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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 08:56

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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 07:22

Où en sont les primaires américaines ? Petit résumé d’étape de la situation pré-présidentielle aux États-Unis où les mécanismes électoraux sont fort complexes.


_yobamaE-sens_obama_2.jpgNul ne peut nier que la personne qui sera élue le 4 novembre 2008 à la Présidence des États-Unis aura une influence déterminante dans la marche du monde. Nous l'avons d'ailleurs constaté lors du choix présidentiel de l'an 2000.


Des candidats qui sortent souvent d'un chapeau

Pourtant, la préparation de la campagne présidentielle, la désignation (assez) démocratique du candidat des deux grands partis (j'écris ‘assez' car il y a dans le processus beaucoup à y redire, processus qui fera l'objet d'un autre article), et finalement, l'élection du ‘champion' se font d'une manière tout à fait inhabituelle pour des électeurs français, à tel point qu'un Bill Clinton, obscur gouverneur d'Arkansas, a pu diriger pendant huit ans la première puissance mondiale (le républicain Huckabee est devenu gouverneur de cet État de 1996 à 2007).

En France, depuis 1965, la plupart des candidats ayant obtenu plus de 10% des voix ont eu un passé politique prestigieux : ancien Premier Ministre, ou plusieurs fois à la tête de ministères régaliens (j'y inclus improprement les Finances). Et finalement, les rares candidats à n'avoir pas eu cette expérience ont quand même été anciens ministres : Jean Lecanuet, Alain Poher, Ségolène Royal et François Bayrou (j'exclus Jean-Marie Le Pen et Georges Marchais issus de partis qui n'envisageaient pas de gouverner). L'expérience politique fut d'ailleurs l'une des forces de Nicolas Sarkozy en 2007.

Commençons déjà par dire qu'à une élection présidentielle américaine, il n'y a pas seulement deux candidats (des deux grands partis), mais beaucoup plus.

Pour 2008, outre Ralf Nader (74 ans) qui vient d'annoncer, pour la cinquième élection, sa candidature en indépendant (sous l'étiquette écologiste en 2000, il avait été critiqué pour avoir empêcher l'élection d'Al Gore), il y aura un candidat du Parti vert, du Parti socialiste des États-Unis, du Parti socialiste des travailleurs, du Parti réformateur, du Parti libertarien, du Parti constitutionnaliste... (ces trois derniers partis souhaitant soutenir le candidat républicain Ron Paul) avec également des procédures de primaires.


Les Républicains derrière MacCain

Chez les Républicains, la situation est clarifiée.

Après l'abandon de Romney le 7 février 2008, il n'y a plus d'incertitude : le vétéran John MacCain sera le candidat des Républicains. À 71 ans, il est âgé d'un an de plus que Ronald Reagan lors de sa première élection en 1980.

Actuellement (*), MacCain a obtenu 1 019 délégués et il en faut 1 191 pour atteindre l'investiture. En comptant les 272 délégués pour Mitt Romney qui a annoncé son soutien à MacCain, on peut dire que la majorité absolue lui est déjà acquise.

En face, essentiellement Ron Paul (qui plafonne à 14 délégués) et surtout Mike Huckabee, ancien pasteur baptiste représentant les conservateurs les plus réactionnaires du Parti républicain, qui a réussi quelques belles victoires (notamment la Géorgie et le Kansas), ce qui lui a permis de récolter 254 délégués. Certains estiment que son entêtement à ne pas renoncer encore à ce stade de la compétition (alors qu'il n'a plus aucune chance) a pour but de prendre des positions au sein du Parti républicain qui ne l'apprécie guère, voire de devenir le Vice-Président de John MacCain (poste qu'a exclu catégoriquement Condoleezza Rice le 22 février 2008).

MacCain est revenu de loin. Battu par Huckabee et Romney dans les premières primaires en janvier dernier, il était même en manque de financement. Sa victoire dans le New Hampshire et surtout dans le Michigan l'a ‘relancé'. Le contraire, finalement, des primaires de 2000 où il avait très bien commencé face à George W. Bush qu'il déteste depuis longtemps.

MacCain est d'abord un candidat républicain ‘centriste', c'est-à-dire modéré, capable d'attirer vers lui des électeurs hésitants, ceux de la ‘mare aux canards' (équivalent au ‘marais' français).

Aujourd'hui, MacCain semble faire de la surenchère conservatrice pour unifier son parti mais a déjà un gros avantage sur le Parti démocrate, puisqu'il peut commencer dès maintenant à taper sur les Démocrates. Et ses thèmes de campagne peuvent être en décalage avec les attentes des Américains : il préfère parler de la sécurité nationale et de l'Irak à évoquer les sujets économiques qu'il avoue très mal maîtriser.

Cependant, les ‘boules puantes' sont sorties. Dans le New York Times du 21 février 2008, il est accusé sans preuve qu'il aurait eu une liaison amoureuse avec une responsable de lobbying il y a huit ans. Sa femme Cindy le soutient (tiens tiens, comme Hillary soutenait Bill Clinton ?) et le médiateur du journal a fait son mea culpa en disant que c'était une information qui n'était pas à diffuser sans preuve. Malgré tout, les rumeurs sont là et peuvent considérablement entacher l'image moralement très stricte de MacCain.


