11 juin 2007
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(Dépêche)
La Russie exalte sa stabilité politique et sa puissance économique
SAINT-PÉTERSBOURG (AFP) - La Russie s'est efforcée samedi de tourner la page sur les tiraillements du G8 en démontrant au Forum économique de Saint-Pétersbourg qu'elle était un partenaire stable, ouvert et fiable.
Le président russe Vladimir Poutine, recevant une centaine de grands patrons en marge du Forum, a adopté un ton rassurant, leur assurant que l'économie russe "ne différait en rien des autres si ce n'était par une chose: davantage d'ouverture".
Les investissements "circulent dans les deux sens" entre l'étranger et la Russie, a-t-il relevé, cherchant visiblement à apaiser les inquiétudes qu'auraient pu susciter chez les investisseurs les relents de guerre froide qui ont refait surface ces derniers temps dans les relations politiques de Moscou avec les pays occidentaux.
Dans l'énergie, par exemple, la Russie affiche un "bien plus grand degré d'ouverture que les autres gros producteurs", a-t-il souligné faisant référence aux pays de l'OPEP ou au Mexique, où "tout est détenu par l'Etat".
Et ce que fait la Russie dans l'aéronautique ou les chantiers en créant des entreprises publiques n'est pas une forme de "capitalisme d'Etat", a-t-il assuré: "nous ne faisons que regrouper sous un toit ce que l'Etat détient déjà".
Plus tôt dans la journée, le premier vice-Premier ministre Sergueï Ivanov, souvent présenté comme l'un de ses successeurs potentiels, avait lui aussi plaidé en faveur de l'ouverture.
"Il n'y a pas d'alternative à une stratégie d'ouverture et d'intégration dans le monde", avait-il déclaré à l'ouverture du Forum.
"Le peuple russe a fait son choix : le choix de la démocratie, de l'ouverture et de la liberté d'initiative sur la plan social et économique. Il s'agit d'une base qui ne peut être remise en cause. Elle est le fondement de notre stratégie", selon lui.
Les responsables occidentaux invités à s'exprimer ont abondé dans le même sens, insistant sur la métamorphose du pays ces dernières années, et estimant que l'adversaire d'autrefois avait cédé la place à un partenaire de première importance.
Même les quelque 3 000 opposants russes, dont l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, ont pu pour la première fois manifester sans encombre samedi à Saint-Pétersbourg sans être dispersés par les policiers anti-émeutes.
Le Forum, le 11è de ce type dans la ville, rassemble quelque 6.000 participants, dont une dizaine de chefs d'Etat, pour l'essentiel de la CEI (ex-URSS moins Pays baltes) et des dizaines de patrons d'entreprises, dont nombre de grosses multinationales.
Beaucoup de ces derniers sont venus en quête d'assurances sur l'avenir de la Russie, dans la perspective des élections législatives en décembre et surtout de la présidentielle en mars 2008, qui devrait voir Poutine passer la main.
La plupart d'entre eux sont plutôt bien disposés à l'égard de la Russie, de ses immenses réserves en matières premières et de son économie en plein boom, que les analystes s'accordent à trouver saine même au rythme actuel de croissance de plus de 7% par an, et pleine de promesses.
Le patron du groupe pétrolier BP, Tony Hayward, dont la filiale russe TNK-BP a toutes les chances de se voir retirer une grosse licence sur le champs gazier de Kovykta, s'est dit samedi "très fier que BP soit un des plus gros investisseurs dans le pétrole et le gaz" en Russie. D'autres PDG ont eux aussi fait l'éloge du pays.
Des contrats à hauteur de 4 milliards de dollars étaient attendus à l'occasion du Forum. La palme revient pour l'heure au constructeur américain Boeing , qui a signé avec la compagnie russe Aeroflot un contrat pour la livraison de 22 avions long-courrier pour un coût estimé à entre 3 à 4 milliards de dollars.
Par Amélie Herenstein, le samedi 09 juin 2007, 22h06
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
11 juin 2007
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(Dépêches)
Les démocrates-chrétiens reviennent au pouvoir en Belgique
BRUXELLES (Reuters) - Les démocrates-chrétiens ont nettement remporté dimanche les élections législatives belges et retrouveront le pouvoir après été relégués pendant huit ans dans l'opposition par l'alliance des libéraux et des socialistes.
Une nouvelle majorité constituée par les libéraux et les démocrates-chrétiens, éventuellement élargie aux écologistes, pourrait voir le jour au terme de longues négociations.
Le président des démocrates-chrétiens flamands, Yves Leterme, a crié victoire lorsque les résultats ont démontré que son parti était redevenu la première force politique du pays après avoir raflé plus du tiers des voix en Flandre.
"Nous avons tenu parole", a déclaré celui qui sera plus que probablement le prochain Premier ministre belge, entouré par ses partisans qui brandissaient des drapeaux flamands. "Plus de sécurité, plus de justice et une réforme de l'Etat moderne."
En Flandre, les résultats sont très nets.
Les libéraux flamands du Premier ministre Guy Verhofstadt subissent la gifle annoncée par les sondages et ne récoltent que la moitié des voix enregistrées par les démocrates-chrétiens.
L'intéressé a admis sa défaite et promis de s'effacer.
"J'assume personnellement la responsabilité pour les résultats", a-t-il déclaré devant ses militants.
Le parti socialiste flamand enregistre lui aussi une très lourde défaite qui, elle, n'était pas du tout attendue.
Pour de nombreux analystes, les électeurs flamands ont voulu sanctionner ... le parti socialiste francophone, qui est laminé par les scandales de corruption, afin de l'éjecter du pouvoir, dans la mesure où les deux alliés gouvernent toujours ensemble.
"C'est une défaite cuisante", a expliqué le chef des socialistes flamands, Johan Vande Lanotte, en regrettant que les partis flamands qui prônaient une séparation plus grande entre les deux composantes du pays avaient gagné du terrain.
QUELLE COALITION?
Le deuxième parti de Flandre redevient l'extrême-droite flamande du Vlaams Belang qui, sans progresser, repasse mécaniquement devant les socialistes et les libéraux au Nord: la gauche n'existe pratiquement plus en Flandre.
Du côté francophone, les socialistes, reculent de 36 à 30% des voix wallonnes, mais dans une mesure moindre que celle qui pouvait être attendue à la lumière des scandales médiatisés qui ont marqué la campagne jusqu'à la veille du scrutin.
Le président du PS, Elio di Rupo, a reconnu que ces scandales avaient entamé son crédit et promis des "mesures draconiennes" pour éliminer les brebis galeuses du parti.
Un de ses dirigeants, Philippe Moureaux, a d'ailleurs prôné une "cure d'opposition" pour que le PS se refasse une santé.
Les libéraux wallons les devancent désormais d'un siège, les démocrates-chrétiens francophones progressent modérément et les écologistes font une remontée spectaculaire.
Les libéraux et les socialistes ont été aux affaires pendant huit ans, d'abord avec les écologistes, puis sans eux, mais l'usure du pouvoir a eu raison de cette coalition qui s'est déchirée ces derniers mois malgré de bons résultats économiques et une relative "paix linguistique" appréciée des francophones.
Il reste à savoir quelle coalition pourra émerger.
L'arrivée au pouvoir d'Yves Leterme, actuel ministre-président de la Flandre, un homme austère et peu médiatique qui est âgé de 46 ans, représentera un changement de style total par rapport à Verhofstadt, flamboyant bon vivant.
Les chrétiens-démocrates flamands se sont en effet présentés aux élections alliés à des nationalistes flamands indépendantistes pour devenir la première formation du pays.
Il ont un programme ambitieux en matière de réforme de l'Etat qui verrait quelques-unes des dernières compétences gérées au niveau fédéral tomber dans l'escarcelle des régions, notamment dans le domaine de la sécurité sociale.
Or, les partis francophones ne sont absolument pas demandeurs d'une telle réforme qui les obligerait à financer ces compétences alors que les caisses de la Wallonie sont à sec.
LES SOCIALISTES DANS L'OPPOSITION?
Cette situation devrait entraîner de très longues négociations - un délai de plusieurs mois est souvent cité - pour parvenir à la formation d'un gouvernement majoritaire.
Le roi Albert devrait d'abord nommer un "informateur" pour défricher la situation avant de nommer un "formateur" qui sera très vraisemblablement le vainqueur, Yves Leterme.
S'il maintient sa ligne "dure", ce dernier risque de ne pas trouver de partenaire francophone pour gouverner et, s'il cède trop de terrain, ses alliés nationalistes risquent de le lâcher.
Leterme s'est bien gardé de tirer des plans sur la comète.
"Le jeu des coalitions, on verra ça demain", a-t-il dit.
Mais la défaite des socialistes, qui, selon un scénario d'avant scrutin, devaient s'allier aux démocrates-chrétiens, ouvre la porte aux libéraux : avec les démocrates-chrétiens, ils disposent de 81 sièges sur 150 à la Chambre des représentants et les écologistes pourraient élargir leur assise.
