai aussi enregistré des succès qui, je l'espère, ont contribué à édifier cette nation ainsi qu'à sa prospérité et à sa sécurité", a-t-il ajouté.

Aujourd'hui âgé de 83 ans, le lauréat du prix Nobel de la Paix ne faisait pas mystère de ses intentions de briguer la présidence, fonction surtout protocolaire.

Il avait déjà reçu le soutien d'Ehud Olmert, Premier ministre et président de Kadima.

Les députés de la Knesset éliront le futur président le 13 juin prochain. D'après les sondages, l'opinion publique est majoritairement favorable à ce que le Parlement élise Peres.

Le Point, le 30 mai 2007, 11h48




Shimon Pérès candidat à la présidence israélienne

JERUSALEM (AP) - Le vice-Premier ministre israélien Shimon Pérès a annoncé mercredi sa candidature à la présidence, dont l'occupant actuel, Moshe Katsav, est notamment impliqué dans un scandale sexuel.

Une telle désignation viendrait couronner une carrière longue de 60 ans dans le service public pour Shimon Pérès, âgé de 83 ans. Il avait été candidat il y a sept ans, mais à bulletins secrets, le Parlement avait octroyé la fonction à Katsav.

"Ce pourrait être ma dernière chance de servir le pays", a-t-il confié en acceptant l'investiture du parti Kadima pour le scrutin organisé le 13 juin. Le mandat est de sept ans.

Le Premier ministre Ehoud Olmert a apporté son soutien à son prédécesseur, estimant qu'il serait parfait pour cette fonction largement honorifique. Le peuple israélien serait honoré d'avoir Shimon Pérès comme président", a-t-il ajouté. Il "représente tout ce qui est bon, souhaitable et honorable dans un président".

Membre de la Knesset depuis 1959, Shimon Pérès a occupé de hautes responsabilités, notamment celles de Premier ministre, et ministre de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères. Il est très estimé à l'étranger, et avait obtenu en 1994 le Prix Nobel de la Paix avec le Premier ministre Yitzhak Rabin et le Palestinien Yasser Arafat.

Sur la scène intérieure, il est cependant connu pour ses multiples échecs électoraux. Il a été Premier ministre de 1984 à 1986, ainsi que de 1995 à 1996, mais n'a jamais été élu. En 2005, il avait quitté le Parti travailliste pour rejoindre Kadima créé par Ariel Sharon.

Le nouveau président sera désigné par les 120 membres du Parlement. Shimon Pérès devrait être opposé à l'ancien porte-parole de la Knesset, Reuven Rivlin du Likoud, et à la travailliste Colette Avital.

Mercredi 30 mai 2007, 12h49




Shimon Peres, candidat d'Olmert à l'élection présidentielle

Le vétéran de la scène politique israélienne, Shimon Peres, sera le candidat du parti centriste Kadima à la présidence de l'Etat, a annoncé lundi le Premier ministre israélien Ehud Olmert.

"J'ai indiqué hier (dimanche) à Peres que j'appuierai sa candidature à la présidence, et je ferai tout mon possible afin qu'il soit élu et devienne le prochain chef de l'Etat", a affirmé M. Olmert aux membres de son groupe parlementaire. "L'histoire personnelle de Peres est liée à celle d'Israël, dont il a façonné le visage. Personne au monde n'est autant identifié à l'Etat", a-t-il ajouté. M. Peres, 83 ans, devra présenter sa candidature officielle au plus tard le 3 juin, l'élection présidentielle étant prévue au Parlement le 13 juin.

Président en disgrâce

Actuel numéro deux du cabinet, M. Peres, Prix Nobel de la Paix, ancien Premier ministre et doyen du Parlement, jouit d'une aura internationale et d'une grande popularité en Israël, selon des sondages. S'il confirme sa candidature, il briguera la succession de Moshé Katzav, dont le mandat de sept ans s'achève en juillet. Ce dernier est tombé en disgrâce en raison de son implication présumée dans une affaire de viol et harcèlement sexuel, et encourt jusqu'à 16 ans de prison s'il est inculpé.

Battu en 2000

Mais M. Peres n'est toutefois pas assuré d'un succès. En 2000, alors candidat du parti Travailliste et donné grand favori, il avait été battu à la surprise générale par M. Katzav, du Likoud (droite), après la défection in extremis de députés ultra-orthodoxes qui avaient promis de le soutenir. Les fonctions présidentielles sont principalement protocolaires en Israël. Deux autres personnalités, le député du Likoud Reuven Rivlin et la députée travailliste Colette Avital, ont publiquement fait part de leur intention de briguer la présidence.

AFP, le 28 mai 2007, 15h06



Olmert veut favoriser l’élection de Shimon Peres à la présidence

La bataille pour succéder au président Moshe Katzav, tombé en disgrâce après des accusations de viol, s’est ouverte en Israël, le vétéran Shimon Peres semblant hier tenir la corde avec l’appui du Premier ministre Ehud Olmert.

M. Olmert devait proposer aujourd’hui un amendement législatif afin de favoriser l’élection du vice-Premier ministre Shimon Peres, 83 ans, membre du parti centriste Kadima du Premier ministre, pour succéder à M. Katzav, suspendu de ses fonctions à sa demande pour trois mois et dont le mandat s’achève en juillet, a indiqué un haut responsable israélien.

Ce dernier a précisé que M. Olmert présenterait lors de la réunion du cabinet un projet de loi visant à amender la procédure d’élection du président par la Knesset (Parlement) pour un mandat de sept ans, afin qu’elle s’effectue désormais à main levée et non plus à bulletins secrets.

En 2000, le vétéran Shimon Peres, alors membre du Parti travailliste et donné grand favori lors de l’élection du président par le Parlement, avait été battu à la surprise générale par M. Katzav, un membre du Likoud (droite), après la défection au dernier moment de députés ultraorthodoxes.

Une élection à main levée permettra à M. Olmert d’imposer plus facilement une discipline de vote aux membres de son parti Kadima et à ses alliés, et d’éviter ainsi qu’une dispersion des voix ne fasse de nouveau perdre M. Peres. « Avec tout le respect que j’ai pour Shimon Peres, et j’ai beaucoup de respect pour lui, cette pratique d’arranger les choses de façon à le favoriser a déjà échoué plusieurs fois. Je lui conseille d’emprunter la voie royale », a déclaré Eitan Cabel, ministre travailliste sans portefeuille, à la radio.