Les Démocrates très partagés

Chez les Démocrates, tout reste encore possible, pour reprendre un slogan français.

Mais la voix du possible se réduit de plus en plus pour Hillary Clinton. C'est d'ailleurs étrange que cette descente aux enfers pour elle. Dès la fin du billclintonisme, il était déjà question de sa candidature. En attendant, elle se fait élire sénatrice et montre qu'elle est très à l'aise avec la vie politique nationale, tant politiquement que médiatiquement.


Hillary Clinton, la candidate naturelle

Hillary Clinton, c'est une force de l'intelligence. C'est aussi une femme, ce qui changerait un peu pour les États-Unis. Déjà dans le monde, beaucoup de pays ont placé des femmes à leur tête (je ne sais pas si je dois inclure la France ou pas, avec Édith Cresson en 1992).

Et surtout, c'était la candidat idéale du Parti démocrate. Préparée, connue, attendue. ‘Naturelle' dirait-on en France. Surtout depuis qu'
Al Gore, devenu Prix Nobel de la Paix et trop occupé dans ses affaires privées, a renoncé à la compétition.

Certes, certains pouvaient voir d'un mauvais œil l'aspect dynastique des choses.

Par exemple, lire cette succession de deux familles régnantes pour 24 ans pourrait inquiéter :

1988 : Bush.
1992 : Clinton.
1996 : Clinton.
2000 : Bush.
2004 : Bush.
2008 : Clinton.

Encore que les Américains puissent raffoler des histoires à la Kennedy et que finalement, contrairement à la France, excepté Richard Nixon, les candidats battus ne persévèrent pas (
dommage pour Al Gore).

Hillary Clinton subit aussi des violentes attaques typiquement machistes (alors que Ségolène Royal n'en a subies qu'au sein même de la direction du PS et de manière feutrée). Et elle est l'objet, pour certains électeurs, d'un très fort rejet. Car représentante de l'etablishment et des lobbies.


Et voilà Obama

Et puis, voici l'arrivée dans la cour des grands de Barack Obama.

On parle d'un ‘jeune sénateur noir'. C'est évidemment faux (**). Il a 46 ans (47 ans à l'élection), soit un an de plus que Bill Clinton à son élection de 1992, et il n'est pas noir mais métis, ce qui est important : en effet, il ne représente pas plus les Noirs que les Blancs et d'ailleurs, son enfance à Hawaï et en Indonésie l'a éloigné de son origine kenyane même si, après, dans sa vie professionnelle, il s'est consacré à des populations noires défavorisées dans un quartier sud de Chicago. Il n'est pas musulman mais chrétien (Église unie du Christ), mais ses origines familiales (‘m_yobamaBarack-20Obama-20Capitol-copie-1.jpgusulmanes athées') et son enfance lui ont fait connaître l'islam (qui ne peut pas être, en lui-même, un axe du Mal).

Barack Obama, comme Hillary Clinton, est très brillant intellectuellement : Université Columbia de New York, puis (en cours de carrière), Harvard (qu'avait fait aussi son père, cause de son abandon familial). Sa femme Michelle Robinson est également une brillante juriste de Chicago, très influente, et a poussé Obama à faire de la politique.

Dès 1996, Obama est élu sénateur de l'État de l'Illinois puis en 2004, après avoir éliminé d'autres rivaux démocrates, il se fait élire au Sénat fédéral contre un sortant républicain. Mais juste avant cette élection triomphale (70%), à la Convention du Parti démocrate qui a investi John Kerry comme candidat, il est choisi pour faire un discours qui a marqué beaucoup de responsables démocrates. Certains caciques disaient en gros : il est bien ce p'tit jeune, il pourrait être un excellent candidat en 2012 ou en 2016 !!


Une campagne percutante

Mais Obama ‘déplace les lignes'. Dès les premières primaires de janvier, il gagne quelques États et Hillary Clinton est déstabilisée. Obama ne représente pas les Noirs. Mais surtout les jeunes. Et même les femmes ! Au fil des primaires, Obama a redonné beaucoup d'espoir au Parti démocrate. Surtout parce qu'il a réussi à amener chez les Démocrates de nombreux nouveaux électeurs (Faut-il comparer ceux-là avec les nouveaux inscrits du PS en 2006 pour soutenir Ségolène Royal ?).

Le Super Tuesday (5 février 2008) a été mi-figue mi-raison, et surtout n'a pas permis de départager les deux candidats. Deux, car bien vite, John Edwards a abandonné la partie.

Aujourd'hui (*), Barack Obama a fait désigner 1 375 délégués alors que Hillary Clinton n'en a que 1 279. Il en faut 2 025 pour être investi. Dans ce décompte sont compris aussi les super-délégués (dont l'existence sera expliquée dans un article à venir) qui sont des apparatchiks du Parti démocrate et qui peuvent changer d'avis en fonction des circonstances. Ils sont 795 (soit 20% du nombre total de délégués !) très majoritairement favorables à Hillary Clinton. Mais le mouvement semble s'inverser. Dans les supputations actuelles, 241 choisissent Hillary Clinton (qui a eu des défections depuis janvier) et 182 Barack Obama. Et les autres super-délégués réfléchissent et sont très sollicités.

