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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 13:04

Vers 19h00 le samedi 1er mai 1993, on apprenait sur TF1 que l'ancien Premier Ministre Pierre Bérégovoy s'était tiré une balle dans la tête, à Nevers. Il a été rapatrié dans un hôpital parisien où il est mort. Le PS avait été largement battu aux élections législatives de mars 1993 et il s'était rendu responsable de cet effondrement. Le Président de la République François Mitterrand aurait refusé de lui parler ces derniers jours et, acculé par le scandale de son prêt à taux gratuit d'un million de francs, il se serait suicidé. Le conditionnel reste cependant encore de mise car bien après cette tragédie, sa mort reste encore mystérieuse et plusieurs indices donnent des éléments allant contre la thèse du suicide. Hommage à un homme qui n'était pas du sérail, qui a appris la politique et l'économie sur le tas et qui fut considéré, par le "Financial Times" comme l'un des meilleurs Ministres des Finances au monde. Il l'avait été de 1984 à 1986 et de 1988 à 1992 après avoir été Secrétaire Général de l'Elysée de 1981 à 1983 et Ministre des Affaires sociales de 1983 à 1984 et avant d'avoir été nommé à Matignon de 1992 à 1993.

Le même jour, un demandeur d'emploi s'était suicidé par le feu pour exprimer le désespoir du chômage. Son message n'aura hélas pas été perçu par les médias, bien trop occupés par le suicide de Pierre Bérégovoy. Hommage également à cet inconnu, victime parmi d'autres d'une crise économique qui n'en finit plus depuis une quarantaine d'années.

Sylvain Rakotoarison (1er mai 2013)




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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 07:30

L’essentiel est dit, à trois jours de l’échéance. Il n’est plus ministre. Il ne sera plus député. Il quitte définitivement la vie politique. Il se strauss-kahnise, en quelques sortes.


yartiCahuzacC01Les traits tirés, le col ouvert, les yeux cernés, l’ancien Ministre du Budget Jérôme Cahuzac est apparu sur BFM-TV et sur RMC ce mardi 16 avril 2013 à 18h00 pour vingt-huit minutes d’interview intimiste en différé ("dans les conditions du direct").

C’est le même épisode que Dominique Strauss-Kahn le dimanche 18 septembre 2011 sur le plateau de Claire Chazal au journal de 20h00 de TF1. On saura peut-être un jour pourquoi BFM-TV et pas le 20h00 de TF1 ou France 2.

L’information principale a été lâchée à la cinquième minute : il démissionne de son mandat de député (il avait jusqu’au 19 avril 2013 à minuit pour prendre sa décision).

Entre parenthèses, on ne saura évaluer à quel point la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 aura eu beaucoup de conséquences dans la vie politique, notamment avec cette récupération d’office de son siège de parlementaire par un ministre démissionnaire (avant, il avait besoin d’une élection partielle pour retrouver son siège). Une élection partielle va donc se dérouler au mois de mai ou juin 2013, dans de très mauvaises conditions pour le pouvoir socialiste, bien que la circonscription de Villeuneuve-sur-Lot soit "à gauche".

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Ce fut surtout pour l’ancien chargé de la fraude fiscale un exercice de repentance, allant jusqu’à furtivement évoquer, à la fin de l’interview, des idées suicidaires qu’il a rapidement balayées pour se reconstruire, pour s’imaginer dans une autre vie, affrontant sa vérité, sa "part d’ombre" et aussi son éventuelle peur de devoir, un jour, se retrouver en prison (il peut risquer jusqu’à cinq années de détention).

Pour être très clair avec son avenir, il a estimé « infiniment peu probable » qu’il fasse un jour, dans le futur proche ou lointain, un come back dans la vie politique. C’est donc un enterrement politique de première classe, devant les téléspectateurs, comme l’avait fait, il y a un an et demi, Dominique Strauss-Kahn, son ancien mentor dans les réseaux rocardiens.