"Il y a clairement une alternative possible", a déclaré le libéral francophone Louis Michel, commissaire européen.
Mais cette coalition ne réunira pas la majorité des deux tiers indispensable à la réforme ambitieuse de l'Etat.
Seule une grande coalition élargie aux socialistes permettrait d'atteindre 100 sièges, mais elle sera délicate à mettre en place avec des partenaires aussi disparates.
Lundi 11 juin 2007, 7h11
Les chrétiens-démocrates infligent une sévère défaite à la coalition au pouvoir en Belgique
BRUXELLES (AP) - Après huit ans passés dans l'opposition, les chrétiens-démocrates (CD&V) sont sortis grands vainqueurs des élections législatives de dimanche en Belgique: le Premier ministre Guy Verhofstadt a reconnu la défaite au nom de sa coalition libérale-socialiste. Mais les discussions pour la formation d'un nouveau gouvernement s'annoncent difficiles.
"Les électeurs de notre pays ont élu aujourd'hui un nouveau gouvernement et les résultats de ces élections sont nets: les électeurs ont opté pour une majorité différente", a observé M. Verhofstadt. "Cela a été un honneur de diriger le pays", a-t-il ajouté, en soulignant qu'il endossait sa part de responsabilité des résultats. Comme le veut la tradition, il doit présenter la démission de son gouvernement lundi au roi Albert II, ouvrant ainsi la voie à l'ouverture de négociations sur la formation d'un nouveau gouvernement, probablement sous la direction du chef du CD&V Yves Leterme.
"Le temps du changement est venu", a lancé ce dernier à l'adresse de ses partisans, alors que se poursuivait le dépouillement des bulletins.
A la différence d'un Verhofstadt penchant pour l'unité entre les six millions d'habitants de Flandre et les 4,5 millions d'autres de Wallonie, M. Leterme a immédiatement appelé à des changements constitutionnels pour accorder davantage d'autonomie aux différents groupes linguistiques.
Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, le CD&V l'emporterait avec 29,9% des suffrages en Flandre, contre 25,8% en 2003. Les libéraux (VLD) du Premier ministre Guy Verhofstadt ne recueilleraient que 18,6% (contre 24,2%). Quant à l'extrême droite flamande du Vlams Belang, elle obtiendrait 19,1% des voix (17,9% en 2003). Jean-Marie Dedecker, un indépendant, recueillerait 6,5%.
Entachés par les scandales de corruption successifs qui les ont frappés ces dix dernières années, les alliés socialistes du VLD chutent de 23,5% à 16,4% en Flandre, alors qu'ils reculent de 36,4% à moins de 29% en Wallonie. En Belgique francophone, le VLD obtient 32,8% contre 28,4% en 2003.
Après le dépouillement de 90% des bulletins à travers le pays, les Chrétiens démocrates de M. Leterme ont gagné huit sièges supplémentaires et détiennent désormais 30 sièges sur les 150 que compte la Chambre des représentants, soit 20%.
Les libéraux francophones deviennent le deuxième plus gros parti représenté au parlement avec 23 sièges, devant les socialistes qui perdent 5 sièges pour n'en conserver que 20, perdant ainsi leur place dominante dans le sud francophone.
Les libéraux flamands de M. Verhofstadt ont 18 sièges, soit sept de moins que dans l'assemblée sortante, tandis que les socialistes flamands subissent le pire revers, perdant 9 sièges pour n'en garder que 14.
Le Parti de l'intérêt flamand, d'extrême-droite, perd un siège, ce qui lui en laisse tout de même 17. Jean-Marie Dedecker, un nouveau venu indépendant, a remporté 5 sièges sur un programme nationaliste.
Le chef du CD&V Yves Leterme, ministre-président de Flandre, sera probablement choisi pour former le prochain gouvernement. Une tâche par tradition compliquée dans un pays divisé entre deux régions linguistiques. Le poste a été occupé par un Flamand ces 33 dernières années.
Reste à savoir quelle coalition va émerger après le verdict des urnes. Le Parlement sortant a adopté des mesures qui permettront au nouveau gouvernement de lancer une réforme de l'Etat accordant davantage d'autonomie aux groupes linguistiques. Mais ces changements nécessiteraient une majorité des deux tiers dans chaque région, compliquant encore les discussions déjà difficiles.
Quelque 7,7 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour renouveler la Chambre des représentants (150 sièges, dont 88 pour les néerlandophones et 62 pour les francophones) et une partie du Sénat (40 sièges, dont 15 élus côté wallon et 25 côté flamand). Le vote est obligatoire en Belgique. Les électeurs de Flandre peuvent uniquement voter pour un parti flamand, avec un scénario similaire en Wallonie. Dans la capitale Bruxelles, officiellement bilingue, des partis des deux langues étaient en lice.
Lundi 11 juin 2007, 3h43
La Belgique plus divisée que jamais après les élections
BRUXELLES (Reuters) - La Belgique s'est réveillée lundi plus divisée que jamais après des élections législatives annonciatrices de négociations longues et difficiles entre Flamands et Wallons pour la formation d'un gouvernement.
Le scrutin de dimanche démontre que la dérive des continents entre le nord et le sud du pays s'est traduite dans les urnes.
"La Belgique, c'est deux pays presque différents", souligne Pascal Delwitt, politologue à l'Université libre de Bruxelles après ces élections qui marquent une rupture.
En Flandre, le grand vainqueur est le parti démocrate-chrétien (CD&V) du futur premier ministre Yves Leterme, qui a infligé une lourde défaite aux libéraux et aux socialistes flamands alliés au niveau fédéral depuis huit ans.
"Nous n'avons pas compris les électeurs", a ainsi déclaré le chef des socialistes flamands, Johan Vande Lanotte, qui entend désormais rénover son parti dans l'opposition, tandis que le Premier ministre libéral Guy Verhofstadt a démissionné lundi.
Le message est en effet clair.
La Flandre a tout d'abord basculé à droite puisqu'à peine 20% de ses électeurs ont voté pour les "progressistes" au sens large du terme, à savoir les socialistes et les écologistes.
Près de 60% des Flamands ont en outre apporté leurs voix à des partis qui prônent soit l'indépendance de la Flandre, soit la création d'une confédération lâche dans lesquelles les derniers bastions de l'unité nationale, comme la sécurité sociale, seraient progressivement gérés par les régions.
Il est ainsi remarquable de constater qu'Yves Leterme, actuel ministre-président de la Flandre, doit a présenté une liste commune avec des nationalistes flamands partisans de l'indépendance de leur région, même s'ils se disent être prêts à patienter un peu pour atteindre leur but.
DRAPEAUX FLAMANDS
Signe des temps, le futur premier ministre, un homme de 46 ans dénué de tout charisme mais réputé pour sa détermination et qui a obtenu sur son seul nom 800.000 "votes de préférence", a fêté sa victoire entouré de ses partisans qui brandissaient le drapeau flamand, le lion noir sur fond jaune.
L'homme qui préside aux destinées du parti "Chrétien, démocrate & flamand" a d'ailleurs martelé dès dimanche que la "réforme de l'Etat", jargon belge pour la dévolution de pouvoirs aux régions, était sa priorité pour la prochaine législature.
"Yves Leterme est passé comme une tornade sur la Flandre", écrit lundi le grand quotidien flamand De Standaard, historiquement proche du CD&V. "Il a reçu un mandat très clair."
La Wallonie a voté de manière radicalement différente.
Certes, les socialistes y subissent également une cuisante défaite en raison des scandales de corruption qui ont défrayé la chronique jusqu'à la veille des élections et ils évoquent, comme du côté flamand, la nécessité d'une cure d'opposition.
Certes, pour la première fois depuis 1946, les libéraux deviennent la première force politique dans la partie francophone du pays avec un discours clairement marqué à droite, proche de celui défendu en France par Nicolas Sarkozy.
"Le centre de gravité a bougé", a estimé leur président, l'actuel ministre des Finances Didier Reynders.
UNE COALTION "ORANGE-BLEUE"?
Mais, contrairement aux Flamands, les francophones ne sont qu'un tiers à se retrouver sur un programme clairement marqué par des options économiques et politiques de droite et l'extrême-droite y reste marginale malgré les scandales.
Les socialistes restent puissants en dépit de leur défaite, tandis que les écologistes et les démocrates-chrétiens du sud du pays sont à classer au centre ou à gauche plutôt qu'à droite.
En outre, si les francophones sont divisés, un dossier les unit: ils ne veulent pas d'une nouvelle réforme de l'Etat qui risquerait d'aggraver les difficultés de la Wallonie.
De manière frappante, ce sont les alliés "naturels" de Leterme, les démocrates-chrétiens francophones du parti Centre Démocrate Humaniste (CDH), qui sont le plus opposés à un nouveau déshabillage de l'Etat central.