L'avance d'Obama est désormais remarquable depuis les primaires du 12 février 2008. Jusqu'alors outsider, il devient le favori. Depuis le Super Tuesday, il a gagné tous les États en jeu (onze victoires).

Tout le monde explique donc que pour rester dans la course, Hillary Clinton doit gagner le Texas et l'Ohio le 4 mars prochain. Mais surtout, gagner largement pour rattraper son retard de délégués (contrairement aux Républicains, la désignation est à peu près à la proportionnelle).


Une tendance obamophile

Les sondages actuels (*) ont de quoi inquiéter Hillary Clinton. Au Texas, Obama l'emporterait maintenant avec 47,8% contre 46,3% (environ 3% d'intervalle d'indétermination, donc ex æquo, ce qui compte, c'est la tendance : encore très récemment, Hillary Clinton était donnée gagnante) et dans l'Ohio, Obama réduit son retard (initialement de 20%) avec 41,6% contre 49,6% à Hillary Clinton.

Même les sondages fédéraux (vu le mécanisme de désignation par États, le pourcentage de la population américaine dans son ensemble n'a pas beaucoup d'influence sinon pour sonder les tendances) sont nettement à l'avantage d'Obama avec 48,0% contre Hillary Clinton avec 42,0% (le 12 février encore, Obama était en retard avec 43,7% contre Hillary Clinton avec 45,3%).

Un autre sondage (USA Today/Gallup) publié ce 26 février 2008 affirme que 70% des Américains pensent qu'Obama aura l'investiture et 63% des électeurs démocrates pensent qu'il est le mieux placer pour battre le candidat républicain.

Car les plus inquiétants, ce sont les sondages qui simulent l'élection réelle, pas les primaires.

Dans un match Hillary Clinton vs MacCain, elle perdrait globalement 44,7% contre 46,5% pour MacCain, même si un sondage la donne gagnante 48% à 43% (AP-Ipsos). Un autre, le plus récent, donne 5% d'avance à MacCain (LA Times/Bloomberg). Une légère remontée est toutefois constatée pour Hillary Clinton et peut être en rapport avec les accusations contre la probité de MacCain (?).

Dans un match Obama vs MacCain, depuis plusieurs semaines, la victoire reviendrait à Obama 46,7% contre 43,5% à MacCain. Un sondage très récent (CDS News/New York Times) lui donne même 12% d'avance (mais USA Today/Gallup lui donne toutefois 1% de retard aux mêmes dates).

Je précise bien sûr que tous ces sondages sont très fluctuants et peuvent donc évoluer dans un sens ou un autre, surtout d'ici novembre (encore huit mois !). Ce qui est sûr, c'est que le score entre le candidat démocrate et le candidat républicain sera longtemps très serré.


Obama, le vote désormais utile

À l'heure actuelle, c'est clair qu'Obama est plus solide que Hillary Clinto_yobamaaakh071103_obama_vmed_8p_widec.jpgn pour batailler contre MacCain. Ce qui effraie le clan Clinton qui a conquis l'appareil du Parti démocrate depuis seize ans.

Ainsi, l'intérêt du Parti démocrate, en terme de vote utile, se déplace subrepticement de Hillary Clinton vers Barack Obama.

De ce fait, et depuis les premiers échecs de Hillary Clinton début janvier, les nerfs sont à rude épreuve. Surtout qu'Obama a réussi à collecter un immense trésor de guerre (plus de 100 millions de dollars), alors que Hillary Clinton a dû emprunter sur ses fonds propres.

Les nerfs peuvent même se lâcher. Ainsi, le 18 février 2008, un représentant de Hillary Clinton était même allé jusqu'à envisager d'essayer
de retourner l'opinion des ‘pledged delegates' (délégués engagés) élus sous la bannière d'Obama alors qu'ils ont un mandat impératif, ce qui revient à vouloir violer la volonté des électeurs. Phil Singer, le porte-parole de Hillary Clinton, a vite démenti, mais cet incident a montré que les esprits sont très fébriles face à la solide progression d'Obama.


Obama, nouvelle cible

Les attaques fusent contre Obama. Parfois en dessous de la ceinture. Souvent de mauvaise foi. Ou contradictoires. Les plus viles d'ailleurs sont du fait même de Bill Clinton (jouant le rôle du méchant).

On peut en citer quelques unes, puisque MacCain ne manquerait pas de les utiliser si Obama était investi.

1. Obama n'a pas d'expérience. Et est comparé par Hillary Clinton à l'Université George Washington à Bush Jr qui a eu un « résultat tragique » en politique étrangère. (il faut dire que les déclarations d'Obama sur le Pakistan n'ont pas de quoi rassurer).

2. Obama n'a que du verbe mais pas d'action (tiens, cela fait penser à un candidat français).

3. Obama va islamiser l'Amérique (aidé d'une photographie de 2006 le représentant portant un turban et une tunique blanche offerts par les habitants de Wajir, au Kenya dont son père est originaire) alors qu'il est protestant lui-même.

4. Obama n'utilise même pas ses propres mots et reprends les discours de ses copains (en l'occurrence, celui du gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick, qui se trouve être aussi son directeur de campagne).