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Cela ne l’a pas empêché d’être relativement combatif malgré sa tête de chien battu. Il a expliqué, certes, que tout part de ce fameux compte en banque : « J’ai commis une folle bêtise, une folle erreur, il y a près de vingt ans » qui ressemble à s’y méprendre au satané bout de sparadrap du Capitaine Haddock, impossible de s’en dégager (sans supprimer l’anonymat de son propriétaire).

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Et qu’y avait-il dans ce compte bancaire ? 600 000 euros et pas les jusqu’à 16 millions d’euros qui circulent actuellement dans les journaux. Provenant (dit sobrement) de ses "activités professionnelles", en clair, de sa clinique de chirurgien et de son travail de consultant auprès d’entreprises pharmaceutiques.

On le croit déjà en train de plaider devant un juge : il veut bien reconnaître sa faute originelle mais dément toutes les autres rumeurs qui circulent. Il n’avait encore jamais reçu un seul centime de ces industries pharmaceutiques quand il était conseiller du Ministre de la Santé Claude Évin. Et il avait arrêté cette lucrative activité quand il a été élu député en juin 1997.

De plus, et c’est sans doute le plus important, il a démenti catégoriquement avoir servi à financer des campagnes du parti socialiste. Edwy Plenel, de Mediapart, avait affirmé ces derniers jours que ce compte bancaire aurait été destiné à financer la campagne présidentielle de Michel Rocard, campagne qui n’a jamais eu lieu, puis les réseaux rocardiens derrière Dominique Strauss-Kahn.

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S’il a disculpé ses amis rocardiens, Jérôme Cahuzac a semblé ne pas être très clair avec le Président François Hollande. Il a reconnu qu’il lui avait menti, ainsi qu’au Premier MInistre Jean-Marc Ayrault, mais il a affirmé ne pas savoir ce que François Hollande savait de sa situation personnelle. Cette incertitude laisse planer certainement le doute sur ce que savait l’Exécutif pendant les fameux quatre mois (entre début décembre 2012 et mi-mars 2013). Le Ministre de l’Économie et des Finances Pierre Moscovici sera d’ailleurs auditionné par la Commission des finances de l’Assemblée Nationale dès ce mercredi 17 avril 2013.

Quant à son sort personnel, il avait donc réellement l’intention de revenir sur les bancs de l’Assemblée Nationale, mais il fallait bien se rendre à l’évidence : comment pouvait-il physiquement s’y trouver nez-à-nez avec tant d’anciens amis camarades si venimeux aujourd’hui ?

Abattu peut-être par le poids de sa responsabilité à avoir provoqué le binz dans toute la République (il est un peu comme l’ancien pape Benoît XVI lorsqu’il a renoncé : il n’était pas capable d’évaluer les conséquences historiques de sa décision, qui le dépassaient), Jérôme Cahuzac est quand même parvenu à botter en touche lorsqu’on lui a demandé s’il allait finalement toucher ses indemnités de ministre pendant encore six mois (ce qui est habituel pour un ministre démissionnaire). Il a simplement répondu : « C’est un problème juridique que j’ai confié à mon avocat. ». Comme on voit, le moral ne dot pas être trop descendu puisqu’il a encore le sens de l’humour.

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Que conclure de la fin de ce premier acte du drame Cahuzac ? Qu’il est en parfaite santé et qu’il est encore capable de s’exprimer et de parler avec aisance. Parler pour dire quoi ? J’imagine un grand nombre de personnalités politiques dans la crainte justement qu’il parle. Les anciens Ministres du Budget et que les anciens Ministres de l’Intérieur ont toujours des informations capitales sur certaines personnes. Par ailleurs, des banquiers à Genève n’ont pas hésité à déclarer que le compte de Jérôme Cahuzac n’était pas un cas exceptionnel dans la classe politique française.

Bref, les projecteurs de la mousse médiatique vont bientôt se détourner de Jérôme Cahuzac, et c’est tant mieux. La justice suivra son cours et les médias suivront d’un peu plus loin. La question cruciale reste maintenant celle-ci : le tremblement de terre va-t-il atteindre d’autres contrées ? D’autres secousses sont-elles encore à craindre dans la classe politique ? (Je ne parle pas, hélas, du (vrai) séisme de ce mardi à 12h44 de magnitude 7,8 en Iran près de la frontière pakistanaise).