"Nous nous opposerons à toute avancée institutionnelle qui serait contraire aux intérêts des francophones", a déclaré leur présidente, Joëlle Milquet, imitée par les autres partis du sud.
Pour le journal Le Soir, il faudra bâtir un véritable front.
"Au-delà de leurs objectifs propres, les partis du sud du pays ont le devoir d'en servir un seul commun: la défense des intérêts de leurs concitoyens francophones", écrit-il.
Les négociations s'annoncent donc longues et ardues pour l'"informateur" que choisira le roi Albert II afin de sonder les possibilités avant de nommer Leterme "formateur".
En théorie, et étant donné la défaite des socialistes, on se dirige vers une coalition entre démocrates-chrétiens et libéraux qui, ensemble, contrôlent 81 sièges sur les 150 que compte la Chambre des représentants. Les écologistes et leurs 12 sièges pourraient être appelés à renforcer cette majorité.
Mais on resterait alors loin de la majorité des deux tiers, soit 101 sièges sur 150, nécessaire pour modifier la Constitution belge afin de procéder à une réforme de l'Etat, que seul l'apport des socialistes permettrait d'atteindre.
Pour plusieurs analystes, la coalition "orange-bleue" pourrait être rejointe par les socialistes pour une réforme de l'Etat: une sorte d'union nationale qui aurait pour effet de la diluer.
Lundi 11 juin 2007, 13h31
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
8 juin 2007
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(Dépêches)
Sarkozy évoque la Tchétchénie et les droits de l'homme avec Poutine
HEILIGENDAMM (AP) - "Nous avons évoqué tous les sujets" avec Vladimir Poutine: "la Tchétchénie, la journaliste (russe assassinée Anna Politkovskaïa), les droits de l'homme, les droits des homosexuels", a affirmé jeudi Nicolas Sarkozy à l'issue de son entretien avec le président russe en marge du G-8.
"Nous l'avons fait calmement, sereinement", a assuré M. Sarkozy. "Je l'ai fait sans aucune agressivité" et "j'ai trouvé un homme ouvert au dialogue, acceptant la discussion sur ces sujets complexes".
"J'ai évoqué ces questions sans la volonté de donner des leçons", a ajouté le président français.
Les deux hommes ont également évoqué l'avenir du Kosovo, et Nicolas Sarkozy a suggéré de "laisser du temps" au président russe.
C'est "très difficile de présenter une délibération au Conseil de sécurité et de s'opposer au veto russe", a souligné Nicolas Sarkozy. "Il faut éviter d'aller au conflit tout de suite".
Il a donc proposé que "le président Poutine reconnaisse la perspective inéluctable de l'indépendance du Kosovo" et "qu'on laisse Belgrade et Pristina dialoguer ensemble" pendant six mois. En l'absence d'accord au bout de six mois, le plan de l'ONU s'appliquerait.
Jeudi 7 juin 2007, 19h56
Sarkozy présente une "voie médiane" à Poutine sur le Kosovo
HEILIGENDAMM, Allemagne (Reuters) - Nicolas Sarkozy a présenté jeudi à Vladimir Poutine une "voie médiane" pour l'avenir du Kosovo consistant à ne pas adopter de résolution aux Nations unies dans l'immédiat, tout en faisant reconnaître au président russe "la perspective inéluctable de l'indépendance" de l'ancienne province serbe.
Lors d'un entretien bilatéral, le président français a proposé à son homologue russe de laisser six mois à Belgrade et Pristina pour trouver "un meilleur statut et dans ce cas-là c'est celui-là qui s'applique".
"Soit ils ne l'ont pas trouvé et dans ce cas-là c'est la solution Ahtisaari", du nom de l'émissaire de l'Onu qui propose une indépendance sous supervision de l'Union européenne, a déclaré le président français lors d'une conférence de presse en marge du G8 d'Heiligendamm, en Allemagne.
"Il me semble que ce pourrait être une voie médiane dont je ne dis pas qu'elle est parfaite", a-t-il ajouté, soulignant sa volonté "d'éviter le drame que serait une division" de la communauté internationale.
Cette solution française "aurait l'avantage de permettre à M. Poutine d'avoir un peu de temps, d'obliger Serbes et Kosovars à discuter et de ne pas mettre la communauté internationale dans une situation de division", s'est félicité Nicolas Sarkozy.
La Russie, alliée de la Serbie, s'oppose à l'indépendance du territoire, que prônent les Etats-Unis et l'Europe. Moscou, qui dispose d'un droit de veto bloque les efforts occidentaux pour faire adopter une résolution en ce sens au Conseil de sécurité de l'Onu.
"Je crois que ce serait vraiment une situation très difficile de présenter une motion, une délibération au Conseil de sécurité et de s'opposer au veto (russe). Moi, je pense qu'il faut éviter d'aller au conflit tout de suite", a fait valoir Nicolas Sarkozy.
"La proposition que j'ai faite c'est que le président Poutine reconnaisse - les mots ont un sens - la perspective inéluctable de l'indépendance du Kosovo (et) qu'on pousse Belgrade et Pristina à discuter ensemble" pendant une période de six mois, a-t-il expliqué.
Nicolas Sarkozy ne verrait "que des avantages" à donner "un peu de temps" au président russe qui, a souligné le président français, "craint par dessus tout l'élargissement à d'autres situations" de la question de l'indépendance du Kosovo.
"Je crois que ce serait bon pour l'équilibre de la région", a-t-il souligné.
Jeudi 7 juin 2007, 21h55
La France et la Russie ont "des relations profondes", selon Vladimir Poutine
PARIS (AP) - Le président russe Vladimir Poutine estime lundi que les relations entre la France et la Russie "sont profondes", et déclare qu'il compte "travailler de façon constructive" avec Nicolas Sarkozy.
"Nous avons beaucoup d'intérêts communs et de convergences de vues sur de nombreuses questions internationales", souligne Vladimir Poutine dans un entretien au "Figaro". "Notre coopération économique est intense".
"La conversation téléphonique que j'ai eue avec le nouveau président me donne des raisons de penser que nous pouvons travailler ensemble de façon constructive", ajoute-t-il. "Nous allons nous rencontrer en Allemagne (au sommet du G-8 à partir de mercredi, NDLR), et je suis sûr que nous allons établir de bonnes relations. Tel est mon souhait".
Interrogé sur le fait que Nicolas Sarkozy se présente comme un défenseur des droits de l'homme, le président russe assure être "toujours content quand quelqu'un insiste sur les droits de l'homme". "Je viens de lire le rapport d'Amnesty International, il soulève beaucoup de questions, pas seulement en Russie, mais aussi dans les autres pays du G-8".
"Quant à l'amitié de Nicolas Sarkozy avec les Etats-Unis, je m'en félicite là aussi. Nous aussi, malgré nos discussions difficiles sur le système de défense antimissiles, nous sommes des amis des Etats-Unis", assure Vladimir Poutine. "D'ailleurs, quand Nicolas Sarkozy a dit qu'il était un ami des Etats-Unis, il a précisé que cela n'empêcherait pas d'avoir des désaccords, c'est exactement mon approche".
Le président juge par ailleurs "absurde" le propos selon lequel la Russie ne serait pas assez démocratique pour participer au G-8. "La Russie est devenue la neuvième puissance économique au monde et dépasse les pays du G-8 dans de nombreux domaines".
"Je suis un pur et absolu démocrate! La tragédie, c'est que je suis le seul pur démocrate au monde". "Depuis Gandhi, je n'ai plus personne à qui parler!", lance Vladimir Poutine.
"Voyez les Etats-Unis: des tortures horribles, des sans-abris, Guantanamo. Voyez l'Europe: des manifestations violentes, durement réprimées", avance-t-il. "Même les Ukrainiens se sont discrédités et vont vers la tyrannie".
Lundi 4 juin 2007, 8h01
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
8 juin 2007
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(Dépêche)
Olmert serait prêt à évacuer le Golan contre la paix avec la Syrie
JERUSALEM (AFP) - Le Premier ministre israélien Ehud Olmert se montre de plus en plus enclin à renouer le dialogue avec la Syrie, se disant prêt, selon la presse de vendredi, à évacuer le Golan en échange de la paix.
Selon le quotidien israélien Yédiot Aharonot, M. Olmert a récemment adressé des messages secrets en ce sens au président syrien Bachar al-Assad par l'intermédiaire de dirigeants de Turquie et d'Allemagne.
Le 24 avril, lors d'un entretien téléphonique, il a reçu le feu vert de George W. Bush à d'éventuelles négociations avec la Syrie, mais le président américain à écarté toute médiation de son pays.
Principal allié d'Israël, les Etats-Unis reprochent à la Syrie de soutenir les insurgés irakiens et de déstabiliser le Liban, lui imposant des sanctions économiques en 2004.
MM. Olmert et Bush doivent se retrouver le 19 juin à la Maison Blanche.