5. Obama revient sur sa promesse de plafond de ses dépenses électorales, argument que pourrait reprendre MacCain qui a eu des difficultés à collecter des fonds pour sa campagne (mais Hillary Clinton refuse de plafonner ses propres dépenses électorales). Il avait promis de rester aux 85 millions de dollars de financement public pour limiter l'influence des lobbys.

6. Obama est financé par de nombreux lobbies (comme tous les autres grands candidats).

7. Obama irait voir Raul Castro, Hugo Chavez, et même Ahmadinejad (là, c'est un réel clivage, Hillary Clinton, qui avait voté la guerre en Irak, reste dans l'orthodoxie ‘bushienne' qui a toujours prévalu pour Cuba,le Venezuela, l'Iran, la Corée du Nord...).

8. Obama propose une couverture santé universelle moins large que Hillary Clinton (souscription obligatoire uniquement pour les enfants mais facultative pour les adultes).

9. Obama critique l'ALENA qui a été réalisée en 1994 (sous Bill Clinton) et qui est très impopulaire car de nombreux emplois manufacturés sont partis au Canada ou au Mexique (Hillary Clinton avait considéré en 2006 que c'était une « aubaine » pour l'économie américaine).


Obama, un leader charismatique

Le débat du 21 février 2008 à Austin a montré un Obama extrêmement maître de lui et Hillary Clinton, loin d'avoir réussi à le déstabiliser, a même semblé reconnaître - même si elle le nie - sa probable défaite en se disant avoir été honorée d'avoir débattu avec lui.

Alors qu'on disait qu'Obama n'était excellent que devant les foules dans les meetings, et peu à l'aise dans les débats contradictoires (comme Bush Jr en 2000), il dévoile aussi une grande capacité à faire des débats.

Le débat de ce 26 février 2008 à Cleveland, les deux candidats ont estimé que tout les opposait, ce qui est gênant pour rassembler leur parti après les primaires.

Hillary Clinton en est réduite actuellement à pinailler sur les mots de vocabulaire (reprochant à Obama de ‘dénoncer' et pas de ‘rejeter' le soutien financier de Louis Farrakhan, connu pour ses dérapages antisémites).

Notons aussi que ce débat d'hier, c'était le dixième débat public entre Barack Obama et Hillary Clinton (pour comparaison avec l'élection française, un seul débat de second tour en 2007, et trois débats, il me semble, pour les primaires du PS en 2006).

Évidemment, Barack Obama a un discours très démagogique et populiste. Il martèle ses slogans sur le fait qu'il est possible de redonner espoir et de conduire le changement. Un thème repris aussi bien par Romney que par d'autres candidats (en France, Giscard d'Estaing en 1974, Mitterrand en 1981 et Sarkozy en 2007 ont gagné l'élection présidentielle avec cette thématique somme toute très banale).

Mais l'homme, la personnalité est exceptionnelle. Son charisme fait déplacer de véritables foules, et a la capacité de faire le lien entre ces foules et lui (Il vint même saluer les deux mille malheureux supporters qui n'avaient pu rentrer dans une salle par exemple).

Martin Luther King ? John F. Kennedy ? Jesse Jackson ?...

Non, aucun modèle. Ou tous sont sa référence. De toutes façons, il faut ratisser large.


Un soutien croissant pour Obama

Obama bénéficie de nombreux soutiens. Le clan Kennedy. Oprah Winfrey (la présentatrice télévisée milliardaire). John Kerry. Robert De Niro. George Clooney. Eddie Murphy (qui vient de recevoir l'oscar du plus nul acteur). Plusieurs syndicats très puissants (les Teamsters, avec ses 1,4 million de membres, le SEIU avec 1,9 millions de membres, et l'UFCW, avec 1,3 millions de membres). Entre autres.

Pour l'instant, ni Al Gore (populaire), ni John Edwars (le concurrent malheureux), ni Howard Dean (président du Parti démocrate) n'ont encore pris position. Ni (il me semble) Jimmy Carter.

En France, c'est l'obamania à fond. Les députés français, du PCF à l'UMP, plébiscitent Obama. Il est sûr que s'il était élu, il ne révolutionnerait pas les États-Unis qui ont un socle institutionnel très stable. Personne n'est dupe. Son éruption dans le débat fédéral a d'abord étonné puis il s'est bien intégré dans le jeu politique (ses financements en étant la preuve palpable).

C'est certainement banal de le dire. Mais, à moi aussi, il me plaît bien.


Une image restaurée de l'oncle Sam

Barack Obama donnerait une nouvelle image des États-Unis. Sans doute plus tolérante, plus à l'écoute du monde extérieur. Et intérieur. Une image de nouveauté, de modernité (mais est-ce que ce sont des valeurs sûres ?). Une image aussi d'intelligence.

Un moyen aussi d'en finir enfin avec l'anti-américanisme primaire qui sévit parfois en France.

Car les États-Unis forment une nation très contrastée, très multiple, entre les milieux intellectuels et cosmopolites de New York, les industriels de l'aéronautique du Nord-Ouest, les fanatiques de l'informatique de Californie, les propriétaires de ranchs du Texas, le Middle Est...

Toutes ces images, floutées par l'arrogance guerrière du clan Bush, seront de toutes façons nettement mieux représentées par le prochain Président des États-Unis.

Quel qu'il soit.