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Ce ne sont en tout cas pas les mesurettes prises au conseil des ministres du 10 avril 2013 qui vont rassurer les citoyens. Dévoiler le patrimoine des ministres n’a rien apporté sauf de la confusion dans les esprits. Ce qui compte, ce n’est pas le niveau de richesse des ministres ni leur aptitude (ou pas) à gérer leurs sous personnels, mais leur capacité à répondre au principal enjeu du quinquennat : le chômage.

François Hollande, avec son mariage pour les couples homosexuels et sa mise à nu des ministres, semble avoir perdu en route sa priorité de l’année 2013 sur l’emploi. Au fait, le FMI vient de prévoir ce mardi une récession de –0,1% pour l’année 2013 (au lieu de +0,3%) et une mini-croissance de +0,9% pour 2014. Monsieur Hollande, la courbe du chômage s’inversera-t-elle vraiment le 31 décembre 2013 ? « Je vous le promets » avez-vous dit le 28 mars 2013…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (16 avril 2013)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
L’affaire Cahuzac.
Faut-il interdire le mensonge ?
Transparence et vie privée…
Le patrimoine des ministres au 15 avril 2013 (à télécharger).
Un homme intègre et visionnaire.
Moralisation de la vie politique.
François Hollande.

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http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-folle-betise-de-monsieur-134385

 

 

 

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 15:58

L'ancien Ministre du Budget Jérôme Cahuzac a reconnu posséder un compte bancaire en Suisse depuis une vingtaine d'années. Il l'a publié sur son blog le mardi 2 avril 2013 à 15h52.

Cliquer sur le lien ou l'image pour agrandir.
http://idata.over-blog.com/0/56/25/34/rakotoarisonpict013/_blogCahuzac201304021552.jpg


SR



blogCahuzac201304021552

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 07:25

Très éloigné des préoccupations politiciennes de la vie parisienne, le bouillonnant Dany n’est pas fait pour la Ve République et cette obsession présidentielle qu’il considère comme une maladie mentale. Il quitte la vie politique avec un peu d’amertume pour jouir en famille du temps qui lui reste dans l’existence.


yartiDany201301À près de 68 ans, le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit a vieilli mais il a l’esprit encore jeune et vif, et c’est très rafraîchissant. Il est même encore un grand naïf. Il a mis peut-être longtemps à comprendre qu’il n’avait été, au sein de sa mouvance française, qu’un simple accélérateur de carrières pour carriéristes.


Dégoûté par le cynisme des copains

Le 7 décembre 2012, il a claqué la porte de son mouvement politique, Europe Écologie (EELV) qu’il avait pourtant contribué de manière décisive à fonder en 2009 : l’idée avait été de rassembler au-delà du groupuscule très restreint des Verts toutes les personnes d’origines politiques diverses pour qui l’écologie était essentielle dans leur engagement politique. Cela a permis à ses amis d’attirer Eva Joly (attirée initialement par le MoDem) mais aussi des personnalités altermondialistes comme José Bové, et même quelques références médiatiques comme Nicolas Hulot ou Stéphane Hessel.

Sur de nombreux sujets, et en particulier sur la construction européenne, Daniel Cohn-Bendit est en opposition avec EELV, mais surtout, en opposition avec l’attitude des caciques de ce parti écologiste qui ont cherché avant tout, Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé au premier rang, à grappiller des places et il y a même de la fascination à avoir réussi à obtenir deux groupes parlementaires, au Sénat et à l’Assemblée Nationale, ainsi que deux ministères alors qu’ils ne pèsent que 2,3% des voix (les socialistes, sans qui EELV ne serait rien, seraient-ils aussi de grands naïfs ?).

Et cela a déconcerté Daniel Cohn-Bendit quand, malgré tous les désaccords, on est venu encore le chercher il y a quelques semaines pour lui demander de mener la campagne de EELV aux européennes de juin 2014. Ce qui n’était pas du tout dans ses intentions et il a donc refusé. Il a compris à ce moment-là que les écologistes français se moquaient totalement de leur cohérence politique et que leur seul but était de gagner le plus de sièges possible.