"Je sais qu'un accord de paix avec la Syrie m'obligera à ramener la souveraineté de la Syrie sur le plateau du Golan, et je suis prêt à assumer mes responsabilités en vue d'établir la paix entre nous", affirme M. Olmert dans l'un de ces messages, selon le Yédiot Aharonot.
"Je voudrais que vous me disiez si en échange d'un retrait israélien du Golan, la Syrie serait prête à remplir ses obligations: défaire progressivement son alliance avec l'Iran, le Hezbollah (libanais) et les groupes terroristes palestiniens, et mettre fin à son soutien au terrorisme", y ajoute-t-il.
Interrogé par l'AFP, Yanki Galanti, porte-parole de M. Olmert, a répondu: "Nous ne pouvons ni démentir ni confirmer ces révélations de Yédiot".
Les négociations de paix entre la Syrie et Israël, parrainées par Washington, avaient été suspendues en janvier 2000. Pour les reprendre, Damas avait exigé un engagement préalable d'Israël à se retirer du Golan jusqu'aux lignes du 4 juin 1967, mais le Premier ministre de l'époque Ehud Barak, confronté à une forte opposition interne, avait refusé de lui fournir une telle assurance.
Les propos prêtés à M. Olmert ont suscité une levée de boucliers de l'opposition israélienne de droite.
"Il (Olmert) n'a pas reçu de mandat pour ordonner un retrait du Golan (...) Ses initiatives sont dangereuses, il sera très difficile de les stopper", a déclaré aux journalistes, Guidéon Saar, chef du groupe parlementaire du Likoud.
"Olmert est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir", a renchéri Zevoulon Orlev, député du Parti national religieux.
Il faisait allusion à l'impopularité du Premier ministre, empêtré dans une série de scandales et sévèrement critiqué par le rapport intérimaire d'une commission d'enquête gouvernementale sur sa conduite de la guerre au Liban en 2006.
Interrogé par la radio publique, le ministre du Commerce et de l'Industrie, Eli Yishaï, du parti Shass orthodoxe, s'est en revanche dit prêt à des concessions territoriales "pour épargner les vies d'Israéliens".
Il a appelé M. Assad à venir à Jérusalem, à l'instar du défunt président égyptien Anouar Sadate qui a signé la paix avec Israël en 1979 et a en contrepartie récupéré le Sinaï, conquis en 1967.
Mercredi, M. Olmert avait affirmé lors d'une réunion du cabinet de sécurité que son pays "veut la paix avec la Syrie", dans un apparent message d'apaisement à la suite d'informations alarmistes de la presse israélienne faisant état d'une possible guerre entre les deux pays.
"Notre position est la même. Nous sommes prêts à reprendre les négociations de paix, nous voulons agir pour la paix. Nous suivons de près les déclarations" israéliennes, a dit le lendemain une source officielle syrienne en réaction aux propos de M. Olmert.
Selon un sondage publié par le journal Maariv, 74% des Israéliens sont sceptiques sur les intentions de paix de Damas, contre 17% qui y croient. En revanche, 48% des Israéliens approuvent la reprise de pourparlers de paix portant sur l'avenir du Golan, contre 45% qui y sont hostiles.
Par Charly Wegman, le vendredi 8 juin 2007, 11h53
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
6 juin 2007
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(Dépêche)
États-Unis : l'Irak au centre des préoccupations dans le débat des candidats républicains
MANCHESTER (AFP) - Les dix candidats républicains à la Maison Blanche en 2008 se sont montrés fermes mardi sur l'Irak, mais se sont affrontés sur l'immigration durant les deux heures de leur troisième débat télévisé.
Ce débat, retransmis par CNN, est intervenu 48 heures après un débat télévisé similaire entre démocrates depuis le campus universitaire de Saint Anselm College, dans le New Hampshire (nord-est).
Les prétendants républicains, dont aucun n'a pris l'ascendant sur ses rivaux, ne se sont pas privés de critiquer leurs adversaires démocrates, notamment Hillary Clinton, accusés de faiblesse sur l'Irak et le terrorisme.
"Nous devons réussir en Irak" a déclaré John McCain. Il s'en est pris à la sénatrice Hillary Clinton qui avait affirmé lors du précédent débat démocrate que le conflit en Irak "était la guerre de George W. Bush".
"Lorsque Bill Clinton était Président" a déclaré le sénateur d'Arizona, "on ne disait pas que la guerre du Kosovo était la guerre de Bill Clinton".
"Ce ne sont pas les présidents qui perdent les guerres, ce sont les nations" a-t-il dit.
L'ancien maire de New York, Rudolph Giuliani a quant à lui "assuré qu'envahir l'Irak était la chose à faire". "Il était impensable, a-t-il dit, de laisser Saddam Hussein à la tête de l'Irak pour lutter contre le terrorisme".
Attaquant les démocrates, il a estimé qu'ils étaient "dans le déni" et notamment à propos des ambitions nucléaires de l'Iran.
L'ancien gouverneur de Virginie, Jim Gilmore a lui estimé que "l'intêret des Etats-Unis est de créer le plus de stabilité possible au Moyen-Orient".
Evoquant notamment les intérêts américains en Israël et dans le domaine énergétique, il a ajouté qu'il existe "l'énorme danger que la région plonge dans l'instabilité".
Seul Ron Paul, républicain libertaire du Texas, a estimé que "plus tôt les troupes américaines reviendront à la maison, mieux ça sera". "C'était une erreur d'aller en Irak, ce serait une erreur d'y rester", a-t-il dit.
Les candidats ont affirmé par ailleurs qu'ils n'hésiteraient pas à attaquer l'Iran s'il persiste dans son programme nucléaire.
"L'Iran doit savoir très clairement que les Etats-Unis considéreront inacceptables qu'il possède l'arme nucléaire", a mis en garde M. Giuliani. "L'Iran est une menace", a-t-il martelé.
L'homme d'affaires et ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney a assuré à propos de l'Iran "qu'aucune option ne devait être écartée".
Concernant l'immigration, le sénateur Tom Tancredo qui en a fait son cheval de bataille a estimé que les Etats-Unis devenaient "une nation bilingue" et que "ce n'est pas bon.
Il s'est dit opposé à la réforme de l'immigration laborieusement mise en place par le président George W. Bush et répété qu'il comptait, s'il devient président, expulser tous les immigrés clandestins.
Mais le sénateur John McCain a plaidé avec éloquence pour cette réforme, actuellement en cours de débat au Sénat, rappelant que des hispaniques résidant aux Etats-Unis, qui n'ont même pas parfois la citoyenneté américaine, meurent en Irak.
Les candidats ont également réitéré leur opposition à l'avortement, et évoqué la couverture santé, la place des homosexuels dans l'armée, le réchauffement de la planète et l'enseignement du créationnisme à l'école.
Selon un récent sondage Washington Post-ABC News, l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani reste en tête des candidats républicains avec 34% des intentions de vote contre 20% à John McCain.
Viennent ensuite l'acteur et ancien sénateur Fred Thompson -grand absent du débat-, avec 13% d'intentions de vote, et Mitt Romney (10%).
Plus d'un tiers des Républicains se déclarent insatisfaits de leurs candidats actuels.
Mercredi 6 juin 2007, 7h28
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
6 juin 2007
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15:43
(Dépêche)
Turquie : l'opposition laïque demande à la Cour constitutionnelle d'annuler le vote du Parlement
ANKARA (AP) - L'opposition laïque turque a demandé mardi à la Cour constitutionnelle d'annuler le vote du Parlement en faveur d'un amendement prévoyant l'élection du président de la République au suffrage universel direct, et non plus par les députés.
Le Parti de la justice et du développement (AKP), auquel appartient le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a fait voter le texte pour contourner l'incapacité pour son candidat, Abdullah Gül, à se faire élire par voie parlementaire. Des élections anticipées sont en outre prévues le 22 juillet, quatre mois plus tôt que prévu.
Le principal parti laïc, le Parti populaire républicain (CHP), a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, affirmant qu'un des articles de l'amendement n'avait pas obtenu la majorité des deux tiers requise. Il accuse par ailleurs le parti au pouvoir d'avoir violé la règle du vote à bulletin secret en contrôlant que les parlementaires avaient voté en faveur du texte. La décision de la cour n'est pas attendue avant plusieurs semaines.
Les députés avaient voté une première fois en faveur de cette modification de la Constitution, mais le président turc Ahmet Necdet Sezer, défenseur acharné de la laïcité, avait opposé son veto. La loi ne l'autorise pas à faire de même après ce second vote, mais il peut exiger la tenue d'un référendum sur le sujet.
A deux reprises, le candidat de l'AKP au poste de président de la République, l'actuel ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, a échoué devant le Parlement faute de quorum suffisant, en raison du boycott des parlementaires issus du camp laïque.
Le mandat de Sezer s'achevait le 16 mai. Il conserve ses fonctions jusqu'à l'élection de son successeur.