La candidature de M. Peres bénéficie d’un important soutien dans l’opinion publique, selon des sondages. Shimon Peres arrive en tête avec respectivement 45 % et 40,4 %, suivi par le rabbin Israël Meïr Lau, l’ancien grand rabbin d’Israël, avec un soutien de 22 et 25,1 % des Israéliens. Puis viennent Réuven Rivlin, député du Likoud et ancien président du Parlement, Colette Avital, une députée travailliste qui devance Dalia Yitzik, l’actuelle présidente du Parlement. Mme Yitzik, qui assure depuis jeudi l’intérim de la présidence, a cependant déclaré l’année dernière qu’elle ne présenterait pas sa candidature aux élections pour la présidence. La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, s’est également prononcée en faveur de la candidature de M. Peres.

Les fonctions présidentielles sont principalement protocolaires en Israël, mais jusqu’à l’« affaire Katzav », le président bénéficiait en général d’une forte cote de popularité auprès de la population. M. Katzav est soupçonné d’avoir violé une ancienne employée, à l’époque où il était ministre du Tourisme entre 1998 et 1999, et de harcèlement sexuel sur trois autres employées de la présidence.

Le samedi 27 janvier 2007



Les candidats à la présidence de l’Etat d’Israël

Le discours enflammé prononcé hier par le président Moshé Katsav pour clamer son innocence et dénoncer un complot n’a pas convaincu les Israéliens. Dans un sondage réalisé par l’Institut Dahaf après le discours et publié ce matin dans Yediot Aharonot, 71% du public souhaite la démission immédiate du président et non « un congé temporaire ». Hier, selon un sondage réalisé sur Ynet, 89% des personnes interrogées voulaient sa démission. 33 000 personnes ont répondu à ce sondage.

Les candidats à la présidence de l’Etat  :

Shimon Pérès

Le vice Premier ministre, Shimon Péres, est pour la deuxième fois candidat à la présidence de l’Etat. Il avait été battu par Moshé Katsav en 2000. Olmert et le parti Kadima dont il est membre soutiennent sa candidature. Péres souhaiterait que l’élection présidentielle par les députés ne soit plus à bulletin secret, ce qui lui garantirait la victoire. Certains députés veulent proposer une réforme de la loi sur cette question. Selon le sondage de Yediot Aharonot, 45% des Israéliens voudraient voir Shimon Péres au poste de président.

Reuven Rivlin

L’ancien président de la Knesset et candidat du Likoud, Reuven Rivlin, a annoncé depuis longtemps son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Pour l’heure, il est le député qui a le plus de chances d’être élu si le bulletin est secret. Très populaire auprès des députés et ce malgré ses idées politiques « très à droite ». Il fut un bon président de la Knesset avec un véritable sens de la démocratie. Selon le sondage, seulement 15% du public aimerait le voir à la tête de l’Etat.

Colette Avital

La députée travailliste a elle aussi annoncé qu’elle serait candidate à la présidence au nom de son parti. Colette Avital est peu connue du public israélien et n’a jamais été ministre. Parlementaire estimée, elle a longtemps était une proche de Shimon Pérès jusqu’à ce qu’il quitte le parti travailliste. Ses chances d’être élues sont minimes. 8% des Israéliens soutiennent sa candidature. A l’heure où la présidence de la Knesset et celle de la Cour suprême sont assurées par des femmes, Colette Avital espère être la première femme présidente de l’Etat d’Israël.

Le Grand Rabbin Lau

Depuis déjà deux ans, la candidature de l’ancien Grand Rabbin d’Israël, Meïr Lau, est avancée. Cette autorité religieuse, actuellement grand rabbin de Tel Aviv, n’a jamais annoncé son intention de se présenter, mais serait prêt à répondre oui si les députés le lui demandaient. Le Rabbin Lau est connu pour ses efforts de rapprochement entre les laïques et les religieux et son ouverture aux autres confessions religieuses. 22% du public israélien le verrait bien succéder à Moshé Katsav.

Dalia Itsik

Présidente de la Knesset, Dalia Itsik va exercer par intérim les fonctions de Président de l’État puisque la demande de "congé temporaire" de Moshé Katsav a été acceptée par la commission parlementaire de la Knesset.
Bien qu’elle soit dotée des qualités nécessaires, elle est trop proche de Shimon Pérès pour présenter sa candidature si Pérès était lui-même candidat.

Franck Olivier et Michel Remaud, le 25 janvier 2007



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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 12:19
(Dépêches)



Vladimir Poutine critique l'Occident sur les droits de l'homme

MOSCOU (AP) - Le président russe Vladimir Poutine a accusé mardi l'Occident de pratiquer le deux poids deux mesures sur les droits de l'homme à l'issue d'entretiens à Moscou avec le Premier ministre portugais José Socrates, dont le pays exercera la présidence de l'Union européenne à partir du 1er juillet.

Le maître du Kremlin n'en est pas à ses premières déclarations acerbes à l'égard de l'Occident et de ses critiques sur la démocratie et les droits de l'homme en Russie. Ses propos font écho aux échanges aigres-doux qui avaient marqué le sommet UE-Russie organisé les 17 et 18 mai à Samara, où la chancelière allemande Angela Merkel avait notamment évoqué la manière dont Moscou traitait les opposants.

"La peine de mort dans certains pays occidentaux, les prisons secrètes et la torture en Europe, les problèmes avec les médias dans certains pays européens, les lois sur l'immigration dans certains Etats européens qui ne correspondent pas aux normes du droit international: est-ce que ce sont également des valeurs communes", a lancé M. Poutine en conférence de presse. "Parlons franchement dans ce domaine (...) sans arrogance, comme des partenaires", a-t-il ajouté.

Le sommet de Samara avait mis en évidence des tensions entre l'UE et la Russie et n'avait permis aucune avancée sur le dossier central de l'embargo russe sur les exportations de viande polonaise. Un différend qui a conduit Varsovie à bloquer le lancement des négociations sur un accord de partenariat UE-Russie l'an dernier.

Lors d'une réunion au Kremlin avec M. Socrates, M. Poutine a toutefois espéré que la présidence portugaise de l'UE donne "une nouvelle impulsion aux relations entre la Russie et ses partenaires européens".

Mardi 29 mai 2007, 21h10



Poutine prévient : "la mise en oeuvre du projet américain de bouclier antimissile transformerait l'Europe en poudrière"

La Russie a procédé avec succès à l'essai d'un missile balistique intercontinental modifié.