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Le 7 juin 2009, Daniel Cohn-Bendit avait en effet mené avec succès la liste en Île-de-France et avait gagné 20,9%, largement au-dessus des pitoyables 13,6% de la liste menée par Harlem Désir. C’était donc une très bonne locomotive. Le 13 juin 1999, il avait obtenu 9,7%, ce qui était déjà un excellent score pour les écologistes.


Franchise très rare

C’est sûr qu’une liste menée par lui serait plus efficace électoralement que par d’autres leaders moins charismatiques que lui qui ne sont pas capables de faire plus de 2,3%. Et cela lui permet même de montrer du doigt une contradiction fondamentale de ses amis écologistes qui vont manifester pour réclamer le retour à la retraite à 60 ans alors que dans les antichambres, ils supplient un homme qui aura 69 ans en juin 2014 de rempiler pour cinq ans encore !

Daniel Cohn-Bendit était l’invité de l’émission "Déshabillons-les" présentée par Hélène Risser et diffusée le 6 mars 2013 sur Public-Sénat et au-delà de l’introspection parfois un peu stérile de l’émission (dont c’est le principe conducteur), cela a permis de comprendre un peu mieux cette personnalité politique très à part.

Et la première des bizarreries, c’est son franc parler. Très rare dans la classe politique française. Il n’hésite pas à parler de son cancer de l’an dernier (guéri) pour expliquer son désir de prendre du champ pour privilégier sa vie privée : son épouse va aussi prendre sa retraite, il aura près de 70 ans et il se voit avec des projets personnels pour vivre une dizaine d’années encore en bon état.


L’échelon européen

Terminant son quatrième mandat au Parlement européen (s’occupant des ressources humaines et management au sein de son groupe qu’il copréside depuis le 8 janvier 2002), il faut dire qu’il est avant tout allemand, élu deux fois sur quatre en Allemagne (les 12 juin 1994 et 13 juin 2004) et fut surtout implanté localement à Francfort (dont il fut un adjoint au maire social-démocrate en 1989 pour un seul mandat). Il ne s’est jamais implanté localement en France, surtout par manque d’envie.

Manque d’envie mais pas manque d’ambition, puisqu’il commente sa "non présidentialisation" plus par manque d’intérêt pour un pays et par passion pour l’Europe. Pour lui, vouloir être Président de la République française, c’est comme pour un Français vouloir être Président du Luxembourg.

En disant cela, il sait qu’il va provoquer les nationalistes de tous bords, mais pour lui, la bonne dimension est l’Europe car le monde actuel est fait de puissances (USA, Russie, Chine, Inde, Brésil etc.) et la France seule, ou l’Allemagne seule d’ailleurs, ne sont pas dimensionnées pour lutter aux côtés de ces mastodontes économiques. L’Union Européenne, si. D’où son inébranlable foi en une Europe fédérale (qui est loin d’être construite, contrairement à ce que sermonnent les nombreux "nationalistes de tous bords").


Contre l’obsession française

Mais il n’y a pas seulement cette dimension européenne. Il y a aussi cet esprit qui le tend plus à préférer le régime parlementaire (à l’allemande ou à la britannique) au régime de la Ve République, monarchie républicaine avec une élection présidentielle autour de laquelle tout s’ajuste. Il préfère la vraie discussion parlementaire aux oukases élyséens arbitraires ou capricieux devant lesquels se prosternent les députés de la majorité.

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C’est pour cette raison que malgré quelques appels du pied, il avait clarifié ses intentions dès le 2 décembre 2009, après sa grande victoire aux européennes, sur France Inter, dans un débat avec Jean-Luc Mélenchon, en disant qu’il n’était pas question pour lui d’être candidat à l’élection présidentielle française. L’argument de la nationalité n’était pas vraiment valable puisque rien ne l’aurait empêché de demander et d’obtenir la nationalité française avant le 31 décembre 2011.