Next

Prochaine étape : les primaires du 4 mars 2008 au Texas (193 délégués), Ohio (141), Rhode Island (21) et Vermont (15).

Et sans doute la fin du suspens...



Sylvain Rakotoarison



(*) Sources : Realpolitics au 27 février 2008.
(**) J'ai moi-même commis cette erreur 
      dans un
article sur Al Gore.

NB : 
Les autres sources de l'article proviennent essentiellement 
des dépêches AFP, AP et Reuters des deux dernières semaines.




      Article paru sur Agoravox.







        Article paru aussi
        sur CentPapiers.









 Article paru aussi sur LePost.





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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 14:04

(dépêches)


Philippe Douste-Blazy secrétaire général adjoint de l'ONU


 http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=15846&Cr=blazy&Cr1=d%E9veloppement
Philippe Douste-Blazy nommé Conseiller spécial pour le financement novateur du développement
19 février 2008 – Le Secrétaire général a nommé aujourd’hui Philippe Douste-Blazy, de la France, Conseiller spécial pour le financement novateur pour le développement.
« L’aide publique au développement étant encore insuffisante pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, le Secrétaire général estime urgent de développer et de promouvoir dans le monde entier des sources novatrices de financement afin de combler cette déficience », a indiqué la porte-parole adjointe lors du point de presse aujourd’hui au siège de l’ONU à New York.

Philippe Douste-Blazy, qui a été ministre de la Santé et ministre des Affaires étrangères de son pays, était l’invité du point de presse.


http://www.lefigaro.fr/international/2008/02/20/01003-20080220ARTFIG00012-douste-blazy-secretaire-general-adjoint-a-l-onu-.php
Douste-Blazy, secrétaire général adjoint à l'ONU 

Alain Barluet
19/02/2008 | Mise à jour : 22:51 | Commentaires  116 | Ajouter à ma sélection
L'ex-ministre des Affaires étrangères a été chargé par Ban Ki-moon du dossier des financements innovants.
 
Et revoilà Philippe Douste-Blazy ! Conseiller plus que discret à l'Élysée, étrangement absent des écrans radar depuis plusieurs mois, l'ancien ministre des Affaires étrangères (2005-2007) revient par la grille d'honneur. Hier, à New York, il a été reçu par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui l'a nommé conseiller spécial pour les financements innovants, avec le rang de secrétaire général adjoint. Un poste créé sur me­sure pour l'ex-maire de Toulouse qui, coïncidence, à trois semaines des municipales, «rebondit» une nouvelle fois après avoir dû en rabattre de ses ambitions natio­nales.

Cette opportunité ne doit rien au hasard. La principale initiative de Douste lors de son passage au Quai d'Orsay, où il n'a pas gardé que des admirateurs, aura été de lancer Unitaid, organisme destiné à faciliter l'accès des pays en développement aux traitements médicaux contre les grandes pandémies (sida, paludisme, tuber­culose). Un système de solidarité auquel une trentaine de pays ont adhéré et qui repose sur des «fi­nancements innovants», en l'oc­currence la fameuse taxe sur les billets d'avion. Quelque 400 millions de dollars devraient ainsi être recueillis en 2008. «Les finan­cements innovants seront indispensables si l'on veut atteindre les objectifs du millénaire (fixés en 2000 par l'ONU dans différents secteurs du développement hu­main, NDLR)», souligne Philippe Douste-Blazy. D'autant que le re­tard se creuse. «On est à mi-chemin dans le calendrier, mais pas dans les résultats» , relève-t-il en rappelant que «2,8 milliards d'hommes vivent actuellement avec moins de 2 dollars par jour».

À New York, Douste-Blazy re­joint le club des «SGA» (secré­taires gé­néraux adjoints) qui dirigent les grands départements de l'ONU et la représentent sur les théâtres de crise. Un groupe qui ne comptait que deux Français. Au Quai d'Orsay, hier, on ne cachait pas une certaine irritation.


«Microcontribution»

«Je veux inventer une démarche citoyenne mondiale par la microcontribution» , déclare Philippe Douste-Blazy. Il songe à la mise en place d'une contri­bution individuelle, volontaire éventuellement, à l'échelle de la pla­nète, de 1 ou 2 €, qui serait appliquée aux transactions sur Internet (e-commerce). «Une me­sure sans conséquence pour chacun de nous et qui permettra de rassembler des sommes considé­rables», explique Philippe Douste-Blazy. «Il manque 50 milliards de dollars par an pour les objectifs du millénaire, ce qui est peu de chose en regard des 1 500 milliards de dollars échangés chaque jour sur les places boursières», plaide-t-il. Ces financements, qui pourraient aussi être mis en œuvre à ­partir des pays du Sud, devraient être appliqués à des projets précis, avec un accent sur la traçabilité des dons grâce à une technologie développée par Google. Le président d'Unitaid compte aussi travailler avec Bill Gates, la Fondation Clinton, le Brésilien Lula et les Prix Nobel Élie Wiesel et Muhammad Yunus, l'inventeur du microcrédit.