L'engin a atteint sa cible sur la presqu'île du Kamtchatka à plus de 6.000 kilomètres. Cet essai intervient dans un contexte tendu : le président russe Vladimir Poutine a prévenu mardi que la mise en oeuvre du projet américain de bouclier antimissile transformerait l'Europe en "poudrière".

Vladimir Poutine a évoqué le problème avec le Premier ministre portugais José Socrates dont le pays occupera la présidence tournante de l'Union européenne au 1er juillet. "J'ai signalé au Premier ministre notre inquiétude autour des relations avec quelques pays de l'ouest. Je voudrais dire tout d'abord que certains d'entre eux ne veulent pas ratifier l'accord de non prolifération des armes en Europe. Et aussi nous sommes opposé aux objectifs américains de déployer le système anti-missile" a déclaré Vladimir Poutine. Moscou voit dans la mise en place du bouclier antimissile une atteinte directe à sa sécurité nationale.

De son côté, Washington affirme qu'il s'agit de se protéger de ce que l'administration Bush appelle les Etats voyous, à savoir l'Iran ou la Corée du Nord. Le bouclier prévoit l'installation d'une dizaine de rampes de fusées interceptrices en Pologne et d'une station radar sur le territoire tchèque. Dans chaque cas les négociations bilatérales sont encore en cours. Le projet est décrié par de nombreux polonais et tchèques qui craignent d'être pris pour cible en cas de conflit.

Euronews, le mardi 29 mai 2007, 20h46



Le bouclier US ferait de l'Europe une poudrière, estime Poutine

MOSCOU (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine a prévenu que l'Europe risquait de se transformer en "poudrière" avec la mise en oeuvre du projet américain de bouclier antimissile, contre lequel la Russie affirme avoir testé avec succès un nouveau missile à têtes multiples.

"Nous considérons qu'il est nocif et dangereux de transformer l'Europe en poudrière et d'y accumuler de nouvelles armes", a dit Poutine à l'occasion de la réception au Kremlin du Premier ministre portugais, José Socrates.

"Cela crée des risques nouveaux et inutiles pour l'ensemble du système des relations internationales et européennes", a-t-il ajouté en prenant à témoin son hôte, dont le pays assurera à compter du 1er juillet la présidence tournante de l'Union européenne.

Les Etats-Unis présentent leur projet de bouclier antimissile comme une nécessité pour se protéger des tirs éventuels d'"Etats voyous", le qualificatif dont ils affublent l'Iran ou encore la Corée du Nord.

Le projet prévoit l'installation d'une dizaine de rampes de fusées interceptrices en Pologne et d'une station radar en République tchèque.

Moscou y voit une atteinte directe à sa sécurité nationale.

MISSILE INVULNÉRABLE?

D'après des experts militaires russes, le test de missile effectué mardi s'inscrit dans le cadre de la "réaction hautement efficace" promise récemment par Poutine face au projet américain.

Le premier vice-Premier ministre russe, Sergueï Ivanov, a prévenu que ce missile pouvait briser n'importe quel bouclier.

Interrogé au sujet de ce tir d'essai, Ivanov a déclaré que les "nouveaux systèmes tactiques et stratégiques (russes) peuvent surpasser tout système de défense antimissile existant ou à venir", a rapporté l'agence Interfax.

"Donc du point de vue de la défense et de la sécurité, les Russes peuvent être tranquilles", a-t-il ajouté.

Ce missile RS-24 a été tiré à 10h20 GMT d'une base mobile de lancement sur le cosmodrome de Plesetsk, à environ 800 km au nord de Moscou, a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense.

Moins d'une heure plus tard, le commandement russe des forces stratégiques de missile annonçait que le projectile avait atteint sa cible sur le site de Koura, sur la péninsule de Kamtchaka, dans l'Extrême-Orient russe.

Le RS-24 peut être équipé de dix ogives différentes. Il doit remplacer la génération précédente de missiles intercontinentaux russes, les RS-18 et RS-20.

Les missiles à tête multiple sont plus difficiles à intercepter et à détruire complètement.

La Russie a également procédé mardi à un essai de missile courte portée pour son système Iskander-M.

Mardi 29 mai 2007, 18h27




La Russie rejette le projet amendé de résolution sur le Kosovo
 
MOSCOU (AFP) - Le projet amendé de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le statut du Kosovo "ne convient pas" à la Russie, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères cité par l'agence Interfax.

"La nouvelle variante du projet de résolution sur le Kosovo ne nous convient toujours pas", a dit Mikhaïl Kamynine. "Nous sommes pour une poursuite des pourparlers afin de trouver un dénouement qui convienne aux deux parties" (Serbie et Kosovo), a-t-il ajouté.

Les Occidentaux ont amendé jeudi à dose minimale leur projet de résolution sur le Kosovo, soutenant toujours le plan de l'ONU pour l'indépendance surveillée de la province serbe.

Dans la nouvelle version du texte, le Conseil de sécurité "soutient" -au lieu de "fait sien"- le plan du médiateur de l'ONU Martti Ahtisaari pour une indépendance surveillée du Kosovo et "appelle à sa totale mise en oeuvre".

Le plan Ahtisaari pour le statut futur du Kosovo équivaut à une indépendance qui s'exercera dans un premier temps sous supervision internationale, civile et militaire.

La Serbie, farouchement opposée à l'indépendance de sa province, est hostile au plan Ahtisaari. Elle est soutenue par son alliée traditionnelle, la Russie, qui peut user de son droit de veto au Conseil de sécurité.

Vendredi 1 juin 2007, 9h06



Vladimir Poutine fustige "l'impérialisme" des Etats-Unis à une semaine du G8

Le président russe a profité d'un entretien avec le président grec Carolos Papoulias à Moscou pour faire une mise au point très claire après l'essai mardi d'un nouveau missile intercontinental russe à têtes multiples

"Ceci est une réponse aux actions unilatérales de certains pays. Nous avons signé et ratifié le traité sur les forces conventionnelles en Europe et nous le respectons. Nous ne sommes pas les initiateurs d'une nouvelle spirale de la course aux armements", déclare le président russe. Mosou critique farouchement le projet de bouclier anti-missile américain en Pologne et en République Tchèque.

George W.Bush et Vladimir Poutine doivent se rencontrer lors du G8 en Allemagne du 6 au 8 juin puis en tête-à-tête aux Etats-Unis les 1er et 2 juillet. Des entretiens qui s'annoncent tendus. De l'armement, à l'état de la démocratie en Russie en passant par le statut du Kosovo, les sujets de frictions ne manquent pas.