Avec de recul, Daniel Cohn-Bendit reconnaît qu’il a un regret, parce qu’il n’avait pas prévu l’importance de la primaire socialiste. Il aurait dû se présenter à la primaire ouverte, comme l’a fait le président du PRG, Jean-Michel Baylet, et en interne, il était plus facile d’obtenir dans les 20-25% qu’à l’élection elle-même, où le vote utile joue beaucoup, ce qui, selon lui, aurait donné un rapport de forces bien favorable aux écologistes au sein de l’actuelle majorité de gauche. Au lieu de cela, le mouvement qu’il avait hissé à 16,3% au niveau national s’est effondré à 2,3% moins de trois ans plus tard !


Je m’en vais sauf si…

Comme il ne faut jamais dire jamais, Daniel Cohn-Bendit s’est quand même donné une petite fenêtre dans le champ des possibles pour revenir sur sa décision de ne pas se représenter aux européennes.

Il reviendrait seulement dans le cas, hautement improbable à une année de l’échéance, où lors du scrutin des élections européennes, il y aurait deux bulletins de vote à glisser dans l’urne : un pour élire les députés européens (comme avant), et un autre pour élire le futur Président de la Commission Européenne de manière transnationale, au lieu de le laisser désigner de manière fort peu démocratique par les chefs d’État et de gouvernement dans des conclaves peu transparents. Un scrutin qui serait alors au niveau complètement européen, et dans un tel cas, oui, lui, malgré ses 69 ans, se présenterait à cette Présidence.

Et comme il est assez franc, il a exprimé cela sans aucune illusion, plus comme une pirouette pour dire qu’il pouvait encore être responsable et participer à l’édification d’une véritable démocratie européenne (ce qui manque le plus dans cet ensemble institutionnel peu lisible pour les citoyens européens).


Boîte à idées

Homme seul, extraterrestre, électron libre dans le paysage politique, suscitant bien des polémiques soit par ses provocations (l’une fut d’avoir reproché très durement à Nicolas Sarkozy, les yeux dans les yeux, sa présence à l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin le 8 août 2008), soit par ses maladresses, collant allègrement les qualificatifs de cyniques et de carriéristes à l’encontre de ses petits camarades écologistes français, Daniel Cohn-Bendit est avant tout un accoucheur d’idées qui n’a pas honte de ses engagements européens (ce qui a fait son succès de 2009).

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Mais celui qui reste chez bien des Français âgés de plus de 50 ans comme le jeune étudiant qui défia les CRS en mai 1968 a de quoi être déçu et amer de n’avoir été qu’une simple locomotive électorale, jamais écoutée dans ses convictions. En ce sens, quitter ce monde sans scrupule ne pourrait lui être que profitable.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (11 mars 2013)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Dany le vert.
Vraiment vert ?
EELV aujourd’hui…
Vidéo de Daniel Cohn-Bendit à l’émission sur Public-Sénat du 6 mars 2013.
Union Européenne.
Supprimer l’élection présidentielle ?

(Cette émission sera rediffusée sur Public-Sénat le lundi 11 mars 2013 à12h00, le mercredi 13 mars à 18h15, le mercredi 27 mars à 22h45, le samedi 30 mars à 22h45, et le dimanche 31 mars à 11h45).



 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/daniel-cohn-bendit-prendra-sa-132102

 

 

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 23:48

Vidéo : Daniel Cohn-Bendit dans l'émission "Déshabillons-les" sur Public Sénat le 6 mars 2013



 

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 22:31

Né le 13 février 1914, Henri Caillavet fut docteur en science politique et avocat. Après s'être opposé au régime de Vichy, il fut élu député radical de 1946 à 1958. Membre du gouvernement de René Mayer (Outre-Mer du 10 janvier 1953 au 21 mai 1953) et de celui de Pierre Mendès France (Marine en 1954), il s'opposa au retour du Général De Gaulle puis fut élu sénateur de 1967 à 1983 et député européen de 1979 à 1984. Membre du Grand Orient de France, il eut une influence décisive sur le projet de loi sur l'IVG (loi Veil) ainsi que sur le divorce par consentement mutuel. Il contribua également à la création de la CNIL ainsi qu'à la réflexion sur l'eugénisme et l'euthanasie (en y étant favorable). L'ancien ministre Jean François-Poncet (récemment décédé) le battit aux sénatoriales de 1983. Henri Caillavet s'est éteint à 99 ans le 27 février 2013 à Bourisp, ville des Hautes-Pyrénées dont il fut le maire de 1959 à 1983.