À 55 ans, la carrière de «Douste» (quatre fois ministre, député pendant onze ans) prend un nouveau virage. Une capacité hors pair à encaisser les coups et le soutien de Nicolas Sarkozy l'ont aidé à né­gocier ce détour par l'extérieur, un peu à la manière de Dominique Strauss-Kahn, parti, quant à lui, au FMI. Avant de revenir sur la scène intérieure ? «La vie politique française est en train de changer, commente-t-il. L es parcours seront rythmés par des moments où l'on prendra du champ pour servir la mondialisation.»





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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 10:21
Nouveau Prix Nobel de la Paix 2007, Al Gore pourrait finalement songer à se présenter à l’élection présidentielle américaine de 2008. Ses proches l’y incitent alors que lui, maintenant éloigné de la vie politique, n’y voit pas beaucoup d’intérêt.


Après deux Oscars, voici un Nobel.

Al Gore aura vraiment eu raison de faire son film sur l’environnement ‘Une Vérité qui dérange’.

En revanche, la décision de ce vendredi 12 octobre 2007 est un peu dommage.

Certes, Al Gore n’a pas reçu seul le Prix Nobel de la Paix, et ce Prix 2007 semble récompenser l’effort entrepris mondialement pour faire un peu attention à notre environnement et à notre manière de vivre, ce n’est pas un mal.


Mais à mon sens, il y avait beaucoup d’autres postulants pour ce prix.

Par exemple, l’Union Européenne elle-même qui, fêtant ses 50 ans, a montré que son organisation régionale sans précédent a permis le maintien de la paix dans un endroit du monde qui a, jusqu’alors, été en guerre en quasi-permanence depuis deux millénaires.

Ou encore les acteurs de la paix en Irlande, 2007 a été, sur ce sujet, historique. Ou encore ce défenseur des populations indigènes de l’Arctique, ou Ahtisaari, ancien Président finlandais, qui a obtenu la paix dans une province indonésienne, ou ce Chinois défenseur des droits des Ouïghours… (les autres candidats).


Pourtant, Al Gore, je l’apprécie bien ce personnage.

J’avais entendu parler de lui la première fois en… 1987…

À l’époque, l’élection présidentielle américaine démarrait sa campagne pour la lourde succession de Ronald Reagan, très populaire. George Bush (le père) n’avait aucune raison de s’inquiéter de son investiture républicaine.

Et chez les démocrates, le jeune Gary Hart était en haut des sondages. Un nouveau Kennedy nous prédisait-on. Hélas, après quelques mois médiatiques, le pauvre homme a dû reconnaître quelques liaisons extraconjugales qui tuèrent définitivement dans l’oeuf toutes ses ambitions présidentielles.

Alors, qui pour combattre le Bush père ?

Quand même pas Walter Mondale, l’ancien vice-président de Jimmy Carter, le loser, celui qui avait été largement battu par Reagan en 1984…

Du coup, sept postulants (plutôt des jeunes sénateurs pour la plupart) se sont mis sur les rangs pour l’investiture démocrate (il n’y avait pas encore Bill Clinton). Tous étaient tellement inconnus que personne ne pouvait imaginer qui serait le candidat retenu aux primaires. On les a même appelés ‘les Sept nains’.

On connaît la suite : Michael Dukakis, fils d’émigrant grec, fut finalement choisi pour se faire battre par Bush.

Parmi les Sept nains, il y avait aussi… Al Gore, qui avait bien tenu la route dans les primaires des États du Sud.

Alors plutôt longiligne (j’ai toujours du mal quand je le vois maintenant potelet et rondouillard), et déjà à l’époque, on disait de lui qu’il était passionné par l’écologie et l’environnement, thème très peu retenu par la classe politique américaine d’alors (et française aussi).

(C’est d’ailleurs fort irritant d’entendre des journalistes dire que Al Gore ne s’est intéressé à l’environnement qu’après ses fonctions de vice-président, son engagement est nettement antérieur).

Alors, maintenant, la question qui est sur toutes les lèvres : sera-t-il candidat à l’élection présidentielle de 2008 ?

Al Gore avait été le candidat malheureux en 2000, ayant obtenu plus de voix (plus d’un demi million de plus !) que George Bush fils, mais dont un obscur décompte en Floride a volé la victoire.

Al Gore, homme très intelligent mais pas du tout charismatique. Très ennuyeux dans ses discours face à un Bush Jr jovial et simple.

Par ailleurs, incapable de déléguer, et ne sachant pas vraiment s’entourer alors que Bush Jr, qui avoue ses nombreuses lacunes, a montré qu’il était un bon meneur d’hommes, et qu’il savait choisir des collaborateurs de grande qualité (Colin Powel, Condo Rice etc.), certes parfois pour quelques intérêts pétroliers (Dick Cheney, Donald Rumsfeld…).

Aujourd’hui, Hillary Clinton est largement en tête chez les démocrates face au sénateur métis Barack Obama, et aussi, face à Rudolph Giuliani, qui serait sans doute le candidat des républicains (encore que là, une grande incertitude demeure, notamment avec l’arrivée en lice de Fred Thompson.).

Al Gore a toujours dit qu’il ne voulait plus être candidat.

Il est pourtant l’un des hommes politiques américains les plus populaires actuellement.

Al Gore n’est pas un homme sans défaut. Il était, lui aussi, partisan de la peine de mort, comme Bill Clinton, comme Bush père et fils. Les différences politiques aux États-Unis sont toujours minces.