Euronews, le jeudi 31 mai 2007, 20h16



Poutine répond à l'"impérialisme" américain par les armes

MOSCOU (Reuters) - Dans une virulente attaque contre l'Occident, le président russe Vladimir Poutine a accusé jeudi les Etats-Unis d'impérialisme en évoquant le spectre d'une nouvelle course aux armements.

Une semaine avant de rencontrer ses interlocuteurs du Groupe des Huit (G8) en Allemagne, Poutine a justifié les tirs expérimentaux de deux nouveaux missiles opérés mardi par la Russie en disant qu'ils constituaient une réaction directe au projet de bouclier antimissile américain en Europe orientale.

"Nous ne sommes pas les instigateurs de cette nouvelle phase de la course aux armements", a déclaré Poutine lors d'une conférence de presse donnée au Kremlin au côté du président grec Karolos Papoulias.

"Il est inutile de craindre les actes de la Russie: ils ne sont pas agressifs, a-t-il assuré. Ce sont de simples réactions aux actes unilatéraux durs et injustifiés de nos partenaires, et ils visent à préserver l'équilibre des forces dans le monde."

Les propos de Poutine, qui devraient convenir à nombre de ses compatriotes en cette année où ont lieu des élections législatives, sont les derniers en date d'une série d'invectives adressées aux pays occidentaux.

Mardi, la Russie a procédé aux tirs expérimentaux d'un nouveau missile intercontinental à ogives multiples et d'un nouveau missile de croisière. Des généraux russes estiment qu'ils suffiront à garantir la sécurité du pays durant les quarante prochaines années.

LA RUSSIE "OBLIGÉE" DE CRÉER DE NOUVEAUX MISSILES

"Nos partenaires sont en train de truffer l'Europe orientale de nouvelles armes", a dit le chef du Kremlin. "Que sommes-nous censés faire ? Nous ne pouvons pas y assister passivement."

Moscou s'inquiète du projet de Washington de déployer des éléments de son système de défense antimissile en Pologne et en République tchèque. Les Etats-Unis affirment vouloir prévenir ainsi des attaques d'"Etats parias" tels que l'Iran, mais la Russie parle de menace pour sa propre sécurité.

"Il y a, de la part de certains acteurs internationaux, une volonté évidente de dicter leur volonté à tout le monde sans se conformer au droit international", a poursuivi le président russe. "Le droit international est remplacé par des considérations politiques."

"A nos yeux, cela ne diffère en rien d'un diktat, cela ne diffère en rien de l'impérialisme."

Poutine et le président américain George Bush auront l'occasion d'aborder ensemble leurs points de désaccord les 1er et 2 juillet aux Etats-Unis.

Poutine a dit que la Russie avait été obligée de construire de nouveaux missiles parce que les Etats-Unis s'étaient retirés du traité sur les missiles antibalistiques (ABM) pour développer leur projet de bouclier antimissile.

"Nous les prévenons que nous riposterons pour maintenir l'équilibre stratégique dans le monde, a-t-il dit. Nous avons procédé à l'essai d'un nouveau missile balistique stratégique à têtes multiples ainsi qu'à celui d'un nouveau missile de croisière, et nous continuerons d'améliorer notre potentiel."

Jeudi 31 mai 2007, 19h18




Condoleezza Rice juge la diplomatie russe datée

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a jugé jeudi que l'attitude diplomatique actuelle de la Russie appartenait quelque peu au passé, soulignant la perplexité de Washington vis-à-vis du rejet russe du projet de bouclier antimissile américain en Europe.

"Nous souhaitons un partenariat du XXIe siècle avec la Russie, mais, parfois, la Russie semble penser et agir selon les termes (...) d'une autre ère", a déclaré la chef de la diplomatie américaine à Potsdam, en Allemagne.

Les relations entre la Russie et les Etats-Unis sont actuellement des plus délicates, notamment en raison du projet américain d'installer un bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque pour protéger l'Europe d'éventuels tirs balistiques du Moyen-Orient. Moscou, inquiet de voir Washington oeuvrer dans son ancienne zone d'influence, voit dans ce système une menace pour son propre dispositif de dissuasion dans la région. Une méfiance qui relance la crainte d'une course à l'armement rappelant celle de la Guerre froide.

Dans ses déclarations, Condoleezza Rice a fait référence jeudi aux principaux griefs actuels de Washington à l'encontre de Moscou, notamment au recul démocratique connu depuis l'accession de Vladimir Poutine à la présidence. "Des institutions démocratiques et une société ouverte ne sont pas une source de faiblesse", a-t-il déclaré. "Pas plus que la liberté de parole et la liberté de la presse ne sont une nuisance".

Elle a affirmé que les Etats-Unis entendait respecter la Russie et donc prendre en compte les divergences existant entre les deux pays. "De ce point de vue, nous trouvons que la récente diplomatie russe concernant les missiles est difficile à comprendre", a-t-elle précisé.

Jeudi, Vladimir Poutine a expliqué que des tests de nouveaux missiles russes avaient été pratiqués en réponse au projet de bouclier américain. Faisant clairement référence aux Etats-Unis, il a également dénoncé l'"impéralisme" dans la conduite des affaires mondiales et assuré que la Russie renforcerait son potentiel militaire pour maintenir un équilibre stratégique mondial.

Vendredi 1 juin 2007, 2h09


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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 11:32
Répondant à une question d'un journaliste de France Inter ce matin du 15 mai 2007, sur le fait que Nicolas Sarkozy envisage de nommer Bernard Kouchner aux Affaires Étrangères alors qu'il est le précurseur du droit d'ingérence, l'ambassadeur de Russie à Paris n'a pas semblé gêné de cette perspective, rappelant que la Russie avait beaucoup travaillé avec Bernard Kouchner sur le Kosovo et surtout que l'inventeur du droit d'ingérence était... Leonid Brejnev avec le Pacte de Varsovie.




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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 00:53
(Dépêche)



La Russie met la main sur le gaz de la Caspienne

TURKMENBACHI (AFP) - Le président russe Vladimir Poutine a conclu samedi un accord avec ses homologues kazakh et turkmène pour augmenter les exportations de gaz vers la Russie, une victoire face aux Occidentaux et la Chine soucieux d'accéder aux vastes ressources énergétiques de la Caspienne.