Mardi 5 juin 2007, 20h27
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
6 juin 2007
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15:42
(Dépêche)
Israël se prépare à tous les scénarios, y compris une guerre contre la Syrie, selon Amir Peretz
JERUSALEM (AP) - Interrogé sur la perspective d'un conflit armé avec la Syrie, le ministre israélien de la Défense Amir Peretz a déclaré mercredi que l'Etat hébreu se prépare à tous les scénarios afin de maintenir sa capacité de dissuasion, tout en ajoutant que la voie diplomatique doit rester ouverte.
M. Peretz a fait ces déclarations à la radio israélienne, au lendemain d'une manoeuvre d'entraînement militaire simulant une attaque sur un village syrien.
Lors de cet exercice, le général de corps d'armée Gabi Ashkenazi a déclaré qu'Israël se préparait à la possibilité de devoir "agir sur le front nord", ont rapporté les médias israéliens.
L'armée israélienne "doit être prête sur tous les fronts, sans tenir compte des rapports des renseignements sur ce qui va arriver", a confirmé M. Peretz mercredi.
Mais "nous devons relayer (le message) aux Syriens que nos exercices et nos préparations (...) ne reflètent en aucune manière des plans israéliens d'attaquer la Syrie", a-t-il ajouté.
Israël doit s'efforcer d'explorer toute voie diplomatique avec la Syrie, a-t-il poursuivi.
"Un processus diplomatique avec la Syrie pourrait changer immédiatement et dramatiquement l'équilibre sur trois fronts, donc ramasser le gant, ou explorer toute occasion de négociations sincères avec la Syrie, est à mon avis une option qui ne doit absolument pas être négligée", a estimé le ministre de la Défense, en faisant référence aux fronts syrien, libanais et palestinien.
A la question de savoir si Israël pourrait lancer une guerre en représailles à une action limitée sur la frontière libanaise de la milice du Hezbollah, aidée par la Syrie, M. Peretz a répondu qu'"il n'existe aucune intention de la sorte". Un tel scénario avait donné lieu au conflit entre le Hezbollah et Israël l'été dernier.
Mercredi, le Cabinet de sécurité israélien se réunissait pour évoquer le sujet de la Syrie.
Mercredi 6 juin 2007, 7h53
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
6 juin 2007
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15:41
(Dépêches)
Sarkozy reçoit la famille d'Ingrid Betancourt après la libération d'un chef des FARC
PARIS (AFP) - Le président Nicolas Sarkozy a reçu mardi matin la famille d'Ingrid Betancourt, au lendemain de la libération à sa demande de Rodrigo Granda, un important responsable de la guérilla des FARC, qui retient en otage depuis cinq ans la Franco-Colombienne.
"Nous n'avons posé aucune condition à la libération de Granda", a souligné le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, la qualifiant de "geste très important", à l'issue d'une rencontre de 45 minutes entre M. Sarkozy et Mélanie Betancourt, Astrid Betancourt et Fabrice Delloye, la fille, la soeur et l'ex-mari d'Ingrid Betancourt.
Le porte-parole n'a pas précisé quel rôle la France espérait voir jouer à Rodrigo Granda, considéré comme le ministre des "Affaires étrangères" des FARC, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (guérilla marxiste), qui retiennent depuis le 23 février 2002 l'ex-candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne.
Le président Uribe avait annoncé lundi soir sa libération pour être un "intermédiaire de la paix", à la demande de M. Sarkozy, qui s'est personnellement impliqué dans le dossier.
Quelques heures plus tard, M. Sarkozy avait salué en pleine nuit dans un communiqué une "décision très importante et courageuse qu'il avait expressément demandée au président Uribe dans le cadre des efforts destinés à obtenir la libération des otages, en particulier notre compatriote Ingrid Betancourt".
M. Sarkozy "espère désormais que ce développement sera entendu par les FARC et que celles-ci y répondront. Il appelle toutes les parties concernées à saisir cette opportunité pour que soit trouvée rapidement une issue heureuse et définitive à la douloureuse question de tous les prisonniers," poursuivait le texte, sans plus de précisions.
"Il n'a pas été prévu que Rodrigo Granda se rende en France pour l'instant", a affirmé Fabrice Delloye à la presse après l'entretien à l'Elysée. "Nous souhaitons que cette nouvelle liberté lui permette de jouer ce rôle d'intermédiaire", a-t-il ajouté.
Il a estimé que "la première étape, c'est une preuve de vie d'Ingrid". "Sans preuve, les résolutions de la France, les résolutions du G8, ne pourront pas être maintenues", a-t-il dit.
M. Martinon avait en effet souligné que le cas Betancourt serait évoqué au sommet du G8 qui s'ouvre mercredi, "dans le cadre le plus large possible" et notamment devant "le président (George W) Bush", principal allié du régime colombien.
M. Sarkozy "veut sensibiliser le G8 à ce problème extrêmement important pour nous", a souligné le porte-parole. "La solution ne viendra pas du G8 mais l'engagement du G8 est peut-être une arme de plus dans ce processus (pour faire libérer Mme Betancourt) qui est difficile et compliqué".
Mélanie Delloye-Betancourt a elle aussi exprimé l'espoir "que les FARC comprennent qu'eux aussi, à leur tour, doivent faire un geste" en donnant "une preuve de vie de maman".
"Le président Sarkozy a la détermination absolue et totale" d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, a de son côté estimé M. Delloye.
Selon lui, "il faut que les FARC comprennent que nous sommes maintenant à une heure et à un moment extrêmement décisifs" et que "s'ils veulent avoir une forme de reconnaissance (...) c'est le moment ou jamais de répondre par un signe concret".
"Il faut que les FARC en sortent gagnants, que le président Uribe en sorte gagnant, qu'Ingrid sorte. (...) Je crois que le président Uribe comprend qu'il faut qu'il soit plus flexible et qu'il donne un peu de lest, de manière à sortir son pays de cette crise difficile", a-t-il affirmé.
Par Nadège Puljak, le mardi 5 juin 2007, 15h17
L'affaire Ingrid Betancourt dans une phase cruciale ?
PARIS (Reuters) - L'affaire de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt est entrée dans une phase cruciale après la libération d'un haut responsable des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), a laissé entendre mardi la présidence de la République française.
Le président Alvaro Uribe a libéré lundi Rodrigo Granda, considéré comme le "ministre des Affaires étrangères" des Farc et un des principaux détenus politiques en Colombie.
Selon le porte-parole de l'Elysée, il a été libéré à la demande du président français Nicolas Sarkozy, qui a relancé les démarches pour tenter d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt depuis son entrée en fonction de 16 mai.
"Le président de la République a eu le président Uribe hier soir au téléphone. Il a salué ce geste très courageux et très fort", a dit à des journalistes David Martinon. "C'est un geste dont nous espérons maintenant qu'il débloque la situation."
"Aucune condition n'a été posée à la libération de Granda", a-t-il précisé. "En tout cas, nous nous n'en avons posé aucune."
"Je dois vous prévenir que dans les temps qui viennent, nous vous parlerons moins parce qu'on entre dans une phase difficile au cours de laquelle il sera très difficile de donner des informations sur l'état d'avancement des discussions", a ajouté David Martinon. "On est dans des discussions très fines."
Nicolas Sarkozy a reçu mardi à l'Elysée la soeur d'Ingrid Betancourt, Astrid, sa fille Mélanie et son ancien mari, père de ses enfants, Fabrice Delloye, pour leur rendre compte de son entretien avec le président colombien.
L'ancienne candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne est détenue par les Farc depuis le 23 février 2002.
Nicolas Sarkozy évoquera son sort au sommet du G8, qui se tient cette semaine à Heiligendamm, dans le nord de l'Allemagne, ont déclaré David Martinon et Fabrice Delloye à l'issue de cet entretien de trois quarts d'heure.
"PREUVE DE VIE"
"Il va en parler au G8, il va en parler aux cinq grands (pays) émergents. Il veut sensibiliser le G8 à ce problème qui est un problème extrêmement important pour nous", a dit le porte-parole de l'Elysée. Le chef d'Etat français en parlera "notamment" au président américain Georges Bush.
"La solution ne viendra pas du G8 mais l'engagement du G8 peut être une arme de plus dans ce processus qui est difficile et compliqué", a-t-il ajouté.
Pour Fabrice Delloye, ce sera "non seulement le cas d'Ingrid Betancourt mais aussi le cas de la Colombie" et le problème plus général des otages qui seront ainsi évoqués au G8.
"Il faut que les Farc comprennent qu'on est maintenant à une heure et à un moment absolument décisifs", a-t-il ajouté. "Il faut qu'ils comprennent que s'ils veulent avoir une forme de reconnaissance, c'est le moment où jamais de répondre par un signe concret à l'appel qui a été lancé par le président de la République française."
Le gouvernement français et la famille d'Ingrid Betancourt attendent en particulier, maintenant, une preuve de vie.