C’est aussi un homme d’affaires avisé, et un auteur de best-sellers de plusieurs millions d’exemplaires vendus.

Al Gore a dit aussi des stupidités, comme cette fameuse phrase : « Quand j'étais au Congrès des États-Unis, j'ai pris l'initiative de créer Internet. ».

Mais Al Gore semble quand même être doté d’un élan messianique intéressant concernant la sauvegarde de la planète.

Alors, un Prix Nobel, ça peut être un coup de pouce pour l’encourager à reprendre du service, à empêcher de laisser la Maison Blanche à des familles (Bush, Clinton) et surtout (car je ne suis pas un citoyen américain), à remettre les États-Unis dans le droit chemin environnemental.


Après tout, Richard Nixon était bien considéré comme un loser (vice-président de Eisenhower, battu par Kennedy en 1960 (avec aussi plus de voix que JFK !), absent face à Lyndon Jonhson, il réussit finalement à s’imposer en 1968 face à Humphrey).



















Quarante ans plus tard…

Al Gore, 59 ans.

Rien de gore dans tout ça.

Good luck !




Article paru sur Agoravox.



Article également repris sur Yahoo Actualités.


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7 septembre 2007 5 07 /09 /septembre /2007 09:02
Ce vendredi auront lieu d'importantes élections législatives au Maroc.

Occasion pour de nombreux médias de faire le point sur l'état d'avancement de la démocratisation du Maroc et de l'inventaire des forces politiques en présence.

Étrange alors de lire une dépêche ce matin (07 septembre 2007 à 08h05) d'un média portant bien informé puisque informer est sa seule mission où j'apprends, à deux reprises, dans le titre et dans le chapeau, que le Roi du Maroc s'appelle Hassan II disparu pourtant depuis 1999 et pas son fils Mohamed VI.

Certes, dans le corps de l'article, le lecteur pourra lire que Hassan II est bien mort et que son fils lui a bien succédé, mais laisser dans l'espace le plus visible une telle erreur est sinon de l'incompétence du moins de la négligence qui ne renforce pas la crédibilité des professionnels de l'information en général et de LCI en particulier.

La dépêche est visible sur le lien de LCI, ou en format pdf et je la retranscris in extenso ici :




Hassan II joue la carte de l'islamisme modéré

Les Marocains votent ce vendredi pour les législatives. Ils s'attendent à une victoire des islamistes modérés, meilleur rempart, selon eux contre le djihadisme radical qui s'est développé dans le royaume.

Il est toutefois peu probable que le roi Hassan II choisisse le futur Premier ministre dans ses rangs.

- le 07/09/2007 - 08h05

Les Marocains se préparent sereinement à un succès des islamistes modérés du Parti pour la justice et le développement (PJD) aux élections législatives de vendredi. Ils voient en eux le meilleur rempart contre le djihadisme radical qui s'est développé récemment dans le royaume. L'électorat populaire s'apprêterait à donner sa chance au PJD, dont l'émergence comme première force parlementaire ne provoque nulle panique dans un pays où l'essentiel du pouvoir politique, militaire et religieux reste entre les mains du roi Mohamed VI.
   
Depuis le début de l'année le Maroc est le théâtre d'une recrudescence d'attentats suicides attribués à la branche maghrébine d'Al Qaïda. Celle-ci a promis de porter de nouveaux coups aux "dirigeants corrompus" de la région. Selon l'un des responsables du PJD, "il y a beaucoup à faire pour combattre la corruption et les inégalités sociales ainsi que pour réformer notre justice et notre éducation". Pour lui, le PJD ne réitérera pas les erreurs commises par les autres partis d'opposition. Ceux-ci, une fois associés au pouvoir, se sont fondus dans une élite gouvernante perçue comme éloignée des réalités quotidiennes et indifférente aux besoins des sujets modestes du royaume.
   
Un nouveau Premier ministre
   
Le PJD, qui disposait de 42 sièges sur 325 dans la Chambre des représentants sortante, devrait devancer les 33 autres partis en lice vendredi, sans pour autant s'assurer une majorité absolue, en raison du système complexe de vote qui favorise une fragmentation de l'échiquier politique. Mais même si le PJD réalise un score remarquable, il est toutefois peu probable que le roi choisisse le futur Premier ministre dans ses rangs. En revanche, le parti se verra vraisemblablement confier ses premiers portefeuilles ministériels.
   
Il s'agit du deuxième scrutin législatif depuis l'accession de Mohamed VI au trône en 1999, à la mort de son père Hassan II. A l'issue de ces élections, Mohamed VI désignera le futur Premier ministre et pourra opposer son veto aux lois qu'adoptera la future majorité parlementaire.

(D'après agence)





Heureusement, à 09h24, l'erreur a été corrigée, mais est restée visible pendant plus d'une heure.

Et à 12h57, un message honnête a été rajouté au bas de la dépêche pour présenter ses excuses à la suite de l'erreur commise, que je reproduis aussi ici :


Contrairement à ce que nous avions écrit par erreur dans le titre - mais non dans la suite de l'article - le roi du Maroc est bien Mohamed VI et non Hassan II, son père décédé. Nous prions nos lecteurs de nous excuser pour cette erreur de titraille.