"Nous allons reconstruire le gazoduc de la côte caspienne pour lui donner une capacité de dix milliards de mètres cubes (par an) et construire un gazoduc parallèle. Un accord approprié sera signé avant juillet", a dit M. Poutine, réuni avec ses homologues turkmène et kazakh à Turkmenbachi, sur la côte turkmène de la Caspienne.

Le gazoduc existant suit la côte turkmène puis kazakhe de la mer Caspienne, pour arriver en Russie. Il peut actuellement transporter 5 milliards de mètres cubes par an, soit la moitié de sa capacité originelle.

Aucun nouveau gazoduc n'avait été construit au Turkménistan depuis les années 1970.

M. Poutine a indiqué que les travaux commenceraient au premier semestre de 2008 et permettraient d'augmenter la capacité totale de cette route d'exportation d'au moins 12 milliards de mètres cubes par an à l'horizon 2012.

L'accord conclu par le président russe avec ses homologues turkmène Gourbangouly Berdymoukhammedov et kazakh Noursoultan Nazarbaïev marque un succès important pour Moscou, dont la proposition était en concurrence avec un projet américain proposant un gazoduc traversant la Caspienne.

Cependant, M. Berdymoukhammedov, interrogé sur ce projet trans-caspien, a souligné, selon Interfax, qu'il "n'avait pas été annulé".

L'Union européenne et les Etats-Unis, inquiets de l'importance énergétique prise par la Russie, soutiennent l'idée d'un gazoduc allant du Turkménistan à l'Azerbaïdjan via la mer Caspienne. Ce tracé éviterait la Russie qui contrôle déjà la grande majorité des exportations de gaz turkmène.

Le ministre russe de l'Energie Viktor Khristenko interrogé sur ce projet a estimé qu'il était "trop risqué".

"Les risques juridiques, techniques et écologiques sont si grands qu'il est impossible de trouver des investisseurs si ce n'est pas un projet politique", a-t-il déclaré cité par l'agence Interfax.

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a de son côté rejeté toute idée de compétition de gazoducs.

"Si on parle de projets pour contourner l'Est ou l'Ouest, je répondrai que nous et le Turkménistan avons une approche pragmatique" a-t-il assuré.

Le sommet tripartite à Turkmenbachi fait partie d'une tournée d'une semaine de M. Poutine en Asie centrale destinée à contrer l'influence américaine et européenne dans la région.

Cette visite coïncide avec un sommet énergétique en Pologne où les présidents polonais, ukrainien, lituanien, géorgien et azerbaïdjanais ont discuté vendredi de nouvelles voies d'exportation d'énergie contournant la Russie.

Les résultats de la tournée de Poutine "ont surpassé toute attente", a déclaré une source du Kremlin citée par l'agecen Interfax.

En plus de l'accord sur les gazoducs, les trois présidents ont publié une déclaration conjointe avec le président ouzbek Islam Karimov portant sur la reconstruction d'autres gazoducs existants et l'accroissement de leur capacité en Asie centrale.

Par Par Anton LOMOV, le samedi 12 mai, 15h08 


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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 11:43
(Dépêches)



Nicolas Sarkozy et Tony Blair pour un "traité simplifié" de l'UE

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy, champion d'une droite française qui se veut "décomplexée", et Tony Blair, fondateur du "New Labour", ont affiché vendredi leur complicité lors d'un entretien d'une heure et demi et d'un dîner privé.

Le Premier ministre britannique est le premier dirigeant étranger reçu par le président français élu, qui ne se rendra à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel qu'après son intronisation, mercredi prochain.

Nicolas Sarkozy a reçu Tony Blair dans le jardin de l'ancien hôtel particulier où il a provisoirement établi ses quartiers, au 35, rue Saint-Dominique, à Paris. Son conseiller politique François Fillon a participé à l'entretien, confirmant ainsi son statut de probable Premier ministre.

Selon Nicolas Sarkozy, ils ont notamment parlé de sa proposition de traité "simplifié" destiné à débloquer la construction européenne, en panne depuis le rejet par la France et les Pays-Bas du projet de Constitution de l'Union, en 2005, et du "travail à faire" lors du prochain sommet de l'Union européenne, les 21 et 22 juin à Bruxelles.

Le traité simplifié ne reprendrait que le volet institutionnel du projet de Constitution européenne.

"Je suis d'accord avec ça, oui, absolument", a déclaré Tony Blair en français, à l'issue de l'entretien.

Le Premier ministre travailliste, qui a annoncé qu'il quitterait le pouvoir le 27 juin, a été un des premiers dirigeants étrangers à félicité Nicolas Sarkozy pour son élection, dimanche dernier.

Prié de dire, vendredi soir, quel conseil il avait à donner au futur chef de l'Etat français pour rester aussi longtemps que lui au pouvoir (dix ans), Tony Blair a répondu en riant (et toujours en français) : "Il n'a pas besoin de mon conseil parce qu'il a fait une campagne extraordinaire. Je suis absolument certain qu'il fera très bien."

"UNE TRES GRANDE AMITIE"

Tout au long de sa campagne présidentielle, notamment lors d'une visite à Londres, le 30 janvier, Nicolas Sarkozy s'est montré très admiratif pour le bilan de Tony Blair, notamment en matière de lutte contre le chômage.

"J'ai une très grande amitié depuis longtemps pour Tony Blair, qui n'est pas simplement une question de proximité politique", a-t-il dit vendredi après leur entretien. "Tony Blair est une homme que j'apprécie humainement parlant. Je peux dire que c'est un ami."

"Ce que j'admire dans Tony Blair, ce n'est pas qu'il est resté dix ans au pouvoir", a-t-il ajouté. "La durée est une chose importante mais ce qui compte c'est ce qu'on fait. Le peuple vote, décide de confier sa confiance à des dirigeants pour faire des choses, pas pour durer. Alors si en plus il y a la durée, c'est important."

Nicolas Sarkozy a estimé que le Premier ministre britannique avait "profondément modernisé son pays" et "su rassembler des majorités au-delà de sa propre famille politique pour obtenir des résultats importants."

Prié de dire si Tony Blair pouvait lui servir d'exemple, il a répondu que le dirigeant travailliste avait "montré qu'on pouvait obtenir le plein emploi".

Il a rappelé qu'il s'était lui-même "engagé devant les Français pour le plein emploi".

"Pour le reste, je ne fais pas de politique en Angleterre, je fais de la politique en France", a-t-il ajouté.

Tony Blair avait eu auparavant une heure d'entretien avec le président sortant, Jacques Chirac, à l'Elysée.

Après leur entretien, Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique ont eu un dîner privé dans un restaurant.