"Pour l'instant, nous n'avons aucune preuve de vie d'Ingrid. Nous avons eu simplement le commentaire d'un ex-otage qui a dit qu'il a vu Ingrid", a expliqué Fabrice Delloye. "Mais pour l'instant ce n'est pas probant."
Quant à Rodrigo Granda, "c'est à lui de comprendre" qu'il doit mettre sa liberté retrouvée "au service de la libération des otages et au service, peut-être, de la paix en Colombie", a-t-il ajouté. "Nous souhaitons que cette nouvelle liberté lui permette de jouer ce rôle d'intermédiaire."
Fabrice Delloye a précisé qu'il n'était pas prévu que Rodrigo Granda vienne en France. "Pour l'instant, l'important pour lui c'est d'être dans un endroit où il se sente à la fois en sécurité et où il puisse agir."
"En 15 jours, les choses ont avancé plus qu'en cinq ans. Donc c'est déjà très très positif", a pour sa part dit Mélanie. "Le président Sarkozy et toute son équipe font un travail formidable et je pense vraiment qu'on est sur une bonne voie. Il nous a répété à quel point il était déterminé à mettre en oeuvre tout ce qu'il pouvait pour obtenir la libération de maman."
Mardi 5 juin 2007, 12h12
Sarkozy reçoit la famille d'Ingrid Betancourt, évoquera son cas au G8
PARIS (AFP) - Le président Nicolas Sarkozy a reçu mardi matin la famille d'Ingrid Betancourt pour évoquer les efforts en vue de la libération de l'otage franco-colombienne des FARC, promettant d'évoquer son sort au sommet du G8, a indiqué à la presse David Martinon, porte-parole de l'Elysée.
M. Sarkozy a reçu pendant trois-quarts d'heure Mélanie Betancourt, Astrid Betancourt et Fabrice Delloye, la fille, la soeur et l'ex-mari d'Ingrid Betancourt, "pour faire le point sur la situation (de l'otage) suite à son entretien avec le président (colombien) Alvaro Uribe" et après la libération de Rodrigo Granda", le chef guérillero considéré comme le ministre des "Affaires étrangères" des FARC.
M. Martinon a confirmé que le président de la République avait "demandé à son homologue colombien Alvaro Uribe la libération de Rodrigo Granda".
"Nous n'avons posé aucune condition à la libération de Granda", a ajouté M. Martinon, qui a qualifié cette libération de "geste très important".
Le président colombien a annoncé lundi soir à Bogota que Rodrigo Granda avait été libéré de prison pour être un "intermédiaire de la paix", à la demande expresse de M. Sarkozy.
"Il n'a pas été prévu que Rodrigo Granda se rende en France pour l'instant", a affirmé à la presse après l'entretien Fabrice Delloye. "Nous souhaitons que cette nouvelle liberté lui permette de jouer ce rôle d'intermédiaire", a-t-il ajouté.
Le cas d'Ingrid Betancourt sera évoqué au G8 "dans le cadre le plus large possible", notamment devant "le président (George W) Bush et les cinq grands émergents", a par ailleurs précisé M. Martinon. Selon lui, M. Sarkozy "veut sensibiliser le G8 à ce problème extrêmement important pour nous".
"La solution ne viendra pas du G8 mais l'engagement du G8 est peut-être une arme de plus dans ce processus (pour faire libérer Mme Betancourt) qui est difficile et compliqué", a-t-il ajouté.
"Le président Sarkozy a la détermination absolue et totale" d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, a ajouté M. Delloye.
Selon lui, "il faut que les FARC comprennent que nous sommes maintenant à une heure et à un moment extrêmement décisifs" et que "s'ils veulent avoir une forme de reconnaissance (...) c'est le moment où jamais de répondre par un signe concret".
"Il faut que les FARC en sortent gagnants, que le président Uribe en sorte gagnant, qu'Ingrid sorte. La première étape, c'est une preuve de vie d'Ingrid", a-t-il également affirmé.
"Sans preuve, les résolutions de la France, les résolutions du G8, ne pourront pas être maintenues", a-t-il dit.
"Je crois que le président Uribe comprend qu'il faut qu'il soit plus flexible et qu'il donne un peu de lest, de manière à sortir son pays de cette crise difficile", a-t-il affirmé.
Ingrid Betancourt, ex-candidate écologiste à l'élection présidentielle colombienne, a été enlevée le 23 février 2002 et est depuis retenue en otage par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (guérilla marxiste).
Les chefs d'Etat et de gouvernement des huit pays les plus industrialisés (G8) se réunissent du 6 au 8 juin à Heiligendamm (Allemagne).
Mardi 5 juin 2007, 13h22
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
6 juin 2007
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15:33
(Dépêches)
Nicolas Sarkozy fait ses premiers pas dans le cénacle du G8
PARIS (Reuters) - Sur la photo de famille du sommet du G8, qui s'ouvre mercredi à Heiligendamm, dans le nord de l'Allemagne, deux dirigeants prendront la pose pour la première fois, deux autres tourneront une dernière fois leur regard vers l'objectif.
Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'apprêtent à faire leurs premiers pas dans ce cénacle des huit puissances les plus industrialisées de la planète. A l'inverse, Tony Blair le Britannique et Vladimir Poutine le Russe feront leurs adieux.
La réunion annuelle du Club des Huit est censée se concentrer sur les questions politiques. Cette année, pourtant, le chassé-croisé des personnalités pourrait l'emporter.
Après dix années au pouvoir, Tony Blair quittera Downing Street dans vingt jours. Mais il n'entend pas pour autant faire de la figuration. Dans un entretien publié ce mercredi par le Guardian, il se dit même en mesure de rallier Bush à l'initiative européenne sur le climat.
Vladimir Poutine est lui aussi sur le départ: son second mandat s'achève en mai 2008, la constitution l'empêche d'en briguer un troisième et il a promis de se retirer du Kremlin. Mais en haussant le ton contre le projet américain de bouclier antimissile, en menaçant de pointer de nouveau les missiles russes sur des objectifs européens, le maître du Kremlin a retrouvé des accents dignes de la Guerre froide et considérablement refroidi l'atmosphère.
George Bush, lui, est à la Maison blanche jusqu'en janvier 2009. Mais le président américain, que la spirale irakienne affaiblit sur la scène intérieure et sur la scène internationale, pourrait se heurter à un accueil plutôt froid de la part de ses pairs.
Angela Merkel, qui présidera les débats, veut faire en effet du réchauffement climatique l'un des dossiers majeurs du sommet de Heiligendamm, et Bush, qui refuse la logique de réductions chiffrées des émissions de gaz à effet de serre, pourrait être isolé.
CHANGEMENT GÉNÉRATIONNEL
"Une véritable relève est en cours dans la politique mondiale et nous le verrons clairement en Allemagne", estime François Heisbourg, président de l'Institut international des études stratégiques (IISS).
Sarkozy en est le signe le plus évident. Depuis douze ans, c'est Jacques Chirac qui représentait la France au G8. Avec son départ, c'est le principal adversaire de la politique américaine en Irak - et le principal allié de Poutine - qui s'efface.
Son successeur à l'Elysée a d'ores et déjà annoncé son souhait d'avoir un dialogue "franc" avec Poutine et pourrait aussi adopter un ton direct avec Bush. Recevant mardi des représentants d'ONG, il a ainsi annoncé qu'il préférait "pas d'accord plutôt qu'un mauvais accord sur le climat", selon une participante.
"Les dirigeants du G8 vont découvrir un président français sûr de lui-même et dominateur, pour reprendre une formule classique, un président sans complexe, plein de confiance en lui, de dynamisme (...) Pas du tout le complexe du petit dernier mais au contraire la confiance de l'homme qui est porté par la confiance de ses concitoyens", analyse Dominique Moïsi, de l'Institut français des relations internationales (Ifri), au micro de France Info.
Shinzo Abe aborde Heiligendamm sur un mode différent.
Comme Sarkozy, il y fait ses débuts. Comme Sarkozy, il est le premier dirigeant de son pays à être né après la Deuxième Guerre mondiale - autre signe, au passage, de ce changement générationnel.
Mais son expérience servira peut-être d'avertissement à Sarkozy sur le caractère éphémère de l'état de grâce. Arrivé en septembre dernier à la tête du gouvernement avec une popularité oscillant entre 63 et 71%, Abe a vu sa cote plonger la semaine dernière à 30% à la suite du suicide de son ministre de l'Agriculture, pris dans un scandale de corruption.
Romano Prodi et Stephen Harper ne sont eux pas au mieux dans leurs pays respectifs, l'Italie et le Canada.
Reste Angela Merkel. C'est à elle qu'il appartiendra dans les heures à venir de faire naître entre ses invités l'alchimie personnelle souvent décisive dans l'histoire des sommets du G8.