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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 21:34
(Dépêche)



La lettre de Benoît XVI encore confidentielle en Chine

PEKIN (AFP) - Pour les fidèles de la principale église de Pékin, la missive de Benoît XVI aux catholiques de Chine semble être restée lettre morte même si l'espoir d'un rapprochement avec le Vatican demeure.

"On n'en a pas parlé à la messe d'aujourd'hui ni à celle de dimanche, nous n'en savons pas beaucoup à ce sujet", affirme un vieux fidèle, nommé Liang, à l'église historique du sud de Pékin.

D'autres expriment la même ignorance et lorsqu'une copie de la lettre publiée samedi leur est présentée, ils partent à la recherche des prêtres pour une explication de texte.

Dans son long texte, le pape demande aux autorités de Pékin de garantir une "authentique liberté religieuse" aux catholiques chinois, qu'il a appelés à "l'unité" et à la "réconciliation" sous son autorité.

Le père Frances Xavier Zhan dit avoir été "trop occupé" pour s'informer de son contenu.

"Je ne l'ai pas encore lu, mais si la lettre papale se traduit par une plus grande division au sein de l'Eglise catholique en Chine, ce ne sera pas bon", dit-il.

"Si elle appelle à l'unité, alors ce sera une très bonne chose. Si le pape appelle les catholiques chinois à faire plus pour leur pays, cela sera merveilleux car c'est ce que nous faisons depuis longtemps", ajoute le père, qui appartient à l'Eglise contrôlée par les autorités.

Depuis un demi-siècle, les catholiques chinois, entre 8 à 12 millions, sont partagés entre la fidélité au pape et l'allégeance au Parti communiste, qui a créé une Eglise catholique patriotique ("Association catholique patriotique de Chine").

Pour Zhan, les fidèles ne s'intéressent pas à la lettre.

"Ce qui les intéresse, ce sont les messes, la liturgie, les programmes sociaux et de charité, pas la doctrine ecclésiastique", affirme-t-il.

"Ce qui est sûr c'est que tout le monde veut des relations diplomatiques entre la Chine et le Vatican, mais c'est une question diplomatique que nous ne pouvons pas contrôler", dit le prêtre.

Si à Pékin, personne n'admet avoir lu la lettre, dans le sud-ouest au moins, elle semble avoir atteint sa cible.

"Nous sommes heureux que le pape nous ait bénis avec cette lettre, c'est d'une grande signification religieuse, mais j'ai peur que cela soit difficile à comprendre pour la plupart des croyants", explique le père Andrew Liu Wenming, prêtre à l'église officielle de Saint-Joseph dans la grande métropole de Chongqing.

Si la lettre n'a pas été lue aux fidèles, M. Liu sait que beaucoup d'entre eux ont en pris connaissance sur l'internet.

Les médias officiels n'ont pas fait état de la lettre de Benoît XVI, mais on peut la trouver sur la Toile, notamment via le site du Vatican, qui est accessible.

Si l'Eglise catholique officielle chinoise a salué lundi les "bonnes intentions" de Benoît XVI, le ministère chinois des Affaires étrangères a demandé au Vatican de ne pas créer de "nouveaux obstacles" à l'amélioration des relations bilatérales.

Par Robert Saiget, le mardi 3 juillet, 12h08



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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 10:51
(Dépêches)



Présidentielle américaine : Obama crée la surprise et devance Hillary Clinton

WASHINGTON (AFP) - Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate à la présidentielle de 2008, a annoncé dimanche avoir recueilli au moins 32,5 millions de dollars au deuxième trimestre pour sa campagne, créant la surprise en devançant sa principale rivale Hillary Clinton.

"Ce n'est que le début" d'un mouvement qui va transformer l'Amérique, écrit-il dans un communiqué.

Au deuxième trimestre, environ 154.000 donateurs individuels ont contribué au financement de la campagne, a dit son comité de campagne. Plus de 250.000 personnes ont, jusqu'à présent, donné des espèces. Au total, M. Obama a recueilli 55,7 millions de dollars.

"Nous avons bâti la plus large mobilisation des militants de base jamais vue à ce stade d'une campagne présidentielle", se félicite M. Obama.

"Nous avons maintenant des centaines de milliers d'Américains qui sont prêts à exiger un système de santé pour tous, une indépendance énergétique et la fin de la guerre en Irak", ajoute le sénateur noir de l'Illinois (nord).

"C'est le genre de mouvement qui peut changer la politique politicienne marquée par les intérêts privés menée à Washington, et transformer notre pays, et ce n'est que le début", assure-t-il.

La sénatrice de New York Hillary Clinton a recueilli environ 27 millions de dollars au deuxième trimestre, avait annoncé jeudi son comité de campagne. Au premier trimestre, Mme Clinton avait récolté 26 millions de dollars, soit un total de 53 millions.

Les prétendants à la Maison Blanche devaient impérativement déclarer avant samedi à la Commission électorale fédérale les fonds qu'ils ont levés entre le 1er avril et le 30 juin pour financer leur campagne.

Dimanche 1 juillet, 22h53
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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 10:44
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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 10:43
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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 10:42
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Résultats officiels
de l'élection présidentielle 2012
 


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Du 07 février 2007
au 07 février 2012.


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