Vendredi 11 mai 2007, 21h39



Long entretien d'adieu entre Jacques Chirac et Tony Blair
 
PARIS (Reuters) - Jacques Chirac et Tony Blair se sont fait leurs adieux vendredi en s'embrassant et en évoquant une série de dossiers dont celui de la réforme des institutions européennes.

Le chef de l'Etat français, qui laissera mercredi la présidence à Nicolas Sarkozy, a eu une heure d'entretien à l'Elysée avec le chef du gouvernement britannique, qui doit lui-même quitter le pouvoir le 27 juin.

Selon le porte-parole de la présidence, Jérôme Bonnafont, Jacques Chirac "a souligné l'importance de ce que le Royaume-Uni et la France avaient accompli ensemble au cours de ces dernières années", en particulier "la forte impulsion donnée à la politique de sécurité et de défense."

Il a également évoqué "l'action commune en faveur du développement et de la paix et pour lutter contre le changement climatique", a poursuivi le porte-parole.

A propos de l'Europe, Jacques Chirac et Tony Blair "ont évoqué la réforme institutionnelle et la nécessité de la mener à bien", a-t-il ajouté. Le président français a d'autre part insisté sur "l'urgence qui s'attache à la création d'un tribunal international pour le Liban".

Il a enfin exprimé "l'espoir et la conviction" que les relations entre la France et le Royaume-Uni demeureraient "proches et amicales, au service de l'Europe, de la paix et du développement" et redit à Tony Blair "son amitié et ses meilleurs voeux pour l'avenir".

Sur une note plus personnelle, Jacques Chirac a évoqué, "en réponse à Tony Blair", son projet de fondation, en indiquant que celle-ci s'occuperait de dialogue des cultures, de développement durable, d'écologie et de lutte contre la pauvreté. "Tous sujets qui nous rapprochent", a-t-il dit selon Jérôme Bonnafont.

Jacques Chirac s'est dit "particulièrement sensible" à la visite de Tony Blair qu'il a qualifiée de "geste d'amitié".

A la sortie de l'entretien, le président de la République française et le Premier ministre britannique ont offert aux photographes et caméras de télévision un spectacle rare, semble-t-il à l'insistance de Tony Blair, désireux de regagner à pied l'ambassade de Grande-Bretagne, voisine de l'Elysée.

Après un bref conciliabule dans le vestibule du Palais présidentiel, ils ont traversé ensemble toute la cour de l'Elysée en poursuivant leur conversation et en s'arrêtant plusieurs fois.

Le président français a ainsi raccompagné le Premier ministre britannique jusque sur le trottoir, devant le portail principal de l'Elysée, rue du Faubourg Saint-Honoré.

Tony Blair a ensuite rejoint le président élu Nicolas Sarkozy dans ses bureaux provisoires du 35, rue Saint-Dominique, dans le quartier des ministères, pour un entretien suivi d'un dîner privé dans un restaurant.

Selon Jérôme Bonnafont, Jacques Chirac et Tony Blair ont évoqué cette rencontre "mais sans commentaire".

Vendredi 11 mai 2007, 19h14





Tony Blair s'apprête à mettre fin au suspense sur son départ
 
LONDRES (Reuters) - Tony Blair doit annoncer ce jeudi la date de son départ du 10, Downing Street, dix ans après avoir remporté le pouvoir sous la bannière du travaillisme auquel il avait donné un nouvel élan, brisé depuis par son implication controversée dans la guerre en Irak.

Le Premier ministre britannique, le plus proche allié du président américain George Bush dans ce dossier, s'en ira en effet miné par l'intervention militaire de 2003, devenue très impopulaire.

Mais Blair laissera aussi le souvenir d'un dirigeant qui a contribué à ramener la paix en Irlande du Nord après des décennies de violences, qui a remporté - une première - trois élections de suite pour le New Labour et a réformé l'ancien parti travailliste en le faisant glisser vers le centre.

En septembre, une fronde au sein du Parti travailliste l'a contraint à annoncer son départ dans un délai d'un an afin de laisser à son successeur désigné, le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown, le temps de préparer les prochaines échéances électorales.

Son porte-parole a annoncé que Blair ferait une déclaration sur son avenir jeudi. Le Premier ministre va participer à un conseil des ministres à Londres avant de se rendre dans sa circonscription pour s'adresser à des sympathisants locaux.

Selon un sondage publié jeudi par le Guardian, 60% des électeurs pensent que Blair devrait laisser l'image d'une force de changement, même si ce changement n'a pas toujours été positif. D'après ce sondage de l'institut ICM, 44% des sondés jugent qu'il a joué un rôle positif pour la Grande-Bretagne.

On s'attendait à ce que le Premier ministre renonce au pouvoir avant la fin de son troisième mandat pour laisser son successeur emmener son parti dans les prochaines échéances électorales, qui pourraient tomber en 2009.

Brown, dont la résidence officielle jouxte celle de Blair dans Downing Street, ne cache plus son impatience de voir partir son voisin. Selon leurs détracteurs, leur rivalité, souvent âpre, a nui à l'efficacité du gouvernement.

UN BILAN TERNI PAR L'IRAK ET UNE AFFAIRE DE CORRUPTION

Blair n'est que le second Premier ministre, en un siècle, à avoir été au pouvoir pendant dix ans.

Mais son bilan est terni par une affaire de corruption - l'affaire "pairies contre donations" - qui a fait de lui le premier chef de gouvernement en exercice à être interrogé par la police dans le cadre d'une enquête criminelle.

En vertu du système politique britannique, en tant que chef du parti travailliste, Brown deviendra aussi Premier ministre et il n'aura pas à disputer d'élections nationales avant mai 2010, au plus tard.

Blair et Brown ont tous les deux oeuvré à la montée en puissance du New Labour et à sa victoire en 1997, après 18 années de traversée du désert.

Le principal défi du ministre des Finances sera de redorer avant les prochaines élections le blason des travaillistes et de refaire leur retard sur l'opposition conservatrice dans les sondages.

Depuis qu'il est arrivé à sa tête en 2005, le chef de file des conservateurs David Cameron, 40 ans, a donné une nouvelle jeunesse au parti de Margaret Thatcher - seul Premier ministre à être resté au pouvoir plus longtemps que Blair au cours du siècle écoulé - et de Winston Churchill. Les sondages donnent à penser qu'il est en position de décrocher une petite majorité au parlement dans un scrutin national.