SR


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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 22:03

La Ministre de la Culture Aurélie Filippetti a passé ses vacances de Noël 2012 à l'île Maurice. La revue people "Voici" a pris des photos de la ministre dont le cabinet avait initialement démenti ce déplacement.

Une photo est visible à ce lien (cliquer pour télécharger la photo) : 

http://media.zenfs.com/fr_FR/News/voici/aurelie-filippetti-ile-maurice-1_reference.jpg

 


Sur Aurélie Filippetti, lire également :

http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-114270451.html


SR

 

 

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 04:42

Né le 13 avril 1920 à Paris, Claude Cheysson fit de brillantes études à Polytechnique puis à l'ENA. Engagé dans la 2e division blindée des FFL en 1943, il fut après la guerre affecté aux relations franco-allemandes. Il a participé aux Accords de Genève sur l'Indochine en 1954 puis est devenu chef de cabinet de Pierre Mendès France à Matignon, puis conseiller technique du ministre Alain Savary. Au-delà de sa carrière diplomatique, il présida également des grandes entreprises. Très porté sur la construction européenne et sur l'aide au développement, Claude Cheysson a été commissaire européen du 6 janvier 1973 au 21 mai 1981 et du 6 janvier 1985 au 5 janvier 1988 (ces trois dernières années aux côtés de Jacques Delors, Président de la Commission européenne).

Mais le fait marquant de sa trajectoire fut la nomination surprise à la succession de Jean François-Poncet (disparu récemment) de Claude Cheysson comme Ministre des Relations extérieures (seul Ministre des Affaires étrangères ayant eu cette appellation : « Il n'y a pas d'affaires étrangères, la politique extérieure fait intégralement partie de la politique nationale. ») du 22 mai 1981 au 7 décembre 1984 (remplacé par l'avocat Roland Dumas). Très atypique, il a été pris la réputation de gaffeur et l'une de ses principales boulettes fut sa réaction à chaud le 13 décembre 1981 lors du coup d'Etat à Varsovie du général Jarulzelski en parlant d'une affaire intérieure à la Pologne.

Il fut élu député européen du 25 juillet 1989 au 18 juillet 1994 sur la liste socialiste. En dehors de ce mandat (obtenu à la proportionnelle au niveau national), Claude Cheysson n'a jamais bénéficié de la confiance du suffrage universel. Il a également présidé l'Institut Pierre Mendès France de 1987 à 1989. Il s'est éteint à 92 ans le 15 janvier 2012 à Paris des suites d'une longue maladie.

SR


 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 07:00

L’arrivisme des apparatchiks d’Europe Écologie est arrivé au taquet. Il va bien falloir choisir entre la vision du gouvernement et la démission. Et s’ils refusent de choisir, le PS va bien devoir en assumer les conséquences.


yartiDuflotTE01Le samedi 22 septembre 2012, le conseil fédéral d’Europe Écologie EELV a décidé de s’opposer à la ratification du Traité sur la stabilité, sur la coordination et sur la gouvernance (TSCG) signé par la plupart des membres de l’Union Européenne le 2 mars 2012 à Bruxelles (texte intégral ici).

Le TSCG fut l’une des données de l’élection présidentielle. Négocié pendant la campagne présidentielle pour résoudre de manière urgente la crise des dettes souveraines, ce traité fut utilisé par le candidat François Hollande comme la pierre angulaire de sa démonstration volontariste : il voulait renégocier un traité que vingt-cinq États avaient durement négocié.

Revenir sur la parole de la France n’était pas admissible pour un grand pays comme le nôtre, et François Hollande le savait évidemment, mais cela lui a permis de se distinguer du candidat Nicolas Sarkozy (et du candidat François Bayrou par la même occasion) et de …réenchanter du rêve.