Depuis son investiture, en 2005, le regard porté par ses pairs sur la chancelière fédérale, initialement considérée comme une novice en matière de diplomatie, a totalement changé.
"D'une certaine manière, Merkel semble la plus indépendante des dirigeants et celle qui fait le plus autorité", avance Carne Ross, directeur d'Independent Diplomat, un groupe indépendant de conseil. Mais, rappelle-t-il, les relations personnelles ne font pas tout. "Nous croyons que ces dirigeants contrôlent le monde et qu'ils ont la capacité de régler ses problèmes. Manifestement, c'est faux."
Mercredi 6 juin 2007, 6h53
Allemagne : les anti-G8 veulent manifester à l'aéroport pour l'arrivée de Bush
ROSTOCK (AFP) - Au moins un millier de militants altermondialistes et pacifistes veulent manifester mardi à partir de 15h00 GMT près de l'aéroport de Rostock-Laage (nord-est de l'Allemagne), où doit arriver le président américain George W. Bush pour le sommet du G8, ont annoncé les organisateurs.
La manifestation, qui a été autorisée par les autorités, a lieu dans le cadre d'une journée d'action "contre les guerres, la torture et le militarisme", a expliqué lors d'un point presse à Rostock Hans-Peter Kartenberg, porte-parole du collectif d'associations Libertad!.
"Nous viendrons tous dire que le président Bush n'est pas le bienvenu ici", a indiqué M. Kartenberg.
D'autres manifestations sont prévues auparavant mardi en différents lieux des environs de Rostock qui symbolisent, aux yeux des organisateurs, le "militarisme", notamment devant une base de la marine allemande et une usine du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS à Warnemünde.
Les actions de blocage des routes menant à Heiligendamm, le lieu de réunion du G8, ne devraient en revanche commencer que mercredi, a indiqué Christoph Kleine, porte-parole du collectif "Block G8".
"Nous voulons exprimer notre +non+ résolu en nous mettant nous-mêmes, avec nos corps, en travers du chemin du G8 et de sa politique destructrice, en acceptant les conséquences qui en découleront", a indiqué M. Kleine, précisant toutefois que les participants à ces actions "ne répondront pas à la violence policière par la violence".
Mardi après-midi doit également commencer le "sommet alternatif" des opposants au G8, avec la participation notamment de Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation. A travers ce colloque, les participants veulent formuler des propositions sur "la manière dont on peut organiser autrement la mondialisation".
Le sommet du G8 s'ouvre officiellement mercredi à Heiligendamm, petite station balnéaire de la mer Baltique, transformée pour l'occasion en véritable camp retranché, protégé par une barrière métallique de 12 km de long et quelque 16.000 policiers.
Mardi 5 juin 2007, 20h11
Epineux sommet du G8
L'ambiance promet d'être tendue à la réunion des pays les plus riches du monde
Elle débute ce mercredi à Heiligendamm en Allemagne. Au coeur de la crispation deux hommes, George Bush qui est arrivé hier sur place et Vladimir Poutine. Les deux dirigeants s'opposent sur le projet américain de construire un bouclier antimissile en Europe de l'Est. Moscou ne veut pas en entendre parler. Un sujet qui pourrait reléguer le réchauffement climatique au second plan pendant les 48 h du sommet.
16 000 policiers ont été déployées à Heiligendamm. Le président américain a été accueilli par des manifestants hier. 400 militants altermondialistes qui ont bloqué la route qui mène à l'aéroport de Rostock. George Bush est arrivé en Allemagne après une visite en République tchèque pour défendre son bouclier.
Depuis Prague, il s'en est pris au manque de démocratie en Russie. Le président américain accuse de Moscou d'avoir fait dérailler les réformes dans ce sens. La Russie a protesté sans attendre. Sur le plan de la réduction des gaz à effet de serre, George Bush affirme qu'il veut ouvrir de nouvelles négociations avec les grandes économies mondiales. Mais hors de l'ONU. Angela Merkel qui a fait sa priorité de ce thème ne conçoit pas de laisser les Nations Unies de côté. C'est dans ce contexte que Tony Blair vivra son dernier sommet du G8. Ce sera également le baptême du feu international du nouveau chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy.
Par EuroNews, le mercredi 6 juin 2007, 8h24
Publié par Sylvain Rakotoarison
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Politique internationale
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(Dépêches)
Pékin estime que le climat ne doit pas menacer sa croissance
PEKIN (Reuters) - La Chine a rendu public lundi son plan de lutte contre le réchauffement climatique et a annoncé que le développement économique resterait sa priorité.
"Les priorités d'un pays développé sont un développement fiable et l'éradication de la pauvreté", peut-on lire dans le plan présenté par Pekin.
"La Chine continuera de lutter contre le réchauffement climatique en harmonie avec ses stratégies de développement", est-il également indiqué.
La publication de ce plan intervient à deux jours de l'ouverture du sommet du G8, en Allemagne, auquel assistera le président chinois, Hu Jintao et au cours duquel le réchauffement climatique devrait largement être évoqué.
La Chine fait l'objet d'intenses pressions internationales pour qu'elle accepte une limitation de ses rejets de gaz à effets de serre, l'une des causes du changement climatique.
Les discussions sur le sujet sont vouées à s'intensifier dans les mois à venir. Le protocole de Kyoto, conclu sous l'égide de l'Onu en 1997 arrive en effet à expiration en 2012.
Bien qu'elle ait signé ce texte, la Chine ne s'est fixé aucun objectif en termes de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
Lundi 4 juin 2007, 7h22
Discrète, la Chine sera au coeur des principaux dossiers du G8
BERLIN (AP) - Troisième économie mondiale et bientôt premier pollueur, la Chine ne sera présente au G8 -qui s'ouvre mercredi à Heiligendamm, en Allemagne- qu'en tant qu'invitée. Pékin se trouve pourtant au centre de certains des sujets les plus pressants: du réchauffement climatique à la sous-évaluation de sa monnaie en passant par la situation au Darfour.
Le président chinois Hu Jintao parait peu enclin à faire des concessions sur ces sujets. Les Chinois "se montreront certainement prudents vis-à-vis de toute concession qui pourrait, de leur point de vue, menacer la croissance chinoise et donc engendrer des problèmes sociaux ou menacer la stabilité intérieure", prédit Eberhard Sandschneider, spécialiste de la Chine au Conseil allemand des relations étrangères.
Pékin, qui pourrait devenir dès 2009 le premier émetteur de gaz à effet de serre, dépassant les Etats-Unis, n'a en particulier aucun intérêt à faire un compromis dans ce domaine, alors même qu'Américains et Européens sont profondément divisés. "Tant qu'il n'y aura pas d'accord, nos amis chinois vont certainement s'abstenir de prendre position et de s'impliquer", estime M. Sandschneider.
La Chine a bien promis lundi de mieux maîtriser ses émissions et annoncé un premier programme de lutte contre le réchauffement climatique, mais elle rejette, comme les Etats-Unis, tout objectif contraignant et refuse de ratifier le protocole de Kyoto.
"La Chine est un pays en voie de développement. Même si nous ne nous sommes pas engagés sur des objectifs chiffrés de réduction des émissions, cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas assumer notre part de responsabilité", assure Ma Kai, responsable de la Commission du développement national et de la réforme, l'agence de développement économique du gouvernement.
Le président chinois est régulièrement invité aux sommets du G8 depuis 2004, même si Pékin n'est pas officiellement membre du club.
"La Chine ne jouera pas les M. Non" à Heiligendamm, assurait récemment un responsable du ministère chinois des Affaires étrangères ayant requis l'anonymat. "Nous serons plutôt M. Coopération ou M. Partenariat". Reste que Pékin campe toujours sur ses positions.
La Chine a ainsi rejeté les demandes pressantes des Etats-Unis, qui réclament une accélération de la réévaluation du yuan. La faiblesse de la monnaie chinoise permet à l'Empire du Milieu d'inonder les marchés européen et américain de produits bon marché, tout en renchérissant les produits de leurs concurrents. Le président français Nicolas Sarkozy devrait notamment évoquer ce sujet lors de son entretien avec Hu Jintao en marge du G8, vendredi.
Le président chinois risque également d'être pointé du doigt à Heiligendamm en raison de son soutien au gouvernement soudanais. La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a déjà utilisé son veto pour protéger Khartoum de sanctions destinées à mettre fin au conflit au Darfour.
Au moment où Washington annonce de nouvelles sanctions contre le régime d'Omar el-Béchir, Pékin, premier importateur de pétrole soudanais, s'emploie surtout à relativiser la situation au Darfour et à justifier sa position, présentée comme plus efficace que les pressions occidentales sur Khartoum.
Face à la médiatisation des critiques des organisations de défense des droits de l'Homme et aux appels au boycott des Jeux olympiques de Pékin en 2008, le gouvernement chinois a aussi nommé ce mois-ci un envoyé spécial au Soudan.