Brown est crédité d'une décennie de solide croissance économique et l'on apprécie le fait qu'il ait donné son indépendance à la Bank of England, qui de fixe les taux d'intérêt.

Il a également contribué à une forte augmentation des crédits pour l'enseignement et la santé, ce dont l'électorat ne s'est toutefois pas montré très reconnaissant.

Blair devrait annoncer son départ de la tête du parti vers la fin juin, et Brown est le seul candidat sérieux à sa succession.

La presse britannique - jamais tendre - s'interroge sur le charisme du ministre des Finances, réputé sérieux mais terne à côté de l'autrefois flamboyant Tony Blair.

Jeudi 10 mai 2007, 7h50



Tony Blair quittera le pouvoir le 27 juin

TRIMDON, Angleterre (Reuters) - Le Premier ministre britannique, Tony Blair, annonce qu'il quittera le pouvoir le 27 juin, dix ans après l'avoir conquis sous la bannière du travaillisme auquel il avait donné un nouvel élan.

Il a, par ailleurs, annoncé sa démission de la direction du Parti travailliste dont il a présidé la rénovation et le recentrage.

Cette décision ouvre la voie à une bataille pour sa succession à la tête du Labour. Le chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown, en est le grand favori.

Le nouveau leader du Parti travailliste deviendra automatiquement le nouveau Premier ministre britannique.

"J'ai été le Premier ministre de ce pays pendant un peu plus de dix ans", a dit Blair lors d'un discours devant les membres de son parti à Trimdon, sa circonscription du nord de l'Angleterre.

"Je crois que c'est assez long, non seulement pour moi, mais également pour le pays. Parfois, la seule façon de maîtriser l'attirance pour le pouvoir, c'est de l'abandonner."

Blair n'est que le second Premier ministre en un siècle à avoir été au pouvoir pendant dix ans. Mais son bilan est terni par l'intervention en Irak et par une affaire de corruption.

Jeudi 10 mai 2007, 13h52


Grande-Bretagne : Blair s'apprête à tourner la page de dix ans au pouvoir

LONDRES (AFP) - Après des mois de suspense, Tony Blair va annoncer jeudi son départ, qui devrait devenir effectif fin juin ou début juillet, le temps de désigner son successeur, très probablement son ministre des Finances Gordon Brown.

Après dix ans au pouvoir, le Premier ministre britannique doit annoncer qu'il quitte la direction du parti travailliste, et donc automatiquement le 10 Downing street (résidence et bureau du Premier ministre), à la moitié de son troisième mandat, deux ans avant les prochaines élections.

M. Blair, 54 ans, a réuni jeudi matin ses principaux ministres pour leur annoncer sa décision. Ils n'ont fait aucun commentaire à l'issue de cette brève réunion.

M. Blair a ensuite quitté Downing Street, avant de prendre l'avion pour se rendre à Trimdon (nord-est), le village où il avait lancé le 11 juin 1994 sa campagne pour devenir chef du parti travailliste, dans sa circonscription électorale de Sedgefield.

C'est de là qu'il fera son annonce concernant un départ largement attendu.

Cette déclaration ne déclenchera pas d'élections anticipées.

Le parti travailliste va désigner son nouveau dirigeant lors d'une procédure interne qui devrait durer sept semaines, et ce nouveau leader deviendra automatiquement Premier ministre jusqu'aux prochaines élections législatives prévues en 2009 ou 2010.

Le Premier ministre est en effet au Royaume Uni le leader du parti majoritaire à la Chambre des Communes.

L'annonce de M. Blair intervient dans la foulée d'un de ses succès majeurs : la remise en route mardi du gouvernement nord-irlandais, où cohabitent désormais protestants et catholiques, avec comme Premier ministre le protestant Ian Paisley.

Mais cinq jours plus tôt, son parti avait subi de sérieux revers aux élections locales et régionales.

Son annonce de départ sonne en Grande-Bretagne la fin d'une époque marquée par une croissance économique ininterrompue, mais aussi par la guerre en Irak, sur laquelle il a perdu la confiance des Britanniques.

Elle n'est en rien une surprise, seule y manquait la date précise.

Il y a exactement 952 jours, le 1er octobre 2004, M. Blair avait en effet annoncé qu'il ne briguerait pas de quatrième mandat, avant même la troisième victoire successive de son parti aux législatives - du jamais vu.

Son rival et probable successeur Gordon Brown, 56 ans, a largement contribué à faire avancer son départ, en orchestrant un mini-coup au sein du Labour qui en septembre dernier a obligé M. Blair à annoncer qu'il serait parti d'ici à un an.

A l'heure du bilan, les Britanniques, qui l'avaient porté au pouvoir dans un raz-de-marée en 1997, jugent sévèrement les années Blair.

Ils lui sont à peine gré de la croissance ininterrompue depuis dix ans qui a largement enrichi le pays, du faible taux de chômage ou des vastes réformes dans les services publics (santé, éducation).

Ils ne lui ont jamais pardonné la guerre en Irak, pays où sont morts quelque 150 soldats britanniques, et Tony Blair est également jugé durement pour une politique étrangère marquée par un alignement sans faille sur les Etats-Unis.

"M. Blair est le politicien le plus accompli de sa génération. Il ne peut pas être jugé plus durement qu'il ne l'est" actuellement au Royaume-Uni, confiait récemment Philip Stephens, du Financial Times, auteur d'une biographie de M. Blair.

Ce jugement devrait selon lui "s'adoucir" avec le temps, comme pour Margaret Thatcher.

Faute de challenger sérieux, Gordon Brown devrait être désigné d'ici à sept semaines dirigeant du parti travailliste.

Il hérite d'un parti au plus bas dans les sondages, devancé systématiquement par les conservateurs depuis 18 mois.

Et ces sondages montrent aussi que les Britanniques lui préfèrent le conservateur David Cameron, 40 ans, dans la perspective des législatives de 2009.

Dans les sept semaines qui lui restent, l'infatigable et toujours charismatique Tony Blair a prévu plusieurs voyages à l'étranger, avec un premier arrêt vendredi à Paris pour y discuter avec le président élu Nicolas Sarkozy.

M. Blair n'a rien encore dit de son avenir après Downing Street.

La presse britannique affirme qu'il pourrait se consacrer à une Fondation Blair, devenir ambassadeur itinérant en Afrique, voire au Proche-Orient, ou encore président de l'Union européenne dans deux ans.

A moins qu'il n'écrive ses mémoires, qui pourraient lui rapporter des millions. Excellent orateur, il est également assuré de gagner une fortune s'il se lance dans le circuit international des discours et conférences.