Une fois élu, heureusement, la raison l’a emporté sur la démagogie électorale. Le conseil des ministres du 19 septembre 2012 a ainsi validé le texte du TSCG, lui-même déclaré conforme à la Constitution le 9 août 2012. C’est donc au Parlement maintenant de ratifier ce traité.

Si j’applaudis le fait que le Président François Hollande n’ait pas arrêté le processus de ratification de ce traité qui me paraît essentiel dans la période actuelle, je regrette toutefois qu’il ne soit pas allé au bout de sa logique en inscrivant dans la Constitution la règle d’or budgétaire comme l’avait prévu son prédécesseur en août 2011.

Interdire aux gouvernements suivants de jouer sur le clientélisme et la démagogie en finançant sans argent et donc à crédit sur les générations futures des cadeaux électoralistes comme cela fut le cas depuis trente ans est effectivement un gain pour la démocratie, et surtout, un gain pour les citoyens qui ne pourraient plus être pris pour des imbéciles par les gouvernants et les candidats gouvernants pendant les campagnes électorales.

Dans tous les cas, l’épisode du TSCG, qui est, à quelques semaines près, assez parallèle à l’épisode du Traité de Lisbonne au début du quinquennat précédent, est un élément essentiel dans la politique nationale du gouvernement actuel. D’ailleurs, des personnalités à gauche telles que Jean-Pierre Chevènement ou Jean-Luc Mélenchon l’ont bien compris et s’ils s’y opposent aussi fermement, c’est qu’ils voient bien que le sujet est crucial.

Dès lors, l’opposition des écologistes donnent un tour très différent de la définition de la coalition gouvernementale. Comment les ministres écologistes peuvent-ils sérieusement rester dans un gouvernement alors qu’ils s’opposent à l’une des mesures essentielles de sa politique économique et financière ?

Et le corollaire : comment le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault et le PS peuvent-ils accepter un jour de plus une alliance dont ils n’ont aucun intérêt ni politique ni gouvernemental ?

Il est temps, ministres écologistes du gouvernement Ayrault, de donner votre démission ! Sans cela, vous confirmez toutes les critiques que vous avez eues (avec raison) depuis une année, à savoir que le seul moteur de votre action politique est l’arrivisme.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Lorsque, le 23 septembre 2012, l’important président du mini-groupe des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, proclame la liberté de vote à l’intérieur du gouvernement, il devrait réviser les bases minimales de l’action politique : si un parti s’oppose à une mesure fondamentale du gouvernement, il ne peut plus participer à l’action de celui-ci.

Depuis le coup de tonnerre de samedi, plusieurs personnalités ont déjà exprimé cette évidence dans la logique politique : si un parti vote contre ce projet du gouvernement, il ne peut plus avoir de ministres ! 

L’ancien Premier Ministre François Fillon l’a notamment exprimé dans le "Grand Jury" le 23 septembre 2012 sur RTL. De même, directeur de recherches au CNRS, le politologue Gérard Grunberg en profite, le 24 septembre 2012, pour se poser la question : « Comment en effet ne pas considérer que la décision des écologistes constitue une rupture grave de la majorité ? ». Gérard Grunberg s’était toujours étonné de la « générosité excessive » du parti socialiste à l’égard des écologistes.

En effet, alors que la candidate EELV, Eva Joly, obtenait très laborieusement 2,3% des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle du 22 avril 2012, le PS a littéralement offert à EELV (sans contrepartie) deux groupes parlementaires (12 sénateurs et 17 députés) et deux ministres (Cécile Duflot et Pascal Canfin). Il faut insister sur le fait qu’aucun parlementaire national EELV n’aurait pu être élu en septembre 2011 et en juin 2012 sans la volonté affirmée du PS (au point de désavouer dans ses investitures ses propres militants).

Quand Cécile Duflot demande ouvertement, alors qu’elle est ministre, la légalisation de la drogue, on répond que c’est son droit, qu’être au gouvernement n’est pas une caporalisation. Je note cependant que si le professeur Léon Schwartzenberg a battu le record de brièveté au gouvernement (du 29 juin au 7 juillet 1988), c’est justement parce qu’il s’était déclaré favorable à cette légalisation mais au contraire de son imitateur François Hollande, François Mitterrand n’avait pas hésité à en tirer très rapidement la conclusion qui s’imposait.

Aujourd’hui, alors que le pouvoir exécutif est en total effondrement dans les sondages, sa propre majorité est boiteuse et si François Hollande ne met pas de l’ordre dans tout cela, nul doute que son immobilisme sera inéluctable.

L’aventure d’Europe Écologie était pourtant bien partie. Grâce à Daniel Cohn-Bendit et à son charisme, les écologistes avaient réalisé un score exceptionnel aux élections européennes du 7 juin 2009 en remportant 16 sièges avec 16,3%, en faisant jeu égal avec le PS, ce qui a dû le traumatiser vis-à-vis de ce mouvement politique. Daniel Cohn-Bendit avait réussi de fédérer des personnalités aussi différentes que Dominique Voynet, Cécile Duflot, José Bové, Eva Joly Philippe Meirieu, Augustin Legrand, Robert Lion etc.

Depuis ces européennes, Europe Écologie n’a cessé de s’effondrer au fil des différentes élections locales et nationales, pendant que le mouvement se structurait au profit seul de l’appareil d’origine des Verts sous la houlette de Cécile Duflot et de Jean-Vincent Placé.

Le 23 septembre 2012, Daniel Cohn-Bendit, l’initiateur du succès originel, a jeté l’éponge et a considéré que la décision du conseil fédéral d’EELV n’avait plus rien à voir avec la vision qu’il avait proposée en 2009. En effet, il n’y a plus rien d’européen dans cette vision rétrécie qui rejoint en somme les peurs actuelles de l’extrême gauche.

En juin 2009, François Bayrou et ses listes centristes avaient raté le coche. En insistant trop sur l’antisarkozysme et en faisant fi de la construction européenne, François Bayrou s’était effondré électoralement et n’a jamais vraiment pu se relever électoralement. Alors que l’UMP et le PS montraient une europhilie très mitigée (pour le moins !), François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit auraient dû s’allier à l’époque pour proposer une Europe réellement intégrée où puisse se bâtir une gouvernance politique démocratiquement élue et médiatiquement identifiable.

La vision étriquée actuelle d’EELV est l’achèvement du projet de Cécile Duflot et de Jean-Vincent Placé de faire de ce micro-parti ("Les Verts"), ne représentant même pas un million de citoyens, l’un des partis les plus puissants de France, bien plus que le FN, que le MoDem, en devenant un parti parlementaire et gouvernemental. Ces deux têtes pensantes se moquent bien du devenir de leurs relations avec le PS. En effet, misant sur l’instauration du scrutin proportionnel pour les élections législatives, EELV pensent ainsi avoir définitivement réussi son intégration durable dans le paysage politique français. Pour le seul profit de ses quelques élus arrivistes.

Alors, ministres EELV, soyez au moins d’accord avec vous-mêmes, et quittez ce gouvernement qui, visiblement, n’a pas la même vision que vous de l’Europe et de la France !


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (24 septembre 2012)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Cécile Duflot et le cannabis.
Hollande la farce.
Texte intégral du TSCG du 2 mars 2012.
Jean-Marc Ayrault.
La règle d’or budgétaire.
Daniel Cohen-Bendit.
La construction européenne.

yartiDuflotTE02

 
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ministres-ecolos-il-va-falloir-123193

 

 

 

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 16:32

Né le 23 mai 1924 dans le Pas-de-Calais, André Delelis fut député puis sénateur socialiste de mars 1967 à octobre 1992. Très marqué par la tradition minière de sa région, il fut élu maire de Lens de 1966 à 1998. Il fut nommé Ministre du Commerce et de l'Artisanat dans les deux premiers gouvernements de Pierre Mauroy du 22 mai 1981 au 23 mars 1983.

SR

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