En quatre ans, plus de 200.000 personnes ont été tuées dans cette région de l'ouest du Soudan. Au moins 2,5 millions de civils ont fui les combats.
Mardi 5 juin 2007, 12h43
Une montre offerte à un soldat après le massacre de Tiananmen aux enchères
PEKIN (AFP) - Une montre offerte à un militaire chinois pour sa participation à la répression du mouvement démocratique de la place Tiananmen à Pékin en 1989 a été mise aux enchères sur le site eBay, qui indique que les bénéfices seront versés aux proches des victimes.
La montre, dont la mise à prix est de 8.964 dollars, appartenait à un officier de l'Armée populaire de libération (APL) pris de remords, selon la description accompagnant la mise aux enchères.
"Cette montre commémorative n'a été remise qu'à des centaines de membres des troupes d'élite qui ont repris la place Tiananmen", affirme le texte.
Des photos montrent l'objet : sur le cadran, la célèbre Porte de la paix céleste (Tiananmen) et le visage d'un soldat casqué, ainsi que l'inscription "89.6 en souvenir de la répression de la révolte".
Le propriétaire habite à North York, au Canada, et le soldat à laquelle elle avait été remise a demandé à conserver l'anonymat pour ne pas être inquiété, est-il écrit sur le site de vente aux enchères.
Le bénéfice de la vente ira aux "Mères de Tiananmen", un groupe de 127 personnes, des proches des victimes de la répression qui se battent pour que la lumière soit faite sur le massacre.
Les enchères doivent prendre fin le 10 juin.
Des centaines, voire des milliers, de Chinois avaient été massacrés dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 par l'armée, qui avait envoyé des chars sur la place Tiananmen, mettant ainsi fin à six semaines de manifestations en faveur de la démocratie.
En dehors de la capitale, des dizaines d'autres villes chinoises avaient été touchées par le mouvement pour la démocratie.
Mardi 5 juin 2007, 10h25
Les Jeux de Pékin malmènent le droit au logement
PEKIN (Reuters) - Plus d'un million de Pékinois auront été déplacés lorsque débuteront les Jeux olympiques organisés l'année prochaine dans la capitale chinoise, dont un grand nombre de force, affirme une organisation basée à Genève qui milite pour le droit au logement.
L'étude du Centre sur les droits au logement et les expulsions (COHRE) souligne aussi que le cas de Pékin n'est pas isolé: dans la plupart des villes hôtes des Jeux, l'organisation de l'événement s'accompagne de vastes chantiers de restructuration urbaine et d'expulsions d'habitants.
"Cela fait des décennies que les méga-événements sportifs, culturels ou politiques sont marqués par ces conséquences négatives sur le logement. Des milliers de personnes ont été déplacées ou expulsées de force des sites", écrit le COHRE.
A Séoul, à l'occasion des JO de 1988, 720.000 personnes avaient dû partir. A Barcelone, quatre ans plus tard, la flambée de l'immobilier directement liée aux Jeux a contraint les habitants les plus pauvres à s'excentrer.
A Londres, où se tiendront les Jeux de 2012, un millier de personnes sont d'ores et déjà menacées de perdre leur logement.
"A Pékin, et plus généralement en Chine, le processus de démolition et d'expulsion est caractérisé par l'arbitraire et l'absence de possibilité de recours", poursuit le rapport du COHRE.
Après des démolitions, les habitants sont souvent "contraints de se reloger loin de leurs communautés et de leurs lieux de travail, sans réseaux de transport adéquats, ce qui augmente significativement le coût de la vie", poursuit l'organisation. Dans certains cas, cette hausse peut atteindre 20%.
L'étude prend en exemple un quartier de Pékin dont les habitants, déplacés, ont reçu un dédommagement financier trop faible pour couvrir l'augmentation des frais de gestion et des charges d'électricité et d'eau dans leurs nouvelles habitations.
Le COHRE fait également état d'arrestations d'avocats ou d'activistes militant pour le droit au logement, dont Ye Guozhu, condamné en décembre 2004 à quatre ans de prison pour avoir organisé des manifestations contre les évictions forcées.
"Les victimes d'expulsions, leurs représentants légaux et les défenseurs du droit au logement qui s'opposent ou contestent ces évictions sont sujets à des intimidations, du harcèlement et, dans certaines circonstances, à des incarcérations."
Les conflits d'intérêt sont devenus légion en Chine entre habitants et promoteurs, immobiliers ou industriels, à mesure que le développement économique du pays engloutit des terres agricoles.
Mardi 5 juin 2007, 9h37
En 20 ans, les JO ont fait plus de deux millions de déplacés, selon une étude
GENEVE (AP) - Expulsions, expropriations, destructions de logements sociaux, hausse des loyers: plus de deux millions de personnes, essentiellement les plus défavorisées et les minorités, ont été déplacées à cause des Jeux olympiques ces 20 dernières années, dénonce un rapport rendu public lundi par le Centre sur les droits au logement et les expulsions (COHRE).
Notamment, environ 1,25 million de personnes ont déjà été déplacées pour l'organisation des JO de Pékin. Elles seront environ un million et demi quand les Jeux débuteront l'an prochain, estime le COHRE, une organisation de défense des droits au logement basée à Genève. Des chiffres contestés par les autorités chinoises.
"Notre étude montre que pas grand chose n'a changé depuis 1988 quand 720.000 personnes avaient été forcées de se déplacer à Séoul en Corée du Sud pour la préparation des Jeux olympiques d'été", explique Jean du Plessis, le directeur exécutif de l'association de défense des droits au logement.
"C'est choquant et entièrement inacceptable que 1,25 million de personnes aient déjà été déplacées à Pékin en préparation des jeux 2008, en violation flagrante de leur droit à un logement approprié", dénonce-t-il. "Ces chiffres montrent à quel point les méga-événements, comme les Jeux Olympiques, peuvent souvent avoir des conséquences négatives en matière de logement pour les populations locales".
Le chiffre de 1,25 million ne prend pas en compte, ajoute le rapport, les quelque 400.000 migrants qui vivent "temporairement" dans 171 faubourgs dans une situation d'extrême insécurité, étant venus à Pékin en raison du manque d'opportunités dans les régions rurales. "Victimes d'expulsions forcées, leurs représentants légaux et les défenseurs du droit au logement qui contestent ou s'opposent aux expulsions sont soumis à des intimidations, du harcèlement et, dans certains cas, à un emprisonnement pour leur activisme", note le rapport.
Le ministère chinois du Logement a aussitôt rejeté les estimations du COHRE jugées "sans fondement". Entre 2002 et aujourd'hui, 6.037 logements ont été démolis pour faire de la place pour neuf sites dans le cadre de la préparation des JO, a expliqué une porte-parole du ministère Jiang Yu. "Ces citoyens ont reçu des compensations financières et ont été correctement relogés. Pas un seul foyer n'a été forcé de quitter Pékin".
L'étude de COHRE souligne aussi que cinq ans avant les JO 2012 à Londres, plus d'un millier de personnes sont sous la menace de devoir quitter leurs logements, tandis que les prix du logement grimpent.
Mais les JO précédents ont parfois été pires. Pour les Jeux de Séoul en 1988, 720.000 personnes ont été expulsées de leurs maisons et les sans-abri étaient transférés dans des installations à l'extérieur de la ville, selon le rapport.
Avant les Jeux de Barcelone en 1992, plus de 400 familles ont été déplacées pour faire de la place pour le village olympique, 20 familles expulsées du site du stade olympique et 200 autres familles pour la construction d'installations. Les loyers ont augmenté de 149% dans les six ans précédant les jeux, les personnes aux revenus les plus bas étant forcées de se loger en dehors de la ville.
Pour les JO d'Atlanta en 1996, quelque 30.000 personnes à bas revenus ont été déplacées par la hausse des prix, environ 2.000 logements sociaux démolis et une législation a été adoptée pour criminaliser les sans-abri. Ce sont les afro-américains qui ont été le plus durement touchés par ces mesures, selon le rapport.
Avant les Jeux d'Athènes en 2004, des mesures législatives avaient été prises pour simplifier les procédures d'expropriation. Des centaines de Roms ont été évacués de leurs campements.
"C'est une étude exhaustive qui aborde un sujet très important", a commenté la porte-parole du Comité international olympique (CIO) Giselle Davies, interrogée par l'Associated Press. Elle a précisé que le CIO comptait participer à une réunion de travail du COHRE sur cette question les 14 et 15 juin prochains.
Mais il n'y a pas que les JO, le rapport "Franc jeu pour les droits au Logement: Méga-événements, Jeux Olympiques et Droits au Logement" montre que tous les grands événements internationaux ont des effets négatifs sur le logement, comme la Coupe du monde de football, les Expositions universelles, les réunions du FMI et de la Banque mondiale ou même les concours Miss Monde ou Miss Univers.
Mardi 5 juin 2007, 15h28
Publié par Sylvain Rakotoarison
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dans
Politique internationale