Par Brigitte DUSSEAU, le jeudi 10 mai 2007, 11h59



Gordon Brown se déclare candidat à la succession de Tony Blair

LONDRES (AFP) - Après Blair, Gordon Brown: le ministre britannique des Finances s'est déclaré vendredi candidat à la succession de Tony Blair, se présentant comme l'homme des "nouvelles idées pour une nouvelle époque".

Au lendemain de l'annonce par Tony Blair qu'il quittera son poste de Premier ministre le 27 juin, M. Brown, qui attendait son heure depuis des années, a expliqué que devenir Premier ministre serait pour lui le "plus grand des honneurs".

"Dans les semaines et mois qui viennent, ma tâche est de montrer que j'ai les nouvelles idées, la vision et l'expérience pour gagner la confiance du peuple britannique", a dit celui qui est depuis dix ans ministre des Finances de Tony Blair.

"Aujourd'hui, il y a de nouvelles priorités et j'offre un nouveau leadership pour cette nouvelle époque", a-t-il affirmé.

Cravate bleue et chevelure pour une fois strictement disciplinée, M. Brown, un austère Ecossais de 56 ans, fils de pasteur, a promis aux Britanniques "une nouvelle façon de gouverner".

"Je ne pense pas que la politique soit une affaire de célébrité", a-t-il affirmé, dans un souci de se démarquer du style Blair, dont il n'a ni le charisme ni l'aisance.

Durant tout son discours, son visage était partiellement caché par un écran de téléprompteur mal disposé, ce qui lui a attiré les réflexions de la presse.

Gordon Brown a également admis que des "erreurs" avaient été commises en Irak, la tache sur le bilan de Tony Blair.

M. Brown, qui semble déjà assuré de lui succéder le 27 juin, à l'issue d'une procédure de désignation interne au parti travailliste, a tenu à préciser qu'il ferait bon accueil à d'éventuels autres candidats au sein du Labour, et se "battrait" pour l'emporter.

Deux députés de l'aile gauche du parti, Michael Meacher et John McDonnell, envisagent de présenter une candidature unique contre lui, mais ils ne se sont pour l'instant pas mis d'accord.

M. Brown a par ailleurs rendu hommage au Premier ministre sortant, avec lequel il a des relations notoirement difficiles depuis des années, affirmant qu'il avait dirigé le pays pendant dix ans "avec courage et passion".

M. Blair s'était peu avant dit "absolument ravi" de lui apporter son "plein soutien", en saluant le "talent extraordinaire et rare" de M. Brown, en réponse à une question posée à la fin d'une conférence de presse commune avec le président irakien Jalal Talabani.

MM. Blair et Brown travaillent ensemble depuis près de 25 ans, et les deux hommes avaient porté ensemble le parti travailliste au pouvoir en 1997.

Mais leurs relations se sont dégradées au fil des ans, en raison de leur rivalité pour le pouvoir.
D'autant que leurs tempéraments ne pourraient pas être plus différents.

Blair, politicien instinctif, est charismatique, souriant, à l'aise pour s'exprimer.

Gordon Brown, est une formidable machine intellectuelle qui connaît ses dossiers sur le bout des doigts, mais son caractère lui avait valu d'être qualifié de stalinien cynique en mars dernier par un ancien haut fonctionnaire, Andrew Turnbull.

Vendredi, son intervention, listant des priorités sans surprise - éducation, changement climatique, sécurité, économie... n'avait rien du panache et de l'émotion véhiculée la veille par Tony Blair.

Les yeux humides, celui-ci a annoncé son départ en affirmant qu'il avait, pendant ses dix ans au pouvoir, toujours cherché à faire ce qu'il pensait "être bien pour le pays".

Le Premier ministre a ensuite repris un emploi du temps chargé, qui le verra rester très présent sur la scène internationale d'ici au 27 juin, avec notamment le sommet du G8 en Allemagne et le Conseil européen à Bruxelles en juin.

Vendredi, il a reçu à Downing Street le président irakien Jalal Talabani, et devait rencontrer dans l'après-midi à Paris le président sortant Jacques Chirac, puis son successeur Nicolas Sarkozy.

Par Brigitte DUSSEAU, le vendredi 11 mai 2007, 15h18



Tony Blair apporte son plein soutien à Gordon Brown pour lui succéder

LONDRES (AFP) - Le Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré vendredi qu'il soutenait pleinement son ministre des Finances Gordon Brown pour qu'il lui succède après son départ du pouvoir le 27 juin.

Gordon Brown a annoncé vendredi être candidat à la succession du Premier ministre. "Aujourd'hui, j'annonce que je suis candidat à la direction du parti travailliste et pour diriger un nouveau gouvernement", a déclaré M. Brown.

Il a affirmé avoir "des idées nouvelles, la vision et l'expérience" nécessaires pour le faire.

"Je suis absolument ravi d'apporter mon plein soutien à Gordon comme prochain dirigeant du parti travailliste et Premier ministre", a déclaré M. Blair depuis Downing Street, lors d'une conférence de presse commune avec le président irakien Jalal Talabani.

"Je pense qu'il a ce qu'il faut pour diriger le parti travailliste et le pays avec distinction. Il a un talent extraordinaire et rare, et c'est formidable s'il est mis au service de la nation, comme cela peut l'être maintenant", a ajouté M. Blair, dont les relations avec M. Brown sont notoirement difficiles.

"Il a montré, peut-être, en tant que meilleur chancelier (ministre de l'Economie et des Finances) de l'histoire de notre pays, qu'il a la force, l'expérience et le jugement pour faire un grand Premier ministre", a poursuivi Tony Blair.

M. Brown, un Ecossais austère de 56 ans, est le ministre des Finances depuis 10 ans.
Il travaille depuis près de 25 ans avec M. Blair et les deux hommes avaient porté ensemble le parti travailliste au pouvoir en 1997.

Mais leurs relations se sont dégradées au fil des ans, en raison de leur rivalité pour le pouvoir.
Jeudi, Tony Blair a annoncé qu'il quitterait le pouvoir le 27 juin, après dix ans passés à la tête du gouvernement.

M. Brown est le seul poids lourd candidat à sa succession, et semble donc assuré de lui succéder à Downing Street à cette date.

Tony Blair sera reçu à 16H30 à l'Elysée par le président français Jacques Chirac puis par le successeur de ce dernier Nicolas Sarkozy.

Vendredi 11 mai 2007, 12h